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[RP] Tagada Tsoin Tsoin !

Samsa
    "Où étions-nous ? Dans la merde.
    Où sommes-nous ? Dans la merde.
    Où allons-nous ? Vers la merde.
    Pourquoi y aller ? Pour changer de merde.
    Et puis merde, merde, merde !"
    (Guy Beart - Porte-Bonheur)



Trois cents écus par jour... Samsa ne se rendait même pas compte de la somme tellement c'était rare qu'elle ait autant sur elle. Forcément puisqu'elle voyageait, mais elle était du coup particulièrement aguerrie à savoir qu'il ne fallait emmener que le strict minimum. Une dizaine d'écus, deux ou trois pains. De quoi limiter les pertes en cas de rencontre malvenue.
Shawie énonce une "idée". Ce n'en est même pas une tellement elle est ridicule et Samsa préfère clairement sauter par la fenêtre avec ces choses que devoir en porter une de nouveau. Le sourire de l'Aspirante en dit long sur ses intentions et Cerbère croise les bras en secouant la tête, fermement décidée. On oubliait souvent à quel point la Bordelaise pouvait être têtue et si l'Espagnole était dans ce cas de figure, elle se rappelerait bien vite de la vérité.


-Non c'est mort té. Noooon ! Nooooooooooon...

"Bon par contre je veux bien le baiser, tant qu'à faire". Autant profiter quoi, surtout que Shawie veut absolument la convaincre, ça se sent. Au fond, tant mieux si elle ignore que Samsa ne changera pas d'avis, car celle-ci prend ce qu'elle lui donne et savoure pleinement, posant même sagement ses mains sur les hanches de Shawie. Leur baiser prend fin et la Prime Secrétaire Royale sourit de nouveau en secouant la tête.

-C'est toujours non pardi.

L'idée qui suit est meilleure, surtout que Samsa, avec un peu d'efforts, peut avoir la carrure masculine si on ne regarde pas de trop près.
La toque est volée, mise en sacoche et Cerbère retire cotte et chemise afin de resserrer plus encore les bandes à sa poitrine. Par chance dirons-nous, la nature l'avait doté d'une poitrine agréable certes, mais avant tout convenable, des formes qui ne faisaient pâlir que les limandes -et un peu plus quand même-. Rien à voir avec ces femmes opulentes. Elle remet chemise d'abord et cotte ensuite, contrairement à son habitude. Cela lui permet de cacher plus encore les formes de sa poitrine. Seuls les cheveux de surface sont attachés afin que le cou féminin et la peau dénuée de barbe restent moins visibles. Comme quoi quand on cherchait, on trouvait de la féminité en Samsa !
Cerbère se redresse, très digne, et carre les épaules dont l'une accueille le fameux bouclier. Elle ressemble ainsi à une joueuse de soule dont on ne sait finalement pas si elle est effectivement un homme. Shawie l'interpelle par son nom masculin et la voix déjà légèrement plus grave de Cerbère se fait entendre, accentée dans ce ton bas.


-Il serait de bon goût que vous me parliez autrement très chère, PARDI !

Le langage mondain est adopté et Samsa, plus basse de Shawie d'une petite dizaine de centimètres, lui tend son bras. Hé bien... Que ne faut-il pas faire ! Mais ça l'amuse, la Prime Secrétaire Royale, elle tente même de gonfler un peu le ventre pour faire croire jusqu'au bout. Lorsque Shawie est prête, c'est-à-dire cent ans plus tard à cause de cette robe pas pratique -conçue par des hommes comme dirait Florence Foresti dans plusieurs siècles-, les deux femmes déguisées sortent de la chambre, antre de leur décuvage raté. Samsa affiche une mine qui vient accentuer encore ses arcades sourcilières marquées afin de rendre le regard plus sombre. Plus ténébreux dirons les belles en pâmoison.
Elles gagnent la salle commune où des clients mangent, boivent, jouent, gueulent. Samsa très digne congédie de la tête sa compagne afin d'aller payer au comptoir. Les mains heureusement gantelées dissimulent les mains féminines et la Prime Secrétaire Royale incline son visage afin de ne pas trop le montrer. Elle attrape la bourse à sa taille et fait tomber les écus sonnants et trébuchants sur le bois.

Voilà, plus qu'à filer.
Presque.


-Une bière mon beau Sire ?
-Humhum... Non, merci pardi.
-Je vous assure qu'elle est délicieuse... Fraîche... Généreuse...


Gloups.
Le regard sombre se porte finalement sur la détentrice de la voix -cristalline-, une grande serveuse aux jambes fines et interminables, aux cheveux blonds comme les blés, des formes opulentes où il faut, des yeux de biches d'un bleu océan où il ferait théoriquement bon de se noyer, des cils longs, un minois gracile et fin à l'ovale parfait et un grand sourire habité de petites dents blanches parfaitement alignées.

Wait what ?!

Samsa va pour tourner la tête vers Shawie, lancer un appel au secours, un S.O.S général, mais la femme dirige une main fine et gracieuse à la manucure évidemment impeccable vers le visage bordelais qui a aussitôt un moment de recul. Il ne manquerait plus qu'elle la touche ! Et qu'elle découvre accessoirement la peau féminine de Cerbère.


-Je m'appelle Samantha, et vous ?

Génial, en plus c'est une Sam.
#CestLaMerde
.
_________________
Shawie
Le plan A échoue toujours. C'est pourquoi il faut toujours un plan B voir C et D. Avec Sha', ça pouvait aller jusqu'au Z. Samuel était merveilleux en homme, un peu trop même. L'Espagnole se laisserait presque tenter par une relation avec un homme du coup mais elle secoua la tête connement et se rappela qu'il s'agissait bien de Samsa la dessous. Elle s'auto flagella d'un "idiote". La salle était bondée et la brigande se sentait relativement sereine dans sa tenue. Bon oui, les bottes -crottées- gâchent un peu le beau tableau mais dans une taverne, personne n'est regardant à ce point.

Lâchée au milieu des fauves, la brune observe et lève la main pour saluer à qui le voudra. Un petit signe de main très distinctif, rotation 30 degrés ouest puis est, un sourire très léger pour laisser apparaître une chico et les cheveux bien rangés mais pas coiffés. Bien loin de s'imaginer ce qui se passe sous son nez, elle est guillerette et enjouée. A croire qu'une simple robe pouvait la faire changer du tout au tout.



Oui, bonjour ! Suivit d'un clin d’œil.

Oh bonjour vous ! Il est bon hein. Rhaa mais ta gueule !

Merveilleusement bien ! Mon époux est bien membré, merci de le demander.

Oui bonjour ! Mouvement de la main.


Et puis elle lorgna Sam car bordel, elle en mettait du temps à payer cella la. C'est là qu'elle fut happée par la vision d'une blondasse. Sam qui ronronne devant elle. Putain mais c'est pas possible ça. Une paire de nibard parfaitement rond quasiment sous la gorge -merci le corsé- et Sam qui bave devant. Elle le sait, elle la voit faire !! Bon oui, la serveuse n'était pas trop moche mais ... l'Espagnole se trouvait bien plus belle.

Regard de la mort qui tue lancé à Sam. Genre "putain mais tu vas payer de reluquer sous mon nez !"

Regards croisés une nouvelle fois. Jalousie d'un côté et colère de l'autre. Balancer une mandale dans la gueule de la Cerbère ou la laisser dans sa merde voir même faire empirer le truc. Relevant les pans de sa robe beaucoup trop longue pour elle, elle avança à pas de princesse sur le plancher déroulasse de la taverne et arriva tel un ange auprès de la gracieuse serveuse.

Elle chopa la blondasse par le bout de tissu minuscule pour la partie à recouvrir, et embrassa à pleine bouche la serveuse, regard plongé dans celui de la Secrétaire Royale. Suivit d'une baffe sur sa joue. C'était cadeau.



C'est ça qui t'excite hein ?

Té fou dé ma gueule dé draguer sous mon nez, enfoiré ! Une blondasse pétasse en plus qui a du se faire troncher par toute la taverne ! Et toi, t'as l'intention d'aller tremper ta carotte la dedans ? Tu peux té gratter pour reposer une main sur moi.

Raclure !

Sale rat !

Goujat !

Si elle savait qué t'es impuissant et qué t'as qu'une boule, peut être qu'elle changerait d'avis hein. Précoce !

_________________
Samsa
    "Partir en courant,
    Echapper au temps.
    Découvrir un ciel,
    Aller sans valise,
    Sans idée précise,
    Seul'ment se faire la belle."
    (Michel Sardou - S'enfuir et après ?)



Samsa n'aimait pas les femmes comme la dénommée Samantha, ces femmes qui n'étaient ni des combattantes ni des agnelles. La Cerbère avait eu Vawen, grande guerrière, comme elle, une aventureuse qu'elle avait quitté quand celle-ci avait franchi les frontières de l'illégalité et de sa patience. Avait suivi Maria, cette nonne infiniment douce qui avait su apaiser les démons de Samsa, avait trouvé comment lui apporter un semblant de réconciliation avec la religion. Il y avait eu Rose, la noble de Montjoye, l'archère guère opulente. Et maintenant, il y avait Shawie, la grande Espagnole au corps aussi abîmé que décoré. Jamais de perfection donc, pas comme cette serveuse qui lui fait de l'oeil et l'oppresse.

-Non mais j'vous jure pardi, j'ai de la route à faire té.
-Il est tellement plus agréable de profiter de la vie !
-Oui bah justement pardi, j'y vais de ce p...


C'est soudainement une silhouette rose qui entre dans le champ de vision bordelais et embrasse la serveuse, à la limite même de lui rouler un patin. Et qui dit que ce ne fut pas fait, d'ailleurs ? En temps normal, Samsa en aurait profité pour se barrer et aller retrouver Shawie. Sauf que là, c'était justement Shawie la silhouette rose qui venait d'emballer la flippante perfection. Les petits yeux sombres s'agrandissent sous le choc, faisant quitter à Cerbère tout air passablement ténébreux. L'Espagnole la gifle et la tête de Samsa part un peu sur le côté; elle ne s'y attendait pas du tout et va de surprise en surprise, toutes plus désagréables les unes que les autres.

Vivement la fin de la journée.

La Prime Secrétaire Royale redresse lentement la tête en portant une main gantelée à la joue marquée d'une trace rouge délimitant parfaitement la main espagnole. Ses yeux jettent des éclairs d'une colère sourde; ça se payerait, c'était sûr, même si c'était pour la crédibilité. Les clients alentours se moquent, Samantha a étouffé un petit rire moqueur et la Bordelaise orgueilleuse se retrouve malgré elle la risée de l'auberge. Le visage vire au rouge, les yeux s'assombrissent et s'allument d'un brasier redoutable couplé à des étincelles métalliques tranchantes, les bruits se confondent dans sa tête, deviennent un bourdonnement difforme qui la fait soudainement exploser, heureusement avec une once de lucidité.
L'épée est dégainée et elle se retourne vers un homme riant à gorge déployée, un pas bien large s'il en faut. Elle marche vers lui et pousse sa chaise du pied pour le renverser et le mettre au sol. Comme quoi, on avait toujours besoin de jambes puissantes. Elle marche, menaçante, alors qu'il recule sur les fesses avec un air paniqué. La voix grondante de Cerbère se fait entendre, vétérane des batailles.


-QUOI PARDI ! QU'EST-CE QUE T'AS, FACE DE BOUC PARDI ?! REGARDE-TOI PARDI, TU NE DOIS PAS TENIR PLUS DE DEUX POUSSÉES TÉ !

Elle lève son épée pour faire mine de l'abattre sur le malheureux qui est soudainement devenu l'objet des rires et quolibets de la petite foule facilement manipulable. Cerbère s'en éloigne, rejoint un autre homme, sans doute bien plus grand et fort qu'elle cette fois. Il la regarde en s'arrêtant de rire, visiblement prêt à l'affronter, vissé sur sa chaise pour ne pas goûter au même sort que l'autre, mais Samsa passe derrière lui comme ne faisant que le dépasser. Elle pousse soudainement sa tête pour la faire cogner contre la table, l'effet de surprise jouant très largement en sa victoire.

-ET TOI PARDI, RIEN DANS LE VENTRE TÉ ! T'ES SÛR QUE T'ARRIVES A BANDER PARDI ?!

De nouveau les clients rient et Samsa, en rengainant, retourne près de Shawie et de la serveuse qui perd son sourire à l'approche de la fausse Samuel. La Bordelaise s'arrête devant elle et gronde, mâchoires serrées, visiblement de mauvais poil.

-J'ai dit... Que j'avais de la route à faire té.

Samsa se retourne vers Shawie et susurre, assez fort pour que la serveuse et l'aubergiste l'entendent pour rester crédible.

-Je vous suggère de fermer votre grande gueule à l'avenir té, autrement vous pourriez bien ne pas voir une once de l'héritage sur lequel vous bavez tant pardi.

Heureusement que le mensonge existait dans la vie.
Cerbère se remet face à Samantha, croisant les bras sur une poitrine presque totalement écrasée qu'elle rend plus invisible encore ainsi -ou fait passer ce qui reste pour des pectoraux saillants-. La tenue est nonchalante, mais pas trop, autrement elle risquerait de trop se reposer sur sa hanche et ainsi se déhancher involontairement, pose typiquement féminine, et adieu la couverture.


-Autre chose pardi ?
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Shawie
Elle observe son "homme" faire du grabuge dans la taverne et c'est tout sourire qu'elle fait des signes aux gens pour bien signaler que le petit truc qui se débat est bien avec elle. Oui, c'est son homme à elle et elle n'en est pas peu fière de son petit bonhomme qui se donne vraiment beaucoup de mal à paraître quelque chose. C'est qu'un Samuel énervé, ça cogne sévère et donc l'Espagnole en profite pour faire la blaser auprès du tavernier et de Samantha décidément pas si moche que ça. Le nez presque dans les seins de la blonde, Sha' relève les yeux sans trop se cacher quand l'homme du couple arrive.

Des fois, la brigande ne percute pas trop vite et semble actuellement avoir oublié qu'il s'agissait d'un jeu à la base. Pourtant, les mots de Sam viennent la percuter de plein fouet comme si c'était une agression.

Sha, c'est un jeu, calmes toi.
Non mais absolument pas, elle te cherche là. Elle essaye de te faire passer un message codé à travers Samuel mais c'est bien Samsa qui cause.
Tsss, t'vois bien que c'est pour le jeu, héritage de quoi ?

Ah oui c'est vrai, c'est un jeu. Elle aurait presque eu tendance à l'oublier un instant. Elle secoua la tête. C'est donc avec sa douce et belle voix qu'elle osa répondre à son homme.



Héritage mon cul oui, vous êtes encore plus fauché qué moi dans cette histoire. Jé bave sur rien du tout, vous surement sur mon culot et encore, si vous en preniez soin, peut être bien qué je ne devrais pas attirer l'attention hein. Jé t'en foutrais de l'héritage.

Au lieu dé reluquer le cul des catins, ferriez mieux dé prendre le mien. Mais non MOSIEUR préfère aller brouter l'herbe du voisin, enfin VOISINE. C'est typiquement un truc d'homme ça. Vous avez tout ce qui vous faut sous lé nez mais non, allons y gaiement voir cé qui se passe à côté. Au lieu d'aller planter un peu partout, regardez dans lé potager qué vous lé faites bien. C'pas la quantité qui compte mais la qualité !



Tout en parlant, l'Espagnole quitte le comptoir et traverse la salle en gueulant bien fort bien sur. Une douce mélodie du sud complétait par de grands gestes explicatifs au cas où que les gens ne comprennent pas desuite.


J'vous ai rien dit l'autre fois quand vous étiez en train de sodomiter cette pauvre chèvre hein ? Qué dalle, nada, j'ai fermé mon bec MAIS LA Samuel, vous atteignez des sommets avec cette blonde pétasse. Sous mon nez en plus. Allez donc forniquer et repeupler le village avec elle. MOI j'ai des valeurs et j'ai surtout le cul qui mé démange !


La porte de sortie approchait, dieu soit loué.
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Samsa
    "Combien de fois je dois te dire que j'ai un chauffeur ?
    Penses-y, réfléchis-y, tout sera nickel;
    Appelle-moi quand tu arrives.
    Si tu prends un taxi, combien je te dois ?"*



Samsa était une ancienne instable mentale, aucune surprise donc à ce qu'elle s'adapte presque partout de la plus belle des façons. Elle s'indigne quand Shawie retourne cette histoire d'héritage contre elle. Elle n'a pas tort en sens réel, Samsa est bien moins riche que Shawie; ni de noble naissance, ni bien payée, ni pilleuse. La Cerbère sait que son aimée sait très bien parler, mais là, ça atteint un paroxysme remarquable, elle captive la salle avec ses gestes enflammés qui viennent souligner son accent, ses paroles hautes-en-couleurs, comme sa robe. La Prime Secrétaire Royale n'écoute même plus, ses paupières papillonnant au fil du discours de l'Espagnole. Elle la suit mécaniquement jusqu'à la porte, aussi bête qu'envoûtée. Bordel de merde ! Drogue à la con. Ou pas. La bonne excuse hum ? Quoique.
Cerbère se fait soudainement pousser par la blonde Samantha qui revient à la charge comme qui dirait.


-Hé pardi !

Samsa secoue vivement la tête pour se remettre les esprits en place et observe la serveuse se déhancher avec négligence devant Shawie. Really ? Elle n'a pas vu ce que Samsa était capable de faire il y a à peine quelques minutes ?

-Je dois vous avouer, ma Dame, que vous êtes fort bien vêtue et...
-Hé oh pardi !
-... très élégante ! A tomber ! D'ailleurs si...
-J'te cause pardi !


Comment se faire snober en moins de dix secondes.
La serveuse n'écoute même pas Samsa, trop occupée à draguer l'Espagnole. Et que je te fais des clins d'oeils, et que je parle sans interruption, et que je fais style de tâter le tissu de la robe pour te toucher... La Bordelaise serre les dents et voit rouge. On drague et on touche son Espagnole ?! Sous ses yeux en plus ! Il n'en faut pas plus pour que la Cerbère amoureuse -et donc jalouse, un peu, faut bien- se réveille brusquement.


-HÉ LA GOUGE, J'TE CAUSE PARDI !

La blonde parfaite daigne enfin s'arrêter de parler et se tourne vers Samsa avec un air outré et colérique. Il faut dire que la Bordelaise venait ni plus ni moins de la traiter de vile catin, la pire insulte féminine qui soit, et ce, en public. Pas de quoi démonter Cerbère qui se met à gronder.

-Ça va j'te dérange pas pardi ?! Tu veux pas prendre ses mensurations aussi té ?! Putain pardi ! Retourne servir ta pisse de chat malade pardi !

Et alors que Samsa va pour entrainer Shawie dehors, finir cette histoire ici, une voix grave provenant du fond de la salle, de derrière le comptoir en réalité, se fait entendre.

-Messire vous insultez ma fille ! Je suis riche commerçant dans cette ville et mon frère est un noble notable ! Petit Jean, va prévenir la maréchaussée de l'outrage de cet homme.

Avant que la réaction ne soit là, des pas de course se font entendre, sortant par l'arrière. Cerbère déglutit vaguement. Il ne faut pas avoir fait de longues études pour savoir qu'elles risquent gros si elles se font prendre par la maréchaussée qui comprendra bien des choses en trouvant la robe dans la sacoche. Sans compter le travestissement évident de Cerbère qui, outre le risque de se faire virer du Louvre, risque plus sûrement le bûcher.

-Et si on courait pardi... ?


* = paroles traduites de DJ Khaled - How many times

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Shawie
Et si on courait ? Vraiment ? Sam putain de merde, je porte une robe ! Elle secoue la tête, affolée bien sur.


Sam putain de merde, jé porte une robe ! Jé sais pas courir avec cette chose dessus ! Porqué l'a fallut qué tu ramènes ta fraise une fois dé plus hein ? Tu pouvais pas la laisser mé dragouiller un peu, jé la remballais et basta, on sé barré ? Mais non Mada humpf Mosieur doit toujours jouer au chevalier !


Putain, mais elle ne savait pas courir avec cette chose dessus et ça s'agitait sévère à l'arrière de la boutique. Des grosses bottes, à coup sur, un homme d'au moins 1m97 voir même deux hommes de 1m97, musclés à souhait, les seuls hommes du royaume sans bedaine ! Et c'était pour qui ? Pour les deux S ! Elle se tape la tête -elle réfléchit- mais ça surchauffe la dedans- travailler dans la pression, elle savait faire super bien. Obligée plutôt ! Quand on est coursé par une armée, il faut savoir réagir rapidement pour changer de plan.

Ces yeux parcourent la taverne, pleine évidement à cette heure ci. Pleine de gros mâles, de testostérone à gogo, de barbe, de poil, de rôt, de tout ce qu'elle déteste et qu'elle assimile uniquement aux hommes. Il est bien connu que les femmes n'ont pas de poil et ne rote pas. C'est alors que lui vient l'idée qui ne l'enchante guère mais qui semble être l'unique solution.



J'ai une idée ! Sam, à trois, tu cours !

1 ...



Et c'est partit. C'est une Espagnole qui se fou à poil dans la taverne. Les lacets dorsaux sont déchirés avec force, les manches sont sorties, et le tout est glissé en bas de ces jambes. La robe rose se retrouve en quelques secondes à même le sol. Foutue pour foutue, autant le faire avec classe ! C'est une Espagnole en braies beaucoup trop courtes pour l'époque (voyez la une sorte de shorty fait maison) , avec une bandage blanc pour retenir sa poitrine. Non pas qu'elle est quelque chose de spectaculaire à ce niveau là, mais c'est toujours gênant d'avoir la proitraille qui bouge dans tous les sens. Simple et efficace. Libre de tout mouvement, en étant à l'aise.

Quelques mains au cul sont reçues sans pour autant broncher. Quoi que si, une ou deux claques sont parties pour calmer les ardeurs et elle se baisse doucement pour ramasser sa robe rose aux milliers d'écus.



Ta fille est moche quand même gros cochon !

3 ! MAGNESTOILETROUDEBALLE !



La porte est ouverte, l'espagnole passe devant hein. Elle s'incline à la porte pour saluer son public et se barre en sautillant. Elle se retourne de temps en temps pour s'assurer que Sam la suit. Faudrait pas non plus qu'elle se retrouve à la traîne avec ces petites jambes.
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Samsa
    "Qui a peur, qui a peur, qui a peur du loup ?
    C’est pas moi, c’est pas moi
    C’est peut-être vous."
    (Comptine française - Qui a peur du loup ?)


Cerbère grogne à la remontrance. Elle la défend après s'être faite snober et c'est sa faute ?! De toute façon c'était toujours sa faute. Un jour, elle n'y ferait même plus attention peut-être, mais là l'oreille est prêtée. Les gaillards se ramènent, cinquante centimètres de plus que la moyenne de l'époque, muscles saillants, bruns, regards ténébreux, barbe de trois jours pas à la mode... Tout ce que Samsa aurait dû être si elle avait réussi sa transformation d'homme. A peu de choses près.

Hein quoi ?

Samsa revient à son Espagnole. A trois elle court ? Mais est-ce qu'elle va lui faire le coup du "un, trois !", cette technique savamment utilisée par Cerbère elle-même lors de leur rencontre en Empire ? Est-ce que c'est un piège du coup ? Doit-elle courir à deux ? Enfin à deux mais trois, le vrai deux étant sauté.
La Prime Secrétaire Royale bat des cils en regardant Shawie se déshabiller, oubliant ses questions finalement peu importantes. Elle hallucine carrément de l'audace de certains à toucher son Espagnole, ses fesses en plus ! Cerbère gronde, crocs découverts, presque lame au clair. Mais pas le temps pour ce genre de petits plaisirs car le signal est crié. Quoi déjà ?!

Putain elle savait bien que c'était la technique du "un, trois !"

Shawie part devant après une révérence, une chose que Samsa est loin de prendre le temps de faire. Pendant que la grande Espagnole gambade comme un chevreuil, Cerbère fait office de teckel derrière, jambes plus modestes tâchant de suivre avec un équipement qui est tout de même nettement plus lourd et inconfortable. Elle perd drastiquement du terrain sur les deux superhéros aussi rapides que des chevaux, aussi forts que des boeufs et le tout en ayant une taille de guêpes évidemment. Dernier espoir :

Cette charrette tirée par un boeuf, justement. Le hasard est un sacré connard.

La Prime Secrétaire Royale saute à la place du cocher et fait claquer les rênes. Échec de réaction de l'animal qui rumine. Cerbère s'acharne, panique, cette situation ressemblant étrangement à une course d'âne chinonaise. Le fouet est prit et claque brusquement au-dessus de la croupe et près de l'oreille bovine, faisant enfin naître réaction. Le boeuf bondit en avant et, lourdingue comme il est, tout cahute violemment et il s'en faut de peu que Samsa ne se retrouve pas par terre.


-CHAAUUUUD DEVANT PARDI ! YA-HAAAAAAAAA !

La charrette file vers Shawie, se heurtant parfois aux murs de la rue étroite avec des grincements inquiétants.; merde, ce serait con que ça pète quand même, c'est un peu leur bus de fortune. Conductrice sans permis poids-lourd, hélas.
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Shawie
Tout se passait bien, tout était parfait. Sauf quand Sam décide d’innover et de prendre des initiatives. Là, plus rien ne va. L'Espagnole se retourne plusieurs fois mais n’aperçoit pas son Cerbère. Remake de ce qui c'était passé en Empire ? Pas le temps d'y songer, c'était trop tard pour Sam, paix à son âme ! Ouai mais non quand même, faudrait peut être aller la chercher ? Mais non mais non, elle est assez grande. Que dalle, c'est une idiote. Arf. En se retournant une nouvelle fois -à l’arrêt total- elle s'attendait à voir son Dog royal, la truffe au vent et les oreilles pliées pour prendre le bon courant d'air, ou même d'entendre cette foutue armure qu'elle ne quittait jamais dans un "bling bling" à travers la ruelle mais que dalle.

A la place de ça, c'est une charrette à toute vitesse qui lui fonce dessus, bœufs en avant.



Mais non ! Stop la direct IDIOT, t'vois pas qué tu vas m'écrabouiller la gueule ! ARRETE TOI ... QUEWA ... mais merde, c'est Sam !


Ça voulait tout dire ! Ça voulait surtout dire qu'il fallait fuir encore plus rapidement que possible. Ni une ni deux, l'Espagnole agrippe sa robe comme son bien le plus précieux au monde et tourne les talons. La ruelle est étroite et il est impossible de tourner, ça serait beaucoup trop simple. C'est de grands enjambées qu'entament la brigande, piochant des jambes, jouant de ces bras pour prendre de la vitesse mais c'est rare qu'une charrette gagne contre un coureur.

Elle peut sentir le souffle du bœuf sur ces jambes nues. Heureusement qu'il n'a pas de cornes, sinon elle aurait le culot embroché. Quoi que si, ces bêtes là possèdent de petites cornes vachement affûtées.



Ja chaud au cul, il va m'embrocher ! PUTAIN MAIS SI TU POSAIS CETTE ARMURE DES FOIS, TU TE TRAINENAI MOINS ! FAIS LE RALENTIR !


A défaut d'avoir un souffle de coureur de marathon, elle commence à caler et il était hors de question de lâcher cette foutue robe qui pouvait lui rapporter vachement d'écus. Donc elle perd du terrain à vu d’œil et dans l'incapacité de réfléchir, la seule idée qui lui vient au cerveau est foireuse. Aussi, elle protège sa robe et se laisse tomber sur les pavés de la ruelle, bien droite, bien alignée avec la charrette. Le but étant de passer entre les papattes du bovin et d'essayer de ne pas se faire écraser par la charrette : en mode Indiana Jones !

A défaut d'avoir de bonne idée, elle a des idées, c'est déja pas mal. Ne jamais trop en demander à un brigand espagnol !

Elle sert le cul, ferme les yeux, rapproche ces mains de son corps, visage contre les pavés, priant le petit seigneur pour qu'elle s'en sort. Les jambes sont resserrées le long du corps telle une branche c'étant retrouvée malencontreusement posée sur la chaussée. Inerte et immobile, l'Espagnole attend que la tempête passe.

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Samsa
    "Elle a choisi le père en scientifique
    Pour ses gènes, son signe astrologique;
    Elle a fait un bébé toute seule."
    (Jean-Jacques Goldman - Elle a fait un bébé toute seule)


Voilà ce qu'aurait dû faire la mère de Samsa sans doute, plutôt que de ne pas compenser son côté téméraire par un homme tranquille et intelligent. Non, il avait fallu qu'elle en aime un calme mais joueur, et donc forcément un peu tête-brûlée dans ses entreprises. Et malgré la nature de Nolwenn, malgré l'insouciance de Gwenn, Cerbère savait très bien qu'elles auraient elles aussi ce côté téméraire voire un peu fou qui semblait trainer de mère en filles. Les gènes étaient tellement forts qu'on se demandait effectivement si, parfois, les bébés n'avaient pas été faits en solitaire.
Samsa avait hérité des cheveux indéfinis de sa mère et des yeux sombres de son père. Elle avait prit à sa mère sa liberté et son courage et son père avait cédé à sa fille son côté grave, abaissant le ton de sa voix à la moyenne basse des voix féminines et lui donnant un rire franc. Elle avait gagné la taille correcte de sa mère mais la carrure charpentée de son père; elle était, en somme, le parfait mélange d'un homme et d'une femme tout en étant bel et bien une femme.
Les filles de Samsa, en revanche, n'avaient que peu de leur père, Sidney. Elles avaient tranché leur couleur de cheveux, les ayant roux depuis leur naissance, et leurs yeux étaient aussi bruns sombre que ceux de la Cerbère. Elles avaient la même forme du visage. Les traits, en revanche, étaient ceux du parti paternel; faciles. Un peu de douceur et de clarté dans ces êtres d'apparence sombre ne faisait pas de mal. Les jumelles rousses avaient cette même carrure physique un peu masculine tout en ayant la pureté des lignes féminines, cette caractéristique parmi d'autres qui définissait la lignée de Samsa.


-POUR UNE FOIS QUE MON ARMURE AIDAIT AU DÉGUISEMENT PARDI !

Sans sa fidèle cotte de maille, Samsa n'aurait pu tromper personne. Quel comble que ce soit Shawie qui râle alors qu'elle était la mieux placée pour savoir que le corps de la Prime Secrétaire Royale était bien plus féminin une fois qu'elle avait retiré tout son attirail ! Enfin, Cerbère suppose qu'il est difficile de réfléchir à ça quand on est malencontreusement coursée par un boeuf. La témérité irresponsable de Samsa se réveille soudainement alors qu'elle commence à lever ses fesses du banc de cocher où elle tentait déjà tant bien que mal de l'y laisser coller.

-J'ARRIVE PARDI !

Musique d'action s'il vous plaît.
La Prime Secrétaire Royale cherche un équilibre précaire sans presque avoir d'appui, n'importe quoi qui lui permette de se raccrocher. Seul le bout de bois séparant ses pieds de la croupe animale l'aide quelque peu à se maintenir mais tout tangue dangeureusement et il est fort possible qu'une roue, ou pire, que l'essieu, casse. Samsa respire fort plusieurs fois pour se donner courage; il s'agit de sauver Shawie quand même ! La sauver du boeuf incontrôlable qu'elle a lancé. Au moins, les gardes ne pouvaient pas la rattraper à ce rythme.

Technique du "un, trois !" dans un... Trois !


-Un... TROIS !

Samsa bondit en avant et se raccroche de justesse à la sellette, un des rares morceaux de harnais sur le boeuf, à l'instant même où Shawie se laisse tomber et disparait sous le convoi fou. Ainsi Samsa se retrouve-t-elle seule, aggrippée-couchée à un boeuf qui, mécontent, commence à balancer des ruades dans sa course qui font souffrir la charrette. Tout autant que la Prime Secrétaire Royale. Celle-ci lutte pour se maintenir allongée sur la bête, parce que c'est le plus simple à faire quand la monture n'a ni selle, ni étriers, ni crinière, et qu'elle est bien trop grosse pour avoir les flancs ensserrés par les jambes royales qui ont la joyeuse idée de n'être pas à l'origine de la taille correcte.
Un appel au secours est lancé aveuglément alors que le boeuf se libère enfin de la charrette dans une énième ruade qui fait éclater le bois et que cavalière du western et cheval bovin disparaissent ensemble, loin d'être aptes à s'arrêter.


-SHAAAAAaaaaaaaawiiiiiiiiieeee..... !
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Shawie
Et la tempête passe pour aller gronder plus loin. Ça c'est fait se dit elle. Se redressant comme si de rien n'était, elle prend même le temps de retirer les petits bouts de terre sur sa peau, tapote ces cuisses comme si elle avait des braies et regarde au loin, bras sur les hanches son cher Samuel faire des siennes. Il y a des gens comme ça. Où quand vous partez, vous savez pertinemment que vous n'arriverez pas dans de bonne condition. Du moins que le plan A va échouer, voir même le plan B, C, et D. Shawie faisait partie de ces gens et bizarrement Samsa aussi. Les deux réunis donne quelque chose d'assez étrange et loufoque qui font leur charme. Pourtant, règle de base en math : deux négatifs donnent un positif, non ? Faut croire que non !

La charrette vient de voler en éclats mais cela n'affole pas pour autant l'Espagnole, toujours très admirative devant les prouesses de son Dog Royal. Toujours cette certitude que jamais il ne pourrai rien lui arriver. C'était impensable de croire que Sam pouvait mal finir, im pen sa ble.

L'Espagnole daigna courir, un peu, quelques enjambées pour essayer de rattraper la presque corrida de sous ces yeux. Secouant la tête de temps en temps et serrant le cul pour éviter de voir Sam finir sa course folle aplatit contre un mur de la ruelle. Puis se fut une longue course, un course de fond qui s'engage.



T'es l'air maligne la ! IDIOTE !

SAM ARRÊTES DE FAIRE L'ENFANT ET DESCEND DE CE BOVIDÉ ! SAMMM mmmm !



Comment arrêter un animal lancé à toute bringue avec un truc sur le dos ? Comment ! Un bœuf en plus ! C'est pas un agneau ou une biquette toute légère ! La Brigande se trouve à côté de l'animal, enfin un peu en recul tout de même et continue de filer ces ordres :


SAM DESCENDS DE LA DESUITE ! TU VAS FINIR PAR TE FAIRE MAL ! C'EST DINGUE, TU M'AS DÉJÀ DANS TA COUCHE, T'AS PLUS BESOIN DE M'IMPRESSIONNER POUR AVOIR CE QUE TU VEUX !!

SAUTE !

MAIS SAUTE BORDEL DE MERDE ! T'AS UNE ARMURE, TU RISQUES QUE DALLE !!



Elle se stop dans sa course folle et croise les bras, attendant. Non mais, les gamins d'aujourd'hui, toujours à faire les intéressants, à prendre des risques pour rien toussa pour attirer une attention qu'ils ont déjà en vrai. Sam était comme ça enfin dans l'esprit très fermé de Sha' : une enfant pourtant maman. Ça aussi, c'était impensable. Rien que de savoir qu'un homme avait pu poser ces mains sur elle, la répugnait. Autre débat, autre moment.


SAMM ! J'attend qué toi la ! On dirait une ANGEVINE pucelle là.


Bon moyen de faire réagir la Cerbère.
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Samsa
    "Ils sortent d'où ces acrobates
    Avec leurs costumes de papier ?
    J'ai jamais appris à me battre
    Contre des poupées."
    (Francis Cabrel - La Corrida)



Le boeuf galope furieusement dans la ruelle. Ça n'a pas l'air à première vue, mais ça va vite et c'est surtout largement moins stable qu'un cheval. Samsa s'accroche comme elle peut, resurgissent en elle de vieux réflexes de quand elle montait les poulains à peine débourrés de son père, éleveur de chevaux. Elle entend bien Shawie crier derrière qu'il faut qu'elle descende, elle en a très envie d'ailleurs, mais la Cerbère n'a guère envie de tomber d'un bovin furieux; ça pue. Ça pue la chute douloureuse, le coup de sabot et le piétinement.
Ils débouchent sur une place où, cette fois, les ruelles sont trop étroites et encombrées pour permettre à l'animal de s'y engouffrer. Hélas ? Car il se concentre désormais sur cette chose qui s'agrippe sur lui, la Prime Secrétaire Royale.


-TU VOIS PAS QUE... OULAAAAA ! JE FAIS PAS EXPRÈS PARDIIIIII !

"Saute" ? Bin voyons. La brillante idée. De merde. "Yiha !"
Elle n'a aucun appui pour sauter, elle se fera piétiner si elle se laisse glisser et les murs de la place l'entourent. L'animal redouble de rage et il est à parier que si Samsa s'était trouvée droite sur son dos, une ruade trop brusque lui aurait cassé le dos sans mal. Elle ne remarque pas que Shawie la regarde, obstruant la ruelle d'où ils viennent. Tu parles d'une barrière toi, une -belle- femme à moitié à poil. Suffisant cependant d'après le boeuf qui continue de courir furieusement en rond, en large et en travers, manquant plus d'une fois de broyer une jambe de Cerbère contre un mur.
Le mot "angevine" résonne et soudain -hasard ?-, le boeuf glisse sur les pavés. Il tombe en avant sur les genoux et Samsa va pour basculer mais il se relève furieusement, se cabre un peu et rue de nouveau avec un déhanché qui aurait charmé n'importe quelle vache. Cerbère vole, faisant soleil par dessus la tête animale et s'étale sur le dos alors que le boeuf repart galoper et ruer en rond, heureux d'être débarrassé de ce Truc.


-Arg... J'crois j'vais... Mourir pardi...

Le souffle brusquement coupé la force à tousser et achève de retourner son estomac secoué et dérangé depuis la veille avec cette drogue bizarre, cette gueule de bois lamentable. La Cerbère se tourne pour vomir un peu de bile et se traîne pitoyablement vers Shawie, à quatre pattes quand elle ne rampe pas simplement, laissant le bovin à sa joie et à son arène, aux commerçants qui ont fui la place essayer de l'en sortir en s'agitant comme des poupées de chiffons pour espérer éloigner ou attirer l'animal, protéger leur marchandise dont la plupart est déjà par terre, autant fruits que poissons.

-C'est bon je... J'suis... Là pardi...

"On peut attendre deux minutes que le Monde arrête de tanguer ? J'te jure c'est pire qu'un bateau; tu ne sens pas, toi ? Non ? C'est moi ? Burp..."
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