Adryan
Combien de fois s’était-il amusé à ce petit jeu là ? Tenir la faiblesse d’une femme au bout de sa langue était un plaisir toujours renouvelé dont le Castillon, plein de dédain pour ce sexe que l’on nommait beau, se régalait. Goujat impénitent. Par ailleurs quelles raisons aurait-il eu de faire pénitence, quand, hors les vanités égratignées, il ne leur faisait finalement que du bien. Et de toute évidence, la voix entrecoupée, la Novice s’acharnant sur les accoudoirs innocents ne faisait pas exception à la règle. Nichée à cette douceur incendiée, la commissure des lèvres de l’Intransigeant, peinait à ne pas se redresser d’un sourire narquois sur sa victoire proche. Une fois de plus. Vaniteux, certainement l’était-il lui aussi. Mais comment en être autrement quand la jolie blonde, après tant d’autres, dansait sur ses caprices ?
Pourtant, la novice semblait avoir plus de volonté et plus de fierté encore que ces autres qui manquaient rarement de le supplier et lui arracha l’éclat de la victoire de la bouche. Frustration partagée qu’elle vint néanmoins cueillir aux lèvres castionnes. Un bref instant, il lui fut reconnaissant de ne pas le forcer à détourner la tête pour échapper à un baiser d’avance refusé. Voilà déjà une leçon qu’elle lui épargnait quand elle semblait parfaitement maitriser les limites irréfutables qu’Adryan prônaient et défendaient. A l’Aphrodite, tout n’était pas forcement à vendre, et certainement pas cette part tant infime qu’elle pouvait paraître ridicule, entre le mercantilisme du corps et les élans irraisonnés du cœur. Et alors que la Novice s’agenouillait face à lui, le visage de Camille et la férocité de ses baisers le hanta une fois de plus. Il lâcha un soupir tant sous l’âpreté de faire disparaître ce visage de ses pensées, qu’aux doigts fins et habiles jouant sur lui. Nul doute, qu’il devinait les pensées de Lucie. Nul doute, que celle-ci, revancharde, n’avait en tête que de lui rendre au denier près la monnaie de sa pièce. Déjà, Adryan voyait en elle une bien prometteuse courtisane, habile, sensuelle, imaginative et farouchement téméraire. Mais pour le moment, elle n’était qu’élève, et quand il lui aurait été si facile de se lever pour couvrir la débauche blonde de son ombre alors qu’il palpitait entre ses mains, rien n’aurait pourtant pu le faire céder à lui faciliter la tache.
Aussi, ne broncha-t-il pas, et la fixant droit dans les yeux, se fendit d’un seul : Poursuivez.
Tu veux te venger Lucie ? Alors bats toi pour. Ne crois certainement que je vais te donner la victoire que tu m’as refusée sur un plateau d’argent. J’ai un joker dans ma manche, quel est le tien ?
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Pourtant, la novice semblait avoir plus de volonté et plus de fierté encore que ces autres qui manquaient rarement de le supplier et lui arracha l’éclat de la victoire de la bouche. Frustration partagée qu’elle vint néanmoins cueillir aux lèvres castionnes. Un bref instant, il lui fut reconnaissant de ne pas le forcer à détourner la tête pour échapper à un baiser d’avance refusé. Voilà déjà une leçon qu’elle lui épargnait quand elle semblait parfaitement maitriser les limites irréfutables qu’Adryan prônaient et défendaient. A l’Aphrodite, tout n’était pas forcement à vendre, et certainement pas cette part tant infime qu’elle pouvait paraître ridicule, entre le mercantilisme du corps et les élans irraisonnés du cœur. Et alors que la Novice s’agenouillait face à lui, le visage de Camille et la férocité de ses baisers le hanta une fois de plus. Il lâcha un soupir tant sous l’âpreté de faire disparaître ce visage de ses pensées, qu’aux doigts fins et habiles jouant sur lui. Nul doute, qu’il devinait les pensées de Lucie. Nul doute, que celle-ci, revancharde, n’avait en tête que de lui rendre au denier près la monnaie de sa pièce. Déjà, Adryan voyait en elle une bien prometteuse courtisane, habile, sensuelle, imaginative et farouchement téméraire. Mais pour le moment, elle n’était qu’élève, et quand il lui aurait été si facile de se lever pour couvrir la débauche blonde de son ombre alors qu’il palpitait entre ses mains, rien n’aurait pourtant pu le faire céder à lui faciliter la tache.
Aussi, ne broncha-t-il pas, et la fixant droit dans les yeux, se fendit d’un seul : Poursuivez.
Tu veux te venger Lucie ? Alors bats toi pour. Ne crois certainement que je vais te donner la victoire que tu m’as refusée sur un plateau d’argent. J’ai un joker dans ma manche, quel est le tien ?
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