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Instants de vie - Belley

Eithann
[ Sur le chemin , Belley en vue , a la traine du groupe de cavaliers ]

Bordel qu'il fait froid a cheval ... surtout quand t'es a pied , a pousser une charrette chargée comme un mulet jusqu’à ne plus voir devant soit , on pousse on rage on peste et on dors le jour quand les autres peuvent gagner des écus en bricolant a droite a gauche sans trop de soucis , c'est dur la vie de Géant du Jok' , car t'es un monstre de 2m15 et plus de 130 kilogrammes donc on se dit que pour toi a part un Ours ou la montagne elle-même , ya rien qui t’arrête et comme ta un égo plus gros que la charrette , bah tu pousses , puis tu pousses longtemps , pendant que tous dorment sur leur chevaux ... sauf pour le Jok qui se planque dans les sacs , il le voit mais il ne dit rien , il lui doit la vie alors il pousse fort et dur , il entends les chevaux partir au galop en piaffant de bonheur , c'est qu'on doit s'approcher de Belley se dit notre ami et pour le coup , il a pas tort , le Jok dors encore car la lune est haute ... Et la neige aussi mais sa n’empêche rien quand on est le Géant du Jok', il ne traine pas car il sait que Loïc est mal en point et que lui aussi ne se plaint point !

Sur le dévers il aperçoit la fumée des chaumières et ça , ça remonte le moral après des jours et des jours de marche forcée mais acceptée avec force et bravoure , il sens l'odeur du four qui tourne a plein de pain alors il augmente la cadence sans violence mais le Jok s'en plaint lui , sa secoue trop pour lui mais pour le Géant , un bon vieux
" Rin n'a fout' " des familles lorsqu'il envoi du bois et pour cause , on rentre a la maison , rien que pour ça il se sanglerai la charrette dans le dos pour galoper devant et rentrer plus vite encore que prévu mais pas sur que la charrette survive a ce traitement la , sans parler du Jok !!!
Bebert
[Au bord du fleuve, près du port]

Le soleil avait déjà bien entamé sa descente, sa chaleur se faisait de moins en moins ressentir et bientôt la lune et les étoiles allaient prendre la relève. Et pourtant, le ciel ne donnait pas de nouvelles au petit Bebert. Pas de pigeon, tant attendu toute la journée, pas de messager, rien. C'était la première fois que ça lui arrivait, seul, depuis tellement longtemps qu'il n'arrive pas à s'en souvenir. Il sait que les routes sont dangereuses, mais pourtant il se refuse à imaginer le pire. Ptete que le pigeon a trop froid pour voler, ptete que lui aussi s'est perdu en route. Sans doute, tard la nuit les questions auront leures réponses. Mais en attendant, le petit tournait en rond, angoissé, apeuré, repensant à ce que la jeune fille qu'il avait rencontrée quelques jours auparavant lui avait prédit. Lui qui ne croyait en rien, ou du moins qu'en ce qu'il était amené à comprendre, commençait à haïr des dieux dont il ignorait totalement l'existence y a encore un mois.

Mais hors de question pour lui de se laisser abattre, non il avait connu pire et ce n'est pas maintenant qu'il allait faiblir. Il se ramassa pour prendre quelques cailloux qu'il jeta de toutes ses forces dans l'eau, comme s'il combattait quelque chose d'invisible. Plus les pierres se succédaient et plus le doute et la crainte laissaient place à l'amusement et le divertissement. Le combat s'était transformé en concours qu'il disputait avec lui même. Les tirs se faisaient de plus en plus à raz le sol au fur et à mesure qu'il remarquait des ricochets se former.


1....2....3....4. Encore! 1.....2....3.....4....5! Allez allez encore plus loin!

Il profitera de ce moment jusqu'à ce que la nuit se fasse trop sombre pour qu'il puisse encore compter, se reposant son bras quelques minutes par moment pour récupérer. Ce soir, il dormira là où il pourra, ptete qu'à l'auberge on aura pitié de lui.
Eithann
[ En foret a la recherche d'un jeu pour Lui ]

Dur de trouver quelqu'un a sa taille , dur de se faire le cuir avec des types qui font a peine la moitié de vous , dur de faire sans les sangliers qu'on croise habituellement , on lui a dit qu'ici on avait plus gros plus grand et plus fort que lui , lui n'y croyait pas , depuis qu'il a atteint sa taille maximale , rien ne l'égal ou le dépasse de près ou de loin , on ne fait pas plus que lui mais il parait qu'il existe plus mieux et encore ...

Il part donc en forêt tôt ce matin de Février , le soleil pointe a peine son nez que l'Homme qui parfois se rapproche plus de l'Animal que d'autre chose part sur ses deux pattes pour ne pas surprendre le peu de populace qu'il pourrait croiser ou encore les quelques charrettes qu'il pourrait rencontrer , encore une ou deux lieues et la forêt sera a lui , il en profite pour manger sa demi miche de pain et son morceau de viande acheté la veille au marché , ou bien chapardé dans les réserves d'une auberge ... Dans le doute , on s'abstient qu'il parait ...

Plus de charrettes , plus de peuple qui pourrait crier a la Bête du Gévaudan égarée ou quoi que se soit , il peux donc descendre sur ses quatre pattes , se rapprocher du sol et de la terre tout en profitant du calme général pour laisser échapper son grognement , quitte a venir , autant prévenir qu'on arrive ...


Grrrrowwwwwarrrr !!!

S'en suis son départ a petite vitesse de trot au travers des bois a renifler , chercher un trace qui pourrait le mener a Lui , Lui qui est soit disant plus gros , plus grand et plus fort que le Géant du Jok , il a faim de Lui , de le rencontrer , de le voir , de savoir si ce qu'on raconte est vrai , de savoir si au moins il existe ...

Une série d'arbres griffés , pas très profondément , certainement un cerf ... sa fera un bon échauffement vu le froid qu'il fait , la traque commence , une laissée indique qu'il était la il y a peu de temps , très peu de temps a la chaleur qui en émane , il accélère le pas , trotte plus vite , retourne des mottes de terres a la recherche de l'animal qui le réchauffera ...
Atropine
[Le four à pain, près d'Eliance, le même jour ...]

La demie portion comprend tout de travers, parce qu'évidemment, la taverne c'est un peu son lieu de vie. En premier c'est les draps de lin de son blond, en deuxième, la taverne. Donc la voilà qui ronchonne évidemment un ...

Sympas ...

... est même lâché. Et elle parle du pain. Bein là, ça mériterait un deuxième sympas ! Non mais c'est vrai, c'est la demie portion qui doit lui emmener, pendant un mois ! Et le pire, c'est que ça ne lui déplaît pas. Enfin presque, parce que bon, elle doit voir la tronche de Diego au réveil et son air affable et qu'elle doit voir des braillards de bon matin qui ne sont même pas les siens. Mais, elle est contente, parce qu'elle se rattrape de son abandon léger d'Eliance un peu.

Nan mais t'as pas besoin hein de voir ça ! J't'apporterais ton pain d'main, comme les jours d'avant hein !

Non mais c'est vrai quoi, c'est vexant ! Mais n'empêche, la demie portion trouve ça louche, parce qu'elle a une tronche pas top, la Eliance. Alors elle tente un truc, pas forcément de bonne qualité, mais bon, sait on jamais ...

Dis, Louis est sous la surveillance d'Alix, si on l'chope et qu'on l'embarque, elle le cherchera partout ... Et j'pourrais même l'engueuler ensuite de son manque d'attention, ça t'tente ?

Oui, c'est moche. Trèèèèèèèèèèèèèès moche ... Mais en même temps, faire chier Alix, la Peste était certaine que ça amusait la rouquine. A moins qu'elle soit vraiment, mais alors vraiment pas dans son assiette.
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Eliance
    Four à pain
    même jour

Et Atro râle. Jusque-là, rien d'anormal. C'est comme s'étonner d'une pie qui vole et qui chante. Aberrant. Mais c'est que Eliance aurait aimé quelque chose de plus léger, comme humeur, de plus revigorant. Alors elle commence à tordre le nez, comme elle sait le faire. À cet instant, elle se dit que la Teigne est à chier, parfois, comme amie. Toujours prendre tout mal, toujours prendre tout pour sa tronche, ça va un peu. C'est quand même fou qu'elle comprenne pas que la Meringue a des fois besoin de calme, de solitude, de se ressourcer, de réfléchir. Bref, d'autre chose que de boire un (voir des) pichet(s) entier(s) avec sa copine Dragonne.

À moins que... oh, ben si... elle semble comprendre en fait...
Eliance détord son pif et sourit devant l'idée majestueusement inventive d'Atro. Emmerder la nounou de Louis, c'est un rêve pour la Meringue. Depuis l'arrivée de la femme dans les parages, elle la déteste. Si, si, écoutez-la en parler et vous verrez. Eliance déteste quelqu'un. Vous ne rêvez pas. Eliance déteste cette stupide femme qui lui vole son fillot. La nounou en titre, jusuqe là, c'était sa pomme. Mais voilà... Atro a décrété qu'avec le retour de Diego, des jumeaux, Eliance aurait moins de temps pour son fillot. Donc... nounou ! Torture suprême pour Eliance que d'aller visiter le mioche avec la nounou qui guette derrière. Normalement, entre eux deux, pas de témoin de leur relation. Eliance se lâche avec lui. Il est un peu le fils qu'elle aura jamais. Celui qu'elle a vu naître, qu'elle verra grandir et qui viendra se réfugier dans ses jupons à elle quand Nounou et/ou sa mère auront merdé. Cette nounou, elle la déteste. Pas un peu, non. Elle la déteste beaucoup. En plus, elle s'intéresse au postérieur de Mike et ça, c'est louche. Alors, à la proposition, la tronche ébahie de la Meringue se braque vers Atro.


C'est vrai ?

Sans attendre la réponse, puisque cette question n'en est pas vraiment une, la Ménudière est sur pieds, fraîche et dispo pour la connerie du jour. Et puisque c'est le jour des trucs étranges, elle choppe la main de la Dragonne pour l'entraîner avec elle. Attouchement... horreur... Mais le jour est particulier.
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--Eliance_
    Savoie
    sur un chemin enneigé

Il y a des « jours avec » et des « jours sans ». À croire que les « jours sans » se multiplient au rythme effreiné de la reproduction des lapins. Le dernier « jour avec » date d'un certain séjour dans la capitale, avec une soirée douce autour d'un feu, de contes et surtout d'une atmosphère étrangement paisible. Depuis, tout va de travers. Dès son retour à Belley, Eliance a pu constater la lente déchéance de son Italien qui se noie dans des états extrêmes, tour à tour défoncé, saoul, et pourquoi pas les deux à la fois. Eliance le sait envahi d'idées noires en tout genre. Mais depuis qu'ils vivent à nouveau ensemble, il se refuse à lui en parler. Alors qu'auparavant les tourments de l'un faisait le lien conjugual, à présent il semblerait que chacun doive faire avec de manière solitaire.

Cette nouvelle gestion pas tellement concertée déroute la Meringue. Une fois de plus, elle se retrouve seule avec ses inquiétudes. Mais pour lui, elle fait bonne figure. Ce n'est que mauvaise période. Et puis Atro est là. Elle l'aide. Enfin... elle l'aide surtout à imiscer en elle des doutes sans fin quant à son mariage. La Teigne s'est mise en tête que divorcer serait bien mieux pour son amie. Partir quelques jours a été accueilli avec un tirage de tronche en règle. Eliance angoisse par avance d'abandonner Diego et les jumeaux. Mais quand il faut, il faut.

Le départ a donc été donné. Et finalement, elle s'est sentie brusquement pressée de quitter la ville alors que le tyran du coin la harcelait pour qu'elle se débrouille pour mettre un mur des remparts comme si et non comme ça. Bien sûr, en faisant la menace ô combien douce de la découper en morceaux si ce n'était pas fait. Là, sur les chemins, tout semble désespéré à Eliance. Atro fait la tronche de quitter son blond de maire et garde le silence, Eithann est hyper-actif à quatre pattes, courant partout en beuglant à la manière d'un cochon, Lucy suit docilement, sans trop parler non plus.

Du coup, Eliance n'a rien d'autre à faire que réfléchir. Et réfléchir quand on a les pieds congelés par la neige et quand tout s'embrouille dans la caboche, c'est pas la meilleure idée du monde.



Kachina
[Belley - Sur le pas de la porte. Chaumière de Kachi ]

Le soleil ce matin brille sur la Savoie. Réchauffant la neige qui fond peu à peu . Sur le pas de la porte, adossée à celle-ci, la Louve regarde monter dans le ciel les fumées des cheminées voisines.
Un mois encore, et reviendra le printemps.

Mais l’hiver règne encore en maitre ici, dans cette immensité blanche entourée par ces monts imposants.

A l'intérieur, l'enfant dort, paisibement blotti contre le chat. Et sur la table du matinel, qu'elle n'a pas débarrassée, trainent les restes d'un jambon, à la lueur d'une chandelle encore allumée et quelques missives lues et relues . Signes ténus mais si réconfortants. La vie continue

Elle a les traits tirés de ceux qui ont mal dormi et sa tignasse sombre forme un joli contraste avec le roux de la fourrure qui réchauffe ses épaules.
Le renard qui a donné sa peau savait-il qu’il finirait par protèger la gorge d’une Louve ?

La vie est étrange parfois.

Le soleil brille et impose sa loi à la neige qui fond doucement, coulant goutte après goutte du rebord du toît.
Elle a placé en dessous un seau presque plein à ras bord déjà, et regarde comme fascinée , en attente de l’instant où il débordera, incapable de s'en détacher.

Le cœur est ailleurs, amer et vide, et le regard reste figé , hypnotisé sur l’eau glacée, prisonnière du récipient.

Une seule goutte suffira.

Pour que la coupe soit pleine. Et que tout change .

Goutelette semblable aux autres, mais pourtant différente. Celle qui décidera qu’il est temps, de ne plus rejoindre le fond, mais de s’échapper, libre et fière.

Ruisselante et vive.

Et que l’eau , tel un torrent de larmes se déverse et épouse la terre.

_________________
Neolonie
[Belley, dans une taverne, pour pas changer]

Néo, faut qu'tu y ailles!
*Hips*
Si, tu dois y aller.
*Blurps*
En fait, faudrait y aller...
*Hips* Ahh tu crois? *Hips*


Non mais passer la journée à trimer dans la propriété d'un autre, vous avouerez qu'il y a vach'tement plus motivant.
Et quand en plus l'autre en question n'est rien d'autre qu'un petit plaisantin qui s'amuse à lui retourner ses pigeons sous forme d'ossements, le peu de motivation restante fond comme du beurre au soleil.

La brune est attablée, une rangée de chopes devant le nez, son jeu du jour consiste à déterminer laquelle a le meilleur gout. Bon depuis qu'elle les teste, sa bouche ne ressent plus rien du tout, mais vu que nul ne s'est mêlé de le lui dire, eh bien elle continue.
Aujourd'hui, pas grand monde pour venir la distraire, à croire que chacun se hâte de profiter des quelques rayons solaires.
C'est pas si mal ainsi, elle peut reposer sa jambe blessée, dernier cadeau d'un blond avare de souvenirs. Au moins auront ils pu faire la paix, évacuer ce qu'il y avait à dire et trinquer ensemble à l'avenir.

Loïc est sorti de chez lui, un peu amaigri, un peu pâle, mais ils vont pouvoir reprendre la route.
Retrouver Micka et sa brune, chanter de nouveau sur les chemins.
La troupe s'étoffe, à force d'otages et de volontaires.
D'ici à ce chacun s'empoigne pour décider du chemin à suivre, y a pas des lieues, mais ça mettra de l'ambiance.

Parlant de volontaire, il faut quand même vraiment qu'elle aille bosser dans le champ de Thibault ce jour.
Un onguent appliqué sur le membre à l'aspect pas chouette, une grimace lorsqu'elle se rend compte que la jambe est dure et gonflée. Pourvu qu'il n'y ait pas besoin d'ouvrir, encore.
L'alcool réchauffe et anesthésie, enfin, normalement...

Prenant son bâton, qui lui sert maintenant de béquille, Néo boitille vers la porte de la taverne, laissant sur place nombre de chopes à moitié vides, sacrilège!
Si elle bâclait son travail, histoire d'une petite vengeance? En souvenir de son pigeon défunt...
Surtout que l'intéressé est à Chambéry, à courir après les jupes d'une blonde, pas prêt de rentrer. Et lorsqu'il se rendra compte que le travail est salopé, il aura beau tempêter, elle sera loin.
Hmmm, ça c'est une idée!

Sauf...
Sauf qu'elle ne le fera pas.

Voler, pas de souci, brigander, y a pas à se forcer beaucoup.
Mais risquer sa réputation de travailleuse, certainement pas.
Du coup, elle s'appliquera, en prenant son temps.
Foutue conscience!


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Thibault_estriviers
[Belley, extérieur de la taverne de Néolonie, peu avant les dix coups du soir]

Foutue garce ! Elle l'avait tellement énervé qu'il s'en était fallu de peu pour qu'il lui enfonce le portrait dans une des tables du boui-boui puant. Il était sorti, non sans claquer la porte et brailler un bon coup envers elle. Pour qui elle se prenait ?

Ne frappe jamais une femme gratuitement lui avait inculqué feu son paternel.

Oui mais celle là, elle mériterait une bonne grosse dérouillée quand même. A l'opposé de lui, de ses idéaux et pourtant...

Cette femme... Dieu qu'elle savait comment faire pour le pousser dans ses retranchements. Le pousser à bout jusqu'à s'en arracher les cheveux. Toutes les joutes verbales échangées par courrier alors qu'il ne s'était absenté que quelques jours.

Tous ces pigeons envoyés à se lancer des piques plus ou moins cachées sous des tournures de phrases pompeuses. Des excuses, moins nuancées mais présentes. Tout cela pour ça... Être énervé par une femme, une de celle qui croient se détacher de tout cela mais qui n'en reste pas moins pénible... Pénible mais attachante ou attachiante plutôt.

Sans cesse énervé, sans cesse en train de se battre avec des mots avec cette chienlit, toujours sur la défensive ou sur l'offensive. Jamais n'avoir l'impression de mener une conversation normale, celle de Monsieur et Madame tout le monde et pourtant...

A chaque fois, il y revenait, se prenait des coups de pelle, en mettait. Même ce soir, il était énervé mais n'espérait pas moins qu'elle vienne le rejoindre... Plus tard... Ou jamais.

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Eliance
    La cabane aux mioches
    sur une place de Belley, perchée dans un arbre

Lucie lui a pardonné sa maladresse. Et puis Lucie lui a montré sa cabane. Un bel édifice branlant fait de bois et autres bizarreries perchés à quelques mètres du sol dans un arbre. Bien sûr, une telle splendeur d'innocence est interdite aux adultes. Eliance s'est vu contrainte de squatter uniquement le seuil. Et même si la roussi-blonde est à présent revenue seule à la cabane, elle respecte la règle édictée par la Loupiotte. Même si avec son innocence de base, elle aurait tous les droits pour pouvoir fouler le plancher troué.

Assise sur le rebord, les jambes dans le vide, elle est là. Le silence a envahi la ville. La noirceur, aussi. Journée de merde. Semaine de merde. Mois de merde. Rien ne va pour l'équipe. Et quand l'un croit que tout ira, il se mange une claque en pleine figure. C'est ainsi depuis quelques jours. Il n'y a que le Jok' qui semble détaché des événements, survolant tout ça avec une légèreté écœurante. Eliance se met à douter que cet homme-là ait un cœur. Tyran... oui. Humain... à confirmer.

Tout se chamboule. Rien n'est plus pareil. La presque tranquillité d'avant leur départ de Belley semble être un lointain souvenir. Chacun garde en lui ses souffrances, ses jalousies. Et puis parfois, ça explose. Le trio explose, pour mieux se recomposer. L'arrivée du passé incarné par l'ancienne belle-sœur de la Teigne n'arrange rien. Atro est perdue, Eliance est jalouse et Lucie en rajoute. C'est un beau bordel, dans le cœur de chacune. Et puis, pour une fois, pour tenter d'épargner l'autre, les souffrances sont tues, à l'opposé de ce que préconise Atroliance.

Aujourd'hui, trop de choses sont parvenues aux oreilles d'Eliance, à sa susceptibilité, son être. Chaque mot a été un coup porté sur un organe vital. Chaque pique l'a achevé un peu plus. Et même si la réconciliation avec la Loupiotte n'a pas tardé, l'humeur reste morose. Eliance a la pression. Atro lui met la pression pour divorcer. Le Jok' lui met la pression pour... tout et rien, à croire qu'il y prend plaisir. Elias reste un mystère entier et non résolu. Bref... la caboche ménudiérienne est un joyeux bordel bruyant en cette fin de journée.

Elle aurait voulu que le Jok' la menace une ultime fois de son épée ou de sa dague et que tout ça s'arrête. Elle s'est surprise à songer à nouveau à sa falaise. Elle s'est surprise à vouloir rompre la promesse faite à Atro. Elle s'est surprise à sombrer dans sa détresse, seule. Parce que ce soir, elle se sent seule. Dans les faits, dans sa tête, dans son mal-être. Le dos appuyé contre un bout de bois de la cabane, les jambes pendantes, elle a fermé les yeux.

Et si cette cabane devenait sa nouvelle falaise, à l'heure où les enfants dorment ?

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Boulvay
[La cave du Joker,un soir...]

Un tabouret,une table sur laquelle trône fièrement une bouteille et deux verres.
La pièce est humide et froide en ce jour de mars 1463,seul la lueur d'une bougie qui commence a rendre l’âme persiste a donner un semblant de vie a la scène.
Et pourtant,le brun est bien la vivant,légèrement abattu mais vivant,son épouse,telle une tornade est arrivée chaude et humide,pour ensuite repartir avec la maison et la charrette.
Ou ça?nul ne le sait,le joker pense qu'elle est partie retrouver le vrai père de P'tit Boul,que le secret était trop dur a garder pour une seule femme alors elle préfère fuir.
Lui?il est actuellement dans l'attente,pour mieux reconstruire,retourner aux origines comme lui aurait dit un ancien amis laissé derrière pour satisfaire les envies d'une brune.
On a dit au joker que kachina allait partir rapidement,et une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule,elle emporterait Luzia avec elle et quatre de ses anciens membre,ses amis a lui étaient en route vers Belley...
Le Joker savait pertinemment que certains allaient prendre la poudre d’escampette,l'occasion était trop bonne mais comme souvent,et ce très rapidement,quand Kachina n'aurait plus besoin de personne,c'est le Jok qui rattraperait les pots cassés.
Alors assit sur son tabouret,il prit son verre,bu une énième petite gorgée,au moins la tornade n'avait pas prit ses tonneaux,et petite vengeance du Jok....il avait fait remplacer ceux des charrettes des deux brunes par non pas de l'urine comme l'aurait sans doute voulu Mike,mais un tout autre breuvage dont vous aurez la composition très rapidement,sachez juste que ce breuvage peut être s'il est bu a forte dose,donner la courante.

Certains voulaient mettre en place une stratégie afin de faire comprendre aux indésirables qu'ils étaient indésiré,Boulvay lui,n'avait qu'une hâte pouvoir refaire sa vie,oublier les erreurs du passé,et même si son ex crachait sur lui et ses amis,il avait été comme touché par la grâce,laissant parler les ignorants,après tout les insultes ne font mal que si elles viennent de personnes qu'on estime...

Demain était un autre jour,avec son lot de rendez vous,de missives et j'en passe,alors profitant de l'instant présent,il termina son verre,prit la bougie,remonta les escaliers qui le menaient a l’extérieur et d'un souffle léger,souffla la bougie,laissa en bas son passé pour mieux se tourner vers l'avenir radieux qui s’annonçait.

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Beatrice.von.frayner
    "En haut des remparts"



Ce soir elle, l'Oursonne quittait Belley. Elle ne partait pas seule, elle partait avec une petite ignare a peine plus vieille qu'elle et pourtant cette ignare lui mettait un peu de baume au cœur. Elle qui n'avait plus envie de rien depuis tellement longtemps se sentait bien. Quoi qu'en dise le Jok', quoi qu'en dise les cons. Ce soir elle quittait cette ville qui ne lui avait rien apporté.

Quelques mois avant, elle l'avait déjà fait. Elle aurait du ne pas revoir Eliance. Elle n'aurait pas du faire sa promesse... Aujourd'hui, elle voyait enfin qui était son père et elle pouvait le dire, elle était heureuse. Heureuse de n'avoir rien en commun avec lui. Heureuse de ne l'avoir jamais eu comme père. Et surtout heureuse qu'il ait délaissé sa mère.

Celle-ci l'avait attendu... Et si elle savait ce a quoi elle avait échappé. Elle serait surement encore vivante. La vie était ainsi faites. Et ce soir elle tournait définitivement le dos a la Savoie et ce qu'elle contenait. Sa jeune compagne allait la suivre et elles allaient visiter du pays et elle serait bien.

Son unique oeil posait sur la ville, Luzia ose sourire a la lune. Non un fin sourire discret mais un vrai sourire qui se dessine et montre même quelques dents. Posant ses mains prêt de ses hanches, elle s'y appuie et offre son visage au ciel couvert et lourd de neige.
Personne ne l'avait encore vu comme ça et pourtant, depuis quelques temps, elle se sentait libre. Plus que jamais.

Tout pouvait être dit, tout pouvait être fait contre elle... Quand on porte aucune importance a une personne pourquoi porter de l'importance a ses mots ? Du vent avait souffler contre elle, la souffla un peu mais ne l’ébranla pas. Ils avaient tous échoués a vouloir la détruire plus.

L'Oursonne resterait l'Oursonne.
Elle ne changerait pour personne.
Elle reprendra confiance en ses dieux et elle se ferait pardonner par eux.

Un dernier sourire est offert a la lune et elle se relève pour rejoindre sa compagne de voyage. Il était l'heure de quitter cet endroit vide d’intérêt.

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Kachina
[Chaumière de Kachi]

Le manteau de cuir sombre vient recouvrir les épaules, camouflant au passage la chemise de flanelle claire. Et à la lueur des chandelles, une Brune , au chignon lachement noué sur sa nuque est assise sur un vieux coffre qu'elle a un jour volé dans une cabane de bergers. Sans aucune hâte, comme pour retarder le moment, elle lace ses cuissardes .

A l'intérieur du coffre, soigneusement pliés, s'entassent quelques vêtements. Des objets auxquels elle tient. Un collier qu'elle n'a pu se résoudre à jeter.

Les flammes de la bougie viennent éclairer un instant le bracelet d'argent qui tinte à son poignet gauche. A sa main droite, un simple lien orné d'un coquillage vient lui rappeler le visage d'une Oursonne quand elle lui a offert le talisman qui la protègera sur le chemin qu'elle s'est choisi.


    - Sans Nom ? Viens là !


Faudrait pas qu'elle l'oublie celui là ! Il finirait farci aux marrons dans un chaudron un soir. Pas question. Le chat est glissé dans un panier, malgré ses miaulements indignés.

Les talons claquent sur les dalles, résonnent alors qu'elle jette un dernier regard au baquet, au lit. Le feu dans la cheminée n'est plus que cendres. Elle a froid.

Coeur en partance déjà. C'est ainsi.
Puisque rien n'a été dit entre eux, mais tout par les autres. Que pourrait-elle rajouter ?

Ceux qui la connaissent et l'aiment vraiment savent....Les autres....

Elle l'a juré. Elle ne se retournera pas. Elle souffle simplement les chandelles, le panier sous le bras, referme la porte en douceur, , comme si l'enfant dormait. Il ne dort pas. Il est là, chaudement emmitouflé, assis dans la chariotte, le regard pétillant de l'innocent qui ne sait pas.
Elle se maudit de ça. De lui voler son père.

Mais elle s'accommodera de ce remords là. Et puis de toute façon, le sauveur d'âmes peut bien dire ce qu'il veut. Elle l'a bradée un soir son âme. Du haut des remparts, alors qu'elle hurlait son chagrin. Le Diable n'en n'a pas voulu.

Il aurait suffit de si peu. Juste un peu plus d'amour. Et de respect. Pour que....


Le roi de l'Irraison est là. Et la tatoueuse aussi. Lucy qu'elle entraine vers je ne sais quoi. Et le sourire bon enfant du vieux râleur qui cherche un coin où ranger son chaudron et ses sachets de thym sèché. Néo, Bibus, Loïc et Piv à qui elle lance un grain de maïs échoué dans la poche de ses braies .

Ils iront où le vent les porte. Vers des lendemains meilleurs ou pas. Mais pas un n'imposera sa loi aux autres. Et que les routes se prennent ou se séparent, ils auront vécu d'amitié.

L'amour n'est plus à l'ordre du jour. Il rend faible et enchaine. Il n'est qu'une illusion.

Une gourde lui est lancée qu'elle attrape au vol avec un sourire moqueur. La flasque est glissée à la ceinture, juste à côté des dagues dans leur étui de cuir. Nul besoin de mots.

Les doigts fins agrippent la crinière de Fantoche , quand elle pose le pied dans l'étrier et se hisse sur le cheval. Chaleur rassurante lorsque ses cuisses retrouvent les flancs sombres. Un claquement de langue et une pression du talon.

Ne pas se retourner...........Simplement dire :



_________________
Lolo87
[ Aux pieds des remparts]

Le blond avait attendu ce parchemin, celui qui dirait on part.
Et il était arrivé ... enfin!

Le moment était venu et tout était prêt,
il avait même fait des provisions c'est dire!

La nuit était froide et le sol recouvert de neige craquait étrangement sous les charrettes,
la neige Loïc ne l'avait jamais vraiment apprécié, ni le froid d’ailleurs.
Mais ce soir le blond souriait il quittait cette ville, celle qu'il avait détesté dés la première journée,
mais il était resté pour une brune, pour une lettre qui devrait arriver un jour.

Et puis ce soir Piv était avec eux, raison de plus pour sourire, la petite tête blonde chevauchait déjà loin devant.
L'autre brune était aussi là et il la suivrait ce soir, après tout il avait un boulo de surveillance à faire!
Le cuistot râlait de pas avoir assez de place pour les chaudrons,
Loïc se mit à rêver du lapin promis et tant attendu.

Kachina arriva pour lancé le départ,
l'homme du sud lui lança une gourde d'Armagnac, il l'avait gardé pour une exception et cette soirée serait exceptionnelle,
exceptionnellement quoi il ne savait pas encore mais il trouverait bientot!

Un sourire au groupe et l'ordre fut lancé,
il talonna doucement Epona et la belle jument se mis en route.
Elias_romanov
[Un autre jour]

Le crâne d’Elias tambourinait un peu ce matin là, alors qu’il déposait son sac dans la maisonnette. Une bouteille d’eau de vie lui avait tenu compagnie pendant la nuit, et sans surprise, le réveil fut à la hauteur de l’écart commis. Il aurait pu passer la journée à comater dans le lit en se plaignant, mais il avait des projets.

Il avait ainsi trouvé une maisonnette à louer, dans les faubourgs de Belley, et décidé de s’y installer quelques temps. Le métier de tailleur n’imposant pas de se promener avec une enclume ou un four à pain, il pouvait ainsi réaliser des commandes sans s’inquiéter de la logistique. Il n’y avait bien que les tissus à s’inquiéter, mais Chambéry n’était guère loin pour lui fournir ce dont il aurait besoin.

Par chance, les prix de la cité savoyarde n’étaient pas ceux que Paris, et il avait besoin de calme et d’espace, ce que ne pouvait pas lui fournir une chambre d’auberge. De toute manière, c’était vraisemblablement temporaire. Le jeune tailleur savait qu’il devrait retourner à Paris d’ici quelques semaines, pour livrer la tenue au Louvre, et après, qui savait où il irait ?

Les pièces du bas étant celles de vie, sobrement meublées, et deux chambres à l’étage, ce qui suffisait parfaitement à Elias. La chambre la plus lumineuse fut réservée à la couture, avec des tréteaux pour composer un grand plan de travail, et déjà il fallait envisager le patron pour habiller Rosalinde : réaliser le métrage, choisir les matières des tissus, les couleurs des fils, des lacets.

Les fenêtres ouvertes laissaient entrer les rumeurs du printemps naissant, et il faisait assez doux pour qu’Elias ne s’inquiète pas de sa santé, à laisser les courants d’air aérer la petite maison.
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