Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Grande fête de l'Indépendance de Provence

Leo...
Léo donna une tape entre les épaules de l'enfant en éclatant d'un grand rire.

Et ben! Toi tu manges comme si tu avais faim!

Ca mangeait quoi un enfant au fait? Apparemment la même chose qu'un adulte mais en grande quantité. Et ça buvait quoi? Du lait? Celui-ci semblait déjà avoir dépassé ce stade. La même chose qu'un adulte surement.

En remplissant de vin le verre de l'enfant, ses yeux tombèrent sur sa médaille, il repensa à la campagne de Provence et le gamin put entendre des histoires pleines de bruit et de fureur racontées par Léo.

Le vin aidant ses pensées suivaient un cours peu orthodoxe, il passa des combat au coup de main qu'il fallait dans le trempage de l'acier pour obtenir des épées de qualité, à ses camarades Fribourgeois tombés au combat, à son arrivée comme jeune recrue à la caserne de Fribourg, à ses premières missions qui l'avaient amenées à Genève, à l'émerveillement qu'il avait ressenti en voyant le lac Léman, et surtout la mer.
Et il s'immobilisa, les yeux dans le vague. Ce n'était plus la place où ils festoyaient qu'il avait devant les yeux, mais la mer qu'il avait découverte pendant les combats et qui lui avait donné une idée de l'infini. La mer qui l'avait hantée depuis qu'il l'avait vue pour la première fois. Qu'est ce qu'il pouvait bien y avoir au-delà?


Après un renvoi qui parut le ranimer ses yeux troubles revinrent vers l'enfant.

Et toi petit, tu as déjà vu la mer?
_________________
Le proverbe empirique qui dit : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare, en effet, qu'en forgeant, un forgeron devienne petit télégraphiste ou mannequin de haute-couture.[ Pierre Dac ]
Lys_charlotte
Elle sourit à la rouquine, lorgnant au passage sur le gamin qui s'empiffrait. De nature gourmande, Charlie ne se fit pas prier non plus et pris une aile de poulet qui lui faisait de l'oeil. Mordant dedans, pas très élégamment...elle mâchonna avant de répondre à la question de Shirine.

En parlant de ton jeune âge... Tu es venue vivre à Arles seule ?

Vi toute seule. Pour la p'tite histoire, à la mort de mon père, j'avais 4ans. Ma mère a décidé de me mettre dans un pensionnat réservé aux nobles en Armagnac et Comminges, préférant parcourir les chemins sans moi.
A l'aube de mes 15 ans, j'ai décidé d'en partir, j'en avais vraiment marre des soeurs ! J'ai marché longtemps, longtemps...Arrivée en Arles, on m'a tout de suite adopté alors j'ai décidé d'y rester.


Elle croqua à nouveau dans sa viandaille, oubliant les bonnes manières, écoutant Sanctus jouer du luth et chanter. A nouveau vers Shirine, elle se pencha :

Et vous, dites-moi, comment z'en êtes arrivée à devenir réformé ? Y'a une cérémonie ou on s'auto-proclame réformé ?
_________________
Sanctus.
Sanctus était en train de déguster un petit vin rosé de derrière les fagots de Provence quand il entendit la question de celle qui se faisait appeler Charlie.
Il attendit un peu en retrait de voir ce qui allait lui être répondu.

_________________
Le Vieux Lion. Tyran de la République de Genève.
--Irik


Kheeeeuu !

Essayant de ne pas s’étouffer à l’accolade de son nouveau compagnon, Irik sourit largement au verre remplit.

Puis, s’essuyant la bouche du revers de la manche, inquiet, il répondit à l’homme;


Dites m’sieur, Z’allé vouloir quoi en échange?

Il avait l’esprit ouvert le gamin. Il était prêt à bien des compromis pour que l’expérience se répète. Et ce colosse, il avait l’air bien sympathique finalement dans cette ambiance pacifique.

Irik osa donc une autre question;

Et... qu’est-ce vous faites là, su'l parvis d'la cathédrale?
Shirine
Shirine observe Charlie pendant qu'elle lui raconte en résumé sa vie. La rousse esquisse un sourire, trouvant une partie de son vécu un peu similaire au sien. Peut-être aurait-elle le même destin ? Par certains côtés, elle ne l'espérait pas pour la jeune fille. Sa vie est loin d'être enviable.

Moi aussi j'ai passé mon enfance au couvent. Et moi aussi j'en avais marre des soeurs. Elles voulaient me faire apprendre par coeur le Livre des Vertus et ne répondaient jamais à mes questions sur les textes qu'il contenait. En plus, elles étaient d'un ennui... Jamais elles ne s'amusaient.

Elle fait une pause dans son histoire, soupirant.

Puis à 14 ans, l'âge de ma majorité, elles m'ont foutu dehors. Et j'ai erré un temps, fachée à avec Dieu, perdue. Puis il a fallut une rencontre pour tout changer. J'ai assisté totalement par hasard à un spectacle de marionettes d'Andrew. Je ne sais pas si tu as vu son spectacle à Arles il y a quelques jours. Il expliquait ce qu'était la réforme. Ca a été une révélation pour moi. Ca m'a retourné les tripes tellement c'était violent et j'ai pleuré pendant des jours en m'excusant auprès de Dieu d'avoir pu le haïr et cesser de croire en sa puissance et sa présence. A partir de ce jour j'ai rencontré les autres réformés qui étaient avec Andrew, dont Sanctus, et je ne les ai plus quittés. Alors non, il n'y a pas de cérémonie. C'est un ressenti, au plus profond de soi, l'impression que le Très Haut nous souffle à l'oreille le chemin à arpenter, qu'il est là, toujours près de nous. C'est un sentiment très personnel, je crois que chacun des réformés pourrait t'expliquer ça différemment. Quoi qu'il en soit, être réformé, c'est accepter d'être libre et de vivre sans contrainte. Ce qui n'est pas évident pour tout le monde.

Shirine s'arrête, observant la réaction de Charlie. A-t-elle déjà parlé autant en une seule fois ?
_________________
Lys_charlotte
Elle écoutait Shirine avec attention, penchant la tête de-ci de-là à son discours dès plus intéressant.

On peut donc se défaire de l'aristotélicisme même s'il est encré depuis notre prime jeunesse, à voir votre expérience.

Vivre libre et sans contrainte, c'est plus un état d'esprit qu'une religion, non ?
Pis est-ce réellement faisable ? On m'a toujours répété que sans règle, c'était l'anarchie et que c'était pire encore que trop de règles.


Tout ceci l'a dépassé, mais d'un naturel curieux, elle aimait en savoir plus.

Je n'ai pas eu le plaisir d'assister au spectacle de marionnettes encore...j'ai juste croisé m'sieur Andrew.

Elle reprit sur sa lancé.

La Provence semble être gérée ou guidée par une forte hégémonie aristotélicienne, vous pensez qu'on pourrait s'en défaire ?


Elle regardait les personnes présentes, réformées pour la plupart, la question étant ouverte à qui voulait répondre.

_________________
Shirine
Discuter religion avec Charlie ramène Shirine à quelques mois en arrière, encore sous la coupe de Moran, elle avait croisé Rosalinde ainsi qu'une étrangère et s'étaient attablées tout simplement dans une auberge pour parler de Réforme. Elle sentait de plus en plus de curieux autour d'elle, inquiets de constater ce que faisait réellement Rome de Dieu et de son message...

On peut se défaire de tout, ce n'est qu'une question de volonté. Et vivre libre et sans contrainte, c'est l'état d'esprit des Réformés, qui aspirent à plus de simplicité dans leur relation avec le Très-Haut. Il fallait un nom à leur façon de penser, ce fut la "Réforme"... Parce que réformer, c'est modifier en améliorant.

Shirine sourit de l'image si concrète.

Tu sais, vivre sans règle c'est possible. Les membres du Lion de Juda le font très bien. Enfin... Très bien... Ils le font au mieux. Ils vivent sans chef, sont égaux en tous points, ont tous droit de donner leur avis sans être jugés et chaque parole est écoutée. Sincèrement, ça parait inconcevable, mais c'est tellement plaisant. Parfois ils se disputent, parfois ils traversent des crises, parce qu'après tout, ils ne sont qu'humains et ne peuvent être parfaits. Mais ils finissent toujours par retrouver un équilibre...

Dire ils pour ne pas dire nous...

Ce n'est qu'une question de mentalité et de respect.

A la dernière question de la jeune fille, Shirine reste un moment pensive.

Comme je te l'ai déjà dit Charlie, on peut se défaire de tout, ce n'est qu'une question de volonté. Tu crois en Dieu, toi ?
_________________
Leo...
--Irik a écrit:


Dites m’sieur, Z’allé vouloir quoi en échange?
Et... qu’est-ce vous faites là, su'l parvis d'la cathédrale?


Les yeux embrumés par l'alcool, léo réagit violemment à la question. Sa voix enfla comme le tonnerre et il répondit avec toute la passion, la vivacité, et la voix pâteuse dont pouvait être capable un homme pris de boisson.

Ce que nous faisons ici! Ce que nous faisons ici! Mais nous fêtons la Provence bon Deos!

Il abattit avec violence son poing sur la table en face de lui puis d'un geste brusque pointa son index vers la cathédrale et continua en parlant à l'enfant comme en confidence.

Tous ces enfoirés là bas, ils fêtent leur Provence à eux, entre eux, le cul bien au chaud, en petit club fermé, bien planqués derrière des gardes. et que ça te fait des ronds de jambe, et des prout prout ma chère, et que ça te décide ce qui est bon pour les autres et comment ils doivent vivre. Bientôt t'auras des lois pour te dire avec quelle main tu dois tenir ta bite pour pisser.

T'entends ça petit! Ta bite pour pisser! Et ils veulent te faire croire que toi que toi qui vis ici, ou moi qui me suis battu pour ce pays, qui ai ouvert le bide à gars en les regardant dans le blanc des yeux ou qui leur ai cassé la tête à en faire gicler la cervelle pour que ce pays reste libre, on n'est pas des Provençaux, et ils te pondent des papiers pour dire qui a le droit de vivre ou non!
Et bien la Provence ce n'est pas ça, la Provence ce sont ses habitants, ceux qui vivent par et pour elle, ce n'est pas un empilage les lois et les décrets. C'est pour ça que tout le monde peut venir festoyer avec nous, tout le monde est le bienvenu ici.


Là il haussa encore la voix.

Et tous ces ...


léo s'apprêtait à utiliser un mot très grossier qui eut pu rendre les dames confuses, enfin encore plus confuses, mais il se retint à temps, se rappelant qu'il parlait à un enfant et pas à un soudard et il baissa d'un ton.

Euh... tous ces emplumés là bas ils n'ont pas le droit de confisquer le pays pour leur seul profit, La Provence elle est à nous tous, nous sommes ses enfants et aucune loi qui pourra jamais interdire à un homme d'être ce qu'il est!

Ses yeux injectés de sang se tournèrent vers la cathédrale et il se mit à marmonner.

Bande de .... tous des .... gnegnegne ... vraiment des ...

Il voulut projeter un cruchon de vin vers l'objet de son courroux, mais n'attrapa qu'un verre qui fit quelques mètres avant de se fracasser au sol.
Il retomba sur son siège et balbutia.

Alors tu viens, tu bois, tu manges, et tu bois, et tu frête l'inpendance, et tu bois, tu fêtes, tu...


Et il resta assis là, les yeux dans le vague, comme tombé en torpeur.
_________________
Le proverbe empirique qui dit : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare, en effet, qu'en forgeant, un forgeron devienne petit télégraphiste ou mannequin de haute-couture.[ Pierre Dac ]
--Irik


Captivé, le gamin n’avait pas perdu un seul mot de ce que racontait l’étrange. Il était si rare qu’on lui parlait ainsi, en égal. Irik ayant plutôt l’habitude d’invectives provenant des adultes.

Le colosse rageait plutôt contre les nobles et leur oppression. Ces étranges, sur le parvis, avaient finalement les même ennemis que lui.

Lorsque le forgeron s’assied bruyamment, le regard vitreux, le gamin s’empressa d’attraper une cruche, remplit son propre verre et offrit la cruche à Léo. Puis, reprenant place près de lui, Irik lui tapota l’épaule en guise de compassion.


On les laissera pas faire, hein?
Y’a personne qui va m’tenir la bite pour pisser!

Vive l'Indépendance!
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)