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[RP]Cathédrale d'Arras - Funérailles de Rosa de Leffe-Sparte

Khalidia
Khalidia était avec sa femme quand ils apprirent la disparition de leur amie Rosa. La stupéfaction passée, ils se mirent en route pour Arras, sans halte et sans repos. Niwiel ne pipa mot du voyage, et lorsqu'ils s'arrêtèrent à Arras pour se préparer pour les funérailles, il la laissa pour continuer vers Tournai, sa ville natale et celle de Rosa. Il avait une tâche à accomplir avant de laisser partir celle qui fût son amie depuis son arrivée à Tournai.

C'est pourquoi il arriva seul à la cathédrale, un peu après le début de la cérémonie, et se faufila jusqu'à sa femme, qui était en compagnie du plus beau blond de Tournai et de sa femme. Un sourire - le plaisir de les revoir - un peu triste, une poignée de main et un baiser à sa femme plus tard, le voilà assis sur un banc, un coffre sur les genoux, à réciter un credo silencieux.

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Marco_castello
L'Archeveque de Cambrai avait fait passer à son confrère de Malines un petit message discret, pour qu'il prenne la parole. Ni une, ni deux, le voilà sautiller vers l'estrade de preche, et qu'il annonce.

Que le vrai et unique Dieu nous illumine de sa lumière.


Commencer une petite preche par un bénédiction, c'est toujours la classe.


Je me nomme Marc Chateau de Puyslaurent, et si vous ne le savez pas, je suis l’archevêque de Malines. Si je suis présent en ce jour, c'est non pas à titre personnel, mais au nom de l'Eglise Romaine Apostolique des Flandres. Pour remercier celle qui aura été, tout le long de sa vie, non seulement un exemple, mais également un pilier de la foi.

J'ai connu Rosa de Leffe, très rapidement il y a quelques années, et puis je l'ai rencontrée à nouveau il y a quelques mois, alors que j'étais simple curé de Compiègne. A l'époque, je venais de revenir au monde à la suite d'un long voyage en Bohème, où j'étais resté, malade. Je croyais ne pas y revenir. Et c'est dans cette mentalité assez piquée à vif - quand on frôle la mort, on ne vit plus de la même façon- que j'ai eu l'occasion de entretenir, pour quelques heures, avec Dame de Leffe. Et il est des discussions qui ne s'oublient pas de sitôt. Elle était accompagnée, je me souviens, d'un Artésien, qu'elle présentait comme son compagnon de voyage. On pouvait devenir qu'il s'agissait de plus de cela. Pouvait on dire qu'elle était amoureuse? Cela se peut.

Mais l'amour de Rosa n'était pas seulement envers ceux qu'elle aimait, de par affinités électives ou lien familial. Cela allait plus loin. Rosa était, je peux l'affirmer aujourd'hui, une disciple de l'amour et de l'amitié . Vous me direz, Archevêque, vous exagérez. Vous me direz, Archevêque, votre flamme rhétorique vous joue des tours, elle vous fait délirer. Eh bien je vous dit, non.


C'était tellement bien tournée, Marc était impressionné de sa capacité oratoire .On peut s’impressionner soi-même, des fois, c'est étonnant comment l’esprit humain a des ressources cachées. .


Il est une valeur, aujourd’hui, des plus galvaudée : l’amitié. Dans nos royaumes, on la met en exergue, on la brandit tel l’instrument de la foi en Dieu, tel le leitmotiv des duchés et des comtés, mais qu’en est-il réellement ? Sait-on seulement ce qu’implique réellement cette notion ? Est-ce seulement un terme que l’on prononce ou un principe que l’on se doit de respecter ? A toutes ces réponses, je vous dit qu'il est plus difficile de définir l'amitié et l'amour que de le pratiquer.

Les beaux discours sont aisés : la bonne action ne l'est pas. Or Rosa nous a montré à tous comment on pouvait faire pour agir vers l'autre. Constamment, elle a fait attention à son prochain, à l'autre. Comme diacre, elle a fait un travail considérable. Comme dame, elle a aidé beaucoup de personnes. Comme femme de bien, elle a apporté du réconfort à des populations perdues dans la terre de l'ignorance et du paganisme. Or il est des fois des gens qui sont ainsi, voués au bien.

Il est des personnes qui manqueront à la communauté. Rosa fait partie de ceux - là .

Que le très Haut vous garde


Marc quitta le pupitre et s'en alla à coté de son clerc-servant qui ramassait les pepetes pour les poullieux.
Blonde evanescente, incarné par Rosa
Rosa avait quitté son corps terrestre et tous les soucis de ce monde ainsi les personnes qu'elle aimait ici-bas pour rejoindre le Paradis Solaire.

Bon sang que c'était peuplé là-haut! Ce furent de grandes retrouvailles avec nombre de ses vieux amis, Louis-Hubert, Cassandre, Sarah-Elisabeth qui l'avait précédée de peu, tous les anciens flamands et ceux d'à travers le Royaume qu'elle avait connus. La fête promettait d'être belle et elle l'espérait fort arrosée cela va de soi.

Encore fallait-il être envoyé au bon endroit. C'est que l'Enfer lunaire c'était pas trop son trip à la Blondissime, elle l'avait assez lu les textes sacrés pour vouloir l'éviter à tout prix. Les pourparlers étaient en bonne discussion pour son entrée auprès du Très-Haut, là où il faisait beau et chaud. Elle ne manquait pas de rhétorique, la Blondissime, tentant de s'inspirer des sorties du grand Nevgerel. Oui c'est mal fait, avant de reposer en paix fallait encore bosser un peu. Pfou. L'humour et la bière, deux éléments phares dans la vie de la Comtesse, elle continuait d'en abuser là haut tout en plaidant sa cause.

Une fois son dossier en bonne voie, reconnaissant ses erreurs, faisant appel à la bonté du Tout-Puissant, elle avait argumenté pour faire un dernier petit tour sur terre. Après tout elle était Blonde , femme et surtout d'une curiosité sans borne, ce qui à ses yeux excusait tout naturellement son caprice et par dessus tout elle voulait s'assurer que tout irait bien pour ceux qui lui étaient cher.

Bon gré mal gré elle avait pu se glisser auprès d'eux: un regard plein d'amour et attendri sur son Selee adoré auprès de qui elle avait passé des jours si heureux ainsi que sa petite fille à peine née, Alexia, une main réconfortante sur la joue de Cira si affectée par sa disparition - encore une -, Balthasar, le fils en vadrouille on ne savait trop où qu'elle avait eue du Cerf Louis Hubert d'Harlegnan, un baiser sur le front d'Estrella, sa petite-fille qu'elle n'avait jamais encore vue et un regard empli de sourire et de nostalgie sur ses nombreux amis, ses vassaux et ceux de sa famille qui emplissaient la Cathédrale. Elle aurait voulu tous les prendre dans les bras, les réconforter. Elle posa son regard sur chacun d'entre eux, se remémorant tous les souvenirs, les rires comme les pleurs, regrettant le trop peu de souvenirs avec certains, elle aurait aimé les connaître davantage, ses chères Flandres représentées par l'archevêque de Malines, Tournai par une équipe chic et choc, amis fidèles et loyaux comme elle n'en avait jamais vu ailleurs.

Elle ne perdait pas une miette de ce qui se passait, saisissant les allusions glissées ça et là. Glisse un baiser sur la joue du Licorneux. Approbation à la lecture de l'hagiographie de Sainte-Boulasse par ce cher Adso et son sens de l'à-propos. Quoi de mieux qu'être à côté du tonneau de Sainte-Boulasse lors de la mise en bière de la Blondissime de Leffe? Manquerait plus que le miracle s'étende à la résurrection de la Vivivi foreveur...

Mais nan, pitié, ne me faites pas ça. C'est bien aussi le repos éternel. Rosa a déjà travaillé d'arrache pied toute sa vie. Faut pas qu'elle loupe sa mort et la suite, ce serait ballot. C'est long l'éternité, surtout la fin.
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