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[RP] Trois Pairs pour la Bourgogne

Armoria


Elle devait bien s'avouer ce qui sautait aux yeux pour qui la connaissait : elle était jalouse. Pas follement, pas de façon logique, pas ouvertement, certes... Mais jalouse tout de même.

Erik avait eu - deux fois - l'opportunité de crever le ventre de l'odieux sorcier poilu. Sans parvenir à le trouver, mais tout de même !

Erik avait reçu des lettres de Cardinal.

Erik avait une armée qui servirait à poutrer Eikroc et Sanctus.

Erik, Erik, Erik...

Mais Erik était son ami : donc, après une journée passée à ruminer, puis à méditer, elle avait décidé, outre de se repentir de cette jalousie dont il faudrait qu'elle se confesse, de faire contre mauvaise fortune bon coeur et de se concentrer sur ce en quoi elle excellait. Accessoirement, entre temps, Cardinal lui avait écrit par deux fois, et cet étrange baume au coeur qu'elle en ressentait immanquablement l'avait aidée à surpasser ces sentiments qui lui faisaient honte, cette jalousie presque puérile...

Ce en quoi elle excellait, donc : mettre ses ennemis dans un tel état de rage qu'ils commettraient des erreurs. La veille au soir, en taverne, elle avait donc envoyé à Sanctus une lettre visant à faire sortir le loup du bois, et à servir d'appât. La lettre avait été rédigée sur la table, en lisant à voix haute pour les convives, non sans un sentiment de profonde délectation, celui du prédateur se mettant en chasse.

Citation:
A vous, vil Sanctus, odieux suppôt du sans-nom,

Sachez que j'ai fort bonne souvenance des menaces que vous me fîtes, bien caché derrière un parchemin, lorsque je me trouvais à Vendôme, le 30 d'août dernier.

Depuis, je suis allée me montrer jusques à Autun, où je pensais pouvoir vous dénicher, croyant naïvement que votre courage serait autre que de velin.

Point ne vous y ai vu : vous vous cachiez, pleutre maraud... Sans nul doute.

Ainsi donc, vous êtes de retour en Bourgogne depuis quelque temps... Vous allez-vous terrer cette fois encore en quelque trou sombre, ou bien allez-vous enfin tenter de mettre vos menaces à mon encontre à exécution ?

Est-ce une faible femme qui vous inspire une telle crainte, ou bien la force de sa Foy qui vous effraie ? Est-ce à dire que vous savez au fond de vous que les bons croyants tels que moi sont protégés et aimés de Dieu, au contraire des déviants de votre espèce ?

Allons, vous qui oncques n'hésitez à vous dire si bien membré, venez donc à ma rencontre, faute de quoi je pourrai faire savoir que vos menaces ne sont que cris d'enfançon capricieux, et vos attributs ceux d'une jeune pucelle effarouchée...

Cherchez-moi donc... J'aurai soin de prendre avec moi de quoi faire un bon bûcher, qui saura réchauffer la fraîcheur des soirs d'un été encore jeune.


En elle avait oublié de sigenr et sceller... Pourtant, était-ce la vanille du parchemin, son écriture, un message trop bavard ? Le lendemain matin, avant de se rendre à la messe, elle avait reçu réponse, et aussitôt remis la main à la plume :

Citation:
La dame,

Je vous trouve bien bravache. Vos propos, je le sais, dissimule en fait la crainte de me rencontrer en chair et en os sous peu. Mais cette angoisse n'est-elle pas de la fascination ? On vous dit la cuisse légère ; du moins est-ce les rumeurs qui courent dans les bordeaux de Châlon. On raconte que vous aimez organiser des parties fines dans votre château, entre nobliaux dégénérés de votre espèce. Cela ne m'étonne guère car vous avez toute la perversité du Sans Nom, étant allée jusqu'à séduire ce gueux de Levan le Diaphane.

Trêve de beau discours. Je ne sais ce que Deos me réserve, mais je connais votre destin. Vous finirez sur un pal que j'aurai moi-même pris soin d'aiguiser. Ainsi cesserons vos crimes et ainsi la Bourgogne sera libérée de la chape de plomb que la noblesse fait peser sur les petits.

Ainsi soit-il !

Le Lion marche pour son dernier combat. Il sera victorieux ou il disparaîtra.

Sanctus du Vert Galant.


Citation:
Ta, ta, ta...

Que voici un vilain roquet, ne sachant qu'à distance et à loisir aboyer et montrer ses petites quenottes...

Pour moi, rien ne me saurait effrayer, et mourir en servant Dieu, mon Roy ou ma Bourgogne me serait douce et belle chose, qui me comblerait de joie et d'honneur.

C'est là une chose qui vous est si parfaitement étrangère que vous éprouvez le besoin de cracher votre venin pour tenter de trouver une explication à ce qui pourtant saute aux yeux. Aimer et servir, tel est mon destin, et qui s'inscrit non dans ce que la chair peut offrir, mais dans la pureté de cristal du dévouement ultime et du tout dernier don.

Qui se prétend libérateur a toujours un joug plus lourd à imposer que celui qu'il prétend combattre. La seule chose qui vous gène, au fond, c'est que de ce que vous désignez comme un joug, ce n'est point vous qui en avez les rênes. Souventefois, les pseudo-libérateurs n'ont point le bon sens de comprendre qu'aussi longtemps que le monde sera monde, et que l'homme sera l'homme, il y en aura toujours pour se tenir au-dessus des autres.

Et mieux vaut une société où l'usage de nos ancêtres, ainsi que l'amour du Très-Haut, guident nos actes et les orientent.

Rien de vous ne me saurait effrayer. Je ne crains nul mal, parce que ma vie a été remise de bonne grâce, et avec amour, entre les mains de Dieu depuis mon baptême, de mes suzerains depuis mes octrois, et du Roy depuis ma naissance.

Ainsi, ma cause est juste, et non point fanatique. Ainsi, mes combats sont-ils nobles et non point emplis de haine et de venin. Au bout du compte, les hommes de bien triomphent toujours, grâce à Dieu, et peu importe que je tombe, si c'est pour que la victoire approche.

Quant à vous, vous aurez tout loisir de vous repentir de vos péchés quand vous sentirez les flammes du bûcher lécher votre corps impie et nauséabond.

Cordialement, et vous disant à bientôt, si vous en trouvez le courage, sait-on jamais,

Armoria de Mortain


Le poisson avait mordu, ne restait plus qu'à ferrer... Elle en était à se demander si elle allait en faire autant avec son ravisseur, ne rêvant que de se retrouver face à lui, et cette fois, épée en main. Mais pouvaient-ils se permettre de courir deux lièvres à la fois ?

En tout cas, la traque venait de commencer...

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Erikdejosseliniere
Il... Ce soir là, une crise subite de delonite aigue l'avait fait parler de lui à la troisieme personne... Donc il savait à quel point l'envie de défourailler du brigand, de l'hérétique, du pénible, de l'indésirable, du pire que le CAC -et franchement, fallait vraiment abuser, mais certains y parvenaient-, de l'anti-bourguignon, du vieux chacal de l'époque des "amateurs" de l'époque Marion, bref... Y avait du velu, et du beau !

Armoria, son amie s'etait dite prete à armer des hommes et femmes... Le rti, que cela lui plaise ou pas -entre nous, ça lui plaisait- était réquisitionné, ayant par deux fois cherché un vil mal rasé en Berry sans résultat, sa Gilette toujours prete à raser les mauvais poils !

Une lettre :



Citation:
Mon amie, et néammoins Altesse,

Nous ne saurions etre plus pres du poil !
Notre armée, quoi qu'en disent les facheux, s'en va compter trois pairs. Il parait qu'ils sont responsables des pires, vilenies... Je dis seulement qu'il apparaisent toujours au grand soleil, la Lune de la Bete ne leur plaisant point !

Adoncques, plus que de ressasser un passé sans intéret, activons nos troupes et battons, comme nous l'avons toujours fait avec honneteté, le mauvais beurre !

Nous somme de cette crème que nos fideles savent reconnaitre, sachant qu'ils la composent !

Votre,
Erik,
faut que je trouve mon scel...
Arf... Le voila!
Zut non... Il ne veut pas...
Ah si quand meme...


Une autre :

Citation:
Eusaias,

Je ne sais ce qu"il se passe mais mon chateau semble connaitre un brouillard affreux...

Je compte toujours sur toi et tes infos !

Le tri,
Erik.


Vers le Bi :

Citation:
Mon Vaxou,


On ne va pas faire les pécores : parlons peu, parlons bien ! J'ai des hommes -et femmes- pres à defendre la Bourgogne. J'ai un pénible de CAC à toi qui pense toujours que ses chiffres valent plus que les hommes. J'ai des alertes qui, peut etre, ne sont que des alertes, mais une Bourgogne qui se ficheront bien que ces alertes ne soient pas assez séveres, le jour où elles seront état de fait... Je ne veux point céder à la panique.

Je veux juste que ces hommes (et femmes) ne soient point oubliés... Est-ce trop demander ? Un pain par jour, pour leur service... Est-ce encore trop demander ?

Le Colonel que tu fus le comprendras, j'en suis certain,

Erik,
Passons nous des titres,
il y a des hérétiques à détruire !


Un duc... pret à affronter son juge... Il saura...
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Duc de Corbigny
Damisella
Pas Pair, pas noble, pas rien de tout ça, mais fière 45 collant aux basques d'une princesse préférant les galopades à cheval aux carrosses et du coup un chouïa rougnasseuse .

Que l'on n'aille pas croire qu'elle préfère rester au coin de feu la Dami, filant quenouille et tissant des couvertures pour réchauffer les nuits d'hiver. Non pas, mais c'est une histoire de chevaux, eh oui...
Pourtant son Bucephale est un tout bon, large front, yeux brillants d'intelligence, dents toujours prêtes à mordre, sabots frappeurs, obéissant à la pression du genou, vif et résistant..
Mais la princesse ... ah son cheval! Plus rapide que la foudre, si bien qu'elle leur offre en permanence un panache blond... après lequel ils galopent.
Allez la protéger avec ça surtout que dans dans les combats elle est frappée d'un curieuse surdité sélective. Les attendre? Fi donc, ils ont beau s'égosiller , elle n'ouït pas, est toujours à une longueur en avant.

Alors la veille, en taverne, tandis que ça discutait stratégie, Pierre de Roanne a eu une idée de génie.... A parté, ils se mettent d'accord.

Des pruneaux, bien trempés.... Ça devrait le freiner un peu et leur permettre de rester à sa hauteur ou de passer en avant.

Faudra penser à se mettre sur les côtés, pas la suivre de près, parce que sinon...

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Armoria
Armoria de Mortain dit :
**se fait annoncer*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
**Le Duc regarde le garde annoncer tranquile derrière son bureau. Une fois ce dernier sortit, il se leva et enfila un pantalon dans la comode. Parfait!*
*Entrez!


Armoria de Mortain dit :
**pousse la porte d'une main gantée, qu'elle dégante aussitôt pour la tendre à son hôte* Le bonsoir, messire Duc

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
**Lui serre la pince*
*Bonsoir Princesse!


Armoria de Mortain dit :
*Tss tss *refait le geste, ne désespérant pas de le voir briller en société un jour*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Ah oui, ciel!
**Évante de sa main la sienne, et y pose un baiser*


Armoria de Mortain dit :
**sourit* Parfait

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Prenez place, je vous en prie


Armoria de Mortain dit :
**en prenant place* Droit au but, comme toujours, n'est-ce pas ?

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Hum, me permettrez-vous de vous offrir un bout de fromage?


Armoria de Mortain dit :
**lève un sourcil* De fromage ? Non point, merci, le dimanche est jour frugal pour moi
**en vient à ce qui l'amène*
*Messire Duc, vous avez peut-être souvenance que j'ai signalé un mauvais plaisant dans le dossier des alertes ? Un dénommé Namaycush...

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
**soupire, comment finirait-il cette énorme meule si personne ne l'y aidait*
Faites, faites!
*Ah oui, celui-là. Nous avons pu discuter hier, une affaire de chasse au canard l'amènerait


Armoria de Mortain dit :
**main qui vole aussitôt vers le sien, de canard, sur ses doux coussins*
*Plaît-il ?

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Eh bien, cet homme étant un nouvel ami de Baron Theognis, il me fut présenté. Mais, je vous en prie, continuez


Armoria de Mortain dit :
*Theognis, qui traîne avec les marauds du cartel, pour mémoire
*Enfin
*Cet homme fait les pires choses en se prétendant mandaté par la Couronne - ce qui, naturellement, est faux, sans quoi je le saurais, vous l'intuitez

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Oh, pour sûr, et il fait cela en ce moment même?


Armoria de Mortain dit :
*En ce moment-même, je l'ignore... Mais récemment encore, il a tenté d'engager des hommes d'armes, manifestement contre le Domaine Royal
*Autant vous dire que si une province le souhaitait juger... Eh bien, ma foi, la Couronne verrait cela d'un très bon oeil : après tout, l'homme est un usurpateur, n'est-ce pas ?
**sourire charmant, voire charmeur*
*Et quelle aura pour le Feudataire qui aura fait mettre au pilori un faquin de ce genre !
*Quelle preuve de son autorité de par le Royaume !
**laisse l'idée faire son chemin*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Ou preuve de la légèreté de ses lois...


Armoria de Mortain dit :
*Comment cela ? *lève un sourcil*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Eh bien, nous ne pouvons pas non plus poursuivre des gens pour quelconque raisons qui nous plaisent...
**Soupire et pointe le Codex*


Armoria de Mortain dit :
*mmm mmm
*N'est-ce point une atteinte au Roy que d'usurper sa parole et se servir de lui de façon mensongère ?

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Eh bien, oui...


Armoria de Mortain dit :
*Vous permettez ? *pose la main sur le codex*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*oui oui, faites!


Armoria de Mortain dit :
**le parcourt d'une main habituée*
*Ah, voici :
*Art 421-3 – De la haute trahison
La haute trahison se définit comme tout acte d’opposition au roi et aux représentants légitimement élus du Duché

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Ah bin, voilà, le nom du Roi y est bien


Armoria de Mortain dit :
*C'est un peu tiré par les cheveux, j'en conviens... Mais fomenter attaques et complots, et dire que l'on est mandaté par la Couronne pour ce faire, au risque que le renom de Sa Majesté en pâtisse, comme l'amour de ses sujets, je pense que l'on peut considérer cela comme un acte d'opposition

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*oui, je le crois bien
*Maintenant, il vous manque le reste.


Armoria de Mortain dit :
*Le reste ?

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*eh bien, vous savez, l'habituel: preuves, et s'assurer que ces actes ont été perpétrés en Bourgogne


Armoria de Mortain dit :
*Allons, n'y a-t-il point de coopération judiciaire ? *fin sourire*
*Cela se peut faire sans traité, nous le savons, vosu et moi
*Quant aux preuves et témoins, je me fais forte de vous les faire parvenir : cela vous permettra d'en décider
*Cela vous sied ?

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Princesse, vous précédez ma pensée. Mais, il va de soit que nous attendrons alors une demande de coopération officielle de la part du DR.


Armoria de Mortain dit :
**sourit, autant surprise qu'amusée*
*Duc Vaxilart...
*Je suis GMF : ce qui revient à dire que je dirigerais le DR, si toutefois j'étais directive par nature...
*Comme vous le savez, je ne rends de comptes qu'au Roy, et à lui seul... après Dieu
**se lève* Bien, je m'en vais donc m'occuper de vous fournir les éléments
**lui tend la main* La bonne nuitée, Duc Vaxilart, et que Dieu vous garde
*Oh, et pour tout ce fromage... Les pauvres seraient ravis, sans nul doute, d'un tel festin

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Oh, j'eus crains que l'odeur les ait effrayé...
*Je ne voulais faire croire que je tentais de les empoisonner


Armoria de Mortain dit :
*Ah... Certes
*Eh bien...
**réfléchit*
*Faites savoir que les nobles en raffolent, de ce mets
*Que cela vient de loin, que c'est fort prisé, et qu'ils ont grande chance d'y goûter une fois dans leur vie

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*hum... ou en faire un appât à lion... Vous savez, ils nous jalousent


Armoria de Mortain dit :
*Bah, ces marauds
*Leur chef semble avoir mordu à mon hameçon : regardez *lui montre les lettres*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
**Regarde tout cela*
*Eh bien, eh bien! N'ayez craintes, Dieu ne faillira pas vis à vis ses fidèles!


Armoria de Mortain dit :
**sourit, sereine*
*Je ne crains mie de ce que Dieu choisira pour moi

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Je ferai préparer un pal


Armoria de Mortain dit :
*J'espère que ma lame ne vous laissera point l'occasion d'en user, sauf votre respect *sourire carnassier*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Enfin... Je ne souhaiterais devoir enfoncer ce pal moi même, je le ferai préparez pour vous!


Armoria de Mortain dit :
**regarde ses fines mains, dubitative*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*Imaginez la tête qu'il vous fera!


Armoria de Mortain dit :
**sort délicatement son épée d'assaut de son fourreau, la lui montre*
*Tout de même, un si bel objet, il faut qu'il serve, n'est-ce pas ?
*Regardez les courbes de la lame, représentant courbes féminines

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
**Regarde*
Ah, et les courbes aident à la coupe?


Armoria de Mortain dit :
*Elles sont fort bien entrées dans le corps du maraud que j'ai découpé à Lyon, en tout cas... *range la lame avec la même délicatesse* Je pense même que cela empire les blessures
**tout sourire* J'ai servi de modèle au dessin... La symbolique est forte, non ?
*Enfin, le jour se fait vieux, et j'ai encore moult choses à faire... La bonne nuitée, messire Duc, et que Dieu vous garde

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
*...bonne nuitée à vous
**Se demande ce que la princesse voulait dire par le fait qu'elle servit de modèle...*


Armoria de Mortain dit :
**le salue et sort sur son sillage vanillé, ne s'autorisant à ne respirer de nouveau par le nez qu'une fois dehors, se disant que ce fichu fromage allait condamner les tapisseries à être brûlées*

Vaxilart - Duc de Bourgogne dit :
**se tranche un morceau de fromage, se disant que c'est divin la Normandie!*

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Forrest_le_dru
Le Bon Forrest en était presque effrayé. Lui qui montrait plus de talent dans le trot en couloir un vêtement à la main que dans le maniement de l'épée se retrouvait désormais au beau milieu d'une armée.

Tous ces combattants décérébrés, avides de tripailles et de sang, enfermés dans des armoires en fer qui laissait peu de place au goût et au raffinement. Cela l'écœurait et le terrorisait.
Il avait déjà du mal à sympathiser avec des soldats comme les 45 pourtant proches de lui mais là c'était le pompon. A part sa Maistresse et les deux autres Pairs de France, il n'y avait que des combattants. Quel triste moment dans la vie d'un Forrest.

Il ne savait pas pourquoi mais le port de l'armure le rebutait complètement. Devant un homme équipé, il perdait tous ces moyens. Il ne l'avait pas dis à Sa Maistresse mais plusieurs personnes de son entourage le mettait mal à l'aise. C'était particulièrement le cas des membres de l'EMDR qu'il avait forcément cotoyé en suivant la Princesse. Le très calculateur Vinkolat, le zélé Rhân ou le bouillant Alcalnn était autant d'hommes qui l'impressionnaient trop pour qu'il puisse discuter avec eux.
Et que dire de cette armoire normande froide comme la pierre qu'était le Pair de France Cronos. Celui-là, il ne pouvait pas le voir. Il ne lui semblait même pas humain. Heureusement que cet étrange individu avait passé l'arme à gauche. Son simple regard lui glaçait le sang.

Il sentait que même le Duc Erik, qu'il connaissait pourtant bien, lui deviendrait bien moins abordable en temps de guerre. Heureusement, il restait Sa Maistresse et le très étonnant baron des Nuits St-Georges pour redresser un peu le niveau.

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Humble de serviteur de Son Altesse Armoria de Mortain
--Reginae.




[Jardin des Délices]

Reginae, toujours sur son fauteuil high tech, tente d'enlever la graine de courge séchée et salée coincée entre ses dents, mais abandonne la périlleuse opération sous l'effet de la surprise. (C'est fameux ces spécialités aux relents averroïstes, mais faut toujours que ça se coince quelque part). En bas là, juste à l'Est de Nevers, Gromukus à la tête d'une armée !

Etendard noir, nom bucolique « DTC, pousse toi d'là que j'pisse dans l'lavabo », le Guerroyeur Taquin a une fois de plus défier les lois du monde connu, aidé par les voix du monde inconnu, et il se pose tel une colombe au beau milieu de la Bourgogne, à quelques courtes enjambées de Nevers, Semur, Dijon et Chalon.

La question est que fait il là? La Sicaire connait le bougre, et surtout de son vivant, était en totale harmonie avec son sens de la déraison. Tout est donc possible

Est il mandaté par Izaac pour venir récupérer Sanctus qui a disparu? Dans ces cas là il s'est loupé, le Préfét du Pétoire, généralissime des Armées du Lion de Juda est planqué dans une cave Chalonnaise, à picoler et sans doute accompagné de toute ce que la ville compte de cuisses mutines.

Vient il inaugurer la première ligne Nevers – Genève en co-charettage sécurisé, faisant une halte à Autun pour permettre à un maximum de passagers de profiter des tarifs exceptionnels ? Ah non..ça c'est l'idée de Fernand ..mais Gromukus peut profiter de ses wagons alors pleins pour aller se venger des Dolois.


L'armée de Pélerins Gromukussiens, après une prise d'embonpoint a peut être tout simplement envie d'aller visiter la Champagne, et leur placarder sur le front leur liste d'hommes à abattre, puis de tous les faire grésiller dans un grand feu de joie.

Ah autre option encore, le Raoul lui a promis des tonneaux de bières si il lui ramène sa promise, dont il est fou amoureux: la Princesse Armoria.

La Sicaire appelle Ernestine, l'ânesse de Zarathoutra, morte elle aussi à Pontarlier


- Ernestine ! Viens vite va y'avoir du spectacle ! Il va pleuvoir des hommes !

Puis Reginae observe l'armée de plus près...où est Aileron? Ou est le Primus Inter Pares? Un instant elle imagine qu'il va la rejoindre, là, au Jardin des Délices, pour l'éternité.Mais non, c'est impossible, il a donné sa vie au Lion de Juda, pour la Réforme. L'éternité attendra.


HIIIIII HAAAAAAAA HAAAAAAANNNNNNN, répond l'ânesse.

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Sicaire du Lion de Juda MORTE, reposant en paix avec Ernestine


Armoria
Votre Altesse ?

Gaston, comme Forrest, allaient bon train à longueur de journées et de nuits : l'avantage d'engager des cousins, c'était le fait qu'ils pouvaient se relayer. Et il fallait bien cela, avec un tel ballets de missives reçues, envoyées, des cartes à sortir, des ordres de mission à distribuer... Et avec tout ça, la popotte à faire pour l'armée.

Oui, Forrest ?

Il lui montra un de ces placards affichés en Bourgogne, qu'elle lut avant de partir d'un petit rire sans joie, reprenant un passage à voix haute :

Citation:
"Je fais publiquement protestation de ma foi et j’ai en confiance certaine de salut sans l'Église soi-disant d’Aristote"


Ah ça, pas à dire, ils sont doués... Faire publiquement protestation, sans signer son torchon, voilà qui est original... Je fais une déclaration officielle et solenelle, mais surtout ne dites pas que c'est moi. ! Pfeuh...

Le document se retrouva bien vite au sol au profit d'autres, plus intéressants. L'important était que les forces se tiennents prêtes, et que les armées soient bien remplies. Et que Forrest veille à ce que l'étendart des Mortain soit régulièrement secoué pour raviver les couleurs : la poussière s'accumulait si vite dans ce climat haletant où nul vent ne venait agiter les toiles des tentes de l'armée...
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Rebaile
Sujets fusionnés. Le 02/07 - Trajan

[Je voudrais pas crever *]



Dans quelques heures, dans moins d'un jour, elle sera à Moulins.
Le sourire se fait plus grand pask'à Moulins, ya un autre moulin, et dans c'moulin, ya Thea. Qui lui a promis une surprise. Et une balade en Savoie, avec Ninon.
Ca f'sait un bail qu'elle n'avait pas été aussi insouciante, la Baile. Et là elle l'est, totalement. Thea, c'est plus qu'une bouffée d'oxygène, c'est une atmosphère à elle toute seule, et quand les choses lui pèsent, elle sait pouvoir les décharger auprès d'elle, et repartir, les épaules et le coeur plus légers.

Insouciante, elle l'est depuis son départ des Flandres, ya une semaine environ. Là-bas, elle a déposé Gaïlen, le petit d'Arduilet, fils de cette Cap' dont elle garde le corps quand elle la laisse, et parfois l'esprit quand elle le peut. Adorable gamin de quelques dix-huit mois, au gris regard déjà triste. S'était attachée à lui plus qu'elle ne le pensait, ptetre bien pask'elle n'aura jamais d'gamin, elle, puisque pour en faire un, faut un père, et qu'les pères, ca n'est pas trop son truc. Les pairs non plus d'ailleurs, mais ca, elle ne le sait pas encore. Et puis pour avoir un enfant, faut de quoi l'porter, et son ventre est mort quand elle s'est empalée sur l'épée de Nanny, ya des mois de cela. Elle avait très vite chassé ces pensées déplaisantes quand, en Artois, la missive d'la Moulinoise lui était parvenue. Elle s'était empressée alors de chevaucher pour déposer au plus vite Gaïlen chez ses grands-parents, et avait pris l'chemin du retour.

Elle avait fait tout dans les règles, pour la première fois d'sa vie. Avait d'mandé un laissez-passer dans tous les Duchés qu'elle devait traverser, et partout on le lui avait accordé, après discussion. Elle en avait été heureuse, après cette mésaventure en Orléans, qu'elle n'oubliera jamais, quand elle avait été au centre d'une polémique des plus détestables, parce qu'elle se retrouvait sur une liste d'ennemis, alors qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans c'Duché et qu'elle avait passé les douze derniers mois à expliquer qu'elle avait pris un autre chemin que Libertad... De quoi faire renaitre la haine en elle que le temps passé auprès d'sa Cap' avait réussi à faire taire.
Elle avait vécu comme une mince consolation la lettre de la GMF au gouv' Lexhor, lui stipulant qu'elle ne représentait pas un danger... Comble de l'ironie pour quelqu'un venu pour le défendre, ce Duché. Alors elle avait juré qu'elle n'y remettrait plus jamais les pieds, et comme son ressentiment concernant le Poitou et l'Perigord, elle ne reviendrait pas sur ce serment.

Mais c'est l'esprit tranquille qu'elle avait traversé sans encombres Artois, Champagne et Bourgogne, pour s'poser une nuit en Auvergne, à une dizaine de lieues de Bourbon, dernière étape avant Moulins. Elle a peu dormi, n'en pouvant plus d'attendre, si près du but. Alors elle a sellée Rixende, la jument que Thea lui avait prêtée, qu'elle avait réussi à apprivoiser durant ce dernier mois, et avait pris la direction de la cité auvergnate.
Caprice du destin, elle a dû rebrousser chemin, la route initiale étant impraticable pour une raison qu'elle ignorait... Pressée d'arriver à destination, elle avait choisi, un peu par la force des choses, de passer par le nord et de longer Nevers.

Avec la lune comme seule compagne, elle est entrée de nouveau dans cette Bourgogne fermée au monde pour cause de Zoko. En traversant Cosne une première fois, elle avait croisé de loin certains d'ses anciens compagnons d'arme. Elle sait qu'elle va devoir les combattre, pour la première fois depuis qu'elle a quitté les Rouges, si elle répond à la mobilisation lancée par la GA pour défendre Bourgogne et Auvergne... Mais d'abord revoir Thea, et après, mourir s'il le faut.

A hauteur de Nevers, elle stoppe la jument, prise d'un sentiment irraisonné d'oppression. Elle met du temps à comprendre c'qui en est à l'origine, et ce n'est que lorsqu'elle réalise qu'elle n'entend plus aucun des bruits rassurants d' la nuit qu'elle descend immédiatement d'sa monture et dégaine son épée, dos collé au flanc de Rixende, scrutant les ténèbres, espérant s'être trompée...
Mais malgré ses sens en alerte, elle ne les voit pas s'approcher sur sa droite... Lorsqu'elle leur fait face, elle comprend qu'il est trop tard.
Ils sont sept, et elle n'a aucune chance de s'en sortir.. Un geste réflexe, et elle frappe la croupe de la jument, l'obligeant à fuir, s'accrochant au mince espoir que malgré sa propre disparition qu'elle sentait proche, Rixende retrouverait un jour le chemin de Thea, à qui la Baile avait promis de rendre sa monture...

Le premier agresseur est à portée de lame et l'ancienne Rouge lève son arme, prête au combat. Mais elle reste figée quand un rayon de lune lui révèle le visage de l'assaillant. Elle le reconnait. Mais qui ne le reconnaitrait pas?... Elle l'avait vue plusieurs fois, lors d'un périple de triste mémoire en Perigord-Angoumois. Armoria.. La Princesse.. La GMF... Celle-là meme qui l'avait réhabilitée en Orléans alors qu'elle savait ce que la Baile avait fait... Elle baisse légèrement son épée.

Arrêtez, c'est...

Mais les mots sont stoppés net par le coup qui fait voler sa lame en éclat, et lui entaille profondément le poignet. Sous le choc elle recule, lorsqu'un deuxième coup porté par un inconnu lui brise son écu. Elle perd l'équilibre, se relève immédiatement et leur refait face. Elle ne sent aucune douleur dans sa main, juste une question qui lui martèle l'esprit alors qu'elle comprend qu'elle ne reverra jamais Moulins, ni Thea, ni l'Ange... Pourquoi?... Pourquoi m'avoir fait croire que ce chemin de croix n'était pas vain? Pourquoi vous?...Pourquoi? Et ces mots lui martèlent l'esprit comme le sang dans ses tempes. Mais ils ne sortent toujours pas, car à peine relevée, ils se ruent tous, et les coups pleuvent, d'hommes et de femmes qu'elle ne connait pas, sauf un, le récent mari de Fitz qu'elle ne connait que de vue... Un instant l'idée de lui dire que sa femme l'avait invitée à leur mariage lui traverse l'esprit embué, mais ses lèvres ne répondent plus.

Et quand la Princesse plonge son arme dans c'qui lui tient lieu de poumon puis la retire d'un geste sec, elle a l'impression de mourir debout, le souffle coupé. Mais elle ne fait que tomber à genoux, ne sentant pas le dernier coup, les voyant simplement s'éloigner d'un regard flou. Et la question sort, inaudible vu la distance.

Pourquoi...

Sa tête heurte le sol et elle sombre dans l'inconscience.
Elle aurait dû tomber sous d'autres mains que celles-ci... Elle voudrait ne pas crever, avant de finir ce qu'elle a commencé... Mais elle n'a pas voix au chapitre. Elle ne reverra plus Moulins, ne rira plus avec Thea. Elle ne protègera plus l'Ange, rattrapée par son passé...


Citation:
01-07-2009 04:10 : Votre bouclier a été détruit.
01-07-2009 04:10 : Votre arme a été détruite.
01-07-2009 04:10 : Maupileth vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Armoria vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Maupileth vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Erikdejosseliniere vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Erikdejosseliniere vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Snell vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Snell vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Cardinal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Saxotenor vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Forrest_le_dru vous a frappé Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Cardinal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Maupileth vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
01-07-2009 04:10 : Armoria vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
01-07-2009 04:10 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Gilette, rase au pret du poil, des fois." dirigée par Erikdejosseliniere.




* Poème de Boris Vian
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Linon
[Si tu meurs, je te pends...]

Cataclop, cataclop, clop, cataclop, clop, clop...

T'arrêtes Grison, oui? Marche normalement...

Clop...

Bringuebalée sur le dos de la petite jument grise qui n'en faisait qu'à sa tête de mule, Linon et son petit équipage personnel arrivait en Bourgogne pour des retrouvailles bien méritées..


C'est normal qu'elle fasse ça, elle en a marre.... comme moi !

Et pourquoi t'en as marre toi?

Parce que j'ai pas d'cheval et que c'est pas juste !


Linon leva les yeux au ciel en souriant, même plus agacée.

Oui oui, je sais, tu me le dis dix fois par jour, et qu'est-ce que je te réponds à chaque fois?

Que j'en aurai un quand je saurai lire...
Marko maugréa à voix basse, pas du tout d'accord avec l'oukase.

Mais j'ai l'air débile sur cet âne idiot !

C'est de pas savoir lire qui te rend débile... et puis arrête de brailler, tu vas nous attirer des soldats.

L'avocate itinérante frémit légèrement à cette idée et fouilla du regard les fourrés au bord du chemin. La dernière fois, ils avaient surgi d'une forêt... mais un soldat c'est vicieux et ça se met en planque, tout le monde sait ça... surtout Linon qui les déteste.

Heureusement qu'on arrive bientôt, moi aussi j'en ai assez... ce voyage n'en finit plus.... je suis même pas sûre que ce soit le bon chemin pour Cosnes.


La jeune femme et l'enfant poursuivirent leur route un moment dans l'aube à peine naissante, quand brusquement, l'âne se mit à braire et Grison à renâcler, les oreilles couchées en arrière. Sa cavalière se tendit comme une corde, mâchoire serrée... déjà la dernière fois, c'est le cheval qui avait le premier senti arriver le massacre.


Marko, cours !!! Vieux réflexe, mais qui avait sauvé la vie de l'enfant en Périgord...

Hein?... Linon, ya quelque chose par terre... c'est pour ça qu'ils veulent plus avancer.

Ah... bon, j'vais voir, bouge pas.


Mais l'enfant était déjà à terre et s'approchait précautionneusement de la forme


C'est un mort...

Allons bon... qu'est-ce que c'était que ce comté qui laissait des morts traîner sur les routes... Linon descendit de cheval et rejoignit son beau-fils, main sur l'épaule pour le tirer en arrière, des fois que le mort ne le soit pas complètement. Marko leva son visage vers la jeune femme

Regarde, il a des ch'veux longs, c'est une morte...

Un liquide foncé et luisant s'étalait près de la forme... trop luisant pour être sec, trop foncé pour être de l'eau, trop mouvant pour couler d'un mort. Sans un mot, elle lâcha l'enfant pour s'approcher de la forme, s'accroupir... Gila n'avait du sa courte survie qu'à la pitié de passants... Linon chercha à tâton les blessures là où la couleur était la plus sombre, le sang était encore chaud et poisseux, c'était très récent


Vite, donne-moi des linges... dans les panières.


Marko s'exécuta sans un mot, sacrifiant les chemises de Linon en premier, et l'observa faire des bandages de fortune sans bouger ni parler. Lui non plus n'avait rien oublié de cette nuit sanglante où toute une armée leur était tombée dessus. Ça y ressemblait drôlement... et son père devait avoir ressemblé à ça aussi quand il était tombé seul sur un chemin du Périgord en tentant de les rejoindre.

Trouve son cheval, elle n'est pas venue à pied.

L'enfant tressaillit et revenu au présent, regarda à droite et à gauche pour apercevoir au loin un cheval équipé mais sans cavalier qui broutait les herbes du bas-côté.

Il est là-bas, j'y vais!

Linon continuait de chercher les blessures, en secouant doucement la tête de désolation pour l'inconnue... elle était salement amochée, peu de chances de s'en relever. Même ses cheveux étaient plein de sang. Elle écarta les mèches poisseuses pour voir si le visage était touché.

Et son coeur s'arrêta.
Très longtemps.
Et c'est dans une longue inspiration épouvantée que Linon reconnut Baile. Son amie. Dont elle n'avait plus de nouvelles depuis belle lurette, à peine aperçue à un mariage, même pas le temps de se parler. Elle savait juste que Baile avait quitté Libertad, était retournée auprès des Dames Blanches. Mais ça, Linon s'en foutait pas mal. C'était Baile !!! Bordel mais qu'est-ce qu'y s'passe? Qu'est-ce qu'elle foutait là à crever toute seule sur cette route!

Sans plus se préoccuper des blessures, Linon serra de toutes ses forces le corps pantelant de son amie contre elle, hurlant sourdement dans son cou.
Par quel épouvantable hasard devait-elle buter dans le corps exsangue de celle qui lui avait longtemps tenu la main, l'accompagnant à la mort de Gila sur la route de la vengeance, lui offrant sa première épée qui avait d'ailleurs été brisée avant même d'avoir porté un coup, qui avec tous les autres, avait fait demi-tour pour venger la petite sotte qu'était Linon, lancée sur une route poitevine avec deux gamins pour s'y faire massacrer, et l'avait ensuite gavée de viande pour qu'elle se rétablisse... Un vrai cauchemar.


Markooooooooooo !! Dépêche-toi... C'est Baile!


Le gosse justement arrivait avec le cheval, et en resta un moment comme deux ronds de flan.

Allez, aide-moi, on la met sur le cheval..

Mais t'es sûre?


Oui, c'est elle... on y va.


Aidée de son beau-fils, elle réussit à caler le corps martyrisé sur le cheval, enfourcha Grison et reprit la route, se forçant à rester au pas.


File en avant Marko, si tu vois le drapeau de la Zoko, c'est que c'est bien Cosnes... envoie alors le pigeon que j'ai préparé.


Marko hocha la tête et détala, pour revenir une heure plus tard tirer Linon de ses sombres pensées, missive en main

Le pigeon est rev'nu, ya un courrier...

La jeune femme lut rapidement la missive avant de hausser les épaules et de le jeter dans le fossé. LP refusé... bah, faudra pas pleurer... Elle aurait préféré emmener Baile en ville dans une auberge pour la soigner discrètement, mais puisqu'on ne lui laissait pas le choix... direction le campement des anciens compagnons d'armes de la Baile!
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Frim2811
Frim s'adonnait, comme tous les jours, à la fastidieuse lecture des rapports qui affluaient tout au long de la journée.

La nuit avait été agitée, et le matin avait déjà apporté son lot de nouvelles. La lecture était longue mais incontournable. Elle en avait presque fini, lorsqu'elle reçut les rapports des armées.

Frim allait reposer la dernière missive, lorsqu'un nom lui fit écarquiller les yeux.

- Baile .....

Le Prévot grogna en relisant attentivement tous les détails. Elle ne comprenait pas ce qu'il avait pu se passer, ni ce que faisait Baile en Bourgogne, ni pourquoi elle s'était retrouvée face à l'armée.

Lâchant le parchemin sans plus y prêter attention, elle s'enfonça dans son siège, à la recherche d'une explication. Elle connaissait Baile depuis assez longtemps pour connaitre une partie de son parcours chaotique, et lors de leurs derniers échangent, quelques jours plus tôt, elle lui avait bien signifié d'éviter la Bourgogne, mais sans rien de formel, et elle ne pensait pas un instant qu'elle rentrerait en Bourgogne, et encore moins pour y connaitre un tel destin.

Frim était réellement attristée et navrée par ce qui était arrivé. Pour ajouter à son malaise, elle ignorait tout de son sort, et de l'endroit où elle pouvait se trouver, vivante ou morte.

Elle décida alors d'envoyer plusieurs missives pour obtenir rapidement des informations, ne pouvant qu'espérer qu'elle était toujours en vie.

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Forrest_le_dru
Le bon Forrest ne comprenait pas. Il s'était échiné à ramener ce document qu'il croyait important et sérieux et le voilà qui se retrouve au sol après avoir déclenché l'hilarité de sa maistresse.
Il faut dire que s'il l'avait lu, il aurait sans doute compris. Seulement le Bon Forrest, ayant une haute opinion e ses fonctions, mettaient un point d'honneur à ne pas mettre son nez dans les documents de la Princesse.


Que Vostre Altesse me pardonne mais je dois retourner à mon labeur.

S'inclinant cérémonieusement, le Bon Forrest sorti de la tente et s'empara de la grande bannière qui lui avait été confié. "Défile donc avec ça dans le camp" qu'on lui avait dit. Ca pour défiler, il défilait le bon Forrest. Il ne comptait même plus le nombre de tours de camp qu'il avait fait.
Au final, il n'était même plus très sûr d'être regarder par les soldats qu'il aimait si peu. Quelle tâche ingrate ! Mais il préférais encore cela à la bataille.

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Humble de serviteur de Son Altesse Armoria de Mortain
Damisella
Calme, trop calme, elle n'aimait pas trop cela.

Pas plus de vent que de mauvais... dans le camp chacun s'activait aux taches usuelles, les chevaux sellés le ventre plein d'avoine et d'orge attendaient leurs cavaliers.

Ce matin elle s'est entrainée avec Pierre, il a eu un bon maitre d'armes, croiser le fer avec un gaucher comme elle l'amuse, ce n'est pas fréquent et ils se sont régalés à esquiver les feintes l'un de l'autre.

Pour s'occuper elle polissait son épée, assise sur le talus d'où elle dominait les environs.


Mouvement près de la tente de la princesse, Forrest, qui entre en courant comme d'habitude, ressort et prend la bannière princière.


Ou allez-vous comme ça mon bon Forrest?
Voudriez-vous prendre leçon de combat?


Devant son regard effaré elle rit, sûr que rapide comme il est il saurait esquiver nombre de coups, pourtant savoir manier le bâton pourrait lui sauver un jour la vie.


Comme il vous plaira, mais si ça vous tente, vous savez où me trouver n'est ce pas?

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Forrest_le_dru
Alors que le bon Forrest dégoulinait de sueur en agitant sa bannière comme un dératé, il entendit la proposition de Damisella.

Cette femme semblait être le mal incarné : à la fois vicieuse et perverse. Le Bon Forrest se doutait bien qu'elle ne proposait cet entraînement que dans l'espoir de le faire chuter et de l'humilier. Les femmes soldats étaient vraiment des garces.
Prenant un air effaré, le Bon Forrest préféra contourner.


Le devoir me commande tout autant qu'à vous Damisella. Il me faut tenir cette bannière à travers le camp et nul entraînement, aussi généreux soit-il, ne pourra me détourner de ma mission.

Et puis il savait déjà se battre avec un bâton. Ca ne pouvait pas être difficile. Un bon coup sur la tête où dans les roustiquettes et c'était réglé !
La preuve, il avait réussi à assommer une ombre suspecte il y a deux nuits. Quel talent ce Forrest !

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Humble de serviteur de Son Altesse Armoria de Mortain
Damisella
Citation:
Le devoir me commande tout autant qu'à vous Damisella. Il me faut tenir cette bannière à travers le camp et nul entraînement, aussi généreux soit-il, ne pourra me détourner de ma mission.


Ma foi il commencerai à lui plaire le Forrest, dans son genre, il est tout aussi dévoué que ses amis, pas bavard c'est sûr........... Faudrait qu'elle se décide à oublier son comportement lorsqu'ils l'avaient escorté pour le ramener auprès de la princesse, ce qu'elle a pris pour une morgue hautaine n'était peut-être que de la timidité après tout. Mais bon, pas un merci ni une chopine, côté usages, fallait quand même qu'il apprenne, elle lui aurait volontiers botté le fondement à l'époque et elle n'était pas la seule.

La proposition est honnête Forrest, mais c'est comme il vous plaira. D'ailleurs, si bâton il vous faut, je ne sais si vous en avez un, j'en ai en réserve, tout petit prix vous ferai..


*S'agiter avec un oriflamme, par cette chaleur, quelle drôle d'idée. *

L'épée reluit, elle la remet au fourreau, s'allonge sur le talus, fixant les rares nuages qui paressent dans le ciel..

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Armoria
Pas de quoi fanfaronner : une patrouille, une victime... Rien de bien folichon, en somme. Rien de comparable avec ce désir de revanche qu'elle tentait tant bien que mal de juguler en regardant la route vers Cosne, puis celle vers Autun, le long de sa patrouille.

Toujours cette nausée qui s'emparait d'elle quand les armes se taisaient. Toujours le réflexe de prier pour l'être tombé sous ses coups. Et toujours, après cela, ce raffermissement en se rappelant que c'était pour son Dieu, son Roy et sa terre.

Gérer l'urgence, prévenir Loreleï d'aider à la défense, envoyer Philippe-Lévan dans le Lyonnais-Dauphiné, terre dont il deviendra vassal, pour y être à l'abri... (*)

Et puis était arrivée cette lettre... Signée par le Grand Ecuyer de France. Donnant le nom de leur victime. Et la nausée fut plus vague, se saisit de son corps tout entier.

Vite, écrire. Et puis prier, prier de nouveau.


Citation:


Dame Rebaile,

Plaise à Dieu que cette lettre vous trouve. Elle ne contient nulle demande de pardon, tant ma faute est grande. Je prends en effet sur moi la responsabilité de ce qui s'est passé cette nuit. Une liste m'est passée sous les yeux, une liste que je devais vérifier, et par malheur, je n'avais point vu que votre nom y figurait...

Je comprendrais fort bien que lorsque vous serez remise - vous vous remettrez, Dieu aime les innocents - vous me demandiez justice. J'espère juste que d'ici là, la Bourgogne sera hors de danger, puisque mon bras armé est pour elle en tout premier lieu, surpassée seulement par Dieu et mon Roy.

Faites-moi savoir, si vous avez été recueillie, quelle est la bonne ville où vous vous trouvez, et sur mon honneur, je m'engage à vous faire conduire en mes terres sitôt qu'un voyage en coche vous sera possible, afin que d'y être soignée.

Je ne saurais vous dire à quel point tout ceci me désole, et surtout le fait que, peut-être, vous avez cru que vous pâtissiez toujours de cette réputation dont je vous avais assurée que je ne tenais nul compte, ayant choisi de vous donner une chance, comme à toute personne voulant s'amender.

Si de ma part vous ne deviez jamais croire qu'une seule chose, Dame, croyez-celle-ci : je n'ai point voulu, sur mon âme, ce qui s'est passé cette nuit.

Armoria de Mortain


(* le perso de Philippe-Lévan n'est plus un PNJ depuis cet aprem, et le hasard a voulu qu'il atterrisse dans le LD, je ne pouvais décemment pas ne pas exploiter cette chance.)
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