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[RP] Une histoire de familles

Osadus_eirbal
Le blond restait debout, impassible. Attendant patiemment que Julie retrouve un semblant de calme et de quiétude.
De toute façon c'était ses propres affaires qu'elle détruisaient du coup le cousin n'en avait cure.

Tel un animal indomptable, Julie balançait tout sur son passage. Rien n'était épargné. Mobiliers, accessoires, vaisselles, bibelots... Tout y passait sans exception.

De temps à autres, le jeune homme devait se pencher vers la droite ou vers la gauche afin d'éviter un projectile maladroitement lancer, ou qui avait rebondi quelques part. Tout cela l'amusait plutôt bien au final.

Lorsque tout ce qui pouvait être balancé le soit, elle commença à regagner un certain calme. Osadus, toujours impassible, la fixant de ses azurs, haussa soudainement un sourcil.


Bon... Tu as fini ? Sa y est ?

L'on aurait pu s'attendre à une autre réaction venant du blond, un cousin essayant de calmer une cousine en furie... A quoi bon, le blondinet savait d'avance que c’était un combat perdu.
Ce n'était ni la première fois, ni la dernière fois qu'elle se mettrais dans un tel état. Et on ne pouvait rien faire sauf essuyé les dégâts de la tempête.


Premièrement, On ne sait pas si c'est ma mère ou ton père qui a séduit et peu importe au final, il faut être deux pour faire ce genre de chose. De toute façon rien ne sert d'en débattre le résultat est la quoi qu'on en dise.

Un sourire moqueur naquit sur son visage

Deuxièmement, je ne pense pas qu'il soit judicieux qu'on décapite la dame parce qu'elle est notre demi-soeur à tout les deux... ça ne serait pas très pratique d'avoir chacun sa moitié de corps.

Un léger rire s’échappa alors de son gosier. La situation était déjà assez tendue et il fallait toujours que le blond vienne rajouter son petit grain de sel qui ne favorise pas la quiétude de l'histoire.

Troisièmement, Je l'ai déjà fait quérir dans ma missive que j'ai envoyé juste avant de venir ici. Je n'ai pas encore de nouvelle. Donc attendons !

Sur ces mots, il entendit un petit cliquètement. Intrigué par ce bruit inhabituel, Osadus balaya la pièce du regard. du premier coup d’œil, il ne trouva rien. Le bruit recommença et son regard se fixa alors sur la porte. Le blond fronça les sourcil, se demandant ce que pouvait bien être se bruit. Il s'approcha de la porte et compris que ce cliquètement se faisait sur le bas de celle-ci. Un animal égaré ? Un chien errant peut-être ou un chat qui ferait ses griffes.

Il regarda furtivement Julie qui avait toujours l'air dans son monde, elle n'avait apparemment rien entendu. Surement que ses grognement l'empêchais d'entendre quoi que se soit. Le cousine entrouvrit légèrement la porte, laissant apparaître un oiseau couleur pluie.

Tiens... un volatile...

Le blond vit ensuite un message accroché à la patte de celui-ci. Il l'attrapa doucement et l'oiseau se laissa faire sans broncher. Il prit la missive, la déplia et parla à voix haute.



Sieur,
Je dois vous avouer d’entrer de jeu que votre lettre m’a plus que fortement ébranlé. On le serait à moins vous en conviendrez et je ne suis pas prête à acheter vos révélations comme ça, sans chercher moi aussi, de mon côté, certaine pièce de ce tableau imparfait.
Je vous demande de m’en dire un peu plus, de prendre de nouveau la plume, sachant bien que ce ne fut certes déjà pas facile la première fois mais comprenez que des projets depuis longtemps planifiés compromettent nos chances de nous rencontrer rapidement et je suis certaine que vous, tout comme moi et tous les gens touchés directement ou indirectement par cette nouvelle aimerait bien pouvoir savoir d’avantage, question d’ajuster nos vies…
Je vous prie d’accorder à ma requête l’intérêt qu’elle demande. Il en va de notre intérêt à tous.
Bien à vous,
Bellha


Osa referma la lettre doucement et regarda Julie.

Eh bien voila, quand on parle du loup...
Il va falloir lui répondre... Qu'en dis-tu ? Des suggestions ?

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Julie
Peu à peu une douce chaleur l'envahissait, était-ce du au liquide fort et ambré qu'elle avait avalé d'un trait ? ou plutôt le souvenir du visage de son père qui s'était dessiné devant ses fauves ? Buriné, encadrés de mèches ébènes dont elle avait hérité, dont elle était si fière. De son père elle avait aussi le tempérament vif et déterminé qui l'avait plus d'une fois tiré de mauvaises situations où elle s'était enlisée.

Et puis sa mère dont la peau laiteuse et les cheveux blonds comme les blés contrastait avec le physique de son époux. Julie se souvenait de ce parfum de lavande qui embaumait la pièce, de cette voix douce, chaude qui l'apaisait quand petite déjà elle optait pour des caprices.

Sa mère avait-elle su l'incartade de son mari si souvent absent et qui se souciait peu d'elle l'abandonnant à ses broderies ? rien dans ses souvenirs ne lui laissait envisager où peut-être avait-elle réussi tout simplement à le cacher à ses enfants issus du lit consacré ....

Secouant ses boucles la jeune femme se reprit tentant de chasser l'émotion qui la gagnait au souvenir de ses parents trop tôt disparus. Elle tourna un visage apaisé vers son cousin qui avait continué à discourir sur cette invraisemblable histoire. L'évidence semblait pourtant bel et bien présente le comment et le pourquoi elle en découvrirait sans doute le fin mot plus tard mais en attendant il fallait se rallier aux faits ... ils avaient une soeur !

Eh bien voila, quand on parle du loup...
Il va falloir lui répondre... Qu'en dis-tu ? Des suggestions ?


Elle avait écouté d'une oreille distraite la lecture de cette missive renouant peu à peu avec la réalité du moment.

"Répondre oui oui ... elle ne semble pas bien pressée de nous rencontrer en tout cas !! " un certain agacement se fit voir à nouveau sur son visage

Elle se fraya un passage dans le désordre de la chambre et s'installa à nouveau sur le bord du lit en soupirant

"Demande lui donc de repousser ses projets et de venir, où ... non mieux nous irons à sa rencontre !!! Non mais qu'est-ce qu'elle pourrait avoir de plus important en ce moment à faire que nous rencontrer ??? "

Cette fois sa voix avait repris toute son assurance, chassez le naturel, il revient au galop.


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Domdom
Etendu sur leur paillasse, le passeur d'histoires regardait le plafond d'un air songeur, les bras repliés derrière la tête.
Ils avaient somnolé tous les deux,Bellha nichée au creux de son corps,et lui, gardant la main au contact du ventre nu de sa déesse rousse,essayant de sentir la présence de leur petite merveille, qui poussait lentement dans les entrailles de sa mère.

Ils n'avaient pas trouvé le sommeil, l'esprit trop perturbé par cette nouvelle qui leur était tombée dessus,d'un coup,sans prévenir.
Surtout Bellha, d'ailleurs, première concernée par ce véritable coup de théâtre qui ébranlait sa vie , suivant de peu la découverte de sa maternité.

Ces deux évenements s'imbriquaient dans l'esprit du brun, jusqu'à se mélanger et ne plus faire qu'un seul, renforçant son scepticisme sur les mystères de la filiation et de l'identité.

Un petit sourire lui étira les lippes, tout à coup : et si ses parents à lui, n'étaient pas ses parents biologiques, non plus ?
Peut être était il fils de comte ou de duc ?
Il revint vite à la réalité : des flashes lui remontaient parfois de sa plus petite enfance.
L'image se sa mère, cette femme édentée aux cheveux gras, vieillie avant l'âge, le visage tavelé par les marques de la syphilis, qui s'isolait sur sa paillasse avec des hommes sales et pouilleux, tirant le rideau pour ne pas que son gamin puisse associer la vue de deux corps imbriqués l'un dans l'autre avec les cris et les gémissements qu'il entendait.

Sa mère était morte d'amour, quand il était encore enfant...
Des vilaines saloperies que lui avaient refilé ses clients de passage et qu'elle avait du retransmettre, elle même de son côté.
Son père était mort d'amour, lui aussi, quelques mois avant elle , mais de l'amour de la boisson, qui lui avait fait de gros trous dans le foie et l'estomac, dans les tavernes où il dépensait l'argent que sa mère avait gagné avec son corps.

Et si son père n'était pas son vrai père ?
Quoi de plus surprenant avec le nombre d'hommes qui avaient honoré la couche nuptiale ?
Le grand brun en était là sur ses interrogations, lorsqu'il avait senti Bellha se lever pour à nouveau s'asseoir à la table, devant la fenêtre/

Pas un mot échangé entre eux : il savait à qui elle écrivait et n'avait nul besoin de se lever pour se pencher sur son épaule et lire sa prose.

Quand elle revint vers lui, il sentit qu'elle avait l'air soulagé, comme si l'étau qui lui tenaillait la gorge et le ventre s'était tout à coup desserré.
Alors qu'elle se lovait tendrement contre lui, il lui souffla à mi voix, lui caressant tendrement le visage et les cheveux:


Tu as fait ce que tu avais à faire, Bellha
Y a plus qu'à attendre , maintenant
Alors je te propose d'aller nous promener au bord de la rivière
Ca ne pourra que te faire du bien


Déjà, il se levait après avoir soudé ses lèvres à celles de sa beauté rousse en un baiser vibrant d'émotion.

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Gamalinas
Il était bien loin et bien en chemin. Il venait de faire avec son épouse et ses enfants une halte de quelques jours à Troyes. Ville assez intéressante, mais sans grand charme. En fait plus rien n'avait de charme. Il avait tout quitter pour cela.

Son futur troisième enfant avait pris la direction d'Aristote, comme les feuilles d'automne prennent celle du sol. Si l'espoir est la vie, alors Gamlainas était mort, entouré du vivifiant froid de l'hiver qui vient.

La rosée faisait briller l'herbe à côté de l'auberge. On vint lui donner un courrier lorsqu'il prit place dans la taverne. Une lettre de Bellha. Ses pensées lui dictèrent la surprise, car il pensait que sa soeur l'avait oublié.

Cette fois elle partirait vraiment pour Alexandrie. Le frère ne croyait pas aux écrits de Dom. En fait, il ne croyait pas vraiment en Dom.

Le pire fut la suite. Bellha n'était plus sa Soeur. La nouvelle, sous les lignes calligraphiées de Bellha, semblait irréelles et pourtant peu étonnante. Non pas, car il avait eu des doutes, ou sut des rumeurs, mais parce que tout lui tombait des mains ces temps si.


Citation:
Ma Chère Soeur

Je n'ai jamais eu vent de telles sottises ! Jamais personne n'a parlé de toi en étrangère. je t'ai toujours vu, tu n'es pas apparu dans la famille comme une invitée.

Quelles sont ces preuves ? D'où tiens tu cette affirmation qui désaffirme notre lien ?

Je suis en chemin pour Calais, j'y serai dans une semaine. J'espère trouver la paix là bas.

Tu me manques

Ton Frère


C'était rapide, c'était concis, c'était comme son esprit embué ; à l'image de ses yeux. Ce jour là, il ne parla à personne durant des heures. Le mutisme est devenu son radeau, quand le mutin prend le bateau.
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