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[RP] Jeu du Maine, jeu de vilains

Melchiore
[Du côté des chan-més]

Melchiore talonnait distraitement sa jument. Il l’avait savamment nommée Chevrolette. C’était une pure sang anglaise, au garrot moyen, dont le galop était particulièrement agréable en selle. Pour preuve, il l’avait menée jusqu’en Espagne, un an et demi auparavant.

Etre le fils unique d’un presque demi-centenaire lui conférait l’avantage de n’avoir jamais à pleurer de famille qui soit proche. Pas de tata, pas de tonton, pas de concon. Et l’ombre que lui conférait le saint père, taillé dans le vieux chêne, faisait de Malicorne un petit gland errant, anomalie poussée par mégarde d’une branche erratique entre les racines Montmorencéennes.

La tronche dans la mousse ce matin-là, ce fut le raffut qui l’éveilla. Celui de ses voisins angevins, ceux du Purgatoire. Forcé de ne rien déjeuner avant d’avoir aiguisé son épée, on le força à mâcher de la chienlit. Peu entrainé dans le domaine des armes, il se trouva un compagnon pour exaucer sa tâche.


C’est comment qu’on lime l’épée ? J’dois faire toute la longueur dans un sens, ou une demi-longueur sur les deux tranchants ? Tu m’montres ? [...] Non mais, sur la mienne. [...] Putain, tu t’y prends vachement bien. [...] Non mais, continue. [...] Mon pote. Dieu te l'rendra.

L’habile compagnon se montra si magnanime que Melchiore put glander une demi-heure durant.
À l’heure de l’hallali, il fallut toutefois éprouver le tranchant de la lame tout juste appointie. Ce fut ainsi que se fit confirmer la loi selon laquelle « c’est toujours le même qui prend ». Passant à cheval derrière le daron, Malicorne fit deux autres entailles sur l’homme qui venait de tomber :


Citation:
24/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Portegas. Ce coup l'a probablement tué.
24/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Portegas. Ce coup l'a probablement tué.


L’exercice physique se manifesta dans la courbure du flanc vers le sol (l’homme étant déjà à terre). Et ce n’est qu’en se relevant que Melchiore ressentit la douleur lombaire lui épingler le côté gauche.

Putain ! J’me suis cassé un muscle !

Le gland avait le dos fragile. Et il faisait de l’hypoglycémie. Dans son affolement serein, il chercha glandument Alessandro du regard, chirurgien émérite. Ce dernier menait hardiment à petit train son armée de l’autre côté du terrain.

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Rose
Rouge sombre...


Débridée... c'est ce qui ressort de son état d'esprit du moment alors que déjà le soleil monte et se déverse en cascade sur les plaines Mainoises. L'euphorie monte. S'être tant abstenue pendant cette longue saison chaude a condensé une énergie malsaine en elle, une envie irrépressible de mettre le feu, crever des panses, exploser des cranes et faire saillir des os d'à travers des tissus déchirés, arrachés... Vraiment, il était temps de pouvoir lâcher le fauve qui tourne depuis des semaines dans l'antre aux apparences calmes. La respiration est calme, le regard fixe, le brouhaha dans ses oreilles semble lointain et pourtant, autour, tous s'apprêtent. Le bruit des lames qu'on sort des fourreaux, les chaines des fléaux sont testées une dernière fois, les dagues savamment disposées pour être rapidement accessibles, les chevaux qu'on panse pour protéger leurs articulations fragiles. Beaucoup ne reviendront pas mais le sacrifice est inévitable. Elle ne s'attache pas à l'outil, juste au chemin pour accéder à son objectif et pour l'heure, le Maine est sa seule cible.

Mettre à sac ce ramassis de pleurnicheurs, ce tas de mollusques décérébrés juste bons à se plaindre aux voisins que leurs misérables vies sont monotones et que, pourtant, les autres sont pires. Quel étrange concept que de provoquer et de ne pas pouvoir assumer par la suite, quelle fumisterie que de se pavaner sans avoir les moyens de descendre de son piédestal sans se vautrer lamentablement. Une haine farouche l'emplie alors qu'elle attend que s'écoulent les dernières minutes avant l'assaut...

Pas humains disent ils ? ... Ils ne sont pas loin de la vérité. Ils la frôlent, même...Inhumains et intraitables. Ils allaient leur faire cuire cette dure réalité et leur la imprimer sur le front pour qu'ils ne l'oublient jamais et qu'ils en gardent l'empreinte durant des générations, que tout le domaine royal se souvienne qu'on ne joue pas à titiller les Angevins. On ne s'amuse pas à leur faire briller de belles promesses de combats sans avoir à en tâter la texture.

Toutes plus pourries les unes que les autres, les buses couvrent la clairière qui les accueille. Le vert tendre de l'herbe est piétinés par les sabots des montures nerveuses qui ressentent la pression jubilatoire qui anime leurs cavaliers. C'est un paysage de désolation qu'ils ont l'intention de laisser après leur passage. Des tas de cendres, des monceaux de corps, des âmes perdues. Ils abandonneront une population déjà asthénique plus apathique encore. Ils ravaleront leur arrogance, boufferont ces paroles qu'ils se sont imaginés pouvoir diffuser à tord et à travers du royaume puis, ils passeront aux prochains jusqu'à appauvrir les terres royales de toute volonté de survivre.

Le soleil est à son zenith. Il va être temps. A peine une seconde avant de s'élancer, le cheval de la rouquine s'approche du sien, agité, un regard sur sa complice, son air est grave, son attitude tendue ne présage rien de bon. Pas de contact...Juste quelques mots glissés tout bas. Juste l'annonce d'un message qui vient de lui parvenir. Une nouvelle, peut être fausse, d'ailleurs, personne ne sait vraiment ce qu'il en est mais les quelques mots de Catnys sont un coup de fouet, une déchirure, une lacération profonde. Elle réprime une grimace douloureuse. Hoche la tête pour toute réponse et serre plus près encore le corps de son canasson entre ses cuisses.

Le reste se passe au dessus de l'eau, elle oublie le trajet qui les sépare de la ville et, lorsqu'ils arrivent à ses portes, elle est presque en transe, les yeux rougis par le vent, la poussière peut être... Son regard noir se porte sur les premières personnes qu'elle ne connaît pas. Hommes, femmes, enfants, peut importe qui mais quelqu'un doit mourir et il faut que ce soit violent, il faut qu'elle vide ce trop plein de rancœur qui gonfle sa poitrine et elle s'acharne, d'abord du haut de sa monture puis, très vite, au sol.

A l'ombre du colosse qui ouvre une brèche, ses coups se répètent jusqu'à épuisement, son bras s'abat, découpe, éventre, le sang macule le sol, les têtes heurtent les murs. Autour d'elle, tous mettent un point d'honneur à ne laisser aucun survivant. Elle voit noir, reconnaît à peine les siens pendant un long moment. Pourtant, pas loin, elle sent la présence de Lady fine et efficace, Catnys, déterminée à dissimuler la maladie pour ne pas louper le massacre. Plus loin Fun qui se délecte de lâcher enfin sa rage, ou Ricks qui couvre, comme souvent, les arrières de Liette tout en gardant un œil sur elle. Les cris et les pleurs envahissent les lieux et c'est au milieu de ce bacchanale que monte la voix de Finam qui retient son attention...

La porte... Un regard vers le barbu, un autre vers les remparts qu'il pointe de son épée et l'information est assimilée. Pas besoin de crier, les siens suivent comme un seul homme et, laissant derrière eux le chaos, s'élancent vers les remparts qu'ils tenteront de trépaner comme un vieux cadavre...
Liette
        « O chrétiens superbes, malheureux, débiles, qui infirmes de la vue de l’esprit, vous fiez aux pas rétrogrades, ne savez-vous donc point que nous sommes des vers nés pour devenir l’angélique papillon qui, sans que rien l’en défende, vole devant la Justice ? De quoi gonflée, votre âme on haut flotte-t-elle ? Qu’êtes-vous que d’informes insectes , semblable au ver en qui avorte la transformation ! » Dante Alighieri - Le purgatoire chant X - Divine Comédie


[Armée du Purgatoire]

- Alors comme ça il est temps d’nous régler not’e sort à nous les lâches d’Anjou ? Eh réveille-toi !

Pas la peine de lui foutre une mandale pour le faire revenir, Liette, celui-là aussi est mort et bien mort. Tu lui fais les poches avant de passer au suivant. Il n’y a pas de petits profits. C’est quand même fou tout ce qu’un soldat peu trimbaler sur lui. Ecus, rapières, chevalières tout finit dans ta bauge. Ça ne leur servira plus et tu sais pertinemment que tes chefs ne sont pas du genre à rendre leurs trépassés aux vivants. Un cadavre trouve toujours une utilité tôt ou tard. Tu connais deux ou trois mains habiles qui aiment s’entrainer à la broderie et puis il y a toujours les techniques d’intimidation de Finam qui ne rend que les têtes. Il faut bien nourrir les Ragondins. Savoir si la bestiole est carnivore ? Il faudra que tu demandes à l’occasion.

- Debout les morts ! l’heure de la vengeance est arrivée, à vous de la saisir.

Tu cites ces mots de Mainois que tu as entendu prononcer plus tôt au campement. Péché d’orgueil de ses rats pensant pouvoir survivre à votre courroux. Ils dorment sur la plaine. Trop peu à ton gout. Les autres ont fui vers leurs murailles dès qu’ils ont vu scintiller vos lames. A peine de quoi assouvir un peu la soif de sang. Et puis il a fallu partager. Tes pas s’insinuent entre les corps gisants, parfois démembrés, parfois presque intacts. Comme celui-là. On dirait presque qu’il dort. Tu lui susurres des mots à l’oreille une main glissant dans son pourpoint.

- Les mainois s'en foutent des angevins. Ils n'ont que l'importance qu'on leur donne. Tu m’en donnes toi de l’importance ?

Tu relèves un instant le nez vers les murailles de la ville sourire au bord des lèvres, presque attendri. Le Maine est un peu ton foyer. Ses murailles, ses chemins boisés sont devenus ton gagne-pain depuis quelques mois. Tu repenses à l’escalade des remparts de Laval en compagnie de Ricks quelques mois plus tôt. Ah elle peut bien s’enorgueillir la rouquine avec son Louvre. Ton palais à toi est bien plus vaste. La Touraine est ton terrain d’entrainement, l’Anjou tes appartements princiers et le Maine ton garde-manger . On y trouve pigeons et poulardes à plumer à foison. A chacun son palais mais tu te doutes que secrètement la Reine de France envie le tien. L’odeur âcre de toile incendier remplit l’atmosphère alors que des chiens jappent plus loin leur cri de terreur. Tu croises le regard de Rose qui appelle à la suivre vers les murailles. Le jour est encore jeune est la nuit sera longue mais tu sais déjà qu’aucun Mainois ne trouvera le sommeil au-delà des lourdes pierres, si non peut-être le repos éternel.
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Karyaan_
Ailleurs, mais pas si loin.

Yathrin, natha char'riss whol dos*

Le gamin entra dans la tente, et tendit le bout de papier à la Sombre occupée à changer un de ses bandages. Ronchonnant de constater qu'elle ne serait plus exempt de cicatrice, elle leva ses yeux couleur de brume sur le môme, et prit le pli non cacheté.

Citation:
Yathrin**
    L'armée du Capitaine du Maine a volé en éclat, ils sont entrés, le château est tombé, Tom est délogé.
Jehan


La Sombre parcourut plusieurs fois ces quelques lignes, le gamin, porteur du message, la regardant attristé.
Puis elle leva son regard sur lui et sourit.


Tellement prévisibles qu'on en fait ce qu'on en veut.

Elle se leva en grimaçant, sa main posée sur son flanc gauche, mais gardant son sourire.

C'est presque trop facile.

Clin d’œil au môme surpris, lui ébouriffa la tignasse et rejoignit son mâle occupé avec ses héritiers.

-

* Prêtresse, un message pour vous
** Prêtresse

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
"Peu me chaut votre gloire, je veille déjà une légende."
Je vous le dis. Putain, vous m'aurez plus !
Finam
[Le Mans]



-Putain ! J’me suis cassé un muscle !
L'inattention de la jeunesse qui se déchaussait pour marcher sur une mare de lames. Melchiore, le fakir des cons. Des mains se jetaient déjà au dos du jeune Montmorency pour le mettre à bas de selle, un autre tentait d'effrayer la monture du garçon en agitant amplement ses bras juste devant. Cela ne dura pas plus de quelques secondes. Un coup de tranche sectionna l'un des avant-bras jusqu'à la coudée, son ancien propriétaire gémit à la mort en même temps que des flots ininterrompus de sang se déversèrent au sol. Le destrier de son protecteur fit claquer ses dents sur l'oreille d'un deuxième larron, et le troisième, celui qui s'agitait devant, prit finalement ses jambes à son cou. C'est Finam qui se dressait devant son fils, noirci de fumée et trempé de sueur, l’œil alerte et rougit par l'action, effrayant. Son regard criait haut et fort sa répréhension.
-Suis-moi à présent et reste vigilant. Les mots ne souffraient d'aucune tendresse.
Ils convergèrent avec d'autres vers la porte. Des manceaux avaient opéré une sortie pour tenter de contenir le flot des Buses visiblement, mais à l'expérience le premier groupe d'angevins avait fait tourner la troupe de telle sorte qu'ils se trouvaient maintenant entre la porte et le groupe de mainois. Ceux-là allaient se faire massacrer sans assistance possible. Le barbu ne s'arrêta pas, se contentant d'abaisser sa lame pour cingler le visage des adversaires qui se trouvaient sur sa route.

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Caelthas. Ce coup l'a probablement tué.

Ils arrivèrent sous la porte. Dans les douves flottaient une dizaine de corps sans vie. Certains, projetés dans l'eau et encombrés par leur équipement, s'étaient vu noyés par leur propre poids. D'autres y répandaient simplement leurs entrailles. Ils démontèrent et jetèrent leurs rênes à des hommes de Gennes. Les combats avaient déjà commencé en ville, quelques toitures fumaient.
Un petit gars sorti d'un renfoncement latéral, souriant à pleines dents, enfin de ce qu'il en restait. Chauve et ventru assez, vêtu d'un austère marron, sa hache dégoulinait de sang. Un gars du Clair Obscur, peut-être. Il venait du châtelet d'entrée qui contrôlait la porte.

-On a percé le cul du Mans, rentrez dedans à toute force! -rugit-il. Oui, c'était bien un gars du Clair Obscur. Ils avaient visiblement pris le contrôle de la porte, le Mans s'ouvrait.
-Buses! -déclara le Montmorency, fixant toujours la hache. Courrons partout achever une oeuvre qui fut si bien commencée céans.
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Lormet
Rouge victoire

Depuis le temps qu'elles lui demandaient si oui ou non, il accepterait d'être des leurs...Lormet avait pas mal tergiversé, sortant d'en prendre dans un autre groupe. Il commençait à faire une très sérieuse allergie: non pas à l'autorité, nécessaire dans un groupe, mais aux consignes régulières, et qui n'engendrait au final que monotonie et répétition. Et ces deux horreurs, il les fuyait comme la peste. Aussi, un soir, en taverne, il avait accepté, et avait rejoint le groupe. Rose et Catnys lui avaient procuré arme et bouclier - une belle épée de taille, au passage - et de la nourriture pour tenir un siège. il avait ensuite intégré le groupe, puis l'armée qui portait un nom d'équidé nain...bah, peu importait. Ce qui comptait, c'était d'être efficace. Et il l'avait pas mal été, pour une première, surtout en haillons...

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Drine_de_myr. Ce coup l'a probablement tué.


La première armée avait ouvert le passage, et ils n'avaient eu qu'à achever les quelques survivants. Nulle bravoure ici, simplement être au bon endroit au bon moment. Son étoile avait brillé...il se remémora de façon fugace sa vie d'avant, et celle d'encoe avant, en Normandie...que tout cela était loin! Et qui savait encore qui était Phooka?

Lorsqu'il avait vu le bras armé s'élever au-dessus de lui, en un réflexe, il avait donné un grand coup circulaire de son épée, et avait vu la main tomber en même temps que l'arme, tranchée net. Le cri de l'adversaire avait jailli, un cri dans lequel se mêlaient surprise, douleur, rage, et la prémonition de la défaite. Lormet avait alors redonné un coup du tranchant, cette fois à hauteur de la cuisse; c'était un point névralgique, car l'artère fémorale y passait, et on se vidait rapidement de son sang par là. Ca n'avait d'ailleurs pas raté; la blessure giclait avec force, et, une fois que l'adversaire été tombé, Lormet l'avait achevé. Les cris de la bataille lui parvinrent, comme assourdis; les hennissements des chevaux, les rugissements des combattants; tout semblait comme étouffé, dans du coton. Il regarda devant lui, et vit les portes du château enfoncées; il se précipita à l'intérieur, reconnaissant au passage des compagnons d'armes.
Catnys
Le Purgatoire...

Elle ne lui avait pas posé la question depuis un moment, et même si la rouquine surveillait en secret pourquoi avait il fallu qu’elle lui pose la question ce jour, et surtout pourquoi avait il fallu qu’elle en reçoive la réponse. Le mensonge, elle peut le faire, mais pas aux siens, encore moins à Rose, lui dissimuler la vérité elle aurait pu le tenter, mais la brune lisait en elle, Cat ne sait lui cacher ce qu’elle porte au plus profond. Elle se déleste du message, assumant être l’oiseau de mauvaise augure, qui à part elle aurait pu le lui dire? Et surtout qui à sa place pouvait comprendre ce qui en l’instant bouillonne chez la brune? Elle la laisse chevaucher devant, sans un mot, que rajouter de plus hormis que la rumeur devra être vérifiée... Avec pudeur, elle garde un oeil sur elle, même si Cat sait qu’elle ne tombera pas, que cela nourrira sa haine, sa hargne à en découdre, mais elle ne faillira pas.

La chevauchée est nerveuse, tendue, elle observe Rose, son mentor, sa complice, elle l’admire sur son canasson elle la voit à l’image de cette Impératrice tout droit sortie des tarots, fière et déterminée, gardant toujours sa cible en ligne de mire. Son intelligence et sa sagesse qui inspirent ses mauvais coups, son esprit guerrier et déterminé qui la pousse vers l’avant, toujours plus haut. Elle sait les pousser, tel le Mat, dans ses coups de folie à battre la campagne à faire fi du danger, de la peur, des conséquences à leurs actes. Tel le Mat leurs âmes se perdent dans le néant de l’infini délivrant son message « L’homme ne doit avoir peur de rien et aller au devant de son destin, fort de sa foi» . Et leur foi ils la puisent en Rose.
Folie sanguinaire, la Rousse, fend l’air de sa lame, lacérant découpant ceux qui se mettent en travers de sa route, l’enjeu est grand, et nul doute qu’ils aboutiront même s’il faut pour cela couvrir la plaine de rouge.

L’ordre est donné, juste un regard sur Rose suffira à s’assurer de son assentiment, coups de talons sur les flancs de sa monture qui se précipite vers les portes, sa botte s’écrase sur un mainois qui tente de la désarçonner, alors qu’elle s’occupe d’un autre qui finira par faire gicler son sang sur la muraille. Elle passe la porte entrant dans l’enceinte de la ville, sous le porche elle imagine sans peine les potences. Le pendu avait tort, il n y aurait pas de retard, pas de blocage, à peine de résistance, la Rousse s’étonne de ce déjà vu, en Touraine déjà ses habitants semblaient si peu attachés à leur terre, à leur ville, leur château. Le sacrifice était ailleurs pour les mainois sans doute, mais elle comprend qu’il ne s’agissait pas du sacrifice du sang, mais celui de l’âme... coup d’oeil vers Rose... son âme soeur.


Reste la dernière carte, l’annonciatrice de l’aboutissement, celle de la bonne augure et la puissance des buses. Nul doute que le château tombera comme il est tombé en Touraine, nul doute que les têtes tomberont...

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--Spock
Spock baisse le volume, l'enclume à fait son office. Attaché culturel du capitaine, il synthétise ses découvertes, fruit de longue exploration. Il reprend son herbier et classe la flore sauvage.

Les graminidées: les graminées constituent le principale groupe de l'ordre des Graminidées. C'est une famille de grande importance pour le cheptel humain, car cette race peut être classée comme mangeur de pain. Et aujourd'hui, il mange. C'est la chasse au blé.

Les urticacées: Les urticacées constituent un grand groupe renfermant des plantes assez disparates, comme les orties, dont les poils reds déversent un suc qui produit de vives brûlures; la piqûre de certaine espèces exotiques est très redoutable. Et parmi tout ceci se cache les Morées, et ça là que se range le mûrier blanc, à ne pas confondre avec la Ronce, une rosacée. Il est de première importance, ses feuilles, sont la principale nourriture du bombyx, qui se prélasse le cul dans la soie.

A la lumière d'une fenêtre, Spock prend une pause interlude, et savoure la scène. Et du haut de sa tour, il songe.

Vois Maine, du haut de ces remparts, une baffe te contemple. Pas une, pas deux, pas trois, juste une. Prendz en de la graine.
Sofy.d
Les azurs qui se voilent ...

Toute la journée Sofy avait pris des dispositions, pour les siens, pour la taverne, pour ne pas les abandonner en sachant que les combats étaient imminents. Combats...oui..et la dispute avec son fils qui lui reprochait d'aller à une mort certaine en oubliant qu'elle avait charge d'âmes, en oubliant qu'ils n'étaient pas que de la chair à canon. Elle savait..tout cela elle le savait, mais elle ne voyait pas d'autre issue que d'y aller, elle n'aurait pas pu se regarder dans un miroir si elle était restée tranquillement assise à attendre la fin de la nuit noire.
Noire comme l'encre qui avait couvert ses parchemins toute la journée.
Un soupir et la brune se vêtit en conséquences, cote de maille, cuissardes, gantelets et il était temps de rejoindre les autres.
L'oreille aux aguets, les azurs tentant de percer la nuit pour prévoir les mouvements, et soudain la déferlante...
Les coups tombèrent d'un côté d'un autre, elle voyait les rangs autour d'elle se clairsemer, la rage la menant malgré que son esprit reconnaissait que c'était en pure perte, mais quand elle voit rouge, elle ne comprend plus rien la brune.


PAR LE SANG ET L'EPEE


Son cry s'éleva en même temps que son épée tranchait dans le vif, prenant par ailleurs des coups qu'elle ne sentait pas, blessée, elle continua jusqu'à ce qu'elle s'effondre, un dernier regard vers son fils Tristan déjà à terre, les dernières forces qui portent sa main sur lui, les azurs se voilant sur Mathias qui saisit l'étendard de l'armée du capitaine au sol.


Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Archimede. Ce coup l'a probablement tué.
25/09/1463 04:07 : Pendarric vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
25/09/1463 04:07 : Larentina vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.

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Ninon_
[Coolie ou coulis de rillettes, c'est comme on veut.]

Nous sommes au Mans, là où les Mainois barbotent, clapotent, tangotent et soudain gigotent. C'est plein d'Angevins ! Dans cette ambiance on perd la notion du drame. C'est un de ces moments d'exception au cours desquels la vie semble facile et permanente, où l'on a la certitude savoureuse de se retrouver intact le lendemain.

L'armée "Petit Poney" a manqué le premier assaut. Qu'importe, on manquera pas le deuxième. Fallait dire que juchés sur nos poneys galamment bâtés par Don Alessandro on faisait les grands fous sur les flots vert sombre des prairies mainoises. Pour ma part j'avais l'impression d'être emportée par un coup de vent. Mes jambes battaient le vide, à gauche, à droite, mais enfin, j'arrivais à préserver mon équilibre. Un coup de rêne et le poney marche.

Et c'est ainsi que pendant trois jours nous allions d'une allure morne et ballotante. La torpeur nous coulait le long des jambes...

Alatariel et Falco font la tambouille. Moi je vais faire mes besoins. Y'a des odeurs de veau qui se marient avec les remugles de sanie. Ça pue comme les abattoirs en plein soleil. De belles mouches mainoises, bleutées et zonzonnantes sont les reines de la fiesta. Quelques cris. Rose trucide de part et d'autre décochant ses épines à la ronde à qui en veut et les râles de souffrance me rentrent dans les oreilles comme une douce mélodie. C'est la première présélection, histoire de donner le ton. Début de la liesse angevine.

J'ai idée que les beignes volent bas.

Y'a de l'animation dans la mêlée. Dans la vie voyez-vous tout est question d'adaptation. l'Homme est fait pour s'acclimater à toutes les conditions géopolitiques, à toutes les fantaisies des chefs d'armée, sous toutes les latitudes et longitudes, à tous les chagrins... on ne déroge pas à la règle, on s'est vite adapté. On prend la couleur de l'instant et du milieu ambiant. On devient rouge, méchant et révolté.

Le signal est donné; Deuxième assaut. Ça va saigner.
Bien cramponnée à ma selle je disparais au cœur du combat. J'en chope une par le col, elle n'a pas le temps d'esquiver. C'est parti ! Dégustation de mornifles recto et verso.

Ce qu'il y a de bien avec moi c'est que je ne plains pas la marchandise. La mainoise elle a un œil gros comme mon poing et elle considère avec mélancolie trois dents en parfait état qui se font la malle. Ce furent les siennes.


- Et bien ma biquette, tes armoiries ont l'air de donner de la bande à ce qu'on dirait ? Hmmm ? Ton destin n'est plus très présentable.

Je me sens supérieure mais généreuse voyez-vous dans ma supériorité. Moite de triomphe je suis. Prête à lui distribuer un signe, à marquer la mainoise de ma gloire. Alors je la bénis ! C'est ça ma vraie grandeur. J'agis au nom de l'Anjou. C'est moi qui ai le fluide et elle qui courbe ce qui reste de sa jolie tronche pour morfler mon coup fatal.

- Prends et frissonne car ceci est mon signe...

Ma belle pomme rougeoie sous les effets conjugués de la gloire et du rosé d'Anjou. Je souris finement, levant mon épée et en envoyant à ma victime une œillade coquine...

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Esquimote. Ce coup l'a probablement tué.

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Tite_annick
Mayenne en Anjou, 9 jour plus tard


Putain ! ou qu’ils sont les sorciers Mainois ?


Il était mince, il était beau, il sentait bon le sable chaud, mon maire ( c’est juste parce que ca fait bien, hein. Il est bedonnant, il est répugnant et il sent la vinasse). Pendant qu’il cuvait dans son bureau municipal, il cuvait simultanément en taule depuis bientôt 2 jours. Et pourtant, la caillasseuse savait obstinément qu’elle atteignait ses cibles a plus de 80 pieds de distance et que les quelques pleupleus imbéciles idiots qui osaient s’approcher de la mairie s’en mordaient les doigts ou autre choses.

D'une certitude certaine, aucun de ces infâmes Mainois n’avaient réussi à défoncer la porte du bistrot municipal pour embarquer le pouilleux cuveur.

9 jours qu’ils tenaient ce taudis Mayennais, 9 jours à bouffer cette nourriture infâme, stockée dans les greniers de la mairie. 9 jours à rigoler, à se saouler, a foutre sur la tronche du mainois. Juste pour ca, elle regrettait pas d’être venue.

La caillasseuse décida , de son propre chef, de trouver la potence élevée pour l’évènement et par la même occasion, l’inquisiteur à qui elle ferait avaler ses parties génitales.


Gégééééééé, on va le crever cet imbécile consanguin de Philios.
--Spock
Spock arborer le bleu. Soutenir le Maine, coute que coute, garder secret tous les secrets d'un bon pillage réussi. Taxe à dix pour cent sur tout, impôt sur tout, moulin à procès pour créer de l'animation.

Spock un soutient indefectible.
Payen
[ Les petits poneys de l'apocalypse]


Le jeune reître de Gennes avait la poisse, il s'était retrouvé avec les poneys.
Il en avait été vexé comme si on lui avait fait un coup de catin.
C'est donc avec une certaine hargne libératrice qu'il avait accueilli les premiers combats.

Bon d'accord le premiers jours il en avait pas glandé une.
Mise à part manger une drôle de viande qu'il n'arrivait pas à identifier. En tout cas ça avait meilleur goût que les rats faméliques de Genève qu'on dégustait durant les longs sièges et autres occupations impériale.
Finissant sa brochette, Payen parti aussitôt en mission ravitaillement avec quelques canailles angevines. C'est pas tout mais faut bien montrer aux Mainois que c'est la guerre.

Le lendemain, le jeune reître s'amusa bien plus et apprécia le geste des royalistes.
Pour une fois c'étaient des beaux joueurs. Peut être que la raclure Sparte avait réveille un peu d'orgueil endormi au fond du vieux sang françois, qui sait.
En tout cas Payen s'en donna à cœur joie, tout comme ses sympathiques camarades Buses.
Déjà il commença par mette hors de combat un jeune fou. Hors de combat, enfin là il devait être gravement mort pour le coup

Citation:
Vous avez frappé Tristan__d. Ce coup l'a probablement tué


Les Mainois étaient donc désespérés à ce point pour envoyer des gosses en combat?
N'ayant pas le temps de ruminer sur ce fait Payen donna de suite un coup de taille de son arme favorite du moment, son fauchard.
Infligeant un vigoureux coup de taille à son nouvel adversaire Payen le loupa et il le perdit rapidement de vu dans le chaos de la bataille.
Bah que les Princes Démons l'emporte!

Citation:
Vous avez engagé le combat contre Joseph_de_la_mole


La bataille en elle même semblait être terminé peu après ce rapide échange d'amabilité avec les royalistes et quelle joie de se rendre compte qu'on fait parti des vainqueurs.
En plus il entendait au loin les cris qui lui ft esquisser un large sourire visible sous sa crasse

Ville prise! Ville prise!

Oui c'était vraiment une belle journée
_________________
Nox
[Poneys en chasse]

Des poneys ? Des poneys ?! Mais qu'est-ce qu'Alessandro avait encore inventé ! Il devait planquer chez lui une sacré liqueur pour avoir des idées aussi absurdes. Il faudrait que Nox y goûte à l'occasion.
Mais pour l'heure, le très coloré colporteur de sourire et de misère était dans une période des plus maussades. La monture ne lui plaisait pas. Ses pieds traînaient par terre, le poil de la bête puait. Le Maine ne sentait déjà pas la rose mais allié à l'odeur du poney, le mélange était des plus infâmes. Allié à cela une étrange conjoncture qui avait amené la redoutable horde des Poneys à commencer tardivement les combats et vous obteniez toute les meilleures raisons du monde d'avoir un Nox grincheux.

Passer quelques heures coincé dans un camp de buse à manger du chien, qu'importe le propriétaire, n'avait rien de très plaisant. Toutefois, un sourire se dessina sur le visage fermé du bon Nox lorsqu'il appris que la viande était fourni par Sofy.
Mauvais moment et mauvais endroit. La pauvre n'avait rien fait de plus qui aurait mérité que Nox ne s'acharne sur elle. Quoi que, le simple fait d'avoir été tourangelle ... et puis qu'elle idée de quitter Vendôme pour le Mans. Etre la peste et le colera, ne vaut-il pas mieux choisir la boisson ?


Mais enfin, ENFIN ! L'heure de la bataille avait sonné; Alors que l'armée de Rose, qui avait quand même nettement plus d'allure que celle d'Alessandro, s'était déjà frayé un chemin dans le Mans, il était temps pour les poneys de charger. Seulement quand on n'est pas maître de sa monture, si ridicule soit-elle, on maîtrise assez mal l'art de la charge.
Epée tirée, Nox beugla à s'en décrocher la machoire en talonnant son lamentable destrier qui accompli le miracle de clopiner encore moins vite que le reste des poneys. Pourtant, Nox y croyait, faisant tourner ses lames au dessus de sa tête comme déclencher une tempête.

Résultat des courses : Armée des Poneys 1 / Nox : 0; Arrivée en fin de bataille, Nox n'eut que le plaisir assez relatif de découvrir bien des mainois au sol ... et bien peu d'angevin dans le même cas. Soudain, l'effroi d'une idée le traversa. Sautant à bas de sa monture ... enfin sauter ... il courut au devant des derniers camarades Buses encore présents.


Arrêtez malheureux ! Arrêtez !!! Regardez les Mainois !!! Il n'y en a plus !!!
Si vous tuez tout le troupeau, on fait comment pour revenir s'amuser la saison prochaine !


Mais, folie de guerre, de Mainois debout il n'en voyait point. Ses camarades, fort efficaces à la besogne, continuait à trancher dans la viande local; Nox les regardait d'un oeil tout de même affectueux. On ne pouvait pas leur en vouloir. Ils s'amusaient juste. Et puis, c'était toujours marrants de couper un main ou une jambe mainoise. Mais, il en allait de la survie de l'espèce. Soudain, deuxième fulgurance !!! A la cantonnade à ses amis


Non non mais, continuez en fait ! Il faut juste un mâle et une femelle ... vivants bien sûr ! Je vais faire un élevage en rentrant. On aura ce qu'il nous faut comme ça.

Il commença à inspecter le lieu de la bataille. A force de tenter de déceler un signe de vie chez une victime, il finit par trouver une mainoise allongée dans la boue, visiblement gravement blessée mais qui respirait encore. Elle avait perdue beaucoup de sang.

Toi là, bouge pas !!!! On va avoir besoin de tes talents de reproductrices !

Il courut vers elle, l'arme à la main, s'agenouilla pour la retourner sur le dos. du sang, beaucoup ... mais une peau correcte et une dentition acceptable pour une mainoise. Mise à part une haleine de poney ... à moins que ce ne soit lui.
Seulement, vu les petits halètement qu'elle poussait, la bougresse était en train de passer l'arme à gauche. Nox n'était pas médecin, et il n'avait rien sous la main. Enfin si ... son épée ...
Ce n'était pas le mieux pour soigner mais, peut être qu'en y mettant beaucoup de volonté. D'un petit coup sec entre le côte, assez ridicule d'ailleurs, il fit pénétrer la lame de son épée en s'exclamant !


Vis bougresse !


On entendit un petit ploc à l'entrée du métal dans la chaire. Nox attendit quelques secondes que le traitement face effet puis il retira son épée. du sang coula de la plaie ... encore. Mais la mainoise montrait des signes de fatigues : elle ne faisait plus de bruit.

Merde. Bof ... dois bien y en avoir d'autres dans le coin.

Pas plus ému que ça, il se remit en quête.

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Drine_de_myr. Ce coup l'a probablement tué.
Eluhanne
[du pucelage de la « gamine »]

Eluhanne fourbue, chaque muscle de son corps perclus de douleur, se calme lentement. Elle lâche son bouclier qui pèse bien lourd maintenant à son bras. Et appuyée sur son épée, elle tente de reprendre son souffle tout en jetant autour d'elle un regard incrédule.

Son premier combat... Elle avait imaginé ça tout autrement. Rêve onirique de jeune donzelle sûrement ... La vérité était tout autre et elle le découvrait brutalement ; cadavres qui jonchent le sol, blessés qui hurlent, du sang jusque sur elle et cette odeur, mélange douceâtre et acre qui lui emplie les narines et dont elle préfère ne pas trop en comprendre les fragrances pour l'instant.

Reprenant lentement son souffle, elle repense a ce qu'elle vient de vivre si intensément.

Les premiers ordres... elle suit alors le mouvement, ne lâchant pas d'une semelle une des deux buses qui lui ont servis de maîtres d'armes. « Tu me colles comme un morpion » qu'il lui avait dit. En bonne novice, elle suit les ordres. Ce n'était pas le moment de faire la fort en gueule et la maligne, elle sait fort bien qu'on la jaugera et la jugera sur ce premier engagement, et elle ne veut pour rien au monde trahir la confiance qu'ils ont mis en elle. Suivant le gaillard devant elle, son esprit tache de se souvenir des conseils prodigués par les deux buses qui depuis plusieurs jours tachaient de lui inculquer les bases de la mêlée angevines. Bouclier bien haut et fermement tenus, l'épée bien en main, suivre le groupe et les ordres, et réagir vite...

Des cris, du mouvement... et soudain un premier coup qui cogne brutalement son bouclier et manque de la projeter au sol. A trop réfléchir la gamine n'avait pas vu l'ennemi arriver et il s'en est fallut de peu que le premier coup ne fusse aussi le coup fatal. A peine le temps de comprendre que la suite arrive et qu'un deuxième coup puissant vient à nouveau frapper son bouclier. Cette fois elle est prête et comme on lui a appris elle bande ses muscles, amortis le coup avec les jambes et ne vacille que légèrement. Une colère sourde incontrôlable monte en elle, et quand elle sent arriver le troisième coup, elle prend les devants et balance avec toute sa force son pied sur le bouclier adverse. L'homme qui comptait sur elle pour faire une proie facile semble décontenancer. A cet instant quelque chose semble céder en elle, un flot de rage contenue jusqu'à alors se déverse et c'est comme possédée et en hurlant qu'elle se met à tailler en tout sens avec force de coups d'épée, qu'elle ponctue en jurant, de coups de bouclier, d'épaule et de pieds. La furie l'emporte et la submerge. Le reste du bref engagement se déroule pour elle dans la plus grande confusion. Portée par la fièvre de son premier combat, tachant de lui survire, elle avance au milieu des autres dans une débauche d'énergie.

Et c'est ainsi qu'elle se retrouve là, une fois la ligne adverse enfoncée, a reprendre son souffle et a réaliser ce qu'elle vient de vivre. L'incrédulité et l'étonnement font maintenant place a une forme de profonde fierté et de joie sans nom. Reprenant en grimaçant son bouclier, elle hurle de toute ses forces. Jamais elle ne s'est sentie aussi vivante qu'à cet instant au milieu de ce champs de bataille.

Un peu plus en avant, les siens ont franchis les portes de la ville. Puissant au fond d'elle les ressources nécessaires, elle part en courant les rejoindre.


« Si je traîne en route, y en a bien un qui va encore trouver le moyen de m'engueuler... »
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