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[RP] Andouille ou crevette, on va bientôt le savoir.

Dorilys
Origan avait bien expliqué la situation, et ce qui leur était arrivé, à lui et Adeline, ne lui plaisait guère. Il n'était jamais bon se prendre un coup, ou avoir des émotions fortes quand on était enceinte, proche du terme ou pas. Même si l'enfant serait viable, accoucher suite à un choc n'était jamais de bon augure.

Ignorant encore, justement, que l'accouchement était imminent, Dorilys rassura le bailli d'un sourire.


- Bien sur, je viendrai vous tenir au courant dès que je l'aurai examinée. Tranquillisez-vous.

Afin de lui permettre de se changer les idées, elle lui proposa de mener les chevaux aux écuries afin qu'ils soient pansés. Normalement, elle avait tout sans sa sacoche, mais si derechef elle devait faire un aller retour rapide à son dispensaire, Rorshaff devrait être fringant.

Sans attendre qu'on l'y invite, elle monta à la chambre de la Duchesse. Elle savait où la trouver, l'y ayant conduite le jour où elle avait découvert sa grossesse.
Dorilys vit Carmen en haut de l'escalier, elle ne semblait pas au meilleur de sa forme, les escaliers n'étaient pourtant pas si raides! Elle la salue et lui fait signe de la suivre, car il semblerait que la brune n'en sache autant que la rousse sur la situation.
Elle frappa, et, à l'instar de sa fille, entra, suivie de sa consoeur, sans y être invitée. Après tout, on l'avait fait venir pour ça.

Le sourire de la femme médecin s'effaça illico devant la scène qui s'offrait à elle : Adeline pliée en deux devant un fauteuil, se retenant de crier. La rousse ne connaissait que trop bien cette grimace pour l’avoir vécue elle-même quatre fois. Quatre enfants, quatre accouchements différents, mais à chaque fois la même douleur.

Lâchant sa sacoche, Dorilys passa devant la religieuse qu'elle ne connaissait pas et s'approcha de la future maman. Plus de fureur, plus de colère. Les sermons, la Duchesse en avait eu assez. Maintenant, c'était l'heure, et elle avait besoin de calme et de douceur. Tendrement, la jeune veuve lui posa une main sur l'épaule, et l'autre sur le ventre, se demandant comment elle arrivait encore à se tenir debout.


- Doucement, respire. Ne bloque pas. Respire profondément. Quand ça sera passé, on ira t'allonger.

Puis elle fit signe à sœur Ulrika de l'aider, espérant qu'elle ne lui en voudrait pas trop de l'avoir ignorée à son entrée. Connaissant également les difficultés d'un accouchement, elle apprécia la présence de Carmen, et la mit très vite à contribution:

- Carmen peux-tu t'installer dans le dos d'Adeline, pour lui assurer support et maintien ?

Elle se souvenait que ça lui avait manqué, lors de la naissance d'Allyxia. Avec Lizie pour seule sage-femme, ça avait été une rude épreuve. Aussi, si quelqu'un pouvait assurer cette tâche, l'accouchement ne pourrait s'en passer que mieux.
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Carmen_esmee.
    La brune frappa à la porte, mais une nouvelle vague de nausée, la retint d'entrée. Poing sur les lèvres, elle lutte, son regard se pose sur une plante.. Une sorte de ficus... peut-être que...

    Du bruit dans les marches, elle se colle au mur s'attendant à l'arrivée de Marie ou de n'importe qui avec des seaux d'eau, mais c'est le médecin de Vire qui gravit les marches. Elle reprit un brin de contenance quand Dorilys arriva près d'elle, le teint demeurant blafard.

    Un gémissement est poussé depuis la chambre ducale, le médecin toque et entre, Carmen à sa suite, elle constate avec elle que le travail à commencer, Ulricka obéit au doigt et à l’œil de la flamboyante et Carmen elle embrasse le front de son amie pour la saluer.

      "On est là."

    Elle hoche la tête pour Dorilys,

      "Oui, bien sûr, sur le lit, nous serons plus à l'aise."


    Elle retire ses bottes rapidement... enfin si on veut... Elle aide Adeline à se lever avec Dorilys et va s'installer sur le lit, Adeline aux pieds de ce dernier pour que Dorilys puisse exercer et Carmen s'installe dans le dos d'Adeline. Pour l'instant elle lui offre ses jambes comme accoudoir et son buste pour dossier, Quand le travaille deviendra laborieux, Carmen se retournera et lui offrira meilleur appuie en étant dos à dos. Ses tâches sont simples et ordonnées, tout ira bien.

      "Todo estará bien"

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Leda.
[Vire – Dans les cuisines]


Comme d'habitude, sa femme ne l'avias pas écouté. Combien de fois lui avait il martelé de ne pas en faire de trop...Et voilà qu'elle se faisait attaqué sur les routes. Bien sur, il râlait mais il était avant tout heureux de la voir saine et sauf. Il saurait ne pas oublier Origan bien entendu. Il espérait qu'il aille bien d'ailleurs, il faudrait qu'il lui rende visite.

Néanmoins à ce moment là, il était occupé à faire préparer un petit plat pour Adeline. C'est à ce moment là qu'Aliena entra dans celle ci pour demander une tisane et de l'eau chaude...beaucoup d'eau chaude...

Etincelle, était ce le moment tant attendu.


Alinea, malade tu dis?

Pas le temps de la réponse, que Carmen lui donnait de strictes indications. Il hocha la tête et indica à un des ervants de faire le nécessaire, ne se doutant pas que Dorylis était déjà en route.

Et il se retourna vers Sakopi qui venait de le saluer. A vrai dire, il ne savait pas comment y répondre. Tant de temps sans nouvelles. Il avait déjà vécu cela une fois, et la situation ne se prêtait pas à la discussion. Il lança un laconique:


Bonjour Sakopi. Nous aurons à parler tous les deux, mais ce n'est pas le moment. Adeline ne va pas bien, je vais m'enquérir de son état. Si tu veux venir la saluer , je t'en prie, sinon je te revois un peu plus tard.

Et sur ces mots, dans la préoccuaptions, il prit la direction de l'escalier...ignorant que la haut Adeline avait commencé le travail...
Deedee
    Elle avait oublié.
    Elle avait oublié à quel point ces contractions pouvaient être douloureuses.
    Elle avait oublié à quel point la nature prenait un malin plaisir à faire souffrir les femmes pour qu’elles donnent la vie.
    Elle avait oublié…. Et heureusement sinon il n’est pas sûr qu’elle ait tant prié pour avoir cet enfant.


    -Par Aristote qu’est-ce que ça fait mal…………. Marmonna-t-elle entre ses dents serrées en tentant de reprendre son souffle.

    Une main sur son épaule, une autre sur son ventre, une présence, et puis deux, et Adeline ouvrit les yeux pour découvrir avec soulagement ses deux amies. Elle ne comprenait pas, par quel miracle elles avaient été prévenus mais leur présence la rassura immédiatement et respirant doucement, la duchesse parvint à faire quelque pas jusqu’au lit pour s’y assoir.


    -Leda… Leda a été prévenu ? Demanda-t-elle en reprenant son souffle. Et Origan ? Il était blessé ? Vous l’avez vu ?

    La contraction s’estompa doucement et Adeline se laissa aller contre Carmen. Une autre arriverait bientôt, suivit d’une autre encore, et d’encore une autre, et la douleur ne cesserait de s’accroitre, jusqu’à la délivrance. Alors… elle devait profiter du moindre moment de répit.
    Mais le répit fut de courte durée, sitôt la contraction passé, elle sentit un flot s’écouler et lui glisser sur les jambes.


    -Oh non… pas encore…. Pitié…

    A vue de la tâche rougeâtre sur sa chaisne, son cœur s’accéléra, en proie a un nouvel acces de panique et c'est un regard suppliant qu'elle lança à Dorilys tout en serrant les mains de Carmen.

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Dorilys
C'était bien le moment de s'inquiéter des autres. Mais Dorilys sourit une nouvelle fois tendrement à Adeline.

- Leda? Je ne sais pas, je ne l'ai pas croisé. Mais Origan semble aller bien. C'est lui qui est venu me chercher. Il s'inquiétait pour toi.

Alors qu'elle allait rechercher sa sacoche qu'elle avait laissé tomber, la rousse l'entendit gémir. Elle se retourna: comment ça "encore" ? Elle se hâta sans panique mais déchanta en apercevant la tache rouge à son tour. Elle questionna Adeline, un peu incrédule:

- C'est la seconde fois que ça te fait ça?

Poussée d'adrénaline! La femme médecin retint juste à temps un "et tu ne me l'as pas dit!", et respira lentement pour conserver son calme. Inutile d'ajouter son angoisse à celle de son amie. Elle devait l'être bien assez.

Le placenta pouvait s'être décolé. Mais Dorilys avait peur d'autre chose: la cicatrice sur le ventre de la Duchesse. Elle se demandait si cette blessure avait atteint ou pas l'utérus. Et si c'était le cas, et qu'il s'était déchiré?
La jeune veuve avait connu trop de malheurs ces derniers temps. Elle voulu croire à la première solution. Même si c'était risqué, ni la vie de la mère, ni celle du bébé ne serait véritablement en danger. Pas tant qu'elle serait là.

Adeline était médecin, et devait savoir ce que signifiait perdre du sang pendant une grossesse où un accouchement. Cependant, Dorilys décida de la rassurer comme n'importe quelle parturiente.


- Adeline, ce n'est rien. Ca n'empêchera pas le bébé de sortir.

Mais là, pour sortir, il allait bien falloir qu'il sorte. Et vite. Plus ça serait long, plus il serait en souffrance.
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Carmen_esmee.

    Carmen accueille le dos de son amie contre elle, aussi bien qu'elle le peut, ses jambes s’enfoncent dans le matelas de plume et offre un appuie latéral supplémentaire à Adeline. Cette dernière enserre telle un rapace les mains de la brune, qui pousse des petits "hiiii" et des "haaaa" quand elle relâche... ses proies.

    Un instant d’accalmie ? Pas vraiment, du sang se répand sur la chainse, et elle sent Adeline trembler d'effroi contre elle, la dextre se pose sur le front de son amie, balayant les petites mèches qui viennent s'y coller, elle souffle à son oreille...


      "La... Tcchh... Tout va bien... Tu sais que cela arrive parfois... Là.. reste calme... Tchh..."

    Carmen se berce d'avant en arrière, imperceptiblement sauf pour Adeline.. Elle pose sa senestre sur le ventre d'Adeline, pas vraiment pour la rassurer mais pour sentir quand il se durcit, un ventre en travaille devient dur comme la pierre. Elle cherche à distraire Adeline du sang pour que Dorilys puisse se concentrer sur l'enfant dont la situation semble difficile.


      "Aller Adeline, on va danser ensemble, tu connais vox vulgaris ? Ce n'est pas grave je vais la chantonner et tu danseras pour nous avec l'enfant à naître. C'est en trois temps."


    Elle pose sa main sur le ventre..

      "Un... L'on inspire, Deux - l'on fait une pause, et Trois.. l'on souffle.. Un, Deux, Trois..."

    Carmen sent le ventre se durcir, elle regarde Dorilys, pour avoir son assentiment, et chantonne du mieux qu'elle peut, confiant sa dextre à Adeline.. non sans dire adieux a ses phalanges... qui deviennent blanche et indolore puis rouge et engourdies...

        *Miiiiiiiiiiiiiii*

    Quand Adeline lui offre un regard, Carmen feint l'indifférence,

        *Non non, j'ai pas mal... t'en fais pas...*

    Puis quand elle clôt les yeux soumise à la douleur... Carmen couine intérieurement.

        *Aïe, mes doigts... non pas comme çaaaa ! ah mon petit doigt ! mon petit doigt !!!! Miiiiiii... Didine ! Tu me fais maaaaaaaaaaaaaal !*


      "Est ce trop tôt pour pousser ?"


    Elle interroge la femne médecin, la mine un brin inquiète, pouvant sans mal cacher ses mimiques à Adeline.

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Deedee
    Elle était médecin… En temps normal elle savait comment toute ces choses se déroulait, en temps normal, elle n’aurait même pas paniqué à la vue du sang, en temps normal, elle aurait su quoi faire et donner les directives, en temps normal…
    Mais elle n’était pas vraiment en temps normal…
    Elle savait ce qu’il fallait faire oui… Mais elle était incapable de réfléchir, submergé par la peur, la fatigue et la douleur.

    Les jambes tremblantes, Adeline hocha la tête à la question de Dorilys incapable de répondre, sœur Ulricka lui donnerait bien l’explication, mais pour l’heure… la duchesse se laissa aller contre Carmen fermant les yeux à la voix sereine et rassurante de la jeune femme.
    Danser ?
    Elle en était incapable, mais elle écouta avec plaisir les recommandations essayant de s’imaginer loin, bien loin d’ici.


    "Adeline, ce n'est rien. Ça n'empêchera pas le bébé de sortir."


    Elle ouvrit les yeux et chercha à croiser le regard de Dorilys pour être sure et certaine que ce n’était pas là, juste des paroles pour la rassurer.

    -Tu... Tu es s……

    Adeline n’eut pas le temps d’en dire d’avantage, une nouvelle contraction s’annonça, une vague, comme la précédente, aussi forte et puissante qu’une déferlante. Elle sentit son ventre se durcir et la douleur irradier tout son bassin.

      Comment elle a dit déjà ?
        Un, on inspire, okay, ça c’est fait.
          Deux…. Zut je sais plus, on passe à trois
            Trois on écrase les mimines de la copine.
              Ah non, c’était peut-être pas ça….


    Elle lança un regard vers Carmen dont elle sentait les doigts s’écraser dans les siennes, s’excusant d’avance de la faire autant souffrir…

      Quatre…. Comment ça c’était pas prévu ? J’ai oublié de souffler !

    Haletante, grimaçant de douleur, la duchesse avait déjà oublié les recommandations de la jeune femme et tentait, de reprendre son souffle.

    Pousser ?
    Ah mais non, mais non !
    C’était pas le moment !
    Pas déjà !
    Il pouvait pas sortir maintenant ! Elle était pas prête !

    -Non… pas tout de suite… balbutia-t-elle, la contraction enfin passée en relâchant la pression des pauvres doigts de Carmen et se laissant aller contre elle.
    -C’est trop tôt… Il peut pas… maintenant… J’suis pas… prête.

    Et tremblante nerveusement, elle chercha à croiser le regard de Dorilys, espérant y trouver une réponse rassurante.

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Dorilys
- Oui, c'est trop tôt: le col n'est pas ouvert.

La naissance urgeait, mais pousser trop tôt ne ferait qu'aggraver l'hémorragie. Et il ne fallait surtout pas. Surveiller, et surveiller encore: la rousse n'avait que ça à faire. Et rassurer aussi. Encore et toujours. Il fallait qu'Adeline tienne le coup. Les échanges de regards avec Carmen permettaient aux deux femmes de se coordonner au mieux pour aider la Duchesse. Dorilys n'avait presque rien à lui demander: sa consoeur adoptait instinctivement la bonne attitude.

Les heures passèrent. Contractions après contractions, le moment fatidique approchait. Maîtrisant du mieux qu'elle pouvait sa propre anxiété, la femme médecin luttait contre les questions qui lui tournaient dans la tête.
La jeune femme s'était déjà essayé à la chirurgie, et elle s'en était sortie miraculeusement bien à chaque fois. Aurait-elle du, ou non, tenter une césarienne? Cette pratique ne se faisait que sur les femmes qui avaient fermé les yeux avant que leur poupon ait vu le jour. Et elle était persuadée qu'un jour, cette méthode feraient ses preuves sur des femmes vivantes.
Mais pour l'heure, elle lutta contre cette idée farfelue. Elle devait faire, une fois de plus abstraction de ses sentiments pour devenir le médecin. Un médecin, et pas une apprentie sorcière qui voulait prendre son amie comme cobaye.


Pourtant, la voir souffrir de la sorte, et ne pas pouvoir lui promettre de déposer son enfant dans ses bras était une torture. L'un des jumeaux de Dun lui avait donné du fil à retordre, et la situation actuelle était similaire: un bébé et une maman en danger. Mais pas question de baisser les bras.

Dorilys avait quitté la bout du lit pour venir s'agenouiller à côté d'Adeline. Sa main se posa doucement sur la sienne alors qu'elle martyrisait celle de Carmen.


- Maintenant, tu es prête! Respire. Quand tu sentiras le moment de pousser, vas-y de toutes tes forces.

Elle s'assura de la collaboration de Carmen en se relevant pour retourner attraper la crevette qui allait enfin montrer le bout de son nez.
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Carmen_esmee.
    Le temps passe, Carmen n'a plus de main droite, elle admire sa main gauche avant de la poser sur son genou pour que Adeline s'en saisisse... Elle se souvient quand la poigne de la senestre se referme sur ses doigts que don amie est gauchère... Comme elle...

        *Bordel de Marde ! Aaah aïe ! Miiii euh ma main Didine !*


      "Tchhh... Tout va bien, tu fais ça très bien..."

    Elle échange mille regard avec Dorilys, si bien qu'un simple regard appuyé de la flamboyante fait se redresser le berceau que constitue le corps de Carmen, pour aider aux poussées. Un signe du menton et elle s'avachie avec la parturiente dans ses bras..

      "Allons-y Didine, on danse, Un on inspire",
      Carmen gonfle son ventre dans le dos de son amie, "Deux l'on bloque et Trois l'on pousse !" La brune se redresse afin de soutenir Adeline en position assise. Elle répétera tout cela comme une litanie toujours avec les petits échanges de Dorilys.

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Sakopi
    [Vire-la-Cuisine : Une urgence ducale.]

Tout d'abord, il répondit à son Suzerain.
Parce que bon, on le sait, il allez se faire taper sur les doigts.
Mais il y a toujours façon de régler, et d'améliorer les choses !
Enfin, espérons le pour lui.

-Bien sûr vôtre Grâce, mais cela n'est ni le lieu, ni le moment comme vous le dites avec raison.
Si vous me le permettez, dans ce cas,je monterai voir la Duchesse également.


Signe de tête pour le Ducal Suzerain, et souffla sa gerbe de fumée, puis vînt la question de la petite. Misère.
Le Cerf adoré les enfants, la n'était pas le soucis.
Mais comment expliquer cela a une jeune demoiselle ... Et bien ... Si elle est l'ainée ... On peut essayer ça !


-Tu sais ... Tu as remarquée que le ventre de la Duchesse était bien rond ?
Et bien ... Elle attend un enfant. Comme ta maman a eu tes frères et sœurs, et bien, c'est la même chose pour elle.
Et, il semblerai que le petit a des chances de naître d'ici peu ...


Bon, la, comme ça, il avait pas mieux.
Mais cela semblait a peu près clair d'après lui.
De toute façon, la bassine arriver, le Cerf fit signe qu'il allait la prendre.
Il éteint sa pipe, prit le baquet, et s'adressa a la jeune fille.


-Allez Aliena, prend l'infusion, la Duchesse a besoin de toi !


Il le dit d'une voix calme et bienveillante, avec un sourire qui se voulu rassurant.
Charger de la dite bassine, il emboîta le pas de Leda.
--La_crevette


      Oups !

    J’ai dû toucher un truc qui fallait pas !
    J’crois qu’j’viens d’faire ma première bêtise…

    Ne l’dite pas à môman hein ! J’pas envie d’me faire gronder à peine arriver. Et puis, j’pouvais pas savoir qu’en bouchant l’trou ce s’rait la maison entière qui s’écroulerait.
    On ne m’a pas tout dit !

      Aie !
        Ouille !

    Mais m’pressez pas comme ça ! J’ai dit qu’j’avais pas fait expres !
    J’savais pas !
    C’pas ma faute !

      Aie !
        Ouille !

    Pas la peine de m’pousser, j’passerais pas !
    C’est trop p’tit !
    Pi j’suis bien là, j’vois pas pourquoi j’sortirais !

      Aieuhhhh !

    Maman !
    Au s’cours !
    Y font que m’pousser la d’dans !

    Vous pensez qu’elle m’entend ?
    Et pourquoi son cœur bat vite ?
    Qu’est ce qui s’passe ?
    Finalement … J’vais p’tet sortir de mon trou…
Les_enfants
Obéissante, Aliena prit la tasse de tisane et, prenant garde de ne pas renverser, suivit Sakopi. Heureusement que le sieur était chargé de la bassine, sinon, elle n’aurait jamais pu le suivre sans faire de catastrophe. Il lui avait gentiment expliquer ce qu'était l'accouchement, mais sa réponse avait attisé la curiosité de la petite blonde.

** Alors accoucher, ça veut dire avoir un bébé ! Alors c'était ça le gros ventre de maman avant Allyxia, aussi? **

Elle préféra garder cette réflexion pour elle. En revanche, elle ne put s'empêcher de poser l'AUTRE question.


- Oui mais... par où il sort, le bébé, s'il est dans le ventre?

Elle regardait sa tasse, toujours concentrée, malgré ses pensées, à ne rien renverser.
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Deedee
    Pas prête, ça non, elle n’était pas prête, mais est ce qu’une femme sur le point de donner la vie est véritablement prête même lorsqu’elle sait ce qui l’attend ?
    Adeline n’était pas prête, ne se sentait pas prête, et ce, malgré les enfants qu’elle avait déjà mis au monde, malgré son expérience de médecin, malgré tout ce qu’elle savait sur ce moment bien précis. Elle n’était pas prête, simplement. Il était trop tôt, l’enfant ne devait arriver que le mois prochain et puis… ce sang…
    Et si…
    Tant de questions s’agitaient dans la caboche de la duchesse, tant de scénarios catastrophiques également qu’elle tentait tant bien que mal d’oublier pour se concentrer sur les contractions et les recommandations de ses amis.

    Et les heures passèrent, trop d’heures au goût de la duchesse qui subissaient par vagues successives les contractions de plus en plus longue et toujours plus douloureuse. Chaque fois qu’une déferlante arrivait, Adeline attrapait la main de Carmen et tentait d’inspirer, de souffler, dans l’ordre ou dans le désordre, mais se retenant toujours de pousser un cri ou un gémissement trop sonore qui alerterait la maisonnée sur ce qu’il se passait à l’étage.
    Derrière la porte, derrière les murs épais du château, elle savait que son époux attendait, impatient, et ne voulait surtout pas l’inquiéter par des cris ou des gémissements de douleur. Elle savait également que non loin d’ici se trouvait sa petite demoiselle de compagnie qui devait déjà s’inquiéter bien assez pour elle sans qu’elle n’ait besoin d’entendre hurler… Et puis… qui d’autre encore ? Il y avait tant de monde dans ce château.
    Alors courageusement, a chaque contraction plus violente les unes que les autres, Adeline se retenait, fermant les yeux, serrant les dents et broyant au passage la pauvre main de Carmen avant de relâcher le tout pour reprendre son souffle… Epuisée.
    Par Aristote que les temps s’égrainait lentement !

    Et puis, au bout de quelques heures, Dorilys prononça enfin les mots magiques : « Maintenant tu es prête ». Adeline ouvrit alors les yeux et regarda la jeune femme à travers une mèche de cheveux trempée de sueur qui lui tombait devant les yeux.


    -Main… Maintenant ?

    Des fois qu’on lui aurait fait une blague !
    A vrai dire… Apres toutes ces heures d’attente, de travail et de souffrance, elle n’y croyait plus vraiment, et se sentait surtout épuisée, vidée de ses forces, alors pousser ? Maintenant ?
    Gné pa Potib !


    -Je vais… pas… y… arriver ! Lança-t-elle dans un souffle en sentant, dans son dos, Carmen se mettre en place.

    Et pourtant… que la nature est bien faite ! Elle n’a jamais su trouver l’explication à ce miracle, cette force surhumaine que chaque futur mère est capable de trouver en elle pour donner l’ultime effort.
    Inconsciemment, son corps se met en place.
    Inconsciemment, son corps lui dicte ce qu’elle doit faire.
    Bien caler contre le corps de Carmen, suivant son rythme, Adeline entre dans la danse.
      Un, on inspire…
        Deux, on bloque…
          Trois, on pousse…


    Et quatre… Elle retombe haletante et épuisée dans les bras de la jeune duchesse.
    Et on recommence…
      Un…. Deux… trois…
        Un…. Deux… trois…
          Un…. Deux… trois…


    La danse est longue, et épuisante… Trop épuisante !

      Un…. Deux… trois…


    -Do…rilys… Pourquoi il se passe… rien ?

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Carmen_esmee.
    Carmen oscille avec Adeline, elle se redresse quand celle-ci retombe dans ses bras et s'avachie quand Adeline s'érige pour pousser.. Le temps passe et rien ne se passe. Elles tanguent ensemble, elle enroule leur dos à tour de rôle... L'estomac de Carmen ne semble plus si bien accroché que cela, les remous du matelas de plume, les balancements, l'odeur du sang... Elle serre les dents et déglutit difficilement.

    Les émeraudes cherchent celles de la religieuse, Soeur Ulricka, la géante capte le regard et la dévisage, Carmen lui fait signe du menton de venir la remplacer dans le dos de son amie. Avant cela elle caresse le front de son amie, essuyant et balayant les mèches humides de sueur. Un baiser est déposé sur sa tempe.


      "Je reviens tout de suite..."

        *Une excuse ? Euuuh...*

    Elle balaye la pièce du regard et cherche un contenant... Une aiguière attire son regard, elle se glisse hors du lit, rapidement remplacée par Ulricka. Elle vide prestement l'eau dans la vasque et vient la déposer près de Dorilys.

      "Je vais la remplir, une minute."

    Carmen sort aussi rapidement qu'elle peut, à peine la porte se referme derrière elle, qu'elle remplie la belle aiguière de sa collation prise quelques heures plus tôt aux cuisines. Sa cage thoracique et son ventre se contracte a tour de rôle, la bile laisse une traînée de feu dans sa gorge... Des larmes s'échappent tant l'effort est douloureux... Elle se laisse glisser contre le mur.. en soupirant... Elle n'est pas fière d'abandonner Adeline à son sort... Mais elle ne pouvait decemment rester dans cette chambre et offrir une patiente de plus à la Flamboyante, qui a bien assez de soucis avec Adeline.

    Non sans mal, elle ouvre une fenêtre, et elle se débarrasse lâchement de l'aiguière... Une idée de cadeau de naissance toute trouvée... Elle entre dans une pièce, et y saisit une aiguière, presque identique.. et revient au chevet d'Adeline. Elle regarde les trois femmes tour à tour..


      "Et si elle accouchait accroupie ? Le poids du bébé aiderait, Dorilys, qu'en penses-tu ?"

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Dorilys
** Il ne se passe rien, Adeline, parce que tu es trop faible ! **

Avec tout ce sang perdu, ça n'était guère étonnant.


- Carmen, il faut qu'elle pousse plus fort !

Mais Carmen céda sa place et sortit sans que Dorilys comprit pourquoi. A son retour la situation était au point mort. En temps normal, la jeune médecin aurait accueilli la proposition de sa consoeur avec joie, mais il n'en allait pas de même ce jour.

- Si on la lève, elle va tomber dans les pommes.

Trop de sang perdu. A l'inquiétude, commençait à se substituer la panique. Et pourtant... Si la rousse ne prenait pas une décision très vite, ce n'est pas seulement dans l'inconscience que risquait de sombrer la Duchesse. Elle ferma les yeux un instant, et approuva l'idée de Carmen.

- D'accord, on la redresse. Et si tu peux, essaye de pousser sur son ventre.

Pour l'heure, il ne vint pas à l'esprit de Dorilys que Carmen pouvait faire un malaise. Elle mit sa pâleur sur le dos de la situation stressante.

Celle d'Adeline redoubla quand les trois femme la positionnèrent accroupie. Il fallait faire vite. Si le bébé n'était pas là après les trois poussées qui allaient venir, il faudrait trouver une autre solution.

Chaque accouchement, ces derniers temps, avait été un calvaire. Pourquoi cela ne pouvait-il pas se passer normalement, au moins une fois? Contractions, poussées, et hop, bébé crie.

Sortant de ses réflexions stupides, Dori encouragea une dernière fois la Duchesse:


- Adeline, c'est maintenant ! Pousse !

** Et toi, le petit machin, tu sors ! **

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