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Mettez un russe dans votre inventaire

Elias_romanov


Après une correspondance entre la Franche-Comté et la Savoie, le tailleur et la journaliste avaient convenu d'un rendez-vous. En Savoie toujours. De plus, la Franche Comté était dans la tourmente, et le jeune russe n'avait pas vraiment envie de s'attarder. Après avoir assuré sa soeur qu'il reviendrait quelques semaines plus tard, Elias prit la route, direction la Bourgogne.

Les rumeurs courant sur Genève laissaient penser que le passage n'était pas sur, ainsi le jeune homme avait décidé de passer par les routes bourguignonnes. Après tout, il était passé sans encombres quelques jours plus tôt, il n'y avait donc pas de raison que cela se passe mal cette fois-ci.

Le jeune homme n'avait pas la moindre idée de ce qui ressortirait de ces retrouvailles, des semaines après Paris. Il ne savait pas vraiment comment il envisageait les choses de son côté non plus. Il avait bien prévenu Eliance qu'il n'était pas aussi admirable qu'il en avait l'air, mais la faible estime qu'elle se portait ne faisait que le mettre sur un piédestal.

Devait-il mettre en péril son mariage ? Se posait-il trop de questions ? Probablement, d'ailleurs il valait mieux qu'il se concentre sur ou il mettait les pieds...
Le jeune homme avait refusé de louer un cheval, comme à son habitude, et aucune caravane ne faisait route vers la Bourgogne ce jour là, il décida de partir à pied. Marcher ne lui ferait pas de mal, quoi qu'il en soit.



hrp : mes plus plates excuses pour le titre débile...

Trad :
Je ne sais pas pourquoi tu es arrivé à cet instant précis,
Mais si je te laisse près de moi, je vais perdre l'esprit.

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Eliance
Pourquoi Annecy ? Cette ville maudite qui a vu la troupe partie prendre l'air revenir salement amochée par les armées italiennes. La cité infernale qui a réuni la Tarte et le Dracou entre les mêmes murs, les mêmes draps, jetant la femme bafouée hors course dans un désarroi sans nom. Eliance déteste cette ville. Pourquoi Annecy ? Pourquoi Elias a choisi Annecy ? C'est un mauvais présage ? Les retrouvailles vont foirer ? Être catastrophiques ?

C'est à ça que pense Eliance, alors qu'elle se roule par terre, bien emmitouflée et encapuchonnée dans sa pèlerine pour éviter que la neige ne s'immisce trop près de sa peau. Rien n'est pire que des flocons qui s'incrustent dans le cou et redescendent le long de l'échine, fondant petit à petit en laissant une traînée de frissons derrière eux. Elle en a fait l'expérience la nuit d'avant. Des petits gémissements sortent de sa gorge, poussifs, douloureux. Elle feint une chute, un accident, des os cassés. Elle ment, mais c'est pour la bonne cause. Rien n'a plus d'importance que ce rendez-vous pris dans quelques jours. Elle est impatiente et anxieuse à la fois. Elle redoute. Rien ne se passe jamais comme on le prévoit.

La lune reflète sur la neige sa clarté, donnant un teint faussement lumineux à la pénombre. La poudreuse crisse sous des pas. Bientôt, très bientôt, quelqu'un descendra de son cheval, de sa charrette et s'approchera d'elle. Il faudra garder son sang froid, contrôler cette peur envahissante et attendre que la baston se passe en se protégeant du mieux qu'elle peut. Mais pour l'heure, il faut redoubler d'efforts.


Si'ou plaît...

Les gémissements reprennent de plus belle. Elle déteste faire ça. Mais elle n'a pas le choix.
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Elias_romanov
Passé Châlon, le temps était devenu maussade et Elias s'était emmitouflé dans sa cape de voyage. Plus grand chose ne dépassait, à part un bout de nez et un front, afin d'échapper aux flocons de neige qui ne cessaient de tomber. Peut-être aurait-il du programmer ce voyage au printemps, il n'y avait pas idée de s'aventurer sur les routes hostiles alors que ses bottes s'enfonçaient dans la couche de neige.

Peut-être aurait-il du choisir un lieu plus clément qu'Annecy ? Mais il ne connaissait pas vraiment la géographie savoyarde, après tout. Et de toute façon, il ne savait pas ou Eliance se trouvait, et elle ne lui avait rien écrit à ce sujet. Juste qu'il lui faudrait quelques jours pour rejoindre Annecy.

A partir de là, les hypothèses étaient nombreuses sur la raison de ce délai :
- elle faisait partie d'un réseau de terroristes et recrutait les gens ainsi avant de leur faire un lavage de cerveau ;
- elle vivait sous une fausse identité pour concourir aux élections impériales et devait brouiller les pistes ;
- elle ne savait pas utiliser une carte (les femmes hein...)...
Elias en était à ce point de réflexion quand il entendit de petits couinements, et distingua une silhouette sombre qui semblait se trainer sur la neige. Une sirène d'alerte retentit dans son esprit, avant que le russe ne se dise que faire exprès de se trainer par terre dans ces températures pour tenter de détrousser des gens relevait d'un haut degré de masochisme. Ou de stupidité.

C'est ainsi qu'il s'approcha de la personne à terre, déjà pour voir ce que c'était. Homme, femme, animal, créature mythologique, ou Baba Yaga sous déguisement.

Diantre, la DDE bourguignonne laissait vraiment à désirer.

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Eliance
Masochiste ? possible... Stupide ? c'est évident.
Mais Eliance est par dessus tout d'une obéissance quasi aveugle. Disons aussi que la crainte du Jok' aide à ce qu'elle ait une discipline hors norme. Ne l'a-t-il pas menacé de son épée de la découper en morceaux environ une demi-douzaine de fois ? Et quand Eliance flippe, elle obéit. C'est simple, idiot, mais efficace. Là est le secret de ce qui la fait se traîner dans la neige alors qu'elle aimerait tant se pelotonner en boule au coin d'un feu, chaudement ensevelie sous un tas de couvertures.

La Meringue n'est pas assez masochiste pour penser à cette chaleur soyeuse alors qu'elle se pèle les arpions en espérant attraper le premier venu avec sa comédie ridicule. Non. Elle pense juste à ce qu'elle doit faire. Gémir, se trémousser avec lenteur, gémir, se traîner, encore gémir... Un véritable calvaire. Le bruit de la neige écrasée sous des bottes se rapproche. Le premier venu est là. Prêt à être cueilli par les comparses ménudiériens planqués alentour. Quand les bottes arrivent sous son nez, Eliance lève nez, suivi de capuchon, pour se confronter à un autre capuchon. On n'y voit rien, c'est dingue ! Un regard jeté plus loin lui montre, à son grand désarroi, que le bougre n'a ni charrette ni cheval, ni même un âne à voler.

Elle meurt d'envie de lui dire « Passe ton chemin si t'es pauvre ! » Mais elle n'en fait rien. Sait-on jamais, si il a des bourses (remplies d'écus, quoi d'autres...) à qui mieux mieux attachées en rang d'oignons sous son mantel. Alors elle gémit encore un peu, histoire d'être crédible. Et puis, de toute manière, elle est tellement congelée qu'elle ne se force pas de trop pour pousser ses soupirs longs et grinçants.


Aidez-moi... yé souis blessée...


Me demandez pas d'où sort cet accent, elle l'a sorti. Elle est peut-être un peu trop à fond dans son rôle de composition...
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Elias_romanov
La chose qui se trainait lamentablement sur la route grommella un truc inintelligible, d'une voix vaguement féminine. Cela ressemblait plus à des couinements, de toute façon. Essayez de parler avec un accent espagnol à un russe, vous serez sur qu'il ne comprendra rien. Déjà que l'accent français était parfois une plaie... le pire devant être les vicomtesses du Lyonnais Dauphiné.

Il se pencha un peu sur la silhouette, assez pour voir un bout de mèche probablement rousse dépasser et il soupira. De toute façon, les rousses ça ne lui réussissait pas en ce moment. Faudrait qu'il change de couleur. Peut-être que les brunes étaient moins embêtantes... Enfin pour l'instant, il était plutôt à se demander si tout cela était une bonne idée.

En plus, il n'avait pas vraiment prévu la trousse de secours. Enfin en bon tailleur, il avait du fil et des aiguilles, cela suffirait. "Votre jambe amputée, je vous la remets en point de feston ou en point arrière ? Par contre la broderie j'facture plus cher."

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Eliance
C'est long. Très long. Ce moment d'inaction semble infini à une Meringue qui se gèle le sucre, vautrée dans la neige depuis bien trop longtemps. Le bonhomme est là, si proche, jusqu'à en entendre le souffle. Les écus aussi. Si, si, les écus s'entendent aussi. Ou se sentent, au choix. Eliance en est sûre. Mais le plus angoissant, c'est bien cette tranquillité environnante. La neige a cette particularité d'estomper tout bruit, rendant le silence assourdissant et pesant à la fois. Ce silence-là fait flipper la roussi-blonde. D'habitude, soit d'après la première expérience de la veille uniquement, ses comparses se ruent plus rapidement sur le type. D'habitude, elle n'a pas le temps de trop trop flipper.

Simple sensation personnelle rendue par l'état anxieux de la Meringue ou réalité ? Toujours est-il qu'elle panique, devant cet instant où tout semble si immobile et tranquille, comme gravé à jamais dans la pierre. Elle s'imagine seule, pour moult raisons, dont celle qui lui hurle qu'elle s'est faite abandonner comme une malpropre. Elle ne s'imagine pas une seconde que, potentiellement, ses compagnons de stupidité guettent un autre groupe en approche ou qu'ils attendent le moment opportun pour agir.

Elle s'affole et entre dans un état de frayeur frisant l'infarctus. Il lui faut agir. C'est ce qu'elle fait. Elle se redresse un peu et empoigne le type penché sur elle par le col, ou la chemise, ou la cape. Bref, elle l'empoigne par ses frusques d'une malheureuse petite main, pour tenter de le faire basculer dans la neige et lui écrase maladroitement son autre main sur la trogne.

Attitude ô combien stupide... mais le froid altère son jugement déjà gâché par la simple situation compliquée et inhabituelle. Dans l'action, son capuchon a échoué sur ses épaules, laissant brusquement jaillir sa tignasse de roussi-blonde sous les rayons lunaires.

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Elias_romanov
La silhouette semblait mal en point, jusqu’à ce qu’elle agrippe le col de la cape du tailleur pour le faire basculer. Visiblement, il s’était fait prendre au piège. Penché sur elle, il fut ainsi déséquilibré et se vautra lamentablement dans la poudreuse, avec un cri de surprise, avant de sentir sa pommette lui lancer violemment des appels au secours après s’être fait frapper. Elias retint un grognement de douleur, alors que son oeil voyait des étoiles.

Il n’était pas vraiment un combattant, et même si il ignorait la stature de l’adversaire, il craignait bien trop un fourbe coup de dague pour faire le malin. Ainsi il brandit le drapeau blanc, il préférait rester en vie.


Ne me tuez pas !

Malgré la frayeur, l’accent particulier du tailleur était reconnaissable. Ce fut alors qu’il osa regarder son agresseur, et il eut un bref instant de sidération, à voir la chevelure rousse. Il n’en était pas très certain, mais il osa tout de même un incrédule:

Eliance ?

Dans le noir, tout ça… Autant vérifier.

Tout de même, elle n’aurait pas osé ? En tout cas, sa première hypothèse semblait être la bonne, la journaliste avait de bien sombres desseins, la Meringue légère en prenait un coup !

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Eliance
Tout mouvement s'est arrêté quand la voix grave a brisé le silence enneigé. Eliance s'est immobilisée brusquement, à genoux à côté du type, un peu penchée sur lui, la main toujours agrippée sur les habits. Elle a les tympans qui frétillent. La voix... l'accent... et puis... son propre nom qui sort de la bouche de l'inconnu pas si inconnu que ça. Sa mine se teinte d'une expression ahurie comme on en fait peu, la bouche s'ouvre en un cercle parfait, les yeux s'écarquillent plus que de raison pour examiner ce qu'elle tient au col.

Vinguette...

Le mot est articulé difficilement. Sa gorge est sèche. L'étonnement d'abord, puis la honte et la gêne l'envahissent. Il avait dit Annecy, pas la Bourgogne ! Elle s'agace intérieurement. Elle ne se pardonne pas ce second coup de poing. À croire que les seules violences dont elle est capable doivent être subies par le tailleur. Parce qu'elle l'a reconnu, son tailleur parisien. Comment aurait-elle pu oublier son timbre de voix et cette manière de parler.

Ses doigts se desserrent du col mais y restent malgré tout accrochés alors que le séant ménudiérien vient s'asseoir sur ses talons. Elle ne comprend pas comment c'est possible. Pourquoi il est là. Ça ne devait pas se passer comme ça, leurs retrouvailles. Un instant, sa raison oscille entre l'engueuler ou s'excuser. La seconde solution est privilégiée. La main frappeuse (qui lui fait un mal de chien, soit dit en passant) vient se caler devant sa propre bouche. La confusion est grande.


Pardon... j'savais pas... j't'ai pas r'connu...
'xcuse-moi... j'savais pas que...
Oh, pardon... pardon...


Pour sûr qu'elle va devoir s'expliquer, la douce Meringue, sur ses activités nocturnes.
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Elias_romanov
Le tailleur finit par se redresser et s'asseoir, parce qu'être allongé dans la neige n'était pas agréable. Il faisait trop froid pour cela. La journaliste tenait toujours le col de sa cape entre les mains, alors qu'elle commençait à s'excuser. Le russe eut un petit soupir et vérifia qu'il ne saignait pas, avant d'asséner avec un calme olympien :

Eliance, il va falloir que tu arrêtes de me frapper quand on se voit.

Difficile de savoir si il y avait un humour pince-sans-rire derrière tellement il semblait sérieux. Elias se massa un peu la pommette meurtrie, parce que même si Eliance n'avait rien d'une boxeuse, ça chatouillait tout de même. Il finit par relever les yeux vers la jeune femme, un regard un peu chagrin, bien qu'un peu amusé au fond.

J'espérais des retrouvailles moins... fracassantes avec toi.

Parce que "aïe" quand même.
Et paye le contexte romantique.

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Eliance
C'est le drame. Eliance a juste envie de pleurer, comme une gamine. Elle se retient de justesse. Elle est déjà morveuse, alors si elle se met à sangloter, ça va empirer et on va frôler le précipice des pires situations vécues. Elle prend sur elle et se concentre sur lui, sa voix, sa douleur, afin de ravaler ses propres larmes. Le reproche est là, difficile à entendre, mais tellement justifié.

J'ai jamais frappé personne... avant...
Enfin... sauf toi... à Paris. Mais c'était un accident !
J'voulais pas... là non plus j'voulais pas...

J'suis pas comme ça... en vrai.


Lentement, la main blanche a quitté le col pour venir effleurer furtivement la pommette du russe avant de plonger dans la neige et de retourner en étaler un peu là où la maladresse ménudiérienne a atterri. La rumeur du moment veut que le froid soulage les coups. C'est pas comme si les deux étaient déjà trempés et congelés à cause de leur quasi-lutte enneigée. Eliance a toujours le geste utile, adéquat, parfait... Simple question de point de vue.


Elias... on avait dit Annecy.
T'es fou d'venir ici...


Elle soutient son regard. Ces yeux gris dans lesquels elle replonge comme si ils s'étaient quittés la veille.
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Elias_romanov
Eliance appliqua un peu de neige sur sa joue, pour apaiser la douleur. Mais tout de même, c’était froid !

On m’avait déconseillé de passer par Genève, alors j’ai pris cette route là…

Plus longue certes, mais qui semblait plus sûre. Comme quoi tout le monde pouvait se tromper. Finalement Elias se pencha vers elle, pour la saisir par la taille et prendre la jeune femme dans ses bras, simplement.
Il y vint alors en tête l’explication sur la présence d’Eliance sur une route bourguignonne. Pourtant quand il l’énonça à voix basse, cela lui semblait assez rocambolesque.


Je ne pensais pas que tu allais jusqu’à infiltrer des groupes de brigands pour écrire tes articles. Je dois faire semblant d’être blessé pour protéger ta couverture ?

Cela était quand même plus plausible que le groupe de terroristes ou les élections royales. Peut-être qu’elle voulait écrire un guide de brigandage pour les nuls, avec des trucs et astuces, ou alors elle souhaitait dénoncer l’un de ces odieux groupes, et quoi de mieux que de s’infiltrer ? Le pire étant qu’elle avait du être assez crédible pour qu’ils l’acceptent dans le groupe.
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Eliance
Y a que les abrutis qui ont peur de traverser Genève depuis que la guerre est finie ou en dehors du tournoi.
Elle le pense. Fort. Très fort. Mais ne le dira pas. Coller un pain à Elias est une chose, l'insulter d'abruti en prime en est une tout autre. Eliance sourit un peu de le savoir méfiant, trouillard. Elle se sent moins seule, pour le coup. Être entourée de durs à cuirs, ça a souvent du bon, mais pour une couarde Meringue mollassonne, c'est pas évident tous les jours.

Si les bras russes viennent presque naturellement se glisser dans le dos ménudiérien, c'est tout aussi sereinement que la roussi-blonde se laisse aller à poser sa tête sur l'épaule russe, avant que son rire ne retentisse dans la pénombre. Les éclats tentent d'être étouffés dans les replis de la cape du tailleur et Eliance souffle sur le même ton de confidence qui l'amuse.


Tu peux faire semblant, mais ton sort sera le même.

Le faire flipper un peu, d'abord. C'est de bonne guerre. Y a pas de raison que ce soit toujours elle ! Son sourire s'étire légèrement en coin alors qu'elle a relevé la tête pour lui faire face. Et puis, là n'est pas mensonge, puisque si le géant sort de son buisson, il risque de charger le russe sans sommation et sans laisser le temps à Eliance de lui expliquer le pourquoi du comment faut pas éclater celui-là même si il l'a touchée. D'ailleurs, ce détail revient à la conscience de la jeune femme.

C'est pas vraiment des brigands. Plutôt des mercenaires.

Très rassurant, n'est-ce pas ?

Mais là, on a b'soin d'écus rapidement pour construire les remparts.
Et puis... j'infiltre rien... c'est mes amis.
Mais... j'ai jamais fait ça avant, hein... Enfin... avant hier, déjà...


Elle ne se considère pas comme une mercenaire. Elle appartient au clan, certes, mais pas à leurs rixes. De son point de vue strictement personnel, elle est tour à tour la cuisinière, la nounou, la tribun, la missionnée en miches de pain, la chieuse qui s'amuse à créer des routes qui lui plaisent. Mais en rien, elle n'a l'âme violente et vicieuse des mercenaires. Le pire étant qu'ils l'ont acceptée tel qu'elle est...

Du coup, cries que t'es blessé, oui... on sait jamais...
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Elias_romanov
Eliance expliqua le pourquoi du comment. Le tailleur resta un peu sceptique, drôle de méthode pour trouver des fonds, ils auraient pu vendre des cookies au porte à porte, cela aurait fait moins de dégâts.

La jeune femme lui proposa alors de crier qu’il était blessé. Elias se doutait qu’elle lui mentait effrontément, cela était visible comme le nez rougi au milieu de la figure d’Eliance. Les gloussements accompagnant le regard amusé de la jeune femme pouvaient difficilement duper qui que ce soit.

Il plissa un peu les yeux, observant la journaliste avec l’ébauche d’un sourire, et accepta, étonnament. De toute façon, il avait laissé sa richesse à sa sœur en Franche Comté, il serait un bien maigre butin.


D’accord.

Elias se mit alors à rugir, au milieu de la désolée campagne bourguignonne :

Au secours ! Je suis blessé ! Elle…

Il fallait trouver une blessure qui soit réaliste vu le gabarit de la jeune femme. L’ouvrir en deux par exemple, ce n’était pas crédible, ainsi l’inspiration vint au conteur, qui se plaignit alors :

Elle m’a arraché un ongle !


Mais n’empêche, ça faisait drôlement mal un ongle arraché ! Et allez tenir une aiguille avec le doigt sanguinolent, c’était un coup à mettre du sang partout… Pour sur qu’il faudrait un arrêt de travail, surtout pour un tailleur. Et de murmurer en guise d’avertissement à la journaliste :

Je te préviens que si ils me frappent encore, je me vengerai sur toi !
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Eliance
Que Elias aille parler de cookies et de porte à porte au Jok' sans se retrouver avec une épée collée sous le nez ! L'ordre a émané du chef, les sous-fifres obéissent bêtement ou, du moins, ils obéissent une fois qu'ils se rendent compte que l'ordre est non négociable.

Si Eliance a l'air réellement amusée, c'est bien qu'elle est heureuse de leurs retrouvailles ratées, heureuse d'avoir son tailleur, là, dans les pattes, malgré la situation inédite, plutôt que de devoir attendre des jours interminables et anxieux pour savoir à quelle sauce sera leur rencontre. Et puis elle trouve drôle aussi l'hypothèse saugrenue selon laquelle elle serait en mission d'infiltration. À côté de ça, l'idée de beugler à la blessure est une proposition on ne peut plus sérieuse. Et c'est réfléchi, même. Vous ne rêvez pas. Réfléchi. Si Elias est identifié comme étant hors d'état de nuire, il échappera au bâton de la blonde, aux flèches acérées de Atro et à la charge lourde du semi-sanglier humanoïde.

La requête n'est donc pas si idiote que ça. Par contre, le tailleur, même si il donne de la voix, met peu de sérieux à la tâche. Comment convaincre une Teigne et un géant que le danger est écarté parce qu'un... ongle a été cassé ? Pardon... arraché. Beaucoup mieux. Vrai que la fille qui scalpe pour se calmer les nerfs va vachement croire à l'affaire.


N'importe quoi...

Eliance roule des yeux et se penche à nouveau vers le russe pour lui glisser quelques mots dans le creux de sonoreille encapuchonnée.

File-moi ta bourse !

Puisque la victime n'est pas crédible dans son rôle de victime, changement de tactique. Autant faire sonner les écus pour arrêter le potentiel désastre à venir. Qui veut pourra aisément remarquer que pas à un seul moment la solution basique de la communication d'avec ses partenaires n'est envisagée. La Ménudière tend la main, alors qu'elle ignore volontairement l'avertissement du jeune homme, priant intérieurement pour que plus rien de violent ne se passe.
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Elias_romanov
Il était dit que ce soir, Elias ne serait pas une victime consentante. Il vit bien à la réaction d'Eliance que ce n'était pas du tout ce qu'elle avait envisagé comme paroles de sa part, même si il y mettait beaucoup d'entrain et d'amusement. A vrai dire, la situation paraissait tellement ubuesque qu'il ne prenait pas cela sérieusement.

La jeune femme lui tendit alors la main pour qu'il lui donne son argent, et il y eut ce rire un peu léger.


Ah non, je ne te donne pas ma bourse !


D'accord, il était passé pour un lapin russe de six semaines en ne voulant pas passer par Genève, mais ce n'était pas pour autant qu'il allait confier son argent à une presque-mercenaire !
En cet instant, il se fichait d'ailleurs bien qu'une troupe de bandits lui tombent dessus, il pourrait ainsi élaborer un conte à partir de cela.

Ainsi, plutôt que de donner sa bourse, il saisit Eliance par le col de sa cape, avec un sourire malicieux.


J'ai une meilleure idée.

Quitte à se faire taper dessus, autant avoir une excellente raison pour cela. Il attira alors la jeune femme à lui et l'embrassa, sans vraiment lui demander son avis.
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