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[RP] Compte d'apothicaire & complot amoureux

Puylaurens
Puylaurens rit lorsque la Comtesse manifesta sa joie à propos du champagne rémois, et cet accueil enthousiaste l’incita à aller chercher une bouteille aussitôt qu'elle eut fini de parler, il n'avait nul besoin de se faire prier. La caisse était bien fermée, aussi dut-il glisser la lame de sa dague sous le couvercle et faire levier.

Ma foy, j’espère que vous ne me jouerez point un tour à la Cendrillon, que ce soit avec ou sans la citrouille. Me briser le cœur… Diable ! En quelle dangereuse créature vous métamorphoserez vous donc ?

Intrigué par les derniers propos de Gnia il lui adressa un regard mi-amusé mi-perplexe : il lui était difficile de comprendre ce qu’elle avait voulu dire par là. Et au vu de l’expression de la jeune femme, ce devait globalement être la réaction à laquelle elle s’attendait. Aussi Puy ne se laissa pas démonter, et répondit tout en écartant la paille protectrice afin de délicatement saisir d’une bouteille.

Certainement pas une gorgone, pas plus qu’une harpie, je ne vous crois pas assez méchante. Quant à la sirène je trouve qu’il manque un peu d’eau pour l’accueillir.

Il revint avec le champagne qui s’était tant fait désirer, mit deux verres sur la table et commença à délier la ficelle qui maintenait en place le bouchon, tout en poursuivant sur un ton emphatique :

Les mythes grecs vous auraient-ils oublié Comtesse ? A moins que… Une simple femme peut briser un cœur, mais cela n’explique pas l’histoire de l’aube. Il va bien falloir que le vin vous fasse parler, car je sèche…

Un bruit sec se fit entendre. La surface du liquide, encore tranquille un instant plus tôt fut assaillie par une myriade de bulles qui semblaient venir de tous les recoins de la bouteille, et dont la vitesse et le nombre croissaient jusqu’à n’en plus finir, jusqu’à ce que la cohésion de la multitude gagne, jusqu’à ce que le goulot abdique et que la pression vainque ; la mousse fut, monta et finit son chemin dans le fond d’un verre judicieusement placé.
Gnia
Hypnotisée par les fines bulles qui s'évertuaient sans relâche à s'extraire du liquide jaune pâle pour remonter à la surface, Gnia répondit en levant son verre.

Trinquons d'abord à l'amitié et aux rêves et utopies perdus.
Car si nos rêves nous ont mené sur une voie que nous regrettons amèrement aujourd'hui, au moins nous pouvons nous enorgueillir d'avoir un jour rêvé et espéré.


Les souvenirs de cette époque et les conséquences de leurs actes faisaient naître en elle de sombres pensées. Et sentant que la tristesse était proche, elle chassa le tout d'une gorgée de champagne.

Mais revenons-en à mon énigme...
Je vais vous résumer brièvement mon épopée de ce soir.
J'ai accompagné aujourd'hui une dame, dont je tairai le nom, dans une entreprise qui s'annonçait fort simple mais qui s'est avérée finalement plutôt mouvementée.
J'ai donc mené la dame chez une rebouteuse renommée d'Arras afin qu'elle puisse se fournir en décoctions destinée à garantir le bonheur et la stabilité de son couple. Jusqu'ici tout va bien.
Mais curieuse comme je suis, tandis que la vieille chez qui nous étions préparait les potions, j'ai fouiné dans l'échoppe et j'ai succombé à la douce odeur et à l'attirante couleur d'un des philtres qui mijotait dans l'âtre.
Malheureusement, mon choix ne fut pas des plus judicieux puisque j'ai absorbé une potion dicte de séduction et que dès l'aube et durant deux jours et trois nuits, les malheureux ou bienheureux, c'est à voir, qui se trouveraient en ma présence auraient de grandes chances de succomber involontairement à mon charme.
Les effets, parait-il, s'atténueraient en buvant de grandes quantités de tisanes et d'eau, mais la vieille n'a malheureusement rien dit pour le mousseux.


Sur cette dernière phrase, Gnia ne put retenir un petit rire.

Ah, et j'ai oublié le plus cocasse de cette histoire...
Demain matin, le héraut d'Artois a appelé les nobles a renouveler leur allégeance à leur comté...
Je gage donc que la cérémonie sera plus mouvementée qu'à l'ordinaire.


Gnia eut une petite moue faussement contrite, qui signifiait quelque chose comme "Je n'y suis pour rien, mais cependant ça m'amuse énormément".
Puis rosissant légèrement, elle ajouta


Toujours est-il que si je devais un jour vous séduire, je préfèrerai le faire naturellement.
Nous nous quitterons donc avant l'aube.
Je vous offre l'hospitalité, Georges vous préparera une chambre.


Elle leva une nouvelle fois son verre et le fit tinter contre celui de son invité

Quoiqu'il en soit, l'horizon n'est pas encore pâle et nous avons le temps de déguster comme il se doit ce breuvage que vous vous êtes donné tant de mal à transporter et à conserver
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Puylaurens
Les paroles de Gnia ramenèrent aussi Puy à l'époque où ils étaient sans peur et sans reproche, un peu fols et un peu optimistes. Mais quel panache ! Ces souvenirs le laissaient songeur ; il savait qu'après s'être brûlé à l'âtre on n'y approche sa main qu'avec précaution, et se demandait dans quelle mesure cette histoire avait changé leur âme, amoindri leur résolution, diminué leurs rêves au travers du malheureux principe de réalité... Des regrets... Il n'aimait pas ce mot, les regrets sont trop encombrants, d'une certaine manière il les méprisait. Il ne croyait pas en avoir au sujet de Compiègne, mais lorsqu'il considérait certaines choses des "si" faisaient irruption dans son imagination et remodelaient le présent de multiples façons. Il chassa ces considérations : s'il y avait quelque chose à ne pas brader, c'était bien les rêves.

Un regard à la Comtesse lui suffit pour comprendre qu'elle aussi avait été confrontée aux caprices de sa mémoire. Revenue au présent, elle conta son aventure au péronnais qui l'écouta d'une oreille attentive, amusé et un peu dubitatif. S'il savait que bon nombre de potion avaient des vertus curatives ou néfastes, il restait très méfiant vis-à-vis de remèdes aux fantastiques effets supposés.
Il acquiesça à la dernière phrase de Gnia, et resservit leurs deux verres déjà affreusement vides.


Vous ne croyez pas si bien dire à propos de la conservation de ce vin, son transport était bien aisé en comparaison.
Et maintenant, trinquons à vous Comtesse ! A vous et à l'Artois !


Il lui adressa un clin d'oeil alors que les verres s'entrechoquaient à nouveau. Il but une gorgée et ajouta, plus prosaïque :

Et à votre hospitalité, je vous sais grand gré de m'épargner un chemin de retour incertain jusqu'à l'auberge la plus proche !


Il la regarda du coin de l'oeil un court instant, comme pour jauger la véracité du récit qu'elle lui avait délivré peu auparavant. Il se pencha vers elle.


Mais, dites-moi, vous croyez que cette potion va vraiment avoir l'effet escompté ? Que demain, tous ceux venus vous prêter allégeance...

Sa phrase laissé en suspend il l'observait, le visage indéchiffrable.
Gnia
Les verres semblaient se vider et se remplir à une vitesse frénétique. Il faut dire que la conversation allait bon train et que les protagonistes n'étaient pas vraiment réputés pour être des ascètes en matière de boisson.
La deuxième bouteille serait entamée et achevée, pour sûr, avant la fin de la nuit.

Gnia trinqua, à elle, Comtesse, et à l'Artois. C'était étrange et grisant à la fois, ou bien étaient-ce les bulles qui commençaient à lui monter à la tête ?

Pendant le temps qu'il fallait pour avaler un gorgée, Puylaurens l'observa étrangement comme s'il doutait et hésitait à parler. Puis finalement, il se lança et se pencha pour lui livrer ses doutes auquel la Comtesse répondit avec un franc sourire


Je ne sais même pas si cette vieille bique de rebouteuse ne nous a pas raconté cette affaire pour se débarrasser au plus vite de nous. Néanmoins, il s'avère que Wal... Je n'arrive décidément pas à me souvenir de son nom. Bref, il s'avère que la rebouteuse a tout de même excellente réputation à Arras et ses environs. Et je reste une incorrigible superstitieuse qui croit en beaucoup de choses étranges et fantastiques, il va falloir pardonner mon éducation.
Quoiqu'il en soit, réel pouvoir de ce philtre ou pas, ça m'amuse prodigieusement de me dire qu'il pourrait avoir de l'effet sur les feudataires d'Artois.
Imaginez un instant... La cérémonie serai nettement moins ennuyeuse qu'à l'accoutumée.


Gnia ne put s'empêcher de glousser en imaginant ce qui pourrait se dérouler dans quelques heures. C'était une réaction enfantine, mais la Comtesse était coutumière du fait. Devenue responsable et s'acquittant de lourdes tâches fort jeune , elle avait toujours eu besoin de faire et de penser parfois comme une enfant, avec pour complice d'abord Niria ensuite Deedlitt. C'était un besoin quasi vital, une manière comme une autre de relâcher la tension.

Mais vous semblez dubitatif... Vous voulez voir si vous serez ma première victime ? Restez avec moi jusqu'à l'aube.
Les nobles présents seront-ils sensible au philtre ? Pour certains, j'avoue, j'espère que non. Mais si voulez en avoir le coeur net, accompagnez-moi donc à la cérémonie. Au pire vous vous ennuierez quelques heures, au mieux vous risquez de vous étouffer de rire.
De toutes façons, une chose est sûre, c'est qu'au rythme où nous buvons ce petit lait, la Comtesse sera fine saoule pour sceller les allégeances.


C'était inconsidéré et tout sauf protocolaire, mais à cet instant, Gnia n'en avait cure. Elle tendit avec un sourire taquin son verre à Puylaurens pour qu'il puisse pallier au plus vite au désert qui avait pris place dans son verre.
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Puylaurens
Devant l'injonction expressément formulée par le verre tendu, Puylaurens y versa lentement le vin pétillant, laissant le léger bruit du liquide coulant à travers le goulot agréablement occuper le silence. Il se resservit ensuite, et ajoutant un petit sourire narquois au regard malicieux avec lequel il regardait Gnia il acquiesça aux dernières paroles de celle-ci.

Si je ne suis pas certain des effets de la potion de séduction, je suis bien assuré de ceux que ce champagne ne manquera pas d'avoir.
Rien que pour voir comment vous vous en sortirez dans un état d’ivresse plus ou moins prononcé je viendrais bien à la cérémonie d'allégeance. Si en plus vous charmez tous les feudataires cela pourrait devenir très intéressant…


Il s'interrompit le temps de dresser un tableau mental de ce que pourrait être la cérémonie si la rebouteuse avait dit vrai ; cela constituait une perspective fort réjouissante et fort attrayante, avec un possible moment inoubliable à la clef. La Comtesse était toute joyeuse à l'idée de l’agitation dont elle pourrait être la cause, idée très séduisante Puy en convenait sans peine.

C'est décidé, je vous accompagne !

Il appuya ces propos en levant haut son verre, mouvement suivi d'une gorgée.

Maintenant il me faut décider de votre dangerosité ; resterais-je avec vous jusqu'à l'aube ?

Il la jaugea du regard, comme si cela allait lui permettre de trancher entre son côté très logique et son envie de croire au pouvoir de la potion. Il ne pensait pas risquer grand-chose puisqu’il ne se passerait sûrement rien, mais sa raison pouvait tout de même être mise en défaut par un phénomène qu’elle refusait de considérer. Et la curiosité, la curiosité. Comment était-ce d’être envouté ?
Il soupira, le sourire aux lèvres.


J’hésite Comtesse, j’hésite. Le plus sage serait sûrement de constater dans la matinée si oui ou non votre personne suscite un afflux considérable de prétendants instantanément éclos...
Mais suis-je raisonnable ?
Gnia
Souriant aux hésitations de Puylaurens, Gnia savourait son breuvage avec délice, gardant un instant le vin en bouche, laissant éclater les myriades de bulles sur son palais, gardant, juste le temps de le réchauffer, le liquide en bouche avant de l'avaler.
Le moment aurait été quasi divin s'ils avaient bu, en lieu et place de la spécialité de leurs irritants voisins, un quelconque excellent vin de Bourgogne ou du Sud-Ouest.
Mais il fallait savoir faire contre mauvaise fortune bon coeur. Elle était enchantée de l'agréable présence de son compagnon de beuverie qu'elle n'avait que brièvement croisé depuis... trop longtemps. Et Puylaurens avait été inspiré dans son choix de champagne, celui-ci dépassait les espérances que l'on pouvait mettre dans un mousseux à la provenance aussi douteuse.


Raisonnable ? Vous ? Non point, puisque avant que je n'ai fini de parler, vous aurez déjà ouvert la bouteille qui saura divinement remplacer celle que nous avons déjà vidée.
Nous voilà déjà tous deux ensorcelés par ce vin. Reste à savoir si vous prendrez le risque de l'être par moi...


Jouant à la perfection la comédie qui accompagnait cette dernière phrase, Gnia minaudait, battant des cils à outrance.
Elle ne put tenir bien longtemps la pause. Le rôle, poussé jusqu'à la caricature, finit par lui provoquer un fou rire qu'elle eut du mal à calmer.


Allez, mon cher ami, vous trancherez plus tard. Il vous reste une bonne heure pour vous décider, ensuite le jour se lèvera.
Je devrai alors songer à m'apprêter, à passer une heure à essayer en vain de discipliner une chevelure retorse et à faire préparer de grandes quantités de tisane pour tenter de compenser les excès de la nuit.


Avoir à avaler des litres de liquide brîlant et fade ne l'enchantait guère, et cette dernière perspective fit naître sur son visage une petite grimace de dégoût.
Soudain plus sérieuse, elle ajouta, hésitante


Dites... Pensez-vous vraiment que l'on remarquera que j'ai absorbé de trop grandes quantités d'alcool ?
C'est que... Voyez vous... L'intempérance n'entre guère dans les règles du savoir vivre noblement...
Par Sainte Boulasse, imaginez un instant que la Hérauderie Royale me fasse un procès... Pour ça !!


Vapeurs d'alcool aidant, cette pensée ne lui arracha rien d'autre qu'un nouveau fou rire.
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Puylaurens
Les effets retors du vin se faisaient maintenant sentir, amplifiés par les deux trois verres pris avec Georges. Puylaurens avait l’impression que l’alcool lui montait à la tête de la même façon que les bulles montaient à la surface du liquide, brusquement, pour venir éclater. Son esprit commençait à flotter dans les brumes légères qui accompagnaient l’ivresse, aussi apprécia-t-il d’autant plus les minauderies que contrefaisait Gnia et les salua-t-il d’un rire qui se mua en fou rire quand l’actrice improvisée finit par craquer et se joindre à son hilarité. La voir mimer les préciosités de certaines dames alors qu’elle-même était si étrangère à un tel comportement lui avait mis les larmes aux yeux.

Votre prestation mérite bien une bouteille !

Pouffant encore, il se leva et fit un nouvel aller-retour entre la table et la caisse. Cependant ses doigts étaient un peu moins habiles qu’en début de soirée, et la ficelle maintenant le bouchon s’avérait récalcitrante. Absorbé par cette tâche primordiale, il ne put prêter toute son attention à Gnia, qu’il entendit parler de coiffure, de tisane – à ce moment il tourna vers elle un regard interrogateur, pourquoi de la tisane ? – puis de hérauderie qui lui ferait un procès, là il avait un peu mieux suivi car il avait fini par couper la ficelle avec un couteau. Alors que Gnia était repartie à rire, le bouchon céda rapidement et les réflexes de Puy se révélèrent insuffisants pour éviter que la table ne se retrouva inondée, ce qui au lieu de le contrarier le fit éclater de rire. La situation était si inhabituelle : compagnon de beuverie d’une Comtesse qui devait sceller des allégeances dans quelques heures, Comtesse qui serait dans un état d’ivresse plus ou moins prononcé et qui pour couronner le tout séduirait peut être ses feudataires… Il fit l’erreur d’imaginer la tête que le héraut ferait dans de telles circonstances, et mit un long moment avant de se calmer et de parvenir à parler.

Chère Comtesse, je ne vous cache pas que vos rapports avec la hérauderie seront sans doute un peu… tendus à l’issue de la cérémonie. Mais un procès, j’en doute ! De quoi voulez-vous qu’ils vous accusent ?!
Ivresse au Château d’Arras, séductions à répétitions de nobles artésiens ?


A ces pensées son envie de rire le reprit, et il dut la maîtriser tant bien que mal pour ne pas répandre trop de champagne à l’extérieur des verres qu’il était occupé à remplir, encore ! Il ajouta malicieusement :

De toute manière vous jouez si bien la précieuse que vous parviendrez sans peine à feindre d'être sobre.

Depuis un moment Puy se sentait gagné par une étrange sensation, qu'il mit naturellement sur le compte de l'abus de pétillant. Sans qu'il s'en rendit compte, il dévisageait Gnia plus intensément que l'auraient voulu les bonnes manières, et il ne la quittait plus guère des yeux.

EDIT : pour rajout.
Gnia
De fous rires en fous rires, un bon tiers de la deuxième bouteille fut renversé sur la table. Une chose était acquise, le champagne faisait assurément son effet.
Entre deux rires, Gnia parvint à articuler


De toutes façons, avec un peu de chance, je parviendrai à séduire le héraut... Quant à feindre d'être sobre, si vous continuez à donner plus à boire au bois de la table qu'à nos gosiers, je n'aurai aucun mal.

Un regard taquin lancé au dessus de la coupe qu'elle portait à ses lèvres accompagna la provocation.
Elle arrêta son geste. Quelque chose clochait... Quelque chose dans le regard de puy avait changé... Les yeux n'étaient plus rieurs mais semblaient la détailler fixement.
Par tous les saints ! Gnia tourna vivement la tête vers le soupirail qui, de jour, éclairait l'office. Le ciel blanchissait. Et si la rebouteuse avait dit vrai ?
Une vague inquiétude commençait à l'étreindre


Hahem... Puylaurens ? Tout va bien ?
Sans vouloir vous contrarier, je pense qu'il serait plus sage que je vous abandonne pour me préparer pour la journée. Je fais prévenir Georges de vous préparer une chambre, vous pourrez vous reposez en attendant le début de la cérémonie, je vous verrai là bas.


Tandis qu'elle parlait, elle s'était levée et se dirigeait la démarche un peu hésitante vers la porte. Elle jeta un dernier coup d'oeil à son ami, puis sans hésiter passa dans le couloir en hurlant

Geooooooooooorges !!!! Au rapport ! Branle-bas de combat, la Comtesse commence sa journée...

A mesure qu'elle avançait dans le couloir, la portée de la voix diminuait, fort heureusement pour ceux qui ne goutaient guère les réveils en fanfare.
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Puylaurens
Son premier mouvement fut de se lever et de la suivre, sans qu'il sache pourquoi. Un réflexe comme un autre aurait-il pu se dire, s'il avait vraiment été en état de se préoccuper de ce genre de détails. Heureusement pour lui la Comtesse était partie vivement, et le temps que son corps gagne la position verticale elle était hors de vue, seule sa voix résonnait dans toute la maisonnée. Georges devait avoir une bonne constitution si chaque matin il était réveillé à l'aube de pareille façon.

Puy avait le curieux sentiment que maintenant son esprit y voyait plus clair ; pourtant il n'avait pas tant bu que cela, et il n'avait jamais ressenti cette impression auparavant. Ne sachant soudainement plus trop ce qu'il avait l'intention de faire,il se gratta la tête. Il avait du mal à comprendre pourquoi Gnia avait si brusquement décrété qu'il était temps pour elle d'aller s'apprêter. Il jeta un oeil au soupirail ; les premières lueurs du jour filtraient à peine, c'était étrange tout de même. Les premières lueurs du jour...
Une idée germa dans son esprit. Et si... Il étouffa un baillement. Non, ce devait être la fatigue qui stimulait son imagination. D'ailleurs, il dormirait bien un peu avant de se rendre aux allégeances. Où était sa chambre ? Georges, où était Georges ?
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