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[RP] Cathédrale Saint-Etienne

Aryanna
Elle était souffrante depuis la veille, et cela promettait bien de ne pas s'arrêter tout de suite. Une mauvaise crève, ou une mauvaise grippe, allez savoir. Ce qui était sûr, en tous cas, c'est qu'elle n'avait pas le temps d'aller voir le médicastre pour que tout cela s'arrange. Elle verrait "plus tard", la noire. C'était bien le cadet de ses soucis pour le moment. Trop de choses à faire, trop de choses auxquelles songer.
Rester cloitrer dans son bureau au Conseil, à se rouler par terre avec des parchemins, ça elle savait faire par contre. S'endormir ensevelie sous des parchemins plein de chiffres ça lui faisait faire de jolis rêves animaliers. Esprit dérangé ? Si peu, si peu.

Comme on était le 7 Janvier et que ce jour était marqué d'une pierre noire dans son petit calendrier, il fallait néanmoins qu'elle sorte, la donzelle. Aussi avait-elle pris son gros manteau d'hiver, tout doux et tout chaud, histoire de ne pas mourir de froid sur le chemin qui la séparait de la Cathédrale Saint-Etienne, sans oublier les petits mouchoirs en tissus. Son extravagance du moment lorsqu'elle confectionnait un vêtement pour quelqu'un. Après tout, les chutes étaient toujours bonnes à utiliser.
Sa petite marche frigorifique s'était déroulée sans anicroches jusqu'au lieu du jour. S'étant arrêtée sur le parvis, l'oiselle avait laissé son regard glisser jusqu'au ciel, une pensée fugitive l'ayant un instant alpaguée.
Gravir les quelques marches. Entrer. Bref regard circulaire sur l'assemblée déjà présente et installée, pour certains. Envoyer, à la volée, une salutation à Sa Grandeur Monseigneur, aux prises avec un homme à terre, un Comte à terre.

"
Bonjorn Monseigneur. "

Sobre, bref, efficace.
Puis, inspirant une bouffée d'air, la noire s'était dirigée vers Cerièra. Elle l'avait épargné d'une bise - et donc de la contagion - et avait préféré prendre doucement ses mains, les siennes restant gantées, pour raisons maladies, évidemment.

"
Cerièra ! Bonjorn.
Comment... te sens-tu aujourd'hui ?
"

Grande question. Question un peu creuse aussi. Mais... Aryanna n'avait jamais été douée pour ces choses là. Et puis... Il fallait sans doute la lui poser, afin de se rassurer soi même.
Plus tard, elle enlèverait ses gants, sortirait son mouchoir pour se frotter le nez, pour ensuite les remettre. Tout comme elle irait s'asseoir à côté de Lyviia, dans un coin.

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Asphodelle
    Ces jours là, c'était une espèce de chape de plomb coulée sur les épaules. Chacun entre, sa chape sur les siennes.

    Cerièra fut là la première, ce qui était à prévoir. Asphodelle savait tout le chagrin qu'elle pouvait avoir.
    Elle se souvint de son état, à la mort de Philippe.

    Alors, là, sur le parvis de la Cathédrale Notre Dame de Paris...dans sa robe de mariée...elle avait attendu un fiancé qui ne vint jamais : trois jours après, c'était dans une robe de deuil noire, qu'elle enterrait celui qui jamais ne devrait devenir son mari. Son but dès lors, avait été de rejoindre le front espagnol, en Catalogne où des armées du Lion de Juda accusait forfanteries et manigances pour obtenir un soutien politique. Une Préfète des Vidames, se jetant dans la gueule du Loup, espérant qu'il referme prestement ses crocs sur elle, et qu'elle n'ait plus à vivre ce cauchemar.

    Trois ans plus tard, la petite veuve rouvrit son cœur pour se le faire piétiner. On peut dire ce qu'on veut, mais le deuil, ça s'entretient, ça finit par se parfaire, devenir plus noir au fil du temps...
    S'il n'y avait eu Robert, ou l'église de France ou bien les deux, c'est elle qui serait dans le cercueil ce jour.

    Elle lui prit les mains, et les serra doucement. Lysianne entra enfin.
    Lysianne qui amenait son coeur pour soutenir Cerièra.


    Lysianne, merci d'être venue...je suis heureuse de te revoir. J'espère que tu vas bien. J'ai cru comprendre que tu étais partie en voyage. Ces moments sont bons pour prendre recul, et recadrer sa vie. Que la sagesse t'apaise.

    Manga enfin, égale elle aussi, en bonté, en gentillesse, en disponibilité. Elle lui sourit avec affection...il y avait de la chance dans leur Comté d'avoir des perles comme cela.

    Ouranos, Maréchal de France, vint à son tour et posa genou à terre.

    Je t'en prie mon ami...relève toi. Comment vas-tu? c'est triste de se revoir dans ces circonstances, mais je suis heureuse de te revoir. Merci de t'avoir dégagé du temps.

    Elle serra ses épaules affectueusement et l'embrassa à la manière d'un Chevalier, sans toucher les joues.

    Lyviia et sa petite mine. Elle avait appris que Caudelence une nouvelle fois avait joué les Pierrots restés sur la lune. Caudelence, tu exagères, la petite est un chou à la crème. Elle se dit qu'elle devrait chercher un moyen de lui apporter de l'affection et du soutien.

    La Comtesse vint également, ce petit bout de coeur tout doux. Un bonbon qu'Aryanna.
    Malade, apparemment.

    Elle lui sourit également, et lui glissa de bien serrer son cache col et de se mettre près du brasero, car il ne fait pas chaud dans la cathédrale.


    Cerièra s'exprima à la suite de leur venue, et elle acquiesça naturellement.

    Ma belle, fait...pose ce portrait sur le cercueil. Il est très réussi et nous pourrons lui dire au revoir ainsi...

    Ensuite, suis moi je te prie. Je t'attend dans l'une des absidioles, dans le déambulatoire.


    C'est à dire dans la partie à l'arrière du choeur, où on marche en tournant pour revenir dans la nef.

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Ceriera
Des amies comme ça, c'est précieux. Ses plus proches étaient arrivées, et c'était un début de soulagement. Elle se laissa aller un moment dans les bras de Lyviia, compagne de galère de cœur depuis le début de leur amitié, ces deux-là avaient toujours été particulièrement en résonnance.

Lyviia… celle sans qui peut-être rien ne serait arrivé. «Lui as-tu écrit que tu es bien rentrée à Foix ?» lui avait-elle demandé l'été dernier, alors qu'elle lui confiait sa rencontre avec le blond. «Mais je n'ose pas». Lyviia l'avait poussée à sortir de sa timidité maladive envers les hommes. Dans la tête de la brune, il avait toujours été clair que si elle avait dû un jour épouser Alexandre, Lyviia aurait été son témoin. Mais rien de tout cela n'existerait désormais, à ranger au rayon de «ce qui ne sera pas», comme bon nombre de voyages ensemble, entre autres.

Un regard, puis un hochement de tête à sa phrase.


Pas le choix ma belle… pas le choix. Merci d'être là. Je sais que ça n'est pas facile pour toi non plus en ce moment. Nous n'avons plus qu'à être béquille l'une pour l'autre. Crois-tu que deux béquilles appuyées l'une sur l'autre parviennent à marcher ?

Si on ne disait jamais de bêtises, que la vie serait morne…

– " Cerièra ! Bonjorn.
Comment... te sens-tu aujourd'hui ? "


Les mains d'Aryanna dans les siennes, les gants n'empêchant en rien la chaleur des cœurs… Cerièra esquissa un sourire à son amie. À question franche, réponse franche.

Elle ne supportait plus les «comment allez-vous ?», demandés souvent sans y penser. Que répondre à cela ? Elle ne savait pas mentir, dur donc de répondre par la positive. Mais répondre honnêtement, c'était plomber l'ambiance à coup sûr. Personne n'aime entendre parler de malheur, comme si c'était contagieux. Rares étaient ceux avec lesquels elle pouvait encore parler de lui sans constater leur gêne, pourtant il lui était dur de le taire.
Caraplume avait trouvé la parade : «C'est pas pire», réponse à la fois honnête et légère, que Cerièra avait faite sienne. Pas pire en effet, le pire était passé. Pas bien non plus, et hop, esquive. Le mieux viendrait, sans doute…
«Comment te sens-tu aujourd'hui ?» sonnait par contre bien plus juste. Aryanna sondait son état d'être, dans l'acceptation qu'il soit fluctuant. Fluctuat nec megitur…


Je ne sais pas bien… dans l'appréhension, dans l'expectative.
Je redoute un peu «l'après» aussi…
Merci d'être là, et d'être toi. À tout de suite.

Aryanna, c'était son épaule réservée pour la cérémonie. Elle balaya enfin du regard la cathédrale et se dirigea vers le cercueil. Plus possible de fuir. Il était là… là-dedans. Inerte. Froid. Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle prit une grande inspiration et posa le portrait sur le cercueil. Celui-ci lui avait valu quelques compliments sur sa technique, mais c'est la remarque d'Antoynette qui lui arracha un sourire «Il était bel homme». Oh que oui… «J'ai eu de la chance» avait-elle répondu à sa nouvelle amie. C'était même trop beau, dans l'esprit de Cerièra. Ça ne pouvait pas durer. Mais jamais elle n'avait envisagé cette fin.



Sur ce, elle rejoignit Asphodelle.

Je vous suis.
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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Tout ça pour une cuite au Champ' ? - ☛ Pas que…
Meladius
Invité, et représentant maintenant l'Armagnac et Comminges, Méladius arriva à la Cathédrale de Toulouse. Il salua ses anciens collègues de la Chancellerie Toulousaine, chaleureusement et amicalement, les unes après les autres. Il salua ensuite les personnes qu'il connaissait, dont Lyviia. Le Connétable se tourna ensuite vers son frère d'armes Ouranos.

Bonjour Votre Grandeur, comment vous portez vous? Me raccompagnerez vous à Auch?

Puis vint le tour des salutations protocolaires, d'abord la nouvelle Comtesse de Toulouse.

Mes Respects Votre Grandeur, enchanté de vous revoir.

Et enfin l'ancienne Comtesse et maîtresse des lieux, Asphodelle Di Cesarini.


Monseigneur, j'aurais aimé vous revoir dans des circonstances moins tragiques.
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Alvira
7 janvier 1464 : "Tout change autour de nous, le temps passe et la mort nous rattrape".

Alvira avait fait le déplacement. Sans songer une seule seconde à ne pas y aller. Comment aurait-elle pu ? Elle s'en voulait déjà bien assez de ne pas avoir répondu à Ceriera alors que cette dernière lui avait communiqué la douloureuse nouvelle. Mais cela avait été chose impossible que d'écrire quoique ce soit, de songer qu'il était mort. Alors elle avait continué à vivre, comme elle le faisait quand il était de ce monde, en se convaincant que son ami faisait toujours parti des siens. Que bientôt il viendrait lui annoncer une bonne nouvelle, un mariage surement. Malheureusement, il n'en fut rien, et Alvira avait rapidement compris au bout de quelques jours, qu'elle se berçait d'illusions, qu'au final, à se cacher la vérité, elle ne faisait que reculer pour mieux sauter dans sa peine. Ainsi, elle se donna du temps, et de l'espoir. Espoir qui là de même, fut de courte durée car à présent c'était l'annonce des funérailles qui vint la cueillir. Ce fut à ce moment-là qu'elle pleura comme tout sur la lettre. Missive à laquelle la Baronne ne put, à nouveau pas répondre...

Les jours s'égrainèrent tant et si vite que la Gasconne se mit en marche vers Toulouse pour dire Adieu à cette ami si cher, celui qu'elle avait du secouer, mais qui avait été si important à ses yeux. Son témoin. Et encore ce jour-là du 7 janvier, alors qu'elle descendait du coche, son incapacité à intégrer la mort d'Alexandre était encore Reyne.




C'est vêtu de noir et blanc, qu'elle fit son apparition, un léger voile recouvrait ses cheveux attachés en un chignon strict. Elle venait seule, et la raison n'avait rien de bien glorieux, juste comme précédemment conté, elle l'avait gardé pour elle comme pour éviter que cela ne se réalise, ou que cela ce soit réalisé. Le mine sombre caché derrière un visage plutôt sévère ne laissait aucunes illusions quant à l'état d'esprit de la "De Silly". Elle rageait contre elle même et puis contre lui aussi, oui parce qu'il n'avait pas su se préserver, alors que durant des mois elle n'avait fait que cela. Oeuvrer pour qu'il aille bien, qu'il s'épanouisse et vive.

Dieu que vous êtes cruel.

Car Aristote était aussi à la fête aujourd'hui. Après tout, il n'avait qu'à se montrer plus bienveillant envers le Toulousain. Il n'avait pas su protéger son ouaille. Il avait faillit tout comme elle... A cet instant, bien qu'elle soit une Aristotélicienne plutôt convaincu, et pratiquante, elle n'avait envie que d'une chose, engueuler le Très-Haut pour cette injustice.

Franchissant les portes de l'édifice religieux, notre Vivinoursette endeuillée rencontra le visage de gens plus ou moins connu. Méladius eut droit à des salutations tout comme les autres d'ailleurs, avant que son regard ne se pose finalement sur Cerièra. Oh non pas de mots - pas même un - car les mots vous affaiblissent parfois plus qu'ils ne vous portent, et elle pensait qu'en ce moment cela n'aiderait en rien la brunette. Toutefois, dans son regard on pouvait y lire la bienveillance et la compréhension, non point la pitié car au devant de cette perte, ils étaient tous égaux. Égaux et diablement impuissant. Dressé au milieu de la nef, la Baronne se figea, elle comprit en cet instant, qu'en allant plus loin, elle irait de plein fouet se fracasser vers cette connaissant et cette acceptation de la perte de son ami. Elle devait s'y résoudre... Elle ne voulait pas. C'est donc ainsi qu'elle resta, comme prise par un sort allant contre sa volonté, la mâchoire fermée, le regard vissée à l'autel.

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Asphodelle
    Lorsqu'elles ressortirent du déambulatoire, l'orient avait dessiné sur le regard sombre de la Fuxéenne deux lignes sombres.

    « Mordez le bâton entre vos paupières »...avait demandé celle qui se servait régulièrement de cet objet, destiné en son sens à protéger ses yeux, qu'elle avait de clair et sensible, et à revivre chaque jour des gestes qui la ramenaient à un passé qu'elle aimerait retrouvé un jour.

    Le lisse ébène avait glissé, et l'égypte fit son ouvrage.


    Après avoir serré ses épaules pour lui apporter du courage, elles purent aller à la rencontre de Meladius, et d'une dame qu'Asphodelle ne connaissait pas.

    Votre Excellence....Meladius. Les circonstances de la vie sont souvent celles qui nous donnent le plus l'occasion de nous voir. Merci d'avoir dégagé votre précieux temps pour venir.

    Un regard vers la jeune femme, rivée vers le cercueil, lui donna le ton pour trouver les mots justes, tant il y avait d'émotion à cette vue.

    Les invités entraient, Asphodelle décida de s'avancer derrière l'autel, pour laisser d'éventuels derniers arrivants, tout en se préparant elle-même à entrer dans le rite de Passage.
    Les yeux fermés, elle reprend cet état qu'elle connait bien maintenant, où elle quitte la terre ferme pour faire passer de sa bouche l'expression d'un pur esprit, connecté aux choses célestes.

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Ceriera
Précieuse Asphodelle… Le déambulatoire avait prit un temps des allures de gynécée, pour ce moment qui pourrait sembler futile, mais qui pour Cerièra était fondamental. Elle avait le sentiment d'être mieux armée, ou moins désarmée pour affronter la suite. Elle n'avait plus qu'à se retenir de pleurer au mieux sous peine d'être affreuse, ce qu'elle s'était proscrit.

C'est revenant avec l'officiante qu'elle aperçut les deux derniers arrivés. Elle alla saluer Méladius comme il se doit, mais son attention était toute à Alvira. Car s'il y en avait une dans cette assemblée dont le cœur était aussi éploré que le sien par cette perte, c'était elle. Elle non plus ne se serait jamais doutée que son témoin passerait l'arme à gauche si peu de temps après son mariage.

Souvent Cerièra essayait de se convaincre qu'elle avait eu de la chance, pour ne pas rester que dans les regrets. À vrai dire elle n'aurait jamais pensé tomber si vite dans les bras de ce divorcé qui assurait vouloir rester seul ; elle en avait été la première surprise alors qu'elle s'était préparée à attendre bien des mois encore que son cœur cicatrise. Mais si tel avait été le cas, ç'aurait été tant pis pour eux.
Il lui passa par la tête qu'il en était de même pour Alvira. Si la pauvre s'était mariée un mois plus tard, ses noces auraient été teintées de noir, et elle n'aurait pas pu avoir son précieux ami auprès d'elle pour cet événement. Peut-être arriveraient-elles à se dire un jour qu'elles avaient eu de la chance, mais pour l'heure…

Pour l'heure elle crevait d'envie de lui dire «Allez, on va chialer toutes les deux dans un coin», mais elle était loin de la connaître au point de se permettre cette familiarité. Et puis, ça n'était pas nécessaire… le regard bienveillant d'Alvira disait déjà quelque chose d'approchant, et Cerièra lui adressait le même. Elles savaient l'une et l'autre la peine qui était la leur.

Asphodelle passait derrière l'autel, la cérémonie ne tarderait pas à commencer. Notre griotte alla rejoindre Aryanna pour s'agripper à son bras. Même malade, la noire lui donnerait un peu de force, par sa seule présence.

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Tout ça pour une cuite au Champ' ? - ☛ Pas que…
Alvira
Alvira n'avait pas conscience du temps et de la vitesse auquel il s'écoulait, reprenant ses pensées au bout de quelques minutes qui lui avaient parue être des secondes, elle se secoua intérieurement pour se remettre en marche et approcher de l'autel. Le cercueil reposait là. A peine 5 pas d'effectués, qu'elle ralentissait à nouveau. Comme si l'on forçait sa marche et que vainement la Baronne faisait son possible pour ne pas y aller. Non pas çaaaaaa... Qu'importe le temps finalement, car seul les vivants auraient le travers de considérer la cérémonie trop longue, Alexandre, lui n'aurait plus véritablement grand chose à analyser. Peut-être que c'était ça justement qu'il cherchait et qu'on lui donna au travers de sa mort. Mais bon sang Alexandre tu nous e****des ! Et vous là-haut c'est bien pareil. Le tumulte reprenait son cours, tantôt pour l'être aimé, tantôt pour le Divin.

Non sérieusement, annoncez donc que c'est une vaste blague, ouvrez, il sort et en avant.

Mais non ! C'était impossible. Se retenant de jurer entre ses dents, Alvira se fit une remontrance intérieure, de celle que personne n'aurait voulu entendre.

Ses iris noires allèrent encore à la rencontre de celles de Cerièra, nouant d'avantage sa gorge, alors que sa bouche se relâchait comme annonciateur d'un sanglot qu'elle ravala en se crispant à nouveau presque douloureusement. Le message était limpide, pleurer aurait été libérateur, mais dans les faits cela ne l'aurait pas fait revivre. Seul les regrets inondaient la jeune femme qui considérait qu'elle n'avait pas assez oeuvré. Les deux femmes se comprenaient pour le coup, mais elle aurait préférer qu'il en soit autrement et que le Toulousain soit encore gaillard, et en vie. Elle se souvenait encore de ce matin avant ses noces. Ce moment de paix, de retrouvaille entre le "d'Orélus" et elle. Elle le revoyait sourire, poser sur elle un regard bienveillant, puis inquiet quant à sa mission lors de la célébration, la sensation de son corps bien vivant alors qu'ils baladaient dans les jardins du Comté de Pardiac, de ce même jour où justement il lui avait appris qu'une femme berçait ses jours pour la plus grande joie d'Alvira qui s'était dit qu'enfin, il aurait du positif dans son existence. Soudain, elle fut prise d'une nausée - étouffée par l'évènement proche, l'édifice incarnant ce qu'elle refusait profondément - et se rangea assez brusquement dans un rang, s'asseyant puis fermant les yeux afin de ne plus penser sur l'instant à ce qui était sur le point de se dérouler.

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Mangarofw
Il était temps pour tous se placer dans l’édifice.

Le portrait que Cerièra avait placé sur le cercueil était de toute beauté et en tout point Alexakis.

Manga retient ses larmes, elle avait encore du mal à croire qu’il n’était plus.

Comme un être tel que lui avait pu cacher ses douleurs et sa maladie aux yeux de tous ?
La question resterait sans réponse.

C’est dans un état d’esprit second que Manga s’installe dans une rangée juste derrière Cerièra et Aryanna.

Elle regardait Monseigneur se demandant où celle-ci trouvait la force de croire encore et toujours.

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MangaRofW, dicte Manga.
Nulle en orthographe, grammaire et histoire géo et.... Depuis toujours en plus, dsl.
Mais je fais des efforts.
Asphodelle
    Prête, elle comprend que les portes du Jugement dernier sont ouvertes pour laisser entrer l'âme d'Alexakis. Asphodelle, qui déjà, avait prié pour lui auprès de Dieu, savait que bien souvent, les funérailles n'étaient d'aucunes consolations, ou si peu.

    Comme elle est libre, et libérée d'un dogme serré aux entournures, elle peut calquer sa cérémonie sur le bon sens spirituel, mais en y ajoutant une dimension humaine qui lui semble tellement nécessaire.

    La perte des être chers provoquait souvent une déstabilisation de la Foy. Il était assez incongru de continuer de croire alors qu'il nous arrivait autant de bananages, de coups de chevrons balancés en pleine face, de tuiles cassés sur le coin de l'arcade et des briques dans la mâchoire...

    Elle embrasse l'assemblée, de son regard, toujours imprégné d'espoir, et de cette lumière qui reflète peut-être un peu ce corridor qu'elle se sent être parfois, entre la Terre, vers le paradis.

    Dénudée des fioritures lithaniques, elle sait capter l'attention divine - et en tout cas, en est-elle persuadée, mais elle sait aussi absorber la souffrance, la peine, le si pénible chagrin des gens.


    Je pense...que vous avez des choses à dire.
    Elles s'adressent à Alexakis, elles s'adressent à Dieu, elles s'adressent peut-être au monde entier...tant cette peine laisse béant un trou plein de vide, et d'incompréhension.

    La connaissance, vous l'avez, si vous avez reçu la pastorale....la vie, la mort, le jugement de Dieu...le paradis ou l'enfer.
    Belle théorie...
    Mais les théories ne se vivent pas ! elles s'apprennent, elles s'intellectualisent.
    Et vous ici, n'avez que faire de la théorie. Vous voulez l'essence des choses humaines : le sentiment, la protection, la sécurité, la compréhension.


    Et elle affirme ce qu'elle sait, pour en avoir longuement parler avec lui :

    Messire Dieu le sait.

    Elle les regarde tous, un à un.

    Alors, vous avez surtout des choses à dire à vous-même. Parce que nous n'allons pas seulement accompagner Alexakis vers le Ciel, mais nous allons intercéder auprès du Créateur pour lui.
    Je veux que chacun de vous vienne ici...et vous allez parler à Messire Dieu, vous allez lui dire ce que vous avez dans les tripes ! et ensuite, vous allez lui dire ce qu'il y avait de bon chez Alexakis...quelles étaient ses qualités et pourquoi vous vous sentiez si bien avec lui.

    Vous allez le lui dire, vous allez nous le dire, enfin nous ferons la cérémonie usuelle d'accompagnement de cette âme à son sort céleste...et vous verrez ce que vous avez à vous dire à vous-même...alors.


    Elle s'avance doucement par côté de l'autel, puis devant l'autel, et lance un bras en l'air : je veux de la force ! Sainte Raphaëlle !! Archange de la Conviction ! viens ici pour insuffler la force de ta croyance, de ton espoir, à ses âmes perdues et blessées ! Sainte Raphaëlle, accompagne les jusque devant nous...et écoutons les.

    Quiconque sent sa peine l'emporter...qu'il s'avance !!!
    Quiconque ne veut point que la peine emporte leurs amis blessés : qu'ils s'avance !!


    Elle montre le poing : battez-vous ! avec votre retenue, et cette armure...ce carcan...qui nous retient de dire par pudeur...Aux enfers la pudeur car vous allez vous adresser à Dieu à coeur ouvert ! et vous allez lui parler, et lui demander, et lui parler d'Alexakis, pour qu'il aille en paradis Solaire !

    Qu'il aille...en Paradis Solaire !
    Seigneur !! Nous voulons le Paradis pour Alexakis...
    Pourquoi?!!
    Dites le lui ! Dites le moi...


    Et elle se met légèrement de côté, regardant l'assemblée.
    Nulle préséance, chacun doit s'avancer sur le moment, et ne pas laisser la place.

    Où est votre force intérieure? bat-elle les chocs des vagues sur les rochers?
    La Team Divine vous regarde.

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Orandin
    À présent, un cœur manque à l'appel laissant place à un immense vide. Même s'il est évident d'énoncer que nul n'est éternel, Orandin fait partie de ces hommes qui préfère ignorer l'existence de cette idée, en oublier sa véracité. À tel point que lorsqu'il reçu la première lettre — et même une seconde — lui annonçant la triste nouvelle, sa seule réaction a été le déni. Admettre sa disparition n'était pas possible, mais aucun de ces conseillers ne parvenaient à contredire l'information après enquêtes approfondies. Aussitôt, la colère l'avait envahi et il avait invectivé chacun de ses conseillers d'incompétents, car il n'en pouvait être autrement. Il avait beau relire encore et encore les rapports d'enquête, il maintenait son déni. Puis plus les jours passèrent, plus il lui était difficile de ne plus l'admettre ...

    La date de la cérémonie était fixée. Il avait reçu son invitation qu'il aurait bien aimé ne jamais recevoir. Et finalement, à la surprise générale, il demandait à préparer la voiture, accompagnés de gardes du corps pour le maintenir à distance de quiconque. Il souhaitait être seul et ne pas être dérangé, ni même prononcer un mot et encore moins un chant. En d'autres termes, il ne fallait pas compter sur lui pour animer quoi que ce soit à cette cérémonie, et se contenter simplement de sa présence ainsi que de son silence.

    Dans une relative discrétion, le Duc avait pris place dans le bas-côté de la Cathédrale, encerclé par sa forteresse humaine le rendant inaccessible.
    Un fin observateur pourrait remarquer que jamais le regard du Rouquin ne se posait sur le cercueil de son frère.

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Ceriera
Cerièra s'était assise avec Aryanna, toujours solidement agrippée à on bras. Pourquoi elle ? Elles aurait aussi bien pu s'agripper à Lyviia, à Manga, ou à Lysianne. Après tout, toutes sont ses plus proches amies, et toutes sont là. Mais lors leur escapade dans les Pyrénées, juste après le décès de son aimé, ces deux-là avaient partagé des bouts de passé… un passé avec lequel Cerièra se réconciliait à peine, mais dont elle avait ouvert quelques pans à son amie. Aryanna était rentrée dans son histoire et avait accompagné son chagrin jusqu'aux cîmes. Voilà pourquoi Aryanna.

Elle tourna la tête lorsqu'elle entendit entrer : un roux bien entouré, qui s'installait à part sans mot dire à personne. Tous ceux qui étaient déjà présents avaient reçu une invitation, alors elle partit du principe que lui aussi. Passant dans sa tête les hommes manquants, elle ne vit que deux possibilités. Le contact chaleureux de l'un d'entre eux excluait que ce soit lui, il aurait salué. Restait par élimination… Litneg. Elle avait pris ses silences pour du mépris, au mieux pour elle, ce qui ne la préoccupait que de loin, mais au pire pour son frère, ce qui la peinait déjà bien plus. C'était bien qu'il soit là, c'était bien pour Alexandre.

Les mots d'Asphodelle sonnaient juste à Cerièra. À croire que celle qui avait recueilli les états d'âme de la brune, qui était arrivée à Monclar encore sidérée, avait mit quelques morceaux de prêche à son attention. Ou peut-être élargissait-elle la réflexion, mais en tout cas, elle les invitait à aller chercher en eux-mêmes. Peut-être était-ce la raison pour laquelle cela lui semblait personnalisé.

Intercéder auprès du Créateur… sans lui dire «pourquoi nous as-tu fais ça ? qu'avons-nous fait de mal pour que tu abrèges sa vie et m'imposes sa perte ?» La griotte n'était pas persuadée d'être le meilleur vecteur pour la prière… et pourtant. *Tu es diaconesse bon sang ressaisis-toi ! Tu serais censée pouvoir officier une telle cérémonie, si elle ne touchait pas d'aussi près* Diaconesse, et en colère contre Dieu… paradoxal ? Oui et non, car si Asphodelle ne l'avait pas nommée, peut-être aurait-elle basculé dans la noirceur, la brune. Ç'avait été ô combien vital. Restait à rallumer la lumière, malgré tout.

«À cœur ouvert» donc… difficile pour celle qui avait du mal à parler de ses sentiments, au point de se rendre compte, une fois le blond parti, qu'elle ne lui avait jamais avoué son amour clairement, et qu'elle ne pourrait plus le faire. Fichue retenue ! Mais normalement, il savait. Comme elle savait.

~


Elle s'avança donc, sortant de sa robe un vélin plié, et s'avança vers la sainte rouquine. Tournée vers l'assemblée, elle inaugura donc les prises de parole.


Certains d'entre vous ont été rapidement prévenus, mais tous ne savent peut-être pas ici les circonstances de son décès. Nous rentrions de Guyenne, d'un voyage que nous avions espéré plus long, mais que nous avons écourté, car je sentais bien qu'il n'en profitait pas, et donc moi non plus. Passé Lectoure, je l'ai perdu en route… un bref silence, qui trahissait la culpabilité qu'elle portait encore … pour recevoir peu de temps après une missive, sa dernière. Un passage explique pourquoi il n'est plus parmi nous.

Et d'en entamer la lecture.

--ADOL a écrit:
Je ne sais plus, s'il m'était venu de te parler de mes blessures de ce début d'année, infligées par une agression lorsque j'occupais la charge de Maréchal de France. Ces dernières m'avait plongé dans un état instable, mais après plusieurs mois de récupération, j'avais repris gout à la vie, je m'étais remis à marcher, à combattre et même à jouter. J'avais échappé à la mort d'une dizaine de coup de couteaux et je le célébrais chaque jour.

Notre arrivée à Bordeaux, fut l'occasion pour moi de partager mes craintes à un médicastre. Plusieurs de mes blessures notamment au torse, et à la jambe s'étaient ré ouvertes puis infectées durant le voyage. Malheureusement, ce dernier n'eu pas le don de faire un miracle. Il m'annonça rapidement qu'a ce stade, il ne pouvait entreprendre qu'une ablation sans garantie de succès.

C'est la raison de ce silence profond, dont je m'excuse, auquel tu as assistais ces derniers jours. Je ne savais que faire, quoi dire, qui maudire.
Sachant la sentence irrévocable, je décida alors de t'épargner ces derniers jours de débauche pour que tu n'en conserves que les bons souvenirs.


Voilà. Alexandre était ainsi. Peu de mots, mais de la prévenance. Beaucoup l'ont connu pour son dynamisme : là où il passait les choses bougeaient, c'est peu de le dire. Un petit sourire en évoquant cela, car elle se remémorait son ramdam à la chancellerie, qui n'avait laissé personne indifférent. Certains l'ont surement découvert bien plus à l'écoute qu'il ne pouvait sembler l'être au premier abord. C'est la chance qui m'a été donnée. J'ai vécu avec lui un amour patient, un amour prudent, un amour surprenant aussi, car nous étions différents, mais nous comprenions sur des points essentiels. En vérité, je pense que j'étais un peu bizarre pour lui… elle laissa échapper un petit rire … mais rafraîchissante.

Pour l'heure, elle avait réussi à prononcer cet hommage sans pleurer. Exploit. Elle balaya l'assistance du regard, et se sentit un instant pleine de gratitude envers eux tous. Elle aurait voulu pouvoir dire «merci» avec sa voix à lui, elle le ferait avec ses mots à elle, avec sa réserve à elle.

Quand je vous vois tous ici, je me remémore ce qu'il souhaitait pour s'entourer à la chancellerie, «préférer la qualité à la quantité». Je pense qu'il en était de même pour ses proches, je ne lui connais pas une ribambelle d'amis, mais quelques amis proches bien choisis. Cet assemblée en est le reflet.

~


Ce serait tout pour le «collectif». Pour pouvoir intercéder, prier, elle avait besoin d'intimité. Avec lui d'abord, pour pouvoir la trouver avec Dieu, ensuite. Elle approcha du cercueil, posa une main dessus, et ses iris droits sur le portrait, elle le chercha un moment avant de pouvoir d'adresser à lui.

C'est dur de te laisser partir. Sa voix se nouait au fur et à mesure de ses mots. C'est dur de te dire au revoir. Ou plutôt adieu, car je ne te reverrai pas avant très longtemps. Je vivrai, en ta mémoire je vivrai. Tu croyais en moi, tu me soutenais… je continuerai, je te le promets mais…

Une larme coulait déjà sur sa joue. Raté.

… tu me manques tant.

Elle l'essuya rapidement avant de joindre les mains. Yeux clos, tête baisée…

Pardon Seigneur d'avoir douté de toi. Pardon de t'en avoir voulu si fort de me l'avoir ravi. Ne le pénalise pas pour ma colère, et accepte ma prière aujourd'hui, accepte ton fidèle enfant à tes côtés en ton Paradis Solaire. Et moi, aide-moi à surmonter ce vide… oh je t'en prie, donne m'en la force.

Un moment de silence pour accompagner l'intention, pour la laisser «monter».
Puis d'un baiser déposé de la main sur son cercueil :
Va en paix mon amour…

~


Elle retourna s'assoir auprès d'Aryanna, posa sa tête sur son épaule pour laisser couler ses larmes. Elle avait plus ou moins réussi à ne pas s'épancher «en public», avec elle, elle pouvait se laisser aller, elle était «en famille». Elle lui chuchota :

Il n'est plus là. C'est matérialisé par cette fichue boîte.
Fichue boîte…

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Tout ça pour une cuite au Champ' ? - ☛ Pas que…
Alvira
Asphodelle procédait à la Cérémonie. Alvira blasé, écoutait, ou tentait vainement de suivre le cours de l'office dont elle n'avait absolument pas envie d'entendre. Assise sur le banc, les mains jointes, crispés à s'en faire blêmir la peau, la Baronne restait là, lasse. Cerièra vint à prendre la parole, résumant ce qu'était Alexandre. De sa bonté, de son énergie naturelle, de sa volonté. La "De Silly", n'avait rien à rajouter, tout était dit, et dans tout les cas, elle n'en avait pas la force, ni le souhait. Délier sa langue n'amènerait que des pleurs. Alors elle couva la Toulousaine du regard, uniquement. Gardant un silence profond laissant son regard aller de temps à autre sur le cercueil. Des yeux humides qui fuyaient dès qu'ils le pouvaient ce coffre de bois.

Exhalant un léger soupir, elle se rendit compte de la présence d'Orandin ce qui la glaça d'autant plus. Elle se mit à sa place un instant, imaginant le sien de frère, mort. Baissant la tête sur sa poitrine, elle ne bougea plus, tentant de calmer les battements sourds de son coeur.

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Ouranos
Ouranos se releva et écouta Aspho.

C'est normal que je sois là... Il était bien plus qu'un Ami et je suis rentré à temps...

Il s'écarta ensuite pour laisser les autres personnes les rejoindre...

Puis la cérémonie commença et Ouranos écouta Aspho puis Cerièra. Il continuait à penser sans cesse à son Ami qui était là, inerte, non loin de lui. Tout ce que disait Cerièra était tellement vrai...

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Kronembourg
Si le Duc-Evêque marquait son arrivée par un nouveau retard, il tenait néanmoins à être présent. Se lamenter sur ses propres malheurs c'est bien, mais il fallait aussi partager celui des autres et si possible, l'amoindrir. L'apaiser.
L'entrée dans la cathédrale se fit discrète mais non sans éveiller en lui un torrent d'émotions. Alexakis, il l'avait bien connu. Et n'avait même pas toujours été tendre avec le jeune homme prometteur qui se cherchait encore beaucoup à l'époque où il vivait en Guyenne. L'avait-il assez guidé, épaulé ? David se poserait toujours probablement la question.
Une chose était sûre, Alexakis avait su surmonter bon nombre d'épreuves et avait fini par s'épanouir. C'était là l'essentiel.
Un sourire discret fut adressé aux visages croisés, bien vite effacé par l'émotion des paroles de la soeur Ceriera. L'hommage prononcé était magnifique.
Il s'assit en silence.

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