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[RP] - L'Auberge des Cavaliers Illuminés.

Charlyelle
L'idée avait germé un soir que nous étions à Angoulême, dans l'esprit de mon compagnon. Le terme employé étire un sourire sur mes carminées. Il y a quelques mois encore de cela, j'aurai eu grand mal à imaginer que la chose soit possible, moi qui hait les Danois.
Et pourtant. Au fil des mois, des semaines, des journées et des nuits, du temps et des heures qui s'écoulent, ce Nordique a su imprégner ma vie de sa présence. De sa folie. De son imagination. De ses paroles, de ses actes. De tout ce qui fait qu'il est Lui.

Søren McFadyen Eriksen.

Danois avec du sang Ecossais distillé dans ses veines. Un grand blond aux couleurs du Nord, dont les Fjords ne m'ont pas laissé indifférente, malgré cette méfiance et cette haine viscérale que je voue aux Danois.
Celui-ci a ce don particulier d'arriver, par je ne sais quel moyen, à faire fondre peu à peu l'Iceberg que je suis devenue. Mais s'il a opéré ce petit miracle, il est encore bien loin le Danois, de m'avoir domptée.

Car rebelle et farouche je suis et je resterai.

Nous sommes devenus proches. Très proches. Au point que nous ne pouvons nous passer l'un de l'autre. Au point que j'en suis venu à échafauder un plan de nouveau, pour contrer les projets que mon paternel me réserve toujours. Au point que je suis prête à m'engager dans ce que j'ai toujours refusé jusqu'à présent. Au point que je suis prête à repousser toutes les limites, de la morale y compris. Et ça. C'est une nouveauté avec laquelle mon cher père va devoir composer.

Si seulement le Danois et moi-même savions qu'en ce moment même nous sommes en train de tomber dans le piège fomenté par son oncle et par mon propre père, il y aurait eu de fortes chances que rien de tel ne se serait produit.

Et donc dans ma caboche, je jubile déjà d'annoncer à mon paternel qu'il peut aller se faire cuire un oeuf avec ce Sauvage qu'il veut que j'épouse et à laquelle il m'a destinée sous contrat.
Parce que non seulement, le Danois est l'homme de ma vie, mais en sus, il est l'homme de la situation.

Voilà pourquoi, lorsque Seurn m'a proposé d'ouvrir cette taverne sur Bergerac, il y a déjà plusieurs semaines, j'ai accepté.
J'ai déjà eu des tavernes, mais j'en étais la seule gérante et j'ai néanmoins émis mes conditions quand au nom de la taverne. Ceci ne fut qu'à moitié accepté par le Danois, qui me confia alors vouloir bien garder le début de mes propres conditions mais pour la suite il s'y refusait à cause de son ancienne compagne qui s'identifiait au vent.
Peu contrariante sur cette histoire là, j'acquiesçais alors mais lorsqu'il était arrivé un soir en me disant qu'il avait trouvé un nom et voulait nommer l'endroit "Aux Cavaliers de l'Orage", c'est moi qui à mon tour m'y était fermement opposée.
S'il y a bien deux choses que ne supporte pas : c'est l'orage et les chauve-souris.
M'est alors revenu cette fameuse phrase prononcé par Judas-Gabryel lors de sa visite surprise sur Sarlat et l'illumination, si je puis ainsi dire, m'est venue.
Ce sera donc " Aux Cavaliers Illuminés."

Depuis quelques jours, nous étions arrivés sur Bergerac. Endroit où il avait vécu par le passé. Lieu où il est même devenu amnésique suite à un accident qu'il m'a bien évidemment narrer, du moins pour ce qu'il en savait.
Je n'ignore donc rien de son passé, puisqu'il m'a fait part de tout ce que lui avait pu récolté sur ce sujet et bien évidemment, je me suis inquiété d'un fait. Je n'ai pu m'empêcher de lui demander ce qu'il adviendrait si un jour il recouvrait la mémoire et qu'il se souvenait de la compagne avec laquelle il avait longuement partagé sa vie sur Bergerac. Sa réponse fut sans appel et je m'en contentais alors, prenant finalement la décision d'accepter que l'on ouvre cette auberge ensemble.
Je devais également terminer ma propre installation sur Bergerac. Bien que je partage la maison du Danois, il me fallait un endroit bien à moi pour pouvoir distiller mon Uisge beatha et j'avais déjà repéré cet ancien cloître en ruine non loin des murailles de Bergerac. De plus, le Danois avait évoqué le fait qu'il allait me falloir des champs pour compléter mon installation.

C'est la première fois que je prends une telle décision. Bien que cela fasse quelques années maintenant que je sois en France, je n'avais encore jamais réellement décidé de m'installer dans un endroit. Et le fait d'avoir été nommée Chancelière dans cette région avait été l'élément déclencheur avant même que le Danois n'en devienne l'élément moteur.
Ici personne ne venait m'ennuyer parce que je suis une ancienne Hydrique ou bien parce que je suis une Druidesse. Et je gardais mon véritable statut toujours à l'abri, n'en démordant pas sur le fait que cela était le meilleur moyen de me protéger contre les arrivistes de toute encablure masculine.

J'étais d'un naturel méfiant. Toujours. Et même si je lâchais doucement du lest au Danois, le laissant entrer à pas feutrés dans ma vie, il savait très bien qu'à la moindre entourloupe ou la moindre chose que je verrai de mes propres yeux et qui ne me plairait pas, la volte-face serait immédiate. Un Danois reste un Danois et dans mon esprit, mon ennemi le plus implacable c'est bien cette race de Nordique là. Mais j'avais néanmoins décidé de lui accorder ma confiance, chose que je ne fais jamais à la légère. Donc tant que Lui, se tenait droit dans ses bottes, un poulailler entier aurait pu venir piailler sous mon nez que je ne m'en offusquerai pas, cela me ferait même sûrement sourire à la longue.
Mais là encore ce qui était tout nouveau pour moi, c'est que j'éprouvais des sentiments qui m'avait alors jusqu'ici été complètement inconnus. Parce que je n'avais jamais éprouvé rien de tel auparavant.

La nuit avait été plus que délicieuse, m'offrant de nouveaux pans cachés de cet homme qui peu à peu, s'installait dans mon quotidien. Et à mon réveil, une missive m'attendait qui me fit cogner le palpitant.

Je le voyais depuis des jours, s'escrimer dans les travaux pour notre auberge. Hier soir il élaborait des plans et de mon côté j'avais décidé de lui faire une surprise aujourd'hui.
Je le savais assez occupé pour la journée et j'avais moi-même quelques occupations prévues pour ce jour, mais avant de partir, je déposais en évidence sur la table, quelques croquis avec quelques annotations que j'y avais apportées.


Citation:
Seurn,

J'ai réfléchi à quelques petits aménagements pour l'auberge. A la disposition de quelques bancs avec coussins dans quelques renforcements. A des futs ou des tonneaux que l'on pourrait faire travailler pour leur donner l'aspect de table, à un comptoir assez épuré, à du bois et de la pierre dans des teintes chaudes, je vous ai laissé quelques petits croquis.
Je vous ai mis aussi celui d'une taverne un peu plus classique, mais je crois bien qu'un mélange des deux ne serait pas mal et apporterait une touche plus personnelle.
Nous en parlerons ce soir, j'ai à faire à la Chancellerie !

Bien à vous.


¢нαяℓуєℓℓє.

Plan d'ensemble de la taverne*

Taverne plus classique

Coloris*

*concept by Simon Kopp


_________________
Roger_la_science
- " Cela n’est pas simple à trouver une chouette. La nuit, il fait sombre … Faut les repérer les traquer un certain temps, mais Marcel il a réussi le coup.
En voici une, nous lui avons fait son affaire.
J’ai trouvé aussi le vénitien. Nous avons ce qu’il faut."


La fiole tourne entre ses doigts devant son commanditaire. Un sourire, montrant ses rattes noires et déchaussées, s’affiche.
Et ce pendant que les doigts adverses s’agacent sur la table.


- "Vous avez prévu toutes les étapes. Une par une, avec quelques jours d’écart. Il faut de l’inquiétude pour passer ensuite par l’angoisse et achever le tout par la peur.
Vous commencerez cette nuit. "


Un Signe de la tête en guise d’acquiescement.

- "Quelques jours avant les élections. C’est bien. "

- "Et pour l’argent ?"

Des écus dans une bourse qui résonnent sur la table. Et une main rapide de la faire disparaître dans une de ses poches.

L’homme que l’on achète, et ce encore plus vite que la misère, quand elle vous tombe dessus, et cela sans verser un sol. Se retire dans la nuit sombre, ses pas le conduisent, vers le lieu du crime. Pour ne pas dire de son forfait.

Une ficelle passée au cou de la pauvre chouette, restant le bec ouvert dans sa mort la ravissant au monde de la nuit. Se retrouve pendu à un crochet étant présent au-dessus de la porte de la nouvelle auberge.
L’objet annonçant le malheur, ne faisant que commencer, se retrouve ainsi perché.
Soren
Je n'ai rien d'un négociant, commerçant, banquier, usurier ou tout ce que vous voulez mais quand l'idée d'ouvrir une taverne avait été évoquée, elle m'a tout de suite séduit. Pourquoi? Sans doute que mon passage à Ste-Illinda il y a un an y est pour quelque chose. Certes, vu la fréquentation, un tel projet risque de ne pas être rentable. De nombreux écus vont devoir être investis pour une fréquentation anémique. Peu importe. L'intérêt n'est pas là. Cet endroit sera ce que je veux qu'il soit. Les idées? Ce n'est pas ce qui manque.

En tout premier lieu, il faut rebâtir ou presque cette vieille bâtisse à moitié calcinée où l'eau s'était infiltrée de partout. Je n'ai pas encore eu le temps de visiter les caves. Qui sait? Peut-être y a t-il là quelque passage souterrain secret ou quelque trésor enfoui depuis des centaines d'années? Celui qui ne rêve pas est déjà mort n'est-ce pas? Les travaux ont débuté. Il me faut des charpentiers pour refaire la structure du toit. Il me faut du chaume pour le couvrir. Quand il pleut l'eau dégoutte jusqu'au sol de terre battue. La porte coince. Il parait que la bourgmestre a été bloqué près d'une demi-journée sans pouvoir entrer. L'humidité a fait travailler le bois. Le manteau de la cheminée s'effrite. J'ai déjà acheté le bois pour recouvrir le plancher. Il est stocké dans la grande salle. Et puis, j'ai sorti des lieux tout ce qui était irrécupérable et qui trainait à l'intérieur: chaise pourrie, table vermoulue, armoire calcinée. Quand j'ai vu cette maison, je me suis dit que c'est elle que je voulais transformer en taverne. Je me suis un peu renseigné aux alentours. On m'a dit que tout le quartier proche de l'église a brulé lors de la dernière prise de la ville. Il parait qu'un félon au comté s'est vengé ainsi de la perte de ses titres de noblesse. Son armée aussi gigantesque soit-elle aurait renoncée à attaquer Périgueux et prendre d'assaut le château. On m'a dit que l'action avait été très mal préparée et que le comté avait été prévenu longtemps à l'avance de la menace qui pesait sur lui. La défense s'était organisée et constatant ce fait, l'armée s'était retournée sur Bergerac. La bataille avait été brève, les forces étant inégales. La ville avait été déclarée ville ouverte pour éviter les pertes inutiles du côté des défenseurs. Se battre contre eux était inutile. Pourtant, l'armée d'Hercule, car c'était son nom, avait livré bataille dans les rues de Bergerac. La cohésion de l'armée s'était effilochée et tout Hercule qu'elle soit, l'armée du félon avait fini par se disloquer. Bergerac était prise...mais les entrepôts municipaux avaient été vidé de leurs richesses à temps. Les pilleurs n'avaient trouvé que quelques carottes biscornues mais délicieux et une gentillesse écrite par la bourgmestre destituée. On m'a même donné son nom: Fergy Doherty. Les pilleurs eux, pour se venger de la perte de leur armée et la découverte des coffres vides avaient mis le feu à l'église et au quartier environnant. Cette maison n'avait pas échappé au massacre. Aujourd'hui, je veux lui redonner une nouvelle vie.

La taverne n'est pas encore ouvert et pour il y a du monde qui y entre. Dexeryl et sa famille, une altesse royale que l'on doit asseoir sur un tonneau les pieds martelant la terre battue, une étrangère qui ne veut pas de contrat de charpentier, maçon ou autre, mais qui accepte tout de même de faire la marchande ambulante jusque Ste-Illinda pour m'aider à ramener de la bonne bière. D'ailleurs en parlant de Ste-Illinda, j'ai eu de bonnes nouvelles de Bardieu.


Citation:

    Mon frère,

    Je m'excuse pour ce retard dans la rédaction de mon courrier, mais j'avais malheureusement des contraintes extérieures qui m'ont tenu loin de ma plume. Mais la lenteur de l'écriture n'a pas alteré ma mémoire et je me souviens, bien évidemment, de vous !
    Bien évidemment, je suis fortement intéressé par votre proposition. je la vois en deux parties. Tout d'abord, alimenter votre taverne en bière peu chère, ce qui est un atout pour nous tous et vos clients !
    Ensuite, la question du monopole de l'exportation est, traditionnellement, une question difficile pour le clerc que je suis. Je préfère une attitude pragmatique : comme vous êtes le seul à vouloir de notre bière, vous êtes de fait en situation de monopole ! Mais nous pouvons l'officiialiser sur papier sans problème.
    Je vous propose également un système simple pour vous permettre des économies : nous vous donnons des futs gratuitement, de manière à rentabiliser au mieux votre trajet, et vous nous rémunerer plus tard, quand vous avez les écus ! De plus, vous pouvez payer une partie importante des futs en... tonneaux, dont nous avons besoin et dont vous êtes producteur. Nous avons aussi besoin de viande.

    Concernant votre confession, nous pouvons effectivement le faire, mais c'est une question d'organisation. Le Périgord, c'est à la fois loin et près !

    Foi et raison vous guident,

    Frère Bardieu



Ce à quoi je me suis empressé de répondre...

Citation:
    Mon père,

    Votre missive a fait ma journée! Quelle bonne nouvelle que vous m'avez fait là! Résumons si vous le voulez quelques points.

    Un...Le monopole. Evidemment, je ne le désire que pour le Périgord-Angoumois. Je compte faire suffisamment de bruit autour de votre bière pour devenir revendeur officiel. Si cela fonctionne, j'autoriserai d'autres tavernes à m'acheter votre bière à votre prix. Je ne ferais aucun bénéfice, j'ai déjà quelques idées en tête de contreparties que je pourrais obtenir. Il y a à Périgueux un notaire. Je vais le contacter. Nous pourrions ainsi sceller notre accord commercial.

    Deux... Les fonds. J'ai quelques fonds encore. De quoi vous acheter quelques tonneaux. Je vous remercie de votre offre mais j'ose espérer que je n'aurais pas besoin d'y recourir. Vous travaillez fort pour brasser votre bière et vous méritez juste paiement.

    Trois...Le nom de vos bières. Vous ne m'avez pas répondu sur ce point. Peut-être n'ont-elles pas de nom. Si c'est le cas, je vous propose de les baptiser du nom des personnes qui vivent à Ste-Illinda. La Ellya, la Bardieu, la Marie-Clarence... Avez-vous déjà quelques descriptifs? Sinon, je vais m'arranger pour vous en fournir. Avec notre nectar, je veux vendre plus que de la bière! Je veux vendre du rêve! Ah! Et plus tard, quand notre commerce ira bien, j'aimerais que vous me concoctiez une bière spéciale : Les cavaliers illuminés. C'est le nom de ma taverne à Bergerac. Et c'est aussi le nom de la bière que j'aimerai que vous fabriquiez pour moi.

    Quatre ...Les tonneaux. For fanden que c'est une bonne idée! Je vais m'y atteler dès aujourd'hui. Je vous tiens informé à ce sujet. Quand à la viande, je dois passer contrat avec un boucher. Je vais essayer de vous en trouver également.

    Cinq...Hum...J'ai du me tromper. Je ne parlais pas de confession mais de baptême. Faut-il que je passe à Ste-Illinda pour cela? Sachez qu'en principe je vais poursuivre mon mandat de conseiller comtal dans quelques jours. Dépendemment des résultats, je risque d'être porte-parole, ce qui m'agréé ou procureur. Si je suis porte-parole, je n'aurais pas de problème à passer à Ste-Illinda. En revanche si je suis procureur, cela va s'avérer plus compliqué.

    Que Dieu vous protège mon Père

    Søren MacFadyen Eriksen


Il y a tant à faire dans cette taverne avant qu'elle soit accueillante: changer la porte, réparer la cheminée, mettre un sol...Les bouteilles elle? Elles arrivent. Le Uisge Beatha de Charlyelle est là, Reste les bière de Bardieu avec leurs noms de soeurs, et le Nectar Bergerare de Lubna de Montagrier! Ensuite, il me faut négocier des contrats avec des boulangers, des bouchers...Ouais! Je crois que je vais avoir besoin d'un notaire pour officialiser tout ça! Ah! J'avais oublié! Il faut aussi que je retire les chouettes clouées à la porte. Ça fait mauvais genre et je n'aime pas qu'on essaie de m'intimider ainsi! Des ennemis? Ici? Shame?
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Charlyelle
lle aura tout pour être sympathique cette taverne, une fois terminée de restaurer.C'est une grande auberge, une bâtisse gigantesque, de presque trois cents pieds de long, sur cent de large.


Les odeurs qui en émanent, sont d’une rare subtilité, mêlant les effluves de viande grillée, les doux parfums des épices. Dès qu’on y entre, on s’y sent bien, grâce aux cheminées réparties de part et d’autre de la longueur, et qui réchauffent harmonieusement le lieu.

Les émanations d’alcool parviennent alors à votre nez, lequel vous incite à goûter aux spécialités du chef : une bière épicée aux houblons toniques, et un vin charpenté aux tanins magiques. Comment y résister ? Sans compter mon Uisge beatha, distillée selon la tradition de mon clan. Personnellement, je n’avais pas réussi…

Mais pour l’heure, toute cette chaleureuse ambiance d’accueil, toute cette fine décoration composée de boiseries sculptées et de peaux de bête tapissées, n’était que dans mon imagination. Et l’urgence du moment consistait à tout simplement ne pas perdre la face, voire, la tête devant l'ampleur du travail qu'il nous restait encore à accomplir.

Nous venions tout juste de rentrer d'Angoulême et j'étais arrivée à l'avance dans la taverne. Pour une fois j'étais là avant lui. Et j'aimais bien, depuis une récente discussion entre nous, être la première. Je m'en délectais d'avance.
je n'eus pas à attendre bien longtemps avant de ne le voir arriver. J'en ai profité entre-temps pour installer le perchoir de mon harfang des neiges. Mais il est en ce moment même dans la nature, à profiter de la nuit.
Bien évidemment, Seurn m'avait parlé de cette chouette qu'il avait trouvé pendu à notre porte, mais je ne m'en formalisais pas plus que cela. Sans doute une personne qui lui voulait du mal ou bien à moi, voire à nous deux. Je n'en savais strictement rien et je m'en contrecarrais un peu pour tout dire.
L'heure était plutôt à la réflexion sur l'aménagement du lieu et plusieurs idées fourmillaient dans ma tête.
Néanmoins lorsque le Danois arriva, il me coupa net dans mes réflexions pour en distiller de nouvelles.
Et nous étions donc en grande discussion, assez tard dans la nuit, sur le fait que j'allais partager sa demeure. Il était en train de me citer quelques uns des bienfaits de cette cohabitation, qui me verrait non plus partager toutes ses nuits mais également en sus, ses journées. Ce qui n'était pas vraiment pour me déplaire. Moi qui jusqu'ici n'avait encore jamais partagé une demeure commune avec un homme.

Lorsque la porte s'est ouverte sur un inconnu. Il serait plus simple de dire que l'inconnu avait subrepticement passé sa tête par l'entrebaillement de la porte afin d'être certain qu'il ne nous dérangeait point. Oui. L'homme semblait s'attendre à nous découvrir le Danois et moi en tenue d'Adam et Eve. Ce qui a eu le don de nous faire éclater de rire autant l'un que l'autre avant que nous ne rassurâmes notre visiteur et que nous l'invitions à venir s'installer et ne pas rester à demi dehors.
Je n'ai pas pour habitude de me promener en cette tenue même tard la nuit en taverne. J'avais été quelque peu intriguée par l'hésitation de l'inconnu et puis j'avais finalement compris qu'il avait du assister à quelques expériences du genre peu ragoûtantes en certaines tavernes.

Ilian, puisque tel était son nom, semblait avoir une conversation enrichissante et intéressante. A croire que j'ai eu du flair parce que lorsqu'il a fallu que j'explique d'où je tenais mon surnom de Dentelière, la conversation a alors pris une toute autre tournure.
Et c'est aussi comme cela que j'ai découvert que Seurn souhaitait que je lui inculque une partie de mon savoir. Ce qui m'a laissé un peu perplexe sur le moment je l'avoues. Puis j'ai réalisé que Seurn est un Danois. Et lorsque j'avais été introduite il y a quelques années de cela au sein du Cercle Druidique de la Chouette, je ne pouvais alors que me souvenir que c'est un autre Danois qui m'y avait emmenée. Et c'est même là que sans le savoir j'avais croisé l'épouse que Seurn avait eu dans le passé. Comme quoi la vie est parfois faite d'étranges rebondissements. Je n'étais néanmoins pas restée bien longtemps au sein de ce Cercle, puisque pour ma part j'étais déjà une druidesse confirmée de par l'apprentissage depuis mon enfance avec mon feu grand-père.

La soirée se déroulait plutôt de manière sympathique lorsque la discussion tourna sur la famille du Danois. Et c'est là que l'ambiance a commencé à légèrement changer. Pour que soudain, le blond se lève et sorte en coup de vent, comme si quelque chose le perturbait.
Je ne tardais pas ensuite à prendre congé d'Ilian et je rejoignais notre chambrée. Mais néanmoins, inquiète au sujet de l'attitude du Danois je ne tardais pas à redescendre dans la salle, me dirigeant vers la porte d'entrée, avec la ferme intention de m'en aller prendre l'air puisque le sommeil ne venait pas. D'autant que j'avais ma petite idée sur ce qui pouvait bien causer cette montée en pression chez le Danois.

Et c'est à ce moment là que Seurn et moi nous sommes percutés, au seuil de l'entrée. Moi qui voulait sortir, et lui qui s'en revenait...

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Mini.biscuit
La petite famille était arrivée, aussi afin de prévenir sa venu sous peu, la mini biscuit avait fait envoyer une missive à Charlyelle. Missive qui serai bien entendu délivré par Cookie en personne. Forcément le gamin était excité comme une puce, aussi la mini biscuit craignait un peu qu'il perde la missive mais bon.




A Charlyelle Ileana McAlayg,
De Neyco de Fronsac,


Salutation biscuitale,

Ma chère amie,

Nous voici dans le Périgord et plus précisément dans une bourgade qu'un monseuh à l'accent bizarre nous dit être Bergerac. Sauf si vous aviez précisé un autre Bergerac et en ce cas nous sommes perdu dans un pays de barbare en pleine cambrousse, j'ose espérer être dans le Périgord quand même.

Toujours est il que vous avez un petit messager qui n'attend que de recevoir plein de câlins avant mon arrivée aussi je vous l'envoie. De mon coté je profite d'un instant de répit pour visiter une boulangerie.

J'arrive vite, ne vous en faites pas.

Biscuitalement




Et de son coté la mini avec les deux ptits en profita pour faire le tour d'une boulangerie.

Pendant ce temps là, le Cookie lettre en main, filait à travers à la ville afin de chercher l'auberge de Charlyelle.


Toc toc toc.


Il avait trouvé.
Claude_julien
Le voyage jusque Bergerac avait été un peu plus long que prévu. Il faut croire que la réputation du notaire de Périgueux commençait à se répandre un peu partout. Le problème pour Claude Julien, c'est qu'en dehors de d'Angoulême, Périgueux, Sarlat, Bergerac et Castillon, il n'y avait guère d'écus à se faire. Le prix de ses services était exorbitant pour de pauvres petits paysans sans le sou. Alors, on l'arrêtait. On lui offrait le gite et le repas (un bien maigre repas pour qui avait l'habitude des fastes des bien nantis de la société) et en échange on lui parlait. On essayait de lui soutenir des informations par-ci par-là, la plupart du temps hors de son domaine premier d'expertise : "Et si j'avions un enfant supplémentaire, est-ce que j'avions l'droit à une baisse d'mes impôts municipaux?", "Ça s'peut vraiment ça travailler à la maréchaussée la nuit pour 18 écus pour 2 heures et miner l'reste du temps?", "C'te quoi la spéculation? C'te pas l'examen qui permet à un médicast' d'dire si ma filliote a fricoté ou non avec l'Antoine?", "Vous croyez que j'peux travailler comme fonctionnaire? La Germaine, elle dit que j'manie ben la plume!". Bref, pour un trajet qui aurait une dizaine d'heures, notre notaire avait finalement mis plus de 3 jours à arriver à Bergerac. Et dire que son client avait demandé sa présence dans la nuit pour le lendemain matin!

C'est en ce mardi 21 avril alors que la nuit était déjà tombée que le notaire arriva aux portes de Bergerac. Les portes de la ville étaient déjà closes, et il a fallu tout l'effort de persuasion de notre homme à l'odeur ammoniaquée pour faire appeler un maréchal, décliner son identité et le supplier presque à genoux d'ouvrir la porte. Passer la nuit dehors n'était du guère du gout de Claude Julien. L'aventure et notre notaire, c'étaient deux choses bien distinctes! Surtout qu'on lui avait prétendu que la forêt voisine était occupée par une meute de loups. Et pire : on lui avait dit que certaines indépendantistes extrémistes castillonnais faisaient des raids dans la campagne bergeracoise la nuit et emportaient des mioches et de faibles pour les sacrifier sur l'autel de la franchisation...ou pour se venger des morts subis lors de la dernière défaite qu'ils ont subie.

C'est un homme à peine rassuré, assoiffé et affamé qui ce soir-là franchi les portes de la ville. Il prit une chambre à la première auberge venue, le Taillevent de Bergerac. Ce ne fut que le lendemain qu'il se présenta aux Cavaliers Illuminés alors qu'un gamin


- Excusez-moi jeune homme, suis-je bien aux Cavaliers Illuminés?

Jeune? Oui, il avait l'air jeune. Très jeune même! Mais pour Claude Julien, le terme "Jeune homme" était plus une marque de déférence qu'il faisait référence à l'âge de la personne.

- Je cherche son Excellence Charlyelle Ileana MacAlayg. Je viens la voir pour une affaire pressante! Oh! Mais je ne me suis pas présenté! Maitre Claude Julien, notaire à Périgueux!
Charlyelle
Les toits d’ardoise étincelaient au soleil couchant, et entre les larges portes de la taverne, je distingue les gros pavés inégaux sous l’énorme porche, un vol de corneilles au-dessus des remparts, deux lavandières qui rentraient lentement, leurs corbeilles de linge propre sur la tête, le bras levé comme une anse, et un bourgeois en robe brune et turban rouge qu’elles saluaient comme elles pouvaient, d’une révérence maladroite. Et sur tout cela, les cloches à toute volée, pour l’angélus du soir.

Et c'est alors que je le vois. Le petit Baronnet dont la silhouette se découpe sur le pas de la porte. Je souris et je me renfonce dans mon coin avant de doucement modifier ma voix, bien que dans celle-ci, subsiste mon accent reconnaissable et quelques notes de gaieté.


" - Entrez, entrez, jeune homme ! C’est ici que vous attend l’aventure, je ne vous en dis pas plus ! Qui sait ce que vous trouverez derrière ces portes, ce soir ?"

Je réalise que j'aurai peut-être mieux fait de me taire parce que voilà une seconde silhouette qui se découpe à l'entrée. M'a t'il entendu ou pas ? Je n'en sais rien mais ce que je sais, c'est qu'il s'agit du notaire que j'attends depuis plusieurs jours.
Cette fois il est temps de reprendre mon sérieux et je me dévoile enfin, sortant de la pénombre dans laquelle je m'étais immobilisée en voyant arriver Cookie.
Je m'approche de l'enfant auquel, sans plus de cérémonie, je tends mes bras grands ouverts.

" - C'est moi."

Et cela est adressé au notaire dans un sourire nonchalant, mais mes emperlées de lune elles, restent pour le moment fixées sur Cookie.
_________________
Mini.biscuit
Cookie parce que je le vaux bien.

La lettre de sa mère entre ses mains tremblantes, le petit d'homme n'en menait pas large. Entre rire, pleurer, hurler et sauter de joie? Il hésitait. Tremblant tellement content, encore plus que lorsque sa mère avait fait un biscuit géant.


Charlyelleeeeeeeee.

Courant vite dans les bras de celle qu'il aimait très fort, le petit d'homme baron en devenir n'avait qu'une hâte s'amuser encore et encore avec son amie.


Tu m'as manqué.


Les larmes coulant de joie, avoir cette femme proche de lui était parfait en plus de sa maman. Tendant l'enveloppe portant l'écriture douce de sa mère.


Elle va venir, elle visite un peu les boulangeries pour rapporter des souvenirs.

Essuyant ses larmes de joies, il sourit grandement en ajoutant d'un air complice.

Moi je crois que c'est pour goûter les douceurs en fait.


Lançant un regard en arrière, c'était qui ce monseuh bizarre rho ça semblait pas être un rigolo. Jetant un oeil vers la porte d'entrée espérant voir sa mère débarquer les bras chargés de sucreries, le petit Cookie resta bien proche de la princesse de la diplomatie en Périgord.

Dit tu vas bien dit? Et pis ici c'est bien ta maison?


Question classique genre comment ça ce fait que tu es loin de moua pfff.
Charlyelle
Je l'étreins avec douceur dans mes bras, ce petit bout d'homme. Je souries en prenant conscience des larmes de joie qui coulent de ses yeux. Je suis heureuse de le voir, car il est vrai que cet attachement est réciproque.

Si au tout début je me contentais de ce pourquoi j'avais été "engagée", tout était devenu plus intimiste au fil du temps et notamment lorsque j'avais accompagné la Baronne Biscuitée, sur ses terres Toulousaines.
Je me souvenais encore avec émotion de sa visite sur Limoges lorsqu'elle m'avait engagée comme escuyère. Je ne lui avais rien caché de mon passé ni de qui je suis réellement. Et elle m'avait soutenu et offert cette charge d'escuyer. Nous étions allés participer au tournoi du Tournel, ce qui m'avait permis d'étudier d'un peu plus près cette Noblesse qui vit sur ces terres qui me servent de terre d'adoption.
Et je n'avais pas été dupe, lorsqu'une fois arrivé sur ses terres en Toulousain, la Baronne m'avait montré mes appartements. Le luxe qui en émanait et le linge qu'elle avait fait venir exprès de l'étranger m'avait bien fait comprendre que elle non plus n'oubliait pas. Je m'en passais bien volontiers de tout ce côté matériel mais le geste en lui-même m'avait touché. Et puis il y avait eu cette chasse, et son fils que je gardais régulièrement à l'oeil de loin. Je m'étais prise d'affection de cet enfant, bien malgré moi. Mais j'appréciais énormément la Baronne et je ne laisserai personne faire du mal au jeune Baronnet.
Je l'avais trouvé un beau matin Cookie qui venait de faire une grosse bêtise. Je me souviens de ce bain à la tomate que je lui avais imposé, pour lui ôter la pestilentielle odeur qu'il portait sur lui. Et surtout. Lui éviter de se faire gronder et punir par sa mère.

Je n'avais pas réalisé qui était vraiment sa mère. Je sais qu'elle est l'une des personnes qui m'ont soutenu lorsque je postulais pour la charge de chancelière ici. Mais c'est totalement par hasard que j'ai découvert l'une des charges qu'elle porte. Ce qui m'a fait sourire lorsque j'ai repensé à notre chasse sur les terres de Hautpoul.

J'essuies doucement les larmes de Cookie qui pleure et rit en même temps.


" - Et oui Cookie pour l'instant c'est ici un peu ma maison. Mais le monsieur que tu vois là est venu parce que je crois que j'ai trouvé un lieu qui me plait et je voulais savoir s'il était possible de l'acheter. Nous irons le voir un peu plus tard si tu veux bien.
Tu as là une lettre que ta maman m'a écrite ?"


Ce faisant j'en prend connaissance et un large sourire égaye mon visage.

" - On va attendre ta maman. Je crois que l'on va se régaler."

Puis cette fois je me tourne vers le Notaire.

" - Entrez donc, vous boirez bien quelque chose après avoir fait tout ce chemin ?"
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Mini.biscuit
Cookie toujours qui profite un peu.

Un regard vers chacun des objets qui accueillait son amie, sans aucun doute avaient ils une histoire même minime voir une fonction au quotidien de cette auberge. Ces derniers mois l'avait changé, il avait grandit en taille et surtout en esprit. C'était quelque chose de peu évident pour lui et sa mère faisait tout pour qu'il garde ce coté enfantin en le gâtant et le choyant, mais ce que Von avait fait hélas, lui avait fait prendre conscience que l'amour d'une mère était indéfectible mais celui d'un homme était hélas trop changeant.
Comment pouvait il considérer Charlyelle? Une amie, une soeur, ou une maman quand la sienne n'était pas là pour veiller sur lui? Peut être un peu tout cela. Et c'était aussi pour cela qu'ils avait fait le chemin tous ensemble.

Il était un enfant certes, mais contrairement aux apparences sa mère l'écoutait toujours et faisait surtout en sorte qu'il soit heureux. Or il avait eu une lubie, une envie qu'il ne pouvait hélas accomplir seul. Sa maman le pouvant, dans un sourire elle avait accepté et la famille c'était retrouvé à faire les préparatifs. Au final ce qui en découlerai de cette petite aventure?

Aucune idée, la mini baronne devait parler avec Charlyelle avant toute chose et ce en présence du Riccardo mais avant cela.

Mini biscuit qui débarque enfin chargé comme eux ben une accro au shopping autant le dire
.

Salutation biscuitale, je suis bien à l'Auberge des Cavaliers Illuminés? Veuillez m'excuser mais je confonds hélas bien souvent ma gauche et ma droite.


Les paquets dépassant ses yeux elle n'était entré que grâce à un miracle, en tout cas l'odeur sucrée des affaires dans les divers sacoches aurait fait lever tout un orphelinat.

Nez en l'air, Cookie sourit en voyant sa maman arriver mais répondant à Charlyelle.

J'ai hâte tu sais. Par contre j'espère que les gens ont fait leurs courses car je crois qu'elle a encore vidé les étals.
Claude_julien
Ah les effusions maternelles! Cela émouvait toujours autant notre notaire. Si! Si! Vous commenciez à douter qu'un homme de sa trempe puisse avoir encore un peu d'humanité en lui? Eh bien, il faut vous dire que Claude Julien n'a jamais connu sa mère, morte en le mettant au monde. Petit, son père le confia aux soins d'une nourrice qui s'acquitta de sa tâche...et strictement de sa tâche à savoir : nourrir le poupon. Dès qu'il en fut âge de savoir lire et écrire, son père l'initia aux joies du notariat. Claude n'avait jamais fréquenté beaucoup d'enfants de son âge. Depuis son jeune âge, il vouait une passion débordante à la cire, cachetant tout ce qui passait entre ses mains. A un moment donné, son père avait pensé l'orienter vers la hérauderie royale mais les portes de l'institution étaient restées définitivement closes devant lui.

Notre Julien s'était placé un peu en retrait. Il avait ôté sa calotte et s'était débarrassé de son manteau de voyage qui avait pris la poussière périgourdine sur ce long trajet de Périgueux à Bergerac. Le vêtement avait été soigneusement plié en quatre et déposé sur la table attenante à l'entrée. Lorsque la chancelière signifia au gamin qu'ils allaient "attendre sa maman", le notaire se rendit compte de sa méprise. Ainsi donc la dame aux cheveux foncés n'est pas la mère de l'enfant? Hum...Les apparences sont parfois trompeuses. Voilà Pourquoi il faut toujours qu'il fasse preuve de rigueur dans sa métier et ne rien tenir pour acquis.


- Ainsi donc, vous désirez acheter des terres ou un bien immobilier? J'imagine que vous savez que le Périgord-Angoumois ne verse pas la noblesse vénale. Voulez-vous que je revienne plus tard pour que nous en parlions? Je ne voudrais surtout pas gâcher votre visite.
Charlyelle
Je discutais toujours avec mon petit protégé lorsqu'une mini-silhouette biscuitée entra, tout le haut du corps caché par des paquets parfumés. J'adressai un sourire à Cookie.

" - Il faut croire qu'aujourd'hui, Baronne, vous avez eu le flair adéquat pour trouver la bonne direction. Par contre faites attention aux murs, si j'étais vous, je déposerai tout ces paquets sur la table qui est juste devant vous."

Le temps que la baronne biscuitée se débarrasse de son encombrement, je me tourne vers le notaire qui vient de me parler. Mes embrumées se font un peu plus perçantes en regardant l'homme.

" Non restez donc je vous prie, je voudrai conclure rapidement cette affaire. Et rassurez-vous, je ne vais point commencer à vous parler noblesse car je pourrai être intarissable sur le sujet, apprenez seulement que noblesse vénale n'est point noblesse à mes yeux mais simple marchandage. D'autre part je vous assure que mes futurs héritiers seront largement pourvus sans que je n'ai besoin d'aller acheter une noblesse vénale sur ces terres de France."

Sans être désagréable et sans hausser le ton, mon timbre de voix s'est néanmoins fait plus sec. Je penche légèrement la tête vers Cookie en lui octroyant un petit clin d'oeil avant de poursuivre en direction du notaire.

" - Mais je souhaite en effet acquérir terres et biens immobiliers. Il s'agit d'un lieu tombé en décrépitude auquel je souhaiterai donner une seconde vie. La bastide d'Eymet ou fut sis un couvent aujourd'hui en ruine. Ce sont le couvent et les terres sur lesquelles il se trouve que je souhaite acheter et non bien sûr la Bastide toute entière. Je me suis renseigné, antan il abritait des religieuses de Sainte-Marthe qui vouaient leur vie aux pauvres. Ma requête est donc simple. Pouvez-vous me dire qui se trouve être le propriétaire des lieux, s'il y en a un ? Le prix n'a aucune importance, j'ai de quoi payer."
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Mini.biscuit
Cookie riant grandement, bon sang sa fichu mère avait encore vidée le marché. Encore heureux qu'ils ne manquaient de rien financièrement.

Vu la hauteur des paquets il préféra jouer la carte du j'esquive pour ne pas avoir la tête fracassé.

De son coté la mini biscuit les bras chargés, avançait tout doucement. Un petit pas, on tâte le terrain du bout du pied, et un autre, pour finalement arriver à la table désignée avançant à l'aveugle.


A mercé bien ma chère Charlyelle, nom d'un biscuit il y avait tellement de choses que j'ai eu du mal à choisir du coup j'ai pris un peu de tout.


Un autre petit pas avec le rituel du tâtonnement de terrain. Un orteil brisé serait bien mal judicieux.
Les paquets enfin déposé et en lieu sur la mini biscuit réceptionna un Cookie.


Mamannnnnnnnnnnnnnn.


Alors tu vois que Charlyelle est bien ici.


Oui ben, quand on était à l'autre endroit j'ai eu un doute en tes compétences de lecture de carte.


Tsk, mauvaise langue, tu auras une douceur de moins au diner.


Main sur le coeur, le gamin faisait une pièce de théatre en direct.


Ah je me meurs trahison de ma créatrice.


Nom d'un biscuit qu'est ce qu'il ne faut pas entendre.


Un sourire vers Charlyelle.


Salutation biscuitale, nous allons nous poser le temps que vous régliez vos affaires. Allez Riccardo on va prendre un goûter bien mérité.
Claude_julien
Pour un notaire vivant comme un ascète et se consacrant presque exclusivement à sa profession, voir autant d'achats, c'était un peu comme trouver un ours endormi dans son lit avant d'aller se coucher. C'est surréaliste, à peine concevable. La façon dont la nouvelle venue était vêtue lui indiquait qu'elle était une femme de gout et d'importance, sans doute une future cliente ou à défaut une personne qui pourrait faire avancer ses affaires. Tant qu'elle ne lui demandait pas de porter son amoncellement, Claude Julien se disait qu'il était de bon ton de se montrer aimable et courtois avec elle autant qu'avec sa cliente. Après la dame de Montagrier, comtesse d'il ne savait plus où, voilà qu'il rencontrait une baronne d'il ne savait pas où.

-Baronne, mes hommages! Je me présente. Julien, Claude, notaire à Périgueux et en visite à Bergerac pour m'occuper des affaires de son Excellence Charlyelle Ileana MacAlayg.

Les titres avec Claude Julien avaient toujours leur importance car la plupart du temps, c'étaient la noblesse qui faisait vivre son étude...et bien vivre d'ailleurs. L'homme n'avait pas à se plaindre de ce côté-là. Un jour, il avait même en tête de s'acheter quelques terres et les faire cultiver par une famille de métayers mais pour l'instant cela n'était guère dans ses priorités. D'ailleurs, le notaire avait noté dans les paroles de la chancelière que "Le prix n'avait aucune importance". Cela signifiait à chaque fois que ses honoraires, eux, auraient grande importance. Claude s'était fendu d'un baise-main malhabile en direction de la baronne et d'une révérence bien mieux maitrisée, une bouffée d'air ammoniaquée assaillant alors le nez de la biscuitée. Puis il se retourna vers Charlyelle, le déplacement de vent propageant un autre souffle tout aussi agréable dans la pièce.

- Une transaction immobilière Excellence? Voilà qui est une affaire intéressante et que je me ferais un honneur de traiter pour vous. Je puis même vous assister jusqu'au bout de la transaction si vous le souhaitez, ceci afin de vous assurer que vos droits sur ce lieu seront non répudiables. Dans un premier temps, si ce couvent est en ruines, c'est qu'il a été abandonné par l'église. Il me faut donc trouver sur les terres de quel fief la bastide d'Eymet a été construite et si celles-ci sont attribuées je prendrais contact avec le seigneur en question afin de voir son ouverture quand à votre demande. Cela vous convient-il? Avez-vous d'autres détails à me confier? Dans le cas contraire, je vais me retirer et vous laisser...en famille.
Charlyelle.
Je regarde le jeune Cookie d'un air amusé. Nul doute que cet enfant a un avenir certain et à le voir se faire si théâtral, je lui fais un clin d'oeil.
C'est que je ne suis pas certaine que sa mère tombe dans le panneau, mais c'est bien tenté. Je laisse la Baronne Biscuitée prendre ses aises avant de me tourner vers le notaire. Mais celui-ci, loin de perdre le nord semble t'il, s'est déjà avancé vers mon invitée pour lui faire un baise-main et une révérence.
J'observe la scène lorsqu'il me fait enfin part de ce qu'il compte faire. Je l'écoute avec attention. Même avec un notaire, ma confiance reste moindre et il n'est pas aisé de me gruger. Je finis par lui répondre, une fois qu'il en a terminé.


" - Je vous laisse faire. Sachez simplement que je tiens à acquérir ce lieu mais que si ce n'est pas possible je souhaite en être informée rapidement afin d'orienter mes éventuelles recherches. Plus vous mènerez rondement la tâche, plus vos honoraires seront conséquents."[color]

Si avec cela il n'a pas compris que je veux acquérir cet endroit, c'est qu'il n'entend rien à rien. Je sais être persuasive lorsque j'estime qu'il le faut. J'arque un sourcil lorsque je l'entends parler de me laisser en famille.
Et j'en souris avant de me tourner vers la Baronne.


[color=#999966] " - Et que nous avez-vous apporté de bon pour le goûter ? "
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