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[RP] Un petit spectacle de rues

Sfizio.
[Halle de Genève - Non loin des débats publiques sur l'exil ou l'avoyer]


En ces jours de fin novembre 1463, le soleil peinait à éclairer de sa splendide la halle genèvoise. Les badauds passaient, ça et là, emmitouflés dans leur manteaux d'hiver et tout pressés qu'ils étaient de rejoindre leur foyer. La douce rumeur qui habituellement traversait la ville enorgueillie de tous les murmures genèvois s'était tue. A la place, c'était le souffle aigu d'un vent frais venu des Pitons de Salève qui résonnait dans la ville. En cette heure, il était ainsi difficile pour un quelconque saltimbanque de gagner son pain quotidien. Pour autant, rien ne désespérait l'ami Sfizio. Ni le temps si frais, ni le manque évident de spectateurs. Il saurait s'accommoder des deux. Il saurait renverser la réalité, la changer selon son bon vouloir. Rendre le froid hivernal chaleureux et les rues délaissées bondées de monde était chose plutôt aisée pour tel magicien.

Plop ! C'était le bruit d'une bouteille de rouge achetée plus tôt qu'il déboucha. Voilà pour le premier tour de magie : Une longue rasade et la morsure du froid disparut ! Quant à l'autre tour, il nécessitait peut-être plus de matériel. Un matériel qu'il avait mis un peu de temps à installer mais qui était maintenant fin prêt. Il s'agissait d'une petite estrade faite d'un bois léger. Une sorte de scène assez simplette sur laquelle reposait deux chaises, une tablée. Sur cette tablée, plusieurs objets étaient disposés. Rien d'anormal. Un panier avec quelques fruits. Deux verres et cette fameuse bouteille de rouge. Et enfin, juste à côté de la bouteille de rouge triomphante traînait une panoplie de couteaux. Ceux-ci étaient tous identiques. Assez longs, fins, effilés, et un manche noir orné de quelques liserés rouge et or. Bien qu'un peu longs, ils étaient fait pour être lancés. La seule particularité notable dans ces couteaux était un étrange anneau de la taille d'une pièce de monnaie qui finissait le manche.
    Oyez ! Oyez !
    Amis braves et amis lâches !
    Oyez ! Oyez !

L'homme se pare du dernier de ses outils de travail. Un masque étrange. Usé par le temps. Un masque double. Un masque simple. Symétrique. Fait de blanc et de noir. Il représentait une ambivalence, une dualité. L'homme souffle une prière inaudible et serre le masque derrière son visage. Il saisit enfin un des couteaux posés là.
    Venez jouer ! Venez observer ! Venez parier ! Venez risquer !
    Admirez donc, le jongleur de couteaux ! Admirez le jouer ! Venez donc en lancer vous aussi si vous en avez le courage !


Pour appuyer ses mots, il lance ce couteau tenu en l'air. Avance de deux pas et s'installe promptement sur la chaise pour le rattraper au vol. Une pirouette qu'il exécute malheureusement avec un léger temps de retard et qui fiche le couteau profondément dans le bois de la table qui lui fait face. L'homme éclate de rire sous son masque et s'empare du couteau pour couper un des fruits du panier.
    Vais-je finir ce spectacle en un seul morceau !?
    Les paris sont ouverts !


Il lance encore son couteau en l'air à ces derniers mots. Et le rattrape. Cette fois-ci. Le discours est repété. Il continue ses jongleries. S'échauffant. Attendant que plus de monde ne s'attroupe.
Erik
L'Erik, qu'aimait bien faire aut'chose que d'voir la ville s'exciter fut attiré par le p'tiot qui nous f'sait d'la gonglenarie.

Il s'arrêta voir le manège un moment avant d'avoir une idée des plus géniales.

15 Ecus que t'es incapable d'tirer dans l'coeur d'la Marieke trois fois d'suite. 5 Ecus la lame au bon endroit.
Hildegardeii
Ce que vous ne savez pas, Amigos, au moment où l'histoire débute -et que le narrateur s'était bien gardé de vous dire- c'est que j'avais déjà viré Sfizio à deux reprises de la taverne des Cobradèche.

C'est vrai que j'avais la gachette rapide ces derniers temps. j'étais un tantinet sur les nerfs et celui là avait eu le chic pour me mettre en boule en deux temps, trois mouvements avec ses allusions aussi fines que du gros sel et le bagout d'un arracheur de dents.

Aussi quand la voix de l'italien domine le brouhaha de la halle pour parvenir jusqu'à mon bureau de Tribune fonctionnaire, je tends l'oreille droite (la gauche étant toujours perturbée par d'affreux accouphènes), je tends le cou ensuite et je finis tendre les bras pour m'appuyer sur le plateau du bureau et me lever.

Qu'est ce qu'il nous fait encore celui là....

D'ici, forcément, je ne vois rien. Il y a tout un tas de badauds qui masquent la scène, alors, sans cesser de reluquer vers la halle, j'attrape mon Vuitton, le glisse à mon coude, replace mon chignon pour avoir l'air d'une dame bien (je premier qui rigole je l'étale...) et je m'approche de la place.

L'homme a mis un masque, allez savoir pourquoi... Peut être se prend il pour un comédien ? Peut être va t il nous la jouer à la comedia del Arte ou se prendre pour ouno sédoutoré calabrézé mafiozo ?

En tout cas moi, c'est avec méfiance que je m'approche.
Le voilà qui fait le mariole avec ses dagues... Et ça recommence, comme à la taverne la veille : il va les lancer en l'air et jongler avec... S'il pouvait se la planter dans le pied...

Eeet ça manque pas ! Sauf que surprise ! Il se manque à moitié et le couteau vient se ficher dans la table.

Raah ! Presque !

Derrière la foule qui me protège, je peste contre la chance qui semble l'accompagner. Mais en même temps, je me dis que peut être, je pourrais lui donner une bonne leçon et qu'on pourrait se marrer...
Je vais te lui en foutre du jonglage moi à ce prétentieux. Je ne sais pas encore comment, mais je vais lui faire un tour de con à la Cobradèche. Ca fait trop longtemps que je suis sage !

Soudain, Erik, que je n'avais pas vu dans la foule, interpelle le jongleur. Je tourne la tête vers lui, il est à deux pas de moi ! Clair que Sfizio va lui répondre, l'aubaine est trop bonne. Et clair qu'il va me repérer aussi si je reste là !

Je me baisse promptement et me retrouve accroupie derrière une dame volumineuse et pour ne pas qu'Erik ne me voit, je remonte prestement ses jupes et me glisse dessous. Il fait chaud et on sent qu'il y a du vécu sous ces jupes. Mais je n'ai pas le choix, il faut que je me cache !

La dame tressaille, évidemment. Vous pensiez que j'allais me coller contre le cul d'une matrone et qu'elle ne dirait rien ? On est à Genève oh ! Pas au bordel ! Alors pour la rassurer je lui souffle, le nez à deux centimètres de sa raie gourmande...

.... Dame ! Ne bougez pas ! C'est moi, Hildegarde avec deux ii ! Vous devez m'aider je vous en prie !


Un long silence s'en suit. J'ignore si elle m'a entendu et une goutte de sueur perle à mon front.
_________________
Sfizio.
Toujours planté sur sa scène de fortune, le héros de notre histoire - ou du moins le héros de la mienne - gesticulait sans grande conviction sur la halle genevoise. Son énergie du début s'était estompée et il ne criait plus avec autant d'entrain. La raison en était simple : Le badaud n'affluait pas. A croire que les Genevois n'avaient que faire des pitreries d'un singe en hiver. Il fallait les comprendre en même temps. La saison était rude et l'heure était plus à l'élection de l'avoyer. D'ailleurs, savez-vous ce qu'est un avoyer ? Lui-même n'en savait rien. Et à en juger par les mines affreuses des premiers vagabonds venus admirer ses pitreries, son public n'avait pas l'air d'en savoir plus.

Car le public avait tout de même fini par venir. Ou du moins, le public déjà présent s'était tourné vers le faiseur de bruit qu'il était. Or le public déjà présent n'avait rien d'honorifique. C'était une bande de désoeuvrés qui n'avaient d'autre occupation que boire. Des alcooliques finis en sommes, de ceux qui n'avaient que la rue pour maison. Oh, eux n'avaient même pas droit au taudis municipal. Endroit strictement réservé aux nouveaux habitants en lesquels le village tout entier plaçait ses espoirs. Non, eux n'étaient rien. Ils n'étaient pas nouveaux. Ils avaient toujours été là. Ils avaient toujours été pauvres. Et surtout ils avaient toujours été ignorés. Sauf peut-être parfois en temps d'élections ducales. Et encore.

C'est ainsi que cette troupe hétéroclite de miséreux sans domicile constitua son premier public sur la halle de genève. Son seul public même. Car il ne vint pas grand monde d'autre... Sauf à moment peut-être où une voix l'invectiva alors qu'il s'échauffait encore avec son couteau qu'il rattrapait sans réel entrain. Tout à ses pensées, il n'avait pas vu l'homme qui l'avait interpelé. Cette voix-là avait un ton grave et assuré. Un ton qu'il était difficile d'associer aux miséreux habituels. Toutefois le vocab employé témoignait d'une certaine rusticité. C'était un paysan. Ou, peut-être même un bourgeois. En somme, un homme avec de l'argent.
    - Quinze écus que t'es incapable d'tirer dans l'coeur d'la Marieke trois fois d'suite, vociféra-t-il alors qu'il se tournait enfin vers l'origine de cette voix. Cinq écus la lame au bon endroit
.


Cet homme était une oasis dans un désert aride. Un paysan, entendez-vous ?! Peut-être même un bourgeois ! Dans cette étendue infinie de pauvreté que formaient ces dunes de sans-le-sou venait d'apparaitre une source jaillissante et bienvenue d'un argent si rafraîchissant. Cette vue éveilla le jeune Sfizio et le sortit de ses pensées. Lancant alors ses couteaux plus haut dans le ciel, il effectua un bond de côté pour les rattraper un à un avec une célérité et un joie retrouvée. Derrière le masque, une lueur de défi apparaît. Il s'approche alors de l'homme, restant surélevé sur sa scène de fortune et le pointe du doigt, couteaux en main.
    - Mon ami, pour un homme tel que l'ami Sfizio, quinze écus pour un coeur, c'est bien trop peu payé. Tandis que cinq écus pour atteindre une cible, c'est beaucoup trop payé.
    Pimentons un peu ce défi à cinq écus. Il défait alors de sa main libre son masque et le pose avec une douceur infinie sur la table. A la place, il se saisit de la bouteille. Parions plutôt dix écus que je vide cette bouteille tout en jonglant avec mes couteaux ? Bien sur, si une goutte est renversée, je perds mes gages.



Il regarde l'homme avec un sourire presque trop espiègle, trop joueur. Dans le regard luit une lueur de défi. Peut-être aussi une lueur de folie. Tournant le dos d'un coup à son audience, il se replace minutieusement au centre de la scène, après avoir pris un autre de ses couteaux. Il saisit alors la bouteille au goulot et s'en boit une longue rasade tout en jetant en l'air un premier couteau puis quelques secondes plus tard le second. Ceux-ci s'élèvent dans le ciel en formant une grande ellipse tandis que l'homme avalant sèchement cette grande gorgée, les yeux levés au ciel. Un. Deux. Trois. Soudain, le saltimbanque envoie la bouteille en l'air à la verticale, fait un bon sur la droite pour se saisir de la bouteille de sa main gauche et de ses couteaux de sa main droite. Il se saisit des trois objets sans trop de mal. Avec un sourire faussement modeste, il se tourne vers la petite troupe de badauds réunis. C'était l'heure du "vol à l'esbrouffe".

Vous devez vous demander : "Qu'est-ce que le "vol à l'esbrouffe" ?". Il s'agissait d'un de ses tours à lui pour rendre le public plus "avenant". Il se composait de trois étapes. En premier, il fallait une figure surprenante. Quelque chose qu'il pouvait réaliser avec assurance, mais qui devait tout de même en jeter. De quoi bousculer l'imaginaire du spectateur, le surprendre, l'ébahir. Ensuite, il fallait réveiller le spectateur. Avec des mots, des tons, des airs. Lui faire comprendre qu'avec lui, il pouvait jouer, que ça allait être drôle et entraînant. Et enfin, en tout dernier lieu, il fallait lui offrir une chance. Lui offrir une possibilité de gagner. Pour cela, il était impossible faire semblant. Il fallait réellement lui laisser une chance.
    - Peut-être est-ce un peu trop simple, lâcha-t-il avec une fausse nonchalance qui relevait toute sa pédanterie. Il bu une autre lampée et ajouta sur un ton plus aviné, mais toujours aussi las et prétentieux. Quelqu'un pour me défier avec trois couteaux ?

Il scrute alors son public, attendant une réponse. Il savait ce qui allait se produire. Comme toujours, le jeu attire les joueurs. Et tout le monde ici-bas n'était qu'un joueur. Un des badauds ci-présent, un miséreux, un paysan, un bourgeois ou qu'importe allait relever la mise à quinze écus pour voir s'il en était réellement capable. Juste pour voir. Quinze écus après tout ce n'est pas tant que ça. Il défiait ainsi du regard son public quand ses yeux se posèrent sur une femme plutôt bien en chair. Quelque chose le titillait à propose de cette femme. Il ne s'y attarda pas tout d'abord et puis son regard y revint. C'est là qu'il comprit ce qui l'avait interpellé chez celle-ci : son cul bougeait seul ! Entendons-nous bien, parfois certains muscles de notre corps bougent à notre insu. Là toutefois, il ne s'agissait pas de simples spasmes musculaires, son cul avait une vie propre ! Il bougeait... à gauche, à droite .... comme si quelqu'un se cachait derrière. Pour l'heure, il avait encore un travail à réaliser, ainsi il ne s'y attarda pas plus et considéra la foule avec toute la hauteur que lui offrait la scène.
    - Alors ?! Quel audacieux suit à quinze écus pour trois couteaux à rattraper... et cette bouteille à descendre ?
Poum
Habituée aux frasques de sa mère Poum la regarde jouer, emballée dans les jupons douteux d'une femme aux formes imposantes.
Encore une des ses trouvailles.

Elle se faufile entendant la voix de son frère, quelques péquins de regroupent pour assister au spectacle de rue, dans l'air pur et glacial les odeurs sont quasi palpables, elle sent le vin et le sueur en effluves disperses.

Le troubadour lance des couteaux en se saoulant, s'il touche une cible se sera un miracle. Haranguant la foule avec l'assurance verbale d'un pilier de taverne.


- Alors ?! Quel audacieux suit à quinze écus pour trois couteaux à rattraper... et cette bouteille à descendre ?


Elle avance intriguée par le manège de sa mère, elle rit à la proposition de 15 écus pour boire et lancer des couteaux en l'air, Sfizio est sur scène elle le reconnait après moult regards fureteurs.

Poussant des coudes, frôlant de ci de là, un péquenot puant, elle pince ses délicates narines, la traversée de la grotesque marée humaine lui soulève le coeur, entourée d'inconnus, les genevois je prenant jamais la peine de s'amuser, point de peine pour Poum que de l'entrain.

La grosse dame est en vue campée sur ses quatre jambes. Celle d'Hilde dépassant des froufrous relevés par la bosse formée de son chignon.

Poum tapote l'épaule de la dame


Bonjour je suis Poum la fille d'Hilde vous permettez que je ...
Faisant signe de rentrer sous les jupons afin d'entretenir sa mère d'un affaire urgente.

Je n'en n'ai pas pour longtemps. Ce serait vraiment aimable de votre part, cette gentillesse est touchante Madame.


Poun soulève le jupon sans attendre l'accord préalable de l'intimée.

Elle passe la tête toujours les narines pincées.


Baban le bonsieur il brobose 15 écus bour boire du bin avec des couteaux. Du fais quoi là dessous ça bue..


L'odeur âcre pousse Poum vers le haut projetée par les vapeurs insalubres.


BBaahh mais quel idée as-tu eue ? Tentes-tu de faire concurrence à Sfizio sous ta tente sans air ? Il est impossible de respirer la vie courante de cette dame néanmoins charmante
.. Elle sourit à la dame.......

Viens on va s'approcher, on sera aux premières loges. Tu viens Erik ?

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Erik
Tu viens Erik ?

Not' gaillard se r'tourne en ayant l'impression qu'un cul lui parle. Puis sans trop s'poser de question se dit que se cul aura plus d'importance dans c'tt'histoire que l'gamin avec des coutelets et son sirop d'érable en guise de vin blanc.

C'est genre incroyable mais il s'en passe des choses dans la tête d'Erik en une d'mi s'conde.

Y r'garde cette protubérance avant d'apercevoir el'soeurette qui fait sa peignecul en se tenant les narines... Celle qui veux créer la PoumErik Company (PoumErik Compagnie) qui se bouche le nez, quelle idée. Mais passons.

Viendre? Pourquoi pas. Sa sera toujours plus intéressant. Mais, se gratte le crâne ne comprenant pas tout, Pourquoi tu renifle un cul?

En attendant l'réponse del'Poum il se d'mande quand même si l'margoulin n'est pas sourd... pas compliqué pourtant l'challenge... 5 Ecus l'lame dans l'coeur del'Marieke.. Bon ce sera dur à s'te distance sachant qu'elle n'mettra pas un pied en G'nève avant quelques jours. La soeurette étant d'toute façon plus intéressante qu'un lancer d'couteau il oublie vite le p'tit amuseur de champignons.
Lucia
- Bah... bah... baaaah..... !

Sans voix la Lucia ! Elle est en train de se faire maltraiter le séant par une gourgandine puis par une autre qui vient tenir réunion sous ses jupons !

- Baaaah ça alors !


Serrée à droite, à gauche, par derrière et par devant, tenue en tenailles des quatre points cardinaux donc, elle ne peut ni se pencher ni s'écarter.

Une idée... La ruse. ZE ruse !

La potée au chou du midi....


pfiouuuuteee.....

Plus fort, le message risque de ne pas être compris...

PROUUUUT.........

Parfaitement détendue, elle peut - enfin - se concentrer sur le pestacle du jonglage.

- Z'en mette quand même du temps pour sortir d'là d'sous...
Parvenant à se contorsionner et pencher légèrement son buste en arrière... Z'ALLEZ M'FICHER L'Camp M'DAMES ?! Sinon j'vous r'met une dose !

Hildegardeii
Mais pute borgne, c'est bien la voix de Poum que j'entends. Vous ne pouvez pas me voir, Amigos, mais je blémis sous les jupes de la matrone, malgré la chaleur étouffante...

Je vais m'faire repérer, c'est sûr ! Et ensuite, va expliquer pourquoi j'étais là dessous hein....

C'est plein de jupons là dessous, je dois tout écarter pour atteindre ses fesses et quand, enfin, j'atteinds la culotte, je découvre l'étiquette avec stupeur

MADE IN HELVETIA
BY MUSARAIGNE FASHION CO
PROPERTY OF LUCIA


Lucia ?! La gouvernante de Camy ?! oOOOhh pute borgne.... Me voilà bien !

En face, j'entends toujours Sfizio qui déballe son baratin. Il dit qu'il en veut plus et puis il se met à picoler ! Manquerait plus qu'il soit bourré et me flingue un nouveau né tiens ! Hargrimm ou le Stroumph Surexcité récemment démoulé ! Ceux la sont capables de relever le défi juste pour se faire mousser !

Je souffle au cul de Lucia...

Bougez... par pitié... Bougez


... en pressant son cul rebondi.

Quand soudain, les jupons se soulèvent, la jupe du dessus aussi et la face de Poum apparait

Baban le bonsieur il brobose 15 écus bour boire du bin avec des couteaux. Du fais quoi là dessous ça bue..


Han ! Casse toi !

Hors de question d'être aux premières loges ! Ce taré est capable de me planter une lame juste pour s'amuser, malheur !


Une série de coup de pieds pour repousser Poumette et je la renvoie à l'extérieur de la "tente" protectrice.

Cependant, allez savoir pourquoi... l'émotion peut être, Lucia a un coup de trouille je pense.. ou de froid.. et me lache une caisse monumentale pile quand je reprends mon souffle !

.... euuurrrfffffffffffff...........


J'avais pensé au suicide... mais pas par les gaz.... Aveuglée par la toxicité des vapeurs, je m'accroche désespérément à la culotte pour ne pas m'évanouir
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Lucia
Mais c'est que la réunion dure longtemps là bas dessous !

Lucia n'en mène pas large... si elle pousse encore un chouilla... c'est toute la soupe au chou qui va déferler tel un tsunami sur la tête à.... elle sait même pas qui habite en dessous !

- Bon ? C'est-y pas finit vous là ? Mes jupes c'est pas les couloirs d'Fribernbourgue ! Foutez-moi l'camp !

Relevant ses jupes par devant, elle se penche tant qu'elle peut et les gens autour d'elle la voient faire la causette à son... sa... ha oui, on dit un "con".
C'est sa patronne qui a appris ce nouveau mot y a pas longtemps et qui lui a répété la signification.
Donc elle fait la causette à son con.


- Pi si ça continue, j'va d'mander au jonglateur d'vous mettre ses couteaux où qu'j'pense et ça s'ra un bio pestacle ! Oust !

Les têtes de Hildegardavou et Poum apparaissent entre l'entrejambe...

- Ha ben c'est vous ! Ben pourquoi qu'vous vous planquez ?

Mais... soudain....

- MES CULOTTES ! ON M'VOLE MES CULOTTES !!

Sfizio.
Quand la joie n'est pas au rendez-vous, il faut savoir la forcer à se ramener.



C'est vital. Surtout quand on est saltimbanque en fait. Parce que le comble lorsqu'on fait le pitre c'est de n'en être pas joyeux. Et c'est dans ces moments-là que le saltimbanque en berne, le miséreux qui a froid ou le noble qui se sent seul; tous autant qu'ils étaient se tournaient vers le même allié : La Bibine.

Une bouteille n'allait décidément pas suffire. Pour le coup, il lui faudrait bien plus pour ôter à ses pensées la teinte sombre qui les envahissait. Heureusement qu'il avait pris du rab. Car, il savait comment ne plus penser à tout cela, ne plus penser à toute cette tristesse plus forte que le Rire qui le caractérisait. Il lui fallait deux choses : En premier bien sur de l'alcool, comme pour tous les autres, mais il lui fallait aussi et surtout du risque, du vrai risque ! Pas le risque que l'on simule. Non, celui qu'on prend réellement; celui que seuls connaissent les fous qui jouaient non pour gagner mais pour jouer. Ceux qui trouvaient un bonheur dans la victoire comme dans la défaite. Il sauta dès lors bien vite les préliminaires. De trois couteaux, il passa à cinq. Cinq, c'était son chiffre. C'était sa limite de sérénité. Cinq couteaux, c'était son maximum lorsqu'il était sobre du moins. Au-delà, ce n'était plus qu'une question de talent, c'était aussi une question de chance. A voir comment les couteaux retombaient, à quelle vitesse, sur quel angle. Au delà de cinq couteaux, il était difficile de prévoir tous les facteurs. Encore plus lorsque l'on commencait à être saoul.

Sans un mot à l'égard de la foule rassemblée là, il se replaça au centre de la scène et prit une seconde pour inspirer longuement et ainsi calmer le coeur battant comme la tête légèrement vacillante. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Il reprend une rasade de son breuvage et lance un premier couteau avec force, au plus haut dans le ciel, et puis ensuite un deuxième, et puis encore un troisième. Il fit alors retomber la bouteille pour l'envoyer d'un coup en l'air aussi vivement que les deux derniers couteaux qui restaient dans sa main. Une boucle s'entament. Il n'est plus aussi assuré qu'alors. Il n'est plus autant dans l'esbrouffe. Dans sa tête, le public disparait. Il n'y a plus que lui et cette valse dont il connaissait le rythme, entre couteaux et bouteille. Il se concentre pour rattraper chaque couteau malgré l'alcool qui lui brouille l'esprit. Mais là où l'exercice devient réellement difficile, c'est lorsqu'il faut s'aménager des temps de "pause" où les couteaux bien en l'air, il est libre de boire une infime goulée de rouge avant de retourner à ce jeu si dangereux.

Petit à petit, le contenu de la bouteille se vide. L'homme joue depuis bien quelques minutes avec ces cinq couteaux, créant parfois quelques "Oh!" apeurés chez quelques rares spectateurs occasionnellement attentifs. L'allure est de plus en plus rapide, tout autant que les gestes deviennent plus naturels, moins calculés, plus spontanés. On sent l'alcool dans ces gestes qui parfois frisent la catastrophe. La ronde finit enfin par s'arrêter ... L'homme rattrape une dernière fois ses couteaux et sa bouteille avec un brin d'hésitation notable. Son assurance tout comme le froid de l'hiver a totalement disparu. Sur la scène, il n'est plus le nonchalant bouffon, il est qu'un homme, le front luisant de sueur et le souffle court. Un homme qui joue avec sa vie pour enfin réussir à la perdre.

Il retourne à sa table, range la bouteille vide sous celle-ci et en cherche une nouvelle. Avec le rouge le problème, c'est que ça monte pas assez vite. Sans la moindre espèce d'hésitation, il en fait sauter le bouchon et s'en enfile encore une gorgée. Ca faisait beaucoup. Ca faisait assez pour commencer à risquer enfin. Il se saisit alors de deux autres couteaux poser sur la table. Il en était à sept. Sept lames effilées avec lesquelles il devraient jouer. Il en restait encore trois posées sur la table.


Le défi pour lui n'était plus de ramasser de l'argent, mais de parvenir à finir son spectacle car s'il continuait à cette allure, ce n'était plus du vin qui coulerait à flot, mais son sang...
Phonya
Ça aurait dû être un passage discret, d'une maison à une autre, où on l'appelait.
Médecin débordée, courant après ce devoir de guérison, malgré les incompréhensions, malgré les réticences.
On lui disait des cernes, elle répondait en souriant qu'elle les portait mieux que n'importe qui.
Et quand des mèches défiaient ses tresses, dans des instants fébriles, elle les repoussait oubliant sa propre fièvre.

Façade douce, vibrante d'une maladie dont elle avait oublié de se guérir, décidée à rentrer chez elle .
La capuche la protège des courants d'air, des visions étroites, elle se glisse sans grands efforts tant elle veut qu'on l'oublie.
Mais la foule en a décidé autrement et l'enserre, l'entraine, souffle retenu, vers le ballet des lames.
Têtue, elle lutte, à contre courant, espérant que nul cri d'horreur ne vienne troubler les exclamations ébahies.


Non
J'ai dit non !


Et quand elle a dit non, la genevoise ...
_________________
Poum
Cherchant son frère du regard perdue, sa mère accrochée à une fesse taille "pavillon de navire" aux arômes subtils.

Sors de là ! Le spectacle continue il a sept couteaux et il est de plus en plus aviné. Le jeu commence à être réellement amusant.
Erik et moi devons récupérer quelques pertes du magicien s'il se rate, Noël approche à grand pas.
Tu vas sentir le putois pendant des semaines, je ne vois pas bien d'ici. Tu devrais consulter pour ce genre de loisirs malsains. On trouvera une voile laisse la dame tranquille !


Pour consulter il faudrait un médecin mais point de disponible, ce qui va perdurer dans les âges, les médecins étant doté d'une étrange faculté, être absents au pires instants.
Le coup de Germaine pourrait fonctionner, les tétons de sa mère inaccessibles pour l'extirper de sa tente de fortune. Ne sachant plus à quel seins se vouer....


Non
J'ai dit non !


Pour une fois Poum se trompe, c'est la voix de Pho, la doctoresse de Genève....
N'écoutant que son bon coeur Poum lève le bras bien haut emportant le jupon vers les cieux. Révélant au monde Hilde à genoux devant le cul de Lucia entouré de froufrou agrémenté de rubans.

Courage maman la doctoresse arrive ! Elle soigne la French cancan manie avec des potions gentilles et sucrées....

PHHHOOOOOONNNYYYYYYYYYYYAAAAAAAAAAAAAAAA PPPAAAAAAAAAR ICIIIIIIIIIIIIIII,

MAMAN FAIT UNE OBSESSION DE CULOTTE, UNE CULOTTITE AIGÜE.


Volent les jupons emportés par les vas et vient des bras de Poum.

_________________
Erik
La scène était magnifique. Si Erik était peintre, il en aurait fait quelque chose de grand. Genre le radeau de la méduse en version terrestre avec un séant géant en son centre mais ce n'était pas le cas donc Erik était juste planté la a regarder la beauté de la chose.
Phonya
De cette scène, ne restait que le ridicule.
Secouant la tête, Phonya avait réussi à percer la foule, qui soudainement attirée par des promesses de cuisses , s'était déplacée pour mieux reluquer.
Un dernier regard vers le jongleur, et un sourire aussi.
Il saurait.

Le reste ...

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Hildegardeii
C'est ainsi que fut lamentablement avorté le plan machiavélique de Sfizio.

Machiavélique ? Direz vous... Mais oui car, à ce stade de l'affaire, je peux révéler au monde le fin mot de l'histoire.

A son arrivée à Genève, Sfizio avait tout d'abord, rencontré Phonya. A son habitude, elle l'avait aimablement accueillie avant de basculer dans une émouvante et terriblement romantique mélancolie qui toucha tant l'italien qu'il n'eut plus qu'une envie : l'en tirer au plus vite.

Aussi, il se tourna vers moi, sa tribun, et me confia vouloir monter un spectacle dans lequel il se mettrait en scène pour attirer la belle, se blesserait et pourrait l'inviter à diner.
Mon rôle consisterait à créer une surprise telle qu'il aurait un geste maladroit et qu'on appellerait la toubib à la rescousse pour le sauver....
C'est beau hein...

Sauf que... va trouver une idée toi pour déstabiliser un jongleur de couteaux !

En plus - et ça c'est le coté un peu moins glamour - comme je l'interrogeais sur quelle surprise j'allais bien pouvoir lui faire il me répondit

Vous pouvez montrer vos seins si vous voulez...


....... L'affaire me déprima au plus haut point, vous l'imaginez, mais j'avais promis de l'aider et une promesse était une promesse.

Tant qu'à faire et pour ajouter au mélodrame, je le suppliais de m'occire aussi car, Amigos, j'étais inconsolable après la mort de mon Serpent et trop fainéante pour me suicider moi même.


Si le ridicule ne tue pas, l'amertume, elle, rend aigri et je ne voulais pas finir comme ces veuves qui occupent leur ennui en médisant sur leurs voisins. Plutôt crever !

Mais c'était sans imaginer la ressource des genévois qui surent transformer le drame en franche rigolade bonne enfant !

Sfizio fut sauvé, moi aussi (ouf !) et j'ai dans l'idée en voyant le petit sourire de Phonya, qu'il se la mit dans la poche la toubib...
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