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[RP - Denée] Le soleil d'Anjou, ça tape.

Cassandrenne.
Boire semblait se positionner sur le haut du podium dans les priorités de l'hémiplégique, ce qui pour l'occasion n'était pas pour lui déplaire. La gamine le suivit dans la vaste de salle dans pouvoir s'empêcher de jeter un regard par dessus de sa propre épaule pour observer ce que faisait le dénommé « Mog » : Il n'y avait rien à faire, elle n'avait jamais eu aucune confiance aux gens qui se trouvaient dans son dos simplement, parce que la nature ne lui avait guère octroyer une seconde paire de pupilles sur son échine qui aurait pu être bien pratique.

Cassandrenne ne connaissait pas de demi-mesures : Soit, elle parlait et sortait un nombre impressionnant de mots à la seconde, soit elle se taisait et se murait dans un silence presque inquiétant. De plus n'importe quoi aurait fait l'affaire pour reposer ses jambes et c'est avec un certain bonheur que son fessier rencontra un siège. Entre les maronnements du premier ou les ricanements du second, elle estimait que son silence avait été encore le plus judicieux.

Elle ne rechigne pas devant son godet, et se prend même à apprécier de savoir la bouteille à proximité alors qu'elle s'était jurée il n'y a pas si longtemps de ne plus boire de cette infamie. La première gorgée passe tout aussi mal que la première fois mais la seconde lui procure une sensation de chaleur qui lui semble plus agréable. Elle les regarde tour à tour lorsqu'il les présente : « Mog », ça serait facile à retenir mais l'autre, c'était déjà plus long. Puis, les irlandais, ce n'était pas tous des roux ? Peut-être qu'elle confondait aussi. Elle ne savait pas. Mais dans le doute, elle se tût.

L'énumération de ce dont elle allait avoir besoin se révélait être presque une liste de courses pour elle : Rien, absolument rien à l’exception du poignard elle n'avait. Son cheval avait été sauvagement tué et abattu lorsqu'elle fuyait la Savoie : Depuis, elle marchait à pattes comme la fière vagabonde qu'elle était finalement. Sa peur apprivoisée pour les destriers n'était certainement pas à évoquer présentement surtout qu'elle savait y faire face, ne restant plus qu'un léger mal à l'aise à la vue de la bestiole.


    « C'est parce que j'ai été archère dans un ost »
    La petite précision.
    L'arc, c'était loin d'être inné chez elle.
    Puis surtout, on estimait qu'elle aurait été la moins dangereuse à cette place.
    Fallait croire que non finalement.


Le plaisir de la chasse ou d'en faire une collection ? Les chasseurs avaient l'habitude de garder comme trophée la tête ou une partie du corps de l'animal : Il était probable qu'il fasse pareil aussi. Peut-être qu'il possédait dans une pièce ou dans une cour une foule de têtes piquées sur des bouts de bois qu'il montre à ses invités en les présentant « ça, c'est le petit Mainois qu'on a coursé pendant quatre jours lors de la partie de chasse l'année dernière » La gamine l'écoute et relève sa dernière phrase et vient à poser ses yeux sur lui fixement. Il est impossible de savoir vraiment ce qui se passe dans son esprit : Son expression sérieuse et attentive qu'elle possédait quelques instants plus tôt disparaît pour laisser place à une touche de naïveté digne d'une enfant. Son regard se vide pour se remplir d'une innocence qu'elle n'a plus avant de répondre d'un ton effroyablement neutre lorsque les deux individus eurent fini leur intermède.

    « Son cou était trop épais pour que je le décapite comme une dinde »
    Puis, on aurait pas pu le manger
    Et ça aurait éclaboussé.
    Elle hausse les épaules.


Son godet fini, une petite moue se dessina sur son visage et elle se penche pour attraper la bouteille. La gêne, c'est une chose dont elle n'a pas conscience, ni des manières à tenir en public. Pour sûr, on lui a expliqué sans succès. Alors, elle se resserre et fait de même pour les deux autres au passage. Une compagnie, c'est bien joli mais qu'est-ce que c'est ?

    « Vous êtes nombreux ? »
    Dans la compagnie ..Pas dans la pièce,
    J'sais compter

    «  ça consiste en quoi votre compagnie franche »
    Ce n'est pas comme si le mot lui était inconnu.
    Un ost, c'était clair.
    Mais une compagnie, c'était pas de l'aléatoire ?

    «  Il y a des règles ? »
    Je suppose qu'on doit éviter de s’entre-tuer...
    Puis, on a le droit de faire ce qu'on veut ? Ou pas ..

    «  On doit rester quelque part ? »
    Ou a proximité ...
    Les commissures de ses lèvres remontent une à la fois à tour de rôle
    Pensive.

    « Comment ça se passe en général ? »
    La cambrousse, c'est bien pour être tranquille
    Mais il n'y a rien à faire.
    On apprend rien à part cultiver un champ et traire des vaches.

    "Puis on est payé comment?"
    ou avec quoi?
    Juré, s'il disait qu'elle obtenait juste le droit de respirer
    Elle fuirait.
    *hips*

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Finn
Les questions à tiroirs multiples de la Savoyarde faisant barrage à la descente de son nouveau godet, l’idée lui vient de réaliser une brochure. Car si la vision de sa compagnie lui paraît claire, elle ne l’est visiblement pas pour tout le monde. Ça lui arrive souvent.

- « Oubliez les règles de l’armée régulière telles que vous les avez connues à l’ost, elles n’ont plus cours dans une compagnie qui en est affranchie. Voyez plutôt une petite bande d’aventuriers aptes à œuvrer tant dans l’ombre lors de raids, de chevauchées, qu’au grand jour au sein de batailles rangées ou de sièges. Sur terre comme sur mer, pour son propre compte comme sous contrat auprès d’alliés. Tout cela avec la possibilité d’faire du butin. »

La dernière notion étant importante, l’Irlandais la laisse flotter quelques instants dans l’esprit de son interlocutrice pour savourer son nectar – surtout pour ça.

- « Ou plus prosaïquement : une cavalerie roturière, débarrassée des oripeaux idéologiques et esthétiques de la chevalerie ; professionnelle et soldée. Au quotidien, ça réclame de l’entraînement. Une piaule vous sera attribuée dans les quartiers de la compagnie, en Bretagne. »

Croyant avoir à peu près fait le tour, le vieux briscard la dévisage et prend les devants avant la prochaine salve de questions.

- « Dans votre cas, l’arc est un grand plus. Mais si vous désirez être des nôtres, il vous faudra également savoir monter et défendre votre jeune carne à l’arme blanche. Vous savez ?... »
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Cassandrenne.
Le début de réponse avait été plutôt clair dans l'esprit de la blonde : elle avait même acquiescé sur la notion de butin : Parce que ça, c'était vraiment important.Il fallait un travail pour vivre et surtout pour acheter de la nourriture et – le plus important- à boire. L'évocation de la mer provoqua un frisson non-dissimulable : ça signifiait qu'ils allaient devoir monter sur un bateau ? Mais c'était pas du tout sûr ça ! Ça coule en plus ! Et pas moyen de revenir à la nage. Le reste de son discours sembla beaucoup plus flou et cela se lisit sur son visage : Elle aurait un endroit où dormir, c'est tout ce qu'elle avait retenu. C'était déjà ça, elle crèverait pas de froid l'hiver dehors.

    « Vous parlez toujours autant ? »
    c'était étrange mais elle avait jamais vu l'homme autant monologuer
    D'ailleurs son pote n'avait pas desserré les dents.
    Il était mort ?

    «  Je sais monter  ... tout le monde sait monter :
    Je sais même monter sur un mur, ou sur une table »

    Bête question.
    «  Pourquoi je devrais défendre mon cheval ? »
    C'est pas assez gros pour se défendre tout seul, ça ?
    En plus, ça pousse des bruits bizarres
    Z'avez pas vu leurs sabots ?

    "En plus mon cheval, il est mort".
    En Savoie.
    Lapidé
    Alors si j'dois le protéger
    J'pense que c'est pas gagné



A l'évocation de l'arme, la blonde fut surprise : Elle ignorait l'importance des couleurs des armes. C'était comme les fleurs en fait ? Une couleur, une signification, c'est ça ? La blonde sortit son poignard pour l'observer sur toutes les couleurs, pensive. Elle savait bien s'en servir mais il était loin d'être blanc. Elle était vieille et avait beaucoup servi, oh pas à elle mais à son propriétaire d'avant. Il lui avait donné parce qu'il lui avait dit que cela lui servirait plus à elle qu'à lui : Quelle drôle d'idée. Il aurait pas pu lui en filer une blanche? Apparemment, c'était ce qu'il fallait. Pourquoi? Elle en avait aucune idée

    «  C'est grave si mon arme, elle est pas blanche ? ...Elle est même un peu rouillée .. »
    Grand moment de solitude
    « Puis votre pote, Mog, il est mort ? Il dit rien ... »
    C'est vrai quoi, un cadavre, ça fait tache autour d'une table.
    « On peut le dépecer ? »

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Finn
Non mais c’est l’hospitalet qui se fout de la charité, le corbeau qui crie cul noir à la pie ; lui, pipelette ? L’Irlandais n’a pas le temps de s’appesantir sur le caractère outrancier de la rétorque qu’elle embraye sur ses aptitudes en matière d’alpinisme domestique, mais aussi sur ses lacunes dans la sauvegarde de son parc animalier.

Là il voit apparaître la lame couverte de rouille, une tragédie pour un amoureux de l’acier…


- « Elle doit absolument être blanche ! », réplique-t-il à brûle-pourpoint, les yeux plus gros qu’à la normale – surtout le droit. « On vous a jamais appris à graisser régulièrement votre matériel ?! »

Dans un soupir, l’Insulaire adopte un ton plus pédagogue.

- « Vous avez un sérieux souci d’entretien, jeune fille. »

L’explication suit.

- « Si vous n’défendez pas votre canasson, il tombe, vous tombez, et vous pouvez MOURIR.
Si vous n’préservez pas vos armes, elles rouillent, elles cassent, et vous pouvez MOURIR.
Si vous dépecez vos camarades, ils sont mécontents, ils s’énervent, et vous pouvez MOURIR. »


Volontairement alarmant, il n’a jamais connu d’autre moyen de se faire entendre des enfants.

- « Maintenant, voici ce que j’attends d’vous. »

Sa lame couleur acier rutilant en main, il emploie ses talents de dessinateur en gravant à même la table de bois vermoulu ce qui s’apparente à un bonhomme-bâton aux cheveux longs, armé d’une épée et monté sur un cheval-bâton. Soufflant enfin pour disperser les copeaux de bois, le Frisé livre son œuvre à l’œil critique de sa vis-à-vis.

- « Voilà, ça doit être vous. », reprend-t-il en lui désignant du doigt le cavalier chevelu.
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Cassandrenne.
Il y avait vraiment beaucoup de manières de mourir si elle croyait ce que l'Irlandais était occupé de l'énumérer : En réalité, tout menait à la mort. Cassandrenne s'était contentée d'acquiescer comme une gamine prise la main dans le sac : de l'arme blanche qu'elle ne comptait pas peindre pour lui faire plaisir à son réel souci d'entretien. Il était inutile de le nier : ça ferait mauvais genre surtout compte tenu de ses aveux spontanés. Coupable avant même d'être jugée, fallait le faire pour une ancienne magistrate de la justice – pas celle avec un grand J mais plutôt celle où les pots de vin offrent l'acquittement même au plus grand criminel reconnu de la génération. La blonde lança un regard désolé à Mog – Non pour avoir voulu le tuer – mais plutôt parce qu'elle ne pouvait pas le faire sinon blablabla mécontents blablabla énerver et blablabla mourir. Il n'avait que ce mot à la bouche ou quoi ? Pourquoi compliquer les choses quand on peut faire simple? Un petit dépècement et puis on est tranquille quoi..non?

La tête de la blonde se pencha d'un côté puis d'un autre comme les cabots font lorsqu'ils entendent un bruit nouveau ou qu'ils ne comprennent pas ce qu'on leur veut : Il foutait quoi là avec sa lame ? Il gravait quelque chose. C'était un dessin ? Ça ressemblait surtout à plein de petits traits. En plissant bien les yeux, elle pouvait imaginer un animal..oui ça devait être un cheval avec...avec un truc sur le dos.Ah ? Ça doit être moi ça ? Elle se mordit la lèvre inférieure. Si si, elle avait compris. C'est qu'il avait un vrai talent d'artiste pédagogue.

Son lieutenant – et toute personne tenant à ses nerfs ou à son calme – avait très rapidement compris qu'avec la gamine, il fallait poser les limites dès le début sinon, ça commence par la main et ça finit sur ses genoux sans qu'on ait eu le temps de réaliser qu'on a raté le coche quelque part. Puis surtout, elle avait une étrange manière de profiter de la situation, n'importe quelle situation. Autant parfois, elle ne comprenait vraiment pas, autant par moment, était-ce une poussée de sadisme à voir les gens s'énerver qui se propageait en elle comme la peste avec la petite voix dans sa tête, ça donnait ça.




    "D'accord..J'ai compris"
    Goood, bonne entrée
    Filer de l'espoir avant de le crever
    Tu t'améliores!

    "Mais.."
    Oh ça c'est bon.
    Mmm ce petit mot qui ..
    Rhaaaaaaaaaa...

    « J'fais quoi une fois sur le cheval avec mon épée ? »
    Sois naturelle ! Fais les yeux globuleux !
    Bats aussi des cils pour garder un air innocent ! Ah ouais ! Fixe-le, ça fait bien de fixer.
    Allez ! Dessinez-moi le reste, z'êtes artiste, non ?

    «  J'dois quand même pas passer ma vie sur le canasson ? »
    Allez chérie, garde les yeux bien ronds d'une dégénérée profonde
    Mais là, souris pas hein ! Faut que tu restes sérieuse ! Faut que ça soit sérieux bon sang !
    Oui voilààà..C'est booooooon. Garde la pose.

    « Puis, Bestiole, il est mort ... »
    Une petite moue attristée..plus grand la moue!
    Faut qu'on croit que tu aies du coeur! !
    La ptite larme? ouais ouais? Nan...pas la ptite larme. T'peux pas toute façon

    « Je fais comment sans cheval pour monter sur un cheval ? »
    Làà, c'est booon... Baisse les yeiux BAISSE LES YEUX BORDEL.
    Allez, la petite dernière.
    Celle qui rend dingue 

    « Puis, il faut que le cheval soit aussi maigre ? ..ça va pas être évident à trouver ... j'connais pas cette race de chevaux... »
    R'garde la table, r'garde la table!!!!! Joue avec les copeaux! Joue avec ces putains de copeaux de bois! Oui c'est ça!!! Biiiiien
    Mon bébé j'suis fière de toi.
    T'vas casser la baraque ma fille !
    Yéééé


Sa ptite voix, c'était un peu sa conscience: Plein de bons conseils pour faire chier les gens. Et malheureusement, comme toutes les consciences, elle se taisait souvent sauf à de rares occasions comme ici.
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Finn
On ne peut pas dire que la théorie orale ait portée ses fruits. Lui faire un dessin, un peu plus, bien que là encore demeurent d’indécrottables lacunes. L’ignorance, c’est comme la crasse, ça s’infiltre partout, dans les moindres recoins. Force est de constater qu’ainsi la Savoyarde est sale, très sale.

- « Ça va réclamer beaucoup, beaucoup d’entraînement… » , rectifie-t-il.
Et tout autant de patience.
- « Vous êtes comme un fromage helvète : pleine de trous. Mais vous inquiétez pas, on va les boucher. »
Une idée venant de germer, l’Irlandais frappe brusquement du poing sur la table et se lève.
- « Venez, on va faire un p’tit exercice ! »

Après avoir livré ses consignes à l’oreille d’un Mog en pleine chasse au trésor dans les tréfonds de son museau, il dirige la recrue vers la salle d’armes. Ici et là plaques d’acier et râteliers truffés d’armes s’entassent dans la poussière.

- « Enfilez ça, et rejoignez-moi dans la cour. », déclare-t-il en lui remettant un épais gambison.

Lorsqu’elle reparaît à l’extérieur, le vieux grison est déjà juché sur son destrier et prêt à en découdre avec la dépouille du Normand que l’on a greffé à un mât rotatif, ou plutôt à une croix comme feu Christos avant lui. Il servira de mannequin pour cette quintaine improvisée avec en main gauche un écu, et en main droite un fléau d’armes hérissé de pointes. Nulle explication cette fois, le cavalier éperonne sa monture et part comme une balle en direction de sa cible. Lance couchée sous l’aisselle droite, son fer frappe l’écu du mannequin qui pivote violemment sous le choc. Son goupillon lui aurait probablement arraché la tête si le Gaélique n’avait pas eu le réflexe de s’effacer contre l’encolure de son cheval.

Se redressant sur sa selle, il fait le tour pour revenir toiser le sang neuf à qui l’on apporte justement lance, écu et monture.


- « À vous, Gruyère. Épatez-moi. »
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Katina_choovansky.
Katina avait eu fort à faire sur ses terres.
D’abord il avait fallu loger les trois coiffeurs que Finn lui avait ramené pour se faire pardonner d’être un « putain d’ingrat d’irlandais qui cède que quand on est à une manucure de le renier, lui ses origines, et son hémiplégie faciale ».
Ensuite, il lui avait fallu faire gratter la carcasse chétive du normand qu’il avait sorti des cales de sa caraque pour en éliminer la crasse, les puces, et la Normandie, ce qui n’avait pas été facile et qui bien failli achever le fils de bottier qu’il lui avait offert pour éviter d’avoir à payer un vrai cadeau (tout le monde sait qu’un normand ça vaut rien)
Pour finir, elle avait fait brosser Grumpf, son ours blanc à gilet qui jongle parce que le pauvre avait chaud et que courir après des mainois dans sa grosse fourrure, ça arrangeait pas sa température corporelle.

Après, en vrac, elle avait gouté, s’était moquée des béarnais, était passée chez Calyce pour peaufiner leurs costumes de Parker et Lewis et s’était dit que sur le chemin du retour, elle irait bien taper l’incruste chez les bretons que l’Archi avait fait installer à côté de chez elle… Ça ferait certainement mal à Finn de lui offrir un coup à boire et d’ouvrir un pâté pour l’apéro, et c’était le genre de petites joies qui faisait du bien à l’âme flamande.

Entrant sans se faire annoncer d’autre chose que d’une insulte aux domestiques pour avoir osé lui demander d’attendre pour voir si le Seigneur O’Mordha pouvait la recevoir, elle pénétra sans sommation dans la cour intérieure , juste à temps pour voir la dite Gruyère se préparer à pourfendre un normand mort


- « HA ! », s’exclama-t-elle en désignant le cadavre d’un index manucuré visiblement accusateur. « Le vôtre est mort ! »

Elle aurait reconnu un normand mort parmi une pile de mainois décédés, comme une sorte de don et de malédiction à la fois.

- « Vous m’avez encore refilé celui qui revient le plus cher ! Escroc !!! »
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Cassandrenne.
Joindre la théorie à la pratique semblait une volonté omniprésente de l'individu irlandais. Obéissante, la Gamine s'exécuta. Il lui avait été souvent dit : Plus c'est long, moins c'est bon – ce qui lui avait été souvent démenti par toute personne représentative de la gent masculine sans qu'elle n'en comprenne le sens. Alors les cours, elle essayait d'assimiler mais c'était dure pour elle et plus le temps passait, plus elle se déconcentrait de plus en plus rapidement et au même rythme que sa bêtise augmentait de manière exponentielle. Bêtise rime avec maladresse, c'était bien connu. Ce qui devait arriver arriva: Un bordel se fit entendre quand elle fit tomber le râtelier d'armes et les plaques d'acier s'entrechoquèrent alors qu'elle les prit une à une, résistant à l'envie débile de commencer à passer la poussière avant de les toucher. Elle étaire sûre d'une chose: La poussière, c'était sale. Et ce qui était sale, ça apportait des maladies puis ça démangeait le nez aussi.

Elle se mordit la lèvre pour se taire alors qu'il lui tendit le vêtement – ça lui appartenait pas ça ! Nan mais qui sait où il avait été le fourrer ! Y avait p'être eu un cadavre dedans- et ce ne fut qu'au prix d'incroyables efforts qu'elle s'exécuta, laissant une moue désabusée transparaitre sur sa frimousse et qu'elle le rejoignit pour sa démonstration.

D'abord perplexe, Gruyère première du nom ne s'était pas dé-perplexité de toute la démonstration et encore moins quand on lui amena une bestiole. Le pire était qu'il semblait bien sérieux. La blonde n'eut pas le temps de répondre qu'elle fit mine de se préparer jusqu'à ce que les Cloches de Romes sonnent le glas de l'ouverture d'une probable porte pour une fuite possible vers l'esquive de cette tâche dont elle ne comprenait pas les aboutissants et la nécessité.


    « Non mais, elle a raison »
    Sa main passait de haut en bas sur l'encolure de la bête.
    Ça mordait pas et ça n'était pas non plus un poney. Heureusement.
    Elle n'avait pas vu arriver la dame, pas avant l'exclamation qui l'avait surprise.
    La blonde reporta son attention sur le cadavre.
    Armée jusqu'aux dents mais pas décidée à monter sur la bestiole.

    « Il est déjà mort »
    Et presque encore chaud mais ça ne le rendait pas vivant pour autant.
    « On ne peut pas profaner un mort : C'est interdit par le Très Haut que le curé il disait »
    ...si c'est vrai ... On est envoyé aux Enfers sinon ! Pas baptisée pour autant mais on ne badine pas avec les malédictions.Ce n'était pas les mêmes soucis que l'autre femme mais ça lui posait tout autant de problèmes: Au final, le souci était qu'il était mort.


Mea maxima culpa pour le délai long de réponse

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Finn
Tohu-bohu dans la salle d’armes. Arquant un sourcil soupçonneux, Ó Mórdha suppose une énième maladresse de la Savoyarde. C’est pourtant pas compliqué d’enfiler un gambison, pas besoin de mettre à sac tout le château.

Correctement apprêtée, la blonde sort finalement indemne de son laborieux essayage au milieu d’objets coupants.


« Faites donc pas cette tronche, on dirait qu’on vous traîne à une soirée mondaine… »

C’est du moins la – demi – tronche qu’il fait, lui, quand son épouse l’oblige à prendre un bain en vue d’aller parader devant la haute société. Mais tout à coup, l’éclair de génie Choovansky fait une apparition remarquée – tant elle gueule – dans la cour. Que de fulgurance dans un si petit corps doté d’une si petite poitrine. La Marraine est dans la place, et le Filleul se fait miel. Qui plus est lorsqu’elle remet en question son honnêteté.

Et vas-y que la recrue en rajoute une couche, saisissant l’opportunité de se dessaisir des rênes qu’on lui a confiées. Ah pas de doute, c’est bien des bonnes femmes pour lui fienter dans les bottes ainsi.

« Profaner ? Il s’agit de l’honorer. Il serait sans doute très honoré de participer à votre apprentissage, Gruyère. Si si. », répond-il à la seconde. « Et puis avec tout l’attirail qu’on lui a mis sur le dos, il a maintenant bien plus d’valeur que de son vivant. », répond-il à la première.

Réponse à tout, l’Irlandais. Loué soit le Seigneur pour l’avoir doté d’un si grand sens de la mauvaise foi. Quoique la Savoyarde n’a peut-être pas complètement tort. L’Insulaire se gratte la lèvre du bout de l’ongle avant de claquer des doigts.

« Mog, tu prends sa place. »

La cible serait donc vivante, bien qu’harnachée au mât rotatif. Autant la mettre en situation presque réelle. Les nains s’emparent du compatriote, lequel se débat, pour terminer malgré tout sur la potence. Comme quoi le nombre fait la force. Le Comte consort descend alors de cheval et se poste en spectateur aux côtés de la Flamangevine, lui tendant un sachet de chouquettes pour grignoter.

« En selle, Gruyère ! On vous regarde, défoncez-moi ce sale piéton bedonnant ! »
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Cassandrenne.
La soirée mondaine était qu'une partie de plaisir par rapport au nombre de fois où on avait essayé de lui faire enfiler une robe et des froufrous à fanfreluches et autres rubans : La première fois, elle s'y était soumise de bon gré mal gré, les fois suivantes, la gamine avait affiché une gueule d'enterrement « Gnagnagnagna » Rien à faire, sa moue ne disparaissait pas.

Sa petite réflexion religieuse provoque une réaction inespérée, lui laissant croire un bref instant qu'elle va échapper à cette corvée quand s'estompe cet espoir lorsqu'une bande de nains sauvage s'empare de l'acolyte pour le monter sur le mat à la place du cadavre. La gamine ne venait pas de se faire un ami vu le regard assassin et les remarques de Mog.

"Oui mais lui, si je le ..." avant de se taire, se rendant compte qu'il était inutile de commencer à négocier alors que ce dernier vient se poser en spectateur et lui donne l'injonction de l'épater. Un peu au bord de la falaise, la gamine n'a d'autres choix que d'essayer de se mettre au mimétisme de sa démo. Elle lâche un soupire ayant le sentiment très profond que Sainte-Rita, patronne des cas désespérés et causes perdues lui serait d'une aide incommensurable. Hep hep...J'peux allumer un cierge? Une prière urgente ...

En selle, en selle. Le pied sur l'étrier, elle n'eut pas trop de mal à passer sa jambe de l'autre côté pour monter sur la bestiole, bien que son visage exprime toutes les peines du monde. Telle un gueux dans une réunion mondaine ou un noble dans un tripot, la gamine se sent mal à l'aise sur son fier destrier lui faisant faire quelques pas avant de lui faire prendre de la vitesse comme le prof' l'avait fait auparavant- Sauf qu'elle et la vitesse ...- tenant la lance comme il l'avait fait précédemment à un détail ou l'autre près qui semble sans importance à première vue ...Oui, juste à première vue.

Lorsque sa lance vient toucher l'écu de Mog, la gamine ne s'attend pas à la violence de la frappe et dans un sursaut, alors que son arme touche le bouclier, son bras relâche l'emprise sur l'arme qu'elle laisse tomber au sol avec pertes et fracas avant d’entrapercevoir la raison pour laquelle elle est presque allongée sur sa monture venir s'abattre sur elle. Plus près de sa bestiole, elle ne pouvait pas à moins de la traverser, pourtant, prise par un réflexe idiot de survie face à une arme à pointes, la gamine bascule sur le côté jusqu'à tomber de son cheval comme une masse, retenant un cri de frayeur alors que la bestiole continue sa course avant de s'arrêter plus loin. Oui, elle avait bien observé la démonstration mais non, elle n'avait pas réalise ni compris tous les gestes qu'il avait faits ni leurs raisons. Elle s'en était aperçue sur le tas comme dans n'importe quel apprentissage: La pratique réserve toujours des surprises émotionnelles

«  Connard ! » qu'elle retient sur le bord des lèvres lorsqu'elle croise le regard goguenard du pseudo-mannequin harnaché, fier comme un pou tandis qu'elle se relève péniblement – le sol ne lui avait jamais semblé aussi bas. Elle venait de s'octroyer ses premières blessures de guerres suite à une bête chute de cheval lors d'un entraînement : Elle se releva sans un mot, alors que ses mains viennent frotter le bas de son dos, elle ronchonnait. Ouais ça allait surtout les amuser ou le déprimer, c'était ça aussi la blonde, entre rire et larmes, on ne savait pas trop de quel côté se pencher avec elle. Son Lieut' aurait pu en témoigner. Mais une seule chose était sûre : Au lit comme à la guerre, le corps à corps, c'était pas son truc.

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Katina_choovansky.
Il n’y avait pas que la mauvaise foi qui sauvait l’irlandais, quoique si on devait être vraiment honnête, elle lui avait surement sauvé les miches un paquet de fois, mais là à priori, c’est à un sachet de chouquettes qu’il dut une paix éphémère autant que silencieuse.
La main dans la poche, portant une chouquette à la bouche, la brune prit le temps de la mastication tout en contemplant au spectacle avant de confier à son voisin (j’avais prévenu que ça ne durerait pas)


- « C’est marrant la religion, j’aurais cru que ça craignait plus de profaner des vivants que des morts, moi… En tous cas, ce qu’est certain, c’est qu’un macchabée, ça fait moins de bruit », conclut-elle après avoir écouté la plaidoirie fleurie de Mog qu’on attachait fermement pour les besoins de l’exercice.

Et la blonde de s’élancer, non sans que Katina y aille d’une salve d’encouragements parce qu’elle aimait bien voir des trucs entrer en collision (ses origines angevines à n’en pas douter) et qu’il est bon d’encourager les autres à détériorer des trucs, vivants ou morts:

- « OUAIIIIIS, ALLEZ GRUYÈRE, CASSEZ NOUS LE EN DEUX, OUAIIIIS !!!! »

Mais de cassage en deux, point du tout. Entre le choc et la cabriole, l’apprentie Finnoise se vautra au sol, créant un de ces instants de silence perplexe dans lesquels on surnage quelques instants avant de savoir quelle attitude adopter.
Si on devait être honnête, Katina se serait bien vue partir sur un gros fou rire pas très valorisant qui lui aurait tenu les cotes quelques minutes, mais elle se souvenait bien que Calyce avait demandé qu’on diplomatise avec les bretons tant qu’ils étaient là et qu’ils n’étaient pas devenus angevins, aussi opta-t-elle pour la seconde option :


- « BOUUUUUUUUUH »
beugla-t-elle les mains en portevoix, parce qu’on ne pouvait pas diplomatiser avec tout le monde non plus et qu’il ne s’agissait pas que Finn pense qu’elle prenait le spectacle à la légère. « MÊME MA MÈRE AURAIT PU LE FAIRE !!! »

Ce qui serait vachement dur à vérifier puisque Katina n’avait pas de mère. Par contre, elle avait une marâtre qui déchirait, mais elle ne pouvait décemment pas la mêler à une histoire irlandaise, c’était un coup à l’escroquer sans qu’elle s’en aperçoive.
S’avançant vers Gruyère avec le sachet de chouquettes, elle vint lui tapoter le dos en grimaçant parce que c’était plein de poussière , puis lui donna une chouquette car les chouquettes soignaient tous les maux de la terre, et lui confia à voix basse, lui désignant le mannequin vivant d’un mouvement de menton:


- « Recommencez, vous ne pouvez décemment pas laisser Mog sourire comme ça, c’est absolument dégueulasse… »

Et ça l’était.
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Finn
Sous les huées de Choovansky, le maître d’armes tire une tronche mitigée en voyant sa recrue s’échouer de sa selle comme un sac de blé mal harnaché. Il dresse un pouce qu’il ne sait pas encore bien s’il va le lever vers le ciel ou le baisser vers la direction pour laquelle a opté la Savoyarde dans sa chute, tandis que la Flamangevine va la réconforter. Finalement maintenu à l’horizontale, le pouce oscille de 45 degrés vers le bas.

« Dix pour l’adresse mais alors zéro POINTÉ pour la prise de risque. », commente-t-il sans une once de compassion. « Voilà, votre cheval s’est enfui, votre adversaire vient d’vous achever au sol et vous êtes MORTE. Z’êtes CONTENTE, j’espère ?! »

Il n’a pas bougé d’un iota, ne s’est pas déplacé, il ne compte d’ailleurs pas le faire. Avec un peu de chance, piétiner l’ego de la gamine la fera réagir. Et ça piétiner, il sait faire. Son propre fils en ferait sans doute lui-même les frais plus tard, lorsqu’il serait en âge de prendre les armes.

« …Un cheval d'un montant à QUATRE chiffres ! », rajoute-t-il, principalement préoccupé par la perte potentielle de son investissement.

Ó Mórdha croise les bras, lâchant un soupir, le regard fixe.

« Recommencez. Mais cette fois-ci, n’évitez pas le coup : parez-le avec votre écu. Et serrez les cuisses, bon Dieu ! SERREZ LES CUISSES ! »

Autour du destrier, bien sûr.

« Votre mère est toujours de ce monde ? Je pourrais faire usage de ses services. », souffle-t-il à sa Marraine, une fois ramenée à ses côtés par le biais du doux son d’un nouveau sachet de chouquettes qu’on déchire.
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