Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Toutes les mauvaises choses ont une fin aussi.

Ellya
Je vous en prie !

Elle avait pâli, d'abord, quand il avait commencé son monologue. Elle avait pâli et s'était figée. Elle aurait pu - dû - se contenter d'un regard noir et d'un pincement de lèvres mécontent. Mais voilà, il en avait trop dit.
Et si elle ne disait rien, elle était où, son image d'épouse parfaite filant le parfait amour avec un parfait orfèvre?
Ses poings se serrèrent. L'idiot d'Erasme la forçait à défendre l'infâme Watelse. Elle s'en serait bien passée...


Je vous en prie, Erasme... Qui donc n'a pas péché? Personne n'excelle en tout, pas même vous. Mon époux avait ses défauts, comme chacun d'entre nous, et ne méritait assurément pas d'être alité de longs mois, rongé par la maladie.

D'autant plus que la maladie, c'était elle qui l'avait apportée, sous la forme d'un liquide incolore et à raison de deux fois par semaine, dans le vin de l'orfèvre.
Elle se tourna face au cercueil, incapable de soutenir le regard de son ami.


Je l'aimais bien. Respectez cela.

Je le haïssais. Taisez-vous.
_________________
Erasme
Son œil se posa sur son amie dont la réaction l'étonna presque. Pourquoi feindre ce transparaissait si clairement dans son regard ? La question qu'elle lui posa alors n'était que pure rhétorique. Tout le monde pêchait au moins une fois dans sa vie. Mais pouvait-on mettre les pécher du décédé sur le compte de la normalité ? Il y avait erreur et erreur. L'homme en question était loin, de son vivant, de pouvoir se targuer être de ceux pouvant se faire pardonner aisément.

L'enterrement était donc l'évènement de la journée, et son moment de jubilation de l'année. Il ne décrocha cependant pas son regard de la nonne qui lui déballait de belles histoires auxquelles elle ne croyait pas elle-même. Il avait néanmoins compris le message. Elle ne voulait pas d'esclandres, ainsi soit-il. Il prendrait le rôle de l'ami discret et acquiesçant pour un rien sans même essayer de se rapprocher de ce qu'elle pouvait réellement ressentir.

Avant de clore le sujet il ajouta néanmoins d'une voix presque tendre venant prendre son amie en pitié :


— A d'autres.

Elle ne lui ferait pas gober ses âneries. Était-il vraiment le seul à s'être rendu compte du cocasse de la situation, ou les gens étaient-ils tous assez faux pour prétendre être attristé de cette perte, qui n'en était pas une. Le moustachu n'en saurait jamais rien, et ne chercherait d'ailleurs pas à le savoir. Qu'ils l'enterrent rapidement et qu'il puisse retourner à ses occupations plutôt que de perdre du temps à devoir prétendre à quelque chose auquel il n'adhérait pas.

Oh mais si vous croyez qu'il en resterait là l'ours, c'est bien mal le connaitre. La nonne passerait un sale quart d'heure plus tard, quand il lui aurait mis la main dessus seul à seul.

_________________
Ellya
C'est la dernière fois que je vous convie aux funérailles de mon époux...

Elle s'était penchée vers Erasme et lui avait soufflé ces mots, amère. Zut quoi! Les amis n'étaient-ils pas là, normalement, pour soutenir la veuve éplorée? Certes, elle n'était pas éplorée, mais elle était veuve quand même. Ca aurait dû compter.
Elle tortilla du nez. Peut-être aurait-elle dû verser deux trois larmes pour paraître plus crédible?


Mmh. Pardonnez-les, ma Mère. Vous pouvez reprendre.

Manquerait plus qu'un autre s'y mette...
_________________
Erasme
Elle avait chuchoté, il en fit donc de même dans une réponse donnée du tac au tac.

— Rappelez-moi le jour ou vous aurez retrouvé votre crédibilité, et un semblant de dignité.

Avant de répéter après elle, un sourire faux aux lèvres.

— Pardonnez-nous oui.

Ou pas d'ailleurs, ça lui était complètement égal.
_________________
Ellya
Ses sourcils se froncèrent. Pas digne? Comment ça, pas digne?! Elle ne se tapait pas ce masque d'épouse modèle H24 pour qu'on lui fasse une telle remarque.

Ce n'est pas moi qui fait un esclandre lors d'une cérémonie religieuse. Je sais me tenir.

Bon, par contre, pour la crédibilité, elle ne pouvait trop rien dire. Elle avait beau essayer et son coeur avait beau être serré, aucune larme ne venait. Pas la moindre goutte d'eau.
_________________
Erasme
Simplement, comme un vieux couple qui aurait pu se chamailler il ajouta sèchement :

— Taisez-vous. Et retournez donc à votre feinte tristesse.

Avant de repenser à ses quelques mots ... esclandres, comme elle y allait ! Il avait simplement exposé son point de vu, aussi peu conventionnel soit-il. La mère leur avait proposé quelques mots pour saluer le défunt, il avait donné les siens et peut-être étaient-ce les plus justes prononcés jusqu'alors. Plus doux, presque milieux, un tantinet sadique il conclut alors dans une petite pique bien placée :

— Cette cérémonie n'a plus rien de religieux depuis le moment même ou vous y avez posé le pied. Religion rime avec honnêteté et franchise. Vous n'avez rien de l'un, ni de l'autre.

Avant d'asséner à nouveau :

— Taisez-vous donc.
_________________
Ellya
Sa réponse mourut sur ses lèvres. Il avait visé juste. Trop juste. Là où les mots blessent et où les maux, eux, ne disparaissent jamais.

Elle aurait pu rétorquer de mille façons, elle qui passait des heures et des heures par jour à prier, à s'écorcher les genoux sur le sol. Elle qui jeûnait plus qu'aucun médecin ne l'aurait toléré. Elle qui connaissait sur le bout des doigts le Dogme et le Droit Canon. Elle qui répandait sa foy sans relâche.
Alors dire d'elle qu'elle n'était pas Religion? L'insulte était suprême.
Mais l'insulte avait des racines qu'elle ne pouvait arracher.

Oui. Elle n'était ni honnêteté, ni franchise. Pas là, pas ce jour. Rarement, en fait, quand il s'agissait d'elle.

Alors elle baissa les yeux et se tut, tripotant nerveusement son alliance.

_________________
Sashah
Elle allait réciter le crédo quand tout dérapa dans son esprit. Ce qu'elle entendait lui donnait envie de balancer les deux orateurs dans le trou avec le paon. Une joute verbale semblait avoir lieu à tel point que son amie Ellya avait dû s'interposer.

Effroyable ! Et quand elle posa son regard sur le trou béant, elle ne put que frissonner. Non pas de plaisir, de joie de voir le défunt là, ou de je ne sais quoi d'agréable non ! Mais d'horreur. Elle détourna les yeux et regarda la veuve qui semblait soudain très très mal à l'aise, tournicotant son alliance nerveusement.

La castillane sentit un vent de balaguère souffler en elle, ce vent qui lui brulait les veines telle de la lave en fusion et qu'elle ne contenait pas quand la colère grondait en elle ou... la passion. Sauf que là c'était une tempête qui bouillonnait dans son sang.
S'adressant à la femme et à l'homme qui venaient de prendre la parole elle s'insurgea :


- C'est pas bientôt fini de cracher sur une tombe ! Entre les poules de luxe, la basse-cour, les asticots ou les insectes vous allez nous inventer un bestiaire Watelsien ? Ou... nous allons l'enterrer avec un peu de dignité ?

Il se prenait déjà pour un paon, ça ne vous suffit donc pas! D'ailleurs vous avez pensé à mettre sa canne dans son cercueil ? Quitte à ce qu'il s'en prenne quelques coups là haut, Watelse sans sa canne n'est plus Watelse !


C'était dit, tant pis pour les retombées. Elle jeta un regard vers la jeune femme qui se prenait pour "une amie", puis vers le moustachu.

Qui portait superbement bien la moustache nota-t-elle mentalement, le regardant peut être un peu plus que ne le voudrait la bienséance...

_________________
♦ l'Ile aux Vaches ♦
Ellya
La canne...!

Ellya prit un regard horrifié. Et cette fois, ce n'était pas comédie.

J'ai oublié la canne. J'ai oublié de demander à ce qu'ils la fassent venir. Grand Dieu...

Une heure plus tôt, elle s'en serait fichue comme de la perte de sa première quenotte, de la canne du vieillard. Mais les propos d'Erasme avait suffi à rappeler à la Duranxie quelle mauvaise épouse elle faisait. Les remords étaient forts. Les remords étaient vicieux. Suffisamment, en tout cas, pour que l'oubli de la canne devienne affaire d'état et la mette dans tous les siens, d'états.

C'est terrible. Vous avez raison. Une canne? Quelqu'un aurait-il une canne à prêter?

Elle se retourna vers la petite assemblée, les yeux suppliants.
_________________
Erasme
Cracher sur une tombe ? Pardi ... comme elle n'y était pas. Il se contentait de cracher sur le mort se trouvant dedans. Il respectait assurément le bois sculpté, bien trop beau pour l'homme qui se trouvait à l'intérieur. Il jeta alors un regard noir à la personne qui venait de s'exprimer. Il ne la connaissait pas mais à sa manière de s'exprimer elle n'était de toute évidence pas de la haute. De quel droit le reprenait-elle de la sorte ?

Il n'ajouta rien, tout avait été dit, et si une partie de l'assemblée était contre sa façon de voir les choses, libre à eux de l'être, mais il était au moins le seul honnête sur les lieux. Il nota cependant le visage de l'impudente qui venait de le reprendre publiquement afin de ne pas oublier de le lui faire payer un jour. Un jour, pas maintenant. L'occasion se présenterait il n'en doutait pas.

Vint alors la question de la canne. Il en rit amèrement dans sa moustache. Avait-il réellement besoin d'une canne ? Quoi que ... surement pour supporter tous le poids de sa bêtise et son existence, cela devait être nécessaire. Bon c'était bien entendu assez faux de sa part de rire de cela quand lui-même trainait la sienne partout où il allait. Mais celle-ci était un peu spéciale. Elle était pour lui l'arme parfaite pour se fondre dans les réunions de la haute noblesse dans lesquelles on leur demandait généralement de venir désarmés.

Son rire fut néanmoins de courte durée quand la nonne se rendit compte avoir oublié la fameuse canne à laquelle elle semblait tenir pour cet enterrement. La question qui suivit coupa définitivement court à tout amusement que la situation lui avait procuré. Prêter une canne ? A un mort ? Et puis quoi encore ! Il planqua rapidement la sienne derrière son dos avant que le regard de la religieuse ne passe sur lui. Il n'était pas arrivé le jour où on lui volerait la sienne dont le manche était orné d'une tête de lion sculptée dans de l'ivoire. Une petite fortune. Un petit trésor.

Les morts quels qu'ils soient, n'avaient pas besoin de ça. Surement pas.

_________________
Sashah
Le regard du moustachu aurait du la foudroyer sur place, si elle avait été de celles qui s'effarouchent pour un rien. Elle n'en eut cure, aussi noir fut il, elle le soutint un moment. Non pas qu'elle fut insolente vraiment, mais peu impressionnable du tout à ce moment précis. Peu important ce dont il pensait du mort ou pas. Que diable de la tenue ! La haute noblesse rimait elle avec indélicatesse ? S'ils n'étaient pas à un enterrement elle lui aurait jeter son gant. Aurait-il seulement eut le cran de le relever ? Elle rêvait déjà de le botter en touche.

Et tandis que dans son esprit un combat mortel se formait déjà, les propos d'Ellya vinrent la ramener à la réalité.

La canne ? Oui la canne ! N'en déplaise Watelse sans sa canne n'était plus Watelse. Et un flottement se fit dans l'assemblée. La veuve sembla s'affoler, certains regardaient le trou béant où le cercueil reposait dubitativement.

Elle se rappela avoir vu une canne à son arrivée. Quelqu'un avec une canne. Mais le souvenir resta fugace et elle n'aura su dire qui.

Elle inspira et enfin récita tout bas le crédo :


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

_________________
♦ l'Ile aux Vaches ♦
Georges_l_watelse
Loin dans le cimetière, assez pour ne pas pouvoir être ni aperçu, ni reconnu, et pourtant assez proche pour que le vent lui rapporte les paroles de la cérémonie.

Il est des tombes, immenses, qui ne le sont toutefois pas assez pour cacher l'égo surdimensionné d'un homme. Et cela même si ce même individu souhaite rester dans l'ombre des croix. Aussi, Watelse - en chair et en os - s'était il revêtu d'une cape hideuse et d'une capuche trouée pour masquer sa personne. Vouté comme le serait un vieillard mendiant, celui qui fut des décennies durant un Paon, ressemblait désormais d'avantage à un canard boiteux.

Un canard tantôt amusé, tantôt agacé devant ce déballage de platitudes ou autres ignominies sur sa personne. Un piètre porteur de moustache en particulier suscitait l’irritation de celui qui fut Maitre de l’Or , des paons et de cette petite caille d’Ellya.
Heureusement que la Charcutaille lui faisait honneur. Et, même en silence, d’autres connaissances qui furent ses plus proches … amis? … lui montraient le respect dévolu à sa chère Personne.

Toutefois, il ne put que s’indigner que si peu de mâles fussent présents. Plus de dindes que de coqs pour flatter une dernière fois ses plumes de coqs??

Sa main se crispa sur la dureté d’une pierre tombale alors que son regard haineux se fixait sur son épouse. Cette meurtrière. Cette empoisonneuse. OUI. La nonnette avait empoisonné son couple sa vie durant de psaumes imbuvables et de prières ineptes, malgré les coups de cannes répétés de l’orfèvre pour les lui faire ravaler. Mais cette dernière année de mariage aura révélé un tout autre visage de cette ingénue dindonnette : le poison était devenu moins liturgique et beaucoup plus matériel, liquide, visqueux… mortel.

Personne ne savait qu'il s'en était sorti, à part celui à qui il devait ce regain de souffle. Le jeune garçon à ses côtés. Sa chair, son sang, sa dernière fierté.

Watelse roula sa langue contre son palais, qui, à force d’ingurgiter la mixture qui devait le mener à trépas, avait entrepris une nécrose. Chaque jour encore, il devait se soigner auprès d’un médicastre pour en atténuer la progression et la douleur. Mais le mal restait présent. Et Ellya en était la source. Elle en paierait le prix moral et physique. Foi du Paon de Gascogne. Foi de Watelse.




Je suis de retour !
Sibylle.
Sibylle suivait sagement la cérémonie. Cependant, elle prenait un tour bien étrange et semblait virer au pugilat! Ce Watelse devait être quelqu'un pour soulever tant d'ardeur! Le regarde de la jeune fille allait d'Ellya à Bardieu. Elle était maintenant trop grande pour s'agripper à la robe du Père Abbé, pour se protéger du courroux de sa Mère ou de tout conflit sous-jacent, elle joignit donc les mains et tenta de se recueillir malgré les vitupérations des uns et des autres.

L'émotion de la Mère Abbesse l'avait touchée au coeur, mais l'intervention d'Erasme l'avait aussi perturbée. Comment pouvait-on venir à un enterrement pour parler ainsi du défunt? Médisance ou vérité?

Pour la première fois, Sibylle se heurtait aux vicissitudes. Les hommes n'étaient-ils donc pas viscéralement bons? Habités par la compassion, la douceur, l'amour. Elle cherchait à imaginer qui était ce Georges Watelse qui avait été l'époux de celle qu'elle aimait plus que tout, plus que sa propre vie. Et pour la première fois, elle se posait des questions sur la sincérité de sa Mère. Combien de fois lui avait-elle parlé du devoir conjugal, quelque chose de terrible visiblement, là où Sibylle rêvait du Prince Charmant

Elle regarda un instant avec tristesse ces gens qui devaient être habités pour l'amour du Très et par l'Amitié d'Aristote. Emplie d'une grande tristesse pour sa chère et vénérable Mère.


Sainte Dwiwai, Saint Arnvald, inspirez ces gens et faites leur trouver le repos du coeur, surtout à cet homme là...

Les mains jointes, elle priait de toutes ses forces.

_________________
Watelse
Sa main jeune épousa celle plus ridée de son père et la serra fort. D'allure encore frêle pour son âge, Juste-Parfait avait cependant une personnalité assez robuste et un esprit bien fait : assez solide pour voler au chevet de son père mourant depuis l'autre bout des royaumes, et assez futé pour comprendre rapidement la perfidie de sa mère qui empoisonnait son mari depuis des mois et l'incompétence du médecin qui le soignait.
C'était lui, du haut de ses quatorze années, qui avait flanqué une rouste au faux-savant et mené les soins qui avait sauvé le vieil orfèvre.
Pourtant, au lieu de le considérer en héros et sauveur, son père continuait de trouver ceci "normal", comme étant "dû" à son géniteur. Juste-Parfait, lui, était trop jeune et trop attaché pour y percevoir un égocentrisme démesuré, et n'avait eu de cesse alors que de quémander un peu d'affection de la part de son paternel.


Père, nous devrions y aller avant qu'on nous voit... Père... Vraiment... Nous devons encore acheter les sangsues pour votre bouche... Et les queues de rats pour les compresses du soirs... Et vous savez que vous souillez vos bas toutes les heures, et les cloches vont bientôt sonner la demie...

Peut-être Juste-Parfait manquait-il de flaire en montrant du doigt l'infirmité du Maitre. Néanmoins, le jeune garçon en avait un peu assez d'user la saponaire contre les langes couverts de pisse à chaque manquement du vieux Watelse.

Père.. Imaginez que ma mère indigne vous voit nageant dans vos excréments... continua t'il de chuchoter. Un instant, le jeune Watelse dévisagea de loin celle qui lui avait donné la vie mais si peu d'affection par la suite. Il y chercha quelques ressemblances et, mépris aidant, il jugea qu'il ne tenait absolument rien d'elle. Pas même ce nez long qui pourtant était bien connu des de la Duranxie. Il mordilla sa lèvre tandis qu'il forçait son père à s'écarter de la pierre tombale contra laquelle il était appuyé.

Père, venez... Nous la reverrons bien assez tôt, cette mégère.
Ellya
Personne?

Elle couina, presque.
Erasme l'avait vraiment chamboulé. Elle aurait dû se rappeler que seule l'âme partait là-haut. Et l'âme n'a pas besoin d'une canne. Ses mains se crispèrent, son nez - qui était magnifique! - se retroussa et elle fit de nouveau face à Eloin.
Elle se méprisait tant qu'elle en avait presque la nausée.


Et bien... Continuons, ma mère. Continuons.

Elle avait recommencé à faire tourner son alliance autour de son doigt dont la peau rougissait à force d'être ainsi frottée.
Si elle avait su... Si elle avait su que la chair de sa chair se tenait à quelques pas derrière elle, en compagnie de celui qu'elle croyait enterrer!

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)