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[RP Ouvert] Œil pour œil, croc pour croc

Enjoy
    *

    Les deux visages du monde.

    A l'aube, la lumière faiblarde lèche les toitures satinées par les pigeons arborant une ramage similaire. L'horizon embrumée s'époussette d'une nuit chargée de suie. Les cheminées semblables à des volcans citadins s'époumonent en recrachant une épaisse fumée emplie d'étincelles. Le feu aux poudres d'un Paris qui s'éveille, d'un paris lancé à l'encontre de la convenance. Parce que sous la lueur du jour, la masse grouillante s'éveille avec mollesse. Pourtant, ici bas, les hommes ne déméritent pas. Cherchant l'obole avec force et détermination. En guise d'arguments cinglants, des phalanges meurtries, des canines arrachées qui ne représentent rien d'autre que le spectre du travail accompli, des sébiles pleines au contraire des panses.. En ce lieu où traînent les chiens des basses fosses, le respect s'acquière par la terreur. Chaque frondières prennent des allures de frontières hostiles.

    Les matinées avares concèdent des heures matinées où d'irascibles mâtins grognent aux passants; bourgeois et âmes charitables mais aussi à la concurrence. Les amants aimants du carcan qu'ils détestent, tout en attisant le brasier de ses ires, jusqu'à alimenter les rires du geôlier. Les sarcasmes propres au milieu y mènent une existence paisible. Quidams chanceux d'une rapine aux faits d'armes enjolivés par quelques astucieux boniments. Si bien que la silhouette gracile d'un mort-la-faim se gausse d'avoir terrassé une cohorte entière, et ceci, qu'avec une seule main bien entendu. Dans cet univers particulier où gît la poussière des défuntes étoiles et la pâleur des astres éteints, tout est bon pour enluminer une réputation bien terne. Personne n'avouera sa couardise, ni ses errances. Même la ribaude prétendra savoir se défendre. La tenancière, aussi imbibée que ses clients, se noiera dans les vapeurs nauséeuses de la prétention. Tous savent se battre alors qu'ils n'ont jamais tenu un couteau. Ainsi soit-il. Malgré ceci, lorsque les vrais arpentent la ruelle, la gouaille ravale sa salive envenimée. Tout le monde se tut ou se fait tuer. Voici la loi du plus fort, voici le summum du réconfort.

    Au crépuscule, les crachats glaireux disparaissent sous le foutre, l'odeur des fumets se fait enfumer par celle de la cyprine. Les catins tiennent le haut du pavé au sein d'une cour où les mamelles nobiliaires ont été tétées jusqu'à se faire dévorer. Bouches affamées, vie de débauchés, vit étouffé entre les cuisses humides. Le stupre et la concupiscence reprennent de la consistance tandis que des ombres frôlent les murs décrépis. Faciès à la joliesse décatie, consciences résidentes d'un charnier, la lie de la société boit des excès, le calice jusqu'à la lie. Pour se diriger dans la pénombre vorace, les rapaces suivent les lumignons jusqu'à atteindre une enseigne vermillon. A croire que celle-ci saigne autant que ses hôtes. L'antre de la bête dégueule des exhalaisons pestilentielles. Pourtant il s'agit bien de leur destination. En entrant le curieux, happé par les cris et les effluves, se sent comme écrasé. Chronos y a fossilisé la perception du temps, il nous égare et les engeances démoniaques rudoient les intrus. Les règles coutumières prévalent et tout un chacun en ajoute une au gré de ses lubies. L'ordre ne tient que par un fil. L'égaré continuera sa visite en évitant d'empiéter sur le territoire de ses congénères. A moins qu'il ne désire confiner ses entrailles dans un nouvel écrin. Non celui de son estomac gargouillant de vinasse, mais au creux de quatre planches de sapin. Sous le regard d'une charpente craquante, la foule s'amasse tandis que les joueurs ramassent leurs mises. On y prédit l'avenir financier, dont les dettes naissantes, dans la mare carmine des canidés. Ces deux-là s'entretuent parmi les hurlements enflammés et l'indifférence la plus totale quant à leur sort. Les maîtres se réjouissent ou râlent lorsque leurs poulains agonisent devant le public rassasié.

    Et Corleone n'est jamais loin...


HRP : Ceci n'est que du RP. C'est très simple. Deux personnages minimum (y a pas de maximum, il faut juste des pairs) parient sur une "bête".
Ceux qui veulent participer me contactent via MPs. Je fais la MJ et je donne les règles du jeu qui suivent le principe d'un lancer de dé. Ainsi la résolution des combats reste aléatoire.
Bon jeu à toutes et tous !

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Tord_fer
Les derniers rayons du soleil venaient de deserter les rues. Peu à peu l'obscuritée gagné du terrain, envahissant peu à peu les ruelles étroites. Et avec cette obscuritée sortait vermine, catins, coupe jarret et autre tire laine. L'obscuritée était leur alliés, elle leur collé au basque plus surement que leur ombre, et ils se drappait de celle-ci comme d'une armure pour un soldat. Elle les protegeait, les rendait fort. Beaucoup d'entre eux l'avait desteté, refusant de devoir se cacher pire que des bêtes. Puis ils avaient appris à s'en servir, pour finir par l'aimer et enfin ne plus la quitter. Ils ne l'aimaient pas comme une femme, non, plus comme la catins que l'ont baise au coin d'une rue. Elle les dégoutaient autant qu'ils en avaient besoins. Elle les mettais face à ce qu'ils étaient réelement, des rats, des parasites. Et ils lui en étaient reconnaissant. Qu'elle belle ironie.
Dans la noirceur de ces rues, une âme plus noir encore s'avancait. L'obscurité faisait partie inhérente de lui, comme son odeur. Ces deux entitées entachées sa personalité, jusqu'a prendre le dessus sur le reste d'humanité qu'il lui restait. Elle dictait sa vie aussi surement qu'il s'enfonçait en elle.

Cette sortie nocturne n'avait qu'un seul et même but, le même pour nombreux d'entre eux. L'argent. Et le Pique avait le chic pour fourré son nez dans chaque embuche. Même si pour cela ils devait ramener sa veille carcasse chez les ritales.
Mais cette fois il était sur de lui, il avait dans la poche un atout de taille. Et pas des moindre !
Cispoule.
Sa fameuse poule qui, endormis dans la capuche du Borgne , n'était d'autre que la Réincarnation de la Rein des Tortues. Cistude. Du moins, le Borgne en était persuader, et aimait cette foutu poule plus que sa propre vie. Aussi si il la faisait combattre en cette soirée c'est qu'il était sur de gagner ! Et garre à qui oserez se moquait de lui et de Cispoule !

Suivant la vermine qui s'entasser à l'interieur de cette espece de tripot clandestins dans lequel se dérouler ces fameux combat, Tord chercha de son oeil quelques visages familier, ou tout autre personne susceptible d'inscrire sa poule dans la liste des combatants de la soirée.
Il avait même, pour l'occasion, sortit quelques écus de sous les fagots afin de pouvoir parrier sur sa tendre et chére gallinacée.


Non mais crétin ! C'est les coq qui font des combats pas les poules !
J't'emmerde ! Elle peut même crevé un cleb's ma poule !
Tu viendra pas chialer quand elle d'viendra borgne comme toi l'ami j't'aurais prévenu.
J'ai pas b'soin d'tes conseils.


Ha oui, bien sur le Borgne ne pouvait se pointer chez les ritales sans un renfort. Franck, cette espece de connard qui envahissait l'esprit du vieux fou avec de plus en plus de ponctualité au fur et à mesure que les années passées, et le Borgne avait de plus en plus de mal à le faire taire.
Faisant passé sa poule de l'interieur de sa capuche au dessous son bras, et la caressant tels un méchant dans un dessins annimés, il prononça de sa voix grave et rauque au milieu de la foule, se parlant autant à lui même qu'a sa poule.


Bon c'est ou qu'on s'inscrit ?
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Jurgen.
Pau.

-Mais si, j'te dis qu'ça vaut l'coup. Nina va tous les bouffer !

De son accent teuton, plus que jamais exacerbé sous la joie des joutes du poulailler à venir, Jurgen montrait à quel point il était heureux. Il avait hâte. ce combat de coqs, à Paris, était une chance inouïe de gagner des écus. beaucoup d'écus? Pourtant, c'était une idée ridicule: Faire combattre des volatiles. Les pauvres bêtes finiraient probablement borgnes, édentées (oui, oui) ou avec des ailes et des pattes en moins. peu importe, car Nina était la dinde la plus guerrière qu'il avait vu jusqu'à présent ! Même s'il n'avait jamais vu beaucoup de dindes, ça n'avait aucune sorte d'importance.
Il avait confiance en Nina, et si, par mégarde, il devait s'en débarrasser, tant pis. Ou même tant mieux, la chambre n'empesterait plus la fiente de dinde.

Alors il attelèrent les cheveux. Une fois encore, Jurgen se retrouva pendu sur le côté, les rennes entre les mains. Il avait, dans son plus grand malheur, donné des coups de pieds et de poings sur le canasson, qui ne fit qu'obéir aux ordres. Au galop, Jurgen se sentait bien secouait, et il hurlait comme une fillette. Jamais il ne serait bon cavalier. Et cela dura bien quelques minutes, avant que la Darria ne vienne le libérer de l'affreux démon d'équidé. Il cracha à terre et s'aida de quelques pierres pour monter avec plus de décence sur l'animal. La charrette que Darria avait volé à Bayonne (au plus grand plaisir de Jurgen qui était plus que jamais fier d'elle) était attelée, avec quelques provisions et la dinde enfermée.


Paris.

Ils étaient fatigués. Mais Jurgen ressentait encore l'excitation du combat à venir. Il se présenta au quartier Corleone. Jenifael lui en avait beaucoup parlé, de ce clan. Et en fait, sur les mers, on n'entend que très peu parler des groupes de mercenaires sur terre. ALors il n'y connaissait pas grand chose, mais il savait bien qu'ils étaient à chaque coin de rue. Les chevaux délaissés et attachés comme il se doit, et les deux poules sous les bras, Jurgen s'avançait avec prudence dans le quartier. Darria, sa poule favorite n'était certes pas vouée au combat, loin de là.

Il s'avança vers un homme de grande stature qui puait le foin à des lieux à la ronde, une poule sous le bras. Il se plaça à ses côtés, en ignorant son affreuse figure -c'est que Jurgen en avait vu, des gueules déformées, même si Tord Fer pouvait concourir dans la catégorie "Grosse gueule de merde". Il lui donna un léger coup de coude.

-Hep, c'où qu'on s'inscrit? J'ai une dinde qui doit bouffer d'la poule !

Il ricana, et fixa l'unique oeil de l'affreux, puis lança son menton dans la direction de Darria.

-C'pas elle la dinde, hein. Elle c'ma donzelle, on n'y touche pas.
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Alida.
- Place place ! Laissez moi passer ! Bouge ton cul vieillard. Coups de coude dans la foule. Tsst oust du vent ! Coups de pieds. Mais qu'est-ce qu'il veut lui ?! QU'EST CE QU'IL M'VEUT ?! Horrible grimace. Ouais c'est ça, casse toi. Soupir.

Ah Paris !

- Casse toi j'te dis ! MAIS DEGAGEEEE TU M'GENES, TU PIGES ?!!

Pour la poésie, vous repasserez.
La Pipistrelle sort de son quartier Cour Brissel pour rejoindre l'antre du clan Corleone. Pourquoi faire ? Simple, archi-simple : encourager la mascotte, que dis-je, l’Idole de la Mare aux Canards, j'ai nommé Cispoule. Pauvre petite poule. Même si Cispoule c'est pas de la gnognotte, aujourd'hui c'est le grand jour. Pour la première fois, elle va montrer qu'elle en a dans le bec et sous la crête en public. On est poule de combat ou on ne l'est pas. Et un champion, on le bichonne, on le chouchoute, on l'encourage et on crache sur ses adversaires. Et tout seul, le Borgne ne peut pas assurer. Du moins selon la Pipistrelle.


- T'es consciente que tu vas aller encourager une poule ?
- C'pas une poule, c'est Cispoule. Et toc.

Ça serait beau que le Borgne soit récompensé par l'entrainement intensif qu'il fait subir à la pauvre poule qui la plupart du temps, il faut bien l'avouer, l'ignore royal, référant bouffer des vers. C'est ça d'être une star, parfois on a des caprices.

Quartier Corleone en vue. Elle y est. ne reste plus qu'à trouver la poule et son Borgne, ce qui promet d'être plus compliqué que prévu. Enfin, c'est sans compter sur la discrétion légendaire de la Pipistrelle.


- Cispoule ? CISPOUUUUULE ! Petite petite petite ! Où es -tu ? Claquements de langue sur le palais. TOOOOOOOOOOORD ! VOUS ETES OUUUUUU ? Elle s'époumone, donne du cœur à la recherche, ou plutôt du poumon. TOOOORD ?! Cispoule ! Aaaaah ! Vous voilà !

Un immense sourire plaqué sur le visage, elle s'approche vers son Borgne et la championne du jour.

- J'ai bien cru pas vous trouver ! Mais j'suis là hein ! Ouais ouais ouais j'suis là !

Pas peu fière d'elle la Pipistrelle.
Regard sur les autres participants, dont un un peu trop près de la poule à son goût.


- Qu'est-ce qu'il veut lui ?! Il veut s'battre ?! Ouais c'est ça j'suis sûre. Pff.
Alors avec toute la classe qui rayonne en elle, elle lance un beau crachat bien gras - même que c'est Tord qui a dit que ses crachats sont gras, et toc - devant les pieds de l'inconnu.
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Merci à JD Rosalinde pour la ban' !
Dolgar
Paris et ses ruelles étranges. Paris, ville aux deux visages. Un visage respectable, bourgeois à mort et qui pue l'or à plein pif. Et un visage totalement inversé. Celui des indigents, des voleurs, des mendiants... et des tueurs.

Le comtois connaissait bien ce deuxième visage. Il en avait été l'un des acteurs. Tire-laine et assassin. De l'or et du sang, voilà de bonnes motivations !

Ses bottes tapaient contre le pavé. La journée lui parut morose. Dans ce coin ci, il faisait pas bon de trainer de l'or plein les fouilles. Ce qui tombait bien, il n'en avait pris que le minimum.
Cependant, il avait amené de quoi parier. Joueur l'assassin ? Oui à ses heures. Parier avec cet amant capricieux qu'est le Destin, défier ses probabilités, et en sortir gagnant. Ou pas d'ailleurs.

Lorsque Héméra fait place à Nyx sa mère, les masques tombent et les vrais visages se montrent. Celui, froid et glacial de la Mort, celui chaud et sensuel de la Luxure, ou bien celui plutôt pernicieux du jeu.
Le capuchon dissimulait ses traits. Ombre parmi les ombres, armé on sait jamais et accompagné d'Hadès, un molosse de la région du Rottweil acquis à grands frais. La route fut paisible ponctuée d'un ou deux gnons en pleine poire et d'une fesse arrachée par le canidé qui commençait à avoir la dalle.

Quelle était donc la destination d'un Chevalier de la Mort ? Etait-ce une sombre besogne qui l'attendait ? Nenni. Juste l'appât du gain.
Ses pas le menèrent donc vers l'arène des combats. Le chien, tenu par une corde solide, s'excita un peu à l'entrée. L'odeur fade et le goût du sang carmin, excitaient tout autant l'animal que le maître.

Les exhalaisons de sang, d'alcool, de sueur et de crasse s'entremêlaient pour former ce que certains nobles appelaient l'odeur de la gueusaille. Dolgar rabattit son capuchon question de respect. Tenant fermement son chien, il aperçut un borgne avec une poule. Probablement une légende locale.

Il eut un léger sourire en coin. Une poule aussi petite face au tueur de Germanie ? Risible. Elle allait se faire bouffer la rate. Néanmoins, il se commanda un truc à boire. Quelque chose de costaud. Il en aurait besoin la nuit serait longue, pavée de sang et de tripes. Quelle douce soirée en perspective.
Eirine
Elle, une allumeuse !! nan ... une catin !! non plus, c'est juste qu'elle savait sous-tirer les informations comme il se devait et sans tournée autour du pot, c'est là qu'elle avait appris que dans les rues sombres de Paris se tenait des combats et des paries qui allaient avec.

En faites c'est qu'elle avait laissé traîner ces oreilles lors d'une discussion entre deux gaillards.

Un combat de poulettes, ils disaient. La belle poussée par sa curiosité et par l’appât de gins probable se dit que c'était une bonne occasion d'aller y jeter un œil surtout un combat de donzelle cela devait être comique à voir !!

Eirine emmitoufler sous sa cape traversait la foule sans prêter attention à ce qui se tramait aux alentours. Bousculant les passants qui se tenaient là à bayer aux corneilles Mais ils peuvent pas se bouger du passage !!! marmonna-t-elle. Puis finit par arriver à l’arène après avoir emprunter ces petites ruelles ou les nobliaux faisaient leurs sales besogne avec les traînées du coin en quatrième vitesse au cas ou si madame l'auraient fait suivre par un domestique pour surveiller les absences répétés.

Elle les regardait avec méprit et dégoût, car une fois la chose faite ils s'en iraient soulager de leurs idées et de leurs écus et ces catins qui ne vivaient que de cela, comment sa mère avait pu vivre de cela ... Si ces mâles ne revenaient pas c'était leur gagne pains qui s'envolaient. Eirine ne comprenait pas pourquoi ces greluches ne leur mettaient pas une corde au cou, une obligation invisible de revenir, du genre à mentir sur un poison donner contre l'insu de l'amant l'obligeant à revenir pour l'enlever du mal qui le ronge ce qui n'était que pur mensonge car après avoir noyer l'homme dans l'alcool il succomberait encore au charme de la catin et son argent aussi.

Enfin ... elle s'en foutait, la brune ne faisait pas du tout dans ce registre, quitte à se donner à un homme elle préférait le dominer que se faire dominer.

Arriver aux portes de l'arène et en y regardant bien cela n'avait rien à voir avec un duel de nana mais plutôt de bestioles. Il y avait des chiens, rien de bien anormal puis un animal plus petit vraiment plus petit, une poule. Un léger sourire se dessina sur le visage de la brune en pensant que la cocotte n'avait pas de chance de gagner là mais elle fera un bon repas si le cadavre était cuisiner.

Fallait qu'elle se trouve une place pour admirer le spectacle ou le carnage tout dépend qui y aurait en face. Bon ce n'était pas compliquer il n'y avait pas grand monde d'arriver pour le moment. Afin de patienter un ptit peu elle mordit à pleine dents dans ce fruit dérober en arrivant jusque ici.

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Tord_fer
Le regard du Borgne n'eut pas à chercher longtemps parmi la foule que déjà on le trouvait. Ou était le plaisir de chercher si ce qu'il cherchait venait à lui ?! Tsss, qu'elle gachis de recherche vraiment ! Il toisa du regard l'espèce de barbu qui venait à lui. Son regard s'attarda sur sur sa dinde avant de s'arreter sur son autre dinde.
Hum, choix vraiment difficile pour le Borgne. Qui de la dinde, la donzelle ou le barbus l'attirait le plus, il ne serait dire, les poils avait toujours eu un côté excitant pour le Borgne. Quand à la dinde elle avait vraiment l'air d'avoir le croupion ferme.
Sa langue passa un bref instant sur ses lèvres tandis que l'homme prononça avec un accent teutonique bien prononcé :


Hep, c'où qu'on s'inscrit? J'ai une dinde qui doit bouffer d'la poule !

Puis voyant le regard appuyer du Borgne vers la jolie rousse qui l'accompagner, il crut bon de rajouter :

C'pas elle la dinde, hein. Elle c'ma donzelle, on n'y touche pas.

Un sourire s'élargie sur le visage du Borgne. Le barbu venait de décider pour lui, il commencerait donc par la rouquine... Oui bon enfin dans son esprit au moins ! Il avait déjà un combat de poule sur les bras, mais on sait jamais si-une-occasion-se-présente-et-que-par-malheur-le-Borgne-se-rattrappe-par-"accident"-sur...

Ses pensées perverses, qui commencait à lui faire couler un filer de bave au coin des levres soit dit en passant, furent coupé net par l'arrivée discrete de la Pipistrelle.
Et oui, un Pique en cache un autre, et les arrivé discrete ça ils connaissaient pas dans leur marre.


- Cispoule ? CISPOUUUUULE ! Petite petite petite ! Où es -tu ?
TOOOOOOOOOOORD ! VOUS ETES OUUUUUU ?
TOOOORD ?! Cispoule ! Aaaaah ! Vous voilà !


Un immense sourire appararut sur le visage de la Pipistrelle, et un autre sourire lui fit réponse. P't'ain elle était venue encouragé Cispoule. Le Borgne était ravie ! Sur elle ne pouvait pas perdre la Cispoule avec leurs encouragements.

- J'ai bien cru pas vous trouver ! Mais j'suis là hein ! Ouais ouais ouais j'suis là !

Le regard de la deuxième Pique se posa sur le Barbu. Tord en fit de même jugeant de plus prés l'homme.

- Qu'est-ce qu'il veut lui ?! Il veut s'battre ?! Ouais c'est ça j'suis sûre. Pff.
- Ouais j'crois qu'il espere gagné contre Cispoule quoi...

Et v'la que le Borgne éclate d'un rire bruyant genre c'est trop la meilleure blague qu'il est faite quoi ! Bon c'est déjà bien y se fait rire lui même. Tandis qu'Alida crache devant lui, le Borgne prend Cispoule de ses deux grosses mains et le plante devant la tête de celui qui semble être son future adverse.
Cispoule pionce comme à son habitude.


Tu vois c'regard d'tueur ?! C'est l'dernier qu'ta dinde verra avant d'se faire fourrer !

Le Borgne sourit en coin. Il laissera personne faire du mal à sa chére et tendre Cispoule de toute façon. PERSONNE !
Qui d'ailleur dans ce bas monde serait sans coeur au point de briser cet amour naissant ?!

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Lancelot


    Une cité de zombis
    Se réveille et revit
    C'est l'pari?


Ce jour-là t’avais bien travaillé. Les bourses subtilement dérobées t’avaient permis de récolter une coquette somme. Tu savais déjà où on pourrait te trouver le soir venu, t'étais allé exprès pour ça dans les quartiers les mieux famés de la capitale, tu avais envie, une envie pressante et pressée, de te mêler à cette bagarre de bestioles. Ça t’excitait, l’idée de parier face au sang, de voir du monde se saouler de foutre et d’argent. T’avais à peine une dizaine d’années, mais tu te croyais déjà le plus vaillant des chevaliers et le plus sanguinaire des mercenaires, au même temps, dans un mélange maladif et nauséabond. Tu étais désormais habitué aux quartiers les plus malfamés de Paris, et ils avaient finit par conquérir ton innocence première. Et dire qu’avant ça, ton rêve c’était de devenir noble, de devenir chevalier et de sauver une princesse toute de rose vêtue des griffes d’un dragon vert. Ça t’a bien changé, ton petit passage par Paris. Voilà ce que t’avait laissé ton ancien maître, un territoire inexploré de cauchemars, de lépreux et d’assassins. Un royaume d'ombres et de puanteur. Et cette cape et cette petite épée. La cape que tu as passée sur tes épaules quand la nuit a envahit les ruelles, ta cape à toi, sous laquelle tu te sentais en toute sécurité, loin de tous les regards indiscrets et capable de cacher tous tes petits secrets d’enfant qui croit avoir grandit plus vite que la nature ne le permet. Ta cape à toi, ta cape d’invisibilité, sous laquelle tu jouais à être un autre, la scène de toutes tes pièces de théâtre, le témoin de tous tes personnages. Et ta petite épée, forgée pour ta petite taille, qui devenait tantôt une dague baignée du sang de tes victimes et tantôt une épée d’or gravée de runes mythiques.

Tu connaissais le quartier, tu connaissais l’endroit et tu connaissais le rendez-vous. Dès que ta bourse était remplie, tu te vêtis, essayant de contrôler ta hâte. Tu savais pertinemment qu’il fallait se montrer patient et désintéressé, et qu’il ne fallait rien oublier du rituel habituel. Le dernier détail, comme toujours, ce fut ta carte, sortie au hasard, comme toujours. XIII. La Mort. T’avais souri. T’aurais dû écouter le destin, ça t’aurais permis de savoir que ça n’allait pas être une nuit juste comme les autres. T’aurais dû être préparé pour le changement radical qui approchait. Les cartes te l’avaient dit. Mais t’avais juste souri et t’étais parti, te mélanger à la foule sans nom et sans visage qui sort la nuit et dort le jour. La carte était devenue juste une habitude, un truc auquel te raccrocher, un rituel qui te permettait de te sentir protégé par des forces supérieures aux tiennes. Parce que même si t’avais pas envie de l’avouer, t’avais qu’une petite dizaine d’années, un corps frêle, des traits fins et une voix aiguë. Et puis, t’étais un peu tout seul au monde.

T’avais appris à te promener dans la crasse en évitant les flaques de boue, les assassins et les lépreux. T’avais appris à ne poser tes yeux verts sur personne et ignorer les petits rires des catins qui te voyaient passer.
Quand t’es arrivé au lieu dit, tu as bien pensé à mettre tes cheveux noirs et mi-longs sur ton visage. Tu savais que là personne ne demande l’âge, tant que tu payes, tu peux participer, mais t’avais quand même envie qu’on te donne, tout au moins, quatorze ans. Plus ça n’aurait pas été possible. T’avais une voix bien trop aiguë et un nez et un menton trop fins.

L’endroit accueillait déjà du monde. T’as remarqué l’odeur à foutre et à saleté tout de suite, à alcool et à argent et à sang, la triade clef des endroits tels que celui-là, et la sueur entremêlée de tous les hommes et toutes les femmes qui s’adonnaient, sinon à tous, au moins à l’un des vices autorisés et encouragés en cette place. T’as demandé quelques renseignements et reçu quelques moqueries en échange. Mais t’as pas réagi. T’étais pas idiot même si jeune, et tu savais très bien que c’était pas l’endroit ni l’homme à provoquer. Haussant les épaules t’es allé voir là où il y avait du mouvement.
T’as entendu quelques bribes de conversation, fragmentées par les aboiements des chiens et les cris froissés des catins, et sans plus tu t’es approché.

Devant toi, un mec barbu, quelques femmes, un borgne qui puait encore plus que les cloaques, une poule et une dinde. T’as tiré ta bourse de sa cachette, et t’as ignoré royalement tout ce beau monde qui faisait, tout au moins, une tête de plus que la tienne.

J’veux parier…

Ta main a plongé dans la bourse en y sortant une poignée de monnaies, écus et deniers mélangés. Tu t’es même pas demandé combien ça faisait, le gars qui se chargeait des paris conterait sans doute devant toi et t’aurais, alors, le temps de vérifier. Le seul truc qui importait, en faite, c’était de garder assez d’argent pour que le divertissement puisse continuer toute la nuit. Si jamais tu perdais cette fois, t’aurais toujours un petit quelque chose de plus à parier au prochain tour. T’étais déjà un petit garçon prévoyant. T’as déposé toutes les monnaies sur l’espèce de comptoir improvisé, devant le gars qui s’occupait des inscriptions et de l’argent.

…tout ça…

Toutes tes monnaies sauf une, que t’as tout de suite balancée en l’air, attrapée dans la paume de ta main droite. Puis, comme toujours, t’as fait un mouvement rapide pour retourner la pièce sur le dos de ta main gauche. T’as finalement ôté la main droite. Pile.

…qu'la dinde gagne.
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Darria
« La dinde est la preuve vivante qu’un animal n’a pas du tout besoin d’être intelligent pour vivre. »

de Harvey Comstock


C'était l'idée la plus stupide que Jurgen avait eu jusque-là. Pas qu'il en avait beaucoup des idées, certes. Mais elles étaient presque toutes idiotes. Comme celle de se faire tatouer « Darria » sur la verge. En fait non celle-là atteignait l'acmé des idées cons.

En terme d'idiote, sa donzelle ne valait guère mieux. Elle le sentait, l'Ambroise, que jeter sa dinde au milieu d'un combat sanglant, c'était de la connerie. Que le précieux volatile n'en sortirait pas indemne, plus habituée à glander dans la chaleur de leur chambrée qu'à distribuer des marrons.
Cocasse pour une dinde de Noël n'est il pas.

Pas un pour rattraper l'autre du coup et voilà le barbu et sa belle en route pour quelque quartier insalubre et puant de la Capitale. Tout grouillait, tout empestait, mais c'était pas le moment de tourner de l'oeil.

Si Moineau fanfaronnait déjà, Rossignol elle tenta de rester discrète, jaugeant des mirettes miel aux clartés auréolines la férocité des autres bestioles en lice.

Une petite moue de mépris étira la bouche carminée de l'Ambroise. La morgue au museau, le menton fier, elle ne put s'empêcher de jeter une œillade assassine à son homme qui ne la sortait vraiment que dans des endroits super craignos. Elle avait beau vouloir se mêler à la populace et faire oublier le sang bleu qui lui battait les veines, tout en elle transpirait le luxe et la béatitude d'une enfance bercée par la soie et l'or. Sa chevelure vénitienne rutilante empestait la vanille, fragrance indécente et entêtante parmi les relents de crasse et d'odeur de chien mouillé. Son teint frais, son port de tête altier, ses manières précieuses tandis qu'elle cajolait la dinde et l'encourageait par de gentilles papouilles.

Un borgne la reluquait, filet de bave douteux au coin de la lippe. L'héritière lui offrit un sourire poli, persuadée dans son adorable candeur de ses intentions amicales puisque lui aussi venait avec de la volaille. Elle aurait même caressé la poularde si un autre volatile bien moins mignon ne s'était pas rué vers eux, caquetant et gloussant avant de cracher un énorme mollard aux chausses de son fiancé.

La poussant d'un léger coup d'épaule, la jolie gamine leur coula un regard contrit. Puis de tenter une intimidation.


Notre Dinde a déjà fait la peau à des molosses. Elle s'est même battue contre un loup. Alors votre cocotte malingre et chétive, elle va la bouffer !

Et d'agiter la pauvre volaille qui n'a qu'une envie, aller se gaver de bouffe puis recouvrer son petit nid douillet.

Mais trop tard, la môme est devenue folle, mauvaise perdante et vouée de part le sang ambrosien dans son joli petit corps gracile, à devenir une joueuse invétérée, alcooolique et suicidaire, et à perdre beaucoup, beaucoup d'argent. Darria, la gracieuse noble au minois délicat, frétillait du museau en mode : Vous avez une armée, nous avons une Dinde !

Puis de sourire à un badin qui ne semblait pas plus âgé qu'elle et qui venait de miser sur Nina.


Il a tout compris lui ! Nina, c'est pas une dinde, c'est une arme de destruction massive !
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Enjoy
    La foule naissante évolue dans le désordre d'une fourmilière courroucée, les engeances pullulantes représentent le tractus intestinal des âmes damnées de Paris. Un borborygme enfantant quelques flatulences à l'odorat délicat des nobles. Au cœur des dorures et des filaments azurés, le firmament immaculé de leur monde s'entache chaque nuit de la puanteur des cours informes, des effluences d'une influence néfaste. Que nous soyons aux miracles, dans les profondeurs de la Spiritu Sanguis, ou bien dans l'antre des canards; la Brissel. Ils portent toutes et tous l'étendard aux meubles vermiformes. Ce qui, quelque part, est l'apanage adéquat pour les fieffés de la vermine ou les sicaires des véreux. A Pandémonium les cauchemars déchirent le voile de l'abstrait bitturant la rétine de trognes disproportionnées, de joues rougies par la vinasse, de cicatrices livides lavées par les vents ou encrassées par le manque de soin. Ils sont cassés par le vécu, courbés à cause du fardeau de leur piètre existence. Les esprits anesthésiés parmi le flot éthylique et le plaisir des divers vices qui prennent formes sans commettre le moindre vice de forme. Si ce n'est l'acquisition d'un souvenir particulier, la chaude-pisse. Une bagatelle pour ces studieux élèves de la fornication en terrain hostile. Cette étendue miasmatique piétine dans un brouet mêlant fanges, foutres, glaviots et vomissures.

    A l'écart, Corleone reprend un peu de contenance en s'abreuvant autant des vapeurs de cet univers, que du contenu de son godet. Pour une fois, elle se fait la maîtresse de la débauche en mélangeant bière et hydromel, liquides et opiacés. Ses chastes oreilles croient bien reconnaître la signature vocale d'une connaissance. Une brève œillade vers la provenance du son à démêler parmi les galimatias. A ses côtés se tient une donzelle, puis un barbu se coltinant une dinde. L'animal, pas le fille. Se pourrait-il que le demi-émasculé vienne jouer les chapons ? Cette pensée l'amuse tout autant que de revoir ce borgne. Avec lui s'ordonne la ressouvenance d'une nuit démente où il a bien failli la violer. En tout bien, tout horreur bien sûr. Et celle d'une entente pour dérober quelques écus à des caprins berrichons. Afin de mieux constater les dégâts, l'italienne délaisse son assise et vient retrouver le petit attroupement. A cet instant précis, la proximité lui permet d'ouïr les conversations dont les paris qui s'organisent. D'habitude, ce rôle revient au vieux boiteux mais face à pareilles présences, il fallait bien que ce soit elle qui s'en charge. Détaillant les forces et les faiblesses en présence, les dévisageant de son regard sombre et s'attardant sur le visage juvénile d'un d'entre eux, elle fait claquer sa langue contre le palais d'une verve acidulée. Mais résolument modérée depuis quelque temps.

    Y a des dindes aux charmes de séduction lascive. Ce sont les plus dangereuses.

    Il ne manquait plus qu'une foutue ritale pour rejoindre un groupe aussi disparate. Et avec ses propos, s'en suivent des lippes s'étirant pour marquer encore plus la bienvenue à ses hôtes. La lionne jauge les gallinacées, la fameuse Cispoule prête à clouer le bec à son adversaire. Une dinde de compagnie ne saurait tenir face à une poule qui canarde. Puis vient le moment de reprendre sur un ton véritablement enjoué.

    Vous misez des deniers... A mon tour de parier quelque chose de plus motivant. Si Tord l'emporte, je te vends la Belette ! A contrario, si tu perds le Borgne, tu céderas un énième bout et ceci de la main de la dite roukmoute.

    A l'énoncée du pot, une légère hésitation l'envahit pour finalement disparaître. Comme si le Pique allait remporter le duel. Et puis quand bien même cela serait le cas, elle trouverait bien un moyen de se dédouaner. A la réflexion, ce n'était pas forcément une bonne idée. Mais il ne faudrait pas omettre que l'ébriété amenuise ses sens et la mesure de sa raison. Enfin ce fut un jour, son lot d'être mise en jeu lors d'une partie de carte. Ensuite échangée contre une chopine, en passant par une partie de jambes en l'air d'une Mainoise avec le nouveau propriétaire pour la récupérer. Propriétaire, qui des mois après, chouinait car la Corleone se complaisait dans la dépravation d'une cité sur laquelle, il avait des vues. C'est beau le milieu. On se rentre-dedans de tous les côtés. Alors qu'ils ont le savoir-faire, l'expérience, la volonté, l'émulation sise dans les jardins des glorioles, l'absence d'émotion face à la mort. La peur n'existe plus. Ils l'attendent de pied ferme. Pourtant au lieu de s'unir pour mettre en laisse le royaume, asservir ceux qui, aujourd'hui, leur donnent la gamelle de cette incompétence notoire qui les caractérise. Ils préfèrent la division et se regardent comme ces gladiateurs canidés, en chiens de faïence. Un jour peut être, ils s'uniront pour faire trembler le monde et le modeler à leur image. "Sans foi, ni loi" car ce sont des gens, ô comme ils disent...

    Mais pas aujourd'hui, ni demain car aujourd'hui et demain, y a combats de bestioles. Les sangs bleus peuvent donc se réjouir de voir s'écouler le leur lors d'une saignée salvatrice. Ils ne se feront pas égorger cette nuit. De quoi dormir sur leurs deux oreilles avant de subir le sourire de l'ange. Une dernière fois, ses pupilles dilatées balaient les dégaines des uns et des autres. Du sombre barbu au pré-pubère en passant par la blonde vénitienne à la chevelure vanillée puis le Comtois qu'elle eut l'occasion de rencontrer titubant dans des ruelles bourguignonnes. Pour achever son inspection par la caneton déjantée et une jeune femme qu'elle n'a pas l'heur de connaître.

    Voici donc la première lice : la dinde contre la poule. Préparez-vous, cela va becter !

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Jenifaelr
L'un des plaisirs de l'argent, c'est de le dépenser. La Vitalis le sait. Sa lèvre se retrouve torturée, de longues minutes, ira-t-elle? N'ira-t-elle pas? L'attrait de l'argent, du jeu, de dépenser est plus fort et la Florentine décide de s'y rendre. Les aigue-marine se posent dans le reflet face à elle. Ce qu'elle y voit lui laisse un sourire satisfait sur les lèvres, ses cheveux ondulent de façon sauvage désormais, oublier les ondulations régulières et soignées, qu'elle aborde devant les nobles et autres bourgeois. La ritale, comme un certain oiseau l'appelle de temps à autre veut se rendre donc chez les cousins, les même cousins qui lui ont un jour, dit qu'elle n'était qu'une bâtarde, qu'une fausse Corleone. Ce n'est pas parce qu'elle préfére l'ombre pour ses crimes, qu'elle n'en était pas une. En bonne fanatique de mode, elle s'habille avec soin, même pour rendre visite aux cousins qui ne le mérite point !
Une chemise noir d'homme, masquant sa poitrine avec aisance, sa taille et ses belles hanches, ainsi elle ne risquait pas qu'on ne la regarde de trop. Pour le reste, des braies sombre en cuir et des bottes, voilà, ça suffirait ! Elle pris également sa cape rouge sang, chaude et pleine de poches différentes. Le Rubis ne se déplace jamais sans elle. La voilà qui prend la route, après avoir proposé au séduisant plumé et à son Onyx de venir.


[ Paris ]

La voilà, un peu fatiguée. Des dagues sur elle, une dans la botte, une dans la manche et une dans la cape, au niveau de la hanche. Jenifael s'arme toujours de trop, à ses yeux mieux vaut trop que pas assez. L'argent est présent dans l'une de ses poches. Elle vint donc dans le quartier. Le sang.
Un quartier qui porte à la perfection son nom, un quartier dans lequel elle pourrait se retrouver à tout instant tremblante, le regard fixé sur le liquide visqueux et flamboyant qu'elle aimait tant.
Quelques instants encore et la vénitienne pourrait décrire des formes complexe de son doigt, sur la peau avec celui-ci.
Encore un peu et sa dague pourrait ajouter de la couleur, en allant se planter dans le corps, jusqu'à se retrouver entièrement sanguinolente.

Un frisson la prit à cette idée, alors qu'elle trouva le lieu du combat. Présente pour observer, parier, s'amuser. Elle voit déjà de présent, un borgne, vieux, il semble encourager une poule. Voilà également quelques autres personne, puis son regard bleu ciel s'immobilise, reconnaissant trois personnes.
La première, la plus lointaine, une Corleone.
La seconde, une crinière mi-blonde, mi-rousse, la silhouette de liane. Darria.
A côté, Jurgen, le barbu, bourru et boiteux. Il à la dinde de la gamine en main. Elle grogne.

Lorsqu'on lui dit de veiller sur l'Ambroise et de ne pas faire de connerie avec, c'est quoi qu'il pige pas? Mener la jeune fille dans un tel lieu, c'est comme mettre une fleur au milieu de chiens enragés, affamés.
Elle s'approche, alors de la ritale, pour annoncer à celle-ci.


"- J'suis pour Nina moi ! Mais quoi parier? "

Oui, elle ose demander. Que parier?
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Arsene
    « Je vous parie mille balles que je peux m'arrêter de parier quand je veux. » Régis Hauser

    La rousse est lascivement avachie sur une paillasse bon marché d'une auberge miteuse et anonyme. Les doigts délicats maintiennent difficilement une pipe d'où s'échappe encore quelques volutes de fumée et des relents de datura. Arôme psychotrope s'élevant mollement jusqu'à deux pupilles rondes, parfaitement dilatées. La tête rejetée en arrière, la tignasse fauve frôle les lattes de bois du sol et se balance au rythme lent qu'elle imprime à son crâne. Les iris vertes folâtrent doucement, englobant avec peine l'ensemble de la pièce et son plafond abîmé.

    Les mirettes, fascinées, observent les flammes lécher et dévorer le plafonnier. Le bois se tord et craque sous les assauts enflammés de ses attaquants persévérants et impétueux. Dans un dernier gémissement, il renonce et rend les armes, le feu dans un ricanement machiavélique se repaît pleinement de la souffrance de son adversaire et l'achève lentement.
    Pyromane notoire, la jeune femme se complet parfaitement dans l'observation d'un brasier ardent annihilant tout sur son passage. Le maigre corps se contorsionne et se retourne rapidement afin de suivre du regard, une flammèche asociale. Jeune pousse qui prend son envol et quitte son groupe pour attaquer sa première cible en solitaire.

    Dans un élan désynchronisé, la carcasse se lève. Les pieds nus ripent sur le sol pourtant immaculé d'obstacle, la Roussâtre dans un état second se laisse tomber, tête fièrement mise en avant. La joue parsemée d’éphélides rencontre en première le plancher, le crâne finissant par heurter avec violence le parquet. Le coup résonne un instant dans la caboche de la Bestiole, la laissant hébétée, flanc contre terre. Plus surprise par le bruit que par une réelle douleur, la menotte frappe avec vigueur, répétant inlassablement l'écho entendu. Un sourire amusé naît sur la trogne juvénile, avant que les lippes s'étirent et s'ouvrent pour laisser sortir un rire.
    Fondement en l'air, genoux et paumes à plat par terre, elle avance, tendant faiblement une mimine vers la petite flamme qui semble la narguer. Les doigts s'agitent et tentent d'enserrer son hallucination.


    « Petite... pitite.. petiiiite.. » La main se ferme subitement et la flammèche s'élève, un peu plus haut, un sourire narquois sur son simili de trombine.
    « Vieeeens ma belleuh, je ne te ferai pas de maaal voyons. » Le corps bute contre une botte de cuir abandonnée précédemment.
    « Je suis gentille moâ et j... Oh ! Ma kékécé ? WAAAAH. » La chaussure est soulevée et examinée sous toutes ses coutures par des yeux ronds comme des billes.
    « Alors petite botte, tu as perdue ton amie ? » La Corleone en position assise enlace avec fougue sa grolle, la berçant entre ses bras.
    « C'est pas graaave, je serai ton amie maintenant. » Elle caresse avec tendresse le cuir tanné et ciré.

    La jeune femme dut s'endormir car lorsqu'elle reprit ses esprits et que ses prunelles s'ouvrirent de nouveau, le ciel était nettement plus sombre. Pourtant les effets psychotropes ne s'étaient pas encore totalement résorbés comme en témoigne le petit brasier solitaire fièrement installé sur sa hanche. La petite main fine s'élève pour le grattouiller entre les deux oreilles, comme on le fera avec un chat. La bouche et l’œil sec, la Belette se redresse péniblement, délaissant la botte sur sa couche.

    « Là. Tu verras, tu seras bien là. Fais dodo. » Et elle recouvre et borde la chaussure avec sa couverture de laine.

    Pieds nus, elle bat le pavé et suivant une troupe de personnes inconnues et anonymes, elle finit par entrer dans le tripot. Petite Corleone n'est jamais loin quand on parle d'elle. Les yeux rougis, par un reste de substance qui visite et s'éternise dans son corps, se braquent sur Enjoy et s'ouvrent en grand, scandalisés.

    « Quoââ ?! Non, non, non. Par contre, j'veux bien le découper. Un bout d'oreille ou un coin de lèvres ? »

    Face à la Mustélide brune, le majeur s'élève fièrement tandis que les entrailles se serrent fermement, les boyaux s'entremêlant dans une peur soudaine. Une bonne inspiration, un relent d'hallucination et tout se passera bien. La poule perdra.
    Rassurée par cette simple constatation, la rousse toise le Borgne et désigne d'un index pointé et rageur, la poule qu'il tient contre lui. Un coup d'oeil furtif est jeté sur la dinde. Elle lui paraît nettement plus grosse avec des dents beaucoup plus aiguisées. La drogue, c'est mal, m'voyez.


    « Ta poule perdra ! R'garde comme elle est toute chétive. La dinde va lui foutre sa raclée c'sûr ! On bouffe la bête perdante ? »

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Lancelot




La vanille venait se joindre au mélange tordu des odeurs improbables, et le combat commençait sans besoin que les bestioles soient posées sur l’arène. Tu regardais la poule roupiller, et la dinde ne faire pas mieux. Aucune des deux n’avait l’air bien sanguinaire, mais tu savais mieux que personne combien les apparences peuvent tromper. Que d’ailleurs, elles trompent généralement. Tu te sentais tout petit au milieu des adultes s’arrachant des coups de poings oraux, fermement convaincus que l’un ou l’autre des gladiateurs volatiles était le plus puissant et le plus cruel des deux. T’avais joué ton pari au hasard, mais ça ne t’empêchais pas de regarder spéculateur les deux parties. Si aucune des deux ne bougeait trop et n’avait les dents baignés de sang, la dinde, au moins, était réveillée et bien plus grande que la poule. Tu pensais que le hasard avait bien fait son choix. Le hasard choisit toujours la meilleure des options possibles. Quand la rousse parla de toi, tu bombas le torse, essayant de te faire paraitre plus grand et plus fort, tout en esquissant un sourire entendu. T’aimais bien entendre dire que tu pigeais tout, que t’étais le plus intelligent, le plus beau, le plus fort, le plus grand. T’étais perpétuellement partagé entre l’envie d’être invisible et l’envie d’être remarqué. C’était comme ça, avoir dix ans et aller parier des sous qui n’étaient pas tiens aux côtés de la plus haute société parisienne.

Ouais. Ta poule elle a aucune chance! Elle va’t’être entrain d’ronfler qu’elle verra même pas qu’la dinde lui arrache les yeux ! Va faire la paire avec tôa !

Tu connaissais pas la poule et tu connaissais pas le dinde, mais maintenant que tu avais décidé la cible de tes paris, il te fallait te tenir à l’idée de l’encourager outre-mesure, de gueuler en sa faveur, de dédaigner tous les ennemis. Tu avais pris parti. T’étais un pro-dinde à part entière. Le plus fervent Ninadmirateur. Et puis, franchement, entre une rousse qui sent la vanille et un borgne qui pue la merde, le choix des amitiés n’était pas vraiment compliqué. Toutes ces senteurs commençaient à t’enivrer et la chaleur de l’endroit t’excitait.
Et puis, tu la vis pour la première fois, avec sa démarche féline et indécente. Tu la connaissais pas mais tout en elle transpirait une autorité et une séduction perverses. Quand elle parla de miser des deniers, tu te sentis particulièrement vulnérable, visé et ridiculisé. Tu n’avais aucune idée de ce qu’avaient parié les autres mais ta petite menotte de pièces ne faisait aucun poids face à la vente de femmes et de bouts. Étrangement tu te sentis trahit. Trahit dans ta plus intime faiblesse, reconnaître ta naïveté et ta jeunesse. Tout d’un coup t’étais plus le petit garçon prévoyant. Tu voulais être l’adulte qui fait trop peur. Celui qui ose le tout pour le tout. Mais t’avais pas grande chose à offrir. Tu pris le restant de ta bourse que tu lanças vers le comptoir.

Et j’parie tout ça qu’la poule crève.

T’as eu un petit moment de doute, mais c’était trop tard. La bourse était retombée sur le bois, s’entrouvrant dans sa course, et quelques écus roulaient déjà autour d’elle. T’aurais jamais accepté d’avoir l’air de regretter. Deux autres femmes arrivaient, misant aussi pour la dinde. Ça t’as soulagé. Tant de monde ne pouvait se tromper. La dinde allait gagner. C’était une arme de destruction massive. Une bombe à explosion retardée. Une implosion solaire.

Comme ça on pourra la bouffer.

T’as fais un sourire à la rousse aux yeux rougis, et t’as fait un regard de la mort-qui-tue-en-vert au borgne et à sa poule. La seule que tu n’as pas regardé, c’était celle qui avait eu les couilles d’augmenter l’enjeu.
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Tord_fer
Notre Dinde a déjà fait la peau à des molosses. Elle s'est même battue contre un loup. Alors votre cocotte malingre et chétive, elle va la bouffer !

La foule commencait à s'intensifier, et de plus en plus de monde se retrouvait entre les deux futures concurantes. Cispoule et Nina.
Cispoule toujours endromis sous son bras, le Borgne jugait autant la rousse que sa dinde.
Elle avait oser dire quoi sur Cispoule cette espece de gamine mal baisé ?! Chétive et malingre ! Et elle va voir elle qui sait qu'est chétive et malingre !
Le Borgne grommella comme à son habitude, et s'approcha de la rousse pret à lui faire bouffer un marron quand une silhouette familiere s'approche d'eux. Le Borgne lui jetta un coup d'oeil et arreta son geste.
Tiens donc, qui viens là. La Corleone. Celle qui lui avait fait tant esperer avant de lui jouer un sale tour. Peu pouver se vanter d'avoir échapper au Borgne, mais celle-ci en faisait partie. Leur chemin c'était croisé plusieurs fois, et ils s'étaient meme "unis" pour jouer un tour au Berrichons, mais le Borgne n'oublierai jamais cette nuit .
Il regarda sa démarche chaloupé d'un oeil satisfait, il restait quand même le vieux pervers qu'il a toujours était, même si cette fois c'était pour une autre sorte de Cocotte qu'il était sorti de sa cours.


Vous misez des deniers... A mon tour de parier quelque chose de plus motivant. Si Tord l'emporte, je te vends la Belette ! A contrario, si tu perds le Borgne, tu céderas un énième bout et ceci de la main de la dite roukmoute.

Hum gagné la Bestiole... Voila donc qui corsé le paris. Et cela n'était pas pour déplaire au Borgne. Il l'aimait bien la bestiole. Enfin, tous rester relatif avec lui... Ca lui chiffonerait pas sa burne de lui prendre un bout par exemple, ou autre chose...
D'ailleur en parlant d'elle la v'la qui se ramanène, yeux rougit. La bestiole dans un état second, rien que ça sa valait le déplacement.


Quoââ ?! Non, non, non. Par contre, j'veux bien le découper. Un bout d'oreille ou un coin de lèvres ?

Un sourire aggrandit le dit-coin des lèvres du Borgne. Son choix venait d'être fait. Il tendit sa main caleuse à Enjoy pour scellé leur pact avant le début du combat.

Marché conclu la ritale, Si Cispoule gagne, j'embarque la Bestiole, si elle perd, j'lui donne un aut'bout !

Ha oui précisons que l'Arsouille à déjà en sa possession un bout du Borgne et pas des moindre : Sa burne !
Il ajouta quelques écus à se paris telement sur de la suprémacie de Cispoule, ne remarquant pas qu'à part pioncer elle faisait pas grand chose d'autre... Quand on dit que l'amour rend aveugle.
Puis aprés lui avoir fait un dernier calins le Borgne descendit dans l'arne et posa Cispoule sur le sol.


Vas y Cispoule ! Bouffe moi c'te dinde !
Cot.

Le Borgne remonta et retourna vers le petit attroupement le coeur serré à l'idée que quelque chose puisse arrivé Cispoule, mais en même temps telement convaincu que l'âme de la reine des Tortues y était qu'il était sur qu'elle gagnerait !

Ta poule perdra ! R'garde comme elle est toute chétive. La dinde va lui foutre sa raclée c'sûr ! On bouffe la bête perdante ?
Ouais. Ta poule elle a aucune chance! Elle va’t’être entrain d’ronfler qu’elle verra même pas qu’la dinde lui arrache les yeux ! Va faire la paire avec tôa ! Et j’parie tout ça qu’la poule crève. Comme ça on pourra la bouffer.


Le Borgne fusilla du regard le gamin et l'Arsouille. Bon l'Arsouille elle avait de bonne raison d'esperer que la poule perde, mais le mioche ?!

Ma poule elle va bouffer d'la dinde cru, et s'faire un collier avec ces tripes. Quand à toi sale morveux, tu va t'retouver sans un sous, et j't'attendrais quand tu s'ra obliger d'vendre ton cul au coin d'la rue...

Et toc ! Non mais ! C'est pas un sale morveux qui va faire sa loi. Il jeta un coup d'oeil a Alida, la genre de regard que peut avoir un homme quand sa femme va accoucher, à la fois stresser et heureux.
Elle va tous les bouffer sa Cispoule !


Voici donc la première lice : la dinde contre la poule. Préparez-vous, cela va becter !
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Jurgen.
Ah, comme c'était bon ! Bien bien bien, ça sentait la victoire à plein nez. Et de loin. La poule était ridiculement petite, face à la grosse dinde (et on parle toujours pas de Darria, quand même !) qui bouffait tout ce qu'elle voyait. Jurgen se souvenait bien, un jour, il l'avait vue becter sa propre fiente. Mais quelle idiote ! Et pourtant ! Pourtant ! Jurgen aimait bien la Nina, au fond, parce qu'elle était à Darria. C'était sa fifille. Et il était certain qu'elle était délicieuse, accompagnée de quelques champignons. Alors Jurgen ne s'était pas offusqué quand il vit d'autres parier pour la Poule, et il avait même rit en la voyant tout à fait molle (Là, on parle de Cispoule, hein.).

-Ta Poule ! Il était mort de rire, en fait, le teuton. Elle r'ssemble à... Il cherchait quelque chose de vexant "Ma Belle mère" lui vint en tête, mais Darria l'aurait castré s'il avait osé dire ça. Pour la forme, il remit même ses parties en place, parce que c'est que ça fait mal, de se faire tatouer le prénom de sa donzelle sur la verge. Elle r'ssemble à... rien, en fait.

Et puis il avait regardé l'orbite vide. Pas un frisson. L'odeur du borgne lui faisait d'autant plus peur, en fait. Il pensa brièvement aux instant où on l'insultait de sac à puce, et se dit qu'il n'y avait vraiment pas de justice en ce monde. peu importe, il la faisait lui même !

Et quand le gosse tout frêle misa sur la dinde, ce fut la consécration. Il boita brièvement vers lui, et le tira par la chemise, sans ménagement.


-L'garçon a d'l'av'nir, moi j'vous l'dis ! Et il le jaugea un court instant, lui tapa sur l'épaule sans sentir sa force, pour changer, et porta ensuite la main à sa barbe qu'il coiffa rapidement en y passant les doigts. Moi, j'mets deux cent écus. DEUX CENT ! Si ça c'est pas d'la dinde sanguinaire, hein?!

Mais quand il regardait la Nina, les regrets lui retournèrent les tripes. Tant pis. Elle gagnerait, cette grosse dinde, ou alors, il la boufferait, morte ou vive ! Il posa mollement sa bourse, qui contenait moins de deux cent écus, parce qu'enfin, un pirate honnête, ça n'existe pas !
Il regarda encore un instant le gamin, lui sourit en dévoilant des dents mal alignées, que l'on voyait rarement, et refit quelques pas vers sa Sirène. Il passa un bras innocent autour de sa taille, et la ramena contre lui, se montrant le plus viril possible -parce qu'il aimait être le mâle alpha. ses doigts glissèrent vers les fesses, les caressèrent doucement.


-Moi, j'ai confiance en Nina ma Belle.

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