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[RP] Plaise à Dieu que ...

Ptit_jacquot


Louise venait de me dire :
-Je n'ai pas pour habitude de manger du pain frais tous les jours, nous pouvons très bien nous contenter de celui là . Quand au lait, je peux m'en passer, mangeons tranquillement ici si tu le veux bien .
Je suis prête et nous pourrons partir tout de suite après .
Que veux-tu que je prépare ?


Si tu n'es pas difficile, il doit y avoir un peu de confiture de fruits mélangés et un pot de miel dans un des tiroirs. Y a des tranches de lard dans une jarre, à la réserve. Et aussi des pommes entreposées la bas. Moi ca m'ira parfaitement.

Jacques sortit regarder si la pluie avait changé l'etat des routes, ce qui n'etait pas le cas.
Le soleil ne brillait guere, mais pas de gros nuages à l'horizon. L'air frais d'automne chatouillait un peu le nez, et finissait de secher ses cheveux mouillés.

Quand il retourna dans la maisonnée, tout le choix énoncé de victuailles se trouvait sur la table. Il prit un peu de lard et du pain, le tout avec un peu d'eau fraiche. Puis une pomme d'un bel aspect.


"La route est bonne, on peut partir sans soucis. Prends un solide repas, même s'il peut te paraitre bien frugal ! Il va falloir pousser la charrette jusqu'aux Billanges. Hormis une petite côte, ce sera plutot tranquille.
Je pense que tu trouveras de biens meilleures conditions de vie la bas, avec de quoi te changer et... te laver décemment . Et puis il y aura surement un peu plus de compagnies féminines également."


Ils mangèrent presque en silence, plutot rapidement pendant qu'un coq reveillait le voisinage. Puis ils quitterent la maisonnée, fermée à clef à present. Direction Ouest dans un premier temps, puis Nord Ouest à mi chemin.

"On y sera pour la midi, si tout va bien. Je ne sais pas si Bosk s'y trouvera, il n'est guere souvent chez lui, donc il faudra etre patiente . Une de tes qualités ?
Louise_plaisadieu



Louise et Jacques partagèrent alors le repas en parlant de choses et d'autres .
Ils ramassèrent leurs affaires, fermèrent la porte de la maison et prirent la route pour les Billanges .

Le soleil n'était pas encore entièrement levé et le chant du coq retentit soudain, venant briser le silence matinal .
Il faisait frais et la jeune fille s'était bien couverte même si elle savait qu'avec le chemin à parcourir et les efforts à fournir pour pousser la charrette, elle allait vite retrouver de la chaleur .

Jacques manoeuvra pour guider la charrette correctement et la sortir de la petite cour de la maison, il faisait preuve d'agilité et de précision . Louise ne put s'empêcher de voir les muscles tendus du jeune homme en plein effort .


"La route est bonne, on peut partir sans soucis. Prends un solide repas, même s'il peut te paraitre bien frugal ! Il va falloir pousser la charrette jusqu'aux Billanges. Hormis une petite côte, ce sera plutot tranquille.
Je pense que tu trouveras de biens meilleures conditions de vie la bas, avec de quoi te changer et... te laver décemment . Et puis il y aura surement un peu plus de compagnies féminines également."



-Tu sais Mr Giacomo m'a envoyé vers le seigneur des Billanges mais il n'est pas dit que je vais y rester, je ne sais pas du tout ce qu'il va advenir de moi ...
Je pense à mes parents et j'espère que ce bon monsieur pourra m'aider à les localiser ou au moins à réussir à avoir des nouvelles . Tu penses que c'est possible ?
Quand aux présences féminines je ne suis pas contre mais j'ai eu l'habitude de fréquenter plus de jeunes garçons .
Dans mon village les filles n'étaient pas nombreuses et le peu qu'on y trouvait partaient pour le couvent .
Je pense à quelque chose ...

Louise se mit à rougir et poursuivit :

-Tu penses que nous nous reverrons ou nos chemins vont se séparer dés que nous aurons rejoint les Billanges ?

Elle le dévisageait et ne sut pas dire à cet instant précis si Jacques rougissait à son tour car il était gêné ou si la marche lui donnait des couleurs ...
Ptit_jacquot



Louise semblait encore s'inquieter de son avenir. Allait elle etre bien recue aux Billanges ? Pourrait elle avoir des nouvelles de sa famille ? Son père etait il encore vivant ?

"Mais arrête de te faire du mouron ! tu seras tres bien aux Billanges, le temps que ta situation se décante ! Tu as eu bcp de chance de croiser Giacomo ! Et tu as reussi, enfin presque, à rejoindre les Billanges
sans catastrophe. Alors, souffle un peu la bas, reprends des forces, et nul doute que tu sauras prochainement où sont tes parents.


Jacques tachait de lui remonter le moral. Mais apres tout, elle avait au moins l'espoir de revoir ses parents. Il n'etait pas donné à tout le monde d'en avoir encore.

La demoiselle s'enhardit un peu ou alors, n'etait pas consciente de sa beauté rayonnante, ou de ses propos. Elle questionna Jacques sur le fait de le revoir les jours suivants aux Billanges.

Il ne savait pas ce que ces mots voulaient dire vraiment. Est ce qu'elle l'appréciait pour ce qu'il etait. Avait elle envie de compagnie masculine ? Etait ce parce qu'il l'avait aidé à se rendre aux Billanges.
Jacques était desarconné mais méfiant, de cette mefiance de gosse de rue, qui ne voit que rarement la chance lui sourire. Et puis, et puis... il etait plus prudent de voir ce que le Sieur Bosk allait decider quant à la présence
de Louise aux Billanges. Jacques ne pouvait donc pas se permettre de familiarité excessive. De plus il se sentait d'un milieu plus modeste, à des lieues d'envisager quoi que ce soit avec cette demoiselle probablement de bonne famille. A vouloir se servir en miel dans une ruche, on finit par se faire piquer.

Tu sais, je demeure le plus souvent aux Billanges, du moins au hameau tout proche. Donc tu me verras assez souvent
si tu résides quelques temps là bas.


Le chemin arrivait à son terme. La demeure seigneuriale tronait devant leurs yeux.

"Aide moi à ranger la charrette derriere, à coté de la tour ronde. Je me debrouillerai ensuite."
"Je vais frapper à la grande porte, voir si Bosk est ici, et s'il peut te recevoir"
"Te sens tu prête ?"
Louise_plaisadieu



Jacques voulait sans doute la rassurer .
Il pensait que son séjour aux Billanges se passerait bien . Bien entendu, lui connaissait tout le monde des maîtres aux domestiques .
Il avait l'air d'apprécier le seigneur Bosk, espérons que ce dernier pourrait l'aider !

Tu sais, je demeure le plus souvent aux Billanges, du moins au hameau tout proche. Donc tu me verras assez souvent
si tu résides quelques temps là bas.


La jeune fille se demanda si le jeune homme était honnête ou bien s'il lui disait cela pour se débarrasser d'elle .
Elle le trouvait sympathique et avait apprécié sa compagnie même s'il n'avait pas reçu une grande éducation, il était simple et vrai et cela était une énorme qualité .
Et de plus il était joli garçon ...


Louise put voir se profiler le domaine au loin et au fur et à mesure qu'ils avançaient, elle aima tout de suite le site .
Certains endroits paraissaient encore en travaux mais elle était bien placée pour savoir que dans un grand domaine, il y avait toujours des choses à restaurer .
Cela lui rappela le domaine de ses parents .
Elle eut un petit pincement au coeur en se remémorant les moments heureux passés là- bas avec sa famille . Elle priait en silence pour que ses parents soient sains et saufs et que l'ami de Giacomo pourrait l'aider .

"Aide moi à ranger la charrette derriere, à coté de la tour ronde. Je me debrouillerai ensuite."
"Je vais frapper à la grande porte, voir si Bosk est ici, et s'il peut te recevoir"
"Te sens tu prête ?"




-Prête ? Je ne sais pas vraiment . Je ne connais nullement les personnes d'ici .
J'espère simplement que l'on pourra m'aider .
Oui j'appréhende quand même un petit peu . Comment le seigneur De Port Kar va interpréter ma venue ? Je me sens comme une intruse bien que tu l'ai déjà prévenu de ma visite .
Je serai vraiment ravie de te revoir Jacques, tu es la seule personne que je connaisse en ce limousin, tu es une sorte de repère pour moi même si notre rencontre ne remonte pas à si loin que cela .


Soudain elle eut envie de se blottir dans ses bras comme pour l'aider à se donner du courage et à reprendre espoir mais sa bonne éducation lui interdit de le faire .

Jacques s'avança alors et frappa à la porte .
Louise joignit ses mains qui tremblaient .
Boskdeportkar
(HRP : Rappel : Bosk a occupé la mairie de Bourganeuf il y a quelques mois, une courte semaine, il s'en revient en son domaine, ayant laissé la place à Sofja. Le rp reprend au jour de cette passation de mandat. )

On venait de frapper à l'entrée.
Fantine alla ouvrir la porte de la demeure des Billanges.

J'étais dans la salle principale à consulter les livres de comptes afin de planifier les prochains travaux au Domaine.

"Qui est-ce Fantine ?"


"C'est Ptit Jacquot, Maïtre. Une demoiselle l'accompagne."

Je m'attendais à la visite de Jacques puisque je lui avais demandé la veille de me rejoindre icilieu.

"Fais le entrer, il était convenu qu'il vienne ce jour."

Je fermais les livres et restai assis, attendant ces jeunes gens.
La porte se referma, et Jacques précédent la demoiselle, me salua, puis fit un pas de coté pour me présenter sa compagne de route.

"Le bonjour, Jacques, content que tu sois enfin arrivé à bon port. J'imagine que ton voyage a du etre fort agréable avec la présence de cette belle demoiselle.".


Je n'osai par politesse fixer de trop cette jeune fille. Mais au bout de quelques secondes, j'etais persuadé de l'avoir déjà vu au moins une fois.

"Approchez, Demoiselle. Je m'appelle BoskdePortKar, Seigneur des Billanges, Vicomte de Bellegarde. D'apres les quelques paroles de Jacques hier soir, je puis vous affirmer que vous voilà en sureté pour autant que vous voudrez, en mon domaine."

Je fis un signe à Fantine.
"Apporte nous à boire s'il te plait'.

"Prenez place jeunes gens à cette table, et permettez moi d'écouter votre histoire Damoiselle".
Louise_plaisadieu



Après ce qui lui sembla une éternité, la porte s'ouvrit enfin .
Une jeune fille apparut, un sourire aux lèvres, et après avoir annoncé notre présence à son maître, nous pria d'entrer .

Louise, toute timide qu'elle était, laissa précéder Jacques.

La pièce était spacieuse, en son centre elle découvrit un homme assis, le nez dans ses livres . Il était bel homme et devait avoir à peu près le même âge que son père .

Après s'être adressé à Jacques, il se retourna vers elle .

"Approchez, Demoiselle. Je m'appelle BoskdePortKar, Seigneur des Billanges, Vicomte de Bellegarde. D'apres les quelques paroles de Jacques hier soir, je puis vous affirmer que vous voilà en sureté pour autant que vous voudrez, en mon domaine."


Au prime abord, le seigneur des Billanges était avenant et paraissait sympathique .
Elle fut soulagée d'entendre ses paroles .

-Bonjour Monsieur dePortKar !
Je suis confuse de venir vous importuner en votre domaine et vous remercie d'autant plus de me recevoir .
Pour relater les évènements,il faut d'abord que je vous dise que j'avais été placée par ma mère au couvent de Bourges . En effet, mon père part en mission très souvent puis rentre à la maison dés qu'elles sont réalisées . Mais lors de sa dernière, d'un seul coup nous n'avons plus eu aucune nouvelle et ce pendant près de deux mois .
Comme ce n'est pas habituel, ma mère a décidé de partir à sa recherche et ne voulant pas me laisser seule, m'a envoyé à Bourges .
Cela remonte maintenant à presque trois mois, je recevais des nouvelles de Maman régulièrement puis plus rien depuis plusieurs semaines ...


Louise s'arrêta quelques instants, les larmes ruisselaient sur ses joues .


-Excusez-moi, mais je m'inquiète tellement !
Puis comme un malheur ne vient jamais seul, le couvent a pris feu, on ne sait d'où l'incendie s'est propagé .
Nous avons tous aidé pour essayer de récupérer le maximum de choses mais ce n'est plus que ruines aujourd'hui .
Les habitants de Bourges et les voyageurs sont tous venus à notre secours et c'est là que j'ai rencontré un homme qui m' a aidé .
Je crois que c'est votre ami, il s'appelle Giacomo .


La jeune fille affronta le regard de son interlocuteur .
Les larmes tarissaient peu à peu .

-Ah j'allais oublier ! Il m'a remis ceci pour vous .

Louise tendit à Bosk dePortKar la lettre remise par l'italien .




Citation:
Mon cher ami, mon cher Marcus,

Je ne vais pas faire de grands préambules mais j'espère que tu vas bien ainsi que tes proches .

J'écris à la hâte, pressé par les évènements .

Si tu me lis à présent c'est que Louise est arrivée à bon port .

Je t'écris de la taverne municipale, je vais donc entrer dans le vif du sujet si tu veux bien .

J'étais de passage dans la ville de Bourges et me suis trouvé malgré moi, en plein milieu d'un incendie,
celui du couvent où vivait cette jeune demoiselle .
J'ai donné de ma personne pour aider au maximum ces pauvres gens et Louise m'a particulièrement touchée .
Je ne sais si c'est le destin ?
Je l'ai invitée à la taverne où elle m'a raconté son histoire .
Sa mère l'avait envoyée à Bourges afin d'aller à la recherche de son époux, disparu lors d'une mission .
Louise est sans nouvelle ni de l'un, ni de l'autre, elle se retrouve seule .
C'est tout naturellement que j'ai pensé que tu pourrais l'aider dans ses recherches, tu as des contacts qui pourraient s'avérer utiles .

Je garde le meilleur pour la fin, Louise a une marque de naissance au niveau de sa main ...
Elle m'a immédiatement rappeler quelqu'un .
Je te laisse seul juge et suis à ta disposition si tu as besoin de mon aide .

Fraternellement,

Giacomo
Boskdeportkar
Je fus ému par les paroles de la Demoiselle. Ses malheurs familiaux, la ... disparition, espérons passagère, de ses parents. Et puis un drôle d'incendie qui vient se rajouter par dessus. Sacré manque de chance en vérité.

Puis elle me tendit une lettre dont elle était porteuse. Ecrite par un ami italien de passage à Bourges. Ca ne pouvait etre que Giacomo, bien sûr.
L' histoire et la lettre ne pouvaient que mettre à l'epreuve ma curiosité.

Avant de répondre à Louise, puisque la lettre m'apprit que la jeune fille s'appelait ainsi, je me mis à relire une deuxieme fois ce pli envoyé par cette vieille canaille de Giacomo, mon quasi frère de Rome.
Il y confirmait les mésaventures de la demoiselle et supposait que je pouvais l'aider en l'absence de ses parents.
Et puis ces derniers mots sybillins ... "marque de naissance à la main" ... "Elle m'a immédiatement rappeler quelqu'un" m'interpellaient.

Louise attendait patiemment que j'eusse finir de lire la lettre, séchant doucement ses larmes venues à l'évocation de ses dernieres semaines.

Par quoi devais-je commencer ? humm... rassurer d'abord, puis m'informer, enfin aider si je le pouvais. Ce n'etait pas la premiere fois que Giacomo me signalait des ressemblances entre des femmes et ... Phoebia. Et j'en etais toujours décu au final, donc j'etais plutot dubitatif, me disant interieurement.

"Encore un coup d'imagination de mon vieux compère ! En même temps la demoiselle est plutot jolie à regarder... N'empeche qu'elle avait besoin d'aide".


Je regardai un peu plus attentivement Louise.

"Et bien effectivement, Louise, puisque vous vous prénommez ainsi, c'est un fidèle ami qui vous envoie à moi. Et il m'a fait part de votre dramatique histoire personnelle.
Je puis vous dire derechef que vous trouverez asile icilieu, autant qu'il vous sera nécessaire, et nous pourrons faire ainsi rechercher vos parents. Comptez sur tout mon soutien.
Sechez vos larmes, vous êtes en lieu sûr, reprenez des forces, et je suis persuadé que le moral vous reviendra. "


Oui, à n'en pas douter, la jeune louise qui n'avait pas vingt ans, était fort jolie.
Et à vrai dire je n'avais guere vu si nombreuses taches de rousseurs depuis fort longtemps. Giacomo avait apercu une marque de naissance sur sa main, mais il eut été mal placé de demander aussitot à Louise de me la montrer. Peu cavalier aux dires de ses malheurs récents. Et puis, l'imagination de Giacomo n'avait pas de mesure. Encore un délire né au fond d' une taverne de Bourges.

"Jacques, tu as bien fait de venir en aide à Louise. Nous l'hébergerons donc avc joie, et ferons en sorte de l'assister les jours prochains. J'aurai surement besoin de toi, donc reste dans les parages. Louise partagera l'étage avec Fantine, car il serait fort malvenu qu'une jeune demoiselle soit uniquement en ma compagnie, ici, sous mon toit."


"Vous déjeunerez avec moi. Ainsi j'en saurai un peu plus, et serai à même de vous aider peut etre plus rapidement. Mais dans l'immédiat, un bon repas, et un peu de repos pour la jeune demoiselle.".

"Fantine, veux tu bien rajouter deux couverts ?"

Louise, permettez moi de vous appeler Louise, puisque je ne connais pas votre nom de famille.


Elle avait de très jolis yeux. Et c'est à ce moment précis, qu'un souvenir me revint.


"Cela va vous paraitre idiot, mais votre visage ne m'est pas inconnu. Nous serions nous deja croisés ? Tout récemment ? Ce n'est pas que je voyage beaucoup ces temps ci.


Drôle de situation que voilà. Etait ce la lettre de Giacomo ou les taches de rousseur de la demoiselle... Un autre visage, tiré des pénombres de mes souvenirs se dessina brievement. Celui de Phoebia !

Mais je secouai la tête et preferai me concentrer sur le moment présent.
Louise_plaisadieu



"Et bien effectivement, Louise, puisque vous vous prénommez ainsi, c'est un fidèle ami qui vous envoie à moi. Et il m'a fait part de votre dramatique histoire personnelle.
Je puis vous dire derechef que vous trouverez asile icilieu, autant qu'il vous sera nécessaire, et nous pourrons faire ainsi rechercher vos parents. Comptez sur tout mon soutien.
Sechez vos larmes, vous êtes en lieu sûr, reprenez des forces, et je suis persuadé que le moral vous reviendra. "


Louise avait analysé cet homme qui se tenait devant elle .
Il était bien conservé et avait une belle carrure, il ressemblait à ces hommes qui savent se battre et vous protéger ...
Il avait lu la lettre et laissait échapper quelques mimiques, elle avait même vu un demi sourire .
Elle ne savait pas ce que cette lettre contenait sinon le périple qu'elle venait de connaitre .
Quand Bosk De Portkar pris enfin la parole, elle fut soulagée .
Il avait décidé de l'aider et de lui offrir un toit .
Elle espérait que cet homme pourrait retrouver ses parents .

Sur un coup de tête Louise s'avança auprès de son hôte, lui prit les mains et s'inclina devant lui :

-Mon seigneur, je vous remercie pour tout ce que vous faites pour moi . Je me retrouve dans une situation bien étrange, je ne vous connais point et pourtant je remets mon destin entre vos mains . Je me sens désemparée ...

Et je me nomme Louise Plaise à Dieu .
Nous vivons près de Bordeaux où mes parents possèdent un domaine viticole .


Jacques les regardait tour à tour sans mot dire .

Louise ne cessait de regarder son hôte attendant une réponse et guettant la moindre de ses réactions .

-Dites, vous pensez pourvoir m'aider à retrouver mes parents ?


Elle le regardait avec un regard implorant .
Boskdeportkar
La demoiselle toute implorante me saisit les mains, comme si mes paroles précédentes n'avaient pas eu de sens. Et que l'inquiétude se devait etre perpétuelle.

Redressez la tete jeune demoiselle. Il n'est point l'heure de pleurer ou de s'apitoyer plus. Vous avez besoin de vous reposer un peu, et cela devrait vous aider à vous ressaisir. Vous avez fait un long chemin depuis Bourges et les evenements derniers ne vous ont pas épargnée.
Ma maison vous accueille à bras ouverts. Et je ne puis décemment refuser assistance à quiconque, si plaisante soit elle de surcroit.


Je voulus me defaire doucement de la pression qu'exercaient les mains de Louise sur les miennes. Et Je ne pus m'empecher de remarquer ce que Giacomo m'avait signalé. Trois naevus bien marqués sur le dessus de la main gauche de Louise, entre le pouce et l'index, qui formaient presque un triangle parfait.

A cette vision, un reflexe etrange me fit presque reculer, presque repousser cette demoiselle qui venait simplement demander secours.
Savoir si quelque emotion fusse visible à cet instant sur mon visage, je ne saurais le dire, mais c'est bien un embarras soudain qui me sauta à la figure.
Je devais lâcher ces mains. Puis une boule vint aussitot se nicher dans mon ventre. Mais qui était donc cette demoiselle ?

Non ! Pas d'amalgame possible ! Il fallait simplement que je me calme. Ce n'etait qu'affaire de hasard. Comment fut ce possible qu'à plus de vingt ans d'ecart, je puisse revoir ce dessin triangulaire formé par de simples grains de beauté sur une autre femme ?
La Nature me jouait une farce. Giacomo avait trouvé de quoi me piéger. C'etait surement un tatouage, oui, un tatouage tout bête. Une comédie, une mise en scène dont j'etais le dindon.

Vous, vous me dites ? De Bordeaux , d'un domaine viticole ? Plaise-à-Dieu ? En voilà un joli nom, que vous portez à merveille, je vous l'assure.
En l'absence de vos parents, je serai en quelque sorte votre ... tuteur, puisque j'ai surement l'age d'être votre père. Tout d'abord, il vous faut vous trouver une garde robe, mais je crois bien que mon épouse pourra vous preter quelques robes à votre gout. Et Jacques vous accompagnera à Bourga s'il vous manque quelque chose.

Ma marraine est rectrice de Guyenne, peut etre pourra elle nous aider en glanant quelques informations sur place. Il nous faut connaitre aussi la destination initiale de votre père, puisque votre mère s'y rendait. Il nous suffirait de reprendre la route entre Bordeaux et cette destination mystère pour probablement retrouver vos parents. Entre temps, avec l'aide de mon épouse Sofja, nous pouvons engager quelques démarches écrites pour obtenir de précieuses informations.

Faites moi plaisir... autant qu'à Dieu. Retrouvez votre calme dès à présent. Vous aurez besoin de forces et de volonté pour ce qui nous attend.


Mais n'y tenant plus, je ne résistai pas à la tentation de demander.

"Est ce un tatouage sur votre main ? Ce .. ce triangle presque parfait ."
Louise_plaisadieu


Sans s'en rendre compte Louise avait saisi les mains de son hôte .
Après toutes les péripéties qu'elle venait de traverser, elle avait eu besoin de se raccrocher à quelqu'un, mais à priori elle s'était trompée de personne .
Elle écouta Bosk De Portkar lui répéter qu'il allait l'aider et qu'elle ne devait pas s'apitoyer sur son sort, de cela elle se serait bien passé !
Il lui proposa ensuite une aide probable de son épouse que ce soit pour sa garde-robes (qui était bien le cadet de ses soucis à cet instant, bien qu'elle aimait prendre soin de son apparence) ou pour rechercher ses parents .

Alors qu'elle l'écoutait toujours , il posa son regard sur ses mains qui tenaient les siennes et une expression bizarre s'afficha sur son visage .
Rapidement et avec brusquerie, elle retira ses mains, certainement un geste trop "intime" alors qu'ils ne se connaissaient pas du tout .

Gênée, les joues rosies par la honte, elle reprit :

-Veuillez m'excuser pour ce geste ...
J'ai eu tout à coup l'impression que vous alliez pouvoir me faire sortir de cette impasse et ce n'était rien de plus qu'un geste "amical" à votre encontre, rien de plus vraiment, je suis confuse si je vous ai offensé .

Vexée par les paroles du seigneur des Billanges, Louise reprit la carapace qui lui servait et décida de ne plus montrer ses sentiments, cela lui servirait de leçon .
Il ressemblait à tous ces hommes qui pensent que du fait de leur âge ils peuvent sermonner les jeunes filles de la sorte .
Elle releva la tête, sourit et sa bonne éducation reprit le dessus .
Elle regarda Jacques qui lui souriait et cela lui donna du baume au coeur .
Elle était heureuse de l'avoir rencontré, même s'ils n'avaient pas reçus la même éducation, il était jeune et sincère pour ce qu'elle avait pu en voir .

-Merci de vouloir entreprendre des recherches .
Ne vous inquiétez pas je vais me reprendre et vous ne verrez plus ce désespoir qui déferle en moi par moment .
Et pour répondre à votre question, non ce n'est pas un tatouage .

La jeune fille glissa son regard sur sa main gauche et avec la droite caressa doucement ces marques de naissance .

-Ce sont des marques de naissance, c'est de famille je pense, Maman a les mêmes à un autre endroit, elle dit que c'est un signe et est fière que j'ai le même qu'elle, un point de plus pour nous relier ...

Louise ne se départit pas de son sourire malgré la mélancolie .
Boskdeportkar
Manifestement, Louise avait ressenti ma confusion après que j'eusse aperçu cette marque sur sa main gauche. Elle retira ses mains et ses joues rosirent.

Elle bafouilla aussitot :
Veuillez m'excuser pour ce geste ...
J'ai eu tout à coup l'impression que vous alliez pouvoir me faire sortir de cette impasse et ce n'était rien de plus qu'un geste "amical" à votre encontre, rien de plus vraiment, je suis confuse si je vous ai offensé .


Non, non, ne soyez pas gênée, c'est que ... que je suis un peu "ours", et je n'ai guère l'habitude qu'une ravissante demoiselle comme vous, que je connais depuis si peu, prennent mes mains dans les siennes. Je n'y ai point vue offense, et la faute m'en incombe uniquement.
Je n'ai pas percu votre désarroi à sa hauteur, me dépêchant uniquement de reflechir au moyen de retrouver vos parents. Ces derniers seraient tres fiers de vous. S'ils savaient avec quelle conviction vous aviez fait face à l'adversité depuis l'incendie de votre couvent.


La demoiselle semblait sensible mais n'etait ce pas le cas des femmes en général. Et les épreuves recentes l'excusait pleinement. Elle avait bonne éducation et dans le son de ses mots, elle commençait deja de se ressaisir.

Je ne me suis guère appesanti sur votre ressenti, car je n'ai point d'enfant de votre âge et donc d'experience en la matiere. Peut etre trop pressé etais je de vous repondre concretement sur la facon de retrouver vos parents.


La vérité etait simplement que j'etais troublé par cette marque de naissance que Louise confirma dans ses phrases suivantes.

"Et pour répondre à votre question, non ce n'est pas un tatouage ." ...

Je m'appuyai sur le dossier d'une chaise, l'affaire était troublante.
La marque de naissance n'etait donc point anodine. Le temps se mélangeait
devant moi. Entre le passé qui tendait de mordre sur le présent.
J'avais du feu dans la tete, à cogiter à pleine vitesse.
Qu'est ce que cela voulait dire ? Qui était donc cette jeune fille ?
Etais je en plein rêve ? en plein cauchemar ?

Je cherchai quoi dire à Louise, mais je n'arrivais plus à parler, englué dans des pensées cascadantes de confusions.

Puis un coup de masse s'en suivit aussitot. Louise rajouta innocemment :

"Maman a les mêmes à un autre endroit"

A ces mots, je faillis me sentir mal. Comme une douleur étrange enfouie tout au fond de moi, qui venait m'envahir, comme se propage un violent poison.
Je dus m'assoir à la chaise finalement. Les deux jeunes gens se regardèrent se demandant ce qu'il m'arrivait.

Il me fallut plusieurs secondes pour respirer profondement et retrouver un semblant de présence.

"Pardonnez moi cette.. absence. Beaucoup de fatigue ces jours derniers à la tete de la Mairie, de courtes nuits, et peu de bons repas. Il est temps que moi aussi je reprenne des forces. J'ai beau donner des lecons, il faudrait que je me les applique à moi meme."


Que pouvais je dire d'autres ! J'etais plus que perturbé. La ressemblance ne pouvait plus etre un hasard entre cette toute belle demoiselle au visage empli de taches de rousseur et ... 'sa mère'. Cette marque sur sa main, comme celle de 'sa mère'. Quelle probabilité restait il que ce ne soit vraiment qu'un simple hasard ?
Quelle pouvait etre ma conduite à tenir ? Tout d'abord simplement l'aider, puisque cela etait necessaire. Il serait temps plus tard d'eclaircir d'autres points.

Louise, es tu donc la fille de Phoebia ! La question me taraudait, mais je ne pouvais pas lui demander. D'ailleurs elle ne devait meme pas connaitre ce surnom.
Qu'est ce que cela changeait à la situation présente ? Rien dans l'immédiat.
La raison me revenait.


Mangeons un peu si vous voulez bien. Nous pourrons si vous le désirez parler de votre père puisqu'il semble qu'il faille connaitre le but de sa mission actuelle pour tenter de le localiser, et de localiser votre mère par la même occasion, car si vous avez son caractere, et que vous avez reussi à faire le chemin presque seule depuis Bourges, je ne doute pas que votre mère ait multiplié ses efforts pour trouver votre père.


Fantine mit la table, et apporta quelques plats.
Je me perdis en pensée quelques secondes.
Louise_plaisadieu



Louise étudiait le personnage qu'était ce fameux Bosk De Portkar ...
IL avait fière allure, un assez bel homme en réalité ...
Elle essayait de capter la moindre de ses actions et elle ne sut dire ce qu'il avait au fond de son esprit .
Il afficha une mine déconfite et devint tout pâle lorsqu'elle parla de sa marque de naissance, peut-être cela le rebutait-il ? En effet, ce n'était pas courant et la sienne se voyait bien .


"Pardonnez moi cette.. absence. Beaucoup de fatigue ces jours derniers à la tete de la Mairie, de courtes nuits, et peu de bons repas. Il est temps que moi aussi je reprenne des forces. J'ai beau donner des lecons, il faudrait que je me les applique à moi meme."


L'homme fut soudain pris de vertige et dut s'asseoir ou tout au moins se retenir pour ne pas flancher .
La jeune fille l'écouta lorsqu'il prétendit que cela était dû à la fatigue, peut-être mais peut-être que non ...

Elle décida de lui laisser le bénéfice du doute et ne se permit aucun commentaire à ce sujet .
Même Jacques n'avait pas bronché, il avait hésité un instant faisant un pas vers son maître puis s'était sans doute ravisé .


Mangeons un peu si vous voulez bien. Nous pourrons si vous le désirez parler de votre père puisqu'il semble qu'il faille connaitre le but de sa mission actuelle pour tenter de le localiser, et de localiser votre mère par la même occasion, car si vous avez son caractere, et que vous avez reussi à faire le chemin presque seule depuis Bourges, je ne doute pas que votre mère ait multiplié ses efforts pour trouver votre père.


C'est alors que le maître des lieux les invita à partager sa table .
Louise s'aperçut soudain en mangeant qu'elle avait très faim .
La cuisine était délicieuse et les odeurs embaumaient la maison .
Si elle n'était pas là pour rechercher ses parents, elle aurait pu profiter de cet instant .

-Mon père ne nous disait pas grand chose sur ses faits et gestes en ce qui concernait son travail .
Nous savions seulement qu'il devait rejoindre la côte atlantique, sans plus de précisions .
Maman n'a pas hésité une seule seconde pour aller tenter de le retrouver car elle connaît bien cette région, c'est son pays natal .
Elle a vécu son enfance près de l'océan, elle connaît donc un peu le littoral et a gardé des contacts .Elle pensait qu'il était plus judicieux de se rendre sur place plutôt que d'envoyer des courriers qui pour la plupart resteraient sans réponse .
De plus, les courriers prennent du temps et si les jours de Papa sont en danger, la moindre minute reste précieuse .

Louise était plus déterminée que jamais et si sa mère ne l'avait pas empêchée, elle serait aujourd'hui avec elle pour l'aider dans ses recherches .
La jeune fille avait du tempérament et ne se laissait pas faire, elle avait plus d'une corde à son arc malgré son jeune âge .

-Maman n'a pas voulu que je l'accompagne . J'aurai pu l'aider mais elle a sut me convaincre de rejoindre le couvent, elle ne voulait pas à avoir à s'inquiéter pour deux personnes . Je n'ai pas voulu la contrarier davantage et ai accepté à contre coeur de partir pour Bourges .


Louise reprit un morceau de pain et mordit dedans laissant la parole à son hôte qui semblait avoir repris des couleurs .
Boskdeportkar
Nous prîmes place à table et Fantine commenca de nous servir. C'etait un repas simple et frugal du quotidien, mais bien suffisant pour moi, qui avait tendance à prendre de l'embonpoint quand je sejournais un peu trop à Bellegarde.

Je ne cessais de dévisager Louise. Enfin discretement quand même. Etait elle la fille de Phoebia ? Une telle coïncidence ne pouvait etre que l'oeuvre du Tout-Puissant qui venait me chatouiller !
Et si c'etait bien la descendance de la mémorable Phoebia, qu'allait il donc se passer ! Comment l'annoncer à Sofja ? Devais je attendre de retrouver les parents de Louise ? Franchement, je me retrouvais dans une situation périlleuse.

Bien sûr que j'avais toujours esperé retrouver Phoebia, avoir de ses nouvelles, savoir si elle etait vivante et si elle etait heureuse. Depuis mon mariage avec Sofja, Dieu merci, ma vie me contentait amplement. Et mes nuits aussi.
Si Phoebia venait à réapparaitre, comment allais je réagir ?

Mais tout simplement mon cher Louis-Denis, me dis-je ! J'ai plein d'amour pour ma femme et mon fils, tout est clair en moi. Le passé reste le passé. Je serai heureux de revoir Phoebia et de parler avec elle... Je m'en persuadais.

Louise etait fort jolie, tout comme sa mère il y a presque vingt ans. Un coté animal froissé en plus. Qu'avait elle en elle de sa mère ? Une élégance, un port discret ?

Louise se mit à parler de son père, mais l'évocation de quelques mots venaient rajouter de l'eau à mon moulin :
" Cote Atlantique ... Maman .. c'est son pays natal ".

Tout, tout comme Phoebia !
Non, non, encore un hasard, et puis la cote atlantique, cela va de Bayonne à Dunkerque, c'est immense !
Dans ce cas, pourquoi sa mère avait envoyé Louise à Bourges. Etait ce plutot donc la cote au nord de la Loire ?

"Vous m'intriguez au plus haut point Louise. Vous me parlez de cote atlantique, mais le littoral s'étend sur des miles ! N'avez vous pas plus d'indication géographique ? "

Dites moi, votre père voyageait il seul ou accompagné au sein d'une troupe, dont le passage en certains lieus aurait ete plus remarqué ?


J'essayais de me concentrer sur l'enquête que Louise nous apportait sur un plateau. Il serait temps de voir, plus tard, qui étaient donc les parents de Louise.

Non, non, pas maintenant. Je n'avais pas envie de demander à Louise le prénom et le nom de famille de sa mère. Non pas tout de suite !
Pourtant il le faudrait bien, et rapidement, si nous voulions retrouver trace de ses parents.

L'appétit vint à me manquer, et je buvai alors plus qu'à l'accoutumée pour chasser de mon esprit tout ce questionnement qui bouillonnait dans ma tête.
Louise_plaisadieu


Le repas fut succulent, Louise avait l'impression de se retrouver un peu comme chez elle, le même genre de bâtisse, la même cuisine ... mais le manque de sa famille .

La jeune fille n'arrivait pas trop à cerner la personnalité de Bosk De Portkar mais l'homme paraissait être gentil et l'interrogeait afin d'avoir plus de précisions pour retrouver ses parents .
Louise n'avait pas pour habitude de s'étendre sur sa vie mais dans ces circonstances il allait falloir s'ouvrir à cet inconnu pour lui donner toutes les chances de revoir ses parents au plus tôt .

Tout en réfléchissant, elle se surprenait à s'attacher à la décoration de la pièce, sommaire mais toute emplie de chaleur, c'était certainement une de ces maisons où il faisait bon se reposer .

-Pour vous situer un peu, ma mère est originaire du bas Poitou, un tout petit village dont le nom évoque tant de choses pour moi, il est à la fois drôle et significatif, il s'agit de "Querry-Pigeon" .
Je me plais à le nommer, je ne sais pourquoi même s'il reste inconnu pour un grand nombre .
Ma mère y a vécu jusqu'à l'aube de ses dix huit ans puis mes grands parents ont déménagé . Suite à cela Maman a été placée quelques temps au couvent de Bourges parce que mon grand père y avait des connaissances .
C'est pour cette raison qu'elle m'a confiée au dit couvent bien qu'il soit éloigné de nos terres mais ma mère en a gardé un très bon souvenir .
Papa, lui est originaire de Guyenne, il a toujours vécu en ces terres,le domaine est dans la famille depuis plusieurs générations .

Louise jetait un coup d'oeil à Jacques de temps en temps qui restait le plus discret du monde, il lui adressait un sourire quand elle le regardait et cela lui donnait de la force pour continuer son récit .

-En ce qui concerne les missions de mon père, qui se nomme Renaud Plaise à Dieu, en principe il partait seul mais cette fois je crois qu'il devait retrouver deux hommes .
Le départ était fixé à Bordeaux et ils devaient remonter le littoral mais je ne connais pas leur destination finale ni le but précis de cette mission, je suis désolée, cela aurait été certainement plus simple pour les recherches .
Et comme je vous le disais précédemment, Maman a préféré partir en personne à sa recherche, le littoral elle connait bien .
Mon père avait pour habitude de donner de ses nouvelles régulièrement et là plus rien depuis plusieurs semaines, cela nous a inquiété, vous comprenez ?

Je ne sais pas ce que je peux vous apprendre de plus, posez-moi vos questions si je peux y répondre ce sera un plaisir, Monsieur .
Boskdeportkar
J'appréhendais chaque parole de Louise, car plus elle parlait, plus j' étais certain que j'avais à mes cotés la fille de Phoébia. La fille d'un certain Renaud.
Est ce que je voulais connaitre la suite ? Pouvait-il en être autrement !
Les dés roulaient sur la table, ils allaient bien s'arrêter un jour !

Je vis ses lèvres s'entrouvrir, qu'allait elle me révéler . Devrais je me confronter à la réalité, à une certitude ? Mes mains se crispèrent. Je détournai le regard quelques secondes pour reprendre fière mine.

-Pour vous situer un peu, ma mère est originaire du bas Poitou, un tout petit village dont le nom évoque tant de choses pour moi, il est à la fois drôle et significatif, il s'agit de "Querry-Pigeon" .
Je me plais à le nommer, je ne sais pourquoi même s'il reste inconnu pour un grand nombre .
Ma mère y a vécu jusqu'à l'aube de ses dix huit ans puis mes grands parents ont déménagé . Suite à cela Maman a été placée quelques temps au couvent de Bourges


Cacher l'expression de mon visage me fut impossible.


Et si Louise m'avait regardé en face, je n'aurais pu dissimuler mon embarras.
Je préférai tousser bien fort pour faire diversion.

Drôle de nom que voilà , "Querry-Pigeon" dites vous , mais bien joli.


Tout prouvait que sa Mère etait bien Phoébia, qu'elle avait habité à quelques encablures de Port Kar, mon hameau natal. L'histoire de son démenagement vers ses 17-18 ans. Tout pour corroborer les faits !
Une chose nouvelle toutefois. Phoébia avait séjourné à Bourges, moi qui l'avait tant fait chercher plutot du coté de Limoges ou Poitiers. Et comment avait elle rencontré ce Renaud Plaise à Dieu ?

Partagé je restais, entre la volonté de ne pas dire à Louise que je connaissais probablement sa mère. Que je l'avais aimé si fort et si longtemps. Et que je la cherchais encore pour savoir si elle etait simplement en vie et heureuse.
Comment annoncer cela à cette demoiselle ? Ne valait il mieux pas laisser une nuit passée ? Refléchir sereinement, laisser la surface de l'eau s'apaiser.
Demain serait un autre jour.
Mais n'attendais je pas ce jour depuis des lustres ? Avoir des nouvelles de Phoébia et peut etre la revoir ? Et maintenant que cela se dessinait, qu'allais je faire ?

Plus je me persuadais que Louise était bien la fille de Phoébia, plus je la fixai comme si je pouvais retrouver sur son visage des ressemblances avec sa mère.
Je me revis, alors, tout près de Port Kar, à l'aube de mes dix huit printemps .



Comme une contraction du temps. J'avais tant désiré un signe du destin que maintenant, quand il se présentait devant moi, la peur de le saisir m'étreignit. Comme une grande carcasse aux pieds d'argile.
J'aurais du questionner Louise sur le nom de sa Mère, mais c'eut été trop pour moi en cet instant. Je biaisai en parlant de son père.

Si votre Père a fait route avec des compagnons, il nous sera plus facile de suivre leurs pérégrinations, à partir de Bordeaux, c'est cela ?
Bordeaux, Blaye, Saintes, La Rochelle, Nantes ou Niort, Bressuire. De sérieuses pistes. Et puis si votre mère connait bien ce littoral, nous pourrions envoyer une missive au maire du dit lieu. Ainsi qu'une autre à votre domaine familiale, au cas où des nouvelles y seraient parvenues.


Finissons le repas, vous voulez bien ?
Louise, je mets à disposition ma maison de Bourganeuf, si vous preferez un peu plus de tranquillité, et d'animation. Cette demeure est la votre également, et votre préférence sera la mienne. Jacques se chargera de vous aider à vous installer. Je ne pense pas que ce soit une désagréable mission pour lui.
Nous commencerons les recherches dès demain, mais il faudra nous armer de patience, pour que les courriers trouvent réponses. Et si rien ne se décante, nous prendrons la route pour Saintes dans un premier temps.

Avez vous d'autres familles ? Un frère, une soeur ?


J'esperais que Louise me dise l'age qu'elle avait. Serait ce possible que Phoébia ait eu un enfant juste après avoir déménagé de son village natal ? Qui était ce donc cet homme qui lui avait fait cet enfant ? Et si rapidement ! Comment s'etaient ils rencontrés ? Pourquoi n'avions nous eu aucune nouvelle ?

Trop de questions sans réponses.
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