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[RP] Cathédrale Saint-Etienne

Arilan


    Lorsque les cloches de la cathédrale cessèrent de sonner, ce fut le signal pour le vieux loup de rentrer à l'intérieur afin de débuter la cérémonie.
    Il fit signe à Octavien et entra, marchant à petits pas appuyé sur sa crosse, alors que deux clercs refermaient les portes de la cathédrale derrière lui.

    Il remonta doucement la nef jusqu'au choeur où il prit place devant l'autel et se tourna vers l'assemblée pour prendre la parole.
    La voix de l'archevêque se fit donc entendre, âgée mais encore forte et assurée, bien audible dans le temple de pierre qu'était la demeure du Très Haut.

    Bonjour et bienvenue à tous en ce beau dimanche.
    Je vous remercie d'être venus partager l'amitié aristotélicienne en priant et communiant ensemble dans la tradition instaurée par l'antique prophète Oane, ainsi que d'être venus assisté à l'ordination et l'intronisation des nouveaux clercs de l'Archidiocèse.

    Tous ensemble, réaffirmons notre foi et ce en quoi nous croyons en chantant la première prière des aristotéliciens, celle que tout baptisé s'engage à respecter tout au long de sa vie.

      Je crois en Dieu, le Très Haut et tout puissant,
      Créateur du Ciel et de la Terre,
      Des Enfers et du Paradis,
      Juge de notre âme à l'heure de la mort.

      Et en Aristote, Son prophète,
      Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
      Envoyé pour enseigner la sagesse
      Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

      Je crois aussi en Christos,
      Né de Maria et de Giosep.
      Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
      C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
      Il est mort dans le martyr.
      Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très Haut.

      Je crois en l'Action Divine;
      En la Sainte Église Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
      En la communion des Saints;
      En la rémission des péchés;
      En la Vie Éternelle.

      Ainsi soit-il !

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Arilan


    Une fois le Credo chanté, le vieux loup gagna sa cathèdre où il prit place, bien heureux de poser ses fesses et reposer ses vieilles jambes.
    Octavien prit place sur un siège un peu derrière la cathédrale et l'on amena alors un pupitre devant Arilan.
    Le Père Gratien apporta alors un grand Livre des Vertus enluminé, richement décoré avec une couverture en or et en argent et déposa le livre sacré sur le pupitre face à l'archevêque.

    Le vieux loup se pencha alors un peu avant et lut le passage écrit à la page ouverte devant lui, haut et fort, sa voix résonnant dans l'édifice de pierre.

    Oane, au moment de sa mort, s'adressa une dernière fois à sa famille et ses amis réunis autours de lui.

      Il dit: “N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. J’ai atteint la place que Dieu m’a réservée dans le monde et ai accompli ce qu’Il attendait de moi. La mort n’est pas pour moi la perte de la vie mais le passage vers une autre, bien meilleure. Il en sera de même pour vous si vous savez vivre dans la vertu. Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés.”


    Arilan termina la lecture, laissa un instant de silence le temps que l'on retire le pupitre de devant lui, puis commenta le passage.

    Au delà de ce que nous dit le prophète antique Oane sur la mort et ce qui nous attend après, une chose importante qu'il dit à sa famille et ses amis avant de mourir est cette phrase sur la place que chacun a ici sur Terre.
    Dieu, notre créateur à tous, nous a donné à chacun une place particulière dans Sa création, et nous nous devons, par l'exercice de la Vertu, et le respect de l'aristotélisme, nous efforcer tout au long de notre vie de trouver cette place que le Très Haut nous a donné.

    Aujourd'hui, nous avons le plaisir de célébrer ensemble l'ordination de Mathylde et l'intronisation du Père Rastibou, et de la future Mère Mathylde, comme curés des paroisses de Castelnaudary et Muret.
    Ils ont trouvé leur place dans la Création, ils ont trouvé leur mission : servir les enfants du Très Haut et les guider sur le Droit Chemin, le chemin de la lumière, de la vérité, de la joie et de la paix. Le chemin de la Vertu.

    Que Mathylde de Rochefoucauld se présente devant le peuple, les enfants, de Dieu !

    Pendant que l'archevêque de Toulouse parlait, un clerc avait quitté le choeur pour rejoindre la sacristie afin de prévenir Mathylde qu'il serait bientôt à elle de faire son entrée sur "scène". Et ainsi de manière synchronisée, alors qu'Arilan appelait Mathylde à se présenter devant eux, elle apparut au bout de la nef, précédée du clerc tenant un cierge allumé devant elle, la précédent dans la remontée de la nef jusqu'au choeur où elle devait recevoir l'ordination.

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Mathylde
Un clerc vint trouver la sœur en pleine prière pour tenter de calmer un peu ce cœur qui battait la chamade, elle se signa et suivi ce dernier.

Doucement elle remonta la nef, pieusement les mains jointes, le regard posé sur les statues d'Aristote et surtout celle de Christos, elle s'arrêta au chœur de l'édifice, posa ses yeux sur l'archevêque et lui sourit, c'était à nouveau à lui d'officier.
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    « F*CK THEM ALL »
Arilan


    Arilan observa Mathylde remonter la nef et arriver dans le choeur, se positionnant face à lui, souriante.
    De nouveau, on apporta le pupitre devant la cathèdre de l'archevêque et le Père Gratien apporta le grand Livre des Vertus, ouvert à une nouvelle page.
    Le vieux loup se pencha afin de pouvoir bien lire et lut de façon haut et clair, sa voix portant dans toute la cathédrale.

      "Vous voulez me rejoindre ? Dans ce cas ayez beaucoup d’amour dans votre cœur et suivez-moi, partagez un peu de votre temps et de vos biens le temps que vous pourrez. Par contre si vous choisissez de vous dédier à guider les autres sur la voie de l'Église, il faut alors que vous soyez prêts à lui donner priorité. Alors prenez de la distance par rapport à vos biens, à votre travail, à vos outils, dites au revoir à votre famille… Préférez la simplicité et l'instruction aux riches ornements et aux beaux atours. Car notre tâche nécessitera de sacrifier le bien personnel au bien collectif, mais en échange vous serrez sacrés parmi les enfants de Dieu."


    Le prélat se tut, on retira le pupitre et le grand Livre des Vertus, puis Arilan commenta le passage.

    Telles furent les paroles du messie Christos, lorsque, fondant la Sainte Église à l'image de l'institution que nous connaissons aujourd'hui, il s'adressa à ses disciples, les douze qui devinrent par la suite les saints apôtres.
    Le prêtre, lorsqu'il décide de vouer sa vie au service de Dieu, au service de Ses enfants, pour les mener sur le Droit Chemin, vers la Vertu, le Bonheur, doit avoir beaucoup d'amour, d'amitié aristotélicienne, pour l'ensemble des aristotéliciens, et aussi ceux qui se sont égarés.
    L'aide, le partage, doivent être au coeur de nos vies. Néanmoins, nous devons renoncer à fonder une famille, nous devons nous détacher des liens matériels qui nous empêcheraient de mener à bien notre mission.

    Le vieux se tut, et alors Octavien se leva, vint aider l'archevêque à se lever. Arilan s'avança jusque devant l'autel et devant Mathylde, et se tint debout devant elle, appuyé sur sa crosse.

    Mathylde de La Rochefoucauld, fille du Très Haut, veux-tu accomplir ta mission de prêtre avec charité et simplicité de cœur pour faire progresser le Peuple de Dieu sur la voie de l'Amour ?

    Un clerc s'approcha alors, une petite vasque dans les mains, pleine de terre. Il en prit une poignée et la jeta à terre, devant les pieds de Mathylde.

    Face à la pierre et la terre, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de notre Sainte Église Aristotélicienne, veux-tu consacrer ta vie à suivre le chemin enseigné par les paroles du saint Aristote ?
    Promets-tu de vivre en communion avec tes frères et soeurs dans la Foi, dans le respect et l’obéissance du Dogme ?

    Un deuxième clerc s'approcha, avec un encensoir, et l'agita autours de Mathylde et de l'archevêque.

    Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, promets-tu de respecter de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes du Dogme de notre Sainte Église Aristotélicienne ?
    Promets-tu d'aider les enfants de Dieu à échapper à l’Enfer lunaire en les éloignant de toute hérésie ?
    T'engages-tu à conduire les fils et filles du Très Haut sur le chemin de la Vertu menant au Paradis solaire ?

    Un troisième clerc approcha avec l'eau bénite et du goupillon aspergea un peu Mathylde avec.

    Face à l'eau bénite, symbole de pureté, promets-tu de partager de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes et les valeurs enseignés par le très saint Aristote ?
    Promets-tu de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale de refuser de sombrer dans le péché en cultivant les vertus et en luttant contre les vices ?

    Enfin, un quatrième clerc apporta un cierge, allumé, qu'il confia à Mathylde.

    Reçois une nouvelle fois ce cierge, en souvenir de ton baptême, qui symbolise la lumière que tu apporteras aux fidèles aristotéliciens.

    Et maintenant, face au feu, dernier des éléments créé par le Tout Puissant, acceptes-tu de défendre la paix par le verbe, sans jamais porter d'armes, et de n'aimer que le Très Haut et vivre dans la chasteté ?

    À toutes ces questions et ces promesses demandées, une seule réponse était attendue.

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Mathylde
La demoiselle apprécia la lecture sur l'Eglise par Christos et écouta l'archevêque expliquer le texte, puis vint le moment ou les questions commencèrent.

Citation:
Mathylde de La Rochefoucauld, fille du Très Haut, veux-tu accomplir ta mission de prêtre avec charité et simplicité de cœur pour faire progresser le Peuple de Dieu sur la voie de l'Amour ?


Elle dit humblement. "- Oui je le veux."

Citation:
Face à la pierre et la terre, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de notre Sainte Église Aristotélicienne, veux-tu consacrer ta vie à suivre le chemin enseigné par les paroles du saint Aristote ?
Promets-tu de vivre en communion avec tes frères et soeurs dans la Foi, dans le respect et l’obéissance du Dogme ?


"- Aux deux questions je réponds : oui je le veux."

Citation:
Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, promets-tu de respecter de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes du Dogme de notre Sainte Église Aristotélicienne ?
Promets-tu d'aider les enfants de Dieu à échapper à l’Enfer lunaire en les éloignant de toute hérésie ?
T'engages-tu à conduire les fils et filles du Très Haut sur le chemin de la Vertu menant au Paradis solaire ?


"- A ces trois questions, je réponds : Oui."

Citation:
Face à l'eau bénite, symbole de pureté, promets-tu de partager de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes et les valeurs enseignés par le très saint Aristote ?
Promets-tu de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale de refuser de sombrer dans le péché en cultivant les vertus et en luttant contre les vices ?


"- Oui j'en fais le serment devant Dieu."

Elle saisit le cierge à deux mains et répondit à la dernière question.

Citation:
Et maintenant, face au feu, dernier des éléments créé par le Tout Puissant, acceptes-tu de défendre la paix par le verbe, sans jamais porter d'armes, et de n'aimer que le Très Haut et vivre dans la chasteté ?


"- Je promets."

Mathylde sentait son coeur battre la chamade en sa poitrine, elle était remplie de joie, cette grande joie que Dieu prodigue.
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    « F*CK THEM ALL »
Arilan


    Une fois les mots attendus entendus, le vieux prélat s'avança un peu, Mathylde devant s'agenouiller devant lui, et Arilan imposa ses mains sur chacune des épaules de la jeune femme.

    Béni ton serviteur, Ô Très Haut et octrois lui ta protection et ta faveur.

    Par la succession apostolique,
    Devant Dieu le Tout Puissant,
    Devant tous les hommes assemblées,
    Mathylde, je te fais prêtre de la Sainte Église Aristotélicienne, Universelle et Romaine.
    Reçois les pouvoirs d'administrer les sacrements : baptême, mariage, funérailles, bénédiction, confession et guides les fidèles aristotéliciens par l'exemple et dans le respecte des enseignements d'Aristote afin de mener leurs âmes au Salut Éternel.

    Deux clercs vinrent alors apporter à Mathylde les signes distinctifs de sa nouvelle condition : une aube blanche, une chasuble et une étole, ainsi qu'une médaille de prêtre aristotélicien.

    Reçois les insignes de ta charge, afin d'être reconnue, parmi les hommes, comme la servante du Très Haut, le porte-parole de la Parole Divine, la gardienne de la Vraie Foi et le guide de Ses enfants sur le Droit Chemin.

    Il invita Mathylde à se relever d'un geste de la main, à se tourner vers l'assemblée et poursuivit.

    Maintenant, va ! Et répand la Bonne Parole et la Paix de Dieu parmi Ses enfants.

    Bien entendu, la jeune femme ne devait pas partir, bien au contraire, et à présent, Rastibou était attendu devant l'autel afin qu'ensemble, les deux prêtres soient intronisés curés de leurs paroisses respectives.

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Rastibou
Maintenant que Mathylde était elle aussi prêtre de la grande famille d'Aristote, Rastibou s'approcha aux côtés de sa consoeur pour que Monseigneur procède à leur intronisation...

Une fois arrivé à la hauteur de Mathylde, Rastibou lui fit un clin d'oeil et lui chuchota un petit félicitations discrètement. Puis il regarda Arlian et attendit la suite.
Antonin_
toujours en suivant les conseils de l'Eveque Asphodelle, antonin découvrit l'archevé et la Cathédrale St Etienne. Il ignorait combien de si beaux monuments comptait le comté de toulouse mais il y pria comme aux autres et sentit sa foi grandir encore un peu plus.
Asphodelle
    Il y a des gens...
    Il y a des gens qui sont fait pour ça.

    Ne leur enlevez rien, ne cherchez pas, malheureux, à comprendre.
    Vous êtes comme des papillons, lointains dans le champ de Cosmos qui se balancent dans le vent.
    Vous êtes coincés ici les pieds sur terre, tandis qu'ils s'élèvent.

    Et là olà certains jugent ! Malheureux ! Aaaah malheureux !!!
    Mais que jugez-vous que vous ne sauriez voir?! quel monde pensez-vous contempler depuis vos coups de semonce déplacés?

    Voilà déjà la grande voilure, c'est le Grand Perroquet qui se gonfle comme jamais ! Il est si grand dans le ciel, et de sa carcasse grinçante le bois de géant cogne sur les vagues le gréement dormant et courant vers le cap !

    Vous ne voyez pas? Ah vous ne voyez pas ! Parce qu'il faut des années, bien plus d'années que les plus vieux prélats, il faut plus d'efforts, il faut mieux travailler ! il faut vous oublier et avoir reçu la grâce dans le baptistère. Et avoir poursuivi encore, bien après les frontières.



    Devant l'autel et ses milles bougies, Asphodelle est en communion, et nul ne pourrait la briser. De ses états qu'elle aborde souvent, pendant les rites, les baptêmes, chaque fois, elle tente d'aller au-delà...

    Oui il existe un univers en soi, où l'esprit s'en va vers une désincarnation totale.

    On pourrait penser à un début de folie, pourtant ce n'est jamais que la résultante d'une intense prière, d'un vœu à Dieu décuplé dans sa voix, dans sa force, dans son intensité, car elle est persuadée que le Roy des Cieux, oui, que Messire Dieu l'écoute, entends et attends sa voix, ouvre pour Asphodelle le chemin, vers ce qu'elle doit garder en osmose, vers ce qu'elle vise et peu importe la couleur de sa vie profane, combien elle aura de rires aux larmes, car elle marche sur un chemin terrestre, et céleste.


    Et ce jour, elle porte la prière d'une âme. Elle porte le chagrin, la cadence mortifère d'un deuil aux atours trop lourds, et elle demande le passage vers le Paradis Solaire, pour Alexakis.
    Ce n'est pas rien, elle ne veut pas réciter, elle ne veut pas faire sa figure d'archevêque et balancer trois gestes tentaculaires parce que cela est "d'usage". Elle entends bien porter cette responsabilité jusqu'au bout. Car elle est devant la terre, celle qui se dit porteuse des états d'âme de ceux qui se confient à elle. Pas un intermédiaire, juste le navire, juste la voilure, le Champ des Asphodelles, le Paradis des guerriers, le champ des Enfers, la fleur des tombes, elle n'a pas peur des cimetières, elle ne craint pas le cadavre, elle l'accompagne, elle ouvre pour lui la rivière du Styx, elle sera le cocher des trépassés, la grande Passeuse de l'au-delà !
    On s'étonne? il y a bien de sa Grande prêtresse, finalement, qui coule en elle. Abigaïl pourrait être fière, elle n'a pas sa religion, elle ne marche pas dans ses cultes, elle fait mieux, elle se découvre une mission divine, implantée dans son esprit plus clairement que si le Pape l'avait fait lui-même.


    Et le visage tourné vers la grande croix, elle se relève, les genoux marqués.
    Elle porte l'habit des Augustins : robe blanche jusqu'au pied, ceinture de cuir simple, et un long scapulaire blanc sur lequel est brodé le Coeur Ardent.

    Sur sa tête, une aumusse blanche de fourrure, du lapin, cache ses cheveux ramenés entièrement en dessous.

    Ceux qui le souhaitaient allaient entrer, elle se rapproche de l'entrée de cette vieille cathédrale oubliée, et qui se tient discrète comme l'est ce courant, non loin du Couvent des Augustins.





    Elle est prête au rite de passage, un léger sourire serein sur le visage.
    Il n'y a pas grandes choses, qui pourrait à présent l'empêcher.

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Ceriera
*Saleté de couturiers ! Bande de tire-au-flanc !* maugréait-elle depuis la veille. Elle aurait mieux fait de se coller à la couture elle-même, le résultat serait ce qu'il serait, mais au moins elle aurait été servie à temps.

Sachant le défunt blond sensible à la coquetterie féminine, elle avait voulu lui rendre un dernier hommage en commandant une robe faite pour lui, une robe selon ses goûts à lui, une robe dans laquelle il l'aurait trouvée irrésistible. Une robe qui aurait été un péril pour sa vertu, s'il l'avait vue ainsi vêtue de son vivant.
Tant pis, elle économiserait ses écus. Ou elle la porterait pour une autre occasion. Ou elle lui rendrait visite au cimetière avec, après tout.

Elle avait donc mis la robe qu'elle portait au baptême de Lysianne, où ils s'étaient rendus ensemble. Car au moins savait-elle que celle-ci lui plaisait, au point qu'il se soit assorti à elle. Contrairement à elle, pour qui l'accoutrement était une préoccupation secondaire, lui avait le goût du costume. Majoritairement de rouge vêtue, donc, selon ses goûts, ses lèvres colorées d'Aker Fassi, comme de coutume mais avec un soin particulier, sa coiffure travaillée, pour une fois.

Pas de noir donc : le deuil, elle l'avait assez porté, et elle ne supportait plus d'être lugubre. Honni soit qui mal y pense : les amis, eux, comprendraient. Ceux qui l'ont bien connu sauraient. C'était tout ce qui comptait. Et si jamais il la voyait de là où il était, et qu'elle pouvait lui plaire une dernière fois, alors c'était un cadeau qu'elle lui faisait volontiers.

Les invitations étaient parties, peu avaient répondu. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander qui serait là ou pas, qui parmi eux serait là pour lui, et qui serait là pour elle, pour l'accompagner dans ce moment. Elle espérait ses plus proches amies, leur présence la réconforterait, même si elle s'était promis d'essayer de ne pas pleurer, ou pas trop. Pour cela, elle avait pensé à une astuce, qui participerait à son hommage, et en avait prévenu Asphodelle. Mais… avait-elle bien eu sa missive ? Elle le saurait vite… sinon, tant pis.

Elle arriva assez tôt, espérant trouver la rousse archevêque avant que d'autres n'arrivent. Elle l'aperçut dès qu'elle passa la porte, et fut rassurée à sa vue : Asphodelle la Blanche l'accueillait un sourire serein sur le visage, et sa bonne disposition apaisait un peu l'appréhension que Cerièra avait de ce moment. Depuis des semaines elle n'était pas entrée en elle-même, s'acharnant à une continuelle fuite en avant qui la déconnectait de ses émotions, un peu. Parfois ça la rattrapait, pas bouffées. Mais le travail lui donnait la force de se lever le matin, elle laissait «le ménage» à plus tard. Sinon c'était sombrer, et ça, il ne l'aurait pas voulu pour elle.

Bonjour Asphodelle.

Que dire de plus ?
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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Tout ça pour une cuite au Champ' ? - ☛ Pas que…
Lysianne
1463 année que Lysianne préférait oublier, tant de tristesse pour quelques heures de joie et de bonheur c'était cher payé et le début de cette nouvelle ressemblait comme une jumelle à l'autre. En Bourbon Auvergne pour les fêtes de fin d'année et la préparation de son mariage, Lysianne correspondait avec ses amis afin d'avoir des nouvelles du toulousain mais et surtout des nouvelles de ses chers amis qui lui manquaient énormément. Sa tite Cerise, qui se démenait depuis des semaines afin que son cher compagnon et ami très proche de Lysi puisse avoir des obsèques digne de sa personne. Maudite maladie qui frappait des êtres exceptionnels.

Au matin du 04 janvier Lysi aperçut le volatile de Ceriera sur le bord de la fenêtre de la maison de Wallas. Elle pensait que la missive concernait son mariage mais lorsqu'elle en prit connaissance c'était d'une toute autre cérémonie qu'il s'agissait. Sa gorge se noua et les larmes lui montèrent aux yeux sans qu'elle puisse les retenir. Elle replia la missive et répondit aussitôt. Oui elle serait présente pour lui, pour elle afin de la soutenir dans cette difficile épreuve.

Lysianne quitta le BA le lendemain, elle ne voulait pas revivre cette maudite journée du 31 décembre au premier janvier. Sa charrette bloquée par la neige n'avait pu bouger et tout ce qui en avait découlé avait laissé des traces dans son cœur et dans son esprit.

A Toulouse, elle se dirigea directement vers la cathédrale. Elle y pénétra, accomplit le rituel et aperçut Ceriera et Monseigneur Asphodelle. Arrivée à leur hauteur, sans mot dire elle prit son amie dans ses bras et la serra très fort. Elle déposa une bise sur sa joue avant de la libérer et de saluer Asphodelle.

Bonjorn Monseigneur.
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Mangarofw
Manga avait connu alexakis par l’intermédiaire de la noble dame ishtara et depuis cette instant aucuns moments n’avaient été regrettés d’en faire sa connaissance.

Il s’était battu pour burnes, il s’était battu comme chancelier et il avait du se battre avec ses démons.

Il avait succombé alors qu’il revenait de voyage avec Cerièra. Celle-ci avait été très affecté par la disparition... Et encore c’était bien peu dire. Elle l’aimait ! Aucun mot n’était assez fort pour décrire ce qu’avait pu souffrir son amie. Manga avait promis d’être là en ce jour funeste de l’enterrement d’Alexakis pour deux raisons, l’amitié et le respect.

L’amitié pour Alex et Cerièra et le respect de chacun des deux. Ils s’étaient bien trouvés et ils ‘étaient perdus brusquement.

C’est la mine sérieuse qu’elle s’avança, de noir et or vêtu, vers la cathédrale. Elle vit de loin la présence de Lys, Monseigneur et de Cerièra…

Elle se força à sourire en se triste jour, elle se devait d’être forte pour ceux qui restent.
Arrivée à leur hauteur, elle n’osa aucun geste d’affection pour son amie de peur de la faire craquer… Ce jour était bien assez dur pour elle, surement, alors il valait mieux ne pas en rajouter. Manga n’aimait pas les enterrements… C’était tracé un trait ferme et définitif sur les gens qu’on aiment et/ ou respectent. Elle salut donc..

Bonjour à vous, Lys, Cerièra et Monseigneur. Toutes mes condoléances Cerièra…

Elle se mit en suite de côté, afin de laisser la place à d’autres éventuels arrivants.
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MangaRofW, dicte Manga.
Nulle en orthographe, grammaire et histoire géo et.... Depuis toujours en plus, dsl.
Mais je fais des efforts.
Ouranos
C'était il y a quelques semaines qu'Ouranos avait été prévenu de la mort de son Ami... Il était encore très loin de Toulouse...
Et c'est donc à peine arrivé chez lui, qu'il prit connaissance des funérailles d'Alex. Il prit donc le temps d'alléger son armure et il fila directement vers la Cathédrale.

C'est donc, en armure légère, qu'il pénétra dans le lieu où reposait son Ami. Il s'arrêta quelques instant sur le parvis et regarda à l'intérieur, de loin... Il resta quelques minutes à cet endroit en pensant aux bons moments passés avec son Ami... De longues minutes passèrent et il vit à l'intérieur, tout au fond, trois femmes qu'il connaissait bien. Qu'allait-il leur dire, qu'allait-il faire... Impossible pour lui de vaciller au moment de la rencontre du cercueil de son Ami.

Puis, il décida d'avancer vers ces dernières et de pénétrer dans la cathédrale...Il le fallait bien...

Il entra donc et se dirigea vers Monseigneur Asphodelle tout en s'arrêtant à côté de Ceriera, Manga et Lysianne.

Bonjour Mesdames, toutes mes condoléances Cerièra...

Il posa ensuite un genou à terre devant Asphodelle, la main sur la crosse de son épée.

Mes respect Monseigneur Asphodelle.

Il attendit l'autorisation de cette dernière pour se relever...
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Ceriera
Les invités commençaient à arriver, et Cerièra sondait le regard de l'archevêque : sans doute n'auraient-elles pas le temps ?
Lysianne fut la première, qui lui offrit ses bras. La brune les accepta franchement. Manga ne tarda pas à suivre, et choisit, elle, les mots plutôt que les gestes. Ils furent appréciés aussi : peu importait comment chacune manifestait son amitié, chacun de nous fait avec ce qu'il est. Le principal était leur présence.

Merci à vous deux d'être là, vous savez ce que ça représente pour moi.

Un petit sourire à ses amies, bien qu'un peu nerveuse, alors qu'Ouranos ne tardait pas à arriver. Le blond en serait heureux : dire qu'il avait fallu qu'il s'en aille pour qu'elle apprenne leur lien d'amitié à ces deux-là !

Merci Ouranos.

Asphodelle espérait des hommes à la cérémonie : en voilà déjà un. C'est qu'un corps et des planches, ça pèse lourd. À cette pensée, un frisson lui parcourut l'échine, elle qui avait jusqu'alors soigneusement évité de balayer du regard la cathédrale, de peur d'apercevoir le cercueil. Mais il faudrait bien. D'autant que…

Asphodelle, j'ai… heu… fait quelques portraits d'Alexandre, de mémoire, après son décès… deux carnets pleins en vérité, compulsivement, de peur que ses traits ne finissent par s'estomper de sa mémoire … et je pensais qu'on pourrait en mettre un sur le cercueil pendant la cérémonie. J'ai sélectionné celui-ci, c'est celui que je préfère. Qu'en pensez-vous ?

… voilà. Il lui faudrait bien en affronter la vue à un moment donné.
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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Tout ça pour une cuite au Champ' ? - ☛ Pas que…
Lyviia
Lyviia avait mis du temps à se préparer pour se rendre aux funérailles d'Alexakis .. le coeur n'y était pas mais elle avait promis à son amie Ceriera d'être là et elle n'avait qu'une parole ..

Levée de bonne heure ce matin là, n'ayant pas beaucoup fermé l'oeil de la nuit, tenaillée par la tristesse que lui procurait l'absence de son mari et le chagrin qu'elle ressentait pour Ceriera, elle se figea en voyant ses traits tirés dans le miroir, tenta de donner un peu de couleur à son visage si livide de ces derniers temps, revêtu enfin une robe de circonstance avant de prendre la route.

Arrivée devant la Cathédrale, elle stoppa un instant pour se mettre en condition .. elle se devait d'être forte et ne pas se laisser aller à verser de larmes .. tout du même essayerait elle .. elle pénétra finalement à l'intérieur et se dirigea directement vers Ceriera saluant aux passages les personnes déjà présentes.

Bonjour Dame Asphodelle, bonjour tout le monde !!

Elle prit Ceriera dans ses bras et la serra fortement contre elle avant de lui faire une grosse bise et lui murmurer discrètement à l'oreille, la voix tremblante laissant transparaitre son émotion :

Sois forte Ceriera, on est tous là avec toi .. pour toi et pour lui !

Elle esquissa tant bien que mal un sourire avant de se reculer et aller s'installer dans un coin.
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