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[RP] Le Marais Poitevin

Petitjehan
Jehan rêvait et entendit une voix lui parler...

Il sourit en reconnaissant Messire Sarmite, heureux de découvrir que l'homme t
out comme lui goutait le calme et les mille et un secret du marais.

Ah déjà? bigre le printemps n'est donc pas loin et le marais va changer de robe. Des touches de couleurs et surtout oui des habitants encore plus nombreux. Vers le moulin dites vous? mmm j'irai déposer du pain broyé avec de la graisse cela les aidera à terminer l'hiver...

Tiens regardez, des traces de loutre là sur le bord du rivage. les traces sont profondes peut être porte-t-elle...

J'ai vu tout à l'heure un vanneau huppé qui faisait sa parade d'amour. C'est drôle les cabrioles qu'il fait dans l'air pour séduire sa belle. En ça il est assez proches des hommes qui font de drôles de choses pour séduire aussi...

Vous venez souvent par ici? Moi j'aime ce lieu c'est là que je réfléchis isolé du monde je m'y sens proche de la nature.

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Petitjehan
Pffft...le temps de tourner la tête et le triple seigneur était parti comme il était venu...presque par magie...
Jehan s'assied dans sa barque et réfléchi...
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Thomaslatapie
Thomas vit son parrain sur une barque. Il regarda la magnifique soleil. Il retira son écu son heaume, son épée son gilet et son mentel et plongea sans un bruit dans l'eau. Tel un poisson il s'approcha de la barque. Il se propulsa d'un coup et se tien au bord de la barque. Celle manqua de chavirait mais Thomas se mit dessus sans qu'elle ne se retourne. Thomas cracha le reste d'eau dans sa bouche, tel une fontaine.

- Salut parrain sa va ??? tu t'ennuie pas là ???
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En deuil de sa sœur, Myssie
Je remercie pas ceux qui on oublié mon anniversaire. 20 ans ça se fête
Damian.de.cheroy
Un nuage vint projeter son ombre fraîche sur la chariote bâchée marquée par les intempéries. Le printemps s’annonçait lorsque Damian de Cheroy et son homme à tout faire Thibaut arrivèrent dans le comté du Poitou.
Le premier plongé dans un livre. Le second menait l’attelage au travers du marais poitevin, se divertissant en observant les changements de paysages.
Longeant tantôt de longues étendues d’eau quasi stagnantes. Franchissant de temps à autre de fragiles ponts de bois, où plus d’une fois il adressa une prière muette au Très Haut.

Frênes, saules, peupliers dominaient la région, tandis que les oiseaux étaient les maîtres des cieux. Plus d’une foi Thibaut pu ainsi contempler des escadres d’oies, cigognes. Des hérons les observant d’un air curieux passer devant leurs territoires. En sus de toutes la faune grouillantes et pullulantes abonnée aux marais.

Soudain, Thibaut s’exclama :
« Regardez cette abbaye, maître ! Si elle est pas dans un triste état… »



« Hum… » ronchonna Damian, levant à peine son nez de son livre.

Thibaut, piqué au vif, insista : « Vous devriez profiter du paysage, plutôt que de passer votre temps à lire vos bouquins. Ils ne vont pas s’envoler. »

Damian leva un sourcil. Puis consenti à considérer son compagnon de route, autant que son domestique.
« Fichtre, vous savez pertinemment qu’une fois que j’ai débuté la lecture d’un livre, je ne m’arrête qu’une fois la dernière page atteinte. Et il se trouve qu’il s’agit d’une traduction unique d’Itineraria de Jean de Mandeville. Bien plus intéressant que les ruines que nous pouvons croiser. »

Thibaut souffla bruyamment. « Lisez donc alors. Et ne venez pas vous plaindre si vous vous êtes usé les yeux avant l’âge. Juste que j’étais étonné de voir cette si belle abbaye dans cet état là. »

Damian jeta un œil au bâtiment délabré source de leur nouvelle dispute.
« Ce n’est guère étonnant en vérité. Beaucoup d’abbaye dans le coin sont tombées à l’abandon avec la guerre de cent ans. Si je me souviens bien ce que l’on m’avait expliqué, beaucoup d’entre elles furent données par des seigneurs du Poitou afin qu’elles s’occupent d’assécher le marais. »

« Assécher le marais ! Vous vous moquez, maître. »

« J’en ai l’air ? Bon ! Laissez moi donc finir, si vous vous désirez satisfaire votre curiosité.
Bien. Donc, je disais, qu’une fois la guerre venue, les abbayes n’ont plus pu poursuivre leur œuvre de titan, et la nature à petit à petit regagné ses droits. Et les moines sont partis ailleurs.
Voilà pourquoi aujourd’hui, vous en verrez d’autres sur notre chemin. »


« Ma foy… Assécher le marais… Quel idée saugrenue. » murmura Thibaut.
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"Umbra ac Lumen"
Damian.de.cheroy
Quelques lieues plus loin, un sinistre craquement de bois tétanisa les deux acolytes.

_ « Ha non ! Pas encore ! » s’écria le jeune homme.
Comme en réponse à sa complainte, l’essieu des roues arrières céda et la chariote s’affaissa sur elle. S’immobilisant en pleine marche.
Tous le contenu de la chariote se renversa. Le bourrin hennit pour exprimer son mécontentement.
Et un flot ininterrompu de jurons se déversa de la part des deux hommes.


_ « Ha ! Le faquin de charretier ! » tempêta le juriste. « « vous verrez, elle est prête à vous emmener jusqu’en Terre Sainte, si vous le voulez » qu’il disait ! Fichtre, on est même pas arrivé à Paris !
Le charlatan ! Je lui ferai rendre des comptes pour cette entourloupe ! »


En effet, suite à un accident en Guyenne, Damian avait du faire réparer la chariote. L’essieu en question. Cependant, si d’apparence le véhicule semblait comme neuf, en réalité le charretier utilisa un essieu de seconde main. Et ayant déjà fait son temps.
Malheureusement pour nos deux compères, l’humidité du marais poitevin eut raison de lui, et les força à une halte bien malgré eux.

Ainsi bloqué, ils tentèrent de voir ce qu’ils pourraient faire. Voyant qu’ils n’y entendaient rien à l’affaire, leur seconde idée fut d’attendre qu’une main secourable passe sur la route afin de lui demander d’aller prévenir un charretier d’un village voisin. Mais la route resta désespérément déserte.

Le soleil fut déjà bien avancé dans sa course journalière, qu’ils se résolurent à aller en quête d’eux même de secours. Mais là encore, il fallu aux deux jeunes hommes de décider qui irait.
Damian refusant de laisser seul ses livres, en proie à l’avidité de quelques bandits. Bien qu’en réalité, ses livres n’avaient aucune valeur pour la plupart des gens, et que les bandits auraient plus que probablement laissé là une cargaison aussi encombrante que difficile à revendre.
Mais cela lui était moralement impossible. De plus, il voulu que ce soit Thibaut qui resta là, car bien plus fort que lui, il saurait mettre en échec d’éventuels bandits, du moins dans son idée.


_ « Maître… Vous n’y songez pas… J’irais plus vite… Vous le savez bien. » lui objecta Thibaut, faisant implicitement référence aux pieds bots de Damian, qui l’obligeaient à se mouvoir muni d'une canne.

_ « Là n’est point la question, Thibaut. Et puisque vous pointez élégamment ma tare, c’est justement celle-ci qui guide mon choix. Vous serez plus à même à défendre mes précieux livres si d’aventure des pourceaux désireraient se les approprier. Alors que si c’est moi qui me dresse comme rempart, je crains que cela ne renforce davantage leur détermination. »

Thibaut tenta vainement de protester une seconde fois, arguant que la journée se trouvait déjà fort avancée, et qu’il n’atteindrait peut être pas le prochain village avant la tombée de la nuit. Mais Damian fit la sourde oreille, et finit par mettre un terme à la discussion en prenant la route.

Partant en direction de Niort, il commença par avancer à bon train, galvanisé par la colère de son infortune. Mais les heures s’écoulant, son énergie s’amenuisa. Les rayons du soleil passèrent par-dessus les cimes des arbres. L’ombre de la nuit étendant sur la région.
Sans doute Thibaut avait il eut raison…

Quelques heures plus tard, toujours aucun village, ni hameau en vue. La fatigue se lisait à présent sur les traits de Damian. La lune et les étoiles éclairaient à peine la route. Les bottes crottées de boues, le jeune homme pestait tout haut.

Soudain, au moment même où le désespoir étreignait son cœur, le jeune homme vit au loin d’un carrefour perdu dans des nimbes de brouillard, un splendide cheval noir de jais muni d’un harnachement, mais néanmoins, comble de la curiosité, sans cavalier juché sur ses reins...

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"Umbra ac Lumen"
Damian.de.cheroy
D’abords surpris, Damian observa aux alentours si le propriétaire du cheval ne se trouvait pas dans les parages. Mais il aurait encore pu le chercher longtemps, car le cheval, encore jeune et fougueux, à peine dressé, l’avait envoyé dans les fossés à des lieues d’ici. Et s’était échappé à grand galop jusqu’au carrefour où notre juriste se trouve en ce moment précis.

Ne voyant, ni n’entend personne, Damian se mit à approcher précautionneusement l’animal. A pas lents et mesurés. La bête hennit provoquant un sursaut du jeune homme, mais ne bouge point. Se laissant approcher, et permettant même à Damian de flatter son encolure. Rassuré, il souffla même à l’oreille :


_ « Et bien, mon beau, qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? Où est ton maître ? »

Le coursier renâcla bruyamment en guise de réponse.
Damian observa une fois de plus les alentours. Prenant son courage à deux mains, se résolvant à rompre la quiétude nocturne des lieux, il lança :
« Il y a quelqu’un ? »
Mais nul écho ne vient.

Se retournant au bout d’un moment, vers la monture, continuant de la caresser, il lui dit :
« Bon, il me semble que nous sommes seuls ici. Je ne sais pas ce que je vais faire de toi, mais je ne vais pas te laisser ici, n’est-ce pas ? » finit il, non sans avoir une idée derrière la tête. « Qui sait quel animal sauvage pourrait te prendre comme déjeuné… Et il se trouve que je suis moi-même perdu au milieu de ce marais. On peut donc dire que tu tombes à point nommé. Que dirais tu que nous nous rendions au prochain village ? ». Parlant d’une voix rassurante, Damian tentait d’apprivoiser sciemment la bête.
Il ne savait si elle se laisserait monter par un inconnu. Mais la fatigue du voyage, et la perspective de pouvoir en finir plus rapidement le poussaient à prendre quelques risques.
Et bien qu’ayant des pieds bots, il avait appris à monter à cheval en surmontant son handicap.

Estimant la monture réceptive à sa présence, il saisit la selle. Fit un bond pour grimper dessus. Et se retrouva en un tour de main juché sur les reins de la bête. Celle-ci protesta en hennissant, mais agrippant les rennes, il la prit en mains.


_ « Tout doux, tout doux, mon beau. On va juste faire un petit bout de voyage ensemble. »

Mais l’animal ne l’entendit pas de cette oreille. Une fois dessus, Damian fut pris au piège.
Le cheval hennit violemment. Se cabra. Puis se rua à vive allure sur la route en direction de Niort.
Damian hurla de terreur. Tenta de manœuvrer les rennes. D’un mouvement de tête, le cheval les lui fit échapper des mains. Il ne pu à ce moment là que se tenir à toute force sur sa selle, priant qu’il ne rompe pas les os en tombant.

La bête continua de galoper à perdre haleine sur la route. Le vent cinglant le visage du jeune juriste. Hurlant à la bête de s’arrêter. En vain.

S’en suivit une course effrénée en pleine nuit qui dura un temps que Damian ne su déterminer, tant il pria le Très Haut de l’épargner. Lui promettant de ne plus pécher, de se conduire mieux, de faire des offrandes aux plus démunis, d’aller à la messe toutes les semaines, et surtout d’enfin réaliser son baptême. Récitant toutes les prières de son répertoire.

Qui sait si cela le sauva ? Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’arrivé à un étang, la monture, lassée de son cavalier impromptu, projeta d’une ruade l’importun dans l’eau stagnante.
Cri venant des tripes. Clash. L’eau glacée.

Remontant à la surface, la respiration haletante, il vit le cheval s'en aller au loin.


_ « Maudit bourriquet ! Peste soit ceux de ta race ! » le tança-t-il, furieux de sa mésaventure.
Mais dans son malheur, il s’en sortait indemne. Bien que trempé jusqu’aux os. Tremblant frigorifié.

Des rires fusèrent de l’autre côté de l’étang.
Se retournant pour voir d’où cela provenait, il ne vit personne.


_ « Vous trouvez ça drôle ? Venez voir ici, nous verrons si cela vous amuse encore ! »

Les rires repartirent de plus belle.
« Ha oui ? Vous trouvez ça drôle, on va voir ! » grogna Damian, sortant péniblement de l’étang. Glissant à quelques reprises sur la berge. Mais une fois debout et boitant vers l’origine des rires, le silence avait déjà repris ses droits.
Le jeune couple venu chercher le calme et l’anonymat au bord de l’étang préféra éviter les problèmes, et déguerpit en gloussant. Si bien qu’une fois de l’autre côté de la berge, Damian ne trouva personne, ni traces dans l’obscurité.

Rongeant son sur frein, il se cala dans un bosquet le temps de reprendre son calme et de sécher un peu.
Puis, ne pouvant dormir dans ces conditions, malgré sa fatigue, il se releva et parti en direction de Niort…

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"Umbra ac Lumen"
Petitjehan
Jehan était assis dans sa barque qu’il laissait doucement errer au gré non pas du courant mais de la brise…Par expérience il savait que cela ne l’éloignerait pas des masses de son point de chute…
Lorsqu’il entendit une voix qu’il reconnaîtrait entre mille…


Citation:
- Salut parrain sa va ??? tu t'ennuies pas là ???


Jehan se retourne et voit Thomas, son filleul sur la berge.
A l’aide de sa perche il se rapproche de la rive et le rejoint.

Tu veux faire une ballade Thom ?
C’est le printemps et le marais est tout simplement merveilleux.
Souvent je viens comme là réfléchir et me ressourcer ici.
Il n’y a pas longtemps j’ai même aidé un couple a arranger sa charriote…
Allez montes…


Une fois les deux hommes embarqués Jehan parla à son filleul des Hospitaliers puisque le cadet tentait de rejoindre son aîné dans cet Ordre…Les paroles qu’ils prononcèrent ne regardaient qu’eux et elles furent emportées dans la brise qui faisait frissonner la surface de l’onde et les poussait pendant qu’ils discutaient…

Jehan, habitué des lieux cru entendre, portés par le vent, des rumeurs de voix…

Il tenta de se guider et de se rapprocher de l’endroit d’où les vois semblaient venir.

En général le marais était désert et rares étaient ceux qui s’y aventuraient. On y trouvait essentiellement des amoureux de la nature comme Thom et lui, ou alors des brigands prompts à détrousser les voyageurs égarés.
Ces derniers avaient en effet une fâcheuse tendance à croire qu’ils pourraient se tirer seuls d’affaire une fois dans le marais.
Autant ce dernier pouvait être source de joie et de surprises agréables pour un habitué autant il pouvait aussi receler des pièges quasi mortels pour qui s’y aventurait à la légère.
Il fallait en ces lieux faire preuve d’humilité et ouvrir ses cinq sens à la nature. C’était à ce prix que le marais se livrait à vous semblant dire « Respectez moi et vous serez respectés ».

Jehan savait par expérience où il se trouvait. Oh pas au mètre près certes mais bon assez pour déterminer si son fidèle Tempête, laissé libre pourrait le rejoindre ou pas. Cet animal aurait pu retrouver sa route même en enfer…enfin s’il avait accepté le cavalier. Cela donnait parfois du mal à des malandrins qui le voyant seul pensaient pouvoir se l’approprier… Tempête, depuis son plus jeune âge ne reconnaissait qu’un seul cavalier et nul autre…Il se laissait approcher, caresser et même autorisait, une fois sellé, qu’on l’enfourche mais là… Tout simplement le destrier – un pur non coupé – faisait étalage de son caractère et en général le voleur se retrouvait cul par-dessus tête…En général l’animal hennissait et repartait, au petit trot, retrouver Jehan qu’il saluait en encensant du col faisant ondoyer sa lourde crinière…

Une fois la barque à fond plat immobilisée les deux hommes écoutèrent muets de sorte à déceler le moindre bruits. Thomas bien que plus jeune que Jehan, était habitué à ces longues attentes silencieuses car autant il était fougueux au combat, ce qui avait sans doute, sauvé la vie de son parrain un certain soir dans les rues Pictaves, autant il était capable de demeurer parfaitement immobile et silencieux lorsqu’il voulait s’approcher d’animaux sauvages qu’il affectionnait tout particulièrement.
Pas pour les chasser non, Thomas, sous des dehors guerriers n’aurait pas fait de mal à une mouche, respectant trop Dame nature.
Pour les hommes il en était autrement…Il considérait que l’homme était un prédateur et tant pis pour celui qui venait lui chercher noise…

Dans le silence donc les deux hommes écoutaient…

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Damian.de.cheroy
Quelques enjambées plus loin, sortant d’un bosquet, Damian tomba nez à nez avec un homme vêtu de frusques. Tous deux poussèrent un hurlement et bondirent en arrière.

_ « Haaa ! Mais qu’est-ce que vous faites là ? Qui êtes vous ? »

_ « Haaa ! Mais qu’est-ce que vous faites là ? Que voulez vous ? »

S’observant, se scrutant, se jaugeant, ils mirent un temps à estimer qu’ils ne représentaient pas un danger l’un pour l’autre. Se décontractant, Damian reprit la parole le premier.

_ « Je suis Damian de Cheroy. J’ai eu… comme qui dirait quelques problèmes avec ma chariote et… un cheval sauvage. Je me rends au prochain village afin d’y trouver un charretier.
Pourriez vous m’aider ? »


Le quarantenaire au visage buriné, ne répondit pas immédiatement. Ses yeux, encore méfiants, montaient de haut en bas de Damian. Le voyant trempé jusqu’au os, il se demandait ce qu’il avait bien pu se passer. Puis, rompant le silence à son tour : « Ben… J’peux vous conduire jusqu’à Niort, oui. Mais le charretier il dort sûrement à c’te heure. Faudra attendre jusqu’à demain. Pour sûr. »

_ « Oui. Ce serait aimable de votre part. Je tenterai d’aller frapper à une auberge pour y dormir. »

L’homme continuait de l’observer. La curiosité le tenaillait, et finalement, ne tient plus et lui posa la question qui lui brûlait les lèvres.

_ « Mais… Qu’est-ce qui vous est arrivé ? On dirait que vous vous êtes jeté dans une marre… »

Damian baissa la tête. Il eut préféré ne pas en parler. Néanmoins, il ne pouvait décemment ne pas répondre à cet homme qui l’aidait à retrouver son chemin.

_ « Et bien… J’ai rencontré un cheval à un carrefour un peu plus loin. Il n’avait pas de cavalier sur lui. Et lorsque j’ai appelé tout autour, personne n’a répondu. Donc j’ai pensé utiliser ce cheval afin d’aller jusqu’à la ville et le remettre ensuite aux autorités qui se chargeraient de le rendre à son maître. Et moi, j’aurais fait d’une pierre deux coups, en arrivant au plus vite à Niort…

Malheureusement le cheval s’est emballé une fois que je fus monté sur lui, et il m’a entraîné jusqu’à une marre où il m’y projeta sans autre forme de procès. Ensuite il s’est enfui je ne sais où… »


Les yeux de l’homme s’écarquillèrent au fur et à mesure que Damian lui conta sa mésaventure.

_ « Boudiou de boudiou ! Vous avez rencontré le Cheval Mallet !!! » acheva-t-il dans un souffle.

_ « Le Cheval Malé ? C’est quoi ça ? Vous le connaissez ? »

_ « Le Cheval Mallet ! Ben pour sûr que je le connais, le Cheval Mallet ! Il était noir, non ? » Damian acquiesça, étonné. « Et il vous a laissé le monter sans broncher. » Damian confirma encore. « Puis, il vous entraîné dans une course folle dans la nuit »

_ « Ma foi, oui… » rétorqua Damian, bluffé que l’homme sembla aussi bien connaître l’animal. « Et à qui appartient il ? »

_ « C’est le coursier de… » se rapprochant de l’oreille de Damian pour y murmurer le nom du propriétaire « la Bête Sans Nom… »

Damian se redressa de toute sa hauteur. Choqué par ces révélations. « Vous vous moquez ! »

_ « Je me permettrais pas messire. Je vous assure. C’te bête est très bien connue dans la région. Elle a déjà fait quelques malheurs. Et pour tout vous dire, vous avez bien eu de la chance de vous en tirer à si bon compte. Certains ont ainsi été retrouvé morts complètement désarticulés sur la route. »

Damian regardait les traits de l’homme. Il lui semblait sincère. Ou tout du moins croire à ce qu’il disait, tant ils paraissait effrayé.

Et le voilà à présent en train de scruter les environs afin de voir si le cheval ne réapparaissait pas. Peut être même cherchait il après la Bête Sans Nom. Puis, brusquement, se retournant vers lui, il lui demanda :
« Et n’avez-vous pas senti la présence de… l’Autre ? »

Incrédule, Damian lâcha simplement : « Heu… Non. J’ai juste entendu des rires. »

_ « Haa ! J’en étais sûr ! C’était Lui qui se moquait de vous, son méfait accompli. A ça ! Pour sûr ! Vous avez eu de la chance de vous en tirer à si bon compte… Croyez moi ! »

Le silence s’installa entre eux. Damian ne savait s’il devait croire ou non à son histoire. Il n’était pas superstitieux habituellement… Mais là… Avec ce qui lui était arrivé cette nuit et l’ambiance glauque des marais, ses certitudes fondaient comme neige au soleil.

_ « Peut être vaudrait il mieux pas rester dans les parages, et rentrer en ville. Ne croyez vous pas ? » clama Damian.

_ « Si, si. Vous avez parfaitement raison, mon seigneur. J’allais vous le proposer. »

Les deux hommes voulurent se mettre en route vers Niort, lorsque soudain, les nerfs en pelote et les sens en alerte, ils entendirent un flac d’eau provenant d’une berge non loin.

La voix nerveuse, Damian cria : « Qui va là ? »
Se faisant, il lança un regard furieux en coin à l’homme qui lui avait flanqué une frousse bleu avec toutes ses histoires de Cheval Mallet, là perdu seul dans la nuit, en plein milieu des marais poitevins…
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"Umbra ac Lumen"
Petitjehan
Jehan et Thom écoutaient les voix…cheval Mallet…bête immonde…

Jehan haussa les épaules car il connaissait cette vieille légende mais pour sa part n’avait jamais rencontré l’animal.
Certes il était croyant et pratiquant cela avait peut être une influence…va t en savoir…
Par contre ce qui l’inquiétait c’était que son destrier, Tempête, put être pris pour un suppôt de la Bête.
Faut dire que l’animal avec une crinière opulente et des touffes de poils longs au bas de chaque jambe avait parfois des allures inquiétantes pour qui ne le connaissait pas. Le tout allié à un caractère ombrageux mais doué d’une intelligence rare pour un tel animal pouvait le desservir dans le cas présent…
Jehan fit signe à Thom de ne point bouger lorsqu’ils entendirent un « Qui va là » interrogateur mais néanmoins teinté d’un peu de crainte…

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Damian.de.cheroy
Les oreilles aux aguets, Damian écoutait le moindre son. Mais rien, sinon le silence de la nuit et le croassement de crapauds et assimilés.
Un effet de leur imagination sûrement.


_ « Rien. J’avais cru entendre un bruit.
Bon, ne traînons pas ici. Je voudrais bien me sécher convenablement et me coucher. »


Le quadragénaire acquiesça sans peine, et partirent ensemble du même pas vers Niort.
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"Umbra ac Lumen"
Petitjehan
Jehan se leva dans sa barque et chercha à voir...

Jehan va là dit-il sans vraiment espérer de réponse. Le marais aprfois vous jouait des tours
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Damian.de.cheroy
Le sang de Damian ne fit qu’un tour. Ses poils se hérissèrent.

Un danger ? Un homme ou un groupe hostile ?
La Bête Sans Nom ? Non ! Là, c’est aller trop loin.
Cela ne se peut ! Si ?
Penser à rosser cet impudent qui lui a raconté cette histoire à dormir debout.
S’ils s’en sortent toutefois.

Damian se retourne vivement en direction de la voix. Mais dans la pénombre, il ne distingue qu’à peine une silhouette se détachant du marais.


_ « Que voulez vous ? » lâcha-t-il, non sans trahir une certaine panique. La main fermement accrochée à sa canne. Arme qui s’avérerait certainement futile contre d’éventuels maraudeurs, si c’était bien cela qui s’avançaient vers eux.
Et si c’est l’Autre… N’en parlons même pas…

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"Umbra ac Lumen"
Thomaslatapie
Thomas regarda son parrain et obéit a ses ordres. Il se tendit prêt a l'action au cas ou. Il avait reçu une formation de soldat mais préférait ne pas se battre. Il écouta son parrain en entendant ses ordres.
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En deuil de sa sœur, Myssie
Je remercie pas ceux qui on oublié mon anniversaire. 20 ans ça se fête
Petitjehan
Citation:
Que voulez vous?...


Bonne question songea Jehan...il se leva et répondit...


Ami ou ennemi?

Cela n'engage à rien et on verrait bien la suite. Avec Thomas à ses côtés pas d'inquiétude.
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Damian.de.cheroy
Ami ou ennemi ?
Bon, visiblement, si c’était la Bête Sans Nom, elle ne poserait même pas la question.
Du moins, je le suppose.
De même pour des brigands.


Damian, un peu plus rassuré, lança d’une voix claire :
« Ami ! »
Puis, fit quelques pas en direction de la voix, avec une main levée la paume tendue en signe de paix.
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"Umbra ac Lumen"
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