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(RP) quand fleurissent les vignes, récit d'une renaissance

Wendoline
La bâtisse à première vue semblait désertée pour ne pas dire déserte. Volets clos, sûrement pas à cause de la chaleur, de si bon matin. Elle s'apprêtait à en faire le tour, quant une clé dans la serrure tourna. Apparut alors un homme à l'âge incertain et assez mal en point, une lettre à la main.
Son regard trouble et las l'inquiétèrent mais décida de ne rien montrer. Après tout elle avait une réputation à défendre, ce qui malgré tout la fit sourire.
Quoi qu'il en soit, l'homme qu'on appelait Gustave avait besoin d'un peu d'attention et au diable ce qu'on penserait ou déduirait, l'intelligence n'étant pas donné à tout le monde, les personnes devraient s'en contenter.

Un rapide coup d'oeil sur ce qu'elle pouvait apercevoir de l'intérieur, humm.... cette obscurité et ces effluves d'odeurs mêlées, pas réjouissant.


Bonjour, vous êtes bien Gustave ? au service de Williamss ? Je suis la mairesse, une amie de votre maître et je suis venue ..... sans hésiter elle décide de ne pas mentionner son inquiétude, quel que soit l'aspect de ce dernier il restait un homme et pas question pour elle de lui ôter sa dignité ... je suis venue, visiter ses vignes !

En son absence, vous accepteriez de m'y accompagner ? Nous pourrons ainsi bavarder, vous devez vous sentir bien seul depuis son départ
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Gustave_le_soiffard
Embrumé, le vieillard l'écouta d'une oreille tout en marmonnant dans sa barbe, se parlant à lui même.

La mairesse... Boud'y'ou ... payer les impôts
la tête déjà ailleurs, réflexe de se retourner, chercher la bourse pleine d'écus que son maître lui avait laissé.
Puis le doux tintement d'une cloche dans son oreille, il avait quand même saisi un ou deux mots de plus


Williamss... Amie
le soiffard se transforme en girouette, tournicotant de nouveau, le regard d'un coup bien plus alerte.

Des nouvelles... sûr'ment... des nouvelles
L'attente se fait interminable devant cette femme qui semble chercher ses mots à peine un instant.

Norf de norf, j'ten ficherai d'ces vignes
Déception non marqué l'espace d'un silence, puis le vieux se lança dans la discution, ne mâchouillant plus ses mots pour lui.

J'pourais faire q'cieu, dame
Les intimes du Williamss au l'est bien un ch'ti peu comme mes obligations...


Gustave regardait la femme. Elle ne s'était pas présenté de la sorte, mais sa classe et son allure suffisait, ayant longtemps côtoyé la Dame de Baraize, l'ex épouse de Gilly, il savait reconnaître une noble quand il en voyait une...
S'il avait était moins sot, peut être n'aurait il pas eu besoin de se sentir si bête en lui demandant la suite


Mais avant...
Son regard se posa sur la lette qu'il tenait encore à la main.

v'pourriez m'dire ça qu'y a la d'dans...

En lui tendant le courrier, notre malheureux retrouvant bien vite son naturel vicieux, typique du gâteux, en avait profité pour venir se coller à elle, l’agripper, ses mains serrant autour de son avant bras en rythme avec ses tremblements.

Quel bon goût en femme avait son petit polisson, songeait il désormais, et loin derrière lui le souvenir des taxes à régler...

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Pour que le vin fasse du bien aux femmes, il faut que ce soient les hommes qui le boivent.
Wendoline
L'homme qui lui fait face semble ne pas avoir d'âge. Visage buriné par le travail ou autre chose, les mains calleuses par les travaux des champs, légèrement vouté mais au fond de ses yeux elle y remarque une légère étincelle tout à coup.
Elle saisit quelques bribes qu'il laisse échapper, tente de tout mettre en ordre, c'est qu'il n'est pas facile à comprendre le bonhomme.
Toutefois elle retient un sourire lorsqu'il parle des intimes de son maître. Le contredire serait partir dans des explications qu'elle n'a pas envie de donner. Elle n'est pas ici pour parler de sa relation avec Williamss mais pour tenir une promesse.
Tout à coup, sans qu'elle s'y attende, le vieillard a posé sa main sur son avant bras qu'il enserre alors qu'il est pris de tremblements. Un choc du à la lumière extérieure ? Regard en coin sans montrer sa surprise et léger recul ; sa mise et sa mine révèlent un laisser-aller. Il faudra qu'elle en parle à son ami.
Puis lentement il avise la lettre qu'il tient toujours à la main et lui demande de l'aide.


Bien sûr que je peux vous lire ce courrier, c'est une lettre de Williamss ?

Saisissant le fameux pli et ainsi dégageant son bras de l'emprise de l'homme, elle en lit le contenu.

Citation:


Mon cher Gustave

J'espère que tu pourras trouver quelqu'un pour te lire ça et que de ton côté, tout va bien.
Je profite de notre arrêt à l'abbaye du Tastevin pour prendre la plume, le silence des moines se prêtant plus à la réflexion qu'a la distraction.
Promis, je goutterai leur vin de messe pour toi, mais je crains qu'il ne soit que piquette en comparaison de ce que nous produisons.

Jusqu'ici, la compagnie du goulot a fait route sans embûche. Seul la blondinette nous a contracté une petite maladie, mais elle semble se remettre pour le mieux, cela ne devait pas être si grave que ça.
Les autres suivent bien rigoureusement, sans jamais se plaindre, la route en leur compagnie est donc agréable.

Demain, nous devrions arriver sur notre premier objectif Bertincourt. Dieppe se situant juste à côté, nous pouvons dire avoir fait quasiment la moitié du chemin.
Nous nous y reposerons quelques jours, histoire de ne pas ruiner le moral des troupes par la fatigue et je les sens impatients de pouvoir se lâcher dans une de leur beuverie.

Si l'on a coutume de dire "loin des yeux, loin du coeur" je peux aujourd'hui te dire qu'il n'en est rien...
Prends bien soin de toi mon vieil ami.
Williamss



Le dernier mot achevé, elle tend sa lettre à Gustave.

Il y a une chose que vous devez retenir de cette missive Gustave, votre maitre vous aime et il souhaite que vous preniez soin de vous. Pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?

Allons faire un tour et vous m'expliquerez comment vous êtes arrivé où vous en êtes aujourd'hui. Quel malheur a traversé votre vie.

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Gustave_le_soiffard
Le vieux buvait ses paroles avec autant d'attention qu'il en aurait donné à un verre de cognac, millésimé hors d'age!
Cette lettre était pour lui, la seule chose à laquelle il pouvait encore se raccrocher, la noblionne ayant refusé l'appui à un vieillard... Mais dans quel monde vit on???

Heureusement, le soiffard ne s'en offusqua point, trop heureux d'un peu de compagnie. S'il ne pouvait la toucher, rien ne l’empêchait de la regarder, ce qu'il fit sans vergogne.


J'sais bien qu'sous ses aires bourru, m'aime bien l'Gilly, mais pourquoi qu'y ma laissé comme ce.
j'suis point mauvais bougre et pour accompagner ses gueule de bois, j'suis l'meilleur.


Par ceci, l'homme voulait insinuer que dans n'importe quel état où williamss pouvait se mettre par moment, lui faisait toujours pire... mais une personne, à l'esprit moins tarabiscoté, comprendrait à coup sûr qu'il était aux petits soins.

Mais marchons donc, puisqu'au l'est pour qu'ce qu'vous êtes là
j'm'en va vous l'faire visiter l'domaine du Gilly.
Point d'plus beau vignoble vous pourrez voir dans que coin


l'ancêtre avait ouvert la marche, invitant la jeune femme à le suivre. D'un pas encore solide, Gustave avançait à l'allure de quelqu'un de son age... lentement dirons nous donc.

V'savez dame, des malheurs, j'en ai pas vraiment eu moi dans ma vie. Mes maîtres ont toujours étaient bons avec moi.
Mais eux, z'en ont eu bien des chagrins et comme toujours, c'était que bon Gustave qu'était la pour les ramasser.


A son rythme, il avait conduit sa visiteuse jusqu'au pieds des vignes. Le croulant n'avait pas menti, magnifique en cette période de l'année, le vignoble s'étendait jusqu'en contre bas du vallon.
Un travail soigné y était visible, les rangs, bien ordonnés, semblaient former une longue continuité d'un bout à l'autre. Un feuillage dense y abritait les raisins, murissant ainsi tranquillement, sans risquer de griller au soleil.


V'la M'dame, j'vous l'avez t'y point dit
s'exclama fiérots le gâteux.
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Pour que le vin fasse du bien aux femmes, il faut que ce soient les hommes qui le boivent.
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