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[RP]Heureux qui comme Ulysse..........

Crystall_de_beaufort
[de Lectoure à..... plus loin]

Inlassablement, d’abord violente puis maitrisant son ire, l’eau de là-haut les avait accompagnés une bonne partie de la nuit, faisant ruisseler les capes brillantes sous d’éphémères rayons de lune.

Puis, avec l’aube naissante, une épaisse brume les enveloppa, affaiblissant l’envolée des matines qui tintaient au loin. Crevée enfin par un soleil qui répandit rapidement une chaleur attendue, ils franchirent l’enceinte de la ville, les sabots des chevaux, rompus par la fatigue de la nuit, claquant sur les pierres glissantes qui pavaient quelques ruelles. Le capricieux automne jouant à son gré de tous ses composants, la visite de Muret fut rapide, n’offrant, de plus, guère d’intérêt, ils ne s’y attardèrent pas.

Ils gagnent Toulouse, ville de la saucisse…. mais pas seulement. Cryss qui se fait un plaisir, une joie, de visiter cette capitale Occitane, d'entendre sa langue d'oc et les aimables trouvères chanter le fin’amor, bref d’aimables troubadours que nenni, tout comme les ôdes, lais et autres poésies de cette contrée pourtant si féconde, elle reste sur sa faim. Personne. Tavernes aussi vides qu'à Muret, à la différence que même les futs ici sont vides... rhooooooooo mais c'est quoi ce Païs !

La route se poursuit. Castelnaudary, ville du cassoulet cette fois. Gastronomiquement parlant, le voyage est fort riche, même un peu lourd, par moment, aussi les chopes…….. enfinnnnnnnn pleines, ne le restent qu’un bref instant.

Entre cette langue d'Oc, Mat et Hugues qui s'amusent à échanger dans la belle langue hispanique, mêlant, tant qu'on y est, quelques mots d'italien, quelques chopes englouties avec malheureusement "modération", qui s'inscruste chaque soir, le temps file agréablement et la route de nouveau les happe toujours plus loin.

Un rire d'enfant l'avait interpellée ce matin là tandis qu'ils franchissaient le pont de Carcassonne, bien moins beau que le splendide pont de Cahors soit dit en passant, ainsi qu'une p'tite tête blonde émergeant d'une charrette plus loin devant.
Cryss se frotta les yeux pour être sure que ce n'était pas son imagination qui lui jouait un tour, mais non ! Un p'tit bout de gosse commençait à remuer dans la carriole agitant une...... arfffffff une épée !!!
Etrange idée que cet enfant parmi eux.... mais une chevelure rousse veille sans répit sur ce convoi exceptionnel qui pour l’instant n’attire aucun commentaire.

Les tavernes le soir se remplissent peu à peu. Le « vieillard maniaque » étant de sortie, remplace sans égal, les futs moitié vides. Les phoques, loups et autres chasses au dahu émergent alors des esprits…..
Fabrizio_d_alaric
Le avant...Lectoure.

Le cheval est là , rongeant ses mors, une estrannière pend mollement sur son arrière train, dans un bagage plein mais qu'un long tissus de couleur noir et blanc en dépasse.

Le soleil matinale lance des lueurs sur l'encolure de ce coursier noir, réchauffant ainsi un peu ce King de la route.
Peu de personnes peuvent l'approcher, enfin jamais personnes sauf son Maistre, fidèle compagnon d'un routier au tempérament égale à celui d'une pierre froide.
Alors ne cherchez pas grâce à leurs yeux car vous ne valez moins qu'une bouse d'une vache.

L'animal bouge ses oreilles d'avant en arrière, il laisse des crispations se faire le long de ses pattes arrières. Il attend son Maistre qui n'est pas loin.
Oui il sait que le voyage va se faire et il a hâte aussi.

Le cavalier remet le bout de tissus qui déborde du bagage , couleurs de leur ordre, emblème de leur amitié à tous , symbole de leur réunion.
Il flatte parfois d'une tape sur le flanc de King ou d'une parole. Ses deux là sont de vieux compagnons, tous deux meurtries au corps et à l'âme.
Si l'un vous mord l'autre vous fourre son poing dans la goule aussi sec que celui de dire un Bonjour.

Fabrizio porte un regard vers les chariots, pleins de vivres , remplies de tonneaux aux sagettes, aux cordes d'arcs et de fers en tous genre.

Non ils ne vont pas à confesse encore moins en pèlerinage, pour lui c'est de l'histoire ancienne tout ça, c'est du passé , une ancienne vie avant qu'il croise sa rousse.

Il s'arrête un instant dans ses affaires et la regarde, lui le taciturne, le visage froid , les yeux bleus glacées, il se permet d'émettre un large sourire vers elle, ses yeux se mettent aussi à briller.
Fierté, amour, passion et plus encore, voilà ce qui les caractérises, voilà ce qu'elle lui donne, Elle et ses enfants.

Mais chercher pas à lui faire dire ce qu'il pense, ce qu'il ressent en ce moment , il vous répondra juste...La ferme !!!.

Mais le signe est lancer, la dextre d'elle , de lui est baisser et ils quittent en bonne ordonnance la ville, en bon arois.

Phase deux...

Carcassonne...ville d'un ancien amour sur les berges du fleuve, oh bon sang que ce souvenir réchauffe son cœur. Il n'y avait pas de témoin à leur amour, à leur passion , au déchaînement de leurs corps.
Mais le souvenir est là , vivace, comme une perle d'eau sur une fleur, sur une rose.
L'envie de sentir ses lèvres de nouveaux sur les siennes, de revenir en arrière, de retrouver leur jeunesse et de dire au monde.. merde.
Voilà ce qui lui manque en ce moment même, retrouver ses bras qui l'entoure, de sentir à nouveau sa peau nue contre la sienne, de voir du coin de l'œil leurs chevaux paîtraient paisiblement, de voir sur un bosquet leurs affaires et en rire.

Fabrizio ferme un instant les yeux, il lève son menton au froid de l'automne et ....
Les rires, les râlent, les tâtonnements, les bruits feutrés.
Ils sont leurs souvenir mais ils restent à l'arrière plan de paroles qui viennent.
Celles de l'amour, de la promesse, du futur, de la passion.
Et dans tout ce mélange, il en ressort un miracle, un antidote.
C'est que aujourd'hui ils sont là ensemble, souriant tout deux comme des enfants, comme des crétins la veille de Noël.
Ils sont un pour deux, plus amoureux que jamais et si fier l'un pour l'autre.
Et que d'autres sont là témoins muets, ne sachant pourquoi ils sont tous deux si heureux , ni leurs amis ni leurs enfants.

C'est dans un petit coup de talons que Fabrizio fait avancer King près de sa femme Séléna et il lui murmure tout bas au creux de l'oreille.

je t'aime....

_________________
Airhaes
Airhaes occupe son temps "libre" a longer les allées des marchés. Carcassonne, Béziers, Muret ou encore Narbonne. Il y avait parmi tous ces marchés des inégalités, des failles, des pénuries et des surcharges. Airhaes en se promenant ne voyait que cela. Et cela finissait par l’obséder. Il regrettait déjà les 5 stères de bois qu'il avait vendu la veille à 4.10 écus, alors qu'aujourd’hui le bois atteint 4.60. Il était assez fier de son achat de 10 miches de pains à 5.70 à Castelnauary quand la miche était à 6.30 à Narbonne.

Chacun occupait ses soirées comme il le souhaitait. Une fois le campement assuré, il n'y avait pas d'autre occupation. Alors Airhaes sortait sa feuille de parchemin et tentait d'y prendre quelques notes :

Narbonne : Pain à 6.30 (grosse quantité) - Attention monopole municipalité pour le bois et les légumes.
Béziers : pain à 5.80 - Blé à 11.00 - légumes 10.40 (quantité importante) - armement cher - attention restriction municipale.


Airhaes leva sa plume et réfléchit. Comment optimiser tout cela pour gagner quelques écus complémentaires. Il lui faudrait sans doute une charrette. Il ne peut pas profiter tout le long du voyage de la charrette de ses compagnons de route.

Les roues se vendaient à 36,40 écus sur le marché de Castelnaudary, toujours d'après les notes prises au fil des étapes. le kilo de fer à plus de 20 écus. Il ne semble pas y avoir de pénuries.Le bois se trouve n'importe où. Il reste à trouver un charpentier qui puisse consacrer une journée pour assembler le tout. Airhaes commençait à regretter de ne pas l'avoir envisagé avant de partir. Il fallait organiser cela pour la suite.

Pour continuer à réfléchir Airhaes sortit son épée, toute neuve, avec pour seuls accrocs les coups qu'il donna sur un vieux chêne pour apprendre à manier l'objet. Et entreprit de l’affûter. Pas qu'il fut doué dans la tâche, mais surtout que cela occupait ses mains pendant que son cerveau était en ébullition.

Finalement, Airhaes se mit à sourire, il sentait que cette vie animée, les voyages et les échanges lui plaisaient... Il ne voyageait que depuis peu, mais il commençait à apprivoiser sa peur. Les longues heures de marche favorisaient la réfléxion et depuis son installation à Lectoure il n'avait pas eu le temps de lever la tête du guidon. La crise des Lycans, les pénuries, la vie de paysan, les préparations du voyage, et même sa rencontre avec les Spadassins. Tout cela ne lui avait jamais permis de savoir ce qu'il voulait vraiment. Il ne le savit toujours pas, mais au moins, il pouvait y réfléchir calmement.

C'est après un long moment, qu'il finit par lever la tête pour observer ses compagnons. Avec qui voyageait-il ? Qui étaient-ils ?

Sa peur venait de le quitter. Libéré, Airhaes redevenait lui-même et sa faisait du bien.

Airhaes était heureux!
Selena_d_alaric
{De Carca à Béziers en passant par Narbonne.....Ou sur les traces des Cathares...}

La journée a été ensoleillée et Séléna a pu profiter de cette accalmie pour flâner dans la ville.
De Narbonne elle n'a vu que les tavernes et le fond des chopes qu'elle et ses compagnons se sont appliqués à vider systématiquement.
Les chopes...Puis les fûts..Lorsque d'anciennes connaissances se joignent à eux ,voyageurs prenant les mêmes routes et vivant au même rythme ....Routes d'entrecroisant.....S'éloignant...Se retrouvant...Comme des amants capricieux qui ne savent si la vie doit les lier ou les séparer...

Ils avaient atteint Béziers ce matin et après un passage rapide donc raisonnable dans l'une des auberges de la ville où elle avait trouvé un de leur compagnon de la veille encore en train de décuver,un marchand ambulant peu bavard ,un Mathieus toujours pressé et une ancienne connaissance qui avait vraiment l'habitude d'apparaître au moment et dans les lieux où elle s'attendait le moins à la rencontrer,la rouquine avait pris la ruelle qui remontait vers le cœur de la ville....La cathédrale....

Elle comptait bien repasser par les anciens quartiers,ceux où jadis elle avait séjourné en compagnie de son amie Capri..Là où était tapis ,au fond d'une ruelle,le logis miteux et empoussiéré de la saltimbanque .
Y'avait il encore le vieux pot et la clef cachée dessous?
Pourrait elle encore y entrer comme elle l'avait fait tant de fois,cherchant asile pour une ou deux nuits et profitant du passage pour chasser rats et araignées ?
Ses pas la menèrent au long des ruelles,mais les années avaient passé et ,malgré ses efforts,Séléna n'arrivait pas à reconnaître les lieux...De nouvelles demeures étaient là.....De petites maisons sortaient de terre sur des emplacements qui avaient été "nettoyés"....Il ne restait plus rien de ses repères de jadis.

Quand elle compris que les quartiers avaient bien trop changés pour qu'elle puisse espérer retrouver quoique ce soit de connu pour elle sinon les monuments importants de la ville,la jeune femme décida d'aller au moins se recueillir à la cathédrale St Nazaire ,haut lieu de souvenir pour la cathare qu'elle était.
Elle monta les petites rues tortueuses pour atteindre la large terrasse d'où on pouvait voir couler l'Orb et la route par laquelle ils étaient arrivés au petit matin .
D'où elle était ,la rouquine voyait miroiter la Méditerranée à l'horizon et les lieux résonnaient des coups de marteau des charpentiers ,des coups de burin des sculpteurs....Des cris ...Des ordres lancés par les maîtres d'oeuvre surveillant le chantier de reconstruction de la cathédrale qui était loin d'être terminée.

Cela valait une petite pose et c'est en les regardant s'affairer telles des fourmis sur le sol noirci par les anciens drames de la ville que Séléna resongea à l'histoire telle que sa famille lui avait retransmise:

Citation:
Au début des années 1200, appuyé par le pape Innocent III, Simon de Montfort réunit une importante armée, lors de la croisade contre les Cathares :

La croisade s'avance en 3 énormes masses, convergeant vers Toulouse. Le lieu de rendez-vous se fait devant Béziers. La grande colonne du Nord, dirigée par Arnauld-Alméric, l'abbé de Citeaux, est composé des peuples et des princes d'outre-loire. On les désigne par le nom de Français

La colonne de l'Ouest, moins nombreuse, est formée d'Aquitains, sous la conduite de l'archevêque de Bordeaux.

La troisième colonne, moins nombreuse, elle aussi, est dirigée par l'évêque du Puy-en-Velay et vient du Cantal. La croisade immense, tumultueuse, confuse, évaluée à quelques 300.000 combattants, arrive le 21 juillet 1209, la veille de la Sainte Madeleine devant les remparts de la ville. Elle a ramassé sur son chemin tous les vagabonds et hommes de proie de l'Europe ainsi que le roi des ribauds, à la tête de ses 15.000 truands déguenillés, formant une hideuse avant-garde.

Elle enveloppe la ville comme une nuée et campe autour des murailles. Des centaines de tentes sont installées tout autour de la ville, certaines agrémentées de riches pavillons. Renaud de Montpeyroux, l'évêque de la cité, sort pour tenter de négocier avant les agresseurs. Mais Amaury lui donne comme ultimatum de livrer les 222 hérétiques cathares ou vaudois inscrits sur une liste ou bien de quitter la ville en y abandonnant les hérétiques. L'évêque et quelques catholiques sortent, mais beaucoup de prêtres préférèrent rester avec leur paroissiens.

Une partie des Biterrois délibèrent pendant la nuit et décident d'attaquer les premiers, au petit jour. Dès que les premières clartés apparaissent, ils sortent par la porte orientale, agitant dans l'air leur pénoncels (bannières) blancs et criant comme pour épouvanter des oiseaux. Ils commencent alors à décocher quelques flêches. Un croisé qui s'était aventuré sur le pont s'écroule percé de flêches. Un truand est pris, lancé du haut du pont et mis en lambeaux.

A cette attaque inattendue et à la vue de cette victime, le roi des ribauds sonne de son cor : tous le camps déguenillé s'éveille à ce son, comme un guépier effarouché. Les maraudeurs se lèvent, frémissant de rage, nu-pieds, en chemise, en haillons, armés d'un pic ou d'un levier, d'une massue, ... Le cri "aux armes !" retentit dans le camp des princes; les chevaliers accourent à la rescousse des bohèmes. La horde hideuse refoule la milice vers les murs et pêle-mêle s'engouffre sous l'arche profonde de la porte orientale puis, finalement, prend pied dans la ville. Pendant deux heures des combats se déroulent près de la porte et dans les quartiers nord. Mais la marée humaine des ribauds, suivie de l'armée des croisés, envahit les murailles et peu à peu tous les quartiers de Béziers.

Les citoyens reculent; le combat se change en déroute et la déroute en massacre. Les 15.000 truands composant l'armée des ribauds s'élancent au travers de la ville à l'insu des chefs militaires croisés. Le meurtre erre de maison en maison, de rue en rue, de quartier en quartier. Les bohèmes égorgent tout, femmes, enfants, vieillards et même les clercs. Environ sept mille habitants, qui s'étaient réfugiés dans la basilique de la Madeleine, sont égorgés. D'autres, dans la cathédrale Saint Nazaire, subissent le même sort. Les prêtres voulant célébrer l'office des morts sont tués sur l'autel. Le feu est mis aux deux églises pour achever les derniers survivants. Puis le meurtre fait place au pillage et le pillage engendre un nouveau combat entre les vainqueurs.

Les barons essaient d'arracher la ville à la rapacité des truands. Ils leur font lâcher prise à coup d'épée, à coup de baton, comme à des chiens. Mais le roi des gitans ne veut pas céder son butin à l'abbé de Citeaux : c'était le prix du massacre. Il fait mettre le feu à la ville, pleine de richesses, pleine de cadavres. L'incendie refoule les vainqueurs, dévore leur proie et leur espérance, et Béziers périt tout entier. Le nombre des morts : l'abbé de Citeaux en avoue 15.000 au pape Innocent III : 7000 à la Madeleine et 8000 à Saint Nazaire. Nangis en ajoute 2000 de plus et Guillaume le Breton porte ce chiffre à 60.000. D'autres auteurs feront monter le chiffre à 100.000; cependant, un chiffre de 50 à 60.000 semble être le plus proche de la réalité.


Ce massacre (le "gran mazel" en occitan - la grande boucherie) restera gravé dans les mémoires. Les croisés verront Béziers brûler pendant 3 jours. Une grande partie des ruines restera près d'un siècle sur les cimes, un noir amas de décombres et d'ossements. Les troubadours en feront l'écho, tel le célèbre toulousain Guilhem Figueira qui écrivit une diatribe virulente contre l'Église romaine.

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Mathieus
Mathieus est mélancolique... Plus il s'éloigne de sa ville, plus le besoin d'y retourner se fait grand... Non pas qu'il s'ennui avec eux ! De très loin même, mais l'espace de temps où il est seul à réfléchir lui rappelle qu'il avait abandonné Ana... Il l'avait laissé, seule peut être, avec un fou peut être... Et maintenant, c'était ses rêves qui le lui rappelait sans cesse son absence... Si, il regrettait de ne pas l'avoir cherché d'avantage... Et cela le hantait chaque jour... Il pensait que le voyage allait lui faire oublier tout cela et bien c'était chose râpée...

Heureusement, le travail l'avait fait oublié tout cela, et Les chefs avaient peut être lu dans ses pensées... La chose qui lui proposait l'avait ravi ! C'était un honneur pour lui, la mission qui lui proposait, si bien que cela lui occupait l'esprit ! Il avait réussi à oublier Anabel quelque instant pendant que son esprit, lui, affluait de questions à propos du projet. Il avait déjà commençait la rédaction de certains plans et c'était renseigné sur quelques contactes dont il pouvait se servir... Ben oui, il n'avait pas été Prévost pour rien, toujours un coup d'avance et deux yeux partout.

Le temps allait suivre son cours... Aujourd'hui, il n'avait pas le temps pour les questions, les chefs avaient d'autres problèmes... Mais lui en profitait pour rêvasser des projets en taverne, avec ses compagnons, loin des dangereuses pensées qui sont l'amour...
Aubisque31
[Quelque part entre Tintin et Selva, non loin de Birdy]

Citation:
Lapin, ça t'dis?


Elle cherchait la merdeuse, son regard s'éveillait, et Aubi aimait ça.

Tous les trois allaient désormais de campement en campement que Birdy prenait soin de dénicher au détour d'un bosquet, d'un ruisseau ou d'un bois. Ils restaient sur leur garde. Pas d'hostilité dans les villes qu'ils avaient traversées mais ils pouvaient surprendre régulièrement le pas lourd d'une armée en marche. Car les contrées, depuis Venise, en étaient remplies.
Cette veille permanente pouvait parfois les mettre sous tension, c'est pourquoi il fallait profiter des moments de sérénité qui pouvaient se proposer lorsque la nuit tombait.

Et c'est à ce moment qu'il comptait bien profiter de sa brune qui n'avait aucun mal à le sortir de sommeil lorsqu'elle avait choisi de s'éclipser pour fouiner, juger et mesurer les risques. C'était son instinct, et personne ne pouvait prendre autant d'informations aussi bien qu'elle.

Et lorsqu'ils se retrouvaient enfin, le déferlement de leur passion jaillissait irrésistiblement. Il vivait, il l'avait retrouvée, il l'aimait avec la même folie que jadis et il voulait l'aimer, avec toute la force qu'elle méritait, lui prouver que le temps pouvait se rattraper. Donc il fallait jouer quand il était possible de jouer, rire quand il était possible de rire, comme lorsqu'ils avaient croisé cet ermite français à Celje. Rencontre qui s'était conclue par un échange de cadeaux, des sculptures pour Selva et Birdy, une belle guitare pour lui, Aubi s'empressant de dénicher une vieille bouteille d'Armagnac cachée dans sa charrette en retour des présents offerts. Cet homme était fou... ou plutôt extraordinaire, qui sortait de l'ordinaire donc... amusant.

Alors, là, puisqu'elle voulait provoquer, en l'appelant « Lapin », qui remplaçait le banal « Trésor » qu'elle lui lâchait plus souvent, il se devait de poursuivre le jeu.


Lapin, lapin... deux grandes oreilles, des dents longues, une queue touffue et des poils doux. J'ai quelque chose d'un lapin là dedans ? T'vas m'inquiéter Selva, tu manques ptêtre de sommeil...

Puis se tournant vers Birdy, devenu chasseur pour cette soirée, toujours ce sourire moqueur et ce coup d'oeil en coin pour jauger les réactions de Selva.

Si tu trouves de la perdrix ou d'la poule faisanne, c'est la période... j'm'engage à plumer!

Et provoquant les yeux tempête de sa brune:

Perdrix ? Ça t'dit ? Mieux que poule ou poulette non?
Violetta_d_alaric.
{Carcassonne.......Narbonne.....Béziers....Montpellier.....}

[i]Elle qui aimait la mer,elle était gâtée..Pas un soir où elle n'ait pu trouver un endroit un peu surélevé d'où contempler les reflets du jour qui se mourrait sur la Méditerrannée.
Le vent dans ses cheveux sombres....
Le rythme des bourrasques parfois violentes qui la faisait presque chavirer....
L'idée que peut être ,bientôt elle pourrait enfin connaître l'aventure d'un voyage sur ces mêmes flots qu'elle contemplait sans jamais se lasser.....

Souvent le petit Lou l'accompagnait.
Il faut dire que ,depuis leur départ,il ne la lachait guère et sa petite main venait souvent se glisser dans celle de la brune.
On aurait eu du mal à dire qui soutenait l'autre dans ce curieux couple dont les pensées allaient pourtant vers la même personne...Tout le temps.....Sans pouvoir s'en empêcher..Jamais...

"On ira dis sur un bateau nous aussi Vio?"

La main de Violetta ébourriffe les cheveux blonds et elle s'aventure à affirmer ce dont elle n'est pas très sûre:
"Oui oui!! Tu verras....Tu vas d'abord continuer dans la charrette...Si tu veux tu pourras monter un peu avec moi sur Tempête......Et faudra qu'on marche aussi par moment.....On va passer des cols ....ça va grimper!!
Mais après on prendra un bateau...Tu verras......ça va être .....waou!!!"

Elle évite d'évoquer son père...
Où vont ils le retrouver?
Elle ne veut pas y penser.
Y penser ça veut dire penser à l'autre qui est avec lui et ça ....Elle le digère toujours pas ...Rien à faire...

Heureusement le voyage se passe bien ,pas d'anicroches jusqu'à présent et les autres membres de l'expédition semblent se détendre aussi et commencer à prendre le rythme...A se connaître un peu mieux aussi.
A prendre goût aux soirées en tavernes différentes chaque soir en attendant de connaître enfin les feux des campements qu'elle même attend avec impatience.

Cette ambiance des camps montés à la hate au détours d'une forêt....A l'abri d'une clairière...Loin des villes..Et où chacun trouve son coin après avoir participé aux corvées de bois...De cuisine....
Après que les hommes aient été chasser ou poser des lacets qu'ils relèveront le lendemain matin juste avant le départ ,garantissant le repas suivant au cas où....

Elle sent la petite main glacée dans la sienne..
Bon sang ..elle va lui faire attraper la mort à rester comme ça plantée dans le vent!

Secoue toi Violetta!
"Regarde Lou!!! Y'a Mathieus là bas!!
On fait la course?
Allez!!!!Le premier qui attrape Mat a gagné!!!!!
UN......DEUX......TROIS......PARTEZ!!!!!!"


Et de dévaler leur perchoir en courant dans la lumière de moins en moins forte de ce début de soirée d'octobre....

_________________
Birdinflames
[ Pas loin de Tintin et compagnie ]

Birdy sourit, amusé tout en écoutant l'échange qui se passait devant lui. Hochant la tête, il ajouta...
Je prendrai c'que je trouve... Pas dit qu'il y ait des perdrix là-bas, et je n'compte pas traverser la moitié de la contrée pour en trouver. D'autant plus que le risque de se perdre dans un terrain inconnu est plutôt... grand.

Je m'occupe de la perdrix, et du lapin, et vous du campement, ça m'va.


Il hocha la tête en souriant.

Un peu plus tard, il se dirigeait jusqu'à l'orée des bois, son cheval laissé aux bons soins de ses compagnons, armé d'un arc, de flèches, et de quelques pièges à lapin.

Il était parfois bien plus aisé de les attraper ainsi que de tenter de les débusquer en terrain découvert, ou pire, de les attraper en forêt.

Les bêtes étaient plus qu'agiles lorsqu'il s'agissait de s'enfuir, et il n'avait aucun chien pour les pister.

Tout en discrétion, il se faufila dans les bois, laissant ses amis profiter d'un instant de tranquillité, ou d'intimité. S'ils savaient avoir des tâches à effectuer, il savait lui aussi qu'il reviendrait bien après qu'ils aient terminé leurs besognes...

Lorsqu'il eut posé ses pièges, il se mit à arpenter la forêt, tentant de faire craquer le moins de branches ou de feuilles possibles sous ses pieds.

La corde était désormais fixée à son arc, et une flèche y était encochée, prête à filer vers le premier gibier, volant ou non, qu'il trouverait.
Selena_d_alaric
Angeeeee!!!!ANGEEEEEE!!!!!!!! AAAANNNNNGGGGGEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bon sang mais où est elle?

Les deux charrettes se sont arrêtées au milieu des marais.
Ils sont encore à quelques lieues de la ville et pas question de s'écarter du chemin étroit qui passe au milieu du paysage étrange où ils avancent depuis quelques heures.
Le clocher d'Arles n'est encore qu'un petit point à peine visible à l'horizon.

Faisant avancer Shadow prudemment le long du petit convoi Séléna commence à s'inquiéter sérieusement.

Ils ont quitté leur dernière étape alors que le jour pointait à peine et elle avait juste vu quelques mêches blondes dépasser de la couverture dans la charrette de Violetta...Bon...Lou était là et dormait comme d'habitude lorsqu'ils partaient si tôt.
Ange était avec lui ,elle lui avait dit la veille...
"J'crois qu'j'ai abusé ce soir ...Suis barbouillée....."
Ah ben oui...Ste Boulasse ,elle était sympa mais vous mettait dans de drôles d'états ...La rouquine en savait quelque chose!!
Et Ange n'était pas habituée....

Elle avait conseillé à sa fille de se mettre dans la charrette avec Lou....De ne s'inquiéter de rien et de dormir.....

Le Bûcheron marchait devant,ses enjambées immenses le faisait avancer presqu'aussi vite que Shadow au pas et le balancement de sa marche faisait penser à un grand navire fendant la tempête.
D'habitude il avait toujours un oeil sur " l'oiseau" comme il appelait Criquette....Elle en avait des surnoms celle là!!

Bref...Perdue dans ses pensées plus ou moins mélancoliques...Faut dire que les marais de la Camargue à perte de vue n'avaient rien de bien réjouissants sous la lumière blafarde de ce petit matin d'automne.....Séléna venait de réaliser que ...Quand même....Bourrée ou pas......Ange mettait bien trop longtemps à se réveiller..

D'autant que Tit Lou ,lui,venait d'émerger de sous sa couverture et se frottait les yeux ,image irrésistible du môme qui découvre chaque fois qu'il se réveille un endroit nouveau et qui va dans peu de temps commencer à les estourbir de questions....

Et c'est parti!!!!

"On est où là Sélé????
On avance dans l'eau? On va vers la mer?C'est quoi ces oiseaux?Sont marrants dis donc!!
Héééééé!!!!
Y'a des ch'vaux là bas!!!! c'est drôle des ch'vaux tous seuls!!!
Z'ont pas d'cavaliers???
Pis elle est où Ange?
Hein Sélé????Elle est où Ange?????
J'ai faim!! Vio!! j'ai faaaiiiimmm!!!"


Justement....C'est bien ce qu'elle se demande au même moment la rouquine....Elle est où Ange......

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Crystall_de_beaufort
[De Carcasse qui sonne à ........ toujours plus loin]

On quitte Carcassone qui, une chance pour nous, n'était pas assiègée et on découvre Béziers.
Serait-ce les rayons du soleil qui donnent cette chaleureuse animation ? P'tet bien oui
Un maire, féru de navigation qui surveille son marché comme une mère poule surveille de son oeil vif et lumineux ses jaunes poussins exhubérants.
Aie petite entorse au décret en vigueur ! pfffffffffffffffffff j'aime pas lire les décrets en vigueur "La ville de Béziers vous a versé un subside de 5 écu(s). Êtes-vous sûr de l'avoir vraiment mérité ?..... Heuuuuuu non pas vraiment "

Quelques chopes bien fraîches et c'est reparti pour Montpellier, toujours accompagnés d'assoiffés de grande envergure qui écument les tavernes faisant fi de la présence de l'ami Modération.

Montpellier, capitale du Comté du Languedoc, nous en franchissons les portes sous un soleil prometteur.
Oulaaaaaaaa que de monde en ce lieu de perdition..... enfin paraît-il, moi j'ai rien vu, rien dit, rien entendu...... enfin entendu.....pt'it peu quand même.
Par contre on s'est bien amusés. Rencontres avec d'extravagants voyageurs au "langache quelque peuche orichinauche" !!

Tout le monde suit ou presque, quelques flaneries pour certains, quelques retrouvailles pour d'autres, la vie quoi !
Demain Nimes s'offre à nous ! Mwouaiii enfin façon de parler.
C'est surtout là que nos chemins vont se séparer.
Uzes, surprise y a du monde puis Montelimar, souvenirs épiques, Maire d'un jour...... bah non pas maire pour toujours loin de là.
Et au réveil.........tadammmmm. Les ennuis commencent !!
Enguerand_d_alaric
ça c'était du voyage....

Depuis le départ tout se passait presque trop bien...
Ah..je savais que ma mère était une sacrée organisatrice!!Mais là...elle battait les records....
Muret...Toulouse....Castelnaudary...Carcassonne...Béziers....Montpellier...Nîmes...Six jours sans une ombre au tableau...six jours de voyage d'agrément....

Six jours...Même pas une semaine.....Et paf!!

Ben oui cétait trop beau..

Arrivés à Nîmes la troupe devait se scinder....D'accord....Séparons nous..Moi je devait suivre mes nouveaux amis,Crystall et Hugues que je connaissais encore mal j'avoue.
Faut dire que j'allais peu en taverne le soir,préférant de loin traîner dans les rues de ces villes inconnues ,découvrant les ruelles dans leur ambiance nocturne qui était bien plus interressante que celle qu'on pouvait découvrir en plein jour.

Les gens qu'on y croisait n'étaient pas les mêmes...Les regards échangés non plus...Les paroles encore moins.
Tout un monde secret et qui me passionnait malgré les dangers qui rôdaient toujours.
Bref je devais passer pour un sauvage,mais tant pis.

Nous avons pris la route qui montait sur Uzes ,laissant derrière nous le reste de ma famille en un petit groupe réuni autours des charrettes de mes parents et de ma sœur .
Les bras se lèvent...Les mains s'agitent..

Hugues talonne sa monture.....

Nous voila partis vers Montélimar.......A nous le nougat !!! j'ai un jour goûté cette merveille....Faut que j'en trouve pour en offrir aux filles dès que nos chemins se recroiseront de nouveau....

Mais savons nous un jour ce que le lendemain nous réserve?

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Selena_d_alaric
Jamais ils auraient du se séparer....

"p***** si on m'donne pas à manger dans l'heure je bouffe un ch'val!!!"

Et son homme qui arrêtait pas de râler.....

"Ce comté est pas mieux que "chez nous..."
ça c'était Mat et ses considération ex-prévotesques.....

"Si on part du calcul de x pains par jour et qu'on avance à ...x lieues par nuit..."
ça c'était le sage Airhaes notant soigneusement les données au jour le jour sur son calepin....

Quoiqu'il en soit chacun tentait de réagir à sa manière à ce qu'ils venaient de vivre,et ce qu'ils venaient de vivre,eux les d'Alaric...LE couple ....Les "vieux d'la vieille"....Ben y'avait pas plus vexant pour eux!!!!

La rouquine était dans un était d'énervement rare...un de ceux qu'elle avait connu des lustres avant mais dont elle avait oublié la violence jusqu'à cette nuit du 1er novembre où à peine arrivés dans les ruines d'Avignon ils avaient été violemment agressés tous les deux par cinq maraudeurs planqués derrière un vieux mur et qui les attendaient visiblement.
L'ombre leur avait été propice .....Les d'Alaric avaient rien vu venir....

Le plus rageant pour Séléna était que le groupe de voleurs en question était surtout composé de voleuses qui semblaient apparemment sous les ordres d'un homme seul et plutôt bien mis de sa personne...
Il donnait les ordres lorsque Séléna et son homme s'étaient retrouvés baillonnéset ligotés à un arbre....Complètement démunis....Regardant impuissants les autres qui fourrageaient dans LEURS affaires,qui grimpaient dans LEUR charrette...Qui vidaient LEUR réserve de pain et de maïs patiemment amassée pour le voyage...

"grmmmphhhhhh"

Disait Séléna
"humpfffffffgrmlgrrrrmglll !!!!!!!!!!"
Répondait Fabrizio en tirant sur ses liens comme un forcené lorsque les malotrus mirent la main sur les précieuses épées et les boucliers...

Rudes souvenirs.....

Les autres membres de l'expédition qui prenaient aussi cette direction les avaient heureusement trouvés quelques heures plus tard,essoufflés d'avoir essayé de se tortiller et de se libérer,ayant en fait resserré les liens et presqu'étouffés contre leur arbre.

La rouquine ne comptait pas en rester là et ils avaient mis en place un piège la nuit suivante ,comptant bien repérer le triste individu et sa bande de femelles aux ordres...

Mais quand le sort est contre vous...Le sort est contre vous et pis c'est tout!!

La nuit tombée ne leur apporta qu'un gentil couple de voyageurs qui ne comprirent rien lorsqu'une bande d'énervés leur sauta dessus aux abord du fameux pont....
Et encore un loupé...Merdouillle!!!!!

Mais les charrettes vidées avaient disparu et avec elles les réserves.......Ils restèrent stoïques le premier jour,encore sur les réserves de ce magnifique lièvre grillé que Mat leur avait chassé.....ça allait....Pas faim.....
Mais le lendemain RIEN.....

Le sur lendemain...RIEN....

Et là ça devenait plus urgent de trouver de quoi manger que de régler leurs comptes,d'autant qu'ils avaient autre chose à faire qu'à s'attarder ici.....On les attendait bon sang!!!
Séléna regardait d'un oeil inquiet son mari.....
Non que ses réserves naturelles ne lui permettent pas de survivre quelques jours sans manger!!!
Non!!! ça....y'avait de la marge.....

Mais le jeun le rendait positivement enragé et même elle gardait quelques distances prudentes....
Il était d'une humeur de chien et houspillait tout le monde......
Personne ne trouvait grâce à ses yeux et la rouquine renonça à toute velléité de vengeance ou poursuite quelle qu'elles soient.

Qu'ils aillent se faire pendre!!!

Et d'ailleurs elle espérait bien que la Provence serait plus efficace que ne l'avait jamais été l'Armagnac face aux voleurs...
Ici au moins trouveraient ils peut être en ville une oreille compatissante et une troupe énergique pour retrouver leurs voleurs de grands chemins
.
Qu'ils les pendent!!!

Le camp fut donc levé et toute la petite troupe pris la direction du sud en ce matin frais mais ensoleillé de Novembre.....

Elle s'en souviendrait d'Avignon tiens!

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Airhaes
Depuis l’expérience plus que traumatisante d’Avignon, Airhaes ne quittait plus sa charrette…

Il est vrai que suite l’attaque de Dame Séléna et de Messire d’Arkhenn l’ambiance n’était plus du tout à la rigolade. Personne ne parlait, le feu de camp était plutôt calme. Des guetteurs cherchaient désespérément des traces des agresseurs.

Pour récupérer nos biens, nous avons du tendre une embuscade. Voilà nous y étions : chose promise chose due ! L’épée n’était plus un objet de décoration. Le cœur battant, Airhaes avait attendu le signal qui ordonnait de sortir de sa cachette pour arrêter la troupe. Le mot d'ordre était simple : sus à l'ennemis. Pas question de s’endormir, mais de toute façon Airhaes n’aurait pas pu s’assoupir dans cette position, et encore moins dans les broussailles et les ronces. Le signal est donné, l’attaques est lancée… Airhaes suit le groupe et s’interpose, il laisse parler les chefs, mais apparemment il ne s’agit pas de nos brigands… Aucune trace de notre marchandise. Quelle déception!

Airhaes prend alors conscience que le brigandage est inévitable, mais surtout qu’une fois les brigands en fuite il est impossible de récupérer son bien. Trop de monde sur les routes, trop de cachette possible ! Cruelle révélation alors qu’il voyage avec toute sa « fortune ». Voilà 17 jours que le groupe à quitter Lectoure, et pour la première fois, Airhaes regrettait ses champs de blé. Dans ces moments de troubles, Airhaes sortait ses parchemins de notes et reprenait le compte des jours de marche en les comparant à sa reserve de pain
Si on part du calcul de x pains par jour et qu'on avance à ...x lieues par nuit... .

Depuis qu’il a négocié une charrette sur le marché de Montpellier, Airhaes ne limitait plus réellement la quantité de ses provisions. Les marchés regorgeaient de bonnes affaires. Du blé par-ci, des bouteilles de lait par-là. Même une paire de chausses neuve. Airhaes ne voulut pas la mettre de suite, après tout celle qu’il avait aux pieds lui allait encore très bien. Il ne voyait pas l’utilité d’user outre mesure la nouvelle paire.

Par contre, Airhaes ne comprenait toujours pas pourquoi il avait acheté un caillou à 5 écus. Il l’intriguait, il passait les soirées à le faire tourner dans sa main, une belle pierre noire et bien ronde.

En bref, il y avait de tout dans sa charrette mais surtout le plus précieux des biens : les rations de nourriture, des belles miches de pains et en bon nombre. Airhaes craignait l’Italie. Et il ne voulait pas vivre le même calvaire que Messire d’Arkhenn et Dame Séléna. Il ne voulait pas se retrouver en terre inconnue sans rien à manger. Du coup depuis Avignon, Airhaes dormait a coté de son chariot, parfois en dessous lorsque le temps était maussade.

Nous passons Marseille, l’attaque des brigands s’éloigne de nos pensées, Airhaes espère que la jovialité du début du trajet reviendra. Car même si il ne participait pas continuellement à l’animation, la bonne humeur générale tendait à le rassurer.

Et du coup, les rituels s’installent. Mettre en place le campement, attacher la charrette au mieux au tronc d’un gros arbre, visiter de la ville, travailler un temps à la mine pour ne pas épuiser la bourse, faire des affaires sur les marchés. Et enfin, le soir lorsque le campement retrouve un certain calme, Airhaes comptait ses rations. En plus de le rassurer sur la suite du trajet, cela lui permettait de couper avec toute l’énergie de la journée et de pouvoir s’endormir…
Aubisque31
Terminus, tout le monde descend ! Et bien voilà ! Ils y étaient !
Cette ville où on parlait une langue incompréhensible ! Pire que celles qu'Aubi avait pu traverser jusqu'alors. L'italien finalement ça passait. Certes il y avait ce fichu accent chantant craquant qui aidait à se concentrer. Mais là ! Bordel ! Les sons venaient du plus profond de la gorge.
Certes c'était viril comme consonances mais pitié ! Pourquoi même une blonde toute fine au visage d'ange paraissait l'engueuler lorsqu'elle lui disait simplement bienvenue ?
Et le nombre de jours à entendre ça paraîtrait infini.

Heureusement qu'il y avait elle ! Elle les avait menés parfaitement. Evitant pièges et dangers, armées et autre armée. Bien qu'ils aient pris les informations ensemble, elle avait veillé et observé encore davantage, écrit et lu tout ce qui pouvait les mettre en sécurité. Et ils étaient arrivés à destination.

Commencerait alors très vite cet autre travail d'observation. Connaître la ville, ses habitants, tenter de se fondre parmi eux, pour les aider/

Mais avant, souffler, respirer, et vivre un peu pour eux.
Il avait écrit. Avoir des nouvelles de son fils laissé entre de bonnes mains. Lou avait suivi le groupe. Il espérait qu'il saurait faire le grand. Se montrer digne. Le manque était là, de plus en plus insupportable lorsqu'il rajoutait cette idée d'abandon.
Et Selva apaisait. Malgré toutes les forces qu'elle mettait dans la réussite de la mission, elle était là quand il le fallait.
Là pour Birdy

Etait-elle là pour elle ?

Certes elle riait, elle aimait, elle restait Selva, la douce provocatrice, impulsive et spontanée, mais elle subissait parfois cette mission.

Mais maintenant ! Il fallait fêter cette arrivée ! Lâcher les tensions provoquées par ces journées de vigilance, à survailler et écouter chaque bruit suspect.


La première tournée est pour moi, la seconde aussi... et pourquoi pas la troisième ? Ce soir, on oublie cette fichue mission!

Un baiser fougueux vers sa brune, une tape virile sur l'épaule du chauve, et le voilà, enfonçant la porte de la première taverne...
Airhaes
Voila, nous avons modifié notre manière de voyager... En groupe, l'épée prête à être dégainée. Marseilles est déjà derrière nous. La Provence aura été pleine de surprise.

Tous derrière Séléna nous essayons de suivre son rythme... Nous marchons plus vite. Ce qui plait à Airhaes, nous aurons plus de temps pour fouiner en ville. Déjà Toulon est en vue. Airhaes imagine ce qu'il pourrait trouver sur les étals, pourra-t-il tirer un bon prix des quelques sacs de blés qu'il a pu acheter a faible prix? La grande porte est ouverte, le chemin d'accès tout proche.

Mais là la surprise est grande! Dame Séléna en tête de colonne n'emprunte pas la route qui mène à la ville, elle continue en direction de l'Ouest. D'un geste elle nous montre qu'elle sait ce qu'elle fait, nous ne perdrons plus de temps en route, les étapes serons plus longues.

En fin de journée, épuisé, Airhaes se pose sur un vieux tronc tombé là il y a bien longtemps, a coté duquel nous montons le campement. le nez sur la carte pour tenter d'estimer leur nouveau trajet... Il ne verra pas Toulon, mais Brignoles non plus. Le passage à Avignon aura bien changer la configuration du voyage...

Du coup, pas de ville à visiter. Les mines aux alentours sont fermées, il n'y a donc aucun moyen de remplir la bourse pour payer la ration du jour. Bref, il n'y a rien à faire qu'à attendre autour du feu. Pour la première fois depuis le départ, Airhaes s'ennuie...

Du coup, il observe ses compagnons de route...
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