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[RP]Campement DB : Lachez les aiguilles ! Sortez les épées !

Bradbury
Quand le cavalier, vicomte de son état se présenta, elle s’aperçue qu’elle avait complètement oubliée de lui donner le sien, persuadée que les présentations avaient été faite.

Arf, l’étourdie que je fais, toutes mes excuses Vicomte, Solveig Bradbury, Dame de Davignac et Ecuyère de l’Ordre des Dames Blanches. Nous avons de quoi vous sustenter et faire reposer les chevaux dans le campement.

Elle sourit en entendant le commentaire du Vicomte, nul doute que Bitter avait une réponse toute prête, elle avait déjà sourit à sa réponse après sa réflexion sur Bred, Brad.
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Ecuyère Dame Blanche- En deuil- 45 à jamais !
Azzera
Pas encore arrivés et pourtant presque là
Depuis combien de temps avaient-ils pris la route?
Hum... la question la plus adéquate serait: depuis combien de temps l'avait-il enlevée?
Mimizan, le soir du départ.
Il la savait prête à partir, il connaissait l'endroit où elle se trouvait et...
Ne pouvant se résoudre à la laisser prendre la route sans lui, il décida de forcer le Destin... ou de juste lui donner un petit coup de pouce... oui, voila le terme approprié, car personne n'était dupe le soir des au revoirs en taverne.
Personne sauf Azzera elle-même, niant une évidence qui n'échappait à aucun mimizannais.

Guyenne passion ou raison
Un seul but dans la tête! Rejoindre ses soeurs.
Rien ne détournait son esprit de ce dessein!
Même la rencontre inopinée avec sa soeur Alandrisse ne l'éloignait de son objectif.

Le Poitou et les souvenirs d'une attaque
Souvenirs étranges lors de cette étape, sans doute eusse-t-elle préféré oublier ce qu'il s'était passé ici...
Une chasse imprévue l'empêcha de se perdre dans une mélancolie qu'elle ne contrôlait pas.
Vainqueur: l'Irlandais, oui, mais à quel prix?
Formation d'une lance-balais, comme l'écuyère se plaisait à la nommer.
Reprenant ça et là, quid un licorneux distrait, quid un "ami" proche d'une de ses soeurs, quid une petite Fée retardataire.

Guérisseuse? vous avez dit guérisseuse?
Le trajet se poursuit, toujours avec son lot d'imprévu.
La voila promue apprentie médicastre... Phérea et Azz s'en seraient bien passée.


Aux frontières d'Orléans

Un campement de fortune organisé à la hâte, une synchronisation des ordres de mission, l'un partirait rejoindre ses feres et soeurs, les autres regagneraient Orléans, et les lances de défense.
Longues discutions chuchotées à Aengus pour ne pas éveiller ceux qui dormait du repos du Juste, le prévenir du déroulement des choses, lui raconter pourquoi elle se réjouissait tant de lui présenter Kali.
Il connaissait déjà Jades, Bitterly, Fildais.... Mais pas encore la gardienne.

Dernière étape avant d'arriver à destination.
Ne pas entrer dans la ville, pas encore... demain, elle verrait ses soeurs.
Son sommeil fut perturbé par nombres de rêves étranges.
Surtout, ne rien montrer, surtout ne rien montrer ... surtout ne ri....
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Melusine34
Le son du cor ou tout du moins une missive qui l’enjoignait à se rendre au plus vite en Orléanais… Les Flandres allaient devoir attendre encore un peu… Presque un an maintenant qu’elle était sur les routes, comme en exil loin de son plat pays et ce n’était pourtant pas l'envie de rentrer qui lui manquait mais l’Ordre passe avant le reste.

Heureusement – se rassurait elle – que Saian m’accompagne … Le pauvre doit être lassé que je l’entraîne ainsi avec moi sans relâche ni repos sur les routes du royaume. Mais sans lui et son soutien se serait à n’en pas douter plus dur encore.

Cheminant à présent à travers bois pour rejoindre le campement, elle se fit violence pour éloigner ces nostalgiques et égoïstes pensées :

Puis de toute façon, ma fille, tu n’es pas la seule dans ce cas, toutes tes sœurs sont dans la même situation et elles ne se plaignent pas elles ! Imagines un peu combien il doit être difficile pour celles qui sont mères de laisser derrière homme et enfants pour se lancer sur les routes sans savoir si ou dans quel état elles reviendront ! Alors cesse un peu de roumeguer et de te plaindre de ton sort ! Quand tu t’es engagée tu savais à quoi t’en tenir et qu’elle serait ta vie à présent.

Puis songeant à la nature de sa mission icilieu, le sourire retrouva le visage de la brunette : défendre le Domaine Royal, répondre à l’appel, tirer le fer pour protéger les faibles ou tout ceux qui demandaient de l’aide, n’est ce pas ce dont elle avait toujours voulu ? Ben voilà aujourd’hui elle y était, on lui donnait la chance d’aller au bout de son engagement d’œuvrer avec les Blanches à son échelle bien sur mais tout de même, elle allait pouvoir apporter sa pierre à l’édifice et se sentir utile.

C’est regaillardie par ce sentiment de fierté qu’elle arriva en vue du campement. L’étendard avait été planté, les tentes dressées … les blanches avaient drôlement travaillé ! Elle alla confier sa monture aux bons soins d’Andaine avec les autres et l’aida a la bichonner avant de retourner vers ses sœurs , les saluer ainsi que les rares messieurs présents et de s’enquérir des ordres à la suite de Lulue :

Que devait elle faire pour aider au campement ? Devait elle vérifier les armes ? Certes loin de sa forge elle ne pourrait pas grand-chose pour celles qui seraient abîmées mais elle pouvait toujours jeter un œil et redresser légèrement une lame faussée ou aiguiser une dague émoussée.

Ensuite il lui faudrait enfin prendre connaissance des ordres et de la marche à suivre pour la suite : comment s’organiseraient elles ? Quel chef de lance suivre ?
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Andaine
[Orléans au campement]


Bitter était en forme. Toujours aussi taquine et amusante. La jeune aspirante avait appris à la connaître et pourtant icelle réussissait toujours à la désarçonner. Le regard de la blonde se troubla quelque peu avant que ses prunelles ne reprennent leur jolie couleur argentée.

Bien je m'occupe donc de nos montures.

Andaine salua Brad d'un petit signe de tête, afficha un franc sourire, s'inclina devant ses sœurs et prit promptement la direction des cavales.
S'emparant des rênes des trois équidés, la blondinette se rendit jusqu'à l'enclos prévu pour les chevaux.



[En compagnie des chevaux]


Hum je vais tout d'abord m'occuper de ma jument.

La saumuroise commença par desseller et débrider Maïa, sa jument arabe. Bien que la jeune femme préférait monter à cru, elle avait du changer ses habitudes pour l'ordre. Froncement de sourcils et tristesse dans le regard. Elle savait qu'elle devrait se séparer de sa cavale car bien que très endurant sur la longueur, cette race de cheval fin et élégant n'était pas fait pour une cavalerie un peu plus lourde. Les membres trop fins risquaient de nombreuses tendinites,... le dos trop fin ne supporterait pas la charge d'un chevalier en armure si un jour elle devenait chevalier.

Colère qui montait. Profonde inspiration. Retenir quelque temps sa respiration puis expirer encore et encore jusqu'à entendre un petit hennissement...

Regard vers Maïa.


Je suis là ma belle... Où donc est ton matériel de pansage ? Ah le voici.

La blonde rassemble tout ce dont elle a besoin pour effectuer le pansage de l'équidé.

Andaine attache sa cavale à la barrière de l'enclos avec le licol et se munit d'une étrille. Elle commence par brosser les parties charnues en effectuant de petits mouvements rotatifs à l'aide de l'étrille afin de retirer les traces de boue et de sueur. L'encolure, les flancs et la croupe de sa jument. Puis frotte plus énergiquement l'ensemble de la robe avec une brosse dure. Dans un premier temps à rebrousse-poil puis dans le sens du poil.

Je nettoierai le matériel à la fin. Passons au démêlage des crins.

L'angevine s'empare d'un peigne. Maintenant la crinière dans sa main gauche elle s'attaque au démêlage tout doucement pour ne pas faire de mal à son cheval. Elle procède de même avec la queue. Puis avec une éponge humide, elle termine en nettoyant les yeux, les naseaux, les oreilles de l'animal. L'aspirante flatte alors son encolure et dépose un baiser sur entre ses naseaux.


Tu sais ce n'est pas fini il faut maintenant passer au curetage de tes sabots.

Petits pas feutrés qui s'avancent dans sa direction et hénissement d'un cheval. Tourner la tête et reconnaître sa soeur aspirante tout comme elle.

Mel tu es arrivée. Le voyage s'est bien passé. Oui donne moi ta monture je vais m'en occuper.

La flamande après avoir bichonné un peu sa cavale s'en retourna saluer ses soeurs.
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Filleule de Kalimalice - Soeur en deuil
Bitterly
Un merci soufflé à Andaine puis... Une voix masculine. Diantre, c'n'était pas celle de son écuyer, regard vers la Sénéchale. Oh... Son cher époux était à ses côtés. Pauvre Tourangelle, voilà qu'à présent elle ne voyait plus les gens qui l'entouraient ? Vraiment grave cette défaillance neuronale ! Elle le laissa se présenter, écouta Brad-Bred donner son nom, puis... Se prit une taquinerie gratuite quant à sa "peur" des chevaux. Ah-hem, cher Vicomte, bien le bonjour... Je vous assure que si vous aviez déjà été assomé par une branche, le front ouvert, à cause d'un cheval, vous vous mefieriez aussi ! Elle avait prit un air grave et hochait de la tête. Pis regardez, je suis tellement petite, j'suis sure que ma brave Haya pourrait m'écraser en moins d'temps qu'il ne faut pour le dire si elle le voulait ! Après un court instant de reflexion sur ce qu'elle venait de dire elle ajouta : Euh Haya c'est ma jument... Non parce que c'est sur vous n'pouviez pas l'savoir. Avant d'ajouter enfin. Hé puis bon on peut pas être douée partout, norf j'avoue qu'j'ne suis pas très experte pour tout ce qui est du domaine de l'equestre, nous avons des pieds, n'est-ce donc pas suffisant ?.. Au moins quand je marche je me trompe pas de sens... Oui parce que j'avoue me tromper parfois quand je monte sur... Euh oui fin bref je n'vais pas raconter ma vie. Alors sénéchale, Messire Vicomte, le voyage fut bon ? Inspirer, expirer, cesser de dire des bêtises... Pas gagné !...
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Bitterly de Saint Paterne => La constance de l'inconstance.
Ne lisez pas dans mes pensées, merci.
Ayez le courage d'assumer les votres par des paroles.
Cessez de voir du hache air paix partout.
Bannière en construction.
Arnaut_de_chesnais
Regarde la jeune femme en prenant un air tout à fait désemparé, porte son regard sur son front avec une attention particulière cherchant d'hypothétiques traces d’une blessure passée.
Et alors qu’il s’apprête à reprendre la parole d’une voix blanche ; constate que les propos de la Baronne ne cessent point et que celle-ci poursuit inlassablement dans un méli-mélo à la fois irrésistible et tout à fait étonnant. Patientant pendant plusieurs secondes, il retint difficilement un sourire mi amusé mi sincère : prémices de l’intérêt et de l’amusement qu’éveillait la jeune femme en lui. Il prit toutefois la parole d’une voix blanche en s’apprêtant à jouer d’une manière qu’il aimait beaucoup.


Notre voyage a été calme, ponctué par des rencontres tout à fait étonnantes :
Un maire Breton abhorrant les étrangers,
une ancienne connaissance,
et un douanier ayant osé travestir ma personne. Comment peut-on imaginer que moi, subliminal personnage, ode à la beauté masculine soit affublé d’un déguisement aussi inconvenant ? Enfin, passons, l’erreur est humaine. Pour preuve, votre regard ne sait pas posé sur moi lorsque vous êtes venue présentement.

Quant au reste….rapide regard sur son front puis sur son visage ; Léger sourire à peine perceptible.

Vous êtes plutôt bien conservée pour une miraculée.
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Jades
Bonjour brad. Oui fatigué mais peu importe, on dormira lorsque la menace ne sera plus.

Kali se trouve avec Fildaïs là-bas, vers l’emplacement des chevaux.

Regard dans la direction indiquer qui vraisemblablement commençait à donner les directives à l'apprentie, sourire en quoi en voyant la Blanche dans son élément... Voix de brad qui la tire de ses pensées.

Mon chevaux? Oui je te remercie Brad. Prend garde il est agressif parfois.

Et le bal des blanche reprit. Bitterly, Melusine et Andaine un peu plus loin. Salue envers toute quant elle entendit la voix d'Arnaut puis celle de bitterly parlant de chevaux. De chevaux? Eux deux terrorisé par cet animal en parlait librement? A mieux y entendre c'était plutôt les blessures hum de "guerre" qui était à l'honneur et point seulement..

Comment peut-on imaginer que moi, subliminal personnage, ode à la beauté masculine soit affublé d’un déguisement aussi inconvenant

Inconvenant? Tic de la Blanche dont le regard se pose sur le procureur. le temps de se remémorer les terme de la lettre tourangelle que deja elle était à leur coté.

Hum je ne suis pas un déguisement si inconvenant tout de même
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Lexhor
[Campement des Dames Blanches]

Des bruits de sabots se faisaient entendre au loin du campement. Le bruit sourd se faisait de plus en plus proche et l'on pouvait alors apercevoir un cavalier sur son beau destrier blanc, qui en fait est noir...

Un habituel long mantel lui couvrait le corps jusqu'au dessus des genoux. Blason et armes brodés sur la poitrine, le jeune homme se rendait d'un pas sûr au campement des Dames Blanches. Il portait également les couleurs d'Orléans.

Arrivé aux abords du campement, Lexhor ralentit son allure. S'approchant maintenant au pas, le Gouverneur d'Orléans scrutait le camp à la recherche d'une bon âme avec qui prendre un premier contact...

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Fildais
Les chevaux ? Fil arqua un sourcil et se pencha un peu sur le côté, moui il lui avait bien semblé à la petite blonde que les montures étaient en très bonnes mains, celles expertes de la douce Andaine, ‘fin douce avec les équidés. Son regard quitta la silhouette de la blonde angevine affairée à bouchonner et revint sur les yeux de sa marraine.

Hum… ? Kali ? Je crois que c’est Andy qui s’occupe déjà des bêtes, et continuant en pensée « certainement mieux que si ça serait moi », je vais poser mon paquetage et chercher de l’eau, j’peux prendre cette charrette là et ces tonneaux-ci ? Joignit le geste à sa parole.

Si personne ne s’en occupe, je pourrais préparer le brouet. Bon je te garantis pas de mets fins mais quelque chose de pas trop mauvais, qui tienne au ventre et qui colle aux dents.

Avant de vaquer à son programme, la petite castelroussine adressa un franc sourire à la gardienne, s’éclipsa, la camarguaise trottinant sur ses talons, elle se chercha une tente avec de la place et s’y arrêta. Mains coutumières de ces geste devenus quotidiens, défaire les liens du paquetage, désangler la selle et libérer ainsi la monture de son carcan de cuire, puis s’abandonna un instant à la flatterie de la pouliche, lui tapotant affectueusement la croupe et posant son front sur la robe encore moite et chaude de son flan. Cette bête, cadeau du Vicomte, était un rappel constant à lui. «Ma fille c’est pas le moment de te laisser emporter par les réminiscences, secoue toi».

Profita de l’occasion d’emmener son cheval à la belle Andaine, pour la saluer joyeusement, les deux sœurs ne se croisaient plus tant à la commanderie, et même si l’angevine n’était pas des plus bavardes et en restait une camarade charmante.


‘lut Andaine, je te confie mon animal, Ultreïa est assez douce mais têtue. Prends en soin, j’y tiens particulièrement, c’est un cadeau.

Abandon de sa sœur pour aller ranger ses affaires restées éparses à l’entrée de la tente, Fil en profita pour vérifier ses armes, elles étaient toutes là et état de guerroyer, sa paume caressa le bouclier, il était tout simplement parfait du sur mesure.

Les oreilles affutées de la blondinette la tirèrent de la contemplation de son nouveau bijou, un petit fléau d’arme léger, en entendant au dehors que l’on parlait d’un Vicomte, célérité de son palpitant à la prononciation de ce titre, la petiote se rua à l’extérieure, les prunelles azurines à la recherche d’une haute silhouette de licorneux. Minceuh ce n’était pas tant ce messire là qu’elle espérait, ‘fin bref. La carcasse de moineau chétif s’avança vers le sieur, apparemment sieur de la Sénéchale, rien que ça, la petite grima la déception qui s’était invitée sur son minois en quelque chose de plus aimable et affable.


Bonjour ma sœur, inclina sa tête respectueusement vers Jades puis tourna sa frimousse vers l’accompagnant, messire, bonjour et bienvenue dans notre camp, je me présente Fildaïs de Châteauroux, en Berry, apprentie Dame Blanche, femme-lige de la Baronne Bitterly, retint un « vous savez la foldingue du même gabarit que moi, brune et cicatrisée de partout, mais siiii la phobique des chevaux » plaça un sourire au lieu des sornettes toutes prêtes à bondir de sa bouche et se transformer en paroles incontrôlées. Les heures et les jours passés à tenter de contenir son foutru *blabla* dans sa pensée commencèrent à payer en fin de compte.

Le temps manquait à la Blanche, elle ne devait plus tarder à accomplir ses tâches, s’excusa auprès des nouveaux arrivants et se mit en quête d’une personne charitable ou pas qu’elle alpaguerait de gré ou de force pour venir lui prêter main forte. Regard de la louve blonde sur les silhouettes à portée de main, en trouva une, et en instant fondit dessus comme s’il s’était s’agit d’une proie.

M’sire Gwal, m’sire Gwal…

Arrivant enfin à la hauteur du brun écuyer de sa Saigneuse, essaya de mettre son sourire de grande séductrice [note de l’auteur : mouahahahahah], ‘fin plutôt celui de pseudo-séductrice-en-herbe-et-encore.

Si vous n’êtes pas occupé par les lourdes tâches qui vous incombent en tant qu’écuyer de la fol… euh de la Baronne, pourriez-vous m’aidez, et je sais que ce n’est pas votre devoir mais ça me ferait plaisir quand même, à aller remplir ces tonneaux-ci à la rivière qui est tout là bas. Et aussi m’aider à les mettre sur la charrette. J’aurai pu le faire moi-même, y croyait vraiment, néanmoins à deux ça ira plus vite. Re-petit sourire à malice. Z’inquiétez pas m’sire Gwal, j’abuserai pas de votre corps, promis !

Étouffa son petit rire au fond de la gorge, et reprit au plus vite un air sérieux, la castelroussine dirigea le messire vers la besogne sans vraiment en attendre la réponse, il aurait bien le temps plus tard de réclamer une fois la corvée de flotte achevée.

L'approche d'un cavalier non accompagné d'une Blanche troubla la damoiselle, un homme richement habillé, avec armoiries et tout le tralala, fièrement perché sur une monture d'une blancheur assez sombre, pénétrait dans le campement, Fil aurait bien aimé l'accueillir mais elle avait déjà bien fait attendre en suffisance l'eau.

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Soeur en Deuil
Apprentie Dame Blanche, femme-lige de la Baronne Bitterly. Mie de son pain.
Bitterly
Un maire qui abhorrait les étrangers ? Tient, cela lui rappelait bien des choses ! Mayenne, un bucher préparer à son attention, des menaces, ahhh Alienor, le bon vieux temps... Elle tiqua par contre au mot "travestir". Ce qui n'était finalement que le début d'une cascade de mots plus comiques les uns que les autres. Zades était-elle mariée à un clown ? Oh cela l'aurait grandement étonnée, l'Esquire ! Elle qui en était toute apeurée ! Alors qu'il la défrontisait du regard, la Tourangelle sourit à la remarque de la Sénéchale. Cependant avant d'y répondre elle regarda sa femme liège se présenter, puis courir après... Gwal. Mais qu'est ce qu'elle lui voulait à son pauvre écuyer ? Elle rit intérieurement avant de se reconcentrer sur le couple de Dieux.

Rassure toi Jades tu es un super déguisement je trouve !
Elle eut un léger rire. Hé bien messire euh Arnaut c'est ca ? Je suis une miraculée mais... Elle porta les mains à son sourcil droit et se pencha un soupçon en avant. C'que vous voyez là est résultat d'une rencontre entre ma tête et le bois d'un arbre fort mal placé quand on est à cheval ! Pas idée de laisser trainer ses branches ainsi... Puis après une brève mais ô combien intense reflexion elle ajouta : Et puis le plus terrible n'est pas cette vilaine cicatrice, mais plutôt les dégats qu'ca a fait dans ma caboche. Hé vi, se faire tapper à cet endroit n'est pas spécialement conseillé. Je suis sûre que j'ai perdu de l'intelligence dans l'histoire. Bon bien sur vous me direz que j'n'en avais déjà pas au départ m'enfin... Si, si, Zades vous confirmera. Elle sourit. Ah Kali, voilà un messire que je ne connais pas, qui arrive. Décidement, pensa l'Esquire, que d'hommes présents finalement, pour le campement d'un ordre exclusivement féminin !
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Bitterly de Saint Paterne => La constance de l'inconstance.
Ne lisez pas dans mes pensées, merci.
Ayez le courage d'assumer les votres par des paroles.
Cessez de voir du hache air paix partout.
Bannière en construction.
Aengus


Aux frontières d'Orléans.

Nouvelle étape, nouveaux compagnons. Notre groupe s'enrichit de la présence de deux nouveaux compagnons... Phil, Licorneux profitant intelligemment de notre groupe pour rejoindre leurs frères d'armes en toute sécurité.
C'est de bonne guerre, car sans en savoir plus qu'il n'en faut, je me rends compte que nous approchons de notre but. Et Saian, apparemment un ami. Bien sympathique au demeurant.
Azzera ne me dit rien... ou presque, mais, entre nous, nul besoin de paroles inutiles pour nous comprendre.
Je la sais inquiète de voir ma blessure guérir, je la sens anxieuse, mais déterminée et j'admire sans m'en cacher son courage et sa volonté.
Elle jette souvent un regard inquiet vers moi lorsqu'un faux mouvement me fait grimacer, je la rassure d'un sourire.
De fait, si la plaie tire un peu, elle est refermée. Ce soir, je pense pouvoir enlever les points de suture.

Blois...

Un petit tour en taverne, main dans la main, en amoureux. Nous voulons à tout prix garder cet état d'esprit primesautier et un brin anarchique qui fait de notre idylle une histoire merveilleuse de fraîcheur et de fantaisie.
Quelques chopes... pas trop car il nous faut garder les idées claires... Détente... rires et rencontres... convivialité de bon aloi...

Désormais, les Soeurs de ma Sirène savent notre histoire et toutes nous considèrent avec tendresse... notre bonheur semble faire plaisir à voir... Dame, c'est que cela se voit, en effet.

A peine installés, Azzera se cale sur mes genoux et m'enlace tendrement... prenant possession de moi de manière à ne laisser aucun doute planer quant à la relation qui nous unit. Vivre notre amour au grand jour !...
Rien ne peut me faire davantage fondre que cet amour enveloppant, tendre et ardent à la fois... Je la serre contre moi... besoin de se sentir, de se toucher...
Depuis notre départ de Mimizan, rares sont les moments où nos corps ne se sont pas touchés... et même dans ce cas; nos regards sont unis...

Rencontre avec le Diacre de Blois... un signe sans doute. Nous nous informons des possibilité pour moi de suivre une pastorale... Regard d'Azzera... chaud, tendre... des étoiles dans les yeux... Elle sait pourquoi.
Nous en avons parlé à demi mots déjà... Je veux me faire baptiser.
Mais elle sait aussi ce que cela signifie. Pour moi... et pour nous... Car pourquoi un Irlandais païen, ex-libertin voudrait-il subitement appartenir à la communauté Aristotélicienne si ce n'est pour une raison impérative où certes la foi intervient, mais surtout parce que cette appartenance lui donne le droit d'accéder à un autre sacrement aussi important.
La Diacresse comprend immédiatement la raison de ma volonté de recevoir le baptême... Azzera le sait aussi, mais me l'entendre dire la fait frissonner de bonheur...
Et là... tous apprennent enfin mes intentions. Faut-il faire un dessin ?

Le Campement


Enfin, ivres, de bonheur seulement, car les libations furent raisonnables, nous quittons la taverne... Direction le campement des Dames Blanches.
Bras dessus-bras dessous nous marchons en silence tenant nos chevaux par la bride, parfois, elle lève un museau souriant vers moi et je me penche pour déposer sur ses lèvres un tendre baiser que je reçois en retour immédiatement.
A proximité de notre tente, nous attachons les montures. je les déselle et les bouchonne avant de leur servir un picotin bien mérité.

Azzera m'attend assise sur le lit de camp. Je m'assied auprès d'elle et elle entreprend de m'expliquer la suite des opérations... Au passage, la conversation tourne autour de ses Soeurs qu'elle est ravie de m'avoir présentées.
J'avoue que leur compagnie est des plus agréables et je sais gré à ma Sirène de me les avoir fait connaître. Cette fraternité fait chaud au coeur.

Azzera s'inquiète pour ma blessure... je la lui montre.
La plaie est refermée, certes encore un peu douloureuse, mais dans un jour ou deux, il ne restera qu'une cicatrice. Elle passe délicatement les doigts dessus et épiant sur mon regard une grimace de douleur... rassurée, elle me sourit à nouveau.

- Amour, demain il faudra ôter les points de suture... Voulez-vous vous en charger ou souhaitez vous me conduire auprès d'un barbier ? Sinon, je le ferai moi-même...


Conversation à voix basse pour ne pas incommoder nos voisins... chuchotement presque lèvres contre lèvres... Si bien qu'au bout d'un moment ma Douce Amie se glisse sous la fourrure avec un regard mi-suppliant, mi-coquin auquel je ne peux, évidemment pas, résister.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me suis débarrassé de mes armes et de mon kilt pour me glisser nu auprès d'elle... et me rendre compte qu'au lieu de la soie et le velours de sa peau, je rencontre le tissus rèche de ses braies et de sa chemise.

Regards... rires étouffés... légère rougeur sur ses pommettes...

Mains fiévreuses qui s'affairent... paumes qui se frôlent, se caressent au passage à mesure que les épidermes se dévoilent... enfin, dans un soupir de bonheur, nos corps se rencontrent dans la merveilleuse douceur de leurs nudités.
Paumes brûlantes qui caressent, lèvres qui embrassent passionnément, fébrilement, découverte sans cesse renouvelée de nos corps exacerbés...
Un long baiser passionnés unit nos lèvres gourmandes tandis que, des étoiles plein les yeux, nous nous donnons enfin l'un à l'autre en une danse sensuelle et lascive.
Lueurs sauvages dans le regard quelquefois... rage d'aimer l'autre, passion des corps qui s'appellent, se quémandent... Nous nous aimons cette nuit comme si cela devait être la dernière... Comme pour ne pas partir au combat sans avoir donné à l'autre le meilleur de soi.Le certitude de son amour...

La petite Sirène prude et réservée devient ce soir encore une amante passionnée et ardente et, une fois de plus, je fonds et m'abandonne à cet amour qui, jour après jour, nuit après nuit, devient plus ardent et plus fort que jamais...









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Azzera
Arrivée au campement de l'ordre royal de la dame blanche à l'écu vert

La nuit précédente fut la dernière, ils le savaient aussi bien l'un que l'autre.
Une proximité qui ne leur serait, dès les retrouvailles avec les soeurs, au campement plus accordée.
Le petit groupe avait pris la route dès l'aube, il n'était pas la peine de voyager toute la nuit, quelques lieues les séparaient de l'endroit où le bivouac était installé.

Arrêt imposé aux porte de la ville.
L'aube encore timide, annonce la levée du soleil, il est temps de se séparer.
Le licorneux, discret jusque là, remercia le groupe et prit la direction de Gien, pour rejoindre ses frères et soeurs d'arme.
Bien, reste messires Saian et Aengus... sans oublier la petite Fée.
L'écuyère donne les directives à suivre, les ordres lui ont été envoyés la veille, un messager zélé l'a retrouvée on ne sait comment.

Cette ville, elle la connait un peu pour y être venue avec Kali. Souvenirs!
Chercher le campement, et ne pas le trouver.
Elle grommèle, la Azz, maudissant un instant ses soeurs de ne pas avoir été plus explicites sur l'endroit exact où elles se trouvaient.
Interpeler un garçonnet se dirigeant en cette heure matinale vers le marché, preuve en est la charrette à bras qu'il pousse au prix de moults efforts.


Hep, petit!
Nous cherchons le campement des dames blanches comme on les nomme!
Regarde!
Fouille sa poche afin de montrer à l'enfant une reproduction de l'oriflamme brodée sur un morceau de lin.
Elles portent ces couleurs!

Air surpris de p'tit gars.
Il ne s'arrête pas de marcher, ne voulant pas perdre de temps, mais répond dans un souffle

Oui, oui, vous pr'nez le chemin apres la mairie, là, à droite, vous tomberez dessus, on peut pas l'louper!
R'voir m'dame!
Et le voila galopant dans l'autre direction, pas le temps de le remercier, pas le temps de...

Talonner les montures en direction de l'endroit indiqué.
Coeur palpitant, tempes battantes...
Apercevoir le campement, ralentir l'allure.
Avancer au pas... sourire s'étirant au fur et à mesure sur son visage...

Bras levé signant l'arrêt de tous.
Oh hé!
Nous voici!
Regard discret vers Aengus comme pour lui assurer que tout irait pour le mieux.
Il ne devait pas être aisé à ces hommes qui les accompagnaient de s'intégrer aux blanches.

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Saian
Depuis quelques jours, un jeune homme accompagne le groupe de Blanches enrichi d'un Licorneux et d'un Irlandais. De fait, une minorité d'ordonnées.

Un peu méfiant à leur égard, même s'il leur est reconnaissant de l'aider à rejoindre celle qui l'attend, dont la séparation fut le prix à payer pour une escapade incongrue, Saian se balade en apprenant à connaitre ses compagnons de route.

La veille, profitant d'une halte, il a pu une fois de plus honorer son rang de pilier de tavernes et discuter avec quelques personnes. Aux rumeurs, la situation ne semblait pas mériter un tel déploiement de forces.

Chassant ces réflexions qui ne le concernaient guère d'un mouvement semblable à celui qui chasse une mouche, il vacilla un instant sur la monture, maugréant quelques mots à l'encontre du cheval et de son possible avenir dans une assiette, puis balaya l'horizon du regard.

Maniant difficilement la bête, le jeune homme s'arrêta un peu plus loin que prévu au signal d'Azzera. Il s'empressa de détailler le campement, que l'on mette sa maladresse sur le compte de la surprise, après tout il n'avait jamais vu un campement militaire.

Saian sourit à ses compagnons de route.


Hé bien à moins qu'il s'agisse d'une foire bovine locale, j'crois qu'on est arrivés!
Aengus


Arrivée au campement de l'ordre royal de la dame blanche à l'écu vert

Escapade bucolique ou : le calme avant la tempête


Aengus le Libertin arrivé un matin de printemps à Mimizan recherchait alors la compagnie des Dames... quel que fut leur position... sociale, j'entends... Pour le reste...

Mais cet Aengus là s'était retiré sans grand fracas pour laisser la place à Aengus O'Sullivan, on ne peut plus épris de sa Sirène.

La transformation s'était opérée sans douleur, avec une certaine jubilation même. Je redécouvrais l'amour.. celui qui fait déplacer les montagnes... celui qui rend l'homme bon et prêt à donner sa vie pour l'être aimé.

Nous arrivions donc au campement des Dames Blanches... en temps ordinaire, l'ex-libertin eût été aux anges au milieu de ces Amazones. Mais pour moi, elles étaient des femmes combattant pour une cause... des soldats. De leur féminité, je ne percevais que leurs rires et leur beauté farouche... Visages tendus, l'épée battant leur hanche..; cliquetis d'armes, hennissement de chevaux... odeur âcre des feux de camp et du métal.
On était bien loin des salons mondains et des réceptions de la Vicomtesse de Trucmuche. Et cela n'était pas pour me déplaire, moi qui avais toujours évité les mondanités et les ronds-de-jambes, leur préférant de loin l'ambiance des tavernes ou des champs de bataille.
Si bien que mon immersion dans ce monde étrange de guerrières divines ne me troubla guère outre mesure... de l'admiration plutôt et, je l'avoue, une certaine exaltation à l'idée de sortir ma bâtarde du fourreau.
J'avais remarqué les regards discrets mais scrutateurs que me lançait parfois ma compagne... je m'appliquai donc à lui montrer un visage serein, confiant et plein de tendresse et d'amour.
De fait, je n'avais pas peur.

Orléans.

Je n'y avais jamais mis les pieds. Je suivis donc Azzera, confiant. Après quelques détours nous sommes en vue des Quartiers des Dames Blanches.
Signe de la main de Azz qui nous guide. Court arrêt avant d'entrer, au pas, dans l'enceinte du camp.

- Oh hé! ... Nous voici !...

Visages qui se tournent vers nous... souriants, accueillants malgré la gravite de l'heure. Peu d'hommes, mais tous en armes... Sans doute quelques Licorneux en transit avant de regagner leurs positions, car je distingue leurs manteaux de ci de là.

Notre groupe s'égaille après un petit signe de main. Ma Sirène et moi sommes guidés vers nos quartiers... Une apprentie prend nos montures en charge... elle me regarde étrangement... elle doit se dire : " Ce gueux n'a même pas les moyens de s'offrir une selle... "
L'idée me fait sourire... j'ai ces harnachements en sainte horreur... Azzera le sait... mes pensées croisent les siennes... Sourires complices tandis que nous entrons sous la tente pour nous y installer.

Elle me regarde.. un battement de cils, une moue gracieuse des lèvres pour m'envoyer un baiser et la voilà sortie me laissant le soin de nous installer au mieux.
Accord tacite, parfait. Elle sait que je m'en tirerai sans elle. De mon côté, je sais qu'elle doit prendre contact avec ses Soeurs et que, si ma présence est tolérée, je n'ai aucun pouvoir dans cet Ordre.
Une fois notre tente rangée, je m'installe sur le lit, les mains croisées derrière la nuque et me prends à rêver... Serein...

Je ne vois pas le temps passer que déjà ma Sirène est à mes côtés... Souriante, un petit air malicieux illumine son doux visage de femme-enfant.

Sans un mot, elle me prtend la main et m'invite à la suivre..; au passage, elle largue ses bottes avec désinvolture dans le fond de l'abri de toile.

Jambes et pieds nus, elle m'entraîne... se met soudain à courir, riant doucement sans me lâcher la main... Force m'est de la suivre en riant avec elle.

Nous laissons le Campement derrière nous pour pénétrer dans un magnifique sous-bois ombragé, frais, rieur... empli de chants d'oiseaux... Un endroit enchanteur.. magique... à deux pas des cliquetis des armes que nous ne percevons bientôt plus.

Au centre de cette clairière, sur un tapis de mousse ma pelisse forme une espèce de couche sauvage... La coquine, elle a dû s'en emparer car je l'avais laissée sur mon cheval... un oubli... mais qui n'avait pas échappé à ma douce compagne.

Elle s'arrête, le visage tendu vers le soleil qui perce la ramure, reins cambrés, offerte à la douce caresse de l'astre du jour... je vois ses petons s'incruster délicatement dans la mousse.
Puis, lentement elle se tourne vers moi... visage épanoui, lèvres entr'ouvertes... je vois sa poitrine palpiter sous les assauts de son coeur battant... est-ce la course. ? Est-ce l'émotion ?... sans doute les deux.
Son regard n'est pas une invitation. C'est une supplique... Ses narines frémissent, ses mains se tendent vers moi presque contre sa volonté consciente...

Comment résister ?...

L'instant d'après, nos corps enlacés, effeuillés par nos mains fébriles, se retrouvent sur la pelisse.

Longtemps nous rendrons un hommage vibrant à Eros qui nous laissera pantelants... Ivres de bonheur et comblés d'amour.
Elle se blottit sur ma poitrine encore parcourue de frissons et ferme ses paupières délicates, comme pour garder prisonnière l'image de nos étreintes et de nos regards enflammés.
Tendres caresse d'après l'amour... destinées cette fois à apaiser, rassurer l'autre de sa présence.. s'assurer que l'on a point rêvé... s'assurer de la réalité de l'autre... Et enfin, somnoler, lascifs et indolents...

- Aengus O'Sullivan... Je t'aime...


Sans doute la première fois que ma Sirène me tutoie avec cette tendresse infinie dans le regard...

J'ai enfin ramené mon tartan sur nos corps frissonnants et la tiens enlacée sur moi... baignant dans la chaleur de notre passion pour un moment apaisée. Deux âmes et deux corps unis dans le même élan d'amour s'apaisent doucement baignant dans un océan de tendresse.

Le temps semble s'arrêter, mais... làs... Bientôt... trop tôt, la réalité... l'autre réalité est là. Et nous le savons tous deux.

En soupirant, nous nous séparons à contre coeur. Silencieusement nous nous rhabillons sans nous quitter du regard... avec la même tendresse qu'au début de nos ébats... Sans honte et sans pudeur... comme pour garder au fond de nos prunelles l'image de nos corps jusqu'à la dernière seconde.

Et c'est bras dessus - bras dessous que, la pelisse sur les épaules, nous rentrons au campement... des myriades d'étoiles dans les yeux.

Quelques unes de ses Soeurs nous regardent arriver, un sourire malicieux aux lèvres.. Mais laquelle d'entre elle a lancé :

- Alors les amoureux ?... Un p'tit tour en ville ?... On va écumer les tavernes d'Orléans...


Regards complices ... petit nez mutin, retroussé... ma Sirène me regarde les yeux brillants, faisant oui de la tête en secouant ses boucles d'ébène avec une frimousse de petite fille qui ouvre ses cadeaux...

Encore une fois... Comment refuser ?...


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Sirgwalchmai
La matinée avança à grands pas, apportant son lot de Dames Blanches... L'écuyer de Bitterly en avait déjà aperçue la plupart, notamment à l'anoblissement d'Alandrisse, vassale de la Baronne. Gwal nota aussi avec une légère déception l'arrivée d'autres hommes. La perte d'un monopole ça fait toujours quelque chose...

Bientôt les gens ne firent plus attention à la présence du Vendômois, qui décida de s'éclipser après l'arrivée d'un Vicomte et du Sénéchal de l'ordre, certainement la femme qui avait été promue lors de la feste où Bitterly l'avait invité. Les regards du couple avait glissé sans même noter sa présence, et c'est avec toujours la même amertume que Gwal nota la distance entre noblesse et gens sans nom ni terres.

Tandis que le jeune homme partait à la découverte du campement, entendant encore Bitterly déblatérer (celle-ci aimait à paraître parfois un peu ridicule et innoffensive, et son écuyer ne pouvait que se demander si cela entrait dans une stratégie planifiée, afin que tout potentiel adversaire la sous estime de prime abord, ou si cela était parfaitement naturel chez elle...), il entendit son nom crié par une voix de femme:


M’sire Gwal, m’sire Gwal…

Le sus-nommé se retourna, légèrement perplexe, croyant presque jusqu'alors à son don d'invisibilité. Devant lui se trouvait la blonde vassale de Bitterly, tout sourire:

-Si vous n’êtes pas occupé par les lourdes tâches qui vous incombent en tant qu’écuyer de la fol… euh de la Baronne, pourriez-vous m’aidez,

- et bien ma foy..

- et je sais que ce n’est pas votre devoir mais ça me ferait plaisir quand même, à aller remplir ces tonneaux-ci à la rivière qui est tout là bas.

- A vrai dire...

- Et aussi m’aider à les mettre sur la charrette. J’aurai pu le faire moi-même, néanmoins à deux ça ira plus vite.


Gwal tenta de réouvrir la bouche avant que la jeune femme n'enchaine à nouveau sur les tâches qu'il pourrait accomplir, quand elle rajouta à voix basse:

-Z’inquiétez pas m’sire Gwal, j’abuserai pas de votre corps, promis !

Cette fois, après un bref instant de stupeur, le Vendômois rit de bon coeur.

-J'dois avouer que je n'ai actuellement rien à faire... J'ai déjà proposé mes services à Dame Kalimalice pour l'ordre en général, j'suis donc à vos ordres aussi! Mais.. hum, quand je parle de mettre mon corps au service des Dames Blanches j'entends dans les limites de la Bienséance!


Le jeune homme rit de nouveau, et suivit la jeune femme qui déjà se dirigeait vers la rivière. Et ça n'était pas arrivé si souvent depuis un an. Mais aujourd'hui sa résolution de revenir vraiment parmi les vivants était plus ferme que jamais.

En se retournant vers la Baronne par réflexe, Gwalch croisa rapidement son regard. Fildaïs était une demoiselle ne manquant pas de charme, et l'écuyer se surprit à souhaiter éveiller une once de jalousie chez la Baronne. Ce qui était sans espoir. Peut-être qu'en s'éloignant d'elle la jeune femme se rendrait compte qu'il comptait pour elle plus que comme simple ami?
Gwal chassa cette pensée de son esprit, qui était non seulement vaine mais aussi malsaine.

Le jeune homme se rendit donc à la rivière, sous le soleil de cette fin de printemps annonçant déjà l'été. Il enleva sa chemise pour la garder en état, et entreprit de remplir les tonneaux avec l'aide de Fildaïs.

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Gwalch, écuyer au service de Dame Bitterly de Saint Paterne.
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