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[RP] La Chapelle de la foi

--Le_veilleur
Il était de garde depuis la veille. Sanctus lui avait donné pour consigne de surveiller les alentours de la chapelle, chose qu'il savait faire avec sérieux et aptitude. Sa vie dans les bois lui permettait de tout savoir de la forêt.
Il avait vu le garçon s'approcher lentement de l'église. Il l'avait laissé faire, histoire de voir s'il était une avant-garde ou un curieux isolé. S'étant assuré qu'il était seul, il vint doucement vers lui, comme pour le surprendre.
Arrivé à quelques mètres, il sortit sa sica et dit d'une voix autoritaire :


Dis donc petit, soit tu entres, soit tu déguerpis, mais tu ne restes pas là entre deux eaux !
--Petit_alex
Surpris par l'homme qui venait derrière lui, Alexandre prit ses jambes à son cou et se précipita dans la forêt. Il courait plus vite que jamais en direction d'Arles.
Charlotine
Charlotine fut vite rassurée. Avant même que Vignolles puisse lui répondre, elle fut gentiment accueillie par Sanctus.

Bonjour Sanctus. Ravie de voir que tu te portes bien. Les nouvelles rapportées par ton guérisseur n'était pas bonnes, je m'inquiétais que l'immonde ait eu raison de toi. Mais je vois que tu es coriace.


Petit coup d’œil à Vignolles

Mais apparemment, c'est un trait commun à beaucoup d'entre vous.

Elle leur sourit et ne manqua pas de saluer les autres présents. Puis, à l'invitation du charpentier qui semblait préoccupé par la nouvelle vie d'un vieux banc, elle s'assit à ses côtés en attendant le début.
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--Le_veilleur
Le huguenot regarda le gamin détaler comme s'il avait l'inquisition aux trousses. Il décida d'entrer dans la chapelle pour faire son rapport sans saluer les gens présents car il était de nature bougonne et sans éducation. Il était de petite taille, trapus, le visage caré et marqué d'une balafre sur la bouche qui lui créait un petit rictus inquiétant malgré lui.

Sanctus ! Je viens de surprendre un morveux qui n'a pas demandé son reste. Je continue la veille.

Il n'attendit pas la réponse, fit demi-tour et retourna à l'extérieur, non sans avoir craché en passant le seuil.
Sanctus.
Sanctus inclina la tête vers l'homme qui venait d'entrer en signe de remerciement.

Nous allons maintenant nous asseoir. Les retardataires sont les bienvenus, mais nous n'allons pas passer notre temps à nous saluer les uns les autres.

Il y avait encore quelques chaises en état dans l'église. Les autres étaient rongées par l'humidité et en décomposition plus ou moins avancée. Le toit en partie effondré avait laissé passer la pluie provençale, rare mais violente parfois.
Toujours installé sur son trépied, Sanctus sortit délicatement de sa besace un objet enfermé dans un linge précieux de couleur pourpre. Il l'ouvrit avec beaucoup de délicatesse et découvrit ce qui ressemblait à un fragment d'os d'assez grande taille.


Mes amis, voici un omoplate d'animal, très ancien, dans lequel quelques phrases ont été gravées. C'est de l'arabe, de celui qu'on parle dans le Hedjaz, loin vers l'orient. Certains ici le connaissent.

Il montra à l'assemblée l'objet en question.


Cet os était en possession du Lion de Juda, la secte qui a été dissoute il y a deux mois maintenant. Je ne vais pas vous lire tout ce qui est écrit car je vais m'en tenir au plus important.
Il est inscrit ici un Logion de Christos, c'est à dire une des 21 sentences prononcées par le prophète de son vivant. Si vous alliez à Rome, vous pourriez les lire tous à l'exception du 17 qui est curieusement illisible. Le voici !


Citation:
Logion 17 : À ceux de ses disciples qui s'interrogeaient sur la perfection de la société des Hommes, il leur disait : "Autant la plaine est une montagne plate, autant les Hommes entre eux doivent-ils être de même hauteur".


Il est inutile de dire qu'à cette lecture, on comprend mieux pourquoi le pouvoir romain a tenté par tous les moyens de faire disparaître cette phrase. Nul ne peut commander aux autres en matière de foi. Nous sommes tous égaux devant le Très Haut. Le clergé romain a été conçu pour asservir, pas pour guider et éveiller. Nous en aurons bientôt la preuve avec le nouveau conseil de Provence qui s'est réuni et qui a reconnu Gwenn comme comtesse.

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Charlotine
Il était l'heure de rentrer dans le vif de sujet. A la vision de l'os, elle se demanda si elle était venue assister à un cours d'anatomie, mais il n'en était rien.

Elle écouta de manière très attentionnée les paroles de Sanctus. Elles étaient en totale corrélation avec ce qu'elle avait pu lire ces dernières semaines - ce qui en soit était logique - et cela venait finalement confirmer ce qu'elle pensait déjà.

Mais plus que toute idéologie religieuse, c'est sa dernière phrase qui l'interpella. En l'entendant, un frisson lui traversa le corps. Elle lui rappelait que le conflit était loin d'être fini et que la Provence n'était pas à l'abri de voir du sang couler en ses terres.

Il n'y avait aucun doute sur le camp qu'elle choisirait à ce moment là, mais elle ne cessait de penser à ceux de ses amis, qu'elle devrait peut être affronter tout ça parce que les gens refusaient d'admettre qu'il y avait une place pour tous en ce monde. C'est donc la mine fermée qu'elle continua d'écouter le discours du réformé.

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Andrew_largs
Le logion 17, Andrew le connaissait. Il lui avait déjà été montré et avait eut le temps de réfléchir sur sa signification. Dès lors, il comprenait très bien la volonté de Rome d'en nier l'existence car c'était tout l'édifice qui avait été bâti sur la non-existence de ces quelques mots, qui était remis en question. L'extension qu'avait fait Sanctus quant à la politique provençale était aussi intéressante.

Pourtant Andrew se posait une question : le logion 17 remettait en cause le pouvoir temporel que Rome c'était octroyé, cela était très clair. Mais, pris au sens strict, il réfutait aussi l'autorité des rois, des empereurs, des ducs, ... et des comtes. On était loin de la Réforme, mais il semblait que la lecture s’orienterait déjà sur ce chemin...

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Andrew Largs, Réformeur
Argumentum baculinum

D'autres RP d'Andrew

Maximin
Maximin considéra l'objet et l'examina attentivement.
Pour lui qui avait appris et maîtrisé la langue arabe à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie, le texte réffétait bien ce que Sanctus leur disait ; mais rapidement le pragmatique s'interrogea.

Je vois mais ... permets-moi ces questions.
N'y vois bien sûr aucun manque de respect de ma part envers l'assemblée ci-présente ou la religion réformée, mais quelle certitude a-t-on de l'authenticité de cet objet-relique ?

Et si aucune authenticité réelle ne peut être établie, alors n'est-ce pas une simple "oeuvre d'art" qui a été créée afin de servir une cause, ce qui permet au final d'extrapoler ce que l'on souhaite ?


Le désert, il l'avait vu, il avait posé ses pieds sur se sable brûlant, ressenti le souffle brûlant des vents lorsque e zoleil était au zénith et la froideur absolue des nuits passées à la belle étoile ; sa peau se souvenait encore des tempêtes de sable qui découvraient parfois un objet ou l'autre, un cadavre vieux de mille ans dont on pouvait prélever un os et le graver par la suite.
Sanctus.
Sanctus reprend avec précaution l'objet, le regarde avec attention, relève la tête vers Maximin, puis il dépose l'os dans le tissu pourpre et l'entoure avec soin. Il replace le tout dans sa besace.

Maximin... je ne peux certifier de l'authenticité de l'objet, bien entendu, mais il est là d'abord pour montrer qu'il faut se méfier des écrits et qu'on peut y mettre ce qu'on veut. Rome a tissé et défait les textes pour servir ses seuls intérêts. On raconte que c'est sur l'ordre d'un empereur du nom de Constantin que cela fut fait il y a fort fort longtemps. Il s'agissait alors de mettre en adéquation le pouvoir spirituel et le temporel, en créant une hiérarchie parmi les hommes qui aurait été voulue par le Très Haut en personne. Tout a été figé à cette époque pour que rien ne puisse être contesté. Il est admirable de constater que dans toute l'aristotélité, une seule région reproduit le schéma de ce souverain : la Provence. On y trouve un marquis qui est aussi cardinal et qui impose au peuple les volontés de Rome. Et l'Inquisition fait et défait les rois !
Mais je m'éloigne un peu... pardonne-moi.
Dans la religion réformée, le Très haut se manifeste aux individus par le Verbe et le Rêve. Si certains ont besoin d'écrits pour asseoir leur foi, grand bien leur fasse.
Pour ma part, le Messager ailé m'est apparu, jadis. Si tel n'avait pas été le cas, je ne serais pas là, mais bien tranquille à regarder pousser mes poireaux et à tâter le cul de mes vaches ou d'une jolie rousse.

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Maximin
["Si les prêtres s'étaient contentés de dire : Adorez un Dieu et soyez justes, il n'y aurait jamais eu d'incrédules ni de guerres de religion."]*

L'explorateur acquiesça.

Fort bien, je te remercie pour ces précisions. Je partage ton avis quant aux écrits, pourtant, ne dit-on pas que les paroles s'envolent et les écrits restent ? Vaste programme, n'est-ce pas.
J'irais plus loin que toi dans le raisonnement : toute religion tisse les textes qui l'arrange le mieux.

Vous partagez avec Rome le Dogme Originel, la Vita d'Aristote et la Vita de Christos. En cela les textes sont communs - cela n'est pas remis en cause.
Vous avez en outre les écrits d'Averroès, je ne les remettrai pas en cause non plus.
Vous partagez aussi tous deux les 20 Logions établis de Christos, avec une différence sur le 17ème.


Rome a son Droit-Canon, ses règles ; vous avez le Liber Leonis et les "52 postulats". Des textes écrits par les humains pour les humains, des règles, des interprétations, au final, ne représentent-ils pas simplement les souhaits de ceux qui ont mis les choses en place.

Quant au Marquis, enfin, il a été légitimement élu par le peuple, il me semble. Dès lors ... je ne vois où est le soucis. Qu'il soit cardinal est une autre chose. Je ne suis pas un spécialiste des lois provençales, mais si il y avait illégitimité quant à ce cumul particulier, j'imagine bien que l'on en aurait entendu parler.
Et l'inquisition romaine ... elle n'a que le pouvoir d'exclure une personne de la communauté des aristotéliciens. Pour avoir écouté les rumeurs, l'ancien roi de France n'était-il pas excommunié ? Cela ne l'a pas empêché de régner pendant plus de 6 mois.

Enfin, sans vouloir te contredire, je prétendrais davantage que la hiérarchie de l'Eglise a été voulue par Christos, lorsqu'il nomma ses apôtres les episkopoï, tandis que le prophète garderait la tête de l'Eglise. Je ne pense pas que le Dieu ou Déos veuille une réelle hiérarchie, il souhaite simplement que les humains lui rendent la grâce qui lui est due, en vivant de manière correcte sans doute. Je ne peux croire qu'il s'agisse d'un être qui s'amuse à voir Sa création s'entre-déchirer ... en Son nom, qui plus est.

Pour conclure, Sanctus, et par rapport à tout cela : je citerai le Logion 15 : A des hommes qui se battaient, Christos a dit : " Mais vous allez vous aimer les uns les autres, au nom de Dieu !"
Au final n'est-ce pas ce que font les aristotéliciens et les réformés ? ... se battre ? Qui a tord, qui a raison ? ... Un seul, les deux ... ou aucun ?


Il se tût - enfin ! Discussion intéressante, si il en était.
En toute finalité, le blond était ravi d'avoir poussé la porte de cette vieille église.

Moi aussi, j'ai rêvé, mais tout est encore trop flou dans mon esprit ; pour l'heure, je n'ai pas encore compris ce que l'On attend de moi. C'est probablement une épreuve, mais j'ignore laquelle. Je tâtonne donc, j'explore, je tente de trouver des réponses.

Mais ... parles-moi, parles-nous du Messager Ailé, s'il te plaît.



* Voltaire
Sanctus.
Maximin,... tes paroles sont parfois intrigantes pour moi. Que tu aies entendu parler des "52" d'Izaac le Vieux est naturel. Ces maximes sont facilement accessibles. Mais que tu parles du "Liber Leonis" ou "Livre du Lion" me pousse à m'interroger. Comment connais-tu son existence qui n'est accessible qu'à une poignée d'initiés ?
D'autre part, je te rejoins tout à fait sur un point : les textes religieux ont été créés pour servir les intérêts de ceux qui les utilisent.
Pour illustrer mon propos, je prendrai l'exemple de ceux dont tu parles, à savoir les écrits qui forment le dogme aristotélicien romain. Il y a maintenant deux ans ou trois, les sicaires du Lion ont mené une opération singulière à Rome et sont parvenus après bien des efforts et des dangers sous le choeur de la basilique Saint Titus à Rome. Et ils y ont découvert des documents édifiants prouvant que des passages entiers des "Vitae" de Christos" avaient été transformées, sans doute à l'époque de cet empereur Constantin dont j'ai évoqué le nom.
Ce qu'il ressort de tout cela ? Aucun des prophètes n'a un jour annoncé qu'il fallait un intermédiaire entre Dieu et les Hommes pour croire en Lui. La foi est un acte personnel et non commandé par une tierce personne. De même l'existence des sacrements n'est que poudre aux yeux. Comment un prêtre pourrait-il s'arroger le pouvoir du Très Haut ?
Chaque jour des hommes et des femmes comprennent ces vérités et choisissent d'arborer la croix poissonnée.


Il fouille à nouveau dans sa besace et en sort un petit objet en métal qu'il tend à l'homme en face de lui.


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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Charlotine
Il était fascinant pour Charlotine de voir combien certains arguments avancés par les réformés en général, et Sanctus en ce moment, étaient d'une logique implacable.

Il y avait quand même bien des choses qui restaient sans réponse dans son esprit et elle n'osa pas interrompre les échanges entre Sanctus et l'homme qu'elle ne connaissait pas, notamment parce qu'il l'interrogeait sur le messager ailé et que ça faisait parti de ses questions

Ensuite parce qu'ils en arrivèrent à évoquer le "liber léonis", et qu'avec l'indigestion de textes qu'elle avait fait en peu de temps, elle se demandait à quoi celui ci faisait référence, puisqu'elle n'avait pas souvenir de l'avoir eu entre les mains.

Et enfin, parce qu'elle se dit qu'à côté, sa toute première question, relative à la hiérarchie au sein de la communauté des réformés, risquerait tout simplement de la ridiculiser devant ce public de connaisseurs.

Aussi, garda t elle encore le silence et essaya t elle d'obtenir bribes de réponses au travers de leurs échanges

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Andrew_largs
Déos Lui-même avait inspiré les textes sacrés. C'était donc une hérésie sans nom que de dire qu'ils avaient été crée afin de servir les intérêts de qui que ce soit autre que ceux du Trés Haut. Que certains textes aient été savamment remaniés par Rome, cela était un fait, pas juste une idée ou une hypothèse plausible.

Mais, pour avoir vu côte à côte les deux versions du Livre des Vertus, le livre original traduit du grec et de l’hébreu ainsi que la version latine modifiée pour les besoins de Rome, il n'y avait aucun doute. Alors pourquoi cette conversation stérile ? Pourquoi laisser ceux qui n'avaient pas encore été touché par la Lumière dans leur erreur ? Dans ce combat, il ne pouvait y avoir de milieu. Lorsqu'il était possible d'entendre enfin la Vraie Parole, réfuter Ses vérités par des questionnements sans fin ni cohérence était une insulte à la face du Très Haut. Et cela appelait des actes concrets...

Andrew se leva donc. Il en avait assez entendu et préférait s'éloigner un peu. En passant devant celui qui c'était nommé Maximin, il lui lança un regard noir et cracha à ses pieds.


Reste donc dans ton ignorance et continu de blasphème. Déos jugera toi le temps venu !

Sans attendre de réponse, Andrew alla rejoindre celui qui veillait. Il était peut être taciturne et grognon mais au moins son silence valait infiniment plus que ce qu'il venait d'entendre.
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Andrew Largs, Réformeur
Argumentum baculinum

D'autres RP d'Andrew

Maximin
Le blond leva un sourcil aux paroles de Sanctus.

Mais ... c'est toi-même qui a mentionné ce Livre, ou Liber, à mon entrée en ces lieux, lorsque tu me parlas des persécutions.
Je ne pourrais réellement prétendre en savoir davantage sinon extrapoler qu'il s'agit d'écrits assez récents.

Si ce que tu me dis est vrai concernant ces documents édifiants, cela voudrait donc dire que ces faits se sont produits il y a plus de mille ans.
Tout le monde a aujourd'hui oublié les réelles raisons de ceux qui ont fait cela, si ils l'ont fait. Peut-on réellement tenir pour responsables ceux qui le suivent, puisqu'ils ignorent en tout état de fait ces choses.

Je partage également le fait que les humains n'ont pas forcément besoin d'intermédiaire pour croire au Très-Haut.
Personnellement, et stricto sensu, je ne vois pas le rôle des prêtres comme des personnes s'arrogeant le pouvoir du Très-Haut, je les verrais plutôt comme un frère ou une soeur aînée expliquant aux plus jeunes ce qu'il ou elle a compris.
Toi-même, je gage que tu sois très versé en théologie réformée, et de ce fait, tu guides ceux qui sont "ignorants" des choses religieuses.
En quelque sorte ... des personnes qui ouvrent la voie.

Maintenant ... les prêtres ne sont que des humains, imparfaits, il y en a des bons et de mauvais, comme partout, j'en suis conscient.
Certains ne sont intéressés que par le pouvoir et les privilèges, c'est incontestable. D'autres sont réellement convaincus d'agir pour le mieux et sont réellement de bonnes personnes.
A-t-on légitimement le droit de tous les mettre dans le même sac ?
Il en va de même pour les Réformés et les sicaires, si j'ai bien compris.

Voyant que le lecteur lui tendait un objet, il ouvrit la paume de sa main.

Je te remercie pour ce geste, et j'en prends bonne note. Même si aujourd'hui j'ai encore beaucoup d'interrogations.

Le dénomé Andrew Largs intervint alors d'une manière fort déplacée.
Maximin lui sourit, un peu ironique.


Voici donc où est la tolérance de la Réforme que tu défends. Belle mentalité que voilà ... as-tu déjà oublié la phrase gravée sur cet os ?
Tu me donnes à l'instant le juste exemple de ce que tout le monde vous reproche.
Une personne ordinaire prendrait cette croix que Sanctus vient de m'offrir, te la jettrais en pleine figure en t'invectivant des plus basses insultes et partirait ensuite en claquant la porte, tout à fait convaincu de l'image d'un fanatique aveuglé.

Mais vois-tu, si la bêtise peut être l'apanage de tout un chacun, j'ai dépassé depuis bien longtemps les futilités liées à celle-ci sans pour autant prétendre être meilleur que les autres ...


Puis il se tourna vers les autres.

J'ai bien conscience que mes questions dérangent ce qui est établi et accepté par beaucoup. Chaque personne est différente quand bien même beaucoup se ressemblent ; idem qu'en toute chose, il y a des invariables et des évolutions.
Maintenant, si vous en avez assez de ma présence, je ne voudrais pas troubler davantage.
Sanctus.
Marquant un temps d'arrêt...

Je t'aurais parlé du Liber Leonis ? Moi ?

Il se dit soudain qu'il fallait qu'il prenne rapidement la décision de changer d'herbe à pipe car celle en provenance d'Ifriquiya avait tendance à lui faire perdre la mémoire.

Si tu le dis...
Tu évoques les curés comme des guides. Sache que nous avons leur équivalent chez les réformés que nous nommons les Lecteurs. Mais à la différence des premiers, ils ne donnent aucun sacrement ! Et je considère l'humble curé de village comme quelqu'un de bien. C'est lorsque ce personnage décide de grimper dans la hiérarchie que tout se corrompt et se flétrit. Adieu les belles paroles et les nobles pensées. L'Eglise romaine est la porte ouverte à la corruption, au népotisme et à la soif de pouvoir.

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
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