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[RP] Jeu du Maine, jeu de vilains

Moera
[Vengeance grammaticale]

Il était une fois, une jeune fille rousse. Elle était à la recherche d'aventure et parcourait le royaume de France dans ce but. On lui avait dit au détour d'une taverne que les angevins étaient de grands et beaux aventuriers, riches et forts. Super ! Blandine alla donc jusqu'en Anjou. Le lendemain, elle rencontra un charmant jeune homme qui lui promit l'aventure. Elle tomba sous son charme, ça c'est super mal fini et maintenant, il est mort à ses yeux MAIS ! elle est restée pour l'aventure. Et dans son malheur, elle en avait de la chance, notre Blandine. Car peu de temps après son arrivée, on lui dit qu'une grosse aventure (qui est dont le mot du jour) se préparait. Et dans sa grande mansuétude, le Très-Haut lui permit d'être dans la plus classe des armées, celle d'Alessandro. Elle l'aimait bien Alessandro, elle aimait bien aussi sa femme. A Alessandro, pas à Blandine, elle n'en a pas encore de femme. Mais bientôt, qui sait ? Bref, elle les aimait bien et était RA-VIE de partir à l'aventure avec eux. Il y avait aussi son ami Lormet, son gourou Cool et d'autres qu'elle avait rencontrés.. Tout le monde était venu pour une fête mainoise. Même quelques mainois. Et faut dire que c'était pas gagné vu qu'ils sont environ quatre par village et que même les maires arrivent à se faire élire avec 0% des voix. Ils sont forts les mainois.

Enfin forts ... Pas tellement en orthographe. En arrivant, elle avait reçu un courrier du maire pour dire que bouuuuuh les vilains angevins sont là attation ils vont manger vos grands-mères et violer vos papys. Car tout le monde le sait, l'angevin aime bien les vieux. Mais le courrier avait été rédigé par une personne qui n'avait pas du avoir son certificat d'études. Les yeux de notre pauvre Blandine se mirent à saigner et s'il y a bien un truc qui l'agace, la Blandine, c'est de saigner des yeux. Elle aime pas ça, on ne va pas lui en vouloir quand même ! Alors qu'elle venait juste voir comment c'était le Maine, sans vouloir salir la belle épée offerte par Alessandro, le courrier lui avait fait changer d'avis. Elle allait taper les mainois à coups de bescherelle jusqu'à ce que mort s'en suive.

Le soir, Blandine suivit le reste de son armée. Un peu en retrait ne sachant pas trop quoi faire, elle rayonnait de sa lumière lanternienne et parée du chapeau bleu prêté par son gourou chapelier, elle trônait sur son petit poney. Elle adorait sa petite monture et alors que beaucoup s'en plaignait, elle le bichonnait. La bête lui rappelait une chanson qu'elle entendait durant son enfance.


Petit poney, petit poney
Tu es tout gris et tout petit
Petit poney, petit poney

Tu gambades dans les prés,
Sans te soucier du temps qui passe
Petit poney, petit poney
Un peu d’eau fraiche et d’herbe grasse
Te voilà prêt pour la bataiiiiiiiillleeeeuh


La chantonnant à tue-tête, elle vit le reste de son groupe se regrouper, ce qui est bien pour un groupe que de se regrouper, et s'approcha prudemment. Haha ! Un sale mainois venait de croiser leurs chemins et Blandine ne donnait pas cher de sa peau vu qu'ils étaient environ 250 sur lui. Elle sauta de sa monture et la mit un peu en retrait pour le protéger d'un mauvais coup. S'approchant de l'homme à terre, elle balança vers lui des coups de pied (au moins trois, quelle déferlante de violence !) en hurlant :

Un adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte, saleté d'inculte !

Fallait pas rigoler avec la grammaire, bordel !

Citation:
5/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Joseph_de_la_mole. Ce coup l'a probablement tué.
25/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Joseph_de_la_mole. Ce coup l'a probablement tué.
25/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Joseph_de_la_mole. Ce coup l'a probablement tué.
25/09/1463 04:08 : Vous avez engagé le combat contre Joseph_de_la_mole.
Melchiore
[Rouge
Comme le front du menteur
Qui trahit sur parole.]
Sardou

Il fallut bien tout le savoir-faire de Finam pour le tirer de là. Les joues de centaines de vivants en attestaient encore : les élans de son bras droit avaient la force de l’ouragan ; il fallut donc une bonne droite du Comte de Gennes, et le talent inné de Melchiore pour bien se vautrer, et pour éviter la mort. Le vautrage, il l’avait expérimenté depuis son enfance, lui qui avait le pied bot. Sa chute le mena contre le corps inerte de Portegas, et le vent qui souffla au-dessus de sa tête, une fraction de seconde plus tard, ne venait pas du Nord : c’était le sifflement d’une lame à laquelle il venait d’échapper sans le savoir, qui lui aurait arraché l’intestin grêle ou ôté le chef court et net. Lorsque Melchiore se releva, les braies crottées, mais la poignée de sa flamberge toujours en main, il constata la présence de deux corps gisants, et l’œil rugissant de Gennes qui aboyait sèchement des ordres qu’il entendit confusément.

Chevrolette s’en était allée. L’histoire racontera plus tard qu’ayant cavalé sur le champ de bataille, elle se retrouva sous le giron d’un soldat des Petits Poneys qui trouva le mot suivant, coincé sous le tapis de selle :

Citation:
Alessandro , si tu trouves cette jument, j’te la prête pour l’instant. Prends-en soin, elle m’a coûté une blinde, et j’ai pas fini de rembourser le prêt.
Melchiore.
PS : elle bouffe que de l’avoine, et tu seras mignon de bien la bouchonner, j’tiens pas à la retrouver avec une éraflure ou un antérieur pété.

Nul ne sut jamais si c’était Alessandro qui l’avait trouvée effectivement, ou l’un de ses combattants.

Du reste, Malicorne, forcé à la marche, claudiqua jusqu’à la poterne où s’engouffraient déjà Rose et le Clair-Obscur au loin. Des jours sans pluie avait rendu l’air mat, et le sol martelé de pas et de fers soulevait une poussière qui n’était pas bienvenue. (Plus tard,au Comptoir des Buses, Ladyphoenix fit remarquer à Melchiore une conjonctivite naissante). Il aurait préféré patauger dans la boue, et y voir plus clair. Ou moins obscur.

La pesanteur de l’air amena bientôt contre lui une femme qui, dans sa course, le heurta de plein fouet.

Ce fut elle qui tomba.

L’ébahissement de Melchiore résida en ce qu’il n’avait pas même chancelé. Le crépuscule de son adolescence lui avait apporté une carrure qui se manifestait par une bonne adhérence au sol. Les épaules larges et basses, son ossature s’était mise à peser plus lourd. Et s’il avait été valide, sans doute aurait-il manifesté plus d’entrain à s’entrainer aux sports d’armes, plutôt qu’à la lecture de Katinila.

Des cris de rages montaient alentour, dont il ne saisit pas exactement la provenance, ni le sens. Exempt de toute rage, mais soucieux du détail, il enfonça la pointe de sa flamberge dans le dos de la rétamée à l'instant où elle sembla réagir pour se relever. Il en ressortit un bruit de succion et de craquellement qui lui déplut assez.

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Amandiere. Ce coup l'a probablement tué.


Plus tard, ce furent les portes du Mans. Melchiore marcha vers elles sans être inquiété par les bruits et de la rage pathétique alentour. Il marcha, un pied plus certain que l’autre, étrangement hors de lui. Sous son poing droit, où d’ordinaire se trouvait son atavique canne, ne martelait qu’une épée encore colorée d’Amandiere.
_________________
Ricks
Les buses volent haut

Le spectacle est toujours aussi exaltant. Des buses qui viennent inonder les fanges du nord avec leur morgue et leur aplomb, rétrécissant les membres et jouant au water-polo avec les crânes défoncés, c'est à n'en pas douter, un spectacle merveilleux, n'est-ce pas?

Alors que le soleil va maintenant se confiner à l'horizon rougeoyant, le félin a l'âme guillerette. Ils entrent à la parfin dans la ville, qu'ils ont réussi à conserver ouverte. La nuée s'enfonce, derrière Rose, telle un piqué de faucons pèlerin qui vient s'abattre sur sa proie en fendant l'air. Les buses se lâchent, elles déversent enfin toute leur volonté destructrice et carnassière. Le rayé n'est pas en reste, il s'amuse en entendant craquer les os sous les coups de poings et de pieds qu'il envoie. Ils sont peu, en face, à leur résister. Mais on ne peut pas en vouloir à un comté si peu développé de ne pas savoir se défendre...
S'avançant dans les rues, il garde Eluhanne en rênes courtes, s'étant lui même confié la mission de 1/ l'entrainer 2/ la protéger. Dans cette première tâche, il s'y était conjointement mis avec Jehan durant toute la semaine passée: le matin la bleue se castagne avec le breton, l'après midi elle fait des passes d'armes avec le tigre.
Cela a l'air de pas trop mal marcher, vu comme elle réussit à se frayer un passage sanglant.

Pour sa part, Ricks cherche une maison précise. Alors qu'il s'avance dans une ruelle sombre, un jeune homme blond, genre demi portion, le houspille. L'écartant du plat de la main, le brun n'arrive à s'en débarrasser. Le petit blondinet se met à piaffer qu'il s'en va le chasser de sa ville, que les angevins ont rien à faire ici, que ce sont que des vilains pas beaux... Bref, tout un tas de conneries sorties d'un abécédaire du parfait mainois, aussi chiant qu'inepte.


"Ho! Tu vas me lâcher gamin?" commence t-il à tonner. Mais le p'tiot semble ne pas vouloir s'arrêter là. Il est trop richement vêtu pour être un gamin des rues et même pour un fils de paysan. Il est presque attachant à vouloir grimper sur la vêture de Ricks tout en lui donnant d'inoffensifs coups de pieds dans les chevilles.

"Allez, tu l'auras pas volée celle-là!" Le félin serre le poing et lui envoie un beignet dans le buffet, pliant le marmot en deux. Tirant sa rapière, il lui assène un coup du plat de la lame sur les cervicales offertes par la silhouette pliée en deux. Oui, Ricks aime quand ça craque... Il laisse le petit corps sans vie rejoindre ceux qui jonchent le Mans un peu partout et repart en quête.


Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Tristan__d. Ce coup l'a probablement tué.
Amandiere
Une amande à terre

Voila plus d'un mois qu'elle était venue répondre à la levée de ban, un mois qu'elle traînait ses guêtres dans cette ville quelle ne connaissait pas, juste pour faire son devoir de vassale. Elle avait une boucherie qui l'attendait et des animaux qui avaient surement tous péris. Et puis enfin de l'action, engagez vous qu'ils disaient ... tu parles !

Suivez nous, en ordre de marche, sécurisez les entrées, gardez vos yeux sur les oriflammes et tenez vos destriers, levez haut les écus et mourrez en Seigneurs !!!

Pour le coup, elle avait suivi comme à son habitude, le devoir c'est sacré qu'on lui a dit. Sauf qu'elle ne sait même pas pourquoi elle fait ça.

S'cuse moi , on doit taper sur qui ? N'obtenant pas de réponse, elle se remet dignement dans les rangs, une nuit de plus ou de moins sans savoir ne l’empêchera pas de dormir le jour prochain.

En avant !!!!!!

La fièvre monte malgré tout, l'envie d'en découdre se révèle et elle suit les autres à l'assaut des ennemis. La peur n'a plus sa place, il faut simplement tuer ou être tué. Rien de plus simple, rien de plus compliqué. Les coups pleuvent et le temps passe, elle manque de réactivité, la poussière la dérange, sa gorge est brûlante, ses jambes ne la portent que par une volonté de fer et elle espère que ses bras ne faibliront pas trop, elle esquive sur la droite et se déporte pour avancer de front vers des ombres plus lointaines quand elle heurte un mur de plein fouet.

Surprise d'être à terre, la rouquine cherche désespérément appui et alors qu'elle pose ses mains à plat pour se relever, une douleur fulgurante la prend au dos.


Citation:
25/09/1463 04:07 : Melchiore vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Angevins de malheur !!! La douleur est trop forte, elle s'affaisse alors qu'il ressort sa flamberge d'un geste sec. Un dernier regard qui scrute les ténèbres, elle est heureuse qu'il n'ai pas pris part au combat.

Sa tête s'incline, sa joue se pose sur la terre battue, son regard se voile de seconde en seconde, le silence grandit et l'engloutit.
Erraa
Pendant ce temps là à Vera... Heu non, à Le Mans en fait

Pourquoi, mais pourquoi nom d'un chien avait elle décidé de sortir de retraite à ce moment là ? Quinze jours de plus et la vicomtesse aurait eu une paix...royale. Mais non, fallait que ça soit ce moment là. A peine si elle avait eu le temps de se poser pour mettre de l'ordre dans ses affaires. Pour preuve le bordel innommable qui régnait dans chambre à l'auberge. Des bouteilles vides un peu partout, des robes sorties des malles posées sur le lit sans précaution, des vélins en tas informes à chaque bout de parquet libre. D'accord, c'était pas à elle de ranger. La vicomtesse ne s'occupait plus de ce genre de travaux depuis bien longtemps et l'idée même de le faire ne lui avait même pas traversée l'esprit.

Fixant le bordel, la seule pensée qui lui venait était que sa servante n'était pas revenue. Une sourde angoisse naissait au fond de ses entrailles. Si elle n'était pas là, forcément c'était qu'il lui était arrivé quelque chose. Bordel mais même le principe de pas taper sur le messager leur est inconnu ? Et pas un retour, pas une nouvelle, pas un rendez vous à l'horizon. Toute la journée la Gorron s'était demandé si elle devait renvoyer un autre message. Pas livré en mains propres cette fois, l'expérience n'avait pas été concluante. Un simple pigeon ferait amplement l'affaire et s'ils leur prenaient l'envie de l’accommoder avec des petits pois, grand bien leur fasse ! Cependant, l'idée était resté à ce stade et la journée s'était écoulée morne et lente malgré le soleil qui jouait les prolongations.

C'est fou comme elle a envie d'y aller la brune. A peu près la même envie qui l'habitait quand elle avait rejoint la Memento au printemps. Bon si, un peu plus puisque là, elle était dans son comté m'enfin c'était pas non plus l'éclat' totale. Mais elle n'avait pas vraiment le choix. Doucement, retardant le moment autant que possible, la vicomtesse se prépara à un tour d'honneur. Elle n'avait pas le moindre espoir d'en réchapper et elle aurait mille fois préféré être presque n'importe où ailleurs. Et Margueritte qui n'était toujours pas rentrée ! Par la fenêtre elle pouvait voir les lumières des torches de gens qui s'activaient déjà dehors. Habillée et armée, elle prit une profonde inspiration et alla rejoindre les autres à l'extérieur.

Comme prévu, la vicomtesse n'eut pas le temps de faire un pas qu'elle était assaillie par quatre angevins. Elle aurait juré sous la torture qu'ils avaient la bave aux lèvres. C'était tellement loin de l'image qui lui restait de "son" angevin qu'elle ne put esquisser qu'un début d'avorton de mouvement de défense tandis que le premier coup tombait et la blessait légèrement. Malheureusement, le deuxième fut trop rapide et son corps inerte tomba dans la poussière. Elle ne sentit même pas les coups suivants et se réveilla des heures plus tard dans sa chambre. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Aucune idée. Mais elle se retrouvait au point de départ avec en prime une douleur atroce et persistante sur tout le corps. Et de perte de conscience en relatif état de penser, une deuxième journée s'était écoulée.

Dans la soirée elle avait trouvé le courage de se trainer jusqu'à la salle commune où un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et avec pas mal d'enthousiasme, elle avait consciencieusement caché sa douleur sous des verres et des choppes d'alcool divers et variés. Au point qu'elle avait quand même sauté au cou du comte pour ne pas tomber et continuer à chanter d'une fausseté à faire saigner les oreilles. Grand mal lui en a pris puisque la seule chose qu'elle récolta fut une menace de se faire arracher le coeur et de se faire reluquer en train de se vider de son sang. Dégrisée par cette proposition, la Gorron remonta dans sa chambre et se mis à écrire sa dernière lettre de la journée. A peine avait elle envoyé son volatile qu'un boucan d'enfer se fit entendre dans les escaliers. Avec la chance qu'elle se traînait, c'était ce superman de comte qui revenait faire son cirque. Jamais elle n'aurait pensé qu'un angevin se serait déplacé jusqu'ici et encore moins pour un petit tête à tête. Elle n'avait même pas sa chienne pour l'aider. Sa compagne canine avait été expédiée sous bonne garde à Gorron pour sa sécurité. Assez de chiens avaient fini en ragoût la veille.

Citation:
25/09/1463 04:07 : Mordy vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
25/09/1463 04:07 : Mordy vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
25/09/1463 04:07 : Daithe vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
25/09/1463 04:07 : Cune vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
25/09/1463 04:07 : Seanmaclane vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.

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Alatariel
[Je peux pas j'ai poney.]

Les lévriers finissaient de cuir à la broche, enrobée de leur écrin de miel et de raisins. Les pommes volée dans un verger finissaient et arrosée d'un peu de bière finissaient de caraméliser sous la cendre. Servit sur un pain tranché, le festin devait tenir au ventre des reitres dont la nuit serait bien courte.

Puisque Gennes veillait à ce que personne ne boive de trop, la baronne - maussade - sirotait sa tisane. Elle appréhendait le combat du lendemain, peu confiante dans ses restes de combattante qui n'avait jamais été fameux. Elle savait tenir une épée, tuer et esquiver la plus part des attaques de bases, c'était déjà beaucoup pour une couturière. Pour une angevine ancienne sergent de l'hospital... c'était presque pathétique.

Mais les contre-pétrie grivoises de son intendant et les vers effrayant que lui déclamaient régulièrement Falco eurent raison de son angoisse.

Au petit matin, la baronne se lève et ne décroche pas un mot. Juste un sourire à son intendant et une tape sur l'épaule de Cravant pour le saluer. Ils iraient tous les trois, les vieux d'une autre époque, combattre le pleutre mainois.

L'armée de Rose prend de l'avance et charge l'entrée, les poneys tiennent l'arrière garde...
La baronne arme son boulier, dégaine son épée et charge elle aussi, guidant de la voix Falco pour qu'il ne s'égare pas loin d'elle. L'adrénaline monte et ferait presque oublier ses articulations à la Reine des momies quand un premier mainois, déjà bien amochée se rue sur elle.

Citation:
25/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Joseph_de_la_mole. Ce coup l'a probablement tué.

Dans un réflexe inattendu elle esquive, réplique.
Évidement Falco ne l'a pas vu, heureusement le Hibou se montre fidèle à sa promesse.

- Pardonne-moi, inconnu... Que le Très Haut t'ouvre les portes du paradis solaire.
L'épée s'abat sur l'épaule, entaillant profondément la chaire. Le sang épais jaillit quand elle retire son arme. La baronne cherche du regard son intendant.
Le corps est abandonnée et la baronne continue sa progression.

- Couards de mainois, incapable de se défendre contre une ancêtre...
Quand elle approche enfin de la porte, les combats font rages. L'armée Royaliste tente en vain de défendre la ville ou de sauver les meubles... on ne sait pas trop. Dans la mêlée, la lame de la baronne rencontre une résistance. L'amortissement lent d'une chaire qui se déchire. Un coups d'estoc des plus basiques vient de percer le ventre d'un homme. Sans trop réfléchir, elle use de son bouclier pour repousser sa deuxième victime. L'homme s'effondre, l'épée encore dans ses tripes.

Il ne reste plus qu'un bouclier et un intendant pour défendre la baronne. Mais rien ne vient profiter de l'erreur de la couturière. La bataille est déjà finie. Elle s'agenouille et récupère son arme, priant rapidement pour l'âme de l'homme. Son écu est peint.
La baronne rit, rit à s'en faire mal au ventre. Elle n'a rien : pas une ecchymose pas une égratignure. Maculée de boue et du sang de ses ennemis elle se redresse et dans un éclat de rire regarde Falco.

- D'azure à trois gerbes de blé au naturel... Avouez que vous me pensiez pas capable d'une chose pareil.

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Oldtimer. Ce coup l'a probablement tué.

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...
--Falco.
Cavalerie Petit Poney (Trois fois maudit soit Alessandro)- Prise du Mans

Aprés les agapes canines et une préparation toute professionnelle du harnois, Falco de Cartel, Vicomte(contesté) de Cravant forme la dernière pointe d'un triangle avec la Baronne Alatariel de Bois Doré et son intendant Hibou.
Ils eurent du temps devant eux.
La Porte de la cité était prise ou quasi.
La meute hurlante de l'Armée Purgatoire s'en donnait à coeur joie.
Eux reçurent un ordre légérement différent quand la situation évolua rapidement.

Ecoutant les fracas, les ralliements, leur distance et nombre aproximatif il se laissa aller en arrière sur sa selle.
Son poney renacla de mécontentement.

Ce Marechal de France est d'un héroîsme suicidaire.
Entendez Baronne, les défenseurs ont du sortir par quelque poterne pour se rallier à son oriflamme.
La ville est à nous ou quasi...Mais cet imbécile veut un baroud d'honneur...Il aura sans doute abusé de son autorité pour emporter avec lui un maximum de monde.

Si l'honneur dont il se pare était vrai il nous aurait défié seul et épargné les rares forces vives restant au Maine.
Les officier militaire de la Couronne sont des sots...A croire que pour eux le summum de l'art de la guerre fut Crecy.
Ils n'apprennent rien , ils n'évoluent pas...Honneur, honneur et encore honneur noyé dans le sang de ceux qu'ils contraignent à les suivre.


Il aurait bien continué à digresser mais la charge royale était sur eux, tentant de s'enfoncer en coin entre les deux armées angevines.
Une dizaine de kamikazes...Contre les sections agiles formées par les diverses compagnies formant les Buses.
Alatariel donne de l'épée
Il suit.
Au moins son dos est protégé ainsi.
Son poney écrase une main, ramenant à la vie un cadavre.

C'est pas vrai..Vous priez?...C'est exquis.

Ainsi les royaux se retrouvent empêtrés, encerclés, avalés et recrachés aprés avoir été maché vifs. Une boucherie prévisible.
Quand la Baronne joyeuse décrit un Blason il éclate de rire.

Ramassez le. C'est vieille coutume entre gens de noblesse. Pour la trés grande gloire de l'Anjou.
Et tachons de dénicher parmis ces tripailles les armoiries de ce Marechal de France..Je suis certain que son épouse sera ravie que nous lui envoyons un gonfanon maculé de ses tripes.
S'il reste une Comtesse en vie, nous pourrons même espérer une rançon.


Il parait que la guerre contre l'Empire est terrible pour les royaux.
Les mêmes tactiques qu'ici aménent les même funestes résultats.
Ce sera un peu de fierté regagné pour les nobles tombant ici.
N'ayant pas pu ou voulu rejoindre le Ban exigé par la Reyne, les voilà servis quand même.

Drôle de campagne quand même.
Les voilà maîtres d'une Capitale du Domaine Royal en une petite journée.
L'Anjou est un peuple en armes.
En un été il aura féri deux Duchés en ne déplorant que bien peu de pertes.

Le sabot du poney martéle un écu.
Coup de bol. C'est celui d'une petite Dame fieffé.
La récolte s'annonce bonne.
Esquimote
Au mans dans l'Armée "Fiat Justitia »

Une bannière, des pennons, des velours et de soies apparurent, mêlés à des lueurs de fers et d’aciers. Tintement d’armes, trépidations de sabots ferrés, soufflements des destriers et des roncins, voix d’hommes et de femmes dont les harnois plains tintaient dans les gros bouges de quatre noirs mulets qui, de part et d’autre de leur sommade, tels de droits et longs limons, portaient chacun une lance.
Des vegilles, à l’entrée du Mans, n’étaient guère mieux accoutrés que des manants. Leur barbutes, soigneusement fourbies, attestaient qu’ils appartenaient à une garnison. La plupart des gardes arboraient une arme d’hast, une vouge ou une guisarme, à la hanche une épée ou un handsax.

Ah ben ça fait qu' deux mois qu’on les attend. Z’ont en mit du temps !
Mortecouille r’garde donc leur … destriers raccourcit !
Leur ont coupé les jarrets ? m’étonne pas qu’ils ont mit tant de temps pour faire quelques lieux. ahahaha

La plainte d’un olifant ondula dans le ciel. Le tumulte s’enflamma. Ce fût un tourbillon hurlades jonchées, criblées de frappements des armes. Des cris plaintifs joints aux glapissements des enfants dominaient les voix rudoyeuses des hommes. Les ordres hurlés formaient une purée sonore.
Elle ne s’en réjouissait point car l’inquiétude, souvent, lui plombait bras et jambes. Elle médecin allait devoir tailler dans les chairs.. Se battre, se battre encore, chamailler contre ces fredains angevins toujours dans les plans tordus.
Jacqouille guettait à ses cotés..
Belle Dame cessez donc de faire ce visage. Vous passerez la nuit j’en suis assuré, vous allez débeller ces hurons. Si si je vais vous ennorter à saigner ces chapons Dame.
Il m’est égal d’affronter ces pourceaux… si je perds la vie.. le regard perdu dans le ciel étoilé… je retrouverais Len.
Un étendard noir approchait. ….l’armée « Le Purgatoire »

Citation:
25/09/1463 04:07 : Vous avez été attaqué par l'armée "Mon petit Poney" dirigée par Alessandro.di.roja et l'armée "Le Purgatoire..." dirigée par Rose.

Elle empoigna l’arme humide et l'a brandit.
Déjà les destriers s’aheuraient. Son bouclier frémit sous un coup de hache… Elle était désavantagée face à cette hache. Elle aurait dû se prévoir que ces perfides useraient des pires moyens pour les vaincre. Les coups pleuvaient sans qu’elle pût y répondre. Son bras gauche vibrait, douloureux jusqu’aux os, mais sa main gantée de fer demeurait rivée à son écu. Entre deux ahans, elle entrevit une épaule et frappa, riposta, crût pouvoir atteindre une silhouette à la hanche, mais celle-ci disparut dans la mêlée.

Cogne, cogne tant que tu peux, je ne vous ressoigne point ! les bêtes hennissaient en se poussant du flanc. Les armes tintèrent, les boucliers s’entre-heurtèrent.

Citation:
25/09/1463 04:07 : Brennus_de_reikrigen vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.


Son écus tomba. Elle manœuvrait son épée de ses deux mains. Elle recula sous un moulinet et évita une flanconnade. Sa mémoire bouillonne, reviens lors d’une entrainement fort fort lointain… Cherche l’endroit de moindre résistance… pffff à l’aveugle .. quelle bonne blague.
Sautant pour éviter un revers redoutable, elle trébucha sur un tronçon de lance, ploya les genoux.. Elle étouffait, son cœur ruait contre sa cuirasse, ses articulations s’alourdissaient, sa chair semblait adhérer à son armure.

Un taillant atteignit son bassinet. Du sang gicla et ruissela, elle s’effondra sur le sol fangeux guilloché d’empreintes de sabots et de semelles.


Citation:
25/09/1463 04:07 : Ninon_ vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Dans un bourdonnement conséquent à cette secousse, elle crût qu’en un éclair son visage éclatait. Une estocade s’en suivit, foudroyante, passant sous la cubitière gauche, elle toucha l’articulation du coude. Aussitôt la douleur incendia ses chairs. Du sang gicla et ruissela

Citation:
25/09/1463 04:07 : Umbrella vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Ils m’ont eue ! je n’ai pû eshever…. Len j’arrive, je viens te rejoindre enfinnnnnnn !
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Aurchide
[Bleu claiiiir: défense en devenir si l'on voudrait d'eux]

C'est qu'elle en écrirait dans sa tête un traité sur l'efficience tellement elle y songe à haute voix, berçant le gamin collé comme une tique à son dos, sur le même canasson, de ses foutaises creuses. La plaine qui s'étend devant eux est aride de vie, si ce n'est un coeur de verdure qui naît des carcasses ambrées de vivaces cramées par l'astre solaire. C'est à peine valonné, c'est morne, c'est orangeatre et brun comme une citrouille séchée par trop de soleil qui vomit ses entrailles filandreuses.

-Et blablabala...évidemment..les outils dont on dispose si l'on ne les explore pas à leur optimum, nous ne serions pas efficients blablabla..mais l'on pourrait être efficaces ceci-dit, quoique difficilement..blablabla...Humpf...Tu ronfles?..

Ils cheminaient depuis la Normandie, où tout le monde est constamment sur la défensive, accroché aux remparts avec des ventouses, défendant jour et nuit. Maudit celui qui essaye d'en bouger, elle en avait fait les frais en se faisant royalement sermonner..allez royalement mais tendrement avouons le, même si les plus proches avaient saisi que la brune était indécrottablement têtue, croyant fermement que la meilleure défense resterait l'attaque : "Une contre tous, Tous contre une". Et puis avouons le, à son échelle d'individueuuh à la carcasse féminine et frêle, c'en était presque ridicule de se draper d'un autre drap que celui des pusillanimes.
Et pourtant, embarquant avec elle un gamin de huit ans, le seul couillu trouvé sur son chemin, elle a décidé envers et contre tous de bouger son joli popotin de Normande, pour aller voir si l'herbe serait plus rouge ailleurs, glâner quelques informations pour son duc, lui être utile autrement qu'un lézard sur les remparts.

Courageuse mais pas téméraire pour autant, il ne s'agissait pas d'arriver sur la capitale comme un crin sur du crottin alimenter la grande bouse de la défaite. D'abord observer à distance sans se faire prendre, ni trop loin, ni trop près. Ne pas oublier, non surtout ne pas oublier qu'elle n'est guère seule, et que le gamin par trop d'imprudence pourrait les griller, d'autant plus qu'elle mériterait la palme de la maladresse avec les morveux. Entre Liamm et elle c'en était presque à de l'amour taureau : vas-y que je te fonce dedans, tiens bon si tu m'aimes..Olééé.


-Pssst la prune, arrête de baver sur mon dos faut qu'on cause.

Et de tonner assez pour le sortir de la torpeur dans laquelle les cataclop réguliers de la monture l'auraient peut être plongé

-Nous approchons..tu sens l'odeur du sang dans l'air..va falloir être discret si tu veux que je t'achète une haridelle rien que pour toi..c'est le b.a.BA de tout chevalier digne de ce nom..donc, pas de crise de jemenvaisytes aiguë, pas de jetequitite chronique, pas de Houdinite..Non tu me colles..tu seras sur mon dos, ou collé à ma jambe, ou la tête contre mes fesses comme un bouclier, mais tu me colles comme une tique..tu sais faire la tique, ça j'ai vu..t'es patient plus que je ne le suis, parfois plus sage je te l'accorde..mais parfois si môme..alors essuie s'il te plaît la morve que t'as pas et à partir de maintenant..on passe à la phase deux du manuel "je deviens chevalier de mes deux"...


Interruption inopinée des programmes à cause d'interférences sonores et même olfactives. Sur une charrette croisée dans le sens opposé, une brochette saignante de paysans blessés fuyant la capitale est étalée enveloppée d'un remugle rance. L'un d'eux la tête bandée et la jambe pendante par un filament de chair poisseux, l'autre borgne se tenant la nuque, et ça gémit et ça prie, et ça chiale et ça pousse des râles de douleurs. Dire que ça ne l'atteint pas serait un énorme mensonge mais loin de pouvoir les guérir ou de les réparer, loin d'être découragée et de rebrousser chemin, elle n'en avait que plus envie d'approcher la mêlée de près, et de se battre contre

-Bref..nous ressemblerions à ça si tu n'es pas ri-gou-reusement obéissant à mes ordres. Et si t'es pas capable d'obéir, c'est le moment de rebrousser chemin tu sais.

C'est dit avec un flegme à la source obscure, le ton ferme malgré le soupçon de sésinvolture. Ils savent tous deux qu'elle ne supplie quiconque de rester. Elle laisse partir souvent ouvrant toutes les portes de sa vie à qui sait pas y rester et supporter ses lubies. Une vraie passoire humaine l'Aurchide.

Soudain s'ouvrant à leurs yeux, en contre-bas, un champ de bataille où l'herbe a la noirceur ocre du sang séché, plaquée au sol pour avoir été piétinée, arrachée. Des éclats d'aciers, de boucliers troués, des cheveaux sur leur flanc éventrés, quelques humains face à terre avoisinaient d'autres sur le dos portaient le rouge en deuil d'eux même. Bref, la plus morbide des littératures.


-Là..on s'arrête là. souffla-t-elle immobile sur son cheval, troublée par la lugubre apparition. S'approcher d'avantage serait suicidaire, tourner le dos à l'horreur est devenu impossible. Dans son coeur sourde à présent la hargne d'en découvre avec les assaillants du domaine royal, auquel elle appartient allègrement bien qu'elle ne soit sous la solde de personne.
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Absente du 30 au 2 nov
Liamm
Il était une fois un gamin qui a voulu jouer les grands.

Collé contre la teigne, il aurait volontiers voulu la mordre à cet instant.
Voilà qu'elle l'entrainait au cœur de l'Enfer et il commençait tout juste à avoir une boule à l'estomac. De ce qu'il sait, son père est un duc indépendantiste anti royaliste et son propre fils se retrouvait dans le camp opposé, de quoi faire jacqueter un cheval.

Ce qui les entouraient n'était pas sorti d'un conte de fée pour enfant mais c'était bien la tragique et triste réalité des hommes. Dans ce monde engloutit, son souffle se faisait plus court et son cœur s’accélérait à chaque fois qu'il s'imaginait à la place de ces hommes ou femmes couverts de sang. Que ferait-il face à un homme cinq fois plus grand que lui, l'épée à la main?

L'humidité de l'air faisait remonter le parfum du sang frais et un haut le cœur l'obligea à plaquer sa main sur ses lèvres.

Citation:
-Nous approchons..tu sens l'odeur du sang dans l'air..va falloir être discret si tu veux que je t'achète une haridelle rien que pour toi..c'est le b.a.BA de tout chevalier digne de ce nom..donc, pas de crise de jemenvaisytes aiguë, pas de jetequitite chronique, pas de Houdinite..Non tu me colles..tu seras sur mon dos, ou collé à ma jambe, ou la tête contre mes fesses comme un bouclier, mais tu me colles comme une tique..tu sais faire la tique, ça j'ai vu..t'es patient plus que je ne le suis, parfois plus sage je te l'accorde..mais parfois si môme..alors essuie s'il te plaît la morve que t'as pas et à partir de maintenant..on passe à la phase deux du manuel "je deviens chevalier de mes deux"...


Il hocha la tête en guise de réponse, les mots ne souhaitant pas sortir.

A leur rencontre, les plus âgés, se signèrent, craignant pour ces jeunes inconnus du péril qui les attendait.
La prune se serra machinalement plus fort contre le dos de la pomme, les yeux quittant les scènes les plus macabres les unes que les autres.

Citation:
-Bref..nous ressemblerions à ça si tu n'es pas ri-gou-reusement obéissant à mes ordres. Et si t'es pas capable d'obéir, c'est le moment de rebrousser chemin tu sais.


Croyez le ou non, Liamm avait plus peur pour la vie de la pomme séchée que de la sienne et malgré les démonstrations de courage de la jeune femme, il n'était pas certain qu'elle soit en aussi bonne posture qu’elle voulait bien le montrer.

Le cheval continuait sa route à travers les blessés. Un peu plus loin en bas, les scènes les plus macabres et désolantes y étaient dessinées.
En l’éther planaient les âmes des combattants tombés. L'herbe était trop rouge et le ciel semblait trop noir.

Citation:

-Là..on s'arrête là.


Sur le champ de bataille, tous sont égaux face à la mort Morveux ou pas, la pitié n'existait pas et la boucherie n'avait pas de limite. Il avait pourtant donné sa parole de la protéger sans souffrir de discussion.
N'ayant aucune expérience, il soupçonnait qu'entre une vie qu'on sacrifie par devoir, et celle que l'on offre avec bonheur, la différence pourrait bien s'appeler l’amour.
Il en viendrait presque à se soupçonner lui même, qu'il s'y était attaché à cette Aurchide sauvage.

Le jeune garçon posa pied à terre, contemplant le paysage de désolation battu par le vent, silencieux.
Il fut sous l'effet d'un certain trouble tournant le visage vers Aurchide pour se rassurer. Il avait posé sur elle, ses yeux au regard tour à tour si dur ou brillait aussi celui d'un enfant naïf et étonné.

Le duo contre toute attente était la beauté, la jeunesse, la force et l'amour et tout cela ne serait sans doute pas de trop pour tenir à distance la laideur, la violence et la mort qui se projetaient en bas.
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https://www.youtube.com/watch?v=IqL5UW-fZI0
Gerard.
Mairie de Mayenne en Anjou, encore et toujours. P'tain, qu'on s'emmerde

Un bourreau pendu par les cahouettes, des revoltants toujours moins nombreux, des bouteilles, la fête dans la mairie, des défenseurs sans limites prêt à tout pour sauver leur popotin des griffes de l'infame gloriole.

Entre deux bouteilles, on s'amusait à celui qui tirait le plus loin les pavés ramassés dans les rues


Citation:
25/09/1463 04:07 : t'es trop fort, t'a pas visé, t'a touché Hersent. Ca lui apprendra à faire la mariole devant la porte de la mairie.


Et on reprenait, dans les rires gras d'un pic nique, les palabres incessantes. Un ane passait de temps à autres, trainant des écritaux.

Citation:
mairie entre les mains des Angevins, ne pas prendre les offres de milice a 20 revoltez vous.


Et on lui jetait des pierres, chacun son tour. C'est pas sympa, faut admettre, le pauvre âne, il sait pas qu'il est mainois.

Oh, et si les mainois étaient des anes. Peut être qu'ils ne savent pas qu'ils sont des anes et qu'ils savent pas qu'ils sont mainois?

levage de fesses, et tirage de pavé en ordre rangé dans la rue.


Citation:
25/09/1463 04:07 : t'es trop fort, t'a pas visé, t'a touché l'ane Jeanne en pleine tronche. Ca lui apprendra à faire la mariole devant la porte de la mairie.

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Touche pas mon verre, TOUUUUUUUUUChe pas
Ysy
Venez comme vous êtes …

Le caillou roule en suivant la troupe, elle observe, essaye dans un premier temps de suivre son chef, mais celui-ci a choisi le dos d’un poney, mouais, elle n'a pas confiance en ces bestioles, d’ailleurs elle n’a confiance en personne, elle sera rapidement distancée et reste donc à l’arrière à pieds, à pieds nus même, puisqu’elle refuse de porter la moindre chausse, elle est loin de sa vie d’avant, du couvent, des corvées, elle y pense de moins en moins et goûte enfin à la liberté dont elle avait rêvé, buse, elle ne connaissait même pas le nom avant d’accepter d’y entrer, d’en faire partie, elle est novice, dans tout, elle découvre chaque jour et apprend, loin d’être une guerrière, elle a prévu de se défendre en lançant quelques cailloux, elle a bien reçu une épée mais c’est plutôt lourd, encombrant à la ceinture, si elle devait s’en servir elle serait bien embêtée, y arriverait-elle, elle doute, la peur ne semble pas se lire dans les regards qu’elle croise, les discours ne vont pas dans ce sens, elle a bien reçu quelques conseils, tu vas apprendre sur le tas, tu fonces, tu verras après ; elle, tout ce qu’elle a appris jusque là c’est le travail des aiguilles, elle se dit que ça pourrait être utile, c’est vrai quand la peau se détache il faut bien raccommoder les morceaux, elle s’imagine recoudre quelques corps, a même demandé des volontaires, le premier assaut se fera sans elle, elle arrive un peu tard, comme quelques autres, puis le combat a lieu et là encore elle n’est pas seule, pas besoin de ses cailloux cette fois, ni de sortir son épée, l’homme semble bien amoché, elle le regarde, une autre victime, étrangement ça ne lui fait rien, c’est pourtant la première fois qu’elle a l’occasion de voir autant de cadavres… ça pue, ça sent le sang, une autre chose à intégrer, la mort a une odeur particulière

( 25/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Joseph_de_la_mole. Ce coup l'a probablement tué.)

Elle pensait que ce serait plus compliqué, plus traumatisant, mais non, est-ce le fait qu’ils soient nombreux, est-ce la haine qui s’imprime aussi en elle, qui s’immisce insidieusement comme dans les autres cœurs, est-ce l’excitation qui transpire à vouloir elle aussi porter un coup d’estoc et se rendre utile.
En arrivant en Anjou elle ne savait pas quoi faire de sa vie, elle errait, voyageait au gré de ses envies, aujourd’hui elle fait partie d’un tout, un groupe, qu’elle ne connaît pas encore mais qu’elle découvre de jour en jour, elle ne sait pas ce que sera demain, tout peut s’arrêter ici, aujourd’hui.
Elle reste sur ses gardes, sait qu’elle n’est qu’une gamine qui n’a aucune expérience, pourtant pour la première fois elle est heureuse de participer à quelque chose, sans doute que beaucoup d’autres auraient rêvé d’une autre vie, elle ne savait pas vraiment rêver et celle qui était en train de se dessiner semblait pour le moment lui convenir, malgré tout certains soirs elle se sentait un peu seule, mais c’était vite oublié avec quelques verres et les plaisanteries douteuses oui toujours douteuses de ses nouvelles fréquentations, elle riait, s’amusait, se sentait bien au milieu de ces personnages particuliers, oui elle commençait à se trouver une place parmi eux, ce n’était qu’un caillou, un petit caillou ramassé par hasard au gré d’une roulette Angevine, le hasard, le jeu, les rires…
Et puis la gravité de la mort qui la laissait froide, imperméable d’émotions, vide…

Une petite balade le troisième soir, une ronde avec deux Irlandais, elle allait apprendre à chasser, une chasse à l’homme, mieux que du gibier, non, elle n’avait pas vraiment d’état d’âme, un caillou ça n’hésite pas. Un caillou c’est un caillou.

Devait-elle être déçue de ne rien ressentir, elle ne savait pas, c’était juste étrange, juste dérangeant, mais peut-être qu’elle était ainsi, après tout jamais elle n’avait eu d’attaches, jamais elle n’avait su ce que c’était d’avoir une quelconque importance alors pourquoi les autres en auraient-ils eu pour elle…

De quelle trempe était-elle, de quel sang, de quel endroit, de quelle famille, aujourd’hui c’était l’Angevine, n’était-ce pas là que sa vie avait véritablement commencé, n’était-ce pas là qu’elle voulait être, n’était-ce pas suffisant…

Il fallait débusquer quelques proies, il fallait apprendre à le faire. Il fallait que cette épée soit rouge, d’un rouge qui défend et qui protège les siens et d’un rouge qui assassine sans regrets. Il fallait… Il fallait être et devenir.

Chefffffff j’ai trouvé des traces … Là… y’ a …
Ah ben non ce sont les vôtres … Oui, c’était aussi un boulet…
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Finn
[Petits Poneys en goguette.]


Les Buses montées sur poneys avaient repoussé l'armée hissant pavillon royal pour couvrir l'entrée en grande pompe du Purgatoire dans l'enceinte éventrée de la capitale. La troupe royale avait ainsi été condamnée à se retirer en rase campagne. Point complètement décimée, au moins un survivant à la boucherie s'accrochait encore à l'étendard fleurdelisé. Ils avaient donc enfourché leurs basses montures (pour ceux qui n'avaient pas mangé leur poney) avec le sentiment du travail inachevé, et la volonté d'y remédier. Apprenant que le porte-étendard royal avait trouvé refuge chez eux, dans les bois du Lude, sur cette route reliant La Flèche au Mans annexée depuis plus d'un mois sans que cela n'ait troublé la quiétude de ce Maine assoupi, ils s'y rendirent au petit trot.

Un jour durant, ils passèrent la zone au peigne fin, enfumant le moindre terrier où aurait pu se cacher le dernier défenseur de ce bien triste comté. À défaut de réussir à le débusquer, ils eurent au moins l'occasion de reprendre une bouffée d'air angevin.


Laisse tomber, Caillou., répondit l'Irlandais du haut de son bon vieux destrier retrouvé. La trombine contrariée, il secouait sa lance manifestement encombrée d'un poids mort : un gamin mainois lui ayant coupé la route pour récupérer ses billes pendait misérablement à son extrémité. Bien penaude face à plusieurs escadrons de Buses, notre proie a replié son étendard à la nuit tombée. Le brave garçon a préféré aller s'empaler sur les épieux de nos camarades restés au Mans plutôt que de souffrir les nôtres... *CRAC* La nuque hameçonnée rompit enfin, laissant le corps malingre du garçon de ferme choir sur la poussière des chemins. Qu'ils sont collants.

Astiquant son fer de lance comme une queue de billard, le vieil Orpilleur se tourna vers sa jeune recrue pour lui offrir enfin toute l'attention qu'elle méritait.

Restons vigilants, malgré tout. Raflons ce qu'il reste à rafler et fauchons ce qu'il reste à faucher. Les terres mainoises ont encore quelques trésors cachés.
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Aurchide
[Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait*]

Néant. De là où ils étaient : aucun campement angevin en vue, aucun angevin croisé, aucune information concrète glanée pour son duc si ce n'est cette certitude qu'il se trame quelque chose de sous-jacent comme ces braises qui grésillent d'ardeur sous un manteau de velours gris et froid pourtant. Impassible, debout sur un amas de rochers agglutinés la jeune femme est restée là quelque temps, les doigts écartant de l'interstice entre ses lèvres, quelques cheveux intrus, elle observe chaque mouvement à l'horizon gris tracé par les pierres des remparts. A l'affût.

-Liamm..partons. S'approcher plus serait dangereux, et nous sommes trop faibles pour aider à la capitale, revenons à Mayenne, notre coup de main serait je pense plus apprécié..

Il n'en fallait pas plus pour rebrousser chemin, cette fois au galop, le gamin accroché à son dos, ses jupons enflés par le vent telle des voiles vert pâle. En quelques heures ils furent aux portes de Mayenne, quasi déserte lorsqu'ils arborèrent ses rues : peu de marchands, peu de chalands, un porc d'angevin étalant son rire gras à chaque coin de rue nommé Gégé : Ce serait donc lui le maire. Les deux cheminèrent jusqu'à la première taverne tâter le pouls auprès de la mère Mu. Dès les premiers mots échangés elle comprit son désespoir, leur désespoir à la poignée de villageois qui tentaient depuis des jours de se rebeller sans succès, et malgré qu'elle était prête à revenir le jour même en Normandie, Liamm et elle décidèrent hier de se révolter auprès d'eux, les aider.

De rencontre en rencontre, de crieur en courrier, tout le monde-peu de monde-s'est mis à la tâche, unis contre des fantômes angevins, invisibles, planqués dans les dédales de rues Mayennaises. Très tôt, des retours de lettres positifs. Des tournées en taverne avec les locaux : De la liqueur de châtaigne distillée par la religieuse Mu elle même. Calva, Poiré de Fécamp, la veillée fut joyeuse, se finissant devant la porte de la mairie à l'aube.


-Tu as le droit de tout faire..absolument tout..amuse toi, fais toutes les bêtises possibles et imaginables..celles que ton père et ta mère t'auraient refusé..fonce petit;;.Fonce!!

La charrette pleine d'attirail est prise d'assaut par l' enfant déchaîné qui jubile. Graffitis insultants, jets de fruits pourris, tout y passe

-Dégage gros porc d'Angevin!
criaient certains villageois en colère, d'autres étaient armés de bâtons, de haches, elle de pioche. Elle donna un premier coup de pioche pour fendre le bois épais de la porte, puis un second poussant des râles d'une hargne qu'elle ne se connaissait pas. Une hargne amassée depuis qu'elle a vu le dénommé Gégé manquer de respect à la religieuse, qui n'est pourtant que délicatesse, noblesse et douceur à son égard. Elle s'était dès lors interposé pour protéger mère Mu, menaçant le maire de le faire dégager. Non, on n'énerve pas une brune.

Jouissif que de voir sous leurs éfforts la porte céder, le bois voler en éclat, l'assaillant chassé, le bureau du maire retrouvé, occupé par un Mayennais


Citation:
28/09/1463 04:06 : Votre révolte a abouti ! Vous étiez une bonne quinzaine contre un escadron de gardes.


L'heure est à la liesse, aux accolades, au plaisir fugace de goûter à l'ivresse d'une union d'hommes et de femmes, d'enfants même acharnés quoique peu nombreux. Pourtant la jeune femme désabusée, sait la victoire éphémère au vu d'une situation critique que connaissent beaucoup de villes du domaine Royal, Elle posera une main tendre sur l'épaule de Liamm le faisant se retourner vers elle, puis un genou sur le sol devant lui, le regard ancré dans le sien, ses yeux débordant de fierté à son égard

-Fière de toi ma tique, mais il est temps qu'on rentre en Normandie, je dois honorer une promesse faite à mon duc..Viens

Demain dès l'aube, à Mayenne ils ne seront plus, arpentant les routes, prenant de gros détours improbables pour éviter les armées angevines, mais avant elle glisse discrètement sous la porte de la religieuse une lettre, n'aimant pas les au-revoir




Chère Mu, Chère Sofy, cher Phillios, chèrs Ellionie, Jeanne, Assirian, Exil, Romanh et d'autres que j'oublie ou que je ne connais pas encore qui ont tellement oeuvré dans l'ombre...

Je pars, mais ne vous oublie pas tellement vous voir unis, persévérants m'a émue. Ne vous laissez jamais atteindre par les rodomontades angevines. Vous avez la noblesse des âmes simples et vaillantes. Que dieu vous garde.


Aurchide






*inspirée d'une phrase célèbre de Mark Twain

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Absente du 30 au 2 nov
Ricks
[Dans la ville]

Ricks continue de se frayer un chemin sanglant dans les rues mancéennes où seuls quelques cadavres viennent joncher le sol. Les angevins déversent leur colère, juste retour de bâton après les insultantes calomnies déversées à leur endroit. Encore un enfant de Sofy_d qui tombe sous ses coups, on dirait que le félin est en veine.


Citation:
27/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Mathias_sangbleu. Vous l'avez sérieusement blessé.


Mais son objectif est ailleurs. Il tient encore sur lui le billet intercepté la matin même. Il se doit de trouver la dite mainoise gonflée d'un orgueil sans borgne pour s'imaginer pouvoir "négocier" avec les angevins, sous prétexte qu'elle a eu un jour accès à la couche de l'un d'eux. Manquent vraiment pas de souffle ces bouseux! Quoi qu'à y regarder l'en-tête, l'encre et la calligraphie, elle doit plutôt péter dans la soie celle-là... Comme quoi, on peut aussi être bardée de titre et manquer de plomb dans la cervelle!

Les renseignements pris -de manière pas très orthodoxe certes- le brun se rend finalement à la riche demeure d'Erraa. La porte est verrouillée, hasard! Ni une ni deux, v'là le tigre qui envoie quelques coups de tatanes bien sentis au niveau du gond. Comment ça, fallait pas l'inviter? Il n'en fallu pas plus pour faire céder l'huis... Entrant dans un fracas, il se met en chasse la vicomtesse ou baronne, ou quoi qu'elle fut d'autre. Les teintures sont moches, la lumière mauvaise et, comble du mauvais goût, des têtes de gibier empaillées trônent dans les couloirs comme dans un pavillon de chasse. Ça filerait presque la gerbe tant de vulgarité! Heureusement que le peuple élu, venu tout droit du berceau de la civilisation, est venu toucher le Maine du doigt...


"Où te caches tu marâtre? Je suis venu, à ton invite, pour discuter autour d'un verre d'un..." Comment avait-elle dit dans son vélin? "...d'une issue pas trop défavorable à ta nuit, drôlesse!"

Il se fend d'un rire sardonique avant de continuer à chercher l'hôtesse de ces lieux, la rapière en main. Devant son passage pourtant, nul serviteur ou garde pour venir lui barrer la route. Sans doute se terrent-ils...
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