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[RP] Alençon fants de la Patrie !

Shawie
Un long moment de blanc car l'Espagnole garda le silence. Il ne faut pas oublier que Sam n'est pas du même milieu et que dire "ça me fait chier" n'est pas tout le temps permis. Il faut peser les mots et surtout les choisir. Chose inhabituelle pour une Pégreuse. Cette histoire de sentiment partagés avait ouvert un engrenage terrible et sans doute des suspicions futures.

C'est en remontant les escaliers qu'elle finit par lâcher.



Jé n'ai jamais eu besoin dé la diplomatie pour mettre les formes. Jé n'en met pas. Jé trouve ça désolant dé devoir sans cesse mettre les formes pour ménager la personne d'en face Les sous entendu, c'est jamais bon. Tout lé monde comprend ce qu'il veut et finalement personne né comprend qué dalle. La diplomatie est utile uniquement quand on a besoin dé quelque chose et encore, en haut lieu.

Les choses claires et concrètes ... tout lé monde devrait agir comme ça. Faire des courbettes pour passer un message, ça n'apporte rien dé bon. Donc ouai, jé suis juste nulle en diplomatie et jé né vois pas l’Intérêt d'user dé langue dé bois.



La vérité était simple : son cœur était déchiré en plusieurs parties. Il n'y avait pas besoin de longs discours sur ça. Les sentiments ne se maîtrisent pas du tout. Si c'était le cas, ça ce saurait pensa t'elle. Amitié, amour, haine, tous dans le même bateau. Aujourd'hui c'était Sam qui était victime des rancœurs de Sha, mais demain ? Passerait elle ses nerfs sur la première personne venue ? Orangina était quand même pas mal dans le top des personnes à faire chier.

La vérité est encore plus simple que ça : trop souvent, ce qu’elle désire le plus au monde, est justement ce qu'elle ne peut pas avoir. Le désir parfois, peut vous briser le cœur, vous anéantir. Il peut faire de votre vie en enfer. C’est dur de vouloir quelque chose qu’on ne peut pas avoir. Mais ceux qui souffrent le plus, sont ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent, non ?



J’ai toujours dit que jé serai heureuse seule. J’aurais mon travail, mes amis. Tu entends, JAMAIS jé ne me suis engagée avec quelqu'un ! Jamais ! Même dans le travail, je change de temps en temps pour être sure tu vois.

Mais quelqu’un dans ma vie tout lé temps ? Il y a une raison pour laquelle je dis que je serai mieux seule. C’est pas parce que jé pensais être mieux seule. C’est parce que je pensais que si j’aimais quelqu’un ... et que ça foirait jé le supporterais pas. C’est plus simple d’être seule. Car si j'apprend qué j'ai besoin d’amour mais qué je n'en ai plus ensuite ?

Si jé construis mon futur autour .... et qué ensuite ça foirait ?



C'était aussi simple que ça. "Et si ?"

En entrant dans la chambre, elle s'en vient poser son culot sur le lit dans un long soupire. Toutes les questions n'attendaient pas vraiment de réponse puisque persuadée qu'il n'y avait pas de solution à tout.

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Samsa
    "Racontez-moi;
    Quel est ce lien qui me tient vivant dans ce monde ?
    Rassurez-moi;
    Si les douleurs nous rendaient meilleurs ?
    Racontez-moi."
    (Grégory Lemarchal - Le lien)



Samsa sourit doucement en écoutant l'Espagnole remonter les escaliers. C'est vrai que Shawie n'a jamais parlé bellement, qu'elle est peut-être même incapable d'apprendre parce qu'elle est ainsi et que Samsa l'aime pour ça. Tout comme Cerbère ne sait pas rouler les gens comme Shawie, elle, elle ne sait pas parler comme Samsa. Partant de là, comment lui expliquer que les formes ne changeaient pas le fond ? Si c'était le cas, alors c'est que quelque chose avait foiré dans la locution et c'était d'ailleurs là l'art de la diplomatie, dire le fond en ayant les formes et que chacun comprenne parfaitement. Pas question pourtant en l'instant de faire un cours de diplomatie en expliquant la différence, le pourquoi du comment et toutes les subtilités qui risqueraient fortement d'être aussi vite oubliées de toute façon.

-Tu sais ce que je voulais dire pardi.

"Tu sais que je sais que tu sais !"

Accroupie face à Shawie qui s'est rassise, onguent dans la main, Cerbère lève vers elle ses petits yeux sombres à l'air bienveillant. De toute leur histoire, c'est peut-être la première fois que sa compagne exprime d'aussi près les sentiments amoureux la concernant et c'est quelque chose qui n'échappe pas à Samsa. C'est presque amusant de découvrir qu'elles ont les mêmes peurs, celle d'être abandonnée, celle de l'échec... Quelle serait la prochaine ? La peur du temps qui avance ? Le gantelet droit récemment remis est retiré et la main bordelaise vient se glisser dans celle espagnole, se voulant à son tour rassurante, apaisante. Les doigts se croisent aux homologues et la pression exercée se veut douce et chaleureuse. C'est difficile d'aider sur ce sujet quand il n'y a effectivement pas de réponses, ou presque pas, ou inconnues également.


-Tu l'as dit toi-même pardi... Il y a des choses qu'on ne choisit pas té. Il y a des choses qui sont vouées pardi et on ne peut pas aller contre ça té. On peut y croire, les contourner mais le final reste le même pardi, qu'il soit bon ou mauvais té.
Moi je trouve que ça tient bien la route, qu'on tient bien la route, tu ne penses pas pardi ? Dans l'optique où tu ne meurs pas, évidemment té.


Un sourire léger vient éclairer le visage bordelais, remonter encore un peu la commissure de ses lèvres qui paraissent en conséquence avoir toujours une sorte de sourire inconscient. Il est étrange de constater que les enseignements de la mort de Zyg ne cessent de revenir, de s'appliquer à tout dans la vie, tel que la volonté des choses qui n'est pas sous contrôle humain ou encore le fait d'accepter cette dure réalité, qu'il y a toujours une part d'inconnu et qu'elle est même décisive.
Cerbère se redresse et vient offrir un baiser amoureux aux lèvres espagnoles, implicite façon de chercher à la rassurer et à l'apaiser parce que ce n'est pas demain que la Prime Secrétaire Royale s'en ira vers d'autres horizons, vers un autre horizon tout court que celui de Shawie. Les lèvres sont goûtées et savourées comme si c'était la première fois, découverte et dégustation d'un met savoureux, déclaration d'amour à part entière.


-Je crois qu'à nous deux pardi, on devrait réussir à ce que ça ne foire pas té. On est des warriors* comme disent les anglois pardi ! Les warriors ne foirent pas té, les warriors l'emportent pardi.

Expression subliminale d'un orgueil et d'une confiance en soi typiquement Cerbérique, femme toujours au combat et qui, jusqu'à présent et outre les batailles à l'épée, n'en avait perdu qu'une seule, celle de Zyg.
Un doigt bordelais discrètement trempé dans l'onguent vole soudainement et vient étaler le contenu verdâtre sur une coupure de Shawie au niveau du visage. Samsa sourit, gentiment victorieuse et se pavane d'une phrase :


-Un à zéro pour moi pardi.


* = "guerriers" en anglais

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