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[RP] Relativement inoffensif

Astana.
Pas une seconde elle ne l'a zieuté en direct, préférant fixer la grisaille sur un point flou, quelque part dans son cou, pour consacrer l'esgourde au discours. Faute de temps pour laisser décanter, elle cherche le défaut dans la version donnée, le truc qui la fasse tiquer qui lui donnera l'occasion de pointer l'index et de dire : « Ah ! Ah ! Je t'ai eu faquin ! ». Parce qu'on rêve tous secrètement de pouvoir dire ça un jour. Mais Astana n'ira pas chuchoter aux bords de Loire, dans l'espoir de trouver des réponses à ses interrogations dans un caillou ou un brin d'herbe plié. Ses berges ont été témoin de trop de choses, déjà, pour retenir en mémoire la mise à mort d'un gusse parmi tant d'autres, qui tombent par dizaines chaque nuit, le pif ou les pieds dans l'eau. Ne trouvant nulle faille dans laquelle s'engouffrer, même après avoir laissé retomber un silence relatif entre eux deux, elle débouche l'outre. Le « pop ! », miraculeux qui dit t'es tiré d'affaire.

- « Sombre crétin. »

Sombre, parce qu'il l'est de mine. Crétin, aussi. Sombre crétin, donc, puisque les crétins clairs ou lumineux n'existent pas. Non, forcément, que t'as pas la lumière à tous les étages. En vérité, il y a bien quelque chose qui la dérange, mais elle fout ça sur le compte de l'odeur. La campagne angevine a une haleine de putois mort. On croit s'y habituer, jusqu'à ce qu'un relent vous cueille par surprise. Ici, on est juste plus près de la source.

- « Vu ton état général, t'es pas prêt d'y retourner. Sur les bords de Loire. »

Sørensen lui surélève la tête tandis qu'elle approche l'outre de ses lèvres. Une goutte a le temps de trouver sa bouche avant qu'elle ne suspende son geste, et que la main à sa nuque se raidisse.

- « Pourquoi tu cherchais à rallier Angers ? »

Ah, la garce. Ça se fait pas de faire des avenants au contrat comme ça, Sa Blondeur. Il avait tout bien répondu. Ah ouais ? Bah c'est pas grave. Je m'en bat l'orbite.
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Hyacinthe.
La trappe sous les feuillages, attention où on pose le pied. Sa nuque se raidit.
A-t-on atteint le bord du gouffre de la vérité ?
Donc là, faut sauter ?
Sans rappel ?
Avec une corde imaginaire quoi.

Parce qu'à la Flêche mon bled, on crève de faim. Et parce que la guerre, ça fait naître tout plein de petits boulots, qui t'empêchent plus ou moins de dormir ensuite, mais, le ventre moins vide. C'est ça la vraie réponse, qui est trop vraie pour être réellement, une vraie réponse. Donc tu vas avoir la fausse réponse soldat, et j'en suis désolé mais vois-tu, moi aussi je tâche de grappiller du temps de vie.

Hyacinthe plante un regard gêné vers le bas, déglutit, comme englouti par une honte soudaine. Et là, relevé de châsses, en mode d'accord, je vais le cracher mon petit morceau que j'avais épargné. Et puisque tu es déjà convaincue que je suis un sombre crétin, autant suivre la voie déjà tracée :


« Elle est tourangelle. »

Amorce d'un petit sourire, comme si l'image de cette fameuse tourangelle venait de se plaquer à ses rétines. Parce que pour que ça fonctionne, elle a intérêt à envoyer du lourd, la tourangelle inexistante. Des mollets qui forcent à s'en damner. Des loches à affronter la guerre et le sang.

« Et vu le contenu de ses lettres... j'étais pressé. »

Haussement couillon d'épaule à babord.
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Papadampadampadam...
Astana.
Elle est tourangelle. Et vu le contenu de ses lettres, t’étais pressé. D’accord.

Il fait beau, les oiseaux chantent, un parfum d’herbe coupée flotte dans l’air, même si c’est l’automne et que c’est plutôt un truc de printemps. La tourangelle, avec ses lettres enflammées certainement parfumées à la lavande, attend après Hyacinthe au bord d’un ruisseau. Lui arrive, avec sa gueule toute fracassée, il est laid et lui manque trois dents au fond. Mais c’est pas grave, « je vous aime » qu’elle lui susurre à l’oreille. Il a des cicatrices partout sur le corps, mais le tendron trouve que ça n’enlève rien à son charme d’avant-guerre. Au contraire. Hyacinthe fait le vétéran. Il lui raconte comme il a bravé l’interdit en partant de Saumur, à la sombrante, vers Angers pour la rejoindre, elle, sa mignonne colombe, en Touraine ; et comme il s’est battu comme une bête sur les bords de la Loi… Attends.

L’élasticité du temps. Tout ça n’a duré que quelques secondes. Tout au plus.

Quel intérêt de passer par Angers quand tu viens de l’Est, et que tu cherches à aller plus à l’Est encore ? T’y passes que si tu viens de plus haut. Dans l’autre sens. Mais même là, putain, admettons que tu sois Mainois, pourquoi tu passerais pas par chez toi ? Me dis pas que… Mais non, mais non. Il est peut-être breton, le brave Hyacinthe au cœur vaillant. C’est pas de sa faute s’il s’est fait aligner en chemin par une bande de blaireaux enragés. Sauf que les bretons ne sont pas en odeur de sainteté non plus. Tire pas cette tête, Sa Blondeur, ça arrive à tout le monde de se faire enfumer. Confuse, Astana laisse lourdement retomber sa tête sur le pieu. Après coup, elle lui verse le contenu de l’outre sur la tronche. Pour lui rafraîchir les idées.


- « T'es breton, angevin, ou le gars le plus poisseux que je connaisse. Et comme tu changes de version comme de chemise... »
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Hyacinthe.
Ah la salope ! Ça brûle, tu sais ça ?
Hyacinthe accuse un coup grimaçant.

Il relève sa main posée sur le pieu.


« Arrête ! Attends. Attends. »

Attends s'il te plaît. La main se repose, le gars essuie le dessous de ses yeux, gigote un peu histoire de se recaler les omoplates. C'est l'heure de passer à table, j'espère que tu aimes la soupe aux histoires de merde. Tiens, prends ta cuiller. Et si ça te dérange pas, on va causer à voix basse, non pas que je veuille t'attendrir mais je sais pas quelles oreilles traînent pas loin.

« Y a pas de tourangelle. J'trace beaucoup sur les routes. Je suis né à la Flêche, ma baraque est là-bas. C'est mon point fixe, là où j'me refais. Sauf qu'avec la guerre, tout est mort. Y a pas de travail, y a plus rien là-bas. Y sont tous à Angers à essayer de repousser la royale. »

Parler c'est fatigant. Les yeux se ferment. Comme ça au pire, il verra pas le coup de la dernière heure débarquer.

« J'me suis fait fauché sur la route entre La Flêche et Angers, j'ai même pas posé un pied sur Angers. J'pourrais pas te donner le détail maintenant, parce que dans ma tête, c'est d'la mélasse. »


Et quand il cherche dans le noir de ses paupières et de son cerveau, aucune luisante révélation.

« Ça s'trouve, ces connards étaient angevins. J'en sais rien. »

Le bref soupir.
Tu vois, elle est toute nulle mon histoire.

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Papadampadampadam...
Astana.
Blanc sur rouge, rien ne bouge. Rouge sur blanc, tout fout l'camp.

Mine pourpre sur peau blanchâtre. C'est pas le rose mignon qui monte aux joues des tendrons, ni le cramoisi qui pend au nez des piliers de comptoir, c'est le mauvais écarlate qui te dit : prie tous les Saints qu'tu connais Hyacinthe, la blonde va pas tarder à nous refaire Pompéi avec ses châsses. Et si c'est elle le volcan, toi t'es la ville. Juste là, en dessous.  L'outre dans sa main n'a plus d'air ni d'eau à délivrer tant elle la serre entre ses doigts. Comme Astana se penche vers lui, elle capte les regards qu'on jette à leur petit manège. Trois quatre, qui reposent la tête sitôt découverts, ou qui continuent à jauger. Il faut dire que la scène de la douche froide était peut-être un peu bâtarde, comme médecine alternative. Trois quatre, et autant de paires d'oreilles qui pourraient avoir l'ouïe fine, mal comprendre et croire qu'on héberge un angevin. Alors, Sørensen qui s'est arrêtée dans son élan se gondole. Sec et sévère.

Au-dessus de Hyacinthe, elle se marre, et lui frappe l'épaule droite comme si elle se poilait d'avance de la propre chute de sa blague - comme les gens font souvent lorsque leurs blagues sont pas fendantes. Alors c'est deux rats dans le désert...


- « Hein ? Haha, mais non, pas La Flêche ! SAU-MUR ! »

Hihi on est best buddies. Elle se marre, mais c'est tout nerveux en dedans. Et du coup, le rire s'étale en longueur, il prend ses aises. Il est dans son élément, y'a de la matière. La blonde finit par laisser de l'air à Hyacinthe pour faire un pas en arrière. Rigole avec moi s'il te plaît, donne le change toi aussi, sinon je traîne ta carcasse dans un fossé pour pas avoir à me justifier. Le temps qu'elle se calme, probablement que les gars ont lâché l'affaire, et quand elle revient, parce que ce n'est plus si drôle, c'est pour lui chuchoter une horreur à l'oreille.

- « On dirait que t'es bien parti pour rester avec la royale jusqu'à la fin d'la guerre. »
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Hyacinthe.
Jusqu'à la fin de la guerre, easy.
Ah non pardon. C'est l'Anjou.



Cinq jours plus tard – 14 décembre 1464.


Il est toujours dans la tente où on cale les blessés. L'arrière-chambre de la guerre, là où on entasse les trucs qui ne resteront pas dans les mémoires. Des gars et des garces défilent tous les jours, y en qui disparaissent vite, parce qu'ils peuvent encore combattre avec des bouts de chair en moins ou parce qu'ils sont juste morts, et puis d'autres comme Hyacinthe, qui restent. C'est assez simple comme boulot. Faut boire. Attendre. Avoir mal. Essayer de pas trop gueuler quand ça fait plus mal encore. Dormir, en espérant que la fièvre soit tombée au réveil. Hier il a voulu garder un quignon de pain dans son estomac, mais ça n'a pas fonctionné. Faudra retenter tout à l'heure. En attendant, il y a l'eau. Tant que tu demandes pas un compte-rendu des résidus qui flottent dedans, tout va bien. Son corps commence à faire le tri des trente-quatre coups d'épée qu'il a reçu. Quelques-uns sont encore mauvais, celui près de ses poumons l'inquiète le plus, et puis ça douille sa mère. Les percées plus mineures se referment doucement, laissant filer parfois un mignon chapelet de bulles de pus. Les cernes se creusent. Ça pue. Partout ça gratte.

Alors ce matin, tellement ça pue, et découvrant qu'il pouvait actionner son bras gauche sans défaire ses coutures à l'épiderme, il a demandé de l'eau et un linge. Parce que je marine dans mes souillures, là. On lui a filé deux écuelles, l'une pour pisser dedans, exercice un peu coton mais censément réalisable, et l'autre pleine d'eau. C'est un peu la Noël avant l'heure.


« Allez pépé Hyace, on redresse ses vieilles côtes... »

Parce qu'entouré d'agonisants, de la royale ou pas, tu finis par te parler à toi-même. Avec toutes les précautions du monde, sur l'appui de ses coudes, il hisse un peu son torse, millimètre par millimètre. La tête lui tourne. Le tronc relevé à un angle de 35° au-dessus du lit, des petits points noirs viennent danser la gigue dans son champ de vision. Il ferme les yeux, le temps de restabiliser l'astronef. Tout doux Hyacinthe.Tout doux. Force de contorsions ralenties, il ôte ses haillons et les laisse tomber au sol, dans l'espoir qu'ils sèchent un jour. Une main gauche hésitante trempe le linge, et Hyacinthe commence le grand nettoyage. Qui s'arrête aux genoux, parce que plus bas, ça devient trop compliqué, mais enfin il peut se mouiller les cuisses, se rincer le cul, se rafraîchir les valseuses, tamponner son bide et sa poitrine, en faisant de grands écarts près des zones encore à vif et même, frotter un peu ses bras et sa gueule. Le grand luxe. Tout ça en faisant des pauses, en alternant le couché-relevé, bref, ça prend pas mal de temps et de force, ce petit manège.

Il a remonté la couverture jusqu'à son nombril – pas par pudeur, ici tu peux l'oublier, mais parce que ça caille méchant maintenant – et est en train de pousser le vice à se tremper la nuque lorsqu'un nouvel arrivage de soldats amochés débarque. Maintenant, il n'y fait plus tellement gaffe. Il relève les yeux sur le pieu en face de lui. Celui-là sera bientôt mort. Son œillade circulaire pille net dans l'indifférence. Té ! Qui voilà-t-y pas sur le pieu juste à droite du mourant ! Elle a beau avoir l'air mal, et encore plus pâle que dans son souvenir (ce qui veut dire qu'elle est tout de même vachement pâle, un peu plus et on voit à travers sa peau), il la reconnaît, la bête ancienne. Le soldat sans nom est donc tombé aussi. Hyacinthe fait des ronds de linge au ralenti dans son cou, tant que son coude droit voudra bien le supporter. Il observe lorsqu'on pose le soldat sur le pieu. Cette guerre ne veut pas finir.

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Papadampadampadam...
Astana.
Combien de temps ?

Pas le droit de se plaindre, juste de subir. Parce qu'il y en a qui se sont fait méchamment lourder la couenne, eux. Calme, la blonde. Sage comme une image sur le pieu où on l'a casée, à essayer de rassembler le fil décousu des évènements. Paupières ouvertes ou fermées, pas le droit de se plaindre, juste de subir. Blondeur sur un cheval perchée tenait en son bec un fro... Non. Blondeur sur un cheval perchée a été victime de la gravité. Certains se voient tomber au ralenti, elle pas. Entre sa tête et le sol, quelque chose de dur et bientôt, le souffle rompu qui te fait chialer à demi parce que putain, j'arrive plus à respirer. Combien de temps à happer l'air pour ses poumons foireux ? À avoir l'impression d'avoir été piétinée par une masse humaine ? Scène suivante, Blondeur sur ses quilles, traînant son épée à dextre, ouïe assourdie et vue obstruée par des points noirs ou un liquide poisseux qui ne s'effacent pas. Combien de pas, combien de temps ? Ce que la danoise n'a pas en formes, la nature l'a compensé en hauteur, et les échassent lâchent. C'est tout noir. Et d'ici à ce qu'on lui foute une patte sur l'épaule, il fait aussi noir là-haut. Extinction des feux.

Quand le jour se fait, et qu'elle se contorsionne à droite pour rendre son repas de la veille, elle remarque d'abord le seau où marinent des restes déjà gerbés, puis le pieu vide du même côté. Est-ce qu'il n'y avait pas quelqu... Ouh, de la bile. De l'humeur et de l'air. T'as bien graillé hier, Sa Blondeur, pourtant. Alors... La grisaille oblique un peu plus loin que l'orée du pieu, pour accrocher une paire de pieds qui dépassent d'une couverture, jusqu'à remonter sur la trombine de leur propriétaire. Drôle d'air de déjà vu. Le temps de faire le focus pour constater qu'il n'est plus si bleu mais a viré au vert/jaune, et un relent plus tard :


- « V... Ta gueule. »

Qu'elle balance en laissant lourdement retomber le haut du corps.

Le regard se voile, elle ferme les yeux un moment, réussissant à dépêcher une main à la rescousse pour soulager une tempe sur deux. Ça sera toujours ça de moins qui lui vrillera le crâne, que la blonde a fragile depuis ce même Anjou, mais pas le même conflit. Quoi qu'ils finissent tous par se ressembler, à la longue. Ça prend le temps qu'il faut, mais éventuellement, les gars qui jouent du tambourin dans sa cervelle battent en retraite. Long soupir.


- « Combien de temps ? »

Dis-moi depuis combien de temps j'suis là.
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Hyacinthe.
Hyacinthe se redresse sur un coude pour vivre un moment de solitude – pas particulièrement grand d'ailleurs, alors qu'il s'attendait à croiser un regard, c'est une toile agitée qu'il fixe. Oui, le soldat s'est déjà rallongé. En même temps, avec ce qu'il vient de vider... Bonne poire, Hyacinthe passe la quatrième et fait fi du « ta gueule » ; ce sont des choses qui arrivent.

« Ils t'ont déposée hier. »

La toile de tente ne répond pas tout de suite.
Et sur le coude, ça fait mal.
On va se rallonger aussi hein.
Se racler la gorge un peu.


« Je t'ai seulement vue dormir. »

Ce qu'il entend par là, c'est que chaque fois qu'il a regardé dans sa direction, elle pionçait. Pas qu'il l'avait matée en continu jusque dans le noir, ou qu'il l'aurait vue, un jour, faire autre chose que dormir – ce qui est vrai, en fait, comme par exemple, heu, lui asperger la tronche, ou rire. Il sent bien qu'elle sonne bizarre sa phrase, Hyacinthe.

Il fronce les sourcils.
C'est irrécupérable ce genre de phrases bizarres.
Ou alors faudrait se plonger dans les rectifications.
Mais ça veut dire beaucoup de phrases à penser et formuler.
Fatigant d'avance.
Puis si ça s'trouve, elle est tellement dans les vapes aussi, qu'elle comprendra comme il faut.
Hein. Arrête de te prendre le chou comme ça.

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Papadampadampadam...
Astana.
Hier ? Hier.

Sourcils qui se défroissent et reviennent à la normale.

Hier, c'est bien. Ça implique qu'on est juste « demain », et qu'on a limité la casse. Pas de gros trou au crâne, ni de passage en territoire breton pendant qu'elle était dans les vapes. La main à sa tempe bascule vers l'arrière, comme pour s'assurer qu'on lui a laissé ses cheveux, en même temps que les doigts cherchent à localiser la récente blessure, logée sur le haut du front. Ils en tracent les contours légèrement enflés. Hier, c'est bien. Ça aurait pu être pire.


- « Je t'ai seulement vue dormir. »
- « Parce que toi, tu n'as pas dormi ? »

S'entend-elle répondre, à peine a-t-il débité sa connerie. Il l'a vue dormir ; seulement dormir. Parce qu'il a veillé et n'a pas fermé l'oeil une seule seconde ? Est-ce que c'est censé lui assurer, plus encore, qu'elle n'a passé qu'une nuit ici ? On pourrait très bien être après-demain, ou bien... La danoise fronce les sourcils et accuse une toux sourde, ce qui déclenche une salve douloureuse de spasmes. T'as peut-être retrouvé tes esprits mais ton corps ne s'est pas désengourdi. Après coup, elle oblique lentement tête et grisaille vers Hyacinthe.

- « C'est gentil de m'avoir veillée. Dis donc. »

Très, très gentil.

Mais je te comprends, va. Moi aussi, si j'avais été à ta place, côté angevin, j'aurais tenté d'assassiner mon geôlier par la seule force du regard. Piouu-piouu. Enfin, s'il avait été suffisamment sympa pour m'en laisser, des yeux. Tu vois, quoi. Et décidément, cette vie est géniale, parce qu'Astana n'a dormi que vingt-quatre heures et possède encore ses deux yeux. Autrement, Hyacinthe ne pourrait pas voir qu'elle a les châsses à demi rieuses.


- « Pas trop déçu que je sois pas encore refroidie ? »

Bénies soient les gars l'ayant casée ici plutôt que là-bas, la veille au soir.
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