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Info:
Moments de vie des membres de la famille Knoevenagel

[RP] Knoevenagel, chronique de famille et ses bâtardes

Lecylane




HRP: Ceci est et sera un ouvrage appartenant à Lécylane.
Tel un journal de bord ou journal intime, elle y couche ses souvenirs, ses craintes, ses espoirs et sa vie.
Ce document est donc privé et vous ne pouvez donc en savoir le contenu, à moins qu'elle ne vous ai raconté un épisode de sa vie...


Le 10 juillet de l'an de Grasce 1461

Bon, alors voilà!
Je suis à Pontarlier, en Franche Comté.
Je me suis installée là depuis peu et aime bien le village et les quelques gens que j'y ai croisés...

Cela me fait bizarre d'écrire sur ce nouveau cahier alors que j'ai perdu mon tout premier, qui était en fait mon cahier de pratique à l'écriture alors que j'étais encore dans ce couvent où l'on m'avait recueillit dès lors que je fusse orpheline.
J'avoue que même si c'était pas jojo là bas, au moins je sais lire et écrire, bon pas très bien je confonds encore des lettres mais ça va, y'en a pleins qui savent pas du tout!...
J'aimais bien les dessins que j'avais fait aussi dedans même si je mettais faite grondée pour ça...

Papa et maman me manquent, même si avec le temps j'oublie leurs visages. Des fois quand je dors je crois entendre leurs voix et ça me réveille, mais je suis toute seule et je suis pas chez moi...
Enfin si maintenant c'est chez moi! J'ai pas le choix.
J'ai travaillé dur chez des gens ou même à la mine, j'aidais à ramasser des cailloux pour pouvoir acheter de quoi manger. J'ai économiser, mendier parfois mais c'est pas facile...
Et pis bah comme une grande j'ai réussit! J'ai pu me trouver un petit endroit que je loue pas trop cher, heureusement que je suis petite, j'ai pas besoin de beaucoup de place.

Des fois, je me dis que je n'aurais pas du m'enfuir comme ça du couvent, y'en a qui étaient gentils et ils s'occupaient bien de nous quand même, enfin...
Suis partie comme une mal propre comme on dit, mes copains de là bas me manquent aussi, j'espère que je les reverrais un jour.

Je suis partie avec une Dame super gentille Ladylara qui veut m'emmener avec elle et son neveu Yannbaco en Lorraine. Ca avait l'air d'être des gens tout biens comme il faut mais j'ai eu trop peur et du coup je les ai suivi de loin! Les observant, me demandant si c'était une bonne idée...
Je crois qu'au final j'apprends à vivre seule et bah des fois j'aime bien. J'ai pas de règles qui m'empêchent de faire ce que je veux. Personne qui me dit fais pas ci! Fais pas ça!
Mais c'est dur parfois...

Une fois en Lorraine, je ne savais pas quoi faire, je ne me voyais pas rester avec eux et j'avais toujours cette boite mystérieuse que maman ,m'avait donné et que je devais donner à apparemment une famille dont je ne me souvenais plus très bien du nom...
Et un soir, mon sang n'a fait qu'un tour, voilà que je forçais le petit coffre précieux afin d'en libérer son contenu! A la lueur d'une bougie, je le vida, une lettre scellée d'un cachet de cire avec gravé dessus un blason, dedans une médaille aristotélicienne, et une bague avec une opale noire, aux reflets bleus et verts...

La lecture de la dite lettre fut une épreuve plus que difficile tant les mots couchés sur le papier révélait un secret qu'on s'était gardé de lui raconter!...
Ceux qu'elle croyait être ses parents, ils n'étaient rien. Confiée, elle leur avait été confiée par une jeune femme qui se disait être sa mère. Le fruit d'un acte malveillant voilà ce que j'étais, mais aussi à priori la première née de cette jeune femme...
Et le comble était que les pas de Lecylane l'avaient surement menée où il fallait qu'elle se trouve...
Dans la lettre, la Dame expliquait qu'elle était d'une famille bourgeoise à la base mais qu'elle avait pris son indépendance et fini en franche Comté où une mésaventure l'avait conduite à m'avoir... Elle disait qu'elle reviendrait en Saint Empire afin de me retrouver et que ce coffret et son contenu prouverait mon existence et ma filiation...

Je ne lus pas la suite, alors que de mes yeux commençaient à couler de lourdes larmes, je m'endormis de fatigue et émotion...
Lecylane


Le 25 juillet de l'an de Grasce 1461

Bien des choses ce sont passées depuis la dernière fois que j'ai prit le temps d'écrire dans ce journal.

Tout d'abord, je suis restée en Lorraine, le temps de mener ici déjà pourquoi pas mon enquête sur la fameuse Dame qui serait ma mère et il s'est avéré que le destin m'a menée jusqu'à elle!... Il s'agit d'une habitante d’Épinal, une bourgeoise ou noble au final je sais pas trop... Elle aurait eu des fonctions dans des conseils ducaux, elle n'était pas bête... ma foy!...
Il s'avérait que sa famille ait débarquée Bien des années auparavant et qu'ils avaient une demeure en dehors des murs d'enceinte du village, au cœur d'une forêt en bord de Moselle...

Je ne savais plus quoi penser! je bouillonnais d'émotions diverses et opposées. La colère d'avoir été abandonnée d'abord, l’incompréhension ensuite. La joie de me dire que j'allais peut-être la retrouver puis la rage viscérale d’avoir du grandir seule à la mort de ces parents "adoptifs", me croyant seule au monde!...
Cela fait beaucoup pour une enfant de 11 ans tout aussi forte et débrouillarde que je puisse être.

J'ai continué à me renseigner car je ne voulait pas aller la voir chez elle, je préférais l'observer d'abord et l'aborder ensuite et j'ai enfin retrouver sa trace au fond d'une petit monastère du village, ou la Dame semblait faire une retraite loin de sa propre famille.
Il fallait que j'y aille, il fallait que je lui parle, il fallait que je la voit et c'est ce que j'ai fait! Ayant ramassé ça et là des fleurs j'avais composé un modeste bouquet. Pris la boite que je ne savais qualifier de malheur ou de bonne fortune. Je suis entrée dans le monastère, l'air de connaitre les lieux et de savoir très bien où je me dirigeais, ne sachant pas si elle acceptait les visites, je ne devais me faire attraper. J'ai sourit à toutes les personnes que j'ai croisé, l'air encore une fois sur de moi, mais il ne fallait pas se leurrer, comment trouver une aiguille dans une botte de foin?...

Regardant à droite, à gauche, je me fis remarquer par une bonne soeur, qui le visage souriant me questionna et finit par répondre à mes questions d'orientation. La Dame que je cherchais se trouvait non loin de là, dans une pièce à l'écart du plus grand nombre. La bonne soeur me dit qu'il ne fallait pas que je reste de trop afin de ne pas la fatiguer car son état de santé était préoccupant...
Palsambleu! Voilà la déconfiture. J'ai senti mon visage se crispé et la peur monter en moi...

Et voilà que je trouvais sa chambre. Je n'osais pas entrer mais il fallait après tout ce chambardement dans ma vie, il me fallait des réponses, un visage à mettre sur ce nom qui était synonyme de mère... Un très léger "Entrez "ce fit entendre et poussant la porte je sentais mon coeur battre à m'en briser les côtes. Dans un souffle court je pus entendre venant du lit un " Qui est-ce?"...
La pièce était sombre, les rideaux tirés ne laissant qu'une mince veine de lumière entrer et marquer l'obscurité. Je distinguais le lit et m'en approcha en lui disant bêtement "Il s'agit de Lecylane..." La Dame s'était avec peine relevée dans son lit et la suite je n'ai pas envie de l'écrire. Cela restera à jamais notre discussion, nos embrassades bien que réticente au début, nos moments à nous. Je revins plusieurs fois la voir, de façon brève car elle semblait bien plus malade qu'elle ne le laissait entendre et elle finissait toujours par s'endormir au bout d'un moment...

Et ce furent nos derniers moments ensemble, à nous, à jamais, car elle finit par décéder...

Lecylane


Le 28 juillet de l'an de Grasce 1461

C'est dur!... Je ne suis pas très bien...
Je n'arrive pas à croire que le destin m'est rendu cette mère et me l'ai reprise si vite! Nous commencions à peine à faire connaissance, à nous découvrir et je l'avoue à s'apprécier. Elle avait l'air encore jeune et était si belle et douce comment Aristote peut-il me l'avoir dérobée ainsi?!...

Physiquement, nous nous ressemblons beaucoup! Enfin on avait les mêmes yeux, le même nez, elle m'a dit qu'elle pensait que nous aurions le même visage une fois que je serais grande et elle a sourit doucement. Bon elle était brune et moi blonde, mais apparemment un de ses frères aussi est blond. Si je finis en tout cas, en grandissant, par lui ressembler plus, je serais si contente, elle était tellement belle...

Je n'ose pas aller vers le reste de cette famille qui elle me l'a confirmé ignore encore et toujours mon existence... Je n'ai pas envie de m'imposer en ces temps de deuil où je pourrais être prise pour une pique assiette ou je ne sais quoi ou qui! Je redoute de rencontrer ces personnes qui ont eu son amour, le mien, qu'elle aurait du me donner à moi!
Je ne veux pas faire d'histoire et suis habituée à être seule. Je ne veux pas faire d'histoire...
Je ne veux pas rester en lorraine ou je ne connais personne vraiment. Je veux rentrer à Pontarlier, je n'ai plus rien à faire ici!

Toutefois, ce matin, un événement chamboule un peu mes plans. Arrêtée dans une auberge modeste à l'extérieur du village, la tenancière est venue me chercher dans ma chambre car quelqu'un demandait après moi!
J'ai d'abord eu très peur! Qui pouvait bien me demander? Je n'ai rien fait de mal! Qui? Pourquoi? J'ai, je l'avoue, scruté la pièce des yeux pour pouvoir me cacher et ai même songer à la fenêtre, mais la tenancière voyant mon état de stress me proposa gentiment de rester avec moi le temps que je jugerais nécessaire!... J'ai juste hoché la tête et suis descendu avec elle, au rez de chaussée dans la taverne.

Il n'y avait pas encore grand monde et elle me désigna du doigt la personne qui voulait me parler. Nous nous en sommes approché et je me suis assise avec lui à une table, la tenancière debout non loin derrière moi. A l'allure il avait pas l'air d'être louche ou suspect, il était bien habillé bien que simplement et semblait un peu mal à l'aise voir ému... Je l'ai dévisagé tout autant que lui pour moi et sommes restés quelques secondes sans parler. Il se présenta ensuite, il s'agissait d'un des serviteurs de Dame, feue ma mère de sang... Il m'a expliqué, qu'elle l'avait fait demandé auprès d'elle, le jour même de ma première visite, qu'elle lui avait révélé toute l'histoire et qu'elle lui avait confier une mission.

Je ne savais pas trop si je devais lui faire confiance ou pas mais je voulais savoir ce qu'il en était, je me suis retournée pour dire de la tête avec un sourire à la patronne que ça irait et nous recommençâmes à discuter.
Il avait été mandaté par feue sa Dame, il l'appelle comme ça!... Mandaté donc, pour récupéré plusieurs malles et autres objets de toutes sortes qui m'était destiné et qui était entreposé en la demeure familiale depuis fort longtemps. Je fis tout de suite non de la tête, je ne voulais pas les rencontrer je ne voulais pas de problèmes, non! Je ne voudrais même ne plus jamais rencontrer personne de peur de le voir disparaitre... Bref!
Il m'a tout de suite rassurée et m'a affirmé que tout serait chargé sur une grande charrette attelée et qu'il m'apporterait tout ici même, d'ici peu. Encore une fois devais-je lui faire confiance? Et là il laissa échappé quelques mots sur ma ressemblance avec ma mère et j'ai bien vu dans ses yeux qu'il tenait à elle et ça, ça m'a rassurée.

Je venais sans le savoir d'hériter... Et de bien de belles choses, de biens qui avaient été gardé pour moi, de sa part à elle. Ca je l'ai réalisé un peu plus tard...


Lecy.anne




Le 09 août de l'an de Grasce 1461

C'est toujours aussi dur!... Je ne vais pas forcément mieux...
C'est quand on perd quelque chose que l'on se rend compte de sa valeur à nos yeux, à nos cœurs, dit-on communément. J'en fais encore une fois l'expérience. Voir trépasser mes deux parents adoptifs n'est-il déjà pas assez dur? En perdre un troisième est juste si cruel... Qu'ai-je bien fait à Aristote!?!

J'en ai marre!
J'ai envi de tout casser, de crier aussi fort que je le pourrais et sur les gens aussi! J'ai envi de donner des coups de pieds dans les poules qui caquètent, des coups de poing dans les ventres des gros messieurs. J'ai envi de tirer les cheveux des filles, je voudrais casser tout ce qui m'entoure si seulement je n'avais pas été en cette taverne!... Je me sens fatiguée, je dors mal.

Je pleure alors que je ne vois pas pourquoi je pleurerais pour une Dame que j'ai connu si peu!

Le serviteur qui m'avait approché une fois, à l'auberge au dessus de la taverne où je réside, est revenu une fois. Il est venu me dire que tout était prêt et que tout ce que "feue sa Dame" avait demandé à mettre donné avait été soigneusement empaqueté et ranger dans la charrette attelée qui elle aussi m'était destinée!...
J'ai trouvé cela bizarre, je ne savais pas si je devais en rire ou pleurer. Tout cela me paraissait comme lointain, irréel, je ne comprends toujours pas, bref!
Il m'a aussi laissé un pigeon de leur demeure afin que je puisse le prévenir de mon départ afin qu'il me livre tout cela. Je ne sais pas quelle tête j'ai du faire durant notre entretien, mais ça devait être entre la stupéfaction et l'antipathie...

Dès le lendemain, je me suis mise à la recherche de personnes qui voudraient bien venir avec moi pour m'aider. J'avoue que d'habitude mes affaires tiennent dans si peu de place et là je me retrouve avec une charrette surement pleine... Il me faut assurément une escorte et il semble que je puisse dorénavant me permettre cela alors autant voyager en sécurité!...Ce que je fis donc!

Voilà que cinq personnes se joindront à moi! Ecumer les tavernes aura au moins été utile à ce sujet.
Il y a des dames, Yliana et euuuh une germaine je crois, qui s'appelle Jahina. y'a aussi son liebeuuu Lanfeust57 et d'autres messires Gaultier_millaut et Sagaiii. Je suis trop contente, je vais enfin pouvoir partir d'ici, j'ai grand besoin de rentrer chez moi!!! Après plusieurs échanges avec eux, nous arrivons à fixer une date. Pour certains ça tombaient bien, ils voyageaient et allaient dans cette direction. Pour d'autres, l'envi de bouger un peu avait suffit à les décider. Quoi qu'il en soit je suis ravie!

Le pigeon vient de s'envoler...

Lecy.anne




Le 14 août de l'an de Grasce 1461

C'est le jour du départ!
J'ai donné rendez vous à tout le monde à l'auberge ou je me trouve, quand les cloches sonneront midi!
Je me suis levée tôt même si en fait, je n'ai pas beaucoup dormi...
Je me demande si mon retour va se passer sans encombre. Si le serviteur ne va pas me jouer une sorte de mauvais tour. Si mes compagnons de voyage ne vont pas eux aussi me jouer un mauvais tour?
Beaucoup de question avait tourné dans ma tête...

J'ai aussi mal dormi car je repense à tous ces derniers événements. Ma venue ici, ce que j'y ai découvert et trouvé, à tout ce qui semble s'engager sans que je n'ai vraiment imaginé ou pensé qu'une chose pareille puisse m'arriver... C'est juste incroyable. C'est juste irréel. C'est juste triste...

J'ai la gorge serrée alors que l'heure arrivait et que j'avais donné rendez-vous au serviteur bien avant les personnes qui doivent m'escorter.
J'étais déjà prête depuis un certain temps et avait décidé d'aller attendre le messire dans la taverne, assise près d'une fenêtre, un verre de jus de mirabelle à la main...
Dès que je voyais une charrette, mon cœur s'emballait, je n'en pouvais plus d'attendre! En même temps si vous recevez "vos cadeaux" d'anniversaire tout d'un coup alors que vous n'en avez jamais eut, ça fait bizarre!... J'était excitée comme une puce, je ne savais à quoi m'attendre, il m'avait dit qu'il y avait beaucoup de chose mais je ne suis pas habituée à l'opulence, au luxe ni aux belles choses, même si au fond je n'avais eut que la bague sur la chaîne qu'elle m'a offerte j'aurais été heureuse, je l'ai été d'ailleurs à ce moment là!...

Le voilà...
Je l'ai à peine aperçut que je l'ai reconnu! J'ai sauté de ma chaise et filer à toutes jambes dehors en faisant d'ailleurs claquer violemment la porte derrière moi, tant je fus pressée.
Et là, la mâchoire décrochée, l'air bête surement et les yeux ronds, je l'ai vu s'avancer et s'arrêter vers moi avec une charrette qui semblait déborder de toute part, recouverte d'un grand linge afin d'en cacher son contenu et ligotée de part en part afin que le chargement ne tombe pas sur les routes chaotiques qu'il y avait parfois en campagne.
Je suis restée longtemps muette, je le regardais, regardais derrière, la montagne de choses encore inconnues et je regardais les deux magnifiques chevaux qu'on me laissait également afin qu'ils tirent tout cela...

Il m'a salué et répertorié de façon brève mais claire ce qu'il y avait dans cette grande charrette: Des tonneaux de vins, cidre et autres boissons. Des malles de vêtures et autres robes de toutes tailles, des tapisseries, des bijoux. Un coffre fermé à clef, clef qu'il me remit ensuite, contenant une somme inimaginable pour moi en écus sonnants et trébuchants. D'autres denrées alimentaires pour e voyage et pour chez moi. Des objets divers de décoration et un équipement pour plus tard si je décidais de prendre la voie des armes. Et encore bien des choses qu'il faudrait que je découvre une fois arrivée chez moi...

Je restais toujours sans voix et alors que de façon affectueuse il me serra quelques brèves instants dans ses bras, me signifiant que si j'avais besoin de quoi que ce soit je n'avais qu'à le prévenir, il me dit aussi qu'il devait partir avant que son absence ne paraisse trop louche.
De toute façon, au même moment mes compagnon de voyage arrivaient, les voyant au loin.
Je le remercia de tout mon coeur et celui-ci palpitant le regarda partir à pied, et bé!...
Mais plus le temps de rêvasser, nous fûmes bientôt au complet, et prenant place entre deux d'entre eux sur le banc de la charrette juste derrière les gros popotins de ces deux énormes chevaux, nous prirent la route...

Au revoir la Lorraine, Bonjour ma Franche Comté!...

Alcyne
Alcyne la jeune fille des bois ou la rencontre de deux sœurs :

Le 20 septembre 1461, le soleil est au plus haut.

Je cours dans les bois, il m'échappe, fichu lièvre, même blessé par mon piège, il file à toute allure. J'ai faim, deux jours que je n'ai rien piégé. Je me contente de quelques baies et d'insectes. Les branches encore feuillues griffent mon visage, déchirent mes guenilles. J'ai mal dormi, un loup guettait près de ma cabane cette nuit. Le lièvre boiteux m'entraîne hors du bois, le soleil tape sur mon visage crasseux. L'animal finit par se faufiler dans un terrier. Dépitée, épuisée, affamée sous la chaleur suffocante, je perd connaissance à m'écroule.

Je m'appelle Alcyne, j'ai eu quinze ans hier. Je suis née en Franche-Comté, je n'ai jamais connu mes parents. Abandonnée dans la forêt dès mon plus jeune âge, j'ai été recueillie par une vieille sorcière qui élevait des chèvres dans les bois. J'ai appris à survivre seule dans la nature. Celle-ci n'a aucun secret pour moi. Mais je suis illettrée, comme ma tutrice. Cette dernière est morte peu avant mes dix ans. Depuis, je me débrouille pour rester en vie.

Mais ce jour là, tout a changé...

Je me réveille dans un petit lit, entourée par une petite blondinette à peine plus jeune que moi et un homme brun, affublant une belle moustache. La petite me ressemble étrangement. J'éprouve tout de suite de la sympathie pour elle. Elle s'appelle Lecy, elle a quatorze ans et elle est déjà maire de son village, Pontarlier. Je les regarde, sans rien dire, n'ayant pas retrouvé l'usage de la parole à cause des cinq années passées en solitaire.

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Lecy.anne
Une trouvaille...

Une journée ordinaire, qui avait commencé comme toutes les autres et qui se trouvait empli de choses à faire comme chaque jour...
Lecylane s'était levée tôt, avait quitté la demeure familiale pour se rendre au village, en halle et en mairie, mais aujourd'hui elle était lasse, fatiguée car elle avait mal dormi, elle avait décidé de prendre du temps donc pour elle pour "sa pause déjeuner!"...

Quand les cloches sonnèrent onze heure, la jeune fille sortit de son bureau et se rendit au marché où elle acheta aux producteurs ou agriculteurs locaux de quoi se restaurer, de quoi se faire un petit pique nique...
Depuis peu, elle montait régulièrement à cheval, cheval qui était un héritage de feue sa mère. En selle et la voilà partit, elle ne sait pas trop vers où, mais elle souhaite un endroit calme et sans personne pour se ressources un peu...

Les sabots de son cheval marque la chevauchée en rythme, un petit trot et Lecy se dirige vers une forêt non loin...
Elle descend de cheval et s'aventure un peu plus dans une forêt dense mais où le soleil semble transpercer ça et là de ses rayons le vert alentour...
Elle tient son cheval par la bride et tout deux ils avancent. Plus loin, il semble qu'il y ait un espace dégagé puis encore des bosquets... Lecy continue.

Il fait chaud dis donc quand même, elle s'arrête pour boire un peu d'eau dans une gourde en peau et en verse dans sa main à l'attention du cheval.
Il reprenne leur marche dans ce qui semble être un pré récolté il y a peu et plus loin, au sol, une forme l'interpelle. Elle fronce les sourcils et se rapproche de façon plus vive...

Oh mon dieu!... Une jeune fille, c'est une jeune fille! Elle ne peut pas dormir ainsi sous un tel cagnard! Lecy espère qu'elle n'est pas morte, il est vrai que parfois il rôde quelque brigands sans scrupules ou bêtes sauvages!...
Lecy court maintenant et s'agenouille près de l'inconsciente, elle lui prend la main, essaie de voir si elle respire... Elle respire ouf et elle ne semble pas trop gravement blessée. Lecy regarde à droite, à gauche, crie à l'aide mais personne ne semble l'entendre ici!
Que faire? La laisser là à sécher au soleil le temps d'aller chercher des secours n'est pas possible et Lecy tente donc de la soulever, elle se dit que peut-être sur un malentendu elle pourra la hisser sur le cheval mais en vain...
Elle n'est pas bien grosse cette jeune fille mais elle pèse suffisamment lourd pour que Lecy n'arrive pas à la porter.

Une idée lui vint soudain, elle tente de faire s'allonger le cheval et de là, elle n'aura plus qu'à la hisser dessus et faire attention quand il se relèvera!... Elle n'avait jamais fait ça mais avait vu une fois, un homme blessé monter sur sa monture ainsi!...
Elle fouille dans la besace accroché aux flans du cheval, sort la pomme qu'elle comptait manger en dessert et attrapant d'une main le licol, le rapproche de la jeune fille, parlant à l'oreille de celui-ci tente, à plusieurs reprises sans succès de le faire s'allonger...

Et enfin, louant le très haut, Lecy le vit s'allonger. Elle tire la fille pour qu'elle est la taille au niveau de la selle et fait remonter le cheval qui semble ravie de se retrouver sur ses pattes, tout du long elle la tenait comme elle put et la jeune fille semblait bien calée un peu de son corps de chaque côté.

Lécy met un pied dans un étrier, va se caler sur la croupe du cheval, derrière la selle, d'une main prend les rennes et de l'autre tente de tenir l'inconnue...
Elle rentrera aussi vite que possible au village et la demeure des lion Rouge n'étant pas si loin, l'emmena directement là bas, sans se poser de question...
Elle en dépasse les grilles et appelle à pleins poumons Francis, le serviteur de son Oncle afin qu'il l'aide à monter la jeune fille dans une chambre, Lecy entrant derrière lui, appelle Résindrel, paniquée, son tonton saura surement quoi faire!...

Il la rejoint et tout deux au dessus du lit, il envoie Francis chercher un médicastre après être aller chercher une petite bassine d'eau et un linge propre.
Lecy s'en empare et commence doucement à nettoyer, essuyer, le visage, les bras et les jambes de la jeune fille. Et alors qu'elle lui essuie le front, elle découvre son visage qui étrangement lui semble similaire au sien, sans parler de la couleur de ses cheveux, enfin...

Soudain, elle ouvre les yeux! Ils sursautent presque et la regardent...

Bonjour!...
Je m’appelle Lecylane et voici mon oncle Résindrel...
Je vous ai trouvé évanouie il semblerait dans un champ.
Comment vous sentez vous?...


Lecy la regarde en espérant que tout irait bien!
Alcyne
Reprise de conscience

J'attend du bruit. Je tout est noir, puis, tout est bleu. Le son se fait plus distinct. C'est une voix. Mes oreilles n'en entendent pas souvent. Une voix féminine, très douce. Des cheveux blonds, une robe beige, une moustache... Non ce n'est pas la même personne.

Je me réveille dans un petit lit, entourée par une jeune fille à peine plus jeune que moi qui me nettoie et un homme brun. Je les regarde, sans rien dire, n'ayant pas tout de suite retrouvé l'usage de la parole à cause des cinq années passées en solitaire.

Lecy, Resindrel... Ce sont leur nom, comme moi je m'appelle Alcyne ? Qu'est-ce que je fais ici, dans cet endroit si luxueux ? Il fallait que je reste dans ma forêt. De nombreuses questions se bousculent dans ma caboche. Une toute particulière :

Où trouver à manger ?
J'ai faim.

Ces derniers mots, je les ai dit tout fort, les premiers mots que je prononce depuis moult printemps. Un bon lapin... Hum... J'en rêve déjà. Je suis complètement dans mes pensées, j'ai finit par oublier que des gens m'observe.

Mais ces gens là sont attentionnés, aussitôt dit, aussitôt je me fais servir à manger. Je me concentre de nouveau sur eux, je les regarde. Ils me regarde.

Je regarde le plateau de nourriture, ils le regarde aussi. Il y a un potage de légumes, des morceaux de viande autour et des fruits, raisins et pommes. Ils me regardent encore quand je relève la tête. Suis-je devenue une bête qu'on engraisse à me regarder ainsi ? Je me rappelle que le vieille élevait quelques chèvres pour le lait et la viande. Je renifle le plateau, ça sent bon, ça sent plus bon que moi.

Je me renifle. En effet... Mais je suis déjà moins crasseuse.

Je regarde la jeune fille. Qu'elle est belle dans sa robe beige bien que je ne sache pas encore ce qu'est une robe. Je fixe son visage, très doux, très jeune, bien conservé. Ses cheveux sont soyeux et fins, un peu bouclés comme les miens. Toutes les jeunes filles sont comme ça ? En tout cas pas les vieilles aux cheveux gris et blancs qui tombent.

Soudain, une douleur à l'estomac me prend, je mange avec les doigts sans réfléchir. C'est bon, mais pas le temps d'émettre le moindre commentaire. Ils me tendent une cuillère en bois. La vieille en avez une grosse pour faire sa tambouille, je m'en servais aussi après sa mort. Celle-ci est petite, je la prend, mais le repas est déjà près. Tant pis, elle fera très bien dans ma collection.

J'essaye de la mettre dans la besace de peau qui ne me quitte jamais. Mais la besace n'est pas là. Je les regarde en montrant les crocs, comme le font certains animaux que j'ai appris à imiter, faute de pouvoir imiter des humains. Je repense à ma collection, mon bien le plus précieux dont je vous reparlerai en détail une autre fois.

Je pousse le plateaux devant mes pieds et me lève, leur passant à côté, en direction de la sortie.
Lecy.anne
Lecylane n'obtient pas de réponse à ses questions, elle n'en tient pas rigueur, elle n'a peut-être pas envie de parler!... Ou peut-être qu'elle est muette?... Ou alors elle sais pas parler même!... Parce que Lecy elle avait entendu des récits de taverne sur des enfants abandonnés très jeune qui finissent par devenir de vrais petits sauvageons!...

Quoi qu'il en soit aux mots: "J'ai faim.", elle élimine toutes suppositions qu'elle se faisait dans sa petite tête et alors qu'on la sert et que la jeune fille commence à manger, elle se dit que peut-être en fait...
Elle est un peu amusée de la voir manger ainsi, elle utilise même pas la cuillère!... Lecy un petit sourire en coin étonnée, un sourcil relevé la regarde, se dit que peut-être elle allait dire que c'était bon, quoi que ce soit, mais non!

Alors silence général et là la jeune inconnue semble se mettre à chercher autour d'elle du regard quelque chose, pas bête Lecy se dit qu'elle doit chercher ses affaires, c'est vrai que cela doit faire bizarre de se réveiller dans un endroit que l'on ne connait pas entourée d'étrangers...
Et là! Là! V'la ti pas qu'elle se met à leur grogner dessus!...
Lecy lâche un petit "Oh" de surprise et se met au fond a rire! Elle rit doucement, ça fait drôle quand même, mais pas le temps de rire pour Lecy que la fille se lève et prend la direction de la porte!

Un regard vers son oncle et Lecy, de la main déposée sur son avant bras, lui fait comprendre "qu"elle s'en occupait!"...
Eh mais attennnds!... Elle la rattrappe avant qu'elle n'arrive à la porte. Oui, elles sont grandes les chambres à défaut d'être peu nombreuses ici...
Tu vas pas partir comme ça! Tu m'as même pas dit comment tu t'appelles? Elle enchaîne. Et puis tu comptes aller ou comme ça armée d'une cuillère?... Lecy la regarde un doux sourire sur son visage.
On a ta besace si c'est ça que tu cherchais!... Essaye de titiller sa curiosité mais surtout son attention. Je ne veux pas que tu partes comme ça! On pourrait laver au moins tes affaires et pis euh... bah toi aussi!... Sans laisser trop d’échappatoire Lecy rabat doucement la jeune fille dans le centre de la pièce tout en lui parlant...

Lecy parle, parle, parle, au fil des années elle avait remarqué que quand on ne laissait pas d'une certaine manière, parler quelqu'un on arrivait à en tirer ce que l'on voulait! Ouais, ça elle l'avait remarqué sur le marché, elle avait bien observer un des vendeurs d'un étal, qui semblait faire un paquet de ventes...
En plus on t'a déjà préparer un bain! C'est tout chaud!...
Et pis on attend quelqu'un qui va vérifier que tu vas bien!...


Lecy la regardait, elle voulait pas la laisser comme ça, elle savait même pas si elle avait un endroit où aller ou quelque famille à rejoindre. Comment elle s'était retrouvée inconsciente là bas! Ah non, non!...
Alcyne
Eh mais attennnds!...

J'approche de la porte et soudain, quelqu'un me prend le bras. Je me retourne, c'est la fille qui a les même cheveux que moi, en plus propre.

Tu vas pas partir comme ça! Tu m'as même pas dit comment tu t'appelles?

Comment je m'appelle ? Gu... Gu... Pierre ? Ah non Alcyne, le temps que je réfléchisse, l'adolescente est déjà passée à une autre question.


Et puis tu comptes aller ou comme ça armée d'une cuillère?...

J'ai envie de répondre mais les mots peinent à sortir, surtout que ma monologueuse ne me laisse guère de temps pour cela.

On a ta besace si c'est ça que tu cherchais!...

J'ai envie de crier que c'est la mienne, j'ouvre la bouche, seul un vague "gue" en sort. Je ne sais pas ce qui me retient de me jeter sur elle... Sûrement le fait qu'elle a l'air d'être quand même un peu gentille... Ou alors la peur.

Je ne veux pas que tu partes comme ça! On pourrait laver au moins tes affaires et pis euh... bah toi aussi!...

Je me renifle, c'est vrai que je sens la moufette, mais c'est parfait pour vivre en forêt.

En plus on t'a déjà préparer un bain! C'est tout chaud!...
Et pis on attend quelqu'un qui va vérifier que tu vas bien!...


C'est vrai que ce malaise était inquiétant, ça ne m'était jamais arrivé. Un bain... Chaud... Ma tutrice m'en avait préparé parfois, c'était tellement agréable... Je regarde la blondine, tente de lui faire comprendre par une grimace que je veux bien un bain mais avant...

B'zace !

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Resindrel.k
Résindrel, assit dans un coin de la pièce, regardait la scène avec amusement.
Il tendit la besace à Alcyne ou il avait rajouté quelques écus de la viande du pain et du maïs, ainsi qu'une belle robe qu'il lui tendit également.

Ces deux jeunes filles étaient épatantes, et vraiment très débrouillardes. Mais surtout cette ressemblance avec Deirdre sa sœur bien aimée vraiment c'était incroyable.

Tiens des affaires si tu veux nous quitter ; et une robe neuve sa te dit ?

Personne ne te retiens, mais tu sais que tu peux rester autant que tu veux.

Il se leva et sortit de la pièce il reviendra demain laissons les faire connaissance avant.
Lecy.anne
Quand arrive la stupeur...

Lecy avait eu l'impression que cela marchait, peu à peu Lecy avait l'attention capté sous le flot de question.
Résindrel quant à lui finit par lui donner sa besace, tout en l'invitant simplement à rester si elle le désirait...

Lecy laissa donc Alcyne fouiller dans sa besace et l'attrapant par le bras comme on le ferait pour aller se promener, l'emmena avec elle dans une petite pièce attenante à la chambre, qui faisait office de salle d'eau.
Retournant sa tête vers son Oncle avant qu'il ne sorte, lui fit un grand sourire comme pour le remercier de sa gentillesse...

Dans l'autre pièce, une grande baignoire de bois, recouverte donc d'un linge de linon et remplit d'une eau chaude qui laissait s'envoler dans l'air des volutes de fumée attendait la jeune fille, un tabouret était posé à côté et l'on y avait posé dessus un savon et un petit bout de tissu pour se frottrer.
Sur un bac plus loin, des linges propres afin qu'elle s’essuie par la suite.
Lecy d'un signe de tête, congédia la jeune servante le dernier seau à la main, et se tourna vers l'inconnue.

Voilà, un bain tout chaud pour toi!
Là, tu as de quoi te frotter avec du savon et ici ce sera pour t'essuyer ensuite avant de te rhabiller.
Elle préférait lui expliquer au cas ou...
Dans ta besace y'a une tenue propre pour après ton bain, si tu as besoin d'aide appelle moi je t'aiderai... Lecy regardait la jeune fille qui trempait ses doigts à la surface de l'eau...
Euummm... Je me retourne je te laisse te déshabiller et mettre dans l'eau et pis je prendrais tes vêtements pour les faire laver d'accord?... Elle se retourna donc, entendant quelque bruit de frottement, se dit qu'elle le faisait et alors qu'elle entendit un premier bruit d'eau se retourna pour récupérer les affaires.

Oups!...
Lecy s'étant retourner, elle vit les vêtures au sol, mais pas que...
La jeune fille n'était pas tout à fait entièrement dans l'eau et Lecy l'avait donc vu de dos, bah euhh nue.
Elle senti le rouge lui monter aux joues et regarda immédiatement le sol confuse.
Toutefois, quelque chose l'avait intrigué!... Non pas une anatomie étrange ou signe de mauvaise santé, mais un détail qui lui rappelait quelque chose, une chose familière, et non pas là encore un signe de féminité car Lecy savait que toutes les femmes étaient faites pareilles...
Étrangement à la vue de ce détail, alors que ses yeux ne s'étaient posés sur la jeune fille que quelques instants, son coeur avait commencé à battre, par surprise, étonnement elle ne savait pas.

Accroupie pour ramasser les vêtements, si ce n'étaient même les haillons, Lecy, les sourcils froncés, releva un instant la tête et regarda... Tout simplement...
La jeune fille ne semblait pas arriver à entrer encore dans l'eau, peut-être était-ce trop chaud par rapport à la température de la pièce?!...
Et son visage se décomposa, elle devint blême... Une tache, elle avait bien une tache sur la fesse gauche... Une tache... Sur la fesse gauche...

Lecy serra les vêtements contre elle et détournant tout de même le regard, sortit de la pièce. Elle donnera les frusques à laver à la servante et partit en trombe à la recherche de son oncle afin d’urgemment lui parler...
Des larmes coulaient sur ses joues alors qu'elle arpentait les couloirs de la demeure...

Quelque chose d'incroyable, d'étrange, s'était passé... Cela changerait tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent et cela pas que pour elle...
Il fallait qu'elle trouve son oncle au plus vite avant de retourner aider surement l'inconnue...
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Alcyne.


La jeune furie fait des dégâts

Alcyne pris furtivement la besace que le moustachu lui tendait. Elle vérifia que tout y était et émit un bref grognement en voyant les choses qui y avait été ajoutée. Elle retira la nourriture de la besace, elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance.

Rester ici n'était pas du tout ce qu'elle projetait pour l'instant. Elle se laissa guider par le dynamisme de la fille dans la salle d'eau. Une flaque profonde maintenue au dessus du sol et entourée de bois trônait au milieu de la pièce. La chaleur dominait, comme un été torride mais avec l'humidité en plus... Elle releva légèrement sa lèvre supérieur, assez contente.


Là, tu as de quoi te frotter avec du savon et ici ce sera pour t'essuyer ensuite avant de te rhabiller.

Il lui semblait qu'un bain se prenait uniquement avec de l'eau, alors un savon, elle ne voyait pas du tout à quoi ça ressemblait. Elle écouta la jeune fille et se demanda pourquoi elle se retournait pendant qu'elle enlevait ses guenilles. Elle ne dit rien et se contenta de laisser celles-ci en vrac à côté de la grande bassine d'eau.

Elle plongea un orteil dans le bain et le retira. Le bain était en effet très chaud, cela lui rappelait la vieille. Elle entra finalement une jambe, puis l'autre et attendit comme ça debout, laissant la chaleur doucement envahir ses jambes, ses yeux laissaient alors paraître une étonnante jubilation.

Elle se retourna en entendant la blondinette s'enfuir en courant. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Alcyne hésita un moment, ce bain allai lui faire tant de bien, mais elle sortit de la bassine et couru après la fille, nue comme un ver.

En quittant la salle d'eau, elle renversa une servante qui l'empêchait de passer avec une violence rare pour une fille de son âge et vira à droite dans le couloir, en sortant de la chambre. La demeure était immense, elle se perdit très rapidement, regardant par les fenêtres pour essayer de se repérer, soudain elle arriva dans les cuisines en poussant brutalement une porte. Elle assomma ainsi le cuisinier.

L'odeur de la cuisine qui mijotait la coupa dans son élan. Elle ouvrit un plat sur le feu, saisit une cuillère et mangea du bœuf qui cuisait avec des légumes.

Mais le cuisinier, choqué, se réveilla et cria à l'aide. Alcyne, surprise, renversa tout le plat par terre et fila vers la porte au fond de la cuisine et se retrouva à l'extérieur de la maison. Un jardinier, alerté par le cri du cuistot, la frappa avec le manche d'un râteau. Alcyne rugit, elle sauta sur lui et mordit au niveau du cou le pauvre homme.

Ainsi Alcyne était en train de courir nue tout autour de la battisse afin d'échapper à l'ensemble des domestiques de la demeure et de retrouver le jeune fille blonde.


J'écris maintenant à la troisième personne pour concorder avec Lecylane et Resindrel
--Lecylane
Pendant ce temps là...

HRP: Scène entre Résindrel et Lecylane, écrit à 4 mains.


Résindrel avait quitté le premier étage de la demeure des Kroevenagel et s'était rendu au rez de chaussé afin de rejoindre le grand bureau qu'il affectionnait et dans lequel il passait bien du temps.

Un certain stress pouvait se lire sur son visage. Depuis qu'il était arrivé ici, il n'avait eu cesse de retrouver les filles de sa défunte soeur Deirdre et alors qu'il en avait retrouver une, Aristote semblait l'aider et lui amener la seconde en sa demeure même!?!?...
Il se calma alors qu'une fois entré, debout à côté de son bureau, se soutenant presque à lui d'un bras tendu, secoua la tête, comme pour se remettre les idées en place. Nombre de fois il avait cru qu'une jeune fille ici ou là, était un de ses nièces et avaient été déçu maintes fois...
De plus, cette jeune inconnu avait une tête bien différente surement de celle qu'elle aurait en sortant du bain.
Il ne se précipita pas et se posa afin d'écrire une missive...

L'on toqua à la porte!...
Entrez!... ...

Lecy passe la tête par la porte, elle savait assurément qu'il serait ici et ne s'était pas trompée. Elle avait pris la peine d'essuyer ses larmes avant d'entrer et les mains maintenant jointes, après avoir refermé la porte, se dirigea calmement vers son oncle.
Mon Oncle?... Excusez moi de vous dérangez mais j'aurais quelques questions à vous poser?! Le ton était doux mais résolu.

Résindrel posa sa plume, souffla quelque peu sur le vélin et l'écarta. Du bras il montra le siège rembourré devant son bureau, demandant à Lecy de prendre place:
Je t'écoute.
Elle s’exécuta et une fois confortablement installé le regarda dans les yeux et lui dit:
Mon Oncle, vous savez cette marque que vous m'aviez demandé que j'avais?... Je veux en savoir plus, vous aviez dit une fois que ma mère, l'avait également, tout comme d'autres femmes de notre famille?...
Elle ne le laissa pas répondre...
Je viens de voir cette marque mon oncle!... Je viens de la voir sur la jeune fille que nous avons sous ce toit!
Lecy devenait toute rouge peu à peu...
Vous savez quand je l'ai trouvée et puis après, je l'ai regardée! Et j'ai tout de suite eu l'étrange impression que nous nous ressemblions!... Pas vous?...
Elle le dévisageait fermement.

Se levant d'un coup et posant ses mains bras tendus sur le bord du bureau en face d'elle, s'écriait le ton un peu plus haut!
Une jeune fille, livrée à elle même... ... Avec la tache que nous pouvons dire de naissance et de famille au même emplacement que moi!!!...
Cette histoire me rappelle quelque chose! LA MIENNE!


Elle était énervée, elle savait pour sûr que quelque chose se tramait, qu'on ne lui avait pas tout dit ou raconté. Qu'il manquait un bout de cette folle histoire de retrouvaille!...

Résindrel avait regardé Lecylane enchaîner les mots et les phrases, lui même ayant trouvé un air de ressemblance, son coeur s’accéléra quelque peu. Et quel ne fut pas sa surprise ou soulagement d'entendre qu'en effet, Lecylane avait vu une marque similaire a la sienne sur la jeune inconnue!!!...
Il regarda Lecy, alors qu'elle lui faisait face, pleine de questions et de doutes surement, tout comme lui au fond en avait à ce moment précis.
Il se leva, fit le tour du bureau et s'asseyant quelque peu sur le rebord du bureau.
Il lui prit une main dans les siennes, et d'un regard doux lui rétorqua:

Tu as effectivement raison Lecylane, tu es en droit de te poser des questions et en droit d'en entendre les réponses.
Tu sais que je suis a ta recherche depuis quelques années maintenant! Je me suis égaré en bien des Duchés ou Comtés, voire même Royaumes, afin de retrouver ma nièce, de mon sang, que l'on avait laissée derrière nous! Je t'ai dit que depuis que je suis au courant que tu étais vivante, car l'on nous avait dit que ma chère soeur avait eu des enfants morts nés, je te recherche!!!
Je ne t'ai pas menti sur mes intentions et motivations!...
Il le regardait bien dans les yeux, comme un peu angoissé.
Je t'ai pourtant caché une chose! Il détourna la tête et se leva, afin d'aller se mettre face à une des fenêtres.
Ma soeur a eut deux enfants... Je ne te l'ai pas dit par peur que je ne la retrouve jamais et que tu en soit fortement peinée... Elle avait eu, un premier enfant, une fille, elle doit avoir un peu plus d'un an de plus que toi... Regardant toujours au loin dehors, il croisa les bras.
Notre père fou de honte et de rage, décida d'envoyer au loin ce premier enfant hors mariage qui aurait apporté la honte sur notre nom et celui du défunt époux de Deirdre, car je te l'avait dit, ma soeur vivait un amour tendre, vrai et interdit avec un autre homme que celui appelé "époux"...
Il fit de même la seconde fois, pour toi!...

Il marqua une pause, Résindrel voyait des images du passé ressurgir alors qu'il en parlait. Il reprit, alors que Lecylane s'était elle rassit et écoutait avec effroi et attention le récit de l'histoire des deux bâtardes Knoevenagel...
Il s'était arrangé pour que Deirdre soit toujours chez nous pour ces deux accouchements, loin de son époux, afin qu'il n'en sache rien, qu'il n'y ait pas de déshonneur et que l'on puisse dire qu'elle avait perdu les bébés,, qu'ils étaient tour à tour mort nés. C'est ce qu'il nous avait dit à nous aussi, ses autres enfants...

Lecy l'entendit rire doucement...
Notre mère était elle aussi au courant et s'est surement grâce à elle que Père, ne vous a pas faite tout simplement tuer... Il se retourna vers Lecylane.
Pour finir, si de tes yeux tu as vu cette marque et qu'elle est similaire à la tienne, Lecy je ne puis seulement dire, tu as retrouver sans le savoir ta soeur de sang!...

Lecy était abasourdie!... Elle n'en croyait pas ses oreilles!... Elle se leva afin de venir auprès de son oncle qui semblait tout aussi fébrile qu'elle, le regarda, s'apprêta à lui parler quand la porte s'ouvrit violemment alors qu'on toquait en même temps...

Messiiiiire, Messiiiire!!.... Marie, la jeune servante chargée du bain puis du nettoyage des vêtements entra en trombe dans la pièce! Le souffle court, les pans de sa jupe encore dans ses mains relevés de sa course et les cheveux quelque peu défait!

Messiiire!!! Elle remarqua Lecylane, puis retournant sa tête vers Résindrel continua:
La jeune fille s'est échappée! Elle a fuit je ne sais pourquoi, elle a prit les escaliers je l'ai vu elle ne doit pas être loin!
Elle... Elle... Elle est nue comme un ver!
Finit-elle par dire horrifiée.

Lecy lâcha un: Grand Dieu!!!

Mais là encore ils furent interrompu! Le cuisinier, son tablier à la taille et une spatule de bois à la main arriva à son tour!

Messiiire!!! Décidément!

Une jeune femme nue est entré dans MA cuisine! MA cuisine... NUE!... Elle a mangé une partie du repas que j'allais vous servir et a renverser le reste, cela ne peut être acceptaaaaable!
Si je dois vous cuisiner des petits plats
, rapprochant ses deux mains doigts joints vers sa bouche, il faut que vous respectiez mon espace de travail et de création!
Elle s'est jetée sur le jardinier qui m'était venu en aide! Elle l'a mordue la sauvageonne!!!
Elle a filé comme ça vers les jardins, sans rien dire, même pas merci, même pas wahou c'était bon, rien!...
Il lui court après, elle va passer un sale quart d'heure!...


Oui, le cuisinier était un peu excentrique mais faisait des petits plats auxquels Lecy n'avait jamais goûtés et se régalait à chaque fois!
Mais pas le temps de l'écouter parler que Lecy et Résindrel se regardèrent et se lancèrent vers la porte afin de partir à la recherche de la soeur fraîchement retrouvée!
Lecy s'empara d'une cape qui traînait dans la pièce, Résindrel d'un large lainage posé sur un fauteuil et ils sortirent vers la porte principale de la demeure.
Une fois sur le perron ils prirent une direction différente...


A la recherche de l'amazone dénudée et hystérique!

Lecy à toute jambe, regardant sans cesse de droite à gauche afin de repérer avec chance et espoir la jeune fille, contournait topiaires, buissons fleuris passés en hibernation, haies et arbres. Elle espérait que celle-ci se trouvait encore même sur la propriété. Lecy espérait qu'elle ne soit pas assez agile pour grimper et passer au dessus des murs d'enceintes du domaine.

Elle courait appelait la jeune fille: "Jeune fille!" "Reviens!! Tu n'as rien à craindre", elle lançait de temps en temps des phrases à l'attention du jardinier afin qu'il n'ose la toucher ou la ruée coup!...

Lecy courait, regardait, elle se prit même à regarder dans les arbres! Qui sait!?...
Puis au bout d'un moment, elle s’arrêta, les joues rosies par l'effort, et posant ses deux mains sur ses genoux, les bras tendus, repris sa respiration regardant au sol...

Elle lança encore une fois: "Reviennnns!..."
Alcyne
Deux sœurs qui s'aiment.


Alcyne était effectivement montée dans un arbre, elle en avait l'habitude car c'était sa manière d'échapper aux bêtes sauvages. Même si, dans le cas présent, c'est elle la bête sauvage. Lorsqu'elle entendit la voit de la seconde blondinette, elle descendit précipitamment de son perchoir afin de la rejoindre.

Elle évita soigneusement les domestiques à sa recherche, fit un quart de tour de la propriété et tomba nez à nez avec l'autre fille. Alcyne stoppa net. Quant à sa sauveuse, elle resta bouche bée en la voyant. Elle semblait essoufflée, elle l'avait regardé deux secondes puis détourna le regard devant sa nudité.


Oh... Tu n'es pas partie jeune fille. Je commençais à désespérer, surtout après ce que je viens d'apprendre.

Alcyne restait immobile à la regarder, en espérant qu'elle ne parle pas trop, parce qu'elle ne comprenait pas grand chose en général. Bien sûr que non elle n'était pas partie puisqu'elle la cherchait. Elle se demandait si c'est par peur que la fille l'avait quittée quand elle était dans le bain, mais apparemment non.

L'autre blondinette aux yeux bleus avait cessé de détourner le regard, celle-ci entama :


Peut être que tu sauras répondre à cette question, comment t'appelles-tu ?

Alcyne répondit aussitôt :

Al'... Al'... Alcyne.

C'est pourquoi depuis, elle se fait appelait Al' la plupart du temps. En plus, c'est plus rapide à dire. Ah oui ! C'est ça un surnom.

L'autre fille sourit et lui répondit :


Je suis Lecylane, mais tu peux m'appeler Lecy, Alcyne.

Tu sais... Si je suis partie tout à l'heure, c'est parce que tu as la même marque que moi derrière. Et... Tu es ma sœur.


Alcyne sursauta. Elle tomba en arrière, sur les fesses, elle n'est pas de nature incrédule, sachant à peine ce qu'est mentir pour l'instant. Elle ne pensait pas avoir de famille, la seule qu'elle avait est morte il y a de ça cinq hivers, Alcyne pensait qu'elle resterai seule toute sa vie depuis ce funeste décès. Trop d'idées se bousculaient alors dans sa petite tête d'adolescente.

Lecylane lui tendit la main pour la relever. Alcyne regarda la main, se relèva sans son aide et pris Lecylane dans ses bras. Cette dernière en fut surprise, rechigna à enlacer une personne nue, mais également à repousser sa sœur. Elle reste là, timidement, les mains à côté de la tête. Lecylane, la renifla, et soupira. Alcyne sentait toujours aussi mauvais. Lecy lui murmura :


Viens Alcyne ! Tu dois vraiment prendre ton bain, pas faire semblant ! Et surtout après, il faut t'habiller. Cette robe va être triste si tu ne la portes pas.

Alcyne, la suivit sans broncher parce qu'elle la protègerait des domestiques.



Quelques temps plus tard...



Alcyne avait enfin pris son bain et elle fut habillée et peignée par Lecylane elle même. La domestique ayant mal digéré la bousculade précédente. Sachant que l'autre blondinette était sa sœur, Alcyne s'était montrée d'une extrême docilité.



Lecylane admira son travail et s'exclama :

Tu es magnifique Alcyne ! Viens, allons te montrer à notre oncle sous un meilleur jour.

Alcyne ne se sentait pas bien du tout dans de telles frusques mais suivit malgré elle sa sœur. Elle était curieuse d'apprendre ce qu'est un oncle...
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