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[RP] Bébé à tribord = Emmerdes à babord

Ellya
La Cistercienne grimaça tout du long: comme leurs voix étaient mal accordées! Pire qu'un CD qui déraille ou, pour être dans l'air du temps, des poules qu'on égorge. Elle réalisa qu'il serait plus que temps de créer une chorale Rivetaine pour corriger ces horreurs-là.
Elle se retint tant bien que mal pour ne pas les arrêter avant la fin et soupira longuement quand la torture se termina enfin pour ses esgourdes.


Grand Dieu! Je veux dire... Que le Grand Dieu soit remercié.
Bien. Nous avons eu le temps de discuter longuement de la valeur d'un tel engagement, je gage donc que vous êtes prêtes, mes filles.
Ce n'est qu'à travers le baptême, je vous le rappelle, que vous pourrez entamer le long et difficile chemin de la Vertu, pavés d'épreuves toutes plus dures que les autres mais qui mène, le Créateur soit loué, au splendide, au merveilleux Soleil où l'âme se repose quand elle a quitté l'enveloppe terrestre.


Elle marqua une pause tandis que le ciel grondait, en haut.

Avez-vous décidé de prendre un de nos frères ou une de nos soeurs comme parrain ou comme marraine?

Elle désigna du bras l'assemblée des Cisterciens.


Plop. Plop. La pluie creva le ciel et commença à se déverser tout doucement dans la Chapelle, à travers les nombreux trous de la toiture.
Sibbie
L'enfant buvait les paroles de la Mère Abbesse. Le chemin de la Vertu, un chemin pavé d’embûches, difficile et laborieux. Elle savait qu'il serait rude, surtout avec la marque qu'elle portait.

Alors qu'Ellya leur demandait leur choix, elle sentit une grosse goutte s'écraser sur le bout de son nez. Ah ben leur baptême allait être béni, à n'en point douter!

Elle releva son nez vers la voûte et plissa son regard tandis qu'une autre goutte lui rentrait dans l'oeil. Sacrébleu, ça n'était pas bien agréable. Vivement, elle baissa la tête et acquiesca aux dires d'Ellya.


J'aurais aimé que Monseigneur Bardieu et vous-même soyez mes parrains et marraines, si vous l'acceptez.

Elle lança un petit regard en coin au Père Abbé, lui adressant un tendre sourire. C'est qu'il s'occupait tellement d'elle, certes aux yeux de la Mère Abbesse, il la gâtait bien trop, mais l'enfant adorait qu'il la choye et passer son temps avec lui, à parler de la gestion du monastère, mais aussi des primevères ou des dîmes. Il était le seul à lui accorder des gestes tendres: une caresse sur la joue, un baiser sur le front, une main dans la sienne. Pour Ellya, la question ne se posait pas, elle était son tout, son guide, sa Mère, celle qui vous est indispensable pour grandir en âge et en sagesse. Elle regarda l'Abbesse, guettant sa réponse.


_______________________________________
--Her__mine
Malgré un début hésitant, son coeur s'empli de bonheur, de confiance et d'amour aristotélicien, quand elle s'accorda à l'air qu'avait choisi sa soeur. Il était difficile de ne pas partager son enthousiasme et son innocente pureté d'âme. Enfin... Pendant un temps. Elle ne savait pas si dans les rangs leurs frères et soeurs voyaient l'expression qui se lisait sur le visage de la prieuse. Mais agenouillée presque à ses pieds, elle ne pouvait la manquer, faisant naitre l'inquiétude de mal faire. Et rendant sa voix peut être bien encore plus déplaisante d'hésitation.

Mais cette épreuve ne dura pas. Non qu'elle fut une épreuve pour ses propres oreilles, puisqu'on ne s'entend pas. Elle eu tôt fait de retrouver une posture droite et immobile, ainsi que de se taire afin d'écouter les paroles d'Ellya. Qui vint à poser la même question qu'elle lui avait déjà posée en privé un peu plus tôt... Dès fois que l'entêtement de l'enfant soit passé peut être... Néanmoins il demeurait.


Non ma soeur je ne souhaite pas prendre de parrain ou marraine. Je ne doute pas que j'aurai toujours ici le soutien de tous pour me maintenir dans le droit chemin.

Hermine baissa néanmoins le regard, ne souhaitant pas lire de déception sur le visage de la prieuse si sa réponse devait en venir à la décevoir.
Ellya
Elle hocha la tête aux deux réponses.
En vérité, elle était plus déçue par Sibylle que par Hermione: la deuxième osait s'affirmer quand la première s'accrochait désespérément à ses jupons. Ellya savait qu'elle ne lui apporterait jamais l'amour d'une mère ce qui était d'autant plus délicat à gérer.


Très bien.

Plop. Plop. Ploploplop. L'averse se faisait de plus en plus violente.
De nombreuses flaques parsemaient le sol de la Chapelle. Ellya ne s'en émouvait nullement, habituée aux caprices du vieux bâtiment.


Approchez l'une après l'autre.

La Prieuse désigna son missel qui trônait sur l'autel, ouvert à une page où l'enluminure captivait l’œil.

Récitez à présent le serment d'allégeance envers l'Eglise qui y est écrit. Sans chanter, hein! C'est mieux quand... Quand on reste sobre.
--Her__mine
Le regard en coin surveillait mine de rien la flaque qui lentement mais surement se formait à coté de la jupe de sa robe... Chaque goutte grossissait lentement mais surement l'étendue d'eau. Et Dieu qu'il y avait de goutte à se suivre l'une après l'autre. Ploc... Ploc... Pour un peu elle aurait prit les paris sur le nombre de gouttes qu'il manquait avant que la toute petite flaque, décidément trop proche, finisse par atteindre ses vêtements. Qu'importe. Ellya offrit l'échappatoire qu'il lui fallait. Forte de sa jeunesse et de la souplesse qu'elle conférait, Hermine fut rapidement sur ses deux pieds.

Non pas quelle soit pressée de lire le paragraphe... Elle n'avait jamais été une parfaite lectrice, et ne le serais surement jamais. D'ailleurs la prieuse n'allait pas manquer de voir que parler pouvait être plus désagréable que chanter. Si ! Si !


Je...re...co...nnais...en...Dieu...le...mo... le mo...teur du monde !

Ce qu'elle reconnu surtout, ce fut le serment qu'elle avait apprit avec le temps. Ce qui lui permit d'épargner la patience des autres, en finissant le serment par mémoire plutôt qu'en le lisant. Retrouvant la fluidité de la parole.

La pensée suprême et euh... La cause déficiente et finale du monde.
Je reconnais l’Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu
Et je jure de lui rester fidèle ainsi qu’à son autorité,
Seule représente sur terre de l’être Divin.
J’accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme
En vue de la résurrection auprès de Dieu
Dans la contemplation éternelle de Sa beauté.


C'est sur que là, la sobriété elle envoyait du pâté.
Sibbie
La réponse de la Mère ne vint pas et un frisson parcouru l'échine de la jeune fille. Qu'est-ce que sa mère pouvait lui filer les pétoches parfois. Ce regard de déception, elle le connaissait si bien. Si souvent elle avait essayé de faire de son mieux, si souvent, elle avait échoué. Chaque fois que la Mère Supérieure la regardait ainsi, Sibylle en avait le coeur tout contrit, mais d'une nature positive, elle ne baissait pas les bras. Un jour, sa Mère serait fière d'elle, elle en était sûre.

Elle ferma donc les yeux pour ne pas croiser à nouveau les yeux de la Duranxie et surtout pour ne pas se laisser distraire par le goutte à goutte qui pleuvait du ciel et d'une petite voix, se mit à réciter le serment qu'elle avait appris par coeur.


Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Eglise aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu,
et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité,
seule représentante sur terre de l'Etre divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme
en vue de ma résurrection auprès de Dieu
dans la contemplation éternelle de Sa Beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisée et servante de Dieu Tout Puissant.


Elle rouvrit les yeux et les ferma aussitôt, retroussant son nez alors qu'une goutte lui agressait violemment l'oeil. Saleté de bénédiction, sûr que c'était une noyade que voulait le Créateur! Elle chercha l'Abbé des yeux, trouvant le courage dans le regard bienveillant qu'il lui adressait. Comme ils se complétaient bien, son père et sa mère! Elle baissa alors les yeux, ses pieds baignaient dans le jus divin et le bas de sa robe était toute trempée. Un éternuement vint ponctuer le silence recueilli des priants. Elle était quitte pour un bon rhume.

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Ellya
Les sourcils froncés, Ellya écouta d'abord Hermine. Malgré les nombreuses leçons dispensées par les moines, elle était toujours aussi mauvaise lectrice. A croire qu'elle ne faisait aucun effort! Heureusement, la fin fut plus fluide et cela adoucit un peu la Prieuse.
Elle écouta ensuite Sibylle et lui tendit un mouchoir usagé lorsqu'elle éternua.


La bénédiction, maintenant! Qu'on apporte l'eau!

Deux moines arrivèrent alors avec une bassine remplie à ras bord d'eau ayant été bénite quelques heures plus tôt par Monseigneur Bardieu.
La Duranxie fit signe aux deux petiotes de se rapprocher et de se tenir bien droite.


Qu'on balance l'eau! A la une, à la deux...!

Et les deux moines jetèrent sans pitié tout le contenu de la bassine sur les deux petites, avec une sacrée force.

Par Immersion, ou jet d'eau bénite, Dieu détruit l'être existant par hasard pour faire naitre la personne née par dessein.
Lors de cette Humanisation,vous rejoignez la communauté de Dieu qui demande à votre âme de chercher la Vertu, à votre esprit de connaitre la Raison.
Hermine, Sibylle, vous voilà maintenant baptisée au nom du Créateur et sous le regard bienveillant de l'Eglise.


Elle leur adressa un chaleureux sourire tandis que la pluie se mettait à tomber drue.
--Her__mine
A tout petit pas sur le coté, elles s'étaient rejointes. Avait-elle douté qu'Ellya oserait vraiment leur faire jeter une bassine d'eau à la tête ? En vérité... Oui. A moins qu'elle l'ai plutôt espérée. Elle avait fini avec le temps par savoir que la prieuse osait tout, on ne pouvait donc pas vraiment douter de ses paroles. Prier pour que ce soit une blague, on pouvait le faire... Bien qu'il soit improbable qu'elle fasse de l'humour qu'on trouve soi même drôle...

Il lui fallu un sacré temps pour se remettre de l'émotion. Droite, la bouche ouverte de stupéfaction... Le visage choqué. Tant par l'acte, que par la violence du choc. C'était pas une immersion avec un gentil filet d'eau normalement ? Oui bon on ne lui avait pas non plus balancé la bassine en elle même sur la tronche, Dieu en soit loué... Mais pour une gamine d'une dizaine d'années... C'était des sensations fortes.

Pendant un instant ses pensées allèrent pour la petite flaque au sol, dont elle avait craint qu'elle ne vienne humidifier sa jupe... Pour le coup c'est plutôt elle qui humidifiait la flaque de l'eau qui après avoir imprégné ses vêtements, la glaçant jusqu'à l'os, s'écoulait désormais vers le sol sous le coup de la gravité.
Sa seconde pensée, tout aussi inutile je vous rassure, se dirigea vers la pluie, qui ne lui ferait guère plus de mal maintenant... Quoi que chose assez triste, on ne pouvait pas humidifier la pluie.

Puis petit à petit la rousse se remit de ses émotions. La bouche se ferma, après avoir recraché un surplus d'eau bénite, s'étirant finalement sur un sourire.

Elle était baptisée ! Effacés ses péchés ! Son regard dévia subrepticement vers Sibylle, se demandant si l'eau laverait l'affront faite à Dieu qui résidait en la présence de leur couleur capillaire. Mais une petite mèche dégoulinante d'eau bénite, lui prouva bien rapidement que rien jamais n'effacerait la couleur du sans nom de leur front. Qu'importe c'était un grand jour.

Et pour finir sur une pensée inutile : Dieu ne risquait plus de lui imposer une combustion spontanée vu comme elle était trempée !
Sibbie
Une vague, en pleine face. Un tsunami, si elle avait su ce que c'était. La vague ne la fit pas défaillir, non, loin de là, elle se retrouva les fesses par terre, les cheveux en vrac. Trempée, du bout de ses cheveux jusqu'à la pointe de ses petits pieds nus. Alors qu'elle s'effondrait par terre un cri sorti de sa bouche. Le cri, celui qu'il ne fallait pas dire!

Maman!!

A elle aussi, comme à sa rousse soeur, il lui fallut quelques minutes pour reprendre ses esprits et les larmes lui montaient au cil. C'était une catastrophe. Non seulement elle était toute mouillée, mais en plus, elle était les fesses par terre et elle avait crié maman. Le drame.

Elle ravala ses larmes et avec courage se releva, le visage rouge, les yeux trempés, elle baissa la tête. Baptisée, elle était baptisée, n'était-ce pas ce qui comptait le plus? Un sourire béat fleurit ses ses charmantes lèvres. Oui, le Très-Haut avait posé la main sur elle, même si le Sans Nom avait sa marque, à partir d'aujourd'hui, c'était une nouvelle vie et elle ferait tout pour rester vertueuse.


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Ellya
Ignorant avec dédain le "maman" qui la gênait autant qu'il l'agaçait, elle alla chercher deux cierges allumés. Vint alors le parcours du combattant qui consistait à apporter les deux bougies aux jeunes filles sans se prendre une goutte d'eau qui aurait pu les éteindre: ça portait malheur!
Elle en esquiva plusieurs, faisant de longs détours.
Enfin, elle parvint au niveau de Sibylle et d'Hermione.


Mes filles, recevez ces cierges, symbole de la Lumière de...

D'énormes gouttes s'écrasèrent sur les bougies et les flammes disparurent contre une fumée grisâtre.

Marde. Je veux dire. Frère Alfonse, rallumez!

La Prieuse adressa un sourire confus aux petiotes tandis que le vieil édenté rallumait les bougies en bougonnant. Quand ce fut fait, Ellya les refila rapidement aux filles du Prieuré.

Je disais donc, ces cierges sont le symbole de la Lumière du Créateur. Alors suivez la lumière, d'accord? On ne va pas vers les coins sombres! Et on ne suit pas les gens étranges! Si vous laissez éteindre la bougie, métaphorique celle-là, hein, vous pourriez perdre votre statut de baptisée. On ne plaisante pas avec l'Eternel!

Elle récupéra ensuite deux petites médailles sur l'autel, se fichant des gouttes qui s'écrasaient contre sa tête.
Son époux d'orfèvre Watelse les avait fait à sa demande.

Elle les passa autour des cous d'Hermione et de Sibylle. Comme pour chaque Aristotélicien, il s'agissait d'un cercle brisé d'une croix. Les pendentifs étaient en argent et brillaient sur les gorges des jeunes filles..


Cette médaille représente votre nouveau statut. Soyez les bienvenues dans notre famille.

La dernière phrase était une simple formalité: depuis longtemps les deux filles étaient considérés comme appartenant à la famille du Rivet.
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