Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[[RP] Baptême de Domenc von Frayner – 31 mai 1461 - Bordeaux

Zoyah
Oui. Bon. Elle avait bien senti qu'Alfred s'était « un peu » raidi en pénétrant dans l'église. Il semblait même être... en dehors de son corps. Ce dernier suivant la troupe presque par automatisme vers le chœur de la cathédrale. Autant dire, il avait tout du zombie qui se traîne sans volonté et c'est en tournant la tête pour montrer à Elwin  et Lafa : « Oh.. vous avez vu tous ces bouquets de roses agrémentés de lys . C'est vraiment joli et délicat. » .. qu'elle s'aperçut qu'il n'était pas dans son assiette. L'émotion certainement de devenir le parrain de son petit ange si meugnoon et si parfaitttt que c'est forcément un bonheur, que dis-je un honneur de l'avoir pour filleul … et de palier aux lacunes du père ! Alors elle le prit spontanément et gentiment par la main, la tapotant doucement de l'autre, afin de l'entraîner sur le devant de la scène. Un sourire lui fendait le visage, car elle avait remisé au fond de sa petite personne ce qui ne manquera pas d'exploser au nez de Clichy s'il ose se montrer un jour. Car ce n'est pas une soupe à la grimace que les deux mufles vont avoir mais le menu gastronomique d'un restaurant cinq étoiles avec au moins six services. Tirage de gueule en croûte, sévère algarade en canapé, prise de pâté de tête, escargots à l’œil au beurre noir, joue de prince saignante, sa garnitures de reproches et sa purée de roupettes, pêches melbas, tartes diverses et variée... tout ça pourrait se résumer à une expression qui revenait souvent chez la Talmont et la Valençay « Purée !! je vais lui péter les genoux ! » Mais laissons les deux goujats chevaucher à hue et à dia pour en revenir à Alfred.

« Alfred, tu resteras chez nous quelques jours … comme ça tu pourras faire connaissance avec Domenc histoire qu'il se familiarise avec son parrain. » Et ensuite, elle évoqua toutes les fabuleuses et innombrables choses que lui et l'enfant pourront faire ensemble. Exaltation commença la cérémonie et la Valençay eu à peine le temps de terminer en murmurant sur « tu pourras même l'emmener faire du poney dans les Causses..»... invitation à la confession, la baronne commence à répéter après l'officiante, le cœur ragaillardi par cette cérémonie qui commençait enfin quand « Plaf »

Non mais ? Un grand dadet qui tombe cela ne fait pas plaf ! Ça fait badaboum ! Patatrac ! Au moins « boum ! ». Plaf, c'est le bruit que fait une mouche quand elle s'écrase contre une vitre ! Plaf c'est aussi le bruit que s'apprêtent à faire les mains de la baronne sur le visage d'Alfred afin de le faire revenir à lui. Cette dernière s'est ruée sur le corps avachi : « Alfred » *plaf* « réveille-toi ! » *plaf* « Alfred, reviens à toi ! » *plaf*. Toujours rien...

« Vite quelqu'un ! Vous n'avez pas de l'alcool de Prune ? Quelque chose de fort ! Même pas de l'huile de fois de morue ? Velden... ton baume capillaire spéciale blonde ?! »

Et juste à côté, le petit Domenc riait aux éclats en tapant dans ses mains.

_________________
Xalta
Prière de la confession qui se termine par un homme qui tombe au sol. Nom de nom! Serait-ce l'idée de confession qui aurait terrassé le pauvre homme ? Elle se mord les lèvres: ah non! On ne meurt pas dans sa cathédrale ! Elle se rapproche vivement des deux : la baronne qui taloche le parrain de substitution et le parrain blanc comme un suaire.

J'ai pas d'alcool sauf ... du vin ... sinon j'ai de l'eau bénite dans le pichet là !
Un peu sur la figure ?


Elle regarde la baronne, puis file chercher le pichet avec son précieux contenu.

je .. ou vous ?

Sinon on peut lui bruler de l'encens sous les narines

Elle observe aussi les autres , sait-on jamais que quelqu'un sorte un tord-boyau capable de ressusciter un mort?

_________________
Velden
Velden fut abordé par la Brune qu'il contempla de la tête aux pieds.

Je te remercie pour ton accueil. C'est un réel plaisir de te revoir... Cela me ramène quelques années en arrière.

Puis, il fut interpellé :

Ohéééé, Veldeeeen. Youhouuuu, Veldeeeennn. Heuuu... Monsieur le Duc...

Une voix familière.

- Alfred ? C'est bien toi ?
- Votre maigreur est bien grasse
Le blond rit.
Mon pauvre Alfred, sais-tu seulement où tu habites ? Le Périgord-Angoumois est un Comté, je suis donc Sa Grandeur Blonde. Et qu’insinues-tu ? Ai-je pris du poids ?

Il aperçut Icyblue qu'il salua. Il revécut quelques instants une tranche de vie castelroussine : le dimanche matin à la messe et le soir au club très fermé du "Aux Coquinoux".
Les autres invités arrivaient et la scène qui suivit amusa le blond. Enfin jusqu'au moment où l'on sollicita son fameux baume capillaire Choir S'coffre.


Euh... Oui je dois avoir ça sur moi... attends...

Il fouilla ses poches, en sortit un petit récipient et le tendit à la Brune.

Tiens. Par contre, pas trop près du nez, tu risques de lui brûler les poils...
Elwin


[Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle... ]Baudelaire

Le temps lourd virait à l'orage, en témoignaient les éclairs qui illuminaient les iris de sa marraine.
Jamais encore elle ne l'avait vue ainsi ! Zoyah semblait au-delà de la colère.
Et visiblement, Elwin n'obtiendrait aucune aide d'Exaltation qui paraissait, elle aussi, avoir épuisé son capital patience qu'elle proposa de commencer la cérémonie.
La brunette fut sur le point de protester mais un coup d’œil en direction de Zoyah l'en dissuada.
Elle sentait que l'irrémédiable était sur le point de se produire. Jusqu'à cet instant, il n'était question que de retard. Quelques minutes, quelques heures...
Mais commencer sans eux, c'était impensable ! Pourtant, à y bien regarder, aucune ne semblait plaisanter !
Inconsciemment elle serra son frère contre elle, comme pour le soustraire à ce qui se préparait, tout en adressant une prière muette au ciel 'Faites qu'ils arrivent, faites qu'ils arrivent, faites qu'ils arrivent...'

Le parrain de substitution lui offrit le laps de temps qu'elle quémandait en ayant la riche idée de tomber dans les vaps. Le pauvre avait sans doute compris dans quel guêpier il s'était fourré et sans nul doute pensait-il que s'il avait su, il ne serait pas venu !
Était-ce la tension de l'instant ou le comique de la situation, toujours est-il que la brunette ne put céder au fou rire qui la secoua, entrainant son frère dans cette liesse communicative.
Deux rires cristallins qui s'élevaient et s'amplifiaient sous la voute.

_________________
Zoyah
« Du vin, oui, cela sera très bien… même si… il ne semble pas avoir le teint moribond de celui qui vient de faire un malaise. » observa judicieusement la baronne qui se tenait agenouillée à côté d'Alfred, le baume « blonde power » entre les mains. Elle étira un pâle sourire à l'intention de Velden et derrière son dos cascadait le rire d'Elwin mêlé à celui du petit garçon. Zoé dévissa la fiole, un regard soupçonneux braqué sur le périgourdin et au lieu de lui faire sentir l'odeur âcre et piquante du contenu, elle lui versa sur la tête en entier de façon à ce que ça recouvre l'ensemble du crâne ! Houuu ça devait un peu piquer. Ses jupons émirent un bruit de froissement soyeux lorsqu'elle redressa sa petite silhouette et d'une voix grave : « Alfred, tu as deux minutes pour aller te plonger dans le baptistère avant de devenir blonde . »
Enfin la jeune femme se laissa choir sur un ban, un air totalement désabusé sur le visage. Les heures s’égrainaient et la cérémonie devrait déjà être en train de toucher à sa fin. Ses yeux allongés se posèrent sur Elwin puis sur son fils. La colère était retombée grâce à l'intervention d'Alfred, mais c'est une immense déception et un profond abattement qui la remplacèrent au fond des prunelles céruléennes.

Elle tendit les bras pour recevoir son marmot... « Elwin, il me semble que vous n'avez pas très envie que cette célébration se fasse sans votre père ?» … oui car les mimiques de la jeune fille, elle commençait doucement à les traduire.
_________________
Alfred555
Ça s'agitait autour de lui. Ça paniquait. C'était feune. Ou tout du moins, ça l'était. Jusqu'à ce que la cheftaine reprenne les choses en mains. Les choses, dans le cas présent, étant ses cheveux. Ses pov' cheveux... C'était froid. Gluant.

« Alfred, tu as deux minutes pour aller te plonger dans le baptistère avant de devenir blonde. » 

Réveil en sursaut. « NON ! Pas encore la blondinite ! J'ai déjà donné ! » Alfred, obéissant, courut dans la nef jusqu'au transept où se trouvait la « baignoire », juste devant l'autel. Et s'y jeta. La tête la première. La renversant, bien évidemment. Dans un raffut mettant parfaitement en valeur l'exceptionnelle acoustique du bâtiment religieux. Tout mouillé, il se frotta la tête, désespérément. Que pouvait-il y avoir dans ce fichu baume ? Les gouttes embaumée tombant de sa tête faisaient fumer le marbre du sol, au milieu de bulles blanchâtres. L'inquiétude le prit, d'autant que la mixture commençait à sérieusement lui chauffer la tête.« Ton fichu baume ne part pas ! » cria-t-il à la brune.

Avisant un pot posé au bord de l'autel, il courut à lui, s'en empara, l'ouvrit et y découvrit un corps très gras. Impeccable, ça fera glisser cet onguent maudit ! Furieusement, il s'en recouvrit la tête. C'était frais. Ça soulageait. Il ne restait plus qu'à rincer. « Ma bonne, » dit-il à la sœur qui regardait la scène avec des yeux héberlués, et qui n'était d'ailleurs pas si bonne que ça à regarder « peux-je vous quémander d'apporter sans délai un peu d'eau supplémentaire ?»

Remarquant à cet instant que toutes les personnes de l'assemblée, bouche béate, le regardaient avec de grand yeux ronds, outrés, où pouvait s'y lire tout le mépris du monde quant à ses actes blasphématoires, il rétorqua:

« Ben quoi ! N'avez-vous jamais vu un homme se laver les cheveux ?! »

Edit : guillemets oubliés
Elwin


La brunette s'était écartée continuant à mener à bien la mission dont elle se sentait investie : conserver à Domenc son humeur joyeuse.
Elle murmurait à son oreille l'histoire du Royaume dont il se moquait, bien que, gobeur d'instants magiques, il se laissait porter par la voix grave qui ne s'adressait qu'à lui.

Ne t'en fais pas petit homme, demain sera vite là. Regarde ! Elle lui indiquait les vitraux que le soleil magnifiait. Sais-tu qu'ici la duchesse Aliénor épousa un roy de France ?

Et elle enchainait de façon à occuper son esprit pour lui faire oublier la longueur de l'attente. Elle dut se faire violence pour résister à l'envie furieuse de l'amener loin d'ici à sauter des ruisseaux et pêcher des grenouilles.
Au contraire elle se rapprocha du groupe que formaient les invités qui ne pipaient mot et suivaient les mésaventures du sieur Alfred.
Répondant à la prière muette de Zoyah, elle s'accroupit pour déposer Domenc sur les genoux de sa mère, plongeant un regard à l'éclat singulier dans celui de sa marraine.
La déception qu'elle y lit alors lui fit mesurer l'espoir dont Zoyah avait paré l'instant. Mais comment répondre à sa question ? Comment donner la main aux deux rives d'un fleuve sans finir écartelée ?
Si une cérémonie familiale sans son père lui semblait incongrue et dépourvue de sens, rien n'indiquait que sa présence fut obligatoire. Par contre l'absence du parrain lui paraissait plus difficilement contournable d'autant qu'en prendre un autre au pied levé eut été un affront dont le roy de France prendrait sans doute ombrage.
Demeurant accroupie face à sa marraine, elle lui adressa un sourire, éludant sa question. Parfois, elle avait le sentiment qu'on attendait d'elle toute la Sagesse du monde. Mais que répondre sans prendre parti ?...
Pour ramener un sourire confiant sur le visage de Zoyah, elle aurait aimé pouvoir lui dire que le véritable amour n'attend rien et qu'il se satisfait d'inespéré. Et que c'était peut être ça le bonheur auquel les Hommes aspirent.
Mais peut être sa vision était-elle tronquée par sa jeunesse... Peut être que l'amour exigeait... Qu'en savait-elle après tout !
Elwin soupira.
Elle sentait que Zoyah attendait d'elle une réponse ; sa question avait résonné à ses oreilles comme une supplique devant laquelle elle ne pouvait rester mutique.

- Que seraient un roy et un capitaine de la garde s'ils faisaient passer de prime lieu leurs envies et affaires personnelles avant celles du Royaume ? Je pense que vos invités sont à même de comprendre leur retard.


De la Normandie elle avait non seulement adopté le cidre mais aussi les réponses élusives... mais il ne lui appartenait pas de décider si ce baptême devait avoir lieu ou s'il devait être remis.
Elle serra la main de Zoyah dans la sienne.

_________________
Sancte


Le Roy et son Capitaine partagent le même violon d'Ingres (qui était Montalbanais, par ailleurs) : les Cartes et les Dames. Liés par leur dextérité à tirer de leurs manches des brelans de dames pour se sortir de circonstances difficiles, ils déployaient un talent sans bornes à toujours éviter la dame de cœur. Mais en hommes avisés, ils se résolvaient toujours à les rejoindre avant qu'elles ne basculent dans une irréversible adversité. Pas du tout éméchés, donc, les voici qui déferlent tantôt dans l'édifice juchés de leurs montures pour prêter main-forte au bon déroulement d'une cérémonie dont l'ambiance, sans ses invités de marque, avait tout l'air de battre sévèrement de l'aile. A-t-on besoin de se justifier, lorsque l'on escorte le Roy ? Nenni. L'on vient du dehors. Et l'on arrive au-dedans. Toujours à point.

« Place à sa Majesté Jean le IIIe, place !

Gentilhommes & autres gens de bien, le difficile dossier des retraites ainsi qu'une embuscade de vils caïmans au Périgord Noir n'aura pas suffisamment eu raison de nous pour que nous souffrions l'affliction de devoir renoncer à votre délectable présence. J'imagine que tout est fin prêt. Soit. Commençons sans plus attendre. »

_________________
Zoyah
Un soupir peu convaincu. C’est tout ce que put offrir la baronne de Valençay à sa filleule. Qu’il ait été retenu, cela semblait évident. Contre sa volonté, c’était déjà plus surprenant. La brune flairait le coup pendable et la Bussac devait partager le même sentiment. Les azurs s’implantèrent sur Alfred qui avait le mérite d’occuper l’assemblée. Visages offusqués et mines rigolardes étaient irrémédiablement tournés vers lui. Allait-il s’emparer de la robe d’un enfant de chœur pour s’essuyer les cheveux ? En tout cas c’était bien fait ! Un refus poli du genre « Euh… ce n’est pas que je ne veux pas, mais franchement, le roi... euh... je tiens à ma tête moi. » … aurait été plus convainquant que cette comédie. Elle dodelina de la tête afin de chasser son expression affligée et posa le menton sur la tête de son fils.« Il me semble que nous avons assez attendu … je pars. » Et sur ces mots, l’escorte royale fit une entrée fracassante. Zoé roula des yeux dans leurs orbites et entrouvrit la bouche qu’elle se hâta de refermer afin de ployer dans une profonde référence à l’intention du roi. Le petit Domenc fut posé au sol pour se faire. Elle écouta les « excuses » du Prince et lâcha un petit grognement incrédule du fond de sa révérence. Loin d’imaginer que c’était une partie de carte qu’il avait préféré au baptême du petit et d’ailleurs, il valait mieux qu’elle n'en sache rien auquel cas elle l’aurait pris pour du mépris, Zoé gageait que sous l'air important et empressé de Iohannes se dissimulait une cause bien moins honorable que celle avancée. Elle se redressa enfin et confia à nouveau l’enfant dans les bras de sa marraine et chuchota à la Bussac : « ce baptême est une vraie bouffonnerie. » Alors heureuse ? Peuh ! Soulagée ? Moué… On va dire ça. Soulagée mais déçue. Mais puisqu'il était temps de reprendre cette cérémonie en main, elle se contenta de hocher de la tête aux dires du géniteur de ce cher petit ange qui était véritablement à deux doigts de bouffer cette fichue dentelle. Elle invita Elwin à se rapprocher de l'offiçiante et se plaça à côté de Lafa. De nouveau à son amie : « C’est moi où les chevaux ne marchent pas droit ? J'espère que sa Majesté et son Altesse vont daigner quitter leur selle... »
_________________
Lafa_
La poitevine ne savait plus où donner de la tête. Pas de père, pas de parrain, une mère passablement énervée, un parrain de substitution qui n'assumait pas, une marraine qui tempérait et la Bussac qui n'avait qu'une envie c'était de tordre le cou du Cetzes : un régicide, c'est classe sur un CV ça...
Cette cérémonie partait en sucette ... Oui oui en sucette quand les Dupondt firent leur apparition.
Dupont donna une excuse moins que plus crédible à laquelle la Bussac n'avait que l'envie de répondre : Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu ... Forme plus polie mais bien moins contemporaine que "Et mon cul c'est du poulet". Bref on a compris, elle n'y croyait pas un seul instant.
Dupond lui, perché sur sa monture, ne perdait rien pour attendre. La Bussac lui lançait un regard dépité. Il l'avait oubliée et en plus était arrivé en retard au baptême de son filleul, il allait en entendre parler un bon bout de temps.
La brune partageait les chuchotements de la Valencay et se pencha à son tour à son oreille:

Les chevaux ont surtout l'air de faire ce que leurs cavaliers leur demandent. Regarde-les, crois tu qu'il est raisonnable qu'ils descendent seuls de leur monture. Tu es prête à une nouvelle catastrophe ?

Elle les regardait secouant de la tête, agacée mais au fond d'elle légèrement amusée tout de même : les deux font la paire.
_________________
Alfred555
« Place à sa Majesté Jean le IIIe, place ! »

Évidemment. C'était toujours lorsque Alfred se trouvait dans une situation ne le mettant pas du tout à son avantage que l'improbable défiait toutes les lois de la probabilités. Le Roy venait de faire une entrée... royale dans la cathédrale, monté avec toute son escorte, Johannes à la tête. Ce dernier déclama quelques paroles historiques qui resteront forcément dans les mérangeoises. Surtout dans celles de Zoyah, dirait-on, qui à voir son regard noir, mourrait d'envie de dire au Prince sa râtelée. Quelque chose du genre « Et mon séant, c'est de la pintade ?! ». En présence du Roy, on élevait le niveau de la volaille. Enfin... on évitait tout de même la dinde.

« J'imagine que tout est fin prêt. Soit. Commençons sans plus attendre. »

Gloups. Nouvelle poussée de sueurs froides. Baptistère ? À terre. Eau bénite ? Sur le granite. Saint-chrême ? Le... Alfred ouvrit de grand yeux ronds, un peu le genre de ceux avec lesquels la foule le regardait juste avant la royale entrée. Il n'avait quand même pas fait ça ? Re-gloups. Ça allait être sa fête. Il regarda le récipient qu'il tenait encore en main. Tout le monde lui tournait maintenant le dos, à mirer la chevauchée des Sancte-ries. Pas des sanctifiés, oh non. Il déposa prestement sur un bord de l'autel le saint pot contenant un vague restant d'huile sainte, puis se dirigea promptement et discrètement vers le bas côté où il se recoiffa tant bien que mal avec ses doigts, à moitié caché par une colonne. Vilaine Zoyah ! À croire qu'elle prenait un malin plaisir à toujours le mettre dans des prédicaments abracadabrantesques. D'autant qu'elle le privait de la joie, du grand plaisir, de l'immense bonheur et, que dis-je, de l'énooorme honneur de voir pour la première fois un Roy... vivant. Les autres qu'il avait vus se trouvaient toujours sous une stèle. Et il était là, trempé, dégoulinant d'eau, d'onguent, d'huile et de sueur.
Jean.de.cetzes
Le Roi, tout heureux d'être enfin arrivé, avait un air qui lui trottait dans la tête depuis un bon bout de temps et il ne réprimait qu'avec force et courage l'envie de le chanter. Envie salutaire qui pourrait, par son accomplissement lui ôter la chanson de l'esprit. C'est avec résignation qu'il entreprit de la marmonner à voix basse, estimant que personne ne l'entendrait. Et on lui pèlera le jonc comme au pays du limousin. C'est au milieu de l'air entonné qu'il aperçu la Bussac, qui se trouvait tout près, mais assez bas pour que son regard qui mirait à l'horizon, c'est-à-dire au dessus de toutes les têtes, ne la voit pas de suite.

Tiens, chérichou. T'es là aussi ? Chouette.

Il ne se pencha qu'à moitié vers elle, estimant que la hauteur de la monture était suffisamment élevée pour ne pas risquer une bête chute. C'est qu'il y en a qui sont morts comme ça.


Dites donc Vous. On est passé vous prendre malgré les cro-crodiles Dieu que c'était dur à prononcer ! du lac d'eau douce du Périgord brun, mais vous n'étiez point là. Auriez-vous honteusement oubliés que nous devions vous accompagner ? J'en suis fort marri d'autant que cela nous a fait finalement arrivé en retard.

Je m'aime. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

Monseigneur ! Lança-t-il en direction du prélat tout en se signant par respect pour le Très Haut. Nous pouvons commencer si vous y êtes disposé. Il avait failli ajouter si vous n'avez pas envie de faire pipi. Parce que lui, avait très envie. La bière pesait toujours terriblement rapidement sur une vessie. D'autant plus campé sur un cheval.

Dites Sancte. Nous aurions du après les cro-crodiles, prendre le soin de vidanger. La prochaine fois, faites-y moi penser.
_________________
Elwin


Une cavalcade et quelques cris sourds, puis les sabots des chevaux qui claquaient sur le pavement de la nef mirent fin aux tergiversations.
Si l'entrée fut peu conventionnelle, qu'ils se prenaient pour les hostages de la Sainte-Ampoule, les explications furent... royales : l'un n'en donna aucune, ce qui était donc la meilleure, et l'autre, en bon stratège, trouva une idéale coupable.
Mais loin de ces considérations, après une révérence à son royal compère, la brunette planta son sourire dans les yeux du capitaine, empoignant machinalement les rênes qu'elle resserra au ras de la ganache du cheval paternel tandis qu'elle retenait son jeune frère posé au sol de la dextre.
Maintenant qu'on avait le père, on n'allait pas laisser filer le fils !

La brunette affichait toujours une inaltérable confiance dès qu'il s'agissait de son père. Elle lança un regard chaleureux à sa marraine comme pour lui dire : Voyez ! Il est là !
L'air s'était subitement chargé de son indicible présence, ramenant en elle la sérénité aussi surement que s'il avait posé un bras protecteur sur ses épaules et la cérémonie allait enfin pouvoir commencer même s'il y avait fort à parier qu'une soupe à la grimace débuterait probablement le festin du baptême.
Allaient-ils rester en selle ? Elle réprima un rire : ces deux pendards en étaient bien capables, fusse pour faire enrager leur compagne !
Elwin lâcha les rênes pour prendre l'enfant que Zoyah lui tendait et, répondant à son invitation, vint se placer face à l'officiante.

_________________
Xalta
Elle reste pichet en main, tandis que la Baronne verse sur les cheveux du pâmé un produit. Froncement de sourcils, elle se demande, sourcils qui s’arquent davantage quand on parle de « Blondinite ». En tout cas l’effet est immédiat ; il se lève et plonge dans l’eau de SON baptistère. Elle grimace : son eau bénite, elle ne proteste pas. Elle se demande vraiment où elle se trouve. Elle a connu des cérémonies étranges.

De l’eau ? Oui bien sur


Et de lui tendre le contenu de son pichet ainsi qu’un des linges qui devait servir à essuyer l’enfant après l’aspersion. On ne pourra pas dire qu’elle n’est pas serviable.

Allez dans la sacristie vous y trouverez de quoi vous changer. Mais la garde-robe est limitée, il n’y a que des soutanes ! Vous trouverez aussi encore de l’eau.
Vous allez aussi embaumer longtemps.


Et là un sourire se fait jour mais il est fugace. L’huile qu’il a utilisée est celle qu’elle voulait faire brûler dans l’encensoir
Elle entend en même temps l’échange entre Elwin et Zoyah. Elle se tait elle n’a pas à donner son avis, mais elle sait que s’il s’agissait de sa famille elle poursuivrait la cérémonie. Les absents ont toujours tort et en vieillissant elle devenait moins tolérante concernant l’irrespect Et elle ne voyait pas ce qui aurait pu les retenir. Mais il s’agit d’une cérémonie où elle n’est que l’officiante. Perdue dans ses pensées, elle en fut sortie brutalement par le bruit de sabots qui se répercutent sur les parois du saint édifice. Les deux retardataires viennent de faire une entrée avec fracas. Elle lance un regard noir au pauvre garde de l’entrée, sa mâchoire se contracte, ses yeux se font fente. C’est un regard glacial qui se pose sur le prince de Clichy qui de surcroît se fout ouvertement de la gueule des présents avec la complicité de son royal compagnon qui donne du « monseigneur »

Descendez de vos montures.

C’est un ordre froid qui vient de siffler entre ses lèvres. Elle se tourne ensuite vers un des gardes en faction. Le ton est identique quand elle s’adresse à lui

Vous, dans la sacristie, il y a une sorte de bassine en cuivre posée sur son pied allez la chercher.

Puis elle se tourne vers Zoyah, sa voix se fait plus douce même si sa colère reste palpable.

Madame, souhaitez-vous que nous reprenions la cérémonie là où nous l’avons laissée ou préférez-vous que je reprenne dès le début ?

Quelle que soit la décision de la Baronne, bien éprouvée par tout cela, elle sait qu’elle ne fera rien tant que les deux hommes n’auront pas mis pied à terre.

_________________
Malone
Tout d’abord, à l’arrivée de Zoyah, les proches commencèrent par parler entre eux et la blonde, respectueuse de cette intimité, se tint coite, sa mini-blonde au bout de la main. Mais cette tranquillité initiale ne pouvait durer, si l’on comptait avec l’éducation de Zoyah qui tint à faire les présentations, et l’engouement naturel des ex-berrichons rassemblés.

Ravie de vous rencontrer Icy, alors ainsi, vous avez été le premier à voir combien Zoyah est exceptionnellement capable ? Félicitations, vous aviez vu juste.

Et voici donc Domenc, l’étoile du jour. Quel bel enfant que voilà ! Félicitations, vous avez bien travaillé.


Tout en parlant et devisant avec les premiers arrivés, elle avait vu venir tout d’abord Alfred. L’étincelle de rire d’un séjour en Périgord désormais lointain dans le passé. Rapidement suivi de la marraine du jour.

Ravie de vous rencontrer, Elwin Von Frayner. Effectivement, le Poitou est une terre à avoir vue au moins une fois, nous vivons à La Trémouille, mais nous ferons une joie de vous guider si le cœur vous en dit, dans la découverte du Poitou.
Alfred, c’est un plaisir que de vous revoir. Toujours aussi pétillant, à ce que je vois. Mais si le temps passe pour vous comme pour d’autres, méfiez-vous des courbettes trop basses : elles sont fort ennuyantes le jour où un rhumatisme mal placé vous empêche de vous en relever …


Oui, s’il pouvait rester facétieux, elle tenterait de le rester elle aussi. Malgré le temps qui aigrit les cœurs. Oh, bien sûr, en suivant le regard d’Alfred, elle remarqua, sans véritable surprise connaissant les liens d’amitiés entretenus avec Zoyah, une blonde, La Blonde. C’était même La Blonde qui avait le premier présenté les deux jeunes femmes. Gênée à l’idée qu’il ne se soit pas approché en raison de sa présence, elle hésitait à se reculer, laisser la place, et décida de saluer et profiter des mouvements pour se décider.

Bonjour Velden. Décidément, nous nous croisons partout ces temps derniers ! Sais-tu que cette couronne te va à ravir ? Cela donne quelques reflets de plus sur le blond, c’est très bien choisi.

Ou comment causer beaucoup pour ne surtout rien dire … Tiens, d’ailleurs, pour ne surtout rien dire, et si l’on revenait aux invités manquants, qui semblaient passionner les autres ? Et à saluer l’officiante ? Et à Lafa, qui arrivant, la sauvait ?

Ma sœur, le bon jour.
Lafa ! Voilà une bonne surprise ! Mais où as-tu donc laissé le Roy filer ? Zoyah semble bien inquiète de ne pas le voir arriver.


Elle n’eût pas le temps d’avoir de réponse, tout le monde rejoint la nef pour commencer la cérémonie, un petit sermon, on commençait à réciter le confiteor. La blonde poitevine, retrouvant son élément dans les prières pétées et répétées depuis toujours se reprenait, quand en pleine récitation …

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à… Plaf ! A… Alfred ?!

La suite, baume de blondeur surtout, ajoutée au rire d’Elwin, fit que ce fut un rire plus mur qui se joignit aux deux rires cristallins des jeunes. Un fou-rire, même, à voir Alfred craindre la blondinite et s’empresser dans le baptistère et l’huile d’encensoir. Fou rire bien vite coupé par le son de sabots dans l’église, oui oui, dans l’église, et la plongée en révérence de toute l’assemblée.
Oh, bien sûr elle connaissait le protocole de la cour royale … mais ne l’avait plus pratiqué depuis si longtemps qu’elle fut longue à plonger elle aussi en révérence. Et là … là, ce fut le trou de mémoire : il fallait attendre un truc, pour s’en relever. Oui oui, elle en était certaine, il y avait un truc à attendre, mais … quoi ? Et comment le savoir en contemplant ses chausses ? Glissant discrètement à la Malone vers son plus proche voisin (ou voisine, choisissez), elle murmura, paniquée :


Et quand faut-il se redresser, je ne me souviens plus ?

A l’avant, l’officiante s’énervait, mais toute préoccupée par sa propre question cruciale, Malone n’y prêtait qu’à demi attention.
_________________
[center][/center]
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)