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[RP] Quand un aigle croise le désespoir d'un renard..

Elias.


C'était un après midi assez particulier dans les bois d'Epinal, le savoyard était parti de ses terres Piémontaises tôt le matin, le galop incessant de son compagnon d'armée n'avait pas faiblit depuis son départ, il était déterminé à ne pas reculer.. sa vie avait été bouleversée ces dernières semaines..ce qui n'avait été pour lui qu'une longue attente, pleine de désespoir et de souffrance n'était plus. Il avait vu sa vie changer en seulement un mois, transformée sans que celui ci ne s'en aperçoive.

Aujourd'hui il s'était rebâti un couple, une fiancée qu'il avait croisé un soir alors qu'il délassait les dossiers sur son bureau, une jeune femme, une belle enfant au sang noble, à l'éducation exemplaire, neutre, dénuée de tous sens partisans..et sa chevelure était rousse, bordée d'une couleur qu'il s'était vanté de ne jamais ployer sous le charme, il en avait finalement été autrement..que pouvait t-il ressentir? De l'amour fou? Non..non, il en avait été différemment.

Il était depuis toujours, depuis sa naissance un solitaire, qui n'aimait fréquenter le monde que pour le soutenir ou par nécessité de s'ouvrir, il avait découvert en sa nouvelle compagne le plus beau des cadeaux, une complice, ils fonderaient une famille peut-être, auraient une progéniture mais ne serait pas bordé d'un feu ardent, ils seraient ensembles, profitant des rares moments d'insouciance que pouvait apporter la vie loin des prélats et des obligations de leur travail, et cela leur allait, autant à lui qu'à elle..mais sa nouvelle belle famille était divisée, non pas sur son cas mais sur un problème bien extérieur..

Il était allé voir les deux concernés, ceux qui en plus de Tibère allaient entrer dans le cercle de ses proches. Il avait comprit peu à peu tout le quotidien qui les étouffait, ce choix, lui aussi aurait pu le faire il y a longtemps..sur les murs de Dôle, mais il avait résolu depuis longtemps de ne souffrir d'aucune façon.

Le bruit et la marque des sabots de sa monture sur la terre sèche et rafraîchie de Lorraine, bordée au ciel par un début de crépuscule et un vent froid pour un début d'été ne le laissa pas douter, quitte à risquer sa vie, il devait revenir parler à celui qui souffrait le martyr, celui qu'il s’efforçait de comprendre jours après jours, celui qui était le jumeau de celle qu'il avait résolu d'épouser si l'église lui donnerait la délivrance du célibat.

Pourquoi l'avait t-il choisie? Il ne se posait même pas la question en lui même, le savoyard qui était de naissance un sang très noble n'avait jamais été dans la pensée hautaine ou méprisante, il s'était toujours laissé guider par un côté confiant, entreprenant, et la part de l'esprit occupait une grande place en ses choix, il ne voulait en rien reculer, et était prêt à tout pour comprendre celui qui se fermait, quitte à subir sa rage pour après la canaliser, et essayer d'apporter, au moins un instant un sentiment de paix en lui. Après tout..il était bien dans le métier de la plume.

Alors que les buissons et le sentier battu depuis des heures se refermait au loin derrière eux, il aperçut les roulottes de sa belle famille, ôtant les bottes de ses étriers pour bondir sur la terre meuble, conduisant au pas d'éclaireur qu'il avait été plus jeune, son cheval à un pan de bois au côté d'autres montures, ses azurs naviguèrent entre les différentes carrioles, cherchant une présence de celui qu'il devait inévitablement retrouver, se dirigeant vers la porte de celle du maître écorcheur, frappant quelques coups contre le bois de l'entrée, son souffle se faisant plus distinct sous le hululement d'une chouette, il souffla:


Il y a quelqu'un?

N'entendant pas de réponse directement, il plissa délicatement ses paupières et échappa un souffle avant de passer l'entrée, sentant une forte odeur, les couvertures n'étaient mêmes plus présente, et il semblait qu'aucun ménage n'y avait été fait depuis un moment, sortant dés lors de là sans y perdre plus de temps, il manqua de se diriger plus au nord du campement, avant que son nez lui donne la réponse, son nez ressentant la même odeur qu'à l'intérieur, le blond appuya sa main droite et se mit accroupis pour regarder en dessous des roues, ouvrant grand les yeux, surprit de l'y trouver..il ne put laisser qu'échapper:

Diable..que fais tu là?


[Merci de mettre les balises.
Modo Jd Eden]

_________________
Lglvh
Je tiens à préciser d'entrée que se qui suit sont les pensées et la perception de Lestat et que c'est nullement utilisable dans un autre contexte. Merci.




Frustré…

Comme une vieille donzelle amère et mal-bai*sée

Sauf que je n’étais pas vieille, ni une donzelle, un bonne dose d’amertume je vous l’accorde mais en tout cas pas mal bai*sé, comment osez-vous ?

Bon je veux bien l’admettre que le Loup parti prendre quelques jours de pieux repos et moi la flemme d’utiliser de ma main droite, je le suis temporairement juste un chouillard.

Non mais parce que Monsieur à bouts de nerfs et du travail par-dessus la tête m’avait laissé seul.
Mercredi avait-il dit..On était mardi et j’avais passé ma deuxième nuit sous notre roulotte, enroulé dans notre couverture pour ne pas perdre un brin de son odeur. C’était plus fort que moi et l’idée de dormir seul dans cette couche immense me vrillait les tripes.

Mais qu’avait donc contrarié à ce point un Loup et un renard solidaires ?

Un sentiment d’injustice, de trahison et d’avoir perdu un an et demi de sacrifices pour des pruneaux. le goût d’une éventuelle trahison familiale, du déchirement des uns qui s’acoquinaient avec les ennemis des autres.

Il avait fait son baluchon après avoir planté son regard fauve dans le mien un peu flou, abasourdi et complètement perdu.

Je reviendrais, c’est promis, ne t’en fait pas avait-il dit en m’embrassant

J’ai besoin de repos

Devant ma mine contrite, il avait repris un baiser et insisté

Je t’ai dit que je reviendrais…pour toi.

Et il avait disparu me faisant parvenir un pigeon le jour d’après, annonçant sa sortie pour le surlendemain.

J’avais beau me raisonner que trois jours n’étaient pas la mer à boire, j’avais la haine.

J’en voulais à la terre entière.

A mon frère d’avoir accepté de devenir le vassal de celle que nous considérions comme opposée à notre famille.

A sa suzeraine, pour avoir redébarqué dans nos vies de façon insidieuse. Je n’étais pas dupe, Louis n’était pas dupe et après les éclats d’une séparation houleuse, elle revenait la bouche en cœur avec des je vous aime plein le clapet tout autant écœurant qu’une grande louchée de miel.
Que voulait-elle ?
Que cherchait-elle ?

Tout ça m’agaçait au plus au point surtout qu’à chacune de mes colère et provocation, la blonde me répondait de sa voix candide par un : si tu savais combien je vous aime, Lestat. Je ne cherche qu’à vous aider et faire votre bonheur.

Et à chaque fois, ma main me démangeait de lui en coller une, histoire de mettre un peu de couleur sur ce minois d’albâtre.

Mais cette fois, la Savoyarde n’avait pas débarqué seule, mais avec un frangin sorti tout droit de je ne sais ou et puis d’ailleurs c’était bien le cadet de mes soucis…Enfin, c’est se que je croyais, car…

Le blond Tibère bien callé dans sa poche avec sa couronne vissée sur la tête, d’ailleurs je le lui avais dit, elle ne lui allait pas cette fichue couronne avec son bout d’oreille en moins, voilà que les deux s’étaient mis en tête de marier le cadet des Cheroy à…

Bordel…
Ma sœur…
Ma jumelle…

L’idée m’avait fait sourire connaissant les goûts de Sam, je ne me préoccupais pas le moindre du monde, jusqu’au jour ou Elias m’avait demandé si ça me plairait qu’il devienne mon beau-frère.
Je ris nerveusement
…et le monde s’écroula.

Par tous les saints et les princes des Enfers, la théorie du complot se mettait en place.

La prétendante reyne de Lotharingie ainsi que la future impératrice et suzeraine du frère de la première (vous suivez ?) qui main dans la main allaient certainement monter sur leur trône respectif en parfaite symbiose et sachant que si la première m’avait maudit un jour, la deuxième avait rêvé de me passer la corde au cou, bin croyez-moi que mes glaouis s’étaient tordus de façon inhumaine. Et j’allais devoir avaler la pilule tout seul comme un grand, ne pouvant compter ni sur le réconfort du grand frère, ni sur la compréhension de la jumelle et encore moins de la chaleur du cousin.

A l’aube du mercredi matin, l’empereur, sa femme et le p’tit prince ne vinrent pas me rendre visite, chose tout à fait normale vu que le premier venait de mourir et que les deux autres n’avaient rien à fout’ dans un campement de mercenaires.

Parce que oui, j’avais déserté la chaumière pour retourner à la roulotte, Armand laissé aux bons soins de Nicolas pour quelques heures.

J’avais besoin de repos et j’avais repris la place que j’occupais *avant*
Avant tout ce bordel
Avant que Louis m’invite à passer de dessous à dessus
Et puis de toute façon, ce n’est pas vos oignons. La !

Une voix me tira de mon sommeil.
Quelqu’un cherchait quelqu’un et je m’en contrefichais comme de ma première catin. Je m’enroulais dans les couvertures quand j’entendis un :

Diable..Que fais-tu là ?

Je me redressais d’un bond, m’envoyant le sommet de la tronche contre le châssis, une bosse naissante comme ma mauvaise humeur qui grimpait en flèche.

Je cueille des paqu’rettes keunard.

QU’est se qu’il fichait là celui-là ? Si y avait bien une personne que je n’avais absolument pas envie de voir, c’était bien lui, celui qui me volait ma petite.

Je répare l’essieu..Ca s' voit pas ?

Le ton annonçait d’entrée la température.

Plutôt à moi de t’demander ça…T'fais quoi ici?

Je sortis de mon refuge à quatre pattes, me recampant sur mes gambettes et gardant la couverture serrée contre moi. Fallait dire que les nuits lorraines étaient fraiches même d’été.

Les joues rouges et le poil de travers, sans compter l’œil qui lançait des éclairs à l’encontre du blond, je le toisais d’une humeur de chien hargneux.

_________________

Renard, sacripant, sacripouille, coquet coquin .Renard, chenapan,chacripouille, sacré vaurien
Elias.


Eh ben..pour un renard mal léché il ne dérouillait pas à sa réputation..que pouvais t-il bien faire la dessous?

Regarder la belle étoile? Et depuis quand regarde t-on la belle étoile sous une roulotte? Non..il y avait bien une raison à son comportement bordélique?

Le bout de ses narines percevait même qu'il n'avait pas fait la toilette qu'il prétendait faire tous les soirs..quand au "boum" que son front avait fait contre le châssis, cela laissait deviner qu'il était..complètement sonné.

Hésitant à lui tendre la main..sachant qu'il avait la dent dure et d'expression elle n'en était pas littérale..le savoyard demeura passif, le regardant faire et sortir de ce trou ou il s'était reclus, il était en colère et?

Ce n'était guère surprenant, il n'était pas tombé de la dernière pluie pour savoir ce qui lui était arrivé..l'amour de sa vie, sa moitié son tout, était parti quelques jours chez les moines, et lui..en était irradié, du sang jusqu'aux muscles, de la pensée jusqu'à son humeur..il ne doutait point de la force d'un amour pareil, c'en était même surprenant, rare et unique..mais cette beauté n'allait et ne devait pas l'empêcher de lui parler, quitte à y laisser des plumes.

S'appuyant de son coude pour se relever, il se recula pour lui laisser le temps de sortir et de se redresser de devant sa roulotte.

Ses azurs toisèrent le lorrain de bas en haut, ses épis d'effluves de rousseur étaient en bataille, à peine propre du fait de sa couche, son corps demeurait masqué sous les couvertures dans lesquelles il s'était emmitouflé afin de ne pas subir le froid du crépuscule en ces bois. Au final son oeil, dressé dans sa direction ne laissait pas présager que tout se passerait pour le mieux..qu'il ne serait pas le gentil beau frère en devenir..mais..pensait t-il que ça aurait été l'inverse?

Quand il découvrit la rousse, sa jumelle, sa tendre Samaelle, qu'il joua avec elle tel un page qu'il n'était plus depuis longtemps, qui l'emmenait faire des promenades, écoutait ses malheurs et tachait de les comprendre.

Tout cela parce qu'un soir, alors qu'il se morfondait en son bureau de l'amour perdu, le ciel opale dominant toutes les lueurs dans le ciel et la pièce bondée de présents, il la vit et comprit son malheur..oui ils s'étaient comprit l'un l'autre. Voila pourquoi il avait demandé son double féminin en fiançailles, voila pourquoi elle l'avait accepté.

Elle..elle vivait son temps aux côtés de sa famille, mais mourrait d'ennuis sous la longueur des journées et de l'imposition d'une vie qui n'était point celle qu'elle désirait.

De l'autre côté lui..avait eu une expérience du mariage par les obligations de son père, d'un mariage arrangé qu'il avait du casser il y a de cela de nombreux mois..débouchant sur la haine de celle qui se prétendait sa femme et de son envie de le détruire.

Pouvait t-il avoir confiance en les femmes?

A vrai dire..il n'accordait celle ci qu'à un nombre restreint d'entre elles..mais il ne possédait point de facade, point de premier degré qui masque ce qu'il pense, il savait au mieux adopter une posture élégante, mais jamais il ne se livrait à quelqu'un qu'il n'appréciait pas..

Sa soeur savoyarde elle aussi l'avait comprise, ils s'étaient adoptés à un moment ou il n'avait plus de famille ni de raisons de se relever, de se battre et d'avancer dans ce monde ou les familles apportaient une moitié d'influence vers l'avenir. Alors que l'autre moitié de l'ascension sociale s'appuyant sur le travail était possible mais demandait de la force..

Lui venait d'une grande famille Orléannaise jadis puissante, elle s'était effondrée, son comparse qui le regardait d'un air menaçant venait des Lioncourt, il lui en avait parlé, une origine Valache..une histoire familiale qui n'était pas heureuse, Tibère et Samaelle n'avaient que peu souffert, lui au contraire..semblait s'être renfermé, devenu muet, comme si l’enchaînement de souffrances et d'épreuves avaient laissé une marque..qui sait..

Il devinait sans grand problème ce que le renard pensait, ce que le premier pense, le second le pense aussi..et dans son cas..son amour sa jumelle lui faisait naître des idées de complot.

Après tout..le blond était revenu avec sa soeur savoyarde..normal car il ne les connaissaient pas, mais elle, les connaissait que trop bien.

Et il ne faisait aucun doute qu'il aurait du mal à se faire une place de paix dans l'esprit tourmenté et en continuelle réflexion de celui qui avait demandé qu'on l'approche pas.

Le fixant de ses pupilles, évitant tout sentiment, toute marque qui pourrait le faire réfléchir ou transparaître, le chevalier prit son souffle, droit dans ses bottes de cuivre sur le mince talus d'herbe tout contre la roulotte, tandis que le ciel devenait plus sombre, que le froid commençait à se durcir mais que le ciel grisâtre laissait encore un jour des plus complet:

J'ten prie viens,reste pas ici,je voudrais te parler.

_________________
Lglvh


Je te toise, je te jauge et limite je pointe pas mon museau vers toi pour te flairer. Ma langue passe sur mes crocs et je suis prêt à bondir et te déchiqueter la tronche.

Comment oses-tu ?
Comment te permets-tu de débarquer ainsi dans mon campement, devant ma roulotte, dans ma ville ?
Comment oses-tu te présenter devant moi, toi qui as fait irruption dans ma vie, contre ma volonté, brisant l’équilibre que j’avais réussi à trouver.
Je te dévisage comme un renard pris au piège, qui cherche le moyen de s’en sortir sans trop de dommage collatéral..Pour moi, parce que sincèrement, de t’amocher un peu beaucoup ne me gêne certainement pas.

Que sais-tu de moi, l’aiglon ? Absolument rien, tout comme moi pour toi..rien, seulement se que l'on veux bien montrer à l'autre.
Que t’a-t’on raconté pour que tu puisses croire qu’il était possible de dialoguer avec moi ?

Oh mais ne t’en fais pas. Je sais que ma douce Sam a dû te dresser un tableau élogieux et flatteur.

La pauvre..Si elle savait…

SI elle connaissait cette partie sombre de moi que seul Lui connait.
Lui que toi et ta blondasse de frangine avez poussé à bouts et reclus chez ces maudits moines.

Que sais-tu de moi ? Que je suis un renardeau colérique, capricieux et affectueux ?

Tu ne sais pas se qu’il m’en coute de voir mon loup s’effondrer.
Je suis peut être né comme toi avec des culottes en velours et une cuillère dans la bouche, mais loin de moi l’époque ou je gambadais, insouciant dans les jardins du manoir de ma baronne de mère.

Tu n’as jamais connu le drame d’un crime passionnel dans des conditions tellement atroces et sauvages que j’en cauchemarde encore toutes les nuits.

Tu ne sais rien de moi, Elias. Je suis un peu plus jeune que toi et j’ai cette bouille d’un éternel gamin qui découvre le monde, avec ses mèches qui me recouvrent le bout du nez. Mais regarde attentivement l’iris de mon œil restant..Tu y verras le passif d’un homme de 60 piges, usé par la vie et les déceptions.

J’ai touché à a peu prêt tout…Je me suis explosé le crâne au chanvre, à l’opium, je me suis saoulé a quasi tous les alcools trouvables sur le marché.
J’ai pillé, j’ai volé, détruit incendié par obligation par envie parce que lorsque j’ai eu le choix de m’arrêter ça en était devenu un vice.
J’ai bai*sé bien plus de femmes que tu en connais. La plupart je ne me souviens même pas de leur tête.

Deux ont compté.
Audefledis, elle était pure, vierge et si belle. On s’aimait même si elle n’avait pas réussi à me faire changer de vie. ET puis, lasse d’attendre que je m’assagisse sans doute, elle s’est barrée avec un cracheur de feu, le comble de l’humiliation.
Andréa, ma confidente, mon amie câline, pas mon grand amour mais le Sien, à Lui qui en parfaite symbiose avec moi trouvait naturel de me partager sa femme.
Elle était de ces donzelles qui sortent du commun qui met du piment dans une vie. Je l’aimais comme un frère incestueux mais pas comme un mari…

J’ai menti, triché et j’ai pris des vies, par rage, pour laver mon honneur et j’y ai pris goût.
J’ai blasphémé, brûlé des églises, forniqué avec une curette saoule sur l’autel et j’ai adoré ça.
Et je suis tombé amoureux d’un homme, de quoi alerté tous ces maudits cur’tons en robe, dit moi pas qu’un homme en robe ce n’est pas suspect ! d’ameuter l’inquisition et toute la smala.

Puis, la vie, cette garce nous joue bien des tours…Cette envie de changer qui te prend un beau matin à la place de ta trique habituelle.
Changer par amour pour Lui, pour laisser une trace positive sur cette terre
Changer à cause du sourire du petit Armand, des projets d’un Nico à peine sorti de l’enfance.
Changer car à force de se lever toutes les nuits pour nourrir un bébé, on prend conscience du danger qu’on lui fait encourir et refuser que son fils suive les mêmes traces que soi.
Changer pour les protéger, pour faire d’eux des hommes droits et honnêtes, qu’ils ne traversent pas les mardes endurées par leur père respectif.

Voilà se que m’a inculqué Louis. Voilà pourquoi je l’aime comme un fou, parce que lui croit en moi. Il a toujours voulu le meilleur et m’a poussé en avant voulant m’élever un rang plus haut.
Et de le voir s’écrouler est la pire des tortures. Je préférerais encore me faire bouffer les glaouis par des rats.

Il m’a fait prendre conscience de la notion de bien et de mal et crois moi, l’Aiglon que de changer de vie, ça ne tombe pas du ciel. C’est un combat quotidien pour se faire accepter et se faire pardonner, pour ne pas rechuter, tout envoyer paître, se descendre une bonne bouteille d’absinthe et se taper toutes les catins du coin, les dépouiller et rire à la face du monde.

Un an et demi de sacrifice, à changer radicalement d’habitude pour qu’un couronné balaie tout ça d’un revers de main et que tu débarques tout frais et pimpant dans le camp adverse au mien, embarquant mon frère et ma sœur avec toi.

Je l’ai mauvaise, mes pulsions sauvages menacent de reprendre le dessus. Je pourrais t’achever, la de suite et t’enterrer sans que personne ne sache se que tu es devenu.

Sauf que mon restant d’humanité bloque mes gestes.
Je ne peux pas, je n’ose pas décevoir mon Loup, ni rendre malheureuse une Hermine ou un Lion, alors je reste là à te regarder froidement, emmitouflé dans cette p’tain de couverture à attendre je ne sais quoi..Une pluie de bett’raves ou alors qu’un son daigne bien franchir mes lèvres crispées.
Et c’est d’une voix roque que je lâche un…

J’ai rien à t’dire, mais soit..suis-moi !

Malgré la dégaine de renard froissé, mon arrogance me sert de masque. D’un signe de tête, je t’ordonne de me suivre. Tu ne rentreras pas dans notre roulotte, pas notre nid, construite par Ses propres mains, à la sueur de Son front pendant que moi, maladroit et inutile, je le contemplais tenant les clous et le marteau.
Non plutôt crever mais tu ne violeras pas notre intimité. Je t’emmène jusqu’à une souche, non loin de là, sous un mirabellier..Pas étonnant en Lorraine hein et t’invite du menton à prendre place.

Que veux-tu ?

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Renard, sacripant, sacripouille, coquet coquin .Renard, chenapan,chacripouille, sacré vaurien
Elias.


"J’ai rien à t’dire, mais soit..suis-moi !"

Ses lèvres demeurèrent closes, aucun ne s'en échappa, que pouvait t-il lui dire? Que pouvait t-il bien répliquer à ses mots? Rien..son regard demeurait fixe, son front inclinant légèrement de l'avant pour lui signifier son accord, suivant le roux couvert par ses draps jusqu'aux souches sous le grand arbre qui semblait porter des mirabelles, il était déjà dans ses songes.

Que répondre à un homme qui a perdu pour plusieurs jours celui pour lequel sa vie, sa bonté et sa bonne humeur dépendent? Son futur beau frère était fou, fou de celui qui était parti chez les moines, et dieu sait qu'il n'accordait sa confiance à personne sauf son sien.

Ses pensées auraient pu lui soumettre même l'idée de le tuer pour venger ce départ, l'aiglon était bien conscient de cela.

Mais lestat n'était pas comme ça, Samaelle, sa future fiancée lui avait déjà tant parlée de lui..et lui même, avait déjà joué comme un enfant insouciant avec l'renard..il avait..une incontrôlable humanité.

Ces sentiments qui prenaient son coeur et ses lèvres, qui lui faisaient faire tout, tout ce que lui dictait son coeur..la raison ou le coeur, l'un prenait toujours l'ascendant sur l'autre..chez le savoyard la question avait été réglée.

A peine il avait ouvert les yeux qu'il était entouré par la dorure, à peine il se formait aux armes qu'il côtoyait l'élite de l'aristocratie française, à peine il passait ses armes qu'il incorporait l'ordre de la Licorne, à peine il apprenait le métier de la chevalerie qu'il fallait batailler contre le Ponant, ou même qu'il fallait investir la Bretagne, tout ça sous les ordres d'une femme..la même qui lui avait tout apprit de la guerre, Bess Saincte Merveille..

Il avait toujours tout eu, rentes, châteaux, éducation, et il avait tout abandonné, tout à l'été 1461 pour aller sur ces terres impériales, inconnues, différentes, de cultures ou il n'était rien, ou son nom ne disait que peu de choses sinon sa cousine et son entourage, à peine son père l'avait jeté dans les bras d'une héritiére qu'il n'aimait pas, et que de convenances en convenances son esprit avait défaillit, avait commencé à se dire que..la liberté était plus précieuse que la bonne naissance..

Et il avait tout abandonné, tout..défié son paternel pour annuler un contrat de mariage qui lui rendait la vie impossible, découvert l'amour un soir au détour d'une ruelle comtoise sous la lune claire et paisible, découvert les joies de la simplicité, dormir dans une chambre d'auberge..jusqu'aux plages niçoises et aux masures..un paradis pour l'homme qui n'a d'yeux qu'avoir une vie, une vie qu'il aime, ou les jours ne sont pas des nécessité d'action, mais des occasions de faire ce que son envie lui dictait.

Cette liberté avait un prix bien plus coûteuse qu'être duc, bien plus rare qu'être instruit, et cette expérience de la vie, les souffrances, les joies et les peines, son coeur qui avait saigné à vif plusieurs fois ces derniers mois..en avait fait un homme que plus rien ne pouvait arrêter, qu'aucun sentiment ne passait sa façade..seulement la façade, car de l'autre côté il n'était jamais en paix..sa pensée était rêveuse, perfectionniste, assidue au travail bien fait, et il savait se faire souffrir mieux que quiconque.

Aujourd'hui tout allait mieux, il faisait ce qu'il aimait, il réalisait sa passion, celle qu'il avait découverte un mois de décembre, la neige décrottant ses bottes alors qu'il était entré dans un domaine ou ses sentiments n'auraient plus de limite, la plume se mariant à son épée.

Il finit par grandir, sans cesse, apprenant ce qu'il voulait faire, allant jusqu'à renoncer à tout pour cela, cette pensée lui rappelait d'autres souvenirs moins chaleureux.

Le château de Dôle..un mois de Mai, au coeur du parlement comtois, de la fenêtre vitrée il apercevait les hordes genevoises à l'extérieur, à quelques centaines de mètres de là..résigné, il avait mit fin à ses premiers sentiments sur ces murs, son épée s'était à jamais rangée au fourreau de l'empire, mais lui avait apprit l'importance du devoir, primant sur la liberté..

Ainsi soit fait, le temps s'échappant, le voyant vieillir, perdre ses traits de jeune homme pour laisser celle d'un homme aux vingt et un printemps, il n'avait rien comprit à l'amour, et ne cherchait pas à la comprendre..il comprenait juste la réaction de celui qui deviendrait son beau frère.

Ce n'était pas à lui d'aller le contredire après que, d'un gamin fait pour devenir un homme important de la France il ait tout balayé pour faire sa vie sur ces terres ou la roche et les cours d'eau laissaient place aux vallées d'une nature magnifique mais inconnue de son enfance.

Il n'avait prit qu'une liberté, une seule.. changer son village..las de ces terres ou désormais les souvenirs le hantait, ou il avait connu la vie du plus simple pour réapprendre lui même ce que la noblesse et la haute vie ne pouvait apprendre.

Faire son adieu à ses sentiments nostalgiques avait été sa meilleure décision, et désormais il était en paix, calme, ouvert et il avait cette envie d'aller vers les autres, de braver leur colère et leurs ressentis, d'essayer de les comprendre..il ne serait plus rien sans ceux qui avaient été là pour lui, tout un entourage que son aventure sur ces terres avait permit, voila pourquoi il n'allait pas partir,voila pourquoi ses bottes qui foulaient l'herbe fraîche et la poussière du grès suivait celui qui aurait pu le tuer.

Lui faisant face, il posa ses deux mains sur ses cuisses, s'appuyant de l'arrière pour s'asseoir sur l'une des deux souches, son regard était d'abord fuyant, ses pupilles bleues comme le plus pur des saphirs contemplant les parterres au sol et le chemin après les bois, sortant de la clairière pour aller jusqu'à Epinal.

Prenant le temps d'échapper une profonde respiration, sortant de ces songes qui étaient maintenant passés, il fixa son compère dans l'iris qu'il lui restait, ses paupières ne battant pas d'un cil, contemplant celui qui avait connu cent fois sa souffrance, cent fois sa peine, et possédait un parcours qui lui ressemblait, lui murmurant dans un souffle appuyé:


Pourquoi t'es tu isolé..est ce que c'est ma faute? Est ce que c'est parce que L...parce qu'il n'est plus là?

Et si tu le veux..je..voudrais savoir..Samaelle m'a expliqué pour votre père..

_________________
Lglvh


L’Aiglon était cinglé
Suicidaire
Masochiste
…voir les trois.

Mes nerfs faillirent partir en couilles. Ma sénestre se leva, prête à décoller cette trogne de ses épaules.

Le temps sembla se figer un bref instant jusqu’au moment ou la couverture commença à se faire la malle et dévoiler un bout de nombril.

Ma main abandonna toute tentative de torgnolée non pas que j’eûs changer d’avis mais parce que j’aurais vraiment eu la haine de me retrouver les roustons à l’air devant le blond.

Oui je dors nu ! Ca vous pose un problème ?

Mais qu’est..que..humppfff ça..peut grrrr !!!

Te fout*re !

Mon père..qu’avait donc bien pu lui dire Samaelle sur lui. Ma sœur avait toujours été très proche de Gabriel.
La chouchou, la fille de son papou, la petite princesse à papa et toutes autres écoeurantes qualifications que je jalousais.

Tout comme pour ma mère, je ne gardais que très peu de souvenirs enfantins de mes parents.

Tibere m’avait elevé.
Louis avait contribué à faire de moi un homme.
Samaelle avait poussé côte à côte avec moi.
Gabriel était le père de Sam
Gabrielle la mère du grand frère avec qui elle entretenait une relation tendancieuse, je le compris bien plus tard.
Mon monde, mon amour se portait uniquement au quatuor que nous étions
Lou
Titi
Samè
et Lest
Tout ça,jusqu’à nos 9 ans.
Jusqu’au jour ou le père de Sam tua la mère de Tib de façon atroce et violente en lui tranchant la gorge
Je le recroisais des années plus tard et il justifia son geste par un : c’était pour vous protéger, toi et ta sœur. Votre mère était folle et commettait des actes terribles..Je n’ai pas eu le choix.
Version soutenue par ma sœur et vivement contestée par notre aîné.
Crime passionnel d’un mari jaloux , point barre.

Les rapports père-fils ne s’étaient pas améliorés, au contraire se dégradant de jour en jour surtout après que j’eus quasi forcé Sam qui était mairesse à cet époque, à quitter son poste, la caisse sous le bras.
Le paternel promit de me faire la peau un jour ou l’autre…Et après une ultime empoigne fatale avec sa nouvelle femme, je mis les voiles..Je ne le revis plus.

J’avais pensé avoir effacé Gabriel de ma mémoire et les paroles d’Elias me mirent hors de moi.

J’eûs l’impression d’être violé jusqu’au plus profond de mon âme.
Il ne pouvait pas.
Pas lui

Que lui répondre ?
Je soupirais, las de tout ça, à bouts, courbant l’échine comme pour porter le poids des derniers jours passés et éprouvants.

Je restais néanmoins debout face à mon interlocuteur.

Il est parti…parce qu’il s’sent trahi. C’est compréhensible non ?

Comment lui dire que son absence m’est insupportable, que je fuyais les explications à donner au reste du groupe, à Nicolas et au petit Armand qui pointait le doigt vers la porte en ronchonnant, attendant son retour en pleurant et refusant de rester dans son petit hamac.

Si je vivais mieux les séparations qu’avant, celles faites dans les éclats et la colère me brisaient, m’otaient toute source de vie et j’avais plutôt envie de crever seul sous ma roulotte. Mais, je savais qu’il aurait été mécontent, qu’il m’aurait rappelé mes devoirs de père, de chef de meute, alors j’executais chaque geste familier de façon machinale mais mon rôle était tenu et le futur départ organisé.

Toi…Sarah…Que voulez-vous ? QU’attendez-vous de nous ?

Je serrais les dents à m’en faire péter l’émail.

Tibère, Sam…Sarah a le besoin d’tout contrôler !

Je n’avais pas elevé la voix, mes paroles grondaient. Le renard se contenait du mieux qu’il pouvait.

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Renard, sacripant, sacripouille, coquet coquin .Renard, chenapan,chacripouille, sacré vaurien
Elias.


Il haussa ses sourcils à sa dernière phrase, à peine suffisamment pour conserver son air d'étonnement, qui demeurait plus ou moins joué, ce n'était pas la première fois qu'il lui sortait ce genre de discours..il en était devenu un habitué.

Que pouvais t-il lui dire? Quel argument allait bien pouvoir le convaincre?

Il était persuadé, persuadé qu'il y avait un complot, que tout n'était qu'une machinerie, qu'un plan politique, peut-être même pensait t-il que lui même n'était là que pour user de son malheur..ou plus complexe encore..

Tel était l'esprit du renard qui à chaque strophe, à chaque réponse verbale lui disait qu'il se rendait, qu'il ne supportait pas le complot, qu'il était vaincu..mais quel complot? Quelle tactique? Qu'est ce qui avait bien pu se passer pour qu'il pense des choses pareilles?

Peut être était-ce une mauvaise appréhension..mais lui même en avait beaucoup apprit sur le passé de Sarah vis à vis de lui, sur les réactions de sa moitié louve et de ce que cela avait engendré.

La famille Lioncourt était une entité très fermée, complexe et emplit d'un passé long comme difficilement cernable, mais qu'avait t-il à voir avec ces histoires?

Quand elle avait été jeune, sa soeur de sang avait pactisé, tombé d'amour pour le grand frère de celui qui lui faisait face, de cet amour était attendu un bébé, et ce bébé fut sacrifié dans la sauvegarde du corps de sa majesté Ludwig von frayner..les flammes avaient tué ce qui devait être l'un des petits Lioncourt, le demi frère d'Andreï, quand au reste..

Tout devenait histoire personnelle, luxure et jalousies, des histoires de famille qui ne l'avait jamais concerné, lui n'avait débarqué sur ces terres qu’entraîné par sa cousine.

Il avait rencontré celle devenue sa soeur au pur hasard, un soir de décembre à la frontière comto savoyarde, elle lui avait tout raconté, et il n'aurait jamais pensé, que cela irait jusqu'à ce qu'il les rencontre, et qu'il en devienne même un membre par alliance.

Comment faire comprendre à son esprit embué par l'absence de son plus précieux soutien qu'il n'y est pour rien, comment lui faire comprendre que lui même est loin d'être des couronnés hautains dont son loup dit avoir horreur, il n'y avait pas de solution miracle..mais son interlocuteur était loin d'être un imbécile, loin d'être quelqu'un de fermé..en fait, il était inutile de chercher une réponse adéquate, inutile de voir sur quels points il pourrait argumenter et prouver qu'il n'était là d'aucune motivation.

Il ne fallait jamais chercher à démontrer, à dire ou à prouver quoi que ce soit, face à son oeil inquisiteur, il n'y avait que la franchise et la simplicité qui allait de mise.

Et ce même si les flammes brûlant dans le corps du lorrain allaient encore luire, même si ses réponses allaient demeurer sèches, il ne fallait réfléchir à rien, et laisser ses lèvres arquer d'elles même la seule réponse qui atténuerait sa colère et le manque qui le possédait.

Relevant ses azurs vers son regard, il laissa échapper, dans un murmure suffisament audible pour qu'il l'entende:


Je n'ai rien à voir avec ton passé..oui je le connais, et non rien n'en est jamais sorti de ma bouche..

La seule chose que je peux attendre de toi c'est que tu t'assois..et me dise clairement pourquoi tu doute, pourquoi tu pense ces choses..


Appuyant de ses mains sur son tronc d'arbre pour s'y redresser, demeurant assis, maintenant son regard, attendant passif et inlassablement sa réponse.

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Lglvh


Comment le blond pouvait-il connaître mon passé ? Très certainement des confidences sous la couette de ma rousse frangine.

Je savais pertinemment que Sam avait une vision bien plus douce et sereine de notre monde. Alors que j’étais dressé à voler , elle l’était à prier se laissant endoctriner dans une sorte de de clan militaro-religieux ou elle apprit à manier la lame au nom d’un Déos tout-puissant sans pitié pour les hérétiques.

On avait chacun vécu séparément en mangeant quotidiennement notre quotas de marde. Louis et Tibère, les deux aînés aux services de nobles capricieux, le premier contraint à coups de fouet et l’autre pour survivre ou par vice.
Nous parlions très peu du passé entre nous quatre, les regards suffisaient et disaient longs.

Le mien fuyait à chaque fois qu’il se posait sur la balafre qui barrait le doux minois de ma sœur ou alors quand je voyais Tibère débarquer en claudiquant, appuyé sur sa canne.
Je passais des heures à essayer de gommer à coups de caresses et de baiser, l’horreur gravée sur le dos et les épaules de Louis suivant du bout des doigts ou des lèvres, le tracé des petites cicatrices comme si je pouvais les faire disparaitre.

Je toisais l’Aiglon d’un œil mauvais. Il me faisait l’effet d’une épine sous la plante du pied a me balancer connaître mon passé et me demander de m’asseoire.
Est-ce que j’ai une gueule a obtempérer si facilement ?
SI le blond était têtu comme une mule à vouloir absolument me faire parler, je l’étais d’autant plus en refusant de poser mon fion sur cette souche.

Chuis bien debout !

Et surtout, n’oublies pas que je suis nu sous ma couette et j’ai pas l’intention de m’installer à côté de quelqu’un dans ces conditions !
Des fois qu’il te viendrait l’idée de contempler, admirer ou trifouiller mon corps si divin..Et non j’déconne pas. T’savais pas encore que j’étais vaniteux ? Tu dois pas m’connaître si bien qu’ça Elias.

S’que j’te r’proche ? C’est simple.
SI toi, tu connais mon passé, j’connais aussi un brin du tien. J’connais tes …préfèrences.
Pourquoi Sam ?
Pourquoi toi ?
Les gens parlent, Elias et Sarah ne nous portait plus dans son cœur à son départ d’ici.
On s’est fait un nom grâce à Louis. Certains nous appellent pour nous acheter nos services et j’ai l’impression…déjà, le fait d’avoir un Lioncourt comme vassal, c’est comme si elle contrôlait un peu plus not’famille.
La preuve ?
On sait tous pertinemment que jamais on pourra prendre les armes ou être contre Tibère. Son engag’ment nous lie malgré nous à Sarah et à toi.
Pourquoi nous ? Pourquoi maint’ant ?
Pour nos votes ?
Une protection militaire ?
Par pure vengeance ?
Je comprend pas pourquoi Sarah au moment ou elle s'aprete a vouloir grimper sur un trône…


Les dernières paroles et les derniers évènements vécus avec la Hohenlohe raisonnaient encore dans ma tête et le moindre que l’on puisse dire et que j’avais la rancœur tenace. Il était aussi vrai que lorsque je ne me sentais pas dans mon élément, quand je me sentais menacé, je devenais intransigeant, ne supportant plus la moindre erreur ou faille.

Ensuite, tu débarques, toi l’frère et m’annonces tes fiançailles avec ma sœur…

Je plantais mon œil gris froid dans les siens lui balançant très durement

As-tu déjà connu d’autres femmes jusqu’à lors ? Que cherches-tu au juste ? Un mariage..convenable ?

Je déglutis, m’adossant contre un tronc. Mon froid et lourd silence s'était transformé en un flot de paroles, aucune prononcées plus hautes qu'une autre, dans un murmure, une sorte de grondement comme un volcan qui peu à peu commence à fumer avant de faire exploser son cratère et déverser sa lave.

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Renard, sacripant, sacripouille, coquet coquin .Renard, chenapan,chacripouille, sacré vaurien
Arnbjorn.




Louis était parti... Besoin de réfléchir, une seule journée, sur le marasme ambiant. Leurs vies avaient été vouées à l'Empire, depuis plus d'un an. Ils avaient protégé du mieux qu'ils avaient pu, ils avaient tout fait, pour cette chance qui leur avait été offerte. Tout fait, et tout sacrifié.

Louis avait perdu son frère, renié par sa famille, voilà le coût de cet engagement. Loin de tous, il songe à sa filleule, à sa vie d'avant, à sa fille Victoire, son fils Julian... Tout était tellement flou aujourd'hui !

Furieux contre Sarah, il l'avait menacé de la virer de l'Escorte Impériale, et ce n'était qu'à l'intervention de Feu Sa Majesté Ludwig lui-même, que parce qu'il en avait reçu l'ordre formel, qu'elle devait de n'avoir pas été virée à cette époque. Depuis, la manipulatrice avait gravi les échelons, remporté couronnes et autres titres, épousé Audric qui voyait pas plus loin que son nez... Il allait démissionner. Comyr n'avait pas d'honneur, il disait une chose en privé, le contraire en public. Il lui avait dit être contre le Royaume de Lotharingie, et pourtant, avait nommé Leif. Contraint et forcé, il avait obéï. Il avait servi l'Empire, mais il n'en pouvait plus, de voir les manipulations, les tricheries, les mensonges, le manque d'honneur de ceux qui se disaient Nobles.

Que dire du Royaume ? Leif lui avait fait des promesses, et n'en avait tenue aucune. Riese allait recevoir fiefs et titres, prestige et le reste, alors qu'elle n'était qu'une incompétente notoire dans ses fonctions, seulement très douée pour la manigance. Il soupire. Le monde n'était pas pour les hommes qui prétendaient avoir de l'honneur. Les brigands en avaient souvent plus que les Nobles, et après, ils s'étonnaient, ces nobliots arrivistes.

Sorti du monastère, baluchon sur l'épaule, il rentre chez lui, chez eux.

Le temps semble correct, pas de pluie, c'est déjà ça. Il marche, des heures durant, ne sentant pas la fatigue, toujours perdu dans ses pensées. Sarah avait anoblit son cousin, s'alliant les Ecorcheurs malgré eux. Elias voulait épouser Samaelle, s'alliant ainsi les Ecorcheurs malgré eux. L'heure était grave, chaotique, insupportable pour Louis.

Le loup observe de loin le campement, s'approchant, suspicieux, de ce lieu qui lui devient exécrable. Il évite de croiser Tibère ou Samaelle, il ne voudrait pas les voir, et ne peut rien faire. Ils sont le frère et la soeur de Lestat, lui, il n'est rien. Ils sont le sang bleu des Lioncourt, lui n'est que le bâtard. Pourtant, il s'est fait un nom, une réputation d'homme d'honneur qu'il est, mais il a l'impression que tout lui est volé. Sarah, il a la haine contre elle, cette future reine de Lotharingie il parait. Il la tuerait s'il en avait le loisir, mais il ne peut pas, à cause de Tibère, à cause de Sam, fiancée au frère de Sarah. L'impression de la toile d'araignée tissée, les entourant est forte.

Sarah l'araignée... c'est bien l'image que Louis a d'elle, cette manipulatrice, cette femme qu'il hait, regrettant d'avoir du la conserver à l'Escorte. Elle voulait l'Escorte avec Audric ? Parfait ! Il la leur laisserait. Les deux escorteurs pourraient se targuer de prendre sa place. Mais il ne leur donnerait pas le loisir de se gausser et de se targuer de l'avoir viré, il démissionnerait avant. Son honneur n'était pas à vendre.

Sa décision était prise, il enverrait caguer tous ces nobles arrogants et imbéciles qui voulait le prendre au piège. Jamais il n'accepterait d'être le larbin de Sarah, jamais. Et vu que Leif s'était arrangé pour que l'Escorte Impériale ne soit plus rien, détruisant sa réputation auprès de Comyr, de celui qu'il avait aidé à se faire élire Empereur, il ne ferait plus rien pour le Royaume non plus. C'était simple, limpide. Il redeviendrait l'homme libre qu'il était avant d'entrer au service de l'Empereur Ludwig. Seul hic, il avait pris goût à cette vie assez confortable, de ne plus avoir à voyager cacher, de ne plus avoir à se cacher, de pouvoir vivre libre, sans risquer de se faire tuer à chaque pas.

Restait à trouver le moyen de vivre, sans redevenir brigand ni pillard. Cela devenait plus compliqué. Tout en réfléchissant, il s'approche de son chez lui, et aperçoit un cheval. Posant son balluchon dans un fourré, il se glisse silencieusement près de l'animal, pour voir les armoiries, tout en restant dans l'ombre, posant sa main sur l'encolure de l'équidé pour ne pas qu'il piaffe, alors que de l'autre main, il cherche les fameuses armoiries au niveau du tapis de selle. Il les voit, mais elles sont poussiéreuses, alors il tapote légèrement et blêmit en les reconnaissant. Elias. Les bribes de voix qui lui parviennent confirment ce qu'il vient de découvrir.

Elias, celui qui a joué avec Lestat, celui qui prétend épouser sa cousine. Il sait qu'il n'a pas son mot à dire. Il est certes l'aîné des Lioncourt, mais il est le bâtard, et ça, la vie s'est chargée de lui rappeler à maintes reprises qu'il n'a pas son mot à dire dans les histoires des légitimes. C'est Tibère l'aîné des légitimes. Il serre les dents, le Gaucher. Son cousin avait bien profité de leur réputation, s'était laissé avoir par Sarah, et Elias courtisait Sam'... Il ne lui restait rien, plus rien.

Alors il retourne chercher son baluchon, inspirant profondément, sa dague à portée de main. Tuer Elias, là, maintenant, ça lui serait facile. Un sourire en coin se dessine sur le visage de Louis. Oui, ça lui serait facile, mais il serait immédiatement soupçonné, et incarcéré. On ne tue pas un noble impunément. Il cherche alors un moyen, s'allongeant dans l'herbe sur le côté du chemin, jouant avec un bout d'herbe sèche. Comment faire pour tuer Elias, sans que les Ecorcheurs ne soient soupçonnés, surtout sans que lui-même ne soit soupçonné.

Et là, il imagine sa cousine, sa douleur, et frappe le sol de la main, poing fermé, en rage. Elias avait gagné, il ne mourrait pas ce soir, pas de la main de Louis. Par respect pour sa cousine, il ne le ferait pas. La petite rousse était amoureuse... Il ne voulait pas la faire souffrir. Louis soupire, fâché de la situation était peu dire. Partir, loin... Voilà tout ce dont il rêvait à ce moment-là.

Se levant, il s'approche des lieux furtivement, pour écouter un instant la conversation, tenter de savoir si Elias n'est pas de nouveau à tenter de faire du charme à son cousin. Il entend que l'homme, passé maître dans l'art de faire parler sans parler lui-même interroge Lestat. De nouveau, il serre les dents, et vient par derrière, par les bois, pour s'installer près de Lestat. L'avantage d'être un homme des bois, c'est que l'on connait les alentours déjà, et qu'on peut se glisser discrètement près de qui on veut. Ayant fait fabriquer ses bottes selon des critères bien précis, la semelle est solide, tout en étant souple, assez pour pour pouvoir marcher et surtout pour se faufiler. Le bottier n'avait rien trouvé à redire, il avait sans doute l'habitude de commandes spéciales.

Il s'approche de Lestat pour l'embrasser, chastement, un simple baiser qu'on pourrait qualifier de vassalique, avant de se tourner vers Elias.


Que faites-vous là ?

Ou comment faire tourner court une conversation. Il aurait dit : sortez, ou encore quelque chose du genre : vous n'êtes pas le bienvenu, que ça aurait été pareil. Seulement, il ne le dit pas, parce que mine de rien, il sera le beau-frère des légitimes. Poison douloureux que celui de ne pas connaître le nom de son père, de n'être que le fils d'un homme pour qui sa mère avait ouvert les cuisses, catin aux yeux de Louis, cette femme qui fut la soeur de la mère de Lestat, les soeurs de Lioncourt, celles qui unissaient aujourd'hui les trois cousins, le blond lion, le renard roux, et le loup noir. Si seulement, il pouvait savoir qui était cet homme... Mais sans doute ne le saurait-il jamais. Seul Gabriel VanHesling pouvait peut-être le savoir, encore fallait-il que Louis trouve un jour le courage de se rendre en Bretagne. Seuls lui et le vieux VonCarstein, leur oncle, qui avait voulu virer Louis des Ecorcheurs et l'éloigner de son cousin Lestat connaissaient sans doute la vérité sur l'identité de ce père. Nouvelle lubie de Louis, trouver celui qui l'avait engendré, non pas pour être reconnu, il se doutait que l'homme ne voudrait pas le légitimer, mais seulement pour savoir.

En attendant, il toise Elias un instant, aussi confiant en lui qu'un brigand devant un capitaine d'armée, sensation des plus désagréables, celle d'être pris au piège, sans pouvoir s'en dépêtrer.


Que voulez-vous ?

Interrogatoire en règle ? Sans doute. Le loup regarde son renard, et lui esquisse un sourire en demi-teinte, pas vraiment confiant, démoli qu'il est depuis qu'il se sent ainsi, pris dans la toile d'araignée de Sarah, Leif, Cassandre et Compagnie, famille Von Dumb de Sparte... Thomas_Sauveur de Cheroy de Talleyrand, et Elias de Talleyrand... ces Francs Comtois manipulateurs et fourbes à ses yeux. Il ne voit qu'un immense complot destiné à les avoir à leurs bottes.

Votre soeur tient Tibère, Vous tenez Sam... Que voulez-vous de plus ?

Il reste debout, et pose un pied sur le tronc, jouant avec sa dague entre ses doigts, accoudé sur son genou fléchi, sans la tenir par le manche, la pointe sur le bout de son index droit. Il observe Elias, son regard posé sur le visage de cet homme, lui faisant face sans ciller. Bientôt, dès qu'il aura démissionné, ce qui ne va pas tarder, personne ne le tiendra plus, si ce n'est par ces liens familiaux, mais il trouvera bien un moyen, tôt ou tard pour quitter la toile d'araignée. Sa prochaine chasse l'y aidera certainement.


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Elias.


Ses azurs ne quittèrent pas les ambres du renard, son dos droit, appuyé contre la souche où il restait assis, tel l'accusé passant devant son procureur, ses paupières battaient à peine, il n'était pas mal à l'aise, il voyait bien ce qu'il pensait, c'était les mêmes attaques qui revenaient incessamment, l'idée qu'il était venu pour compléter un plan visant à prendre le contrôle de sa famille, et cela aurait été possible de son côté par la séduction de sa jumelle, mais pourquoi le penser?

Il ne le connaissait que peu, s'il l'avait vu..jeune fils de duc, s'il avait connu son enfance, s'il l'avait connu ne serait ce qu'un mois complet..s'il avait eu à passer quelques jours en sa compagnie au côté de son loup, s'ils étaient venu lui poser des questions..

Ils auraient comprit, ils auraient vu qu'il était bel et bien indépendant, et que peu lui importait les raisons ou les atouts, les tenant et les aboutissant de telles fiançailles, seulement eux..eux étaient trop habitué à ce qu'on les approche par intérêt, à ce qu'on use d'eux, et que cela soit vrai où faux cette coutume et cette méfiance s'était insérée dans son esprit, comme dans celui de sa moitié louve.

La société ne leur avait pas toujours reconnu leur du, mais c'était ça le principe même de l'existence, beaucoup jouent de politiques, d'autres de séduction, et le renard lui même, celui détruit, derrière ses draps, n'était pas un ange incarné de la perfection, mais sans doutes lui, le savait déjà..

Le blond lui même avait du apprendre de la vie, jeune il avait eu l'esprit flamboyant, celui de ces jeunes nobliots, fiers de leur sang, fiers de leur famille, prêt à dompter et à braver tout, pour asseoir le prestige des leurs, pour faire reconnaître leur acquits, il y a quelques années passées il ne supportait même pas qu'on lui rende la réplique.

Mais une règle de vie s'était insérée dans l'esprit et sa façon de faire du natif des bords de la Loire, il lui était arrivé de perdre des choses, cela l'avait rendu serein, il ne craignait plus, il savait que ses habits, son travail, ses revenus et sa situation pouvaient basculer d'un moment à l'autre, et il était de cette minorité des personnes de bonne éducation qui avaient comprit l'importance, et le devoir de rester humble, quoi qu'il arrive, que l'on possède un pouvoir quelconque où non.

Et c'était ce comportement que le roux n'avait pas vu chez lui, ni lui ni celui chez les bonnes soeurs, encore que..ils s'en étaient doutés de son caractère, mais n'arrivaient pas à y croire.

Ils étaient habitué à ce que ceux possédant du pouvoir l'utilisent pour casser, détruire et imposer, cela pouvait être présent chez certains.

Mais pas chez ceux qui savaient demeurer, n'ignorant pas que le seigneur n'est rien sans ses serfs, et que toute force d'un homme venait avant tout de l’allégeance de ceux qui le servait.

De là, que lui répondre..réexpliquer qu'il n'est en rien quelqu'un cherchant à profiter de lui et des siens? Bien inutile, le roux le lit, et il le déchiffre à chaque réponse, seule la dernière question semblait potable, et encore..

Plissant des paupières, il conserva ses azurs dans son regard, retenant un regard amusé avant d'échapper dans un souffle suffisamment audible:


Jeune j'ai connu deux femmes, mais elles n'avaient rien de sentimental et ne concernaient en rien mes allégeances du coeur.

A ma majorité, mon père a désiré faire un mariage arrangé avec une femme, je ne l'appréciais guère car elle avait cette personnalité que tu dénonce, cette envie du pouvoir et de la noblesse.

Pourquoi j'étais la cible en or? Héritier d'un double duché, fils aîné d'une grande famille respectée..et c'est ainsi qu'il y a plus d'un an et je suis arrivé sur ces terres impériales.

Nous fumes mariés rapidement mais je ne l'aimais pas, je n'ai d'ailleurs pas remplit mon droit conjugal, plus tard lors de ma dissolution, elle est allée inventer qu'elle était en ceinte de moi pour me nuire, pour me salir, car elle voulait m'écraser, quand moi je voulais la fuire.

Peut-être est ce là une des raisons pour lesquelles je suis calme..posé. Si tu avais été présent à ma dissolution, tu aurais vu son comportement.

Voila pourquoi j'ai voulu me fiancer à Samaelle..j'avais besoin d'une personne posée, intelligente, calme et intuitive, ce qu'est Samaelle..et nous nous sommes choisi, je ne pensais jamais me remarier, mais si tu doutes de moi, va lui demander..


Un bruit dans les fourrées vint troubler leur discussion, quelqu'un se faufilait et sortit soudainement de sa cache, apparaissant dans sa grandeur, vêtu de noir, le coloris saillant à ses cheveux et à sa carrure, cela ne faisait pas de doute, même s'il ne l'avait vu que deux fois, même si les moines avaient retouché sa coiffure et s'étaient assurés de son maintiens, il n'eut aucun mal à reconnaître le loup revenu de son cloître.

Détournant ses azurs vers ses opales dirigées froidement vers ses pupilles, sa première question en un bribe de mots le laissa muet, il n'avait que peu parlé au co chef écorcheur, mais il savait déjà que celui ci était expansif, moralement ouvert.

Demeurant muet jusqu'à ce que sa troisième question fut dite, il se prit le temps de mâcher ses mots, entendant le bruit de quelques bêtes parcourant les sentiers du bois à côté d'eux.

Ses lèvres se plissèrent, le temps était frais, le vent claquait par moment, il se sentait curieusement à l'aise, il n'avait pas vraiment peur, dans le passé déjà, il avait connu de nombreuses fois connu cela, et auprès de personnes moins droites et franches que celui lui faisant face.

Dans un regard sérieux mais dénué de tout ressenti, il finit par répondre:


Sarah fait ce qu'elle veut, accorde les titres qu'elle entend avec Tibère, et Tibère est le seul maître de ses choix comme toi Louis.

Je fais également ce que je désire, du moment que je ne suis pas là pour prendre quelque chose, mais je voudrais te le demander, d'homme à homme, pas de noble à maître écorcheur où d'une quelconque différence qui n’amènerait en rien les réponses que tu attend de moi
.

Se relevant à son tour, à leur hauteur, faisant attention à ne pas être plus en hauteur que ses deux interlocuteurs:

Dis moi, simplement, pourquoi pense tu que je me fiance par intérêt, ce qui te pousse à en être certain.

Et surtout, quel serait mon intérêt de faire cela.


Demeurant proche de son siège de bois, il conclu dans un dernier souffle.

Si tu veux me répondre tu le peux, si tu ne le veux pas, je comprendrais.

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Arnbjorn.




Sarah fait ce qu'elle veut, accorde les titres qu'elle entend avec Tibère, et Tibère est le seul maître de ses choix comme toi Louis.

Il avait envie d'hurler !!! Alors qu'Elias raconte encore une fois, n'importe quoi, et le pire, en donnant l'impression de croire vraiment à ce qu'il racconte, Louis serre les dents. Quelle liberté avait-il aujourd'hui ? Aucune, à part celle de se taire !

Je fais également ce que je désire, du moment que je ne suis pas là pour prendre quelque chose, mais je voudrais te le demander, d'homme à homme, pas de noble à maître écorcheur où d'une quelconque différence qui n’amènerait en rien les réponses que tu attend de moi.

Ca, pour sûr, le jeune noble faisait ce qu'il voulait, Louis n'en doutait pas un instant. Mais l'envie de lui foutre son poing dans la tronche pour faire taire ce menteur le démangeait sérieusement. Comment pouvait-il jouer ainsi, à faire semblant d'être un ami, alors qu'il venait avec sa soeur de prendre ce que Louis avait chéri toute sa vie, sa famille, celle pour laquelle il avait bossé comme un damné. Comment cet homme osait lui faire face et continuer à l'humilier ainsi ? Seul le retenait un lien de plus en plus ténu, un serment fait à un Empereur défunt. Un jour peut-être, passerait-il le pas de rompre ce serment. Et ce jour-là n'était pas si lointain peut-être, Louis serrant les poings à s'en blanchir les jointures, tellement il se retient de foutre une bonne branlée au freluquet. Il lui faut toute son énergie pour ne pas tuer là, sur le champs, le fiancé de sa cousine.

Dis moi, simplement, pourquoi pense tu que je me fiance par intérêt, ce qui te pousse à en être certain. Et surtout, quel serait mon intérêt de faire cela. Si tu veux me répondre tu le peux, si tu ne le veux pas, je comprendrais.

Louis dévisage Elias. Se pourrait-il que le môme soit vraiment innocent des manigances de Sarah ? Se pourrait-il qu'il ne sache vraiment pas tout ce que Sarah a fait depuis plus d'un an pour tenter d'avoir les Ecorcheurs dans sa poche, tenter même d'en être un membre à part entière ? Il l'observe, fronçant les sourcils. Etait-il un bougre d'imbécile manipulé lui aussi par Sarah, ce freluquet ? Vraiment amoureux ? Ou peut-être, ce qui correspondait à l'image que Louis s'en faisait, aussi roublard que Thomas_Sauveur de Talleyrand, traitre devant l'Eternel ? Toute cette famille avait eu un seul but : se rapprocher par tous les moyens d'eux. Le traité militaire avait échoué ? Il en était venu à offrir des couronnes. Louis et Lestat refusaient ? On la propose à Tibère ! Béh té ! Voyons donc ! Et puis des fois qu'il refuse ou rende la couronne, on arrange un mariage, la famille, c'est ce qu'ils ont de plus sacré, ce à quoi ils toucheront jamais !

Le regard du loup se fait glacial alors qu'il regarde le jeune homme, bien incapable de parler, parce qu'il serait tout a fait impossible pour le Gaucher de ne pas hurler et vociférer ou d'insulter le noble qui lui faisait face, et il l'avait bien compris, fallait pas toucher à un noble. Riese avait même reçu une couronne en dédommagement, pour la remercier sans doute de son incompétence et faire qu'elle oublie un gueux à la langue trop bien pendue.

Il fait non de la tête. Louis se tait, et se dirige vers la roulotte, ramassant les affaires éparses, préparant un départ, visiblement. Le sien sans doute. Enfin, à force de brasser, il arrive à retrouver un minimum de calme, et se retourne.

Je ne suis absolument plus maître de mes choix, plus maintenant. Et je ne fais absolument pas ce que je désire.

Regard de biais. Louis respire profondément pour pas lui balancer que Non té ! J'fais pas ce que je désire... parce que ce que je désire, c'est défoncer ton crâne et te trouer la panse, t'écorcher vif aussi, et envoyer des petits bouts de toi à ta frangine, avant de venir la chercher elle aussi pour la brûler vive, comme une sorcière, après l'avoir fait prendre par un âne, seul animal digne d'elle, et par tous les côtés, c'est tout ce que je voudrais, et tu vois, je le fais pas...

Permettez-moi de vous retourner la question. Qu'est-ce qui me prouve que vous ne vous fiancez pas par intérêt ? Qu'est-ce qui me prouve que Sarah n'a pas anoblit Tibère par intérêt ?

N'allez pas croire que je suis contre le fait que mon cousin retrouve son rang. Il est de sang noble, c'est légitime. Mais pourquoi Sarah et pourquoi maintenant ?

Pareil pour vos fiançailles... Pourquoi vous ? Pourquoi si soudainement ? Moins d'une semaine après vous être rencontrés ? Et pourquoi maintenant ?

Le hasard, ça fait belle lurette que je n'y crois plus. Tout arrive pour une bonne raison. Alors exposez-moi les vôtres.


Il respire profondément, ayant réussi à ne pas exploser, à ne pas défoncer la gueule de son interlocuteur, et en restant courtois, autant que faire ce peut vu la situation. Il est démoli, détruit. Ils ont gagné, et il ne veut plus rien, rien que mourir. Sarah et Elias ont réussi à l'écarter de la famille. S'il n'y avait pas Lestat qui le pousse au fion, il se serait aller à sauter d'une falaise ou un autre truc du genre... Avec un peu de chance, une armée finira bien par avoir sa peau. Plus qu'à espérer qu'il n'aura pas de lance à mener pendant le voyage...




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Elias.


Il ne bougea pas, demeurant fixe alors que ses mots avaient figé le maître écorcheur dans une paralysie, prit de court, les pupilles fermes et les poing fermés, il semblait que ses mots l'avaient touché, en bien, en mal, peu lui importait.

Il lui avait exprimé ses pensées, lui avait avoué tout ce qu'il ressentait, sans même chercher à les formuler, sans même chercher à lui faire comprendre que les idées qu'il s'était crée en lui étaient fausses, et poussées par la colère, la peur et l'injustice que d'autres lui avaient causé au court de son passé.

Allait t-il le frapper? Essayer de mettre fin à sa vie d'un coup de sang qui caractérisait son interlocuteur?

C'était assez probable, le loup était un homme qui agissait par sentiments, mais qui était tout aussi doté d'une intelligence remarquable, bornée par ses sentiments qui pouvaient parfois le pousser à commettre des actes qu'il aurait à regretter, mais ce qui le fascinait, c'était la fierté, la fierté que celui dont la carrure devenait menace possédait.

C'était un travailleur, un courageux, mais quelqu'un de difficile, de passionné, dominé par des sentiments qui semblait le tourmenter, voila l'analyse que le Savoyard avait fait de ses réponses, de ce qu'il avait vu de lui et de son comportement, oui, ils étaient difficiles, mais quels caractères, marqué par les promesses d'un certain Ludwig von frayner a une époque où ils étaient devenu escorteurs impériales, trompés par son successeur, Comyr von Wettin qui les ignora complètement pour faire profiter sa sphère.

Lui même savait en quoi il devait un énorme tribut à sa soeur, celle pour laquelle ils avaient du mal à l'adopter, celle pour laquelle ils demeuraient méfiant, mais cette relation fraternelle il l'assumait, tout comme l'avait été Ludwig pour eux, c'était elle qui lui avait permit d'entrer dans la diplomatie impériale, c'était grâce à elle qu'il avait pu accomplir ses rêves, tout cela parce qu'il avait pu entrer dans le lieu où un jour il aurait les moyens d'améliorer la condition de ceux vivant de la même passion que la sienne.

De diplomatie, de passion et de compréhension il avait apprit à en faire preuve suite aux coups de ses débuts et aux leçons que la vie lui avait apporté, que répondre au maître écorcheur? Que lui n'avait pas perdu sa famille, mais que son propre père l'avait trahit? Celui qui lui avait offert ses azurs et sa couleur?

Le Lioncourt souffrait que la vie avait été ingrate et il se protégeait des mots dans un cocon qu'il s'était taillé, par sa connaissance avec sa soeur il ne pouvait plus le voir, car pour celui vêtu de noir en face de ses azurs, le nobliot était devenu un traître, un imposteur, celui qui allait se glisser dans la famille guidé par un quelconque intérêt, mais en vérité, s'il ne craignait pas de coup, s'il n'avait pas peur de la réaction du lorrain à ses mots, c'est parce qu'au fond demeurait des questions que son coeur s'était posé.

Quel intérêt aurait un nobliot de se fiancer avec une dame sans titre? Et même un aspect politique était totalement impossible au vu de leurs vies séparées, elle, vivait et suivait la troupe des écorcheurs en Lorraine, lui, glissait sa plume dans ses courriers chaque matin, sur les bords du lac d'Annecy.

Mais la dernière option, celle qu'il soit là pour faire du mal était crédible..lui n'y pensait même pas une seule seconde, il savait clairement ce qu'il était, et au grand jamais il ne devrait justifier ou répondre à ses craintes.

Ce n'était pas les arguments qu'il prendrait en compte, c'est sa personne, et à ce jeu le blond était passé maître dans l'art de ne rien cacher de sa pensée quand il s'agissait de sa vie privée.

Alors que celui lui faisant face manqua de partir, desserrant son poing, il se retourna, posant des questions qu'il s'attendait à recevoir.

Repliant sa botte pour se redresser contre sa souche, posant son coude sur celui ci, il ne sourit pas, échappant entre ses lèvres d'un regard entendu et emplit par la simplicité:

Quel intérêt j'aurais à me fiancer avec Samaelle autre que volontairement? Quel avantage ai-je gagné autre que de pouvoir me lier à une personne de distinction morale, et non politique?

Pour Tibère, si tu pense qu'il y a eu un intérêt, demande lui..mais je n'ai aucune réponse pour ce qui ne me concerne pas, je peux seulement penser qu'il a demandé d'être anoblit par elle car il la connait pour avoir manqué d'en être père, les flammes tuant Ludwig ont mit fin à sa descendance mais cela tu le sais autant que moi, et cette histoire est une plaie du passé qu'il faut refermer, c'est ce qu'ils ont décidé de faire de leur côté.

Pour mes fiancailles..


Arborant un léger sourire, il échappa:

Combien de temps as tu prit, pour tout abandonner en faveur de ton compagnon?

La vie n'est jamais une question de temps, mais de sentiments, et cela nous ne pouvons l'empêcher car cela nous échappe.


Ses mains appuyèrent la pression de sa botte contre la base de sa souche.

Peut importe comment il allait réagir, cela ne lui importait pas, le temps allait effacer son ressentiment, et les jours, déjà longs derrière eux avait permit au solitaire d'apprendre un peu plus sur qui il était, pas un ange cela était certain, mais au grand jamais un opportunisme.

_________________
Lglvh


Le retour du Loup m’enleva un poids dans le bide.
Si le blond n’avait pas été la, j’aurais sauté au cou de mon cousin, pour m’imprégner de son odeur. Je l’aurais mordillé, le cou et les épaules pour reprendre mes marques.
Mais, je n’allais pas donner la joie à l’aiglon de me donner en spectacle devant lui.

Le regard fauve de Louis était sombre, fermé et je connaissais que trop bien cette lueur que je craignais par-dessus tout.
La peur qu’il refoute le camp qui me vrille les tripes et le mien d’œil essayait de désintégrer Elias sur place. Lourd de reproche, je lui en voulais à mort et je l’aurais accusé de tous les maux possibles tellement j’avais la frousse de voir mon Loup retourner les talons…
…y compris la poussée d’acné qui me bouffait le menton, forcément j’étais stressé et je bourgeonnais donc sa faute. Et puis c’est comme ça.

Blabla blabla................
......................Blabla blabla


La voix roque et profonde de mon loup contre celle doucereuse du Talleyrand.

Plus nous lui lancions des reproches, plus monsieur était calme et mielleux. Bien le frangin de Sarah ça..
Autant écœurant qu’une pelle de miel ce qui m'énervait à un point que j'aurais volontiers déchiqueté sa peau avec les dents en hurlant comme un damné

Je me renfermais encore de plus lorsqu’il évoqua entre les lignes la roture de Samaelle.
J’avais quelques années auparavant, refusé de porter la couronne des Lioncourt qui me revenait de droit. J’aurais pu porter le titre de baron, me gargariser en prononçant le nom de mes fiefs, la bouche en cul de poule, mais par fierté, par conviction et surtout un orgueil démesuré, en conflit avec le paternel, j’avais refusé, faisant pression sur Sam, lui interdisant presque d’y toucher.
Regrettais-je ? Absolument pas
M’en voulait-elle ? Je m’en fichais
J’avais fait se qui me semblait le plus juste.
Ya pas plus têtu qu’un roux borné.

Louis revint à mes côtés et je posais naturellement ma main sur son bras, pressant légèrement, pour lui faire sentir ma présence et l’empêcher de partir.
Je plantais ma prunelle métallisé sur Elias, répondant dans un grondement.

Ne te permets…plus jamais…de comparer nos décisions aux tiennes. Ca n’a rien à voir et tu n’pourras jamais comprendre.

Je serrais la mâchoire.

Si Louis donn’rait sa vie pour moi, on a attendu 17 ans avant d’comprendre s’qui nous liait.

Je me tus, pensant que Louis avait été le premier des Lioncourt à disparaitre. Que savait-il de mes pleurs d’enfant étouffé dans un oreiller, mes questions incessantes dont les adultes faisaient taire d’un geste de main
-il est parti faire sa vie.
Je n’y croyais pas une seconde. Il ne serait jamais parti sans dire au revoir.
Tout comme quand Tibère parti et que Sam fut placé, j’avais attendu..attendu, comme si au fond de moi, je savais que le destin nous réunirait bientôt.

Et je percevais Sarah et Elias comme une menace, un danger qui venait briser mon équilibre, m’éloigner de ceux que je chérissais le plus.
Je passais dans le dos de Louis, pour serrer dans ma main, sa main gauche. Je le connaissais que trop bien et je savais que l’envie ne lui manquait pas. Une dague était vite lancée et moi-même devais me faire violence pour ne pas faire partir le coup mortel.

Main droite dans main gauche, on avait plus de chance de rater la cible.
Un murmure à peine inaudible…

Si tu pars, je viens avec toi !

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Renard, sacripant, sacripouille, coquet coquin .Renard, chenapan,chacripouille, sacré vaurien
Louis.track.de.lioncourt





Il éludait les questions. Voilà ce que pensait le Gaucher en observant le môme qui prétendait épouser sa cousine. Depuis quelques temps, il avait pu prendre le recul, sa petite retraite en forêt l'y avait aidé. Il voyait désormais les choses différemment. Et là, devant lui, se tenait un homme qui n'en menait pas large, faisant semblant de se sentir à l'aise, ce qui n'arrivait pourtant pas à rendre le sourire au brun. Il observe Elias, et s'adosse à un arbre, non sans un clin d'oeil à son cousin. Il ne fera pas de bêtise, pas ce soir.

Là où il blesse encore plus Louis, c'est lorsqu'il prétend que Samaelle est roturière. Elle est de sang bleu, et ça, c'est la goutte d'eau qui aurait pu faire déborder le vase. Pourtant, il inspire de nouveau, et avisant un bout de bois, y pose son pied, prenant appui d'un coude sur sa cuisse, jouant avec sa dague entre ses doigts.


Vous ne répondez à mes questions que par d'autres questions. Vous ne m'inspirez pas confiance.

L'intérêt que vous auriez ? Celle de justement redorer le blason terni par les complots, les copinages et les roueries.

Notre nom est aujourd'hui symbole de droiture. On ne peut pas en dire autant du votre, n'est-ce pas...

Politiquement ? Joli calcul. Vous vous posez en marge de la majorité, prouvant que vous, vous n'êtes pas comme tout le monde, vous êtes droits, la preuve ? Vous épousez une Lioncourt. Voilà ce que je vois, de mon point de vue.

Prouvez moi que j'ai tord... Pour l'instant, vous ne me prouvez rien d'autre que d'éluder mes questions.


Esquissant un sourire en coin, Louis observe la réaction du blond qui leur fait face, et secoue la tête.

Vous avez de la chance que je ne sois pas son frère. Jamais je n'aurais autorisé cette union. Tibère l'a autorisée, je ne peux que l'accepter. Et puisqu'on parle de lui...

Votre soeur l'a annoblit pour quel fait ? Il a su la troncher comme il fallait ? Et par la même occasion... Je vous interdit de parler de notre relation avec Sa Majesté Ludwig. Vous n'avez aucune idée de ce qui nous liait, ni vous, ni votre soeur.

Le ton est froid, glacial, et le vent qui souffle en brise d'été pourrait tout aussi bien être une bise hivernale. Le regard de Louis est dur, ses ambres dans les perles azurées d'Elias.

N'émettez pas de suppositions. J'ai travaillé pour l'Empire, même sous Comyr. Votre famille a tout fait pour m'écarter... Leif, Sarah... Bravo. Grâce à vous, je reste dans l'ombre, mais n'allez pas tirer des conclusions sur mes agissements passés ou futurs, vous n'en connaissez certainement pas le quart, et vous ne me connaissez pas.

Puis il écoute parler Lestat, restant accoudé sur sa propre cuisse, l'observant. Il sait que tôt ou tard, Sarah arrivera aussi à ses fins avec son roux, même si celui-ci s'en défendra. Le loup ferme un instant les yeux, songeur, et les rouvre pour regarder son renard, un léger sourire aux lèvres.

Là encore, vous ne devriez pas vous avancer sans rien connaître, Votre Grâce.

Vous ne connaissez que les informations que la maréchaussée possède. L'histoire de notre famille est bien plus complexe que vous ne semblez le croire, mais un détail pourtant, j'ai attendu des mois après nos retrouvailles, avant de tout abandonner comme vous dites. Nous avions été séparés... par la vie.


Vendu... La voilà la vérité. Le bâtard avait été vendu comme un vulgaire sac de blé par le patriarche de la famille qui le considérait comme une tare, qui ne voulait pas le garder, et surtout qui voulait séparer les aînés Tibère et Louis pour tenter de reprendre le contrôle sur le blond. Le loup observe Elias de nouveau, tournant la tête vers lui, continuant de jouer avec sa dague, et esquisse un léger sourire.

Un jour peut-être, un des Lioncourt vous la contera.

Vous me pardonnerez de ne pas vous souhaiter la bienvenue dans la famille, cher... cousin par alliance. J'attends de voir quand vous allez montrer vos véritables motivations, vu que vous n'avez pas répondu à mes questions sur ce qui fait que vous souhaitez vous unir à ma cousine.





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Elias.


Descendant l'appuis sur la souche, il se releva, restant désormais debout face à ses interlocuteurs, son premier geste fut de diriger sa main vers son épée, la jetant plus loin de leur côté, menant sa main gauche à la dague située dans sa poche arrière, la lançant du même côté.

Désarmé, il ne pouvait désormais se défendre d'aucune façon si ceux si se décidaient à passer aux actes pour lesquels ils se faisaient menaçant, mais il avait apprit à connaitre leur méfiance à défaut de les connaitre dans leur totalité, il possèdait des caractéristiques qui ne convenaient pas au diable parfait que le Loup s'était fait des nobles qu'il considérait comme en marge de la société.

Mais savait t-il quoi que ce soit de sa vie? Pas vraiment, le blond avait cette aisance à écouter les autres sans jamais raconter sa propre existence, sans jamais se confier, cela par simple expérience, il avait vécu les pires moments de sa jeunesse et connaissait ardament l'art de ceux qui voulaient faire du mal.

Tout se jouait dans la manière où les mots étaient échappés, jamais la franchise n'était une solution, ni le mensonge d'ailleurs, le premier conduisait à tendre le baton pour se faire battre, l'autre à faire du mal et à abuser de la confiance de ceux à qui les mots étaient donnés, dans son cas, il n'avait rien à répondre aux questions et aux angoisses du Lioncourt.

Encore moins de justifier des pseudos histoires et de revenir sur le passé, tout cela devait conduire à un échange sec qui allait se finir par les armes, mais ils connaissaient peu sa résistance face à de tels propos.

Il connaissait déjà ce monde là, il l'avait déjà subit, et c'était un monde où les pensées n'étaient pas prononcées au fur et à mesure que l'esprit les créait comme dans le cas de l'esprit noble qui lui faisait face, mais fait par des intrigants désirant protéger de leur acquit par l'utilisation du verbe et par la destruction de leur adversaire.

Seulement ces gens là avaient oubliés une chose, la roue tourne, et le pouvoir est une chose tellement Éphémère et insignifiante rendue en ces temps où tout était bouleversé, balayé en quelques années.

Le pire dans cette situation était de s'emporter, et ce n'était déjà plus de son genre de le faire, il y a une année encore, cela se pouvait. Il était jeune, emplit de fougue et ne doutait de rien, il était conquérant et ne craignait pas les attaques mais supportait mal de les recevoir, le petit ambassadeur disparaissait sous la carrure du chancelier, dont la principale force et faiblesse demeurait lui même.

Le vent soufflant sous ses narines, il ne cilla pas, ses paupières papillotèrent à peine, répliquant sur un ton qui s'était voulu détendu mais insuffisamment pour que le couple le prenne pour du mépris, connaissant assez bien leur manière de résonner et d’interpréter chaque geste et chaque acte, déposer ses armes demeurait suffisant pour que son côté fier parle, maintenant ses azurs trempées dans les opales du fauve avant de répondre:

Je l'ai dis, le temps ne compte jamais en amour.

Tu aimes ton renard et c'est ce qu'il y a de plus précieux, je ne suis pas né ici, il y a un an la Lotharingie était vague pour moi.

Je suis né il y a vingt et un printemps, sur les bords de la Loire, d'une grande famille noble oui, j'ai fait mes armes dans la Licorne sous les ordres de Bess Saincte Merveille, ça ne fait qu'un an que je suis venu ici, entraîné par la branche impériale des Cheroy.


Il plissa délicatement ses paupières, sentant le vent qui fouettait son dos, prenant quelques secondes avant de poursuivre:

Depuis mon plus jeune age j'ai fait de la diplomatie, depuis mon théologien, évidemment j'étais un fils favorisé par la naissance, et j'étais même parmi les mieux nantis, m'en cacher serait purement futile.

Mais j'ai évolué, les terres que je possède ici n'ont jamais étés données par ma famille, j'ai appris à les mériter.

J'ai connu tout ce qui transformait un jouvenceau en homme sur la terre de Franche Comté, jusqu'aux murs de Dôle, où nous avons affrontés l'armée helvétique et les mercenaires, j'ai souffert pour la première fois, et j'ai encore subis des défections, j'ai perdu des choses pour lesquelles je tenais.

C'est là que j'ai rencontré Sarah, on a fait un pacte, sans plus, mais chacun avait besoin de l'autre car de famille nous n'en avions guère sur ces terres, elle était de l'Empire j'étais d'Orléans.


Demeurant droit, s'étirant délicatement dans ses bottes avant de conclure dans un murmure:

C'est ça qui m'a fait choisir Samaelle, elle n'a pas de principauté, elle n'a pas de royaume, elle ne possède pas une charge importante, mais elle a tout ce qu'il convient à une dame de la plus haute qualité.

Elle est belle, intelligente, et a un sang noble, même s'il est dénué de toute terre actuelle, si j'avais du me fiancer par intérêt, j'aurais profité de ma position pour demander quelqu'un de titré, mais je ne suis pas comme ça.


Il ne sourit point, sachant qu'il le prendrait mal, joignant ses mains à ses hanches avant de murmurer dans une dernière réponse:

Je sais que tu diras que je ne répond pas à tes questions, que tu n'as pas confiance en moi, mais je t'ai dis qui j'étais, et pourquoi j'avais voulu me fiancer à Samaelle.

Mes armes sont derrière toi, tu sais que je viens pacifiquement.

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