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[RP] Joute de Machecoul, printemps 1463

Equemont
Le duc de Bretagne avait accueilli les différents jouteurs, répondant à leur formule de politesse et laissant son intendant les guider jusqu'à leurs tentes. Ce n'était pas une activité qui le passionnait, mais elle était nécessaire à une bonne joute sanguinolente et cathartique. Il fallait connaître celui qui allait être écrasé pour assouvir la haine qui détruisait progressivement le cœur. Ou se faire moine. Mais Equemont n'avait encore jamais envisagé cette option avec sérieux.

Le jour J.

Assis dans son fauteuil, Equemont avait pris l'air faussement réjouit. Il se devait de faire bonne figure, malgré le poids d'un souci mortifère. Son fils. Jamais il n'avait pensé pouvoir éprouver tant de douleur pour la vie d'un enfant, et même, il en venait à regretter tous ces moments où il s'était intérieurement moqué de ceux qui affichaient un deuil excessif. Et pourtant, bientôt, ce serait son propre fils qu'il aurait à porter en terre. C'était de plus en plus certain. Le petit hoir, assez grassouillet à ses heures fastes devenait squelettique. Il revit un instant ses petites lèvres décharnées lui susurrer un « Père, je vous aime. » Il fallait penser à autre chose afin que l'émotion ne l'envahisse de trop. Il fixa son regard vers les jouteurs.

Et déjà des chutes. Le chevalier du Nauériels se fit écraser par l'ancien capitaine de Bretagne dans une touche brisée, quasi parfaite. Voilà un bon jouteur.

Puis le Guennec. Le Salar n'avait jamais vraiment aimé les joutes contre les femmes, et il se sentait souvent faible dans la course face à elles. Il se sentait coupable de profiter de sa force physique et avait peur de blesser. Ce qui devait arriver se passa, et le vicomte la terrassa. Il ne connaissait pas la dame, mais reconnu l'écu.

Après, le chevalier de Lezardrev, un de ses ennemis personnels se rétama. Il réprima un sourire. Il joutait devant l'amnésique qui ne semblait pas avoir oublié comment courir ni viser

Le duc se tourna un instant vers sa femme.


- « Voyez, je crois que la justice divine est immanente. »

Ce n'est qu'un instant après qu'il réalisa l'idiotie profonde de son propos. Ainsi la mort de son fils Aur serait du fait de Dieu ? Qu'aurait-il donc fait pour mériter pareil sort ? Etait-il donc si mauvais ?

Il se pencha de l'autre côté, vers son cousin.


- « Cela te plait-il ? N'est-ce point trop violent pour toi ? »

Normalement, le cousin devrait se fâcher, se vexer, bref, s'exciter un peu, ce qui lui apporterait en plus des images délectantes qui l'attendaient encore, un son qui l'amuserait.
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Zakarine
L'invitation de l'organisateur de la joute avait surpris Zakarine. C'était la toute première fois qu'elle allait être représentée dans ce type de manifestation, elle l'ancienne gueuse. Très peu au courant des us et coutumes des Nobles, la Rousse avait tardé à acquérir ses lettres de noblesse ainsi que les couleurs symbolisant son fief de Kerborzh, dans le Trégor au risque de ne pouvoir participer à cet événement. Elle pouvait remercier chaudement l'héraut de Bretagne, Dame Tualenn, qui avait fait un travail remarquable en très peu de temps.
Les préparatifs, à la maison, furent minutieux. Zakarine voulait qu'Emeric soit le plus beau de tous les chevaliers présents. Pour mettre par-dessus son armure, elle lui avait fait confectionner un tabar aux couleurs du Kerborzh. Avec Hoël, le Trégor allait être dignement représenté.

Elle prit place dans la tribune et s'assit à la place qui lui était réservée. Les joutes allaient commencer:

C'était au tour de Messire Barelius, le Briochin, de débuter les festivités. il était opposé à Messire Badak. Elle regardait comment se passait le combat d'un oeil presque distrait. C'est qu'elle voyait que c'était un peu violent et elle fermait les yeux au moment de la chute du perdant. La tension montait peu à peu en elle. la Rousse craignait pour son amoureux.

La deuxième joute voyait une Dame contre un Homme combattre. Intérieurement, elle souhaitait que celle qui allait représenter la gente féminine gagnerait ce tour. Son instinct la poussait à l'encourager vaillamment.

La joute qu'elle attendait arriva. La troisième allait voir Hoël, le Trégorrois, combattre Messire Meriadoc. Toute comme lors de la joute précédente, elle encouragea son ami. Malheureusement, des hommes avec une civière vinrent le chercher à l'issue du combat. la fatigue sans doute...

Les joutes numéro 4, 5 et 6 se passèrent comme les précédentes. Il y avait toujours un gagnant et un perdant. C'était le but du jeu, en même temps...

La septième arriva. Le coeur de Zakarine se mit à battre au plus vite. C'était celle dans laquelle Emeric allait combattre. Elle savait qu'il manquait pas mal d'entrainement. Il n'avait même pas de monture personnelle et s'en est faite prêter une par leur hôte. Elle regardait la piste où allaient jouter les deux adversaires. Une femme, il allait jouter contre son compagnon, lui qu'il n'effleurait les dames qu'avec des roses ou bien des caresses. C'était bien mal parti pour lui. Elle savait qu'il ne serait pas aussi hargneux que s'il s'était agi d'un combattant masculin. Enfin, il ferait ce qu'il pourrait: le résultat ne changerait rien à son amour pour lui, de toute façon.
Son cavalier approcha de l'estrade où elle était nichée avec les autres spectateurs. Il trottait doucement vers sa belle, bouclier dans une main et lance de l'autre. Zakarine l'admirait dans sa tenue qu'il arborait fièrement, aux couleurs de Kerborzh. La Rousse lui tendit nonchalamment un morceau d'étoffe.


Il vous portera chance, mon Bien-aimé! Portez haut et fort les couleurs du Trégor! Quelque soit l'issue du combat, je serai fière de vous!



Zakarine l'avait vouvoyé, comme il était l'usage chez les nobles. Le lieu l'imposait à elle naturellement. Cependant, les yeux flamboyants plongés dans ceux d'Emeric, elle lui chuchota un " Da garout a ran, ma c'harantez" accompagné d'un baiser soufflé et d'un sourire discrets. C'était à lui de jouer à présent. Il s'éloignait après l'avoir saluée.
Zakarine avait peur pour lui. Une mauvaise chute était si vite arrivée... Si, par malheur, il lui... non, elle ne voulait pas y penser. Tout allait bien se dérouler et voilà tout. Le corps frissonnant, elle regardait les deux adversaires se mettre en place.

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Lanceline
La Balafrée salua d'un sourire chaleureux Maryc qui venait de la rejoindre. Au moins, elle ne serait pas la seule à y laisser des plumes dans cette épreuve. Sans parler des participants, bien évidemment. Mais eux savaient à quoi ils s'exposaient et pouvaient s'y préparer.

- Bonjorn [1] Maryc.

Elle s'était installée, observant les adversaires qui se préparaient les uns après les autres. Elle aurait presque pu ressentir une tension, mais était trop préoccupée par la teneur de la boisson qui serait servie que le reste lui importait peu. Oh, et puis, au diable.
Le visage souriant, elle se renfonça dans son siège, avec pourtant l'envie de se lever et de disparaître pour ne plus les voir.

Ils s'élancèrent donc, les uns après les autres, et chaque fois, elle se crispait au choc.
Il ne manquait plus que pour s'asticoter, ils se lançassent des noms d'oiseaux de l'un à l'autre.


« Novice ! Tu t’apprêtes à mourir !
- Point ! Je me sens le courage de l’oiseau ! » [2]

Imaginez un peu... Ce serait d'un ridicule. Le cor, et ils s'élancèrent.

- Et ils se mettent sur la tronche pour le plaisir, c'est ça ?

Les hommes et leurs loisirs... Elle posa son coude sur l'accoudoir, main relevée, et y ficha son menton en soupirant. Avant de grincer des dents.

- La justice divine, hein. Le Très-Haut doit sacrément m'en vouloir pour m'avoir fait vous épouser.

Et tout le reste. Il voulait s'amuser ? Il serait servi.

[1] Bonjour.
[2] Kaamelott, épisode Pilote, « Le Duel ».

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Tuatha
Tour éliminatoire : Joute Tuatha vs Emericbr

* Avant veille des joutes *

Frynaudour au petit matin ... Elle s'était réveillée avec un caractère de chien , chose qui n'était pas habituelle chez elle . Mais savoir que dans deux jours elle sera en train de jouter alors qu'elle n'avait jamais fait çà de sa vie , il fallait avouer que c'était perturbant , voir inquiétant .
Mais elle allait essayer de ne rien laisser voir et comme d'habitude montrer sourires et respect , déjà envers ses hôtes et ensuite envers les divers jouteurs qu'elle affrontera .
Oui oui elle dit bien " divers " ! Elle compte bien sur la chance du débutant pour au moins passer le tour éliminatoire et passer à la phase suivante , sans blessure si possible .

Après une toilette complète et un petit déjeuner des plus complets elle se dirigea vers la cour ou les charrettes , les chevaux , gardes et Erwann attendaient son bon vouloir .
Mathilde restait au château avec Juliette , son regard en disant long sur le mécontentement de la nounou envers cette " folle" qui allait risquer de graves blessures , voir mettre en jeu sa vie et pour quoi je vous le demande ? Pour des Joutes !
Qu'est ce que cela allait lui apporter j'vous le demande un peu ?

La discussion avait été âpre la veille et c'était sans doute l'objet de sa mauvaise humeur ce matin , car elle savait qu'au fond Mathilde avait raison .
Mais elle avait besoin de se dépenser et d'affronter ses doutes , de voir si elle etait elle aussi capable de se dépasser et puis en représentant ses terres , elle défendait les couleurs de Quingamp par la même occasion , pour son Parrain et Suzerain .


Tout est prêt Erwann ? Les lances , épées , Heaume , chevaux et tout le matériel nécessaire au campement ?
Oui m'dame la Baronne , j'y ai veillé moi même
Même que je l'ai fait reluire l'armure , z'allez voir elle est magnifique !

Merci Erwann , en route donc !

Dans le regard d'Erwann elle pouvait lire de la joie et de la fierté , même si lui aussi au début avait donné raison à Mathilde . Mais visiblement son âme de guerrier avait reprit le dessus et cela amusa la jeune femme alors qu'elle grimpait sur Whisper ( son cheval ! tssss )
Un dernier regard à sa fille , un léger sourire se voulant rassurant envers Mathilde et le convoi se mit en route .


* La veille - Sur le campement de Machecoul *


Les tentes étaient installées , ils avaient tant bien que mal réussit à trouver un petit coin pour eux , parmi toute la noblesse déjà présente et elle aussi présentes pour les joutes .
De loin elle put apercevoir les couleurs de nombreux fiefs et domaines , certains qu'elle reconnaissait , d'autres pas du tout . Mais elle était consciente que dans toute cette noblesse se trouvait assurément de très bons jouteurs , la lutte allait être difficile et se faire une place dans le classement encore plus ardue .
Mais l'excitation commençait à monter dans l'esprit de la jeune rousse , elle qui appréhendait il y a encore quelques heures , à la vue de ce spectacle , là juste devant ses yeux , de tous ces oriflammes , des gens d'armes , des serviteurs courant d'un point à un autre , des cris , des rires et des clameurs qui fusaient déjà , oui à la vue de ce spectacle elle jubilait , tout simplement .

Elle s'était apprêtée car il fallait bien aller saluer celui qui accueillait ces Joutes , elle prit la direction de la tribune principale , où s'installait les différentes personnalités présentes à ce spectacle .
De loin elle aperçu le Duc de Bretagne , Equemont du Salar et elle s'approcha pour le saluer comme il se doit , révérence comprise .


Demat Votre Grâce
Merci à vous de nous accueillir pour ses joutes qui je l'espère sauront vous apporter divertissement .


Un léger sourire avant de reprendre le chemin de sa tente , la soirée allait être longue et la nuit encore plus . Elle ne savait si le repos et le sommeil allaient l'accompagner , mais elle se devait d'être en forme pour le lendemain .


* Jour J *

Ca y est ! C'est le grand jour !
Elle gesticulait en marmonnant alors qu'Erwann faisait son possible pour lui faire revêtir son heaume .


M'dame la Baronne , arrêtez de gesticuler comme çà , je n'arrive pas à attacher votre armure .
Mais c'est impossible Erwann , je ne pourrais jamais tenir là dedans ! Ca me serre et en plus c'est lourd ! J'ai chaud , j'étouffe et regardes je ne peux même pas faire un pas !

Essaye de bouger mais après deux petits pas manque de se ramasser le nez sur le sol .

Comment je vais pouvoir jouter là dedans ?
M'dame la Baronne , c'est l' cheval qui va galoper , pas vous !

Sourire moqueur du serviteur , te jures il est où le respect !

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur , la jeune femme se laissa apprêter et porter sur l'étalon choisit pour le tour éliminatoire .
Une fois en place , elle eut tout loisir d'apercevoir la foule présente . Grand dieux ! Tant de monde ... Une boule se forma dans sa gorge , le coeur se mit à battre la chamade et elle sentait ses mains devenir moites , alors que justement il ne le fallait pas .
Elle devait rester en possession de tous ses moyens et anéantir son adversaire .

Elle respira un grand coup alors qu'Erwann lui mettait la lance dans la main , ses doigts se refermèrent dessus et elle prit son écu , tout en se stabilisant convenablement sur la selle . Elle devait garder son équilibre et surtout , surtout ne pas fermer les yeux au moment de l'impact . De loin elle salua son adversaire , quelle ne connaissait pas d'ailleurs , si ce n'est de nom , avant de refermer la visière devant ses yeux .

Et puis tout défila tel un film , elle vivait une autre vie , dans un état second elle entendit les clameurs , les cris , le bruit des sabots , le souffle des chevaux , le chuintement des armures malmenées et le bruit sourd des lances s'entrechoquant .
Le choc fut rude , mais l'armure avait tenu bon et surtout , surtout elle était restée en selle .
Sa lance avait éclaté mais avait fait mouche également , elle entendit le bruit sourd et métallique d'un corps qui touche le sol .


Elle sentit une main agripper les rênes de l'étalon et la libérer de l'écu et de la lance brisée .

Vous l'avez eu M'dame la Baronne ! Du premier coup , félicitations !
Voyez que quand vous voulez vous pouvez .

Hein ? J'ai eu qui ?
Mais votre adversaire pardi , l'est à terre et ses gens s'occupent de lui
Mon dieu je l'ai blessé ?
Nan M'dame la Baronne , l'est juste estourbi par le choc . Mais l'est à terre !
Il faudra que j'aille le saluer , dès que vous m'aurez libéré de cette fichue armure .
On y va d'ce pas M'dame la Baronne , on y va ...

Et le Erwann tout heureux d'emmener le cheval vers la tente de la Baronne de Quemper Guezenneg , un regard conquérant aux autres serviteurs en passant ... Rhalalala j'vous jure les hommes !!




(Merci au jd L'Ombre pour la magnifique armure de Tua )

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Ftn_andenmarv
[Tour 1 Eliminatoire,]

Joute 4 :
Dame Meera de Harscouët, Dame de Lanvaodez croisera sa lance avec le Baron Val. Sainz Trestain dict ftn_Andenmarv, Baron de Guerlesquin et Chevalier de Douarnenez

Arrivée d'un Sainz Trestain et de ses aides

ftn arrivait avec le bardât qui accompagne un jouteur, sa tente, ses armes, sa monture, son médecin, son écuyer, ses montures et tout le reste

il fit dresser son endroit, afin d'y prendre place au plus vite et prendre un peu de repos en attendant qu'il soit appelé à jouter
Il savait qu'il allait encore jouter sous les couleurs de Trégor cette fois encore, sans doute la dernière fois

vers son écuyer
Gwen tu prépares mon armure
et tu dis au Miséreux de protéger Kan'A'Son il sera ma monture pour mon premier lancé,
ensuite tu iras te renseigner que je sache avec qui et quand je joute,
il est important de connaître son adversaire


d'accord baron

le baron l'aimait bien ce Gwen pas de mot inutile, pas de blabla, tout ce que ftn aimait

je vais me reposer un peu, en attendant
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Meriadoc
[Tour éliminatoire : Joute 1 : Hoel de Trajan vs Meriadoc de Walsh de Serrant]

Après un repos réparateur et calme, Merry se prépara pour la joute, vérifiant une à une les pièces de son harnois. Après une inspection minutieuse du reste de l'équipement, il appela un valet d'arme pour l'aider à revêtir son armure.

- Vérifie bien que tout est attaché correctement.

- Oui, Messire.

Lorsque tout fut prêt, Merry monta sur son cheval et se rendit an lice, accompagné du valet d'arme qui tenait sa lance.

Entrant en lice, il entendit quelques encouragements à son égard, cela lui fit chaud au coeur. Il salua son opposant puis s'adressa au valet d'arme.


- Il est temps de me donner ma lance et de te mettre à l'écart.

Au signal, il éperonna son cheval en direction de Hoel de Trajan, le coeur battant à toute vitesse, heureux de retrouver les sensations de la joute.

A l'approche du cavalier adverse, il ajusta sa lance, la calant bien contre lui. Il visa le bouclier et dans un bruit de craquement il toucha son adversaire... Lance brisée... Son adversaire gisait au sol, le pied visiblement blessé lors de la chute.

Lui par contre n'avait rien. Il se débarassa du morceau de lance brisée et envoya le valet d'arme se renseigner sur l'état de Messire Hoel de Trajan.


- Va et rapporte moi des nouvelles du Chevalier. Puis tu m'aideras à enlever mon armure. Et ne traîne pas en route...

- Bien Messire.

Tandis que le valet s'éloignait, il posa sa main sur son armure, à l'emplacement de son coeur, là où se trouvait le précieux foulard et il murmura...

Merci, merci à vous de me protéger...

Il fallait se reposer pour le tour suivant, il regagna donc rapidement sa tente, attendant le valet d'arme.
Emericbr
Tour éliminatoire : Joute Tuatha vs Emericbr

Le tournoi avait commencé. Emeric était prêt. Son armure vêtue, couverte d'un tabar aux couleurs du Kerborzh. Plusieurs chevaliers s'étaient élancés, des bruits de lances cassées et d'armure se faisaient entendre. Son tour allait arriver. Voilà que la baronne s'adressa à lui, en lui remettant un morceau d'étoffe qu'il s'empressa de nouer à sa ceinture. Qu'il lui porte chance...

Il vous portera chance, mon Bien-aimé! Portez haut et fort les couleurs du Trégor! Quelque soit l'issue du combat, je serai fière de vous!

En guise de réponse, il la salua respectueusement d'une révérence, aussi adroite puisse-t-elle être dans une armure aussi lourde. Il n'avait pas l'habitude de la porter. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'il la revêtait. Mais jamais il ne l'avait réellement utilisé. Pas pour le combat, du moins. Comment manœuvrer dans une telle boîte de conserve ?
Avant de partir, il jeta un dernier regard sur la baronne. Il respectait beaucoup cette femme. Non, il l'admirait. En fait, il en était follement amoureux. Pour rien au monde il aurait refusé, lorsqu'elle lui a demandé de se battre pour elle. Il pourrait mourir pour elle. Enfin, ça serait tout de même un peu extrême.


La course s'apprête maintenant à débuter. Le voilà sur son cheval, lance en main, après le mal qu'il a eu pour y grimper. Il avait eu très peu de temps pour s'entraîner. Il n'était pas né cavalier. Il n'était pas cavalier. Nerveux, il l'était. Il y avait de quoi. Il joutait pour la première fois, et il en connaissait les risques. Bien sûr, ce n'était pas un champ de bataille. Quoi qu'il en soit, il n'allait pas faire demi-tour.

La charge sonne. Les chevaux démarrent au quart de tour. Les lances sont brandies, et les boucliers levés. Son adversaire galope vers lui, les deux cavaliers se rapprochent à très grande vitesse. Jusqu'au choc. Sa lance se brise en deux, laissant quelques éclats voler dans les airs. Dans le même instant, la lance de la cavalière le frappe avec une violence étourdissante. Un court instant d'absence. Tout va bien... Toujours sur son cheval, les pieds dans les étriers. Non. Il y a un problème. Sa jambe gauche est au dessus de sa selle. Et sa tête en dessous. Le choc, en plus de l'avoir déboussolé, lui a fait perdre l'équilibre. C'est alors qu'il s'écroule sur le sable dans un grand bruit assourdissant d'armure qui s'écrase, soulevant un grand nuage de poussière.

Le voilà à terre, encore étourdit. Il tente brièvement de se relever, mais retenu par le poids de l'armure, retombe sur le sol. Il avait perdu.

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Tiernvael.de.kerdren
      [La veille.]

    De Rimaison à Machecoul, la route n'était pas longue. Le vicomte ne serait pas fatigué pour ces joutes.
    Premières sans la protection princière, espérons qu'où qu'elle soit, elle veille encore de manière bienveillante sur le collanté qui entre en Retz avec l'envie de vaincre dans son cœur.
    La soif d'en découdre et de prouver sa valeur même au combat.
    La polyvalence juvénile, l'excellence des collants verts. Il fallait vaincre à tout prix.
    Et ses hommes le sentaient : tout devait être dans le plus grand ordre, les pièces d'armure clinquantes, les muscles masculins savamment massés pour en tirer le meilleur et enduits d'huiles et d'autres onguents censés raviver la force.
    Parce que l'adresse ne lui manquerait pas, Tinou est habile, agile même.
    Mais il se conserve, l'effort serait assez violent à donner le lendemain et il fallait profiter d'une longue nuit de sommeil pour consolider la victoire.



      [Le 18 avril 1463.]

    Après un rapide brin de toilette pour se préparer autant physiquement que mentalement, le jeune homme se dirigea vers les tribunes où déjà on annonçait les défis de chacun.
    Une Kermeur ! Ahah. Bien que Tiernvaël ne sous-estimait pas les femmes, sa mère étant bien loin d'être une novice dans le maniement d'armes, la tâche lui semblait plus aisé, pour une raison qu'il ne connaissait pas.
    Peut-être que de connaître le père de la demoiselle aiderait ? C’est que le Trilo était plutôt connu pour ses talents de navigateur et on ne peut être bon partout. Sauf si on porte des collants verts, bien entendu.
    C'était surtout qu'il ne l'avait pas rencontré aux précédents rendez-vous et que cela constituait pour elle en une sorte de première fois.
    Avantage à l'homme dans ces cas-là, et pour achever ses doutes, il se mit en tête d'aller lui rendre une petite visite de courtoisie.
    Rien de plus simple, il suffisait de voir quelle tente battait le bon pavillon et comme notre fin héraut est incollable en matière héraldique, c'est un jeu d'enfant, en collants verts.
    Il traverse donc les longues allées jusqu'à chez elle et y passe la tête en annonçant :



    Roxaâane ? Oui, il se permet, le jeune homme.
    Il faut dire qu'avec ses délires de conquêtes à l'Alexandre, ça devenait presque compréhensible.
    Quel mauvais goût ! Que fait The Police ? Pareil, justement.

    Etait-elle seulement là, la lumineuse. Parce que passer de l’éclairement du début de printemps à l’obscurité d’une tente, c’est beaucoup trop pour les rétines d’émeraude qui usent de clignements pour s’habituer.
    Dites-moi qu’elle est là quand même. Il ne va tout de même pas encore avoir l’air idiot, si ?
    Et puis, le Vannetais n’a pas le temps, il a une joute à préparer …

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Archibabel
Domami Kemper-Gwezhenneg(1) - Dix jours auparavant.

Sa marraine avait décidé de participer aux joutes. Une première pour elle à ce qu'elle en disait. Mais une envie qui lui prenait. Caprice de Baronne? Après tout, c'était dans ses privilèges, sinon ses devoirs, et il y avait donc assez peu à en dire. Le filleul n'était pas la nourrice et ne se formalisait finalement pas de ce projet. Il était même plutôt du genre à trouver que la mesnie n'avait pas son mot à dire. D'ailleurs, il n'en faisait pas partie, n'ayant pas souhaité avoir ce genre de relation avec sa marraine. En plus, le terme résonnait pour lui comme en Aragon et Navarre, et "los Mesnaderos" y étaient les Chevaliers et cavaliers de la Garde armée du Roi, choisis dans les familles les plus anciennes du Royaume, sans passe-droit aucun pour les noblesses "plus récentes", privilèges, privilèges... Donc, n'ayant pas d'attache du côté de Quemper-Guézennec et faisant fi du modernisme ambiant, Archibabel n'avait jamais vraiment cherché à se pointer sur les terres de sa Baronne de marraine.

Mais filleul tout de même, et donc soucieux pour elle. Surtout qu'il lui avait fait acheter ses chevaux, donc un peu responsable quand même de leurs possibilités. Le débat était aussi vieux que les joutes : plutôt des chevaux robustes capables de transporter facilement un chevalier en armure ou des chevaux plus petits, plus rapides et plus agiles? En l'espèce, le choix avait été fait par défaut bien avant la décision. Et donc, il allait falloir faire avec... Le tarbais, ou navarrin, était fort heureusement solide en rapport avec sa taille, docile et dur au mal aussi. Notre Brestois entreprit de les mettre au travail. Y'avait du boulot...

La problématique résidait dans le fait que Tuatha n'aurait pas les mains libres, se devant d'assurer le port de sa lance bien à l'horizontal. La tâche principal était donc de faire obéir le cheval par d'autres moyens, et avec un minimum d'instructions. Fort heureusement, ils aimaient autant faire plaisir que se faire plaisir. Les lancer au galop ne demandait donc que peu d'effort: fléchissement des jambes du cavalier vers l'arrière, basculement vers l'avant, et c'était parti! Sanction tout de même d'un coup d'étrier si le cheval ne donnait pas le meilleur de suite. Il fallait un sprint départ arrêté, le jour J, la vitesse compenserait dans l'impact son poids plus faible. Ensuite, il fallut les entrainer à prendre la trajectoire. La cavalière ne pourrait pas ajuster sa lourde lance, c'est le cheval qu'elle devrait "piloter"... Là, encore, des mouvements indiquèrent la volonté du cavalier au cheval en se penchant légèrement soit vers la droite, soit vers la gauche. Et le corriger sèchement s'il obliquait de trop sa course. On était dans le dressage pas en randonnée poney.

Tout à une de ses courses au galop, mains dans le dos, l'entraineur qu'il était avisa un fossé étroit par devant lui. Qu'à cela ne tint, il laissa faire le tarbais qui poursuivit et sauta par dessus l'obstacle. En retouchant terre, Archibabel se sentir partir sur la selle de manière minime mais sensible. Hum... Et ce n'était qu'un choc avec le sol... Il médita là-dessus.


* Jour J *

Pendant que les autres s'occupaient du "harnachement" de sa marraine, notre jeune homme alla voir ses chevaux. Il les trouva aussi fiers et mauvaises têtes qu'un Breton. Avec un bon quart de sang des plus nobles lignées princières arabes dans les veines, ils avaient une tendance naturelle à faire leurs orgueilleux. Leur robe baie-brun soyeuse et brillante sous le soleil, ils piaffaient parfois comme pris d'un coup de sang, histoire de se rappeler au bon souvenir des autres chevaux à proximité "Vous avez vu? Nous sommes plus mignons et plus jolis que vous!" Mais fallait pas croire... Si les pensées du cheval étaient très incertaines, ils se savaient avoir été enseignés et se doutaient d'une issue à tout ceci qui leur demanderait de se donner à fond. Quelque part, eux-aussi, étaient dans leur joute. Et leurs adversaires, ils les sentaient avec acuité et s'impatientaient surement bien plus de les affronter que leur cavalière.

Leur cavalière... Archibabel s'approcha du premier qu'elle devrait utiliser. Qui vint chercher la félicitation. Que ne lui donna pas le Brestois, se contentant de lui flatter l'encolure.
Salem(2)... Salem... C'est Tuatha qui te monte aujourd'hui. Doutant fortement qu'il comprenne ce qu'il lui disait, et même que le nom de Tuatha lui soit familier. Il vérifia les étriers. Puis s'attarda sur la selle. Il l'avait choisi de type romaine. Les anciens arrivaient à charger avant même les étriers mais utilisaient pour cela des selles plus relevées vers l'arrière. Un sur-poids pour le cheval mais une joute n'était pas une bataille. Ce serait un effort violent mais bref, pas destiné à s'éterniser pour le cheval. Et c'était un pari à tenter, vu que Tuatha n'avait aucune expérience du choc qu'elle allait ressentir. Même avec la rage qui l'habitait en ce moment, autant rajouter une petite aide pour la maintenir en selle. Tout n'était que réglage et compromis... Après... Tout ceci ne serait rien si sa marraine ne tenait pas fermement sa lance et ne se cramponnerait pas avec force sur son cheval. On pouvait prévoir au mieux pour elle, pas faire sa valeur... En vrai, elle ferait l'essentiel mais le moindre petit plus n'était pas à négliger.

Archibabel retournât dans l'assistance, au milieu de la populace pour assister aux joutes. Il goûta en observateur détendu le spectacle jusqu'à ce que sa marraine se présente face au champion de la Baronne de Kerbrozh. On ne pouvait pas vraiment savoir ce qu'il en était d'elle mais son cheval sous elle marqua le sol, ayant vu "l'autre", tout là-bas en face. Et ce fut le signal du départ. Galop relevé et cadencé, non allongé, au rythme s'accélérant jusqu'à l'impact! Choc sourd qui surpassa le flot des murmures et cris de la foule. Instant infime après lequel le filleul put voir que sa marraine était toujours en selle tandis que son adversaire jonchait à même le sol.
Oui! Exclamation simple d'une véritable satisfaction. Il commençât à quitter les lieux pour cette fois-ci aller féliciter la monture... Puis la cavalière aussi, temps qu'à y être!

(1) Domaine de Quemper-Guézennec
(2) Paix

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Brestois un jour, presse-toi toujours!
Et toi, mon poulet? T'es de Bresse? Non, je suis de Brest, ma poulette!
I'm the best 'cause I'm from Brest!
Qui a dit qu'au Finistère ils finissent par se taire? Celui-là ignore comment ça bavarde dans les rades autour de la rade.
Stagiaire en immersion "Tro Breizh"
Roxane.
    Les premières fois ne sont jamais les meilleures, tout le monde le sait.
    Roxanne bientôt



[ Quelques jours plus tôt ]



S’inscrire aux joutes ?

Oui

Comment çà ? Tu plaisantes ?

Non non je suis sérieuse !

Mais tu n’as aucune expérience ! Tu quittes à peine tes couches !

Han ??!!! Tsss !!!Raison de plus ....

Une simple envie…un amusement qui pouvait lui couter cher.
Mais Roxane était si euphorique pour sa première fois qu’elle en oubliait le danger
Elle avait tout préparé pour le grand jour et ce grand jour arriva



[ Jour Joutes ]

Machecoul…serait-il là lui aussi ?
Les iris marine passaient d’un chevalier à un autre, d’un écuyer à un autre croisant quelques visages connus. Un mince sourire en coin se dessina alors qu’elle s’approchait doucement de la lice
Et d'entendre les énoncés pour les éliminatoires
Citation:

Joute 6 :
Dame Roxane de Kermeur s'opposera aux fameux collants verts, le Vicomte du Vannetais, Messire Tiernvaël de Kerdren


Le vicomte collanté son adversaire.C’était déjà fichu d’avance, une femme aurait été plus équitable.
L’euphorie se transformait en inquiétude croissante. Retour illico à la tente
Il était hors de question qu’elle rentre à Plougonvelin avec un bras ou une jambe en moins
Elle devait négocier le duel et se prépara pour la quête du de Kerdren
La recherche fut écourtée…un visage apparût, sûrement une paire de collants verdoyants couleur espoir à l'extrêmité, bêlant son prénom
Roxaâane ?


Ouuuiiii ???
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" Mon bras et mon âme sont à toi"
Tiernvael.de.kerdren
      « Ah ! Les premières fois, c'est tout ce qui compte dans la vie. Le reste, c'est de l'ennui. »
                      de Raymond Quatorze in La Prison rose bonbon


      [Le 18 avril 1463. Avant le combat Roxane vs Tiernvaël.]


    Peu à peu la pénombre s'éclaire et il entend une voix féminine.
    Elle était là ! Super ! Il s'engouffre tout entier dans la tente et y jette des regards à droite et à gauche autant pour chercher la Kermeur qu'en quête du petit détail qui la ferait perdre.
    Une lanière mal nouée dont personne ne se rendrait compte, un caillou qu'on pourrait glisser dans sa botte, tout à fait discrètement ...
    Tout pouvait servir si bien entendu la demoiselle n'était atteinte qu'à son honneur.
    Le garçon sourit en examinant, l'air de rien, la jeune femme pour la jauger. Au combat, évidemment.
    Mais il ne fit pas l'impoli plus longtemps et dit :


    Voici donc la fameuse Kermeur contre qui j'aurai le plaisir de jouter ...
    Tiernvaël, ravi de faire votre connaissance !
    Je ne dérange pas, n'est-ce pas ?


    Il lève un sourcil interrogateur et s'explique en lissant son collant d'un revers de main, presque de manière détachée.

    C'est que ... Ca m'ennuie de regarder ces combats avant le nôtre.
    Discutons ! Avant d'aller nous préparer pour le duel hinhin.


    Un sourire carnassier pour faire peur, malgré ses traits trop juvéniles pour instiller une quelconque crainte et ce sont sans doute ses yeux rieurs qui le trahissent.
    Non, Tinou, tu n'arriveras pas à avoir l'air méchant.
    Mais c'est bien essayé tout de même, non ? C'est ça quand on bêle, qu'on soit noir ou diaphane et de sinople, on reste un mouton tout mignon.

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Roxane.
    [ Avant le combat Roxane vs Tiernvaël....un autre combat plus personnel]




Fameuse ? Hmm
Mais oui mais oui surtout quand la foule va se moquer quand elle bouffera le sable, tout le monde parlera d'elle
Quelques petits regrets d’avoir été si impulsive mais trop tard…l'adversaire était là.

Ravie !

C’est court c’est bref c’est concis c’est tout dit

Et bien pas du tout ! Pas du tout !! Vous ne dérangez pas !

Elle le suit sans perdre une miette de ses mouvements, peut-être essayer de trouver un point faible.
Mais oùùùù ??!!! Le seul dont les hommes sont délicats c’est …
Non mademoiselle ! On ne baisse pas son regard plus bas que la ceinture, on sourit au jeune homme qui s’est déplacé pour faire connaissance


Oui bien sûr…discutons de ...nôtre combat…

Après avoir réussi à avaler cette boulasse de salive qui coinçait, elle se lance dans la discussion
Première tentative

Saviez-vous que c’est ma toute première fois ? Enfin je parle de joute ?
Et donc il parait qu’il y a la chance du débutant..


On papillonne des cils pour qu’il comprenne ?

Il serait bien que ….enfin …que ….
J’ai envie de connaitre ce que c’est des joutes du début jusqu’à la fin !


Des doigts qui se glissent dans la chevelure qui encadrent une moue innocente de jeune fille..sera t il insensible ?
Tiernvael.de.kerdren
      « Ce n'est pas la victoire que je voulais mais la lutte. »
                  de August Strindberg


      [Le 18 avril 1463. Avant le combat Roxane vs Tiernvaël.]



    Le jeune homme fait un charmant sourire à la demoiselle et s'en approche.
    C'est qu'il a un côté très blitzkrieg, le bel aryen dont le seul défaut est d'avoir des yeux verts alors que son corps est finement taillé, ses cheveux d’un beau blond doré et son menton assez droit.
    Alors que plus qu'un pas ne les sépare, au lieu de tenter une autre excursion qui mettrait la Kermeur sur la défensive, le collanté l'écoute patiemment et répond coup sur coup.
    Là c'est la guerre d'usure sans pour autant prendre l'initiative et faire l'erreur de pousser l'offensive à outrance.


    Vous savez, on dit beaucoup de choses des premières fois, douloureuses, aventureuses, ou faites d'un doux plaisir.
    Un silence entendu. Mais du moins on s'accorde tous pour dire qu'elles sont inoubliables.

    Et là, il tente de surprendre par un autre sourire charmeur et un regard qui se plonge dans celui de la demoiselle.
    Sa voix se fait plus douce et chaude, suave même et dans un murmure il continue :


    Ainsi, vous avez soif de savoir, très chère. Alors laissez-moi vous apportez toutes les réponses que vous désirez ...

    Second assaut durant lequel il redouble d'effort :

    Laissez-moi vous conter comment se passeront ces joutes, d'accord ? Un regard vers elle, un sourcil qui se lève comme pour lui poser réellement la question alors qu'il n'attend pas de réponse.
    Le collanté, ne manquant pas de culot, se saisit de ses mains avec une infinie douceur et lui assure :


    Pas de crainte à avoir, tout se passera bien. Au début, vous montez à cheval quand nous sommes appelés en lice. Là on vous apporte une lance, on vous remet votre bouclier. Nous faisons un premier parcours de piste afin de saluer les spectateurs. Vous voyez ? Vous les sentez déjà vibrer ?

    Un silence qui à nouveau est coupé avant qu'elle ne puisse répondre une tirade.

    Bien. Ensuite, les visières s'abaissent. Nous sommes face à face, vous me visez de sorte que je tombe. Je fais de même et advienne que pourra.
    C'est spectaculaire mais l'armure vous protège de tout.
    Il y a très peu de mauvaises chutes et si jamais je venais à heurter une si jeune fille que vous, sachez que je me ferais pardonner en pansant vos plaies.
    C'est d'accord ?


    Presque à demi moqueur, car il vendait la peau de l'ours avant de l'avoir tué, Tiernvaël attend cette fois-ci une réponse.
    Ou peut-être que ses yeux l'ont assez envoûté pour qu'elle soit absorbée par la scène qu'il a tenté de lui faire vivre ?

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Gwenchlan
Gwenc'hlañ s'était volontiers laissé guider sur ces terres que son épouse connaissait par cœur. Enfin il en avait une assez bonne connaissance, mais pour des raisons différentes, à la grande époque de son inimitié avec les Montfort, il en avait étudié le terrain pour être en mesure de mener une bataille dans les meilleurs conditions qu'il soit mais l'occasion ne s'était jamais présenté, le grand gourou de la famille ne lui avait pas donné cette satisfaction.

C'était bien la première fois qu'il mettait pied en terre Montfort, sans intention belliqueuse. L'idée était de participer à la grande fête. Une joute pour un nouvelle année de tournoi, il ne pouvait pas faire pire que l'année précédente et puis surtout, cette fois il jouterait sous ses propres couleurs. Mais il tremblerait aussi de voir son épouse jouter elle aussi. Il ne doutait aucunement des qualités de Roxanne, mais peu importe les compétences, une blessure n'est jamais à exclure dans un tournoi. Il prierait surement la mère à chaque instant.

Il continuait de la suivre, saluant tout comme elle les organisateurs et les hôtes du tournoi, avec déjà la tête ailleurs, même s'il devait attendre la fin d'un premier tour pour savoir le nom de son premier adversaire. Alors très vite, ils se rendirent tous deux à la tente commune qu'ils avaient fait monter pour se tenir prêt.

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Roxane.
    "Il faut écouter ceux qui parlent, si on veut en être écouté "*



    [Avant le combat Roxane vs Tiernvaël.]




Comme une jeune enfant elle le regarde intensément et l’écoute se laissant emporter par l’histoire des chevaliers
Imprégnée innocemment par son récit, elle s’y voit déjà juchée sur un beau destrier noir l’armure clinquante la foule en liesse et ne se rend pas compte qu’au même moment il lui saisit les mains
Rien de bien compliqué en soit que de jouter, tout est relaté en douceur pour finir avec une question qui casse et met un terme au rêve
C’est d’accord ?

Hmmmm...D’accord….oui…

Mais d’accord ?? De quoi ? Réalisant alors qu’elle n’est pas tout à fait d’accord enfin si mais ce n’est pas ce qu’elle veut à la fin de l’histoire
La réalité la secoue et la sort de sa demi torpeur ou envoûtement Kerdrenesque


Il me semble que nous ne nous sommes pas bien compris…j’étais entrain de vibrer tout comme les spectateurs quand…il se pourrait que vous me heurtiez ?

Ses mains se libèrent en glissant des siennes, le pas qui les séparait s’agrandit
Prend un air surpris qu’elle enrichit par de faux airs de détresse

Rendez vous compte que si Père apprend que je joute et qu’en plus je chute..imaginons le pire…la mauvaise chute…

La respiration se fait saccadée son regard affolé, inquiet. Qui ne tente rien n'a rien.

Et vous ? Que vous arriverait-il s’il sait que vous en êtes l’auteur et responsable ?
Non non… faut faire en sorte que je reste en selle..pour votre sérénité.

"Elle avait appris que la meilleur façon d’affaiblir son adversaire consiste à le convaincre que vous êtes de son côté" (Paulo Coelho )


*F.de la Rochefoucauld
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