[RP ouvert à tous]Auberge municipale : aux arênes anïmées

Ma Sou,

J'espère que cette lettre arrive à destination. En plus de grognon, ce pigeon m'a l'air bien perdu, et je ne suis pas certain qu'il soit jamais sortit de la Provence... ce qui me fait douter sur ses capacités pour arriver jusqu'à Nîmes... et s'il arrive à Nîmes, je ne sais pas où va-t-il atterrir...

Note: Si vous n'êtes pas Souvenir et que ce pigeon vous a attaqué sans raisons, veuillez l'excuser et rendre ce parchemin à... bah à Souvenir, bien sûr. La maire de Nîmes au Languedoc. Elle ne doit pas être bien compliquée à trouver.

Donc, maintenant que je suis plus ou moins sûr que c'est toi, Sou, qui me lis (que cela soit grâce aux capacités d'orientation cachées de ce pigeon ou à quelque bonne âme ayant permis à cette lettre d'arriver à toi), parlons de choses sérieuses.

Shirine et moi sommes finalement arrivés à Arles ce matin. Le voyage s'est très bien passé. Pas une armée et pas un bandit nous ont incommodés. D'ailleurs, la réception à Arles fut plutôt tranquille, et nous n'avons même pas du montrer nos laissez-passer. Ce qui ne veut rien dire, bien sûr. N'oubliez quand même pas de ramener les vôtres, Balourd et toi.
Arles est une belle ville, faut avouer. Cela faisait longtemps que je ne voyais la mer, et franchement c'est une présence éternellement aimable. Shirine habite une jolie maison avec vue sur la plage, et il y a un tas de coins incroyables à découvrir en s'y promenant. Je suis certain que toi et Balourd saurez apprécier le romanticisme qu'un tel paysage permet. Et ce, bien plus que moi et Shirine. Je ris en te l'écrivant. C'est que ma relation avec la rousse me semble chaque jour plus étrange. Mais cela me va. Je pense qu'on arrivera à apprendre à vivre "ensemble". Ou du moins mariés.

Aussi étrange que cela puisse se lire, je sens bien que je commence à développer des sentiments pour cette demoiselle. J'en viendrais pas à dire que j'en suis amoureux, mais il serait faux aussi de dire que je m'inquiète pas de son bonheur et son bien-être. Et plus étrange encore, je sens, parfois, que cette sensation naît de façon réciproque entre les deux. En tout cas, j'ai l'impression qu'elle tâche d'être sincère et parfois j'arrive à lui soutirer quelques mots à propos d'elle, de sa vie, de ses envies. Ce que je crains le plus, et au même temps j'attends, c'est de connaître son fils. En t'écrivant je me rends compte que je ne sais même pas comment il s'appelle. Toi, bien mieux que d'autres, sait à quel point je suis faible avec les gamins. Je les aime très malgré moi. Et pourtant, cette histoire de le rendre légitime... enfin, nous avons déjà abordé ce sujet entre nous (toi et moi, je veux dire), et ça serait inutile de le reprendre à l'écrit. Ce sont des choses qui se causent à l'aube, quand Nîmes est notre.

Outre ça, je n'ai pas grande chose à dire. Je vais bientôt aller me coucher, et puis, à partir de demain, je me dédierais à tâcher de connaître mieux Arles et aider Shirine à vendre ses champs. Je crois qu'elle à déjà un acheteur pour l'un d'entre eux.

J'espère que ce pigeon arrive, sinon, je tenterais d'en trouver un autre et t'écrire encore demain. Je sens déjà que nos rendez-vous matinaux vont me manquer.

Et toi, comment vas-tu? Comment va Nîmes? Comment ça va avec Bal'? Tu es prête à laisser la mairie? T'as déjà une idée de qui va s'en charger à ta place?
Quand est-ce que tu quittes la mairie, donc? En date? Toi et Balourd viendrez directement à Arles après ça? J'ai entendu que vous comptiez visiter Marseille aussi. Quel est le plan d'attaque?

Je t'embrasse très fort,
Ton Estuardo

PS: Fait gaffe avec le pigeon, je crois qu'il a une double personnalité, tantôt il semble aimablement distrait, tantôt il se met à attaquer toutes les bonnes âmes autour de lui.
PS2: Pourrais-tu visiter mes champs, embaucher des gens pour semer, tout ça? Ça serait bête de perdre une récolte qui serait bénéfique à Nîmes dès mon retour.

Bises.

Souvenir,

J'espère que l'autre pigeon est bien arrivé à destination! N'ayant ni de tes nouvelles ni des siennes, je m'inquiète.
Dis-moi si la bestiole s'est perdue en chemin, histoire d'imaginer un résumé de ma précédente missive.

En tout cas, j'espère que tu vas bien. Tu me manques affreusement ce matin, toi et nos aubes où le monde entier dort à nos pieds.

Quand arrives-tu?
Je me sens un peu seul et perdu dans cette ville inconnue où Shirine se meut comme chez elle. Forcément, c'est chez elle et pas chez moi. Mais enfin, j'ai hâte que tu viennes, toi et ton vioc', pour entendre un peu l'accent de l'oc et ton doux rire.

Je t'embrasse va!
Estuardo

PS: Ce pigeon n'est pas grognon, mais qu'est-ce qu'il bouffe! Attentions aux grains ou il va dévaliser la taverne!