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[RP] Par cette promesse qui nous lie.

Liz52
L'humeur de la jeune femme etait maussade. Depuis qu'elle avait donné sa demission au Conseil Ducal refusant de cautionner une politique dictatoriale, elle restait enfermee à la taverne municipale.
Rien ne semblait pouvoir la faire sourire ni personne.
Comment reussir à etre heureuse lorsque son coeur saigne ? Rageusement elle reprend une nouvelle fois la lettre venue du froid qui lui a glacé les sangs.
Sombre idiote que tu es se dit elle pour une einieme fois.
Maudissant ses emotions et refoulant des larmes qui menacaient de venir lui troubler la vue, elle prefera sortir en courant en direction des falaises.
Elle court ... le vent la fait pleurer ou est ce qautre chose ? Elle ne le dira pas mais reste là prostree un moment.
Des decisions à prendre disait il .... soit ... elle allait faire de meme...
Une fois apaisee et apuisée d'avoir laissé libre court à sa peine, la jeune bretonne reprends le chemin de son moulin afin de rediger une réponse .... une ultime lettre ..



Torvar ....

JE viens de prendre connaissance de votre missive ....et la premiere chose que j'aurai à y repondre est ... pardon ...
Je vous encombre de mes sentiments alors que vous vous devez à votre famille que vous tentez de reconstruire de ce que vous me dites.
Cette petite fille effectivement aura besoin de l'amour de son grand pere pour se construire. La famille c'est ce qu'il y a de plus important ... bien plus qu'une promesse arrachée à la va vite au detour d'une taverne bourguignone.
Cette guerre qui nous a eloigné etait peut etre une bonne chose au final. Cela vous aura permis de prendre conscience de ce qui compte vraiment pour vous et je me rends compte que je n'en fait pas partie.
J'ai été vaniteuse de penser que vous puissiez avoir ressenti les memes choses que moi .... apres tout qui suis je pour vous ? Rien au fond.
Une rencontre parmis tant d'autres ...
Rassurez vous je ne vous poluerai plus par ma plume ni par la promesse qui nous liait... je vous en libère.
Oubliez la Bretagne ... oubliez moi .... vivez pour votre petite fille et pour vous.
Je terminerai cette courte missive qui sera la derniere en vous disant que votre age .... vous vous trompez ... il est beau et vous avez encore tant de bonheur à partager et d'amour à donner...

Prenez soin de vous et des votres Torvar ....
Je ne vous oublierai jamais .... parce que je vous aimais

Liz ...


Elle ne peut empecher une larme rebelle de venir s'ecraser sur le parchemin y laissant une oréole... Le pli scellé elle appelle son meilleur pigeon et lui confie "son reve brisé" ...
Un amour qui n'a pas eu le temps de voir le jour ni meme pu avoir uen chance d'eclore etait pour elle bien plus douloureux qu'une rupture.
On dit toujours qu'on se rend compte de combien on tenait à une personne lorsqu'on la perdait ... c'etait vrai ...

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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Liz52
Voila ... elle l'avait terminée ....
Elle avait passé beaucoup de temps à sa réalisation mais cela avait été un mal pour un bien.
Après les mots durs qu'ils avaient échangés, elle avait tenté d'oublier... de l'oublier mais elle n'y parvenait pas.
Les projets qu'elle avait avec lui ne se feraient jamais mais elle en avait rêvé si fort qu'elle avait eu l'impression que ses rêves étaient devenus réalité au fur et à mesure de l'avancée de son œuvre...

Il n'y aurait jamais de balades, de visites des grottes ou des falaises.... elle ne pourrait pas lui montrer sa terre et l'amour qu'elle en avait ... Elle contemple une fois de plus le tout et le roule et le scelle avec un simple mot ...




Torvar...

Si vous êtes en vie ... je vous envoie un bout de moi .. de ma terre que vous ne verrez jamais. Ou du moins si cela arrive pas avec moi visiblement.
Que le très haut vous garde ainsi que votre petite fille.
La Bretagne vous souhaite le meilleur.

Liz



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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Torvar
Veni, vidi, vici
Il était venu, il avait vu et il n'avait pas vaincu. Le combat n'avait pas eu lieu ni même aucun affrontement. En place et lieu, il avait trouvé un mélange d'attente et de sentiments... et contre toute attente, le cosaque s'était laissé submerger quelques temps.

Instants de bonheur volés, il le savait car rien ne durait dans ce bas monde et certainement pas les sentiments. Trahi à plusieurs reprises, il n'avait pas donné de lui-même depuis des années voir des lustres... fermant les portes que l'on tentait d'ouvrir au fur et à mesure des années. Les femmes étaient des êtres envoutants certes mais pas assez pour se laisser aller à le sortir de cette solitude qui était son éternelle maîtresse.

Sa fille aînée lui avait fait remarquer qu'une femme ne serait pas de trop alors se souvenant de cela, il avait laissé faire les choses une fois arrivé en Bretagne... et de tentations en baisers, le cosaque avait plongé dans les eaux profondes de divines sensations. Et puis tout c'était arrêté sur un claquement de doigt. Un matin il avait quitté le comté silencieusement pour mieux s'en éloigner sans être entravé... Avec son fils et sa petite-fille, avant même que la lueur de l'astre solaire ne vienne réchauffer les foyers, il n'avait laissé que des cendres sur ces instants vécus là-bas. Et depuis, il se murait dans un silence moribond...jusqu'au jour où il se décida à mettre au clair quelques mots sur un vélin et l'envoyer à qui de droit... après tout, elle méritait de savoir pourquoi.





A vous, amicale Bretonne et aventureuse Liz.

Si je vous écris ce jour après tant de jour de silence c'est que vous avez le droit à une explication... bonne ou mauvaise, je ne saurais vous en prévenir car je doute qu'au final, elle vous satisfasse mais elle vous sera donnée quand même... pour votre tranquillité d'esprit et la mienne.

Mon incartade dans votre monde fut un plaisir non feint. J'ai apprécié chaque moment en votre compagnie et chaque instant de découverte de ce pays qui est le votre. Je comprends votre attachement à ce paysage si merveilleux... par certains endroits, il m'a rappelé mes steppes natales, recouvertes uniquement de végétations sauvages, où la main de l'homme n'avait pas encore eu le malheur de l'abimer pour en faire sa chose... et un tel sentiment de plénitude vous gagne lorsque vos yeux se posent sur de telles merveilles... sans parler de cette liberté qui vient faire palpiter chaque battement de votre cœur le rendant dépendant de cette évasion qui s'offre à vous en toute impunité...
J'aurais pu en faire ma demeure tant je m'étais pris d'affection pour cette paisible campagne aux embruns marins mais j'ai préféré partir... partir loin avec Percy et Cecy car au final, ma place n'est pas auprès de vous contrairement à ce que vous pouvez penser...

J'ai vu votre regard, j'ai écouté vos paroles et j'ai sondé votre cœur... votre besoin de vivre comme vous l'entendez sous prétexte que la vie est trop courte est un joli rêve dont je ne fais pas parti. Je m'en suis rendu compte à force de vous écouter... Vous tombez amoureuse bien trop vite et surtout bien trop facilement pour pouvoir avoir les pieds sur terre. Vous venez à peine de quitter votre mari que déjà vous sembliez prête à tout pour me faire comprendre l'importance que j'avais à vos yeux... Liz, jolie Liz, je ne suis pas celui que vous croyez et même avec la meilleure volonté du monde, nous n'aurions jamais trouvé l'harmonie dont vous rêviez.

Ma raison de vivre se fait dans le sang, mon regard se porte sur l'instant présent et ce que j'en fais... je ne fais aucun projet d'avenir et certainement pas de projet de couple. Les femmes, je les prends et puis je m'en vais... l'amour n'a pas sa place dans ma vie, trop aléatoire et certainement pas véritable comme sentiment... les plus belles tragédies, les plus grands crimes se sont fait au nom de l'amour. Croyez-vous vraiment que l'on puisse faire confiance à ce sentiment maudit ?

Pour ma part, je ne le souhaite pas et je ne le désire pas aussi ai-je pris la décision, bien qu'étant toujours à vos côtés, de partir... un petit matin, avant l'aube, afin que vous ne puissiez subir mon regard et mes mots... je sais que les uns comme les autres peuvent être terribles... et vous n'aviez pas à endurer tout ceci... Certains diront que j'ai été lâche, je vous affirmerais que je vous ai préservé une dernière fois... vous démolir n'aurait été qu'un triste moment même si je sais que vous avez du répondant... mon obstination peut être froide et méthodique... inhumaine et brutale... vous seriez ressorti de cet affrontement bien plus blessé que vous ne l'êtes aujourd'hui...

Ma disparation n'est que la continuité de la vie. Vous menez la votre avec votre enthousiasme et votre joie de vivre, la mienne est plus en retraite et en silence... il en est ainsi... Je suis insaisissable pour mes propres enfants, je ne pouvais que l'être pour une femme... Mais rassurez-vous, vous m'oublierez. L'homme a cette divine faculté d'oublier les gens qui n'ont que peu d'importance... Je ne fus qu'une rencontre, un instant d'égarement dans votre vie qui, j'en suis certain, sera bien remplie... vous trouverez chausse à votre pied et vous vous direz à ce moment là que j'avais raison, que notre grande différence d'âge ne pouvait qu'étouffer dans l'oeuf ce début d'histoire... absurde et sans logique... vous avez l'âge d'être ma fille... je doute qu'elles auraient apprécié vous voir à mon bras même si elles auraient prétendu le contraire... me traitant de vieux pervers et de fou furieux... comme quoi, c'est mieux ainsi, tout rentre dans l'ordre et la saison se meurt aujourd'hui comme pour vous signifier qu'il est temps de tourner la page.

Cette missive prendra fin ici. Je vous souhaite un bel avenir comme je sais qu'il vous plaira de le construire. Pour ma part, je retourne à mes ombres et ma vie... le silence que j'affectionne particulièrement. Il n'est pas d'autre musique plus douce à mes oreilles que celui-ci...
Nous ne nous reverrons point Liz... je sais que vous vous en doutez mais je préfère mettre les choses au clair une dernière fois... La fin est là et il est temps de regarder l'horizon.

Adieu chère Bretonne.
T.


Le volatile fut envoyé avec, accroché à sa patte, une missive enroulée. Le cosaque ne regardait pas en arrière, ce qui était fait, était fait. On n'offrait pas du vent à une femme comme Liz et Torvar était issu du peuple des vents... pas d'attaches et pas contraires, juste une liberté gagnée et chérie au prix des plus grands sacrifices que l'homme puisse offrir dans cette vie et celles d'après.
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
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