Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP privé] Confession de Maud

Maud
Et c'était reparti pour un tour.. Maud maudissait quand même ce banc .. ses genoux enduraient la dureté du bois. Un rappel à la jeune femme que l'Eglise n'était pas forcément tendre. Ils auraient pu au moins le couvrir d'un coussin mais non.. Et puis , retser si longtemps immobile pour Maud, c'était un vrai défi..Et donc, se dandinant pour soulager un peu la douleur...

Mes implications politiques et mes associations avec diverses personnes?


Elle en recula du volet en bois sur le coup.

Mais Eminence, je fais de la politique depuis toujours. Enfin pas depuis toujours, je vous le concède, mais presque. Alors, vous pensez bien que j'en ai côtoyé des personnes..

Il voulait savoir, il serait servi.

Pour vous dire, je sortais de ma campagne . Tout juste arrivée à Cosne après la mort de mes parents adoptifs. Enfin, je sus qu'ils étaient mes parents adoptifs après.. C'est Turinge maire de Cosne qui me révéla mon appartenance à la Famille Saint Anthelme dont je porte fièrement le nom aujourd'hui et dont je suis le chef de famille. Mon neveu Quantin Saint Anthelme est d'ailleurs evêque de Dié Eminence.

Et donc.
Et reprenant sa respiration comme une plongée dans un lac profond.

Je reçus un jour un drôle de courrier me proposant des macarons si je votais pour une liste ducale. faut vous dire Eminence que je ne savais rien des élections, mais ma mère m'avait appris à lire et les macarons étaient une friandise que j'ai mais beaucoup. très rare chez nous Eminence et en plus je suis plutôt salée moi il faut dire.

Je me rendis donc en gargote. Impressionnée par le brouhahas de la Grand Place. Les estrades politiques poussaient comme des champignons et en me renseignant je trouvais enfin celle de celui qui deviendrait mon mentor. Sauf que je n'en savais rien à l'époque.

Eusaias de Blanc Combaz. Tout le monde le craignait à l'époque. Il était terrible et en même temps bienveillant et généreux. ce que je compris bien vite.

Je lui demandais donc avec le culot de l'ignorante innocente que j'étais si c'était bien lui qui offrait des macarons à qui voterait pour lui. Et que je ne voterais pas parce que des élections pour devenir Duc, c'était comme si vous me demandiez à l'époque où se trouvait Rome. Vous voyez, on est bien loin de la corruption actuelle où on distribue des titres de noblesse comme des friandises données aux cochons. En plus, c'est très mauvais pour les cochons le sucre Eminence.

Ce fut donc mon baptême politique puisqu'il me demanda ensuite de rejoindre son parti.
Le premier; parce que ensuite, je rejoignais le parti de feuue la Princesse Armoria.; Quand on sait à quel point nous nous sommes haïes vers la fin de sa vie et comme j'ai pu l'apostropher du haut des remparts de Dijon quand elle est venue avec des armées commanditées par feu le Roy Vonafred pour nous reprendre Dijon et vouloir asseoir ce scélérat de Delamark, le petit "duc de Chalon" en tuant nombre de bourguignons..


Et toujours le coeur serré en y pensant

Eminence et c'est bien le souvenir le plus triste et qui me serre le coeur encore aujourd'hui en y pensant. Voyez-vous , par un concours de circonstances , j'en vins à escorter Feue la Reyne Beatritz. Une femme de coeur , généreuse, un peu fantasque. Je ne savais pas du tout à l'époque si c'était une bonne reyne ou pas. Pour moi, elle était MA reyne et malheureusement Eminence, je n'ai pas pu la protéger contre une bande de régicides un sombre jour..Assommée par l'un d'entre eux dans une embuscade, je me réveillais en ayant appris son assassinat.

Et les larmes qui lui montent encore aux yeux..
Pardonnez-moi, j'en suis encore toute émue ..
la politique.. oui oui..

Vous n'auriez pas un petit remontant dans une de vos poches comme Monseigneur Aegon avait toujours sur lui? Il se baladait avec un vrai garde manger à l'époque et euh.. votre liqueur que je n'ai pas eu le temps de goûter lors de notre audience privée..

_________________
Arnault_d_azayes


    C'était en effet reparti pour un tour. Les larmes coulèrent et les lèvres s'entrouvrirent pour débiter un récit qui semblait n'avoir ni queue ni tête. Alors qu'il avait jusqu'à présent souhaité que Maud parlât le maximum afin de formuler de croustillants aveux, l'aveugle fut saisi d'une vision : il n'était pas dans l'hôtel d'Aaron en septembre mais en pleine place d'Aristote, baignée par un soleil ravageur ; il n'écoutait pas Maud mais Angelyque. Les similitudes entre le tournant que venait de prendre cette confession et la plaidoirie de la Mirandole étaient tellement flagrants que l'aveugle fut saisi de la certitude de revivre le même calvaire. S'il n'avait pu échapper à la diatribe mirandolienne durant le procès parce que celui-ci était public, il escomptait à présent échapper à ce pensum en profitant de la licence de l'intimité. Il se racla bruyamment la gorge puis coupa court aux lamentations de Maud :

    « - Ahem… Bien bien bien. Je n'ai pas de remontant sur moi, mais j'en prendrais volontiers un aussi. Je serais ravi de trinquer avec vous en puisant sur les réserves personnelles du cardinal de Nagan. Si vous n'avez plus rien à me dire, je puis vous donner l'absolution, votre pénitence et vous réintégrer. »


_________________
Maud
Non mais c'est vrai, on n'a pas idée de lui faire revivre tout son passé politique à Maud. Sauf qu'elle aurait bien tout raconté à Arnault là, après une petite pause de remontant et en s'essuyant de nouveau les yeux. Maud n'avait jamais autant pleuré.

Ah? Trinquer avec vous Eminence? Et sur les réserves de son Eminence Aaron?

Pour le coup, ça la fit rire.

Oh mais , ça ne se refuse pas.

Et avec un sourire en se disant que le prélat devait sans doute regretter de lui avoir posé des questions sur son passé politique, elle se fit attentive à la pénitence qu'il lui infligerait.
_________________
Arnault_d_azayes


    L'appel de la boisson avait visiblement fait mouche. Très heureux à la perspective d'en avoir enfin fini avec les pleurs et les lamentations si typiquement féminines, l'aveugle ne perdit pas une seconde pour décréter :

    « - Puisque vous avez nourri de si sombres desseins envers les bâtiments de Rome, vous nettoierez la nef et le transept de la basilique Saint-Titus un dimanche d'octobre ou de novembre, au savon noir, seule, durant deux heures à compter de la fin de la Grand-Messe.Vous interromprez votre labeur quatre fois, non pour vous reposer, mais vous remercie le Très-Haut de vous offrir Sa grâce en vous permettant d'être réintégrée. Au surplus, car je vous said gourmande, vous jeûnerez également durant deux semaines : pain, eau, fruits et légumes, rien de plus. »

    Élevant sa min droite en direction du front de Maud, l'aveugle prononça alors :

    « - Ego te absolvo. »


_________________
Maud
Elle avait mis du temps à réagir? Ah mais oui! Bouche ouverte, elle entendit les pénitences et des dizaines de pensées l'assaillirent Etrangler le prélat avec son bandeau; Après tout, ils étaient seuls dans cette chapelle. L'attacher et le menacer de venir avec Donall et sa poupée à grelots jusqu'à ce qu'il crie grâce ou encore le chatouiller. Mon Dieu comme ça se bousculait dans la tête de la jeune femme . D'un seul coup, elle se releva. Outre le soulagement certain de ses genoux endoloris

Eminence! Je ne suis pas une gueuse mais une vicomtesse. Et si vous pensez m'humilier en me faisant laver le sol d'une basilique qui doit être immense et donc crasseuse, vous avez gagné! Comment pourrais-je avoir encore confiance en Rome qui veut me rabaisser pour rentrer au sein de la communauté?

Levant les yeux au ciel parce que la seconde partie était encore pire pour Maud

Et, c'est très méchant de vouloir me priver de nourriture Eminence. eh oui je suis gourmande!

En fait, elle pourrait encore manger en cachette..
_________________
Arnault_d_azayes


    « - Si j'étais gentil, je ne serais pas Grand-Inquisiteur, ma chère enfant. »

    Voilà tout ce que l'aveugle trouait à répondre à la vicomtesse. Il avait cru se débarrasser de ses sempiternelles jérémiades en mettant un terme à la confession mais la garce n'était pas sans ressource. Afin de trouver comment la faire taire pour de bon, le cardinal avait voulu gagner du temps, qu'il employa pour trouver la réponse suivante :

    « - Allons, que vous vouliez remercier Dieu de vous réintégrer dans la famille des fidèles ou que vous vouliez oublier le pensum qui vous attend, vous avez une bonne raison de lever le coude. Menez-moi donc dans un estaminet par trop mal fréquenté, je suis las des fauteuils de velours : mon séant réclame un bon vieux banc de bois. »

    L'appel de l'alcool devait, selon les calculs de l'aveugle, faire mouche. Et ce serait d'une pierre deux coups, car le cardinal avait vraiment envie de marcher, de respirer et de boire.


_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)