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[RP] Pensées Léonines

Madeline
Elle ne fume pas, elle ne boit pas, mais qu'est-ce qu'elle cause...

Il ne boit pas, il ne cause pas beaucoup, mais qu'est-ce qu'il clope...

Sans pour autant poser sa pipe, il relève sa manche et voilà que surgit du brouillard la marque du Lion.

De quoi clouer le bec, même à la plus bavarde.

- Oh la vache...

Non Mad... c'est un lion, pas une vache...

Elle délaisse sa cuillère et s'en va, du bout des doigts faire le contour de l'animal. Juste un effleurement léger.
Elle lève les yeux vers lui et l'interroge :


- Et toi ? Qui t'a marqué ?
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--Thomas_cromwell


Il ne s'attendait pas à ce que la femme passe son doigt sur la cicatrice. Il manque par réflexe de lui donner une tape pour qu'elle cesse mais se retient.


Qui m'a marqué... Voici une question qui fait remonter en moi des souvenirs lointains et pourtant si présents que je me les remémore chaque jour.
C'est par le Verbe et par le rêve que se manifeste le Messager ailé.
C'était il y a bien longtemps. Il m'est apparu pendant mon sommeil. Il m'a parlé et m'a annoncé quelle serait ma mission. J'ai écouté, humble parmi les humbles, et je n'ai pas tremblé.
Au matin, ma tête me faisait mal et mon bras me brûlait comme si je l'avais placé dans un chaudron ardent. Et j'y vis le signe que voilà, marqué dans ma chair à jamais. Et je compris alors quelle était la Voie.


Il se tut, attendant une réaction de Madeline.


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Madeline
Elle le sent frémir au contact, et pourtant, elle le prolonge. Elle sent bien qu'il n'aime pas qu'on entre dans sa bulle et encore moins qu'on touche à la marque divine. Est-elle inconsciente ou bien le teste-t-elle ? Allez savoir. Quoique la réponse semble aussi évidente que sa réaction après le récit :

- Une chose est sûre : ce n'est pas une piqûre de moustique. Parce que moi j'ai une peau à moustiques et je ne marque pas comme ça.

Et oui...
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--Thomas_cromwell


Il lui attrape soudain le poignet, retenant du coup la main qui continuait à lui caresser doucement le lion sur son avant-bras.
Il la regarde dans les yeux.


As-tu conscience du monde dans lequel nous vivons Madeline ? La foi recule partout, les églises se désertifient. L'ombre de celui que l'on ne nomme pas grandit chaque jour davantage. Et ses suppôts de Rome n'ont pas baissé la garde. On raconte qu'il y a à Genève des croisés qui se sont fondus dans la population. Le danger est donc présent. Je ne laisserai pas faire cela.
As-tu déjà goûté au combat, à la bataille ? Tu ne me sembles pas avoir froid aux yeux.


Tout en disant ces mots, il ne la lâche pas, resserrant même son étreinte, sans y penser réellement.

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Madeline
Peut-on affirmer que l'on n'a pas froid aux yeux quand on a survécu à trois guerres, à un saut dans le vide, à l'ignominie de ses semblables et à bon nombre de combats navals ?
Elle ne lui répond pas mais se contente de fixer ses yeux de glace.

Son poignet ? Martyrisé par un lion... Mais qu'importe, elle a toujours du baume du tigre dans sa besace.

Son inconscience ? C'est peut être ça, qui, avec l'humour, font qu'elle fait encore partie du monde des vivants.
Car il faut une bonne dose d'inconscience pour arriver constamment à remonter à la surface quand des gens vous espèrent au fond.

Mais elle ne lui répond toujours pas et l'observe. Il est rare qu'elle rencontre quelqu'un d'aussi passionné.

Il y a quelque chose de troublant chez cet homme. Une folie incroyable. Et pourtant, il ne lui fait pas peur. La force qu'il dégage, son aura, sa détermination et sa foi surtout, le tout emballé dans une enveloppe plutôt agréable à regarder.

La voilà qui penche la tête sans cesser de le fixer et qui lui sourit timidement tandis qu'il broie son poignet droit.
Elle s'en fout, elle est gauchère en plus d'être parfois très gauche.

Elle s'égare la Mad, dans la contemplation d'un fauve passionné et passionnant.
Son sourcil se soulève alors et elle se met à chuchoter :


- En général, j'ai surtout froid aux pieds...
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Sanctus.
Froid aux pieds... Sanctus se demande s'il entend bien. Il réalise soudain qu'il est en train de lui martyriser le poignet. Il relâche l'étreinte, tout en gardant sa main sur le bras de la Madeline.

Il y a de cela fort fort longtemps, les hommes et les femmes vivaient en harmonie, chacun vivat sa foi personnelle avec ferveur, guidé ça et là par des Lecteurs qui éclairaient le commun sur les mystères de la foi.
Puis un empereur a engendré l'Eglise de Rome, ses évêques, ses règles et ses contraintes. La volonté de tout régenter, y compris les âmes a pris le dessus. Ceux qui se sont opposés ont été persécutés, écrasés, pressés comme des oranges.


Il repense alors à l'Espagne et à Cordoue ou jadis il a découvert Averroes et l'herbe à pipe. Doux souvenir...

Les survivants, peu nombreux, ont choisi la clandestinité et rallié la lutte armée. Cela fait des siècles que cela dure. Les coups portés contre la vraie communauté aristotélicienne devenue réformée ont été très durs, mais elle a survécu. J'en suis un représentant.
La secte à laquelle j'appartiens porte le fer partout où c'est possible. Le vieux Cendres nous a donné un sérieux coup de main il y a quelques semaines en prenant par la force les deux évêchés helvètes pour y placer des réformés à leur tête. C'est une situation inédite.
Tout cela pour te faire une proposition : pourquoi ne rejoindrais-tu pas le Lion de Juda afin d'aider au rétablissement de la Vérité sur ces terres ?

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Madeline
Elle l'écoute, absorbée par son discours.
Serait-ce dû à l'inhalation passive de ces drôles d'herbes venues d'un pot rapporté de contrées lointaines ?
Non... Avec son début de rhume, elle a le nez bouché.

Si elle l'écoute si attentivement c'est assurément parce qu'il doit en être ainsi.
Ce qu'elle vivait depuis des mois était le résultat d'une volonté divine qui la dépassait un peu.
Déos lui avait donné la force de dire « merde » puis l'avait guidée et placée entre des mains protectrices.
Déos lui avait donné l'amitié de celles et ceux qui partageaient sa vie, sa foi et surtout son bonheur.
Déos l'avait mise sous une averse torrentielle pour qu'elle aille toquer au Prieuré.
Déos l'avait mise nue face à la Vérité.
Déos l'avait assise face à Thomas, sur un tabouret parce que Déos, il est comme elle, il aime les tabourets !
Et quand Déos en décide ainsi...


- Si tu m'en crois digne et capable, Thomas, je suis ton homme !

Non Mad, tu n'es pas un homme...

- Enfin, ta femme quoi !

Non Mad, tu n'es pas sa femme...

- Enfin je veux dire...

Vas-y, embourbe toi encore plus Mad...


- Je veux dire que si tu m'en crois digne et capable...
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Sanctus.
Sanctus l'écoutait et tentait de sonder l'âme de cette femme qu'il trouvait bien légère. Pourtant, il sentait en elle un potentiel important qui pourrait servir la vraie foi.

Ecoute Madeline, ce n'est pas à moi de juger si tu es digne ou non de rejoindre le Lion. Deos le fera.
Je vais te donner le chemin permettant de rejoindre la forêt où nous nous rassemblons.

Il prend un morceau de papier, une mine plomb et dessine lentement l'itinéraire.

Tu doispasser par ici, puis par là, longer le lac sur deux kilomètres, puis te diriger vers la montagne comme ceci. Tu arriveras au bout d'une bonne heure de marche à l'entrée d'une forêt. Tu y pénètreras sans t'écarter du chemin. Cette considération est importante. Ceux qui l'ont perdu ont disparu à jamais. Tu arriveras enfin à un petit pont de bois qu'il te faudra franchir.

Tu peux t'habiller où y aller vêtue de ma simple chemise. On n'est pas trop regardant dans ce coin du monde.
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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Madeline
Elle le regarde tracer un itinéraire.
Fut un temps pas très lointain où elle aurait, en pareilles circonstances, tripoté nerveusement sa croix poissonnée.
Parce qu'en général, un itinéraire, ça l'angoisse. Enfin, surtout tous les autres itinéraires... Ceux qu'elle prendrait avant d'emprunter le bon...

Mais là, bizarrement, ça va...
Une forêt immense, plein d'arbres qui se ressemblent tous, des par ci, des par là, un chemin non banalisé, un pont... pas celui qui est trop loin si possible...
Un jeu d'enfant !

Et puis...

Et puis... elle sourit quand il lui fait comprendre qu'il lui offre sa chemise du Vendredi.
Evidemment qu'elle va la garder. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut porter des fringues portant la griffe du Lion...



- Et Deos prend toujours les bonnes décisions, nous le savons.
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Sanctus.
"Et Deos prend toujours les bonnes décisions, nous le savons".... Elle avait raison. Deos décidait de tout et était omniscient.
Fort de ces considérations, il se leva pour se diriger vers la marmite sous laquelle brûlait lentement un feu manquant de vivacité. Il souffla un peu pour ranimer la flamme puis se tourna vers la femme.


Veux-tu manger là ce soir ou préfères-tu rentrer chez toi ? Je n'ai que de la soupe à t'offrir et un lit si tu le souhaites. Tu peux repartir demain. Cela ne me dérange pas.
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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Madeline
Elle pose la main sur le bol de soupe qu'elle s'était tout juste contentée de touiller. Il est froid.
La faim commence à la tirailler et la marmite à dégager , sous le feu qui reprend, des odeurs alléchantes.

Repartir le ventre vide sous la pluie ou bien rester encore et se rassasier tout en continuant à converser avec le Vieux Lion ?

Est-il décent d'accepter le couvert ?

Blblblblblblblblblbl

Son ventre vient de répondre à la place de sa tête. Sa tête en déduit qu'il n'y a rien d'indécent à rester souper.

Si le bol de soupe est facilement acceptable, qu'en est-il de la couche proposée ?

Et là, c'est reparti pour un tour... La revoilà qui s'interroge :

Rentrer chez elle... ou manger une soupe et dormir dans un lit sans cafards, ni punaises, ni rats, ni ragondins, ni hippopotames...

Est-il décent d'accepter son lit ?

Elle se concentre pour écouter une éventuelle manifestation d'une partie de son corps ou un refus divin. Rien ne bouge, rien ne fait mal, rien ne coince.
Elle en déduit donc qu'il n'y a rien d'indécent à rester dormir.
Et puis si on rajoute à tout ça que le Thomas a fait un serment de chasteté jusqu'à ce que... on sait pas trop quoi, ben la Mad, elle ne risque rien... elle...

Il ne lui reste plus qu'à accepter poliment.

- Tu as du vin pour accompagner tout ça ?
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Sanctus.
Il la regarde, il entend son ventre. Il sait qu'elle hésite.

Du vin ? Bien sûr !


Il se dirige vers un petit meuble dans l'angle de la pièce, ouvre la porte et en tire une bouteille en verre foncé. Il prend deux gobelets de terre cuite, pose le tout sur la table et rempli les deux verres.

Goûte-moi donc ça. C'est un reste d'une action du Lion en terre de Béarn. Je crois qu'ils appellent ça du Jurançon. C'est blanc, doux et ça donne envie d'y revenir. Deos a donné à certains hommes des talents exceptionnels !
Bois sans crainte.
Ah ! Et je voulais te dire que cette nuit je ne suis pas là. Ni pour quelques jours d'ailleurs. Mon lit est tiens si tu le souhaites. Tu trouveras des draps propres dans l'armoire à l'étage.


Il jette un regard par la fenêtre, observe le ciel nuageux et la lumière qui faiblit. Il se fait tard. Il allume une chandelle sur la table, porte le verre à ses lèvres, avale une grande gorgée et s'essuie la bouche du revers de la main. Tout en observant la femme, il se demande où est son putain de chat.

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Madeline
Alors elle goûte.

- J'ai un peu de mal à localiser le Béarn, mais je veux bien aller visiter leurs caves ! ça descend tout seul... C'est une merveille ce nectar !

Elle ne lui demande pas où il part. Elle sait qu'un lion, c'est comme un cheval, ça finit toujours par retrouver l'écurie. Elle se contente de répondre :

- Pas de souci, l'écurie sera sous bonne garde.

Elle regarde autour d'elle. Finalement la déco "j'accroche des sicas partout", ça donne un sacré cachet en plus d'être dissuasif pour qui oserait entrer au Prieuré.
Oui, l'écurie sera sous bonne garde, parce qu'elle a décidé de squatter les lieux. Non pas que l'Hôtel des Ambuleurs ne lui plaise pas, mais elle se sent bien ici, alors... quand on se sent bien, et bien, on se sent bien quoi !

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--Thomas_cromwell


Ils avaient mangé ensemble et ils avaient parlé. Les sujets les plus légers avaient été abordés comme les plus sérieux. Il y avait été question de guerre, de religion et de cuisine. Le chat était aussi revenu de temps à autre dans les propos de chacun.
Tard dans la nuit, il lui avait montré la chambre, les draps et il s'était retiré. Il fallait qu'il parte. Ses affaires étaient déjà à bord du bateau.
Dans la salle du bas, devant la table il déposa la lettre sur laquelle il avait griffonné quelques lignes.

Citation:
Madeline, tu es charmante et ta bonne humeur réchauffe mon vieux coeur d'illuminé que je suis. Ne change rien et essaie de prendre de soin de Platon qui n'est pas rentré de la journée.
Que Deos guide tes choix.

Thomas


Il ouvrit la porte, ajusta sa ceinture portant la sica, s'enveloppa de son lourd manteau et s'enfonça dans la nuit en direction du port.

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Madeline
A la limite de l'écartèlement.
A s'en faire craquer toutes les jointures de la carcasse.
Les poings serrés et bouche largement ouverte.
Expansion rapide d'un gémissement timide pour donner un...


- RRRRRRRRRRRRRRRRRRROOoooooooOOOOOOooooooAAAAaaaaarrrRRRr !

Les premiers rayons du soleil genevois éclairent la chambre et la Mad s'étire.

Un sourire de bien-être illumine son visage.

Il n'y a pas à dire, dormir dans le lit du Vieux Lion, ça vous fait rugir de plaisir dès le réveil.

Enfin une nuit durant laquelle elle n'a pas eu à se battre contre des petites bêtes qui rampent, qui volent, qui piquent.
Enfin une nuit paisible où pas une seule fois elle n'a été extirpée de son sommeil par un vieux qui l'appelle pour un plan alphabétique.

Le bonheur à l'état pur.

Quelle heure est-il ? 7h ? 8h ?

Faut-il lui dire que le coucou est sorti douze fois de son chalet depuis qu'elle a fermé les yeux ?

Non, laissons-la profiter de son petit bonheur.
Après, elle lira le petit mot laissé et en sourira.
Plus tard encore, elle reviendra lire le petit mot laissé et sourira encore.
Et encore plus tard, alors qu'elle traînera encore en état de léthargie euphorisante, elle entendra le coucou qui lui signalera qu'on n'est pas vraiment le matin mais plutôt... le presque matin du jour d'après.

Là, elle réalisera qu'elle est en train de louper le Kiki show et se transformera en speedy gonzesse pour courir à Saint Pierrot pour être là pour la fin de la Cène.

En chemin, elle se répétera "Retrouver Platon".

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