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[RP] Mariage de Wallerand et Christabella, à Mont-de-Marsan

Wallerand
    [Avant le grand jour - Tranches de préparatifs]


A l’orée du mariage, il restait encore quelques choses à faire en marge de la très officielle publication des bans. Et pas des moindres... Par exemple, il fallait envisager l’envoi des invitations. Facile, dirait-on, mais cette anodine activité revêtait parfois un caractère un peu tendu.

Alors, nous sommes d’accord sur votre père, Goddefroy, Rébecca et Malcom, et puis Ysoir. Ne sont évidemment pas négociables Acrisius, Alvira, Kenny, Karec, Max et Nortimer.
Et Martin. Vous oubliez Martin.
Ah oui, mes excuses. Peut-être Riwenn et Valeryane, aussi ?
Il y aurait l’Endive avec Val...
Certes. Et j’avoue que ses grands airs... Bref. Riwenn, donc. Cela dit, rien n’empêche l’invitation à la maître couturière qui nous a habillés ? D’ailleurs, où donc est planquée votre robe ?
Curieux ! Pas avant le mariage !
Tant pis, j’aurai essayé...
Encore une fois, oui.
Donc, qui d’autre invitons-nous ?


C’était le moment que le Beauharnais attendait pour entamer sur le sujet qui, fatalement, mettrait un brin d’eau dans le gaz. Le petit flottement qui lui permettrait de caser la première étape...

Pourquoi pas Alans et Margauth ? Vous les appréciez.
Ca tombe bien, je voulais vous en parler.
Et Fred ? L’ancien maire de Mimizan ?
Aussi. Et... Gerei ne pourra pas être là, mais j’aimerais lui envoyer une invitation quand même... Si le message le trouve, en tout cas.
Oui... Où est-il, actuellement ?
Difficile à dire. Sans doute dans le désert. Son dernier courrier était pessimiste sur les chances qu’il avait de le traverser.
Ah. Effectivement, il aurait eu du mal à être votre témoin.
Et je le regrette... Je voulais aussi vous demander... Lui et Sashah sont plus que proches. Si j’ai bien compris, ils sont amants - courtois ou non, ça ne me regarde pas et je m’en fous. Mais je me disais que si elle était là, elle saurait lui dépeindre la cérémonie à son retour, si ça l’intéresse. Elle est douée avec les mots, et ça pourrait être... Une sorte de rattrapage.


Et toc. C’était lancé, mais manifestement pas apprécié. Le front de Bella s’était couvert d’une ombre menaçante et au fond des yeux de jade dansait une petite lueur facilement reconnaissable tant elle ressemblait à celle qui l’animait quand elle avait découvert la fort brutale dernière correspondance entre Wallerand et son ancienne compagne. Levant l’index pour la couper dans son élan (c’était qu’il sentait venir la tempête, pas fou le guêpon !), le Beauharnais reprit :

Soyons clairs... Je ne ressens plus rien pour elle, rien du tout. Mais c’est la première femme à qui j’ai été fidèle, et elle est liée à un homme que j’estime assez pour avoir espéré qu’il soit mon témoin.
Mouais.
Et comme vous vous en souvenez sans doute, je lui ai écrit qu’elle serait la bienvenue à nos noces si elle le souhaitait.
Ca, vous auriez pu éviter.
Je m’en suis douté, vu votre réaction...
Vous y tenez vraiment ?
Vous savez qu’elle ne viendra sûrement pas.
C’est possible... Et si elle vient ?
Elle sera la bienvenue. Enfin, qu’est-ce qui vous gêne ? Je ne compte pas vous abandonner au pied de l’autel, voyons !
Hmmm...
C’est plutôt moi qui devrais me faire du souci pour ça !


Un gloussement s’éleva à la dernière remarque du fiancé, manifestement taquin, et la bisbille fut oubliée au profit de baisers, autrement plus appréciables. Mais il restait encore à faire, évidemment ! Il restait à envoyer les invitations, éventuellement assorties d’un mot plus personnel. Et ensuite ils finirent de décider, avec Béatrix et Adalarde, ce dont le repas qui suivrait l’office serait suivi. Et ils devaient encore décider s’ils embauchaient quelques uns de ces musiciens qui se donnaient en spectacle ici ou là en Gascogne. Et il fallait déterminer la manière dont ils orneraient l’église. Et... Et il y avait encore pas mal de choses à faire, au bout du compte.


    [14 novembre 1463 - Jour J]


Dire qu’il s’était levé aux aurores était tout, sauf un euphémisme. Wallerand avait eu un mal de chien à trouver le sommeil la veille, plus par impatience que par angoisse. En soi, l’idée d’épouser une femme - pas n’importe laquelle, certes - avait fait son chemin si naturellement qu’elle ne le faisait plus bondir comme dans sa jeunesse quelque peu dissolue. Elle le réjouissait, même. Même la pire demande imaginable, même l’opportunité pour sa maîtresse d’accéder à de hautes fonctions ecclésiastiques (si malheureuses qu’en aient été les circonstances), même ses propres insuffisances et ses défauts n’avaient pas empêché que cela arrive... Donc ces épousailles devaient être écrites. Le sentiment d’un destin qui s’accomplissait avait quelque chose d’exaltant, même si le jeune homme avait u la sensation de passer son temps à courir pendant les quelques jours qui avaient précédé ce samedi.

Avec l’aube qui se levait, il put constater de la fenêtre de son appartement, cadre familier réintégré pour se retrouver seul et totalement tranquille à la veille d’un engagement comme il n’en avait jamais pris, que ce serait une belle journée... Avant de commencer à faire les cent pas. Alliances ? Nortimer avait dû s’en occuper. Ou Alvira. Idéalement, les deux ensemble : ça leur aurait sans doute évité de tomber dans diverses fantaisies dont ils étaient capables seuls. Habits ? Préparés par Valeryane quelque temps plus tôt, pliés dans son coffre ad hoc, prêts à être passés, impeccablement propres. Autres éléments ? La décoration de l’église, florale et discrète, était faite depuis la veille au soir ; le repas avait été élaboré par deux cuisinières s’entendant comme larrons en foire ; le problème de la musique avait été réglé ; les invitations avaient été envoyées...

Moralité, il n’y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter, et Wallerand avait largement son temps avant d’avoir à se rendre à l’église. Aussi entreprit-il, alors que s’éveillait la cour commerçante au-dessus de laquelle il logeait pour sa dernière nuit de célibataire (curieux concept), une toilette plus soignée encore qu’à son habitude, pourtant déjà particulièrement exigeante par héritage du temps passé presque continuellement en représentation du temps où il était commerçant. Evidemment, il fallut faire chauffer de l’eau et ce ne fut pas immédiat, mais bientôt le Beauharnais se récurait avec enthousiasme, avant de s’attaquer à un rasage largement plus prudent que d’ordinaire. Il ne manquerait plus qu’il se pointe avec une estafilade lui barrant une joue... A coup sûr, il en entendrait parler pendant longtemps si tel devait être le cas ! Le fiancé chantonnait joyeusement, fredonnant en boucle un air appris longtemps auparavant dans sa Champagne natale. Il en arrivait au couplet sur la fidélité pour la deuxième fois («Qu'adès sans tricherie chierie vous ay et humblement») quand Jehan le trouva, habillé simplement de braies, en train d’étaler sur son lit la vêture du jour. Rouge et blanc s’y entrelaçaient élégamment, trouvait-il. C’en était presque dommage qu’elle soit réalisée pour une occasion unique. Mais enfin, ses éléments pourraient toujours reprendre du service séparément... Qu’importait.

Une fois n’était pas coutume, ce jour-là, Wallerand était prêt en avance. Très largement en avance, même, car il se trouvait assis sur son lit, rasé, lavé, habillé, vérifié et impatient, presque fébrile, bien avant que l’heure ne soit venue. Alors, au page qui furetait d’un oeil curieux, découvrant le lutrin dans lequel le Beauharnais avait investi quelque temps auparavant, il finit par poser une question bête.


Jehan ? Tu as vu Nortimer ce matin ?

Développons le «pourquoi» du fait que c’est une question bête. En soi, c’est fort simple. C’était une question bête déjà parce que si Jehan avait croisé deux fois Nortimer dans sa vie, ça devait être le bout du monde. Ensuite, c’en était une parce que le témoin ne logeait pas à proximité immédiate mais dans une auberge (devinez laquelle) chère au coeur de son cousin. Enfin, parce qu’étant autant en avance, il n’y avait pas de raison de s’interroger ou de s’inquiéter de ce que faisait le Nortimer en question. Aussi, avec une surprise non feinte, Jehan répondit-il :

Non, je ne crois pas... C’est votre cousin, c’est ça ? Avec la barbe et le visage plus ?...
Oui, c’est lui. Normalement, il est descendu à l’auberge d’Adalarde. Tu peux aller le chercher, s’il te plait ? Au moins lui secouer les puces, histoire qu’on ne soit pas en retard à l’église et qu’il n’oublie rien...


Sitôt dit, le page avait levé le camp pour aller chercher le futur témoin. Mais il avait sans doute bien compris le but de la manoeuvre de Wallerand. Au matin d’un mariage, il fallait pouvoir se retrouver seul. Ne serait-ce que pour penser calmement.
_________________
Christabella
    Au matin du jour J


Le sommeil avait été long à trouver, et au terme d'un affreux cauchemar, la jeune femme s'éveilla en sueur, tremblante, dans son lit. Seule. Evidemment, la veille d'un mariage, il fallait la passer en célibataire. Un affreux, affreux cauchemar. Dans les ténèbres de sa chambre, sa main trembla en cherchant désespérément la chandelle et son briquet ( une lame et un éclat de silex, pas un de ces vulgaire objet à essence d'un futur non advenu), et après de nombreuses et vaines tentatives, une flamme tremblota, et créait plus d'ombres que de lumière. Une lueur sépulchrale ! Mais la chandelle permis d'allumer bien d'autres bougies, et bientôt, la chambre fut bien éclairée. Un cauchemar affreux. La robe, bien planquée, avait été remplacée par une robe de bure. Le fiancé l'avait abandonnée à l'autel, et se moquait d'elle au bras de son frère ricanant. Pire, Bravy célébrait son ordination et non pas son mariage ! Elle frissonna, tandis qu'elle passait un châle. Tout était prêt. Un petit mariage, pas de grandes célébrations avec trop d'invités. Uniquement ceux qui comptaient...

La jeune femme descendit aux cuisines, armées de son petit chandelier, pour se préparer une tisane aux myrtilles séchées, comme lorsqu'elle était jeune, pour achever de se calmer. Dans le silence de la cuisine, uniquement perturbé par les craquements du feu, Bella songeait. Wallerand lui manquait, à cet instant. Il aurait su trouver les mots, la rassurer, la chérir aussi. Evidemment, en ce matin de noces, elle pensait à Milandor, à la jeune fille qu'elle avait été, si différente. Naïve, persuadée que rien ne pouvait lui arriver, leur arriver surtout. Un cheval nerveux, et leur avenir avait été tronqué aussi facilement qu'un soupir. Puis, dans le marasme de sa vie, elle l'avait rencontré, lui. Sans réfléchir, elle s'était donnée à lui, comme une évidence. Océan... Il lui avait montré l'océan par une nuit de pleine lune, pour lui expliquer ce qu'il ressentait alors que les mots lui semblaient insuffisant. Rien ne l'avait préparée à cela... Elle baissa les yeux vers la tisane, qui avait pris une jolie teinte ambrée, et en but une gorgée. Ah, instant régressif quand tu nous tient ! Aussitôt, elle se sentit redevenir petite fille, qui grimpait aux arbres pour cueillir des pommes avec son parrain. Un sourire se dessina sur son visage, alors qu'elle soufflait sur la tasse avant de boire une nouvelle gorgée. Jamais elle ne retrouverait le sommeil, elle entendit le coq chanter. L'aube pointait. On était presque en hiver, alors il devait être vers les 7 heures du matin, bientôt 8 heures, environ...

La jeune femme remonta dans ses quartiers, avant d'ouvrir en grand la tenture, pour admirer le soleil lev... eh non, la pluie. Pas une petite pluie, une grosse pluie qui mouille bien. Ah bin bravo... Pour le soleil, on repassera. C'était ça se de marier en automne tiens ! La jeune femme soupira. Hors de question de se préparer ici, et affronter le déluge... Et vu où elle avait planqué la robe...

Imooooooeeeeeeen !
Oui votre blondeur ? Je dois aller chercher la robe ?
Non... Changement de programme.
Vous voulez prendre votre bain … LA BAS ????
Euh … Non bien sûr ! On le prend ici mais... Je ne vais pas ruiner ma robe sous cette pluie ! Je vais la mettre là bas.
Euh … Ca ne va pas être pratique... Surtout si Bravy...
J'ai la clef, n'oublie pas. Tu préviendras Alvira, qu'elle me rejoigne là bas. Tiens, qu'as tu dans la main ?
Une lettre, votre blondeur. Tenez.


Citation:


Il parait que tout est écrit dans le ciel, que nos destins s'étalent sous la voute étoilée, à la brume des nuages.
Si le soleil n'est pas au rendez vous le jour de votre mariage,
Il sera dans vos coeurs.
Tous mes voeux de bonheur.
Sincèrement

Sashah


Heureusement qu'on aura le soleil dans nos cœurs...
Comment savait-elle ?
Euh …
Beh, qu'il allait pleuvoir, pardi ! Sorcière !
Ah non, Imoen, c'est poétique... C'est même gentil comme réponse.
Humpf, moi je dis qu'elle a attiré le mauvais temps en parlant de pluie.
Ne dites pas de sottises... C'est un hasard, rien d'autre. N'oubliez pas qu'on est au mois de novembre. Allez me préparer le bain. Essence de jasmin et de rose de Damas...
N'empêche, vous auriez pu la cacher ailleurs, votre robe... scrogneugneu
Pffuit... Au contraire, c'est idéal.
Dans une église, tout de même...
Je savais qu'il n'irait jamais fouiller là bas. Bien camouflée derrière mes tenues liturgiques, c'était parfait ! Et puis, ce sera idéal pour me changer sans souffrir de la pluie.
C'est pas faux...


Sur le papier, c'était une idée géniale. La robe était déjà là bas, il suffisait d'y aller suffisamment en avance pour enfiler la tenue, la coiffer, bref, ravaler la façade... Et elle serait directement sur place. Le futur démontra que cela sera beaucoup moins facile que sur le papier !
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Kenny.castel.vilar
Pluie, pluie, pluie.... Quel temps de chiotte pensa la mini blonde pencher sur la vitre du coche dans lequel elle était depuis tôt le matin. C'était la dernière ligne droite avant d'arriver à Mont de Marsan, en effet, cela faisait depuis plus d'une semaine qu'elle était partie en voyage avec son garde du corps (qui, ce dernier, était dans le carrosse parce que la blonde avait eu pitié de lui sous la pluie sur le dos de son canasson).

Qual bufaniá...(1) soupira-t-elle le front contre la vitre. Esperi que tenon totes prévist...(2)

Elle posa son regard morose sur Alexandre avant de lui lâcher dans un léger grognement : "Desvòli èstre barlacada.(3)"

Que dire à part qu'elle déteste la pluie la jeune blondine, le pire c'est qu'il pleuvait un jour de fête, bien oui, c'est censé être le mariage de sa mère! Quel horreur! Il pleut! Ses cheveux frisaient en plus à cause de l'humidité... Quel horreur!! La jeune fille se laissa retomber sur sa banquette en soupirant alors que les gouttes d'eau coulèrent sur la paroi vitré de la voiture.
Enfin, le coche s'arrêta devant la demeure de sa blondeur, sans attendre, elle ouvrit la portière et sauta à l'extérieur pour courir à l'intérieur de la maison. Qu'importe, elle ne voulait pas attendre qu'on lui ouvre alors qu'il pleuvait comme une vache qui pisse. Ce secouant comme un chien mouillé dans le hall d'entré, elle s'écria à la cantonade:


Mamààààà, soi dintradaaaa!(4)

Il était encore tôt, elle n'était sans doute pas encore partie pour l'église et la présence d'Imoen en haut des escaliers, curieuse qu'elle était, lui confirma ses pensés. Laissant Alex s'occuper de leur affaires, Kenny grimpa les marches deux par deux avant de s'arrêter devant la domestique de sa mère.

- Imo! Cossi va? Ça fait longtemps! Où est mamà?
- Dans sa chambre..
- Bien! Je vais la voir...
- Attendez damiselà...


Mais Kenny était loin d'être patiente, et elle était impatiente de revoir sa chère mère qui, lorsqu'elle ouvrit la porte, se trouvait devant la fenêtre.

Ah! Mamàà! Je suis tellement heureuse de te revoir!

La jeune fille se précipita dans ses bras, bien qu'elle était quand même un peu beaucoup mouillée, mais pas grave!

Tu m'as manqué... Alors? Ça va? Pas trop stressée?


(1) Quel temps orageux...
(2) J'espère qu'ils ont tous prévu
(3) Je ne veux pas être trempée
(4) Mamaaaan, je suis rentrée!

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Christabella
Kenny!

Sans réfléchir, elle prit sa fille dans ses bras. Une fille mouillée des pieds à la tête. Brrrr. Voilà pourquoi elle se changerait dans l'église tout compte fait! Dire qu'elle venait de prendre un bain....

Me voilà bien essorée, et toi donc! Tes cheveux! Ce temps est épouvantable. Où est donc ton garde du corps? Tu ne l'as pas déjà épuisé, j'espère?

La jeune femme souriait, heureuse de voir sa fille à ses côtés. Il ne manquait que Martin.

Ton hrair ne devrait pas tarder, il traine encore au lit. Marie Clarence va finir par le mettre hors du lit et l'habiller elle même, je le sens... Le voyage s'est bien passé? Ecoute, vu la pluie, j'ai décidé que l'on se préparerait là où j'ai caché la robe. Il y fera un peu frisquet, mais au moins, nos tenues ne seront pas ruinées par la pluie, ma belle. Alvira devrait nous rejoindre.
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--Martin.c.v

Rideaux fermés, la pièce était complètement dans le noir. Le désordre régnait en maitre autour d'un double lit en pagaille dont une silhouette masculine dormait profondément la tête enfoncé dans les coussins, allongé sur le ventre avec de simple brais cachant sa nudité juvénile.

Toc, toc, toc, frappa trois fois Thidebaud derrière la porte close.

TOC, TOC, TOC! Insista-t-il alors qu'aucune réponse se fit entendre dans la chambre.

Grognant comme un ours mal réveillé, le jeune blond endormi cacha sa tignasse blonde sous l'un des oreillés et resta muet. C'est qu'il fallait éviter de le réveiller, il n'aimait pas ça. Seulement... aujourd'hui était un jour à ne pas manquer.


Messièr Martin? S'était la voix étouffé derrière la porte du domestique Thidebaud. Messièr Martin? Il est l'heure.

Pas de réponse, alors avec une légère hésitation, le domestique finit par prendre son courage à deux mains et entra d'un coup dans la chambre en ouvrant en grand la porte... se prenant par ailleurs en pleine face une bonne odeur de fauve... heurk! Instinctivement, survie peut-être, Thidebaud porta sa main à son nez et se dépêcha de traversé la pièce sans se prendre les pieds dans les choses qui trainaient partout parterre et ouvrit d'une traite les rideaux pour laisser la lumière du matin imprégner la pièce puis entrouvrit la porte fenêtre pour faire partir cette abominable odeur.

Dépêchez-vous, s'il vous plait messièr, dit-il en se retournant vers le lit.

Martin avait à peine bouger, même si ce dernier ne pouvait ne plus dormir à cause du domestique. Cependant, il ne réagissait pas, ne répondait pas, dans l'espoir qu'il l’oublie? Non? Ça ne marche pas comme ça?

Vostre sorreta est arrivé et est en ce moment avec vostre mère, ajouta-t-il en rangeant la pièce.

Ces mots fit tilt dans la caboche du jeune blondin qui releva aussitôt la tête, dont l'oreiller roula en passant. Il se leva donc sans un mot et étira son corps svelte de tout son long en lâchant un rugissement oursirique. (oui, oui, j'invente mais ça l'fait!) Pieds nus, torse nu, avec uniquement ses brais, il traversa le couloir le séparant de la chambre de sa mère et y pénétra en claquant la porte.


Kenny! cria-t-il alors qu'il avança dans la pièce pour la serrer dans ses bras. Mamà! s'écria-t-il encore en lâchant sa sœur et allant faire de même avec elle. Bonjorn à vos deux.

Il fit le tour du lit de sa mère en trainant des pieds pour finir par s'écrouler dessus à plat ventre.

Mamà, demande à Thidebaud la prochaine fois de ne plus venir me réveiller... et il ferma les yeux.

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Christabella
Une fille mouillée, un garçon à l'odeur fauve. Ah ces adolescents... mais Bella adorait les jumeaux, aussi elle ne se priva pas de les serrer dans ses bras.

Mon hilho... mais aujourd'hui, tu te dois de ne pas être en retard, j'aimerai te voir au premier rang... faire honneur à mon mariage! Je sais que tu n'apprécies point que je me remarie, mais je suis heureuse, vois tu...


La jeune femme planta un baiser dans les cheveux en bataille de son fils adoptif, et lui sourit.

Kenny? Prépare ta robe, nous allons dans mon quartier général improvisé. A l'église, je vais m'habiller là bas. Martin, mon ange, soit gentil et ... euh ... prend un bain, habille toi, et soit à l heure. Sinon, Marie Clarence sera sur ton dos. Allons y! Prends tes peignes et tes bijoux, ma filha, nous feront tout là bas.
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--Alvira_messonnier
Quand je vous dis que les voyages forment la jeunesse, et bien notre Alvira s'en trouve formé de chez formé. Après avoir réussi à prêter allégeance au Duc dans un timing correct, et être reparti avec son hrair et sa sor en Armagnac, voilà qu'il fallait revenir à nouveau pour le mariage de sa neboda. Lilye se trouvait être avec son oncle Goddefroy à Brassenx, qui depuis quelques temps avait pris l'habitude de la présence de l'enfant. Les consignes étaient donnés, les vêtements pour l’évènement, disposé afin que tout le monde sache quoi mettre. Alvira quant à elle, profitait de cela pour aider Bella à se préparer et faire de même également. Manque de chance les deux femmes n'avaient pu se marier en dehors de la période de deuil sans déplacer les noces. Alors le noir et blanc serait de rigueur pour la Baronne.



Vêtu de façon pratique, c'est couverte d'une cape qu'elle arriva à l’Église, Imoen avait prévenu la tantine que sa Blondeur avait des plans différents. Et sans se départir de sa volonté, notre brunette fila donc en la capitale, sous une pluie battante, dans un voiture confortable qu'elle renvoya sur ses terres pour que son époux puisse les rejoindre, remerciant Humbaud au passage de lui avoir convenablement déchargé sa malle. Car si la nièce n'était pas prête, Alvira non plus ne portait pas ses atours pour les noces. La sacristie deviendrait alors l'endroit des derniers confessions avant l'union de son filleul/vassale et de la veuve de son neveu. Une belle histoire qui n'avait fait que fleurir d'une Province à l'autre pour pour se poursuivre en Gascogne.
Kenny.castel.vilar
    [Demeure de sa Blondeur]

Kenny était heureuse de voir sa mère enfin après toutes ses semaines loin d'elle. Elle avait passé d'excellent moment à Limoges, mais elle n'aimait pas rester trop longtemps loin de sa famille, s'était comme ça.

Alex s'occupe de mes affaires avec le coche, à mon avis il sera à nouveau dans mon ombre dans pas longtemps... petit reproche passant par là... Quoi? Martin? Il dort encore? Mais c'est un vrai canhós(1)! bien qu'elle n'aurait pas dit non pour faire une petite sieste avant la cérémonie...

Soudain, les portes claque et un jeune blondinet fit son apparition avec juste des brais. Kenny ouvrit de grand yeux rond, stupéfaite de voir son frère sans gêne se pavaner autour d'elles. Il la serre contre elle, d'ailleurs l'odeur de fauve qui l'imprègne est horrible et en fit plisser le nez de la demoiselle, puis il fait de même avec leur mère avant de s'avachir dans le lit.

- Martin! Mais... mais va te préparer orendrech(2)! Et tu sens très mauvais... prend un bain...

- Kenny? Prépare ta robe, nous allons dans mon quartier général improvisé. A l'église, je vais m'habiller là bas. Martin, mon ange, soit gentil et ... euh ... prend un bain, habille toi, et soit à l heure. Sinon, Marie Clarence sera sur ton dos. Allons y! Prends tes peignes et tes bijoux, ma filha, nous feront tout là bas.

Toute sourire, elle hocha du chef, ébouriffa la tignasse de son frère en riant et quitta la pièce pour mettre tout ce dont elle avait besoin dans une malle. Une fois tout réuni dans le carrosse, les deux blondes se dépêchèrent de rentrer également dedans avec Imoen et Alex pour enfin prendre la direction de l'église où les attendait déjà Alvira.

(1) flemmard
(2) tout de suite

_________________
--Martin.c.v

    [Dans la demeure de sa Blondeur]

Martin était resté allongé sur le dos, bras croisé alors qu'il accusait encore le coup du mariage... mariage qui, sans mentir, lui passait en travers de la gorge. Et malgré les dire de sa mère, son mécontentement se voyait à l'expression de son visage. Cependant, il ne bougonna pas ni ne dit mot, juste par respect. Il n'empêche qu'il avait décidé qu'il n'aimerait pas son futur beau-père, point final.

Même pas le temps de faire un geste ou qu'est-ce, que les donzelles étaient déjà partie avec leur malles pleines pour se changer à l'église... Ah les filles!
Le jeune blond se redressa alors, restant assis sur le bord du lit et observant les nuages menaçant et la pluie battante.


Messièr Martin, j'ai préparé votre bain et votre tenue pour l'évènement, annonça Thidebaud à la porte.

Dans un soupir, le jeune homme quitta la chambre de sa mère et retourna dans la sienne pour se préparer.

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--Bravy_chanoine
Bravy avait cheminé sur la route qui le menait à Mont de Marsan. Arrivé la veille afin de ne pas être en retard, il avait dormi à l’auberge à l’entrée de la ville.
Ce matin, il s’était levé de bonne heure. Il se dirigea vers l’église afin de préparer la célébration qui devait avoir lieu aujourd’hui. Il avait les bras chargés de fleurs que la femme de l’aubergiste lui avait données.


Il ouvrit grand les portes de l’Eglise. Il traversa la nef d’un pas rapide. Il s’avança vers l’autel. Il fit une génuflexion.
Il se dirigea vers l’autel et y posa la nappe blanche qu’il avait amenée. Il dressa un bouquet de fleurs qu’il mit sur un coin de l’autel.




Avec les autres fleurs blanches que lui avait la femme de l’aubergiste, il fit de tout petit bouquet qu’il accrocha tout le long des bancs de l’allée principale. Il plaça deux chaises face à l’autel afin que les futurs mariés puissent prendre place au moment venu.



Il se dirigea vers la sacristie et prie le livre des Vertus ainsi que tout le nécessaire au partage de la communion. Il alluma deux bougies, plaça une assiette comportant un gros morceau de pain et une coupe emplie de vin et ouvrit le livre des vertus sur le lutrin placé à côté de l’autel.
L’autel était prêt, il s’inclina et se dirigea vers le fonds de l’église. Il ouvrit une petite porte et fit sonner les cloches à toute volée.




DING DONG !!! DING DONG !!! DING DONG !!!


Voilà

dit-il à haute voix,

je pense que tout est prêt. Il n’y a plus qu’à attendre tout le monde.


Il alla revêtir l’habit liturgique et se dirigea à l’entrée de l’église afin d’attendre les futurs mariés ainsi que leurs invités.
Ysoir
De Dax à Mont de Marsan la petite brunette avait parcourut les lieues sans s'en rendre compte tant l'empressement guidait ses pas. C'était son premier mariage elle parcourut la route seule, ce n'était pas bien loin de sa ville mais elle se plu dans quelque paysages connus, aimés.

Il ne restait plus qu'a trouver le domaine indiqué sur le velin qu'elle tenait en main, moins simple à faire, mais avant elle entra dans une auberge et se changea elle avait commandée une robe pour le mariage de Christabella et Wallerand , se coiffant laissant ces cheveux sur ces épaules.

Elle pensa tout bas: Voila je suis prête ..


Elle sortit et après avoir quémander son chemin aux badauds du coin, enfin! la battisse promise. Léglise toute simple décorée comme il se doit avec beaucoup de gout , Ysoir entra et s'avanca près d'une collonne ni trop près , ni trop loin, apercevant le Frère Bravy elle s'inclina devant lui, Bonjour mon Frère vous allez bien? je suis heureuse de vous revoir,un sourire , je crois que je suis en avance je vais me recueillir.
_________________
Christabella
    [ Préparatifs de dernière minute! ]



Les cloches sonnaient. Les invités allaient arriver, il fallait faire vite, elles étaient à la bourre!! La sacristie avait été littéralement envahie. Des coffres, des robes, la tenue de mariage juchée sur la croix pour ne pas la froisser, et une Kenny littéralement torturée.

Aïe! Tu me tires les cheveux!
Tccht, tais toi, je veux que tu sois belle, ma fille.
Non mais là, c'est de la torture! AU SECOURRRRRSSS!
Roooh, mais arrête, tu vas ameuter tout le monde! Allons... tu vas être belle, sois courageuse!Tu es bourrée de noeuds dans les cheveux, bon sang tu leur as fait quoi!! Tu t'es coiffée avec du miel?
Ggrrrmbl... Il pleut je te signale. Mes cheveux ondulent.
Làààààà on y est pres..... QUE!
AAAAAAAAAAAh, mais tu me les arraches! Sadique!
Et voilà! Bon, on va te faire la tresse. Euh... Ca va tirer un peu....


La séance de coiffage tirait à sa fin pour l'infortunée Kenny, qui avait bien souffert. Au moment de lui rendre la pareille, ce fut Alvira qui prit la brosse.

Voyons voir...
Essaye de ne pas me les arracher, hein?
Tu as peur? Dis moi...
Oui?
Tu me promets de faire attention à Walloup. Si jamais tu le fais souffrir....


Pan! Un coup de brosse.

S'il est malheureux...

Pan! Un coup de brosse.

M'enfin! Cela suffit! Jamais je ne ferai cela! Tiens, au passage, alors, cette nuit de noces?

Pan! Un coup de brosse.

Aïe! Arrête!
Pas devant Kenny!
Il a été euh ... perform...

Pan! Un coup de brosse. Et des joues rouges écarlates.

Pas devant Kenny, je t'ai dit!
Ah, mais je veux savoir, moi!
Bon... bon ....


Alvira se pencha, et murmura à l'oreille de sa neboda: Il est ... parfait, perfectionniste même, vraiment, mais disons qu'il ... que ... comment dire... Je n'ai pas envie d'avoir d'enfant trop vite tu vois...
Tu veux dire insatiable? Ah les hommes...
Ce n'est pas que j'aime pas ça, au contraire! J'adore! Euh, hem... Mais...
Toi, tu as encore envie de voyager!
Oui, et avec un enfant, c'est moins simple...


Bon, voyons voir cette robe! Kenny, viens m'aider! On va serrer le corset
J'arrive! Tiens, voilà le corset.
Serre Kenny, Serre! Encore!
Je n'y arrive pas!
Dis donc toi, tu n'aurais pas grossi un peu?
Pffff...
Serre! Bella? Tu arrives encore à respirer là?


Un grondement sourd lui répondit. En effet, la robe la serrait un tout petit peu. Oh, si peu... L'étoffe était magnifique. Malgré le léger inconfort, la jeune femme souriait de se voir habillée.
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--Alvira_messonnier
Les préparatifs féminines étaient lancé avec l'arrivée du duo mère-fille. Les retrouvailles allèrent bon train, toutes, contentes de se revoir, et la Duranxie donnait priorité à Bella pour s'apprêter. Elle observait notre Blondeur s'acharner sur la tignasse de Kenny, tant et si bien que cela lui donna des idées, enfin... Une. Vint le tour de la Comtesse, tatie se fit donc un plaisir de démêler les magnifiques, et longs cheveux blond de cette dernière sans délicatesse aucune afin qu'elle touche un peu du doigt le calvaire de sa fille quelques instants auparavant. Et puis, c'était aussi une façon d'émettre un avertissement anodin mais bien réel. On ne blesse pas Wallerand, on l'aime, on le chéri, sinon gare à ton fessard de Grandeur !

Mais, mais, mais Bella avait renversé la vapeur et mit Alvira dans l'embarras en parlant de la nuit de noce, et du marié. Finalement, notre Baronne se confia. L'époux était une perle, car en plus d'être un homme prévenant, il était un amant des plus... Talentueux, on pouvait le dire. Chaud, elle avait chaud notre Monstralvinette, et expliqua son souhait de ne pas devenir grosse trop rapidement. Envie de voyage, prise de décision sur le déménagement, où comment chercher à vivre sans un fil à la patte.

L'heure tournait, robe fut mise malgré une légère difficulté à faire entrer la mariée dans sa robe, merdum alors !


Kenny, tiens ce côté, je vais m'occuper de celui-là.
Lacets entre les dents, tiré à l'extrême pendant que l'on tire comme des sauvages. Puis soudain...
Non, non, non ça ne va pas.
Je vais voir pour défaire...

Un regard analyse rapidement les coutures, et la jeune femme se dit que quelques points en moins placé aux hanches feraient leur effet.
Kenny as-tu le nécessaire, sinon regarde dans ma malle s'il te plait.

Le tour fut joué, prenant une toute petite dizaine de minutes pour ce faire. Bella fut "Bellasouhait" et Alvira put à son tour brosser sa chevelure personnellement pour ne pas subir quelconques représailles et enfiler sa robe, cape de deuil et voilà pour parfaire le tout. Les convenances, toujours les convenances, et le respect de la Foi, et de la Royauté pour le troisième mariage de la famille en l'espace de.. 3 mois ? Goddefroy et Lilye ne tarderaient pas non plus à venir retrouver Alvira sur le parvis pour faire l'entrée classique comme tout les autres invités, languissant de pouvoir aussi revoir la famille réunie comme ils aimaient tous à le faire.
--Bravy_chanoine
Bravy aperçut Ysoir .

Bonjour ma Soeur, bonjour Ysoir
Celà fait plaisir de vous revoir.

Comment allez vous?
Ysoir
Ysoir sourit à Bravy

Bonjour Mon Frère, Bonjour Bravy , je vais bien merci et vous ? je suis heureuse de vous revoir c'est toujours un plaisir pour moi la jeune Dacquoise lui adressa un sourire et dit: Alors c'est vous qui va marier mes amis Christabella et Wallerand, un couple que j'apprécie beaucoup et pour qui j'ai une profonde amitié sincère, je crois que je suis en avance si vous le permettez je vais rester près de vous en attendant les invités qui ne sauraient tardés...Ysoir était heureuse d'être la mais ... hé oui il y avait toujours ce mais..... à sa vie solitaire.......
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