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[RP] Sow&Cer - Mains froides mais cœurs chauds (dehors !

Pipo_du_roseau
Lyviia a écrit:
Pour une fois que je me tiens correctement ... tu trouves ça bizare ??


Bizarre ? tu as dis Bizarre ? Pas du tout, juste surpris que tu ne sois pas parmi les bout en train du moment...

Pour toute réponse supplémentaires, il se contenta de lui serrer sa main en la dévorant des yeux...
Asphodelle
    Aller, on ouvre le petit portail pour la suite de leur vie, la suite d'un nouveau futur.

    L'officiante sourit, à l'arrivée de la mariée. Blanche parmi l'éclat de la poudreuse, claire comme l'est le ciel; belle comme un groupement d'étoiles, légère comme les nuages.


    Elle fit un mouvement de ces mains, ouvrant ses bras afin que l'assemblée soit invitée à contempler l'écrin de cet évènement.


    L'univers...!! il n'était pas possible que Cerièra ne trouve meilleure place qui aille si bien à ce mariage, à son mariage.

    L'étendue céleste...sur nos têtes nul autre étage que celui des nuées où nous observent les anges.

    La hauteur des cimes...parce qu'il n'y a pas plus haut comme état que celui où nous sommes...lorsque nous aimons.
    Elle-même, jette un œil sur son époux...et ce regard glisse doucement vers l'assistance...pour terminer dans l’œil azur profond de Dieu.

    La pureté de la neige ! l'écho de notre âââââââme !!!!! et parce qu'elle le dit plus fort, c'est bien l'"âme" qui revint en écho.

    L'amour !! parle t-on de l'"amour"? ce sentiment ballot, cette pantomime éphémère, cette étincelle née d'un simple regard sur ce que nous voyons mais qui ne traverse pas ce que nous ne voyons pas?

    Non.....je veux parler de ... l'amouuuuuuuuuur !!!!!

    LE sentiment qui prend son temps, celui qui appelle les puissances des éléments, celui qui résiste aux ouragans, LE sentiment qui transforme l’imperturbable, qui déplace des sommes d'épreuves jusqu'à la conclusion de leurs objectifs, l'ETAT de tous les états...l'objectif absolu de la galaxie, la vocation entière de cette humanité...qu'il soit respiré pour son prochain, pour le Créateur, ou pour l'être de nos pensées !!!

    L'amour est le canon qui explose nos horizons minuscules, et qui nous fait se tenir droit, et fort, et invincible !!!

    C'est le sentiment du divin, c'est sa puissance créatrice, l'outil et l'énergie, le moyen et le but, le sens et la raison....c'est notre commencement et notre fin...l'amour est la plus puissante des armes, la plus solide des armures, la plus résistante des murailles !!! il pardonne aux confins de l'impardonnable, patiente jusqu'à l'heure la plus reculée...au-delà de l'amour, il n'y a rien, et avant lui, il n'y a personne....

    Au loin la force de l'avalanche, et sous nos pieds le marbre du rocher....mais ce qui peut leur surpasser malgré nos cœurs malades, fragiles et organiques....c'est la force de ce que nous mettons pour que l'amour perdure, quelque soient les formes qu'il prendra durant la vie de nos petites personnes.


    Il n'y a rien pendant l'automne, ni l'hiver et pas plus pendant l'été ! rien dans mes calculs d'ingénieur, les mélanges chimiques de mes potions ou les expériences philosophales de l'alchimie ! pas davantage dans les essais de poudre noire de mon époux ou nos mécaniques savantes...ou toutes les sommes que ma vie peut produire en résultantes sorti d'un intellect actif, qui ne soit plus important que l'encouragement à aimer, et la supplication aux jeunes fiancés à cultiver, tel un jardin, leur amour...leur indéfectible attachement, leur profonde affection, et la sensation de chaleur à se savoir dans cet abri chaud et intime, ce nid que vous seuls, Cerièra et Sowelo, à votre façon, avec vos mots, vos habitudes, vos ratés et vos succès, votre personnalité et vos croyances...allez construire, et faire de votre bulle, l'unique bulle des mariés, l'unique bulle tenue par le plus fort des mortiers...VOTRE univers....

    Ce n'est pas grave si parfois...il y a un cadre de travers...ce que vous allez bâtir est une œuvre à deux pinceaux, une composition musicale à quatre mains...une mélodie faites de vos couleurs...et elle ne sera pas routinière même si le dimanche, vous regardez la pluie en disant que vous vous ennuyez...elle ne sera pas ennuyeuse même si les même tâches tendent à revenir dans la semaine...Elle sera simplement unique, car la suite de sa destination, et de ses nuances, sont dans votre main...



    Elle se plongea un instant dans ses souvenirs de célibataire ultra endurcie. Du temps où elle n'avait pas besoin d'un homme, ainsi qu'aujourd'hui, mais où son cœur était égal à la chape de plomb et l'enclume du forgeron.

    Lorsqu'elle était seule, elle vivait d'autres aventures, se submergeaient dans d'autres mystiques sentiments.
    Et puis avec Robert, qui passa un temps infini à taper du marteau, il y eut autres choses, l'apprentissage d'autres émotions.

    Elle ne put que sourire à la suite :


    Vous allez changer...mais vous devez garder le cap sur l'astre solaire...car c'est en vous tirant vers le haut, que vous atteindrez les étoiles. Mais nul comme Icare, vous brûlerez les ailes si celles-ci sont de cire...préférez la soie...douce mais forte ... noble mais légère. Je lui suppute des qualités quant au vol plané...mais que les enfants ne reproduisent l'expérience qu'au-dessus du tas de fumier...l’atterrissage n'est pas encore maitrisé.

    Proposant de sa main à Aryanna et Sloan de s'approcher....


      Et puisqu'il n'est question que d'amour et de profondeurs...
      Voguons sur les vagues déterminées de l'amitié...

      Aryanna, Sloan....souhaitez-vous dire quelques mots sur nos deux fiancés?


    Elle se place de côté...laissant à d'autres voix la préséance et à d'autres préséances la voix.

_________________

« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Sloan
Après un bisou sur la joue de sa folie pour la remercier, la vénitienne avait rejoint les mariés et la deuxième témoins. Et si la journée avait mal commencé pour elle, elle espérait qu'elle continuerait mieux. Mais c'était loin d'être gagné il fallait qu'elle dise un truc et elle ne savait pas quoi dire. Un coup d’œil à la témoins bis qui se trouva aussi dépourvue qu'elle visiblement.

La petite aile avait observé, elle observait toujours d'ailleurs se monde qui l'entoure, ce monde qui lui appartient et au quel elle appartient. Et si elle avait une vision bien à elle des choses encore aujourd'hui c'était le cas.


Que dire …

Si ce n'est qu'ils sont haut perché tout les deux, sinon on ne serait pas si haut.

Je plaisante.

Je vais commencer avec Griotte parce que avec elle aujourd'hui j'ai l'impression de bouclé une page de notre histoire, pour la simple et bonne raison que le premier moment important que nous avons vécu toute les deux c'est ma pastorale et que cette dernière nous l'avons fait au printemps dernier sur le haut d'une Coline près de Foix, ensuite nous avons poursuivit et appris à vraiment nous connaître sur le mat de la yemaya ou nous étions perché souvent, et puis il y a eu la falaise pour finir ici aujourd'hui pour le plus beau jour de sa vie. Avec griotte j'ai appris à monter toujours plus haut malgré les chutes parfois difficile de la vie et je suis heureuse aujourd'hui sur le plus haut des sommet de notre vie, même si je suis convaincu qu'elle saura me guider encore plus haut dans ma vie, de lui confier mon frère qui sait la rendre heureuse et qu'elle sait rendre heureux.

Je me souviens m’être disputé avec sow pour qu'il lui dise ce qu'il ressentait et d'avoir donné ma bénédiction à griotte pour qu'elle fonce vers lui et je ne le regrette pas aujourd'hui parce que pour moi ils sont un couple modèle comme d'autre ici, mais eux c'est plus particulier pour moi parce que j'ai vue naître leurs histoire d'amour.

Je revois Sow prétexter accompagner Aryanna pour la protéger en tant que comtesse alors que c'était pour être avec griotte, et Dieu sait qu'un chasseur sa cours vite, quand elle n'était pas près de lui il n'avait qu'une envie la voir revenir et il courrait vite dans ses moments là, même si au début je n'y prêtais pas attention, plus obnubilée à savoir quel lien il pouvait y a voir entre nous pour qu'on s'attire comme ça , qu'on se ressemble autant. Pour ça aussi Griotte a été notre guide et nous a beaucoup aidé et je l'en remercie. Parce que j'ai retrouvé un frère, mon frère, mon jumeau mon double.

Et avec lui l'histoire à commencé non pas par une balade grimpante mais par une histoire d'amitié et d'être le rayon de soleil l'un de l'autre pour que l'un fasse toujours sourire l'autre quand il n'allait pas, mais les souvenirs de notre passé communs et les aléas de la vie on fait que l'un comme l'autre on a oublié un peu cette histoire qui nous faisait sourire, mais promis on va y remédier et retrouver ça.

Mais pour l'heure je vais laisser mon rayon de soleil qui saura faire rougir ma griotte à n'en point douter ici en haut de cette montagne qui caractérise bien notre griotte et sous ce soleil radieux qui caractérise bien notre Sowelo, pour tourner la page de leur vie solitaire afin qu'ils puissent ensemble écrire une nouvelle page, mais à deux cette fois.

Griotte Bienvenue dans la famille

Je vous aimes fort tout les deux et je vous souhaite le meilleur.


La demie blonde ponctua son discours par un bisou sur la joue de son 'nours et de sa griotte avant de faire silence et de laisser la place à Arybaba, elle aurait pu en dire encore plus, mais il aurait fallut plusieurs jours de mariage.
_________________
Aryanna
Comment ça elle n'était pas au courant qu'elle devait blablater sur les mariés ?
Mais pas du tout, Pas Du Tout au courant, ça c'est sûr.
Les onyx qui avaient croisé le regard de la poulange avaient confirmé que la témouine sowelienne non plus ne l'était pas. Au moins, étaient-elles donc deux. C'était déjà ça.
La noire avait donc laissé la blonde débuter un petit discours, plein de sens et de sentiments, avant que l'instant fatidique ne tombe. C'était à son tour de se prêter au jeu, ou à l'exercice, selon.

Toujours à sa place, l'oiselle avait donc fait mine de chercher dans sa besace pour trouver quelque chose, quoi que ce soit qui ferait l'affaire...

«
Mais où est donc ce petit discours !
Fichtre ! Quel souk !
»

Un petit sourire espiègle s'était dessiné sur ses lèvres, avant qu'elle ne plonge la tête dans ce sac à la Mary Poppins...

«
Pas ça... Non pas ça non plus... ça tout à l'heure...
Ha ! Le voilà !
»

Et la voilà qui en avait sorti un parchemin roulé sur lui-même. *Hop* on le déroule et on le laisse aller glisser jusqu'au sol, pour atteindre les premières personnes réunies...

«
Vous m'excuserez, il n'est pas tout à fait terminé, je n'avais plus de place ! »

LA Vanne du Siècle ! Comme si elle allait lire cette liste insupportable de chiffres comtaux. Sa copie des comptes toulousains pour endormir l'assemblée ? C'était peut-être une idée, mais on n'était pas là pour mourir d'ennui, non ! Tous étaient là pour célébrer le mariage d'un Soleil et d'une Griotte.
Après s'être brièvement éclaircit la voix, Aryanna avait donc ouvert la bouche.
C'est parti, mon kiki !

«
L’Amour est un sentiment d’une intensité sans commune mesure, en ce qu’il transporte aussi bien qu’il fait peur.
Aujourd’hui, alors que nous assistons au mariage de Cerièra et de Sowelo, il est indéniable que ces deux êtres que nous connaissons et que nous aimons nous aussi, ne peuvent que s’aimer. D’un amour pur, vrai, ardent, bien que parfois malmené par le doute.

Deux êtres qui se sont soutenus, épaulés, attendus dans les évènements, tant leurs épreuves communes, que celles individuelles.
On ne peut douter, aujourd’hui, qu’ils soient fait l’un pour l’autre. Et ce qu’ils construiront ne pourra être que grand et à l’image de leur attachement, à leur image.
»

Se tournant alors vers Sowelo, elle prit un instant avant de reprendre la parole.

«
Toi, Sowelo, homme drôle, à l’écoute et curieux, je sais que tu ne cherches et n’a toujours cherché que son bonheur. Tu as été l’oreille attentive, l’épaule réconfortante qui l’a aidé à reprendre espoir dans la vie. Et pour cela, pour ta personne toute entière je t’en serais toujours reconnaissante. Tu es celui qui a permis que le sourire revienne aux lèvres de notre Griotte, tu es celui qui lui a permi de retrouver sa joie. Tu es un homme droit et juste, ainsi je sais qu’il ne pourra qu’en être ainsi toute votre vie. »

Tournant alors ses onyx vers sa soeur, elle lui sourit, avant de poursuivre.

«
Toi, ma très chère soeur, femme pétillante, un tantinet folingue et toujours présente pour les autres, je sais qu’autant qu’il a pu être ton sauveur, tu as été le sien. Votre complicité, votre intelligence est grande. Ne laissez jamais quiconque dire le contraire.
Toi ma soeur, si chère à mon coeur, je sais que la perle que tu es a trouvé sa coquille d’huître, et tout comme Sowelo te protègera toujours, tu l’accompagneras dans les difficultés avec la sagesse, l’amour et la subtilité qui te caractérise.
Aujourd’hui je ne peux que remercier le Très-Haut de nous avoir permis de nous retrouver, mais également de vous avoir permis de vous trouver.
»

Ses onyx toujours glissé dans les yeux de sa soeur, elle articula pour nul autre qu’elle, ces mots qui ne franchiraient toutefois pas les remparts de sa bouche, ces mots portés par aucun son : « Je t’aime ».
Avant le mot de la fin.

«
Je vous souhaite tout le bonheur du monde, tout ce bonheur que vous méritez mille fois.
Et souvenez-vous... Il n'y a pas de crête sans vent.
* »

Un regard à la Mamma. Oui, elle avait terminé !
Maintenant il fallait juste qu’elle réenroule son parchemin à farce, ce qui prendrait peut-être un peu de temps…



[* Ahmadou Kourouma - En attendant le vote des bêtes sauvages

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Devise - en sanskrit : Véda prasthâna dijvassia.
Le savoir est source de la vie. Ou la source de la vie est celle qui sait, soit : la femme sait
Charlemagne_vf
Peut-être connaissait-on la tolérance infinie de l'Aiglon pour les rites et cultes de toutes sortes. Ainsi était-il devenu la mascotte des mariages marginaux. Sa cousine, d'abord, mariée à un castillan dans la foi réformée, avait sollicité son témoignage héraldique pour faire valoir ses droits nobiliaires et conjugaux en France.
Ce fut ensuite le tour d'une connaissance plutôt lointaine, mais connaissance néanmoins : Asphodelle di Césarini, qui le sollicita. Bon prince, mauvais prince : il fit le déplacement. L'Infant ne refusait pas les invitations qui l'érigeaient en personnage important et incontournable, fut-ce dans une société moins bonne que celle qu'il était habitué à fréquenter.
Éternellement vêtu de noir, portant le deuil du monde d'hier, le premier prince du sang était donc là, à se geler les miches, sur les monts pyrénéens. Il avait reçu la lettre de la comtesse alors qu'il se trouvait à Toulouse ; c'était une petite trotte, mais toujours moins que depuis Nevers. Alors il grimpa, le prince des neiges, jusqu'au sommet, ou un peu plus bas. Puis il assista à cette cérémonie, qui allait lié deux inconnus.
Il ne connaissait du reste personne dans cette assemblée, sinon quelques nobles toulousains, de fraîche date.
Impavide, donc, il serait le témoin occulaire de cela.

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Manon
Une inclinaison de tête polie à destination du Héraut qui rejoignait la cérémonie et dont la présence était capitale pour l'officialisation de l'union.

La Lescurienne reporta en suivant son attention sur la célébration du jour non sans s'être imperceptiblement un peu plus collée à Julian, à la recherche de cette chaleur qui s'amenuisait au fil des minutes et qu'elle tentait de préserver en volant un peu de la sienne.
Les échanges de gentillesse démarraient avec une pointe d'humour appréciable et un rire contenu au velin semblant sans fin entre les mains d'Aryanna. Elle aurait pu y croire à l'instant, accusant Ayorjo d'être en grosse - énorme - partie l'auteur des lignes. Cela aurait été tout à fait crédible.

Les mots étaient beaux, touchants et irrémédiablement sincères.
Toute la force de l'amour et de l'amitié réunis, là, au milieu de ce décor irréel.

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Mangarofw
Sa sloslo l'avait quittée pour faire son devoir.

Elle écouta tour à tour les témoins et manqua d'applaudir les différents discours.

Pour une fois, elle n'eut pas la sensation d'ennuie qui vient souvent avec ce type d'agissement.

Non, tout était emprunt de vérités et de sincérités, c'était surement pour cela qu'elle ne brisa pas le silence entre chacun, en tapant des mains, même si cela lui aurait permis de se les réchauffer un peu.

Elle se remit à attendre sagement la suite... Confiante en l'avenir pour ces deux êtres qui allaient se donner l'un à l'autre..

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MangaRofW, dicte Manga.
Nulle en orthographe, grammaire et histoire géo et.... Depuis toujours en plus, dsl.
Mais je fais des efforts.
Ayorjo
La petite bataille enneigée se passa sans plus de dommages, bien que le barbu se douta de quelques répercutions à venir. Lui-même avait déjà pu se "venger" de la petite taquinerie lors de leur trajet, il y aurait peut-être un nouveau retour de flocon plus tard. L'endroit et l'enneigement étaient propice à toutes bêtises, et ils étaient bien entourés pour que l'amusement puisse suivre la cérémonie.

Mais de cérémonie il était d'ailleurs question en l'instant. Tout le monde prenait place avec un peu plus de sérieux et l'oiselle partie à son rôle de témouigne, Ayorjo alla se fondre dans l'assistance.
Ainsi il écouta Asphodelle, puis Sloan, souriant ensuite à la mise en scène de la tressée. Il reconnaissait bien là les facéties Aryannesques, mais les mots prononcés n'en étaient pas moins touchants...

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Asphodelle
    L'amitié avait suivi. Un mot qu'on mêle à tout à la connaissance la plus proche à ce tourbillon de visages qui voguent autour de soi et à tout ce qu'ils lancent en écho en rires ou en moments partagés mais...faux.

    L'amitié, ainsi que l'amour, sont comme un cœur, un noyau unique flottant dans la foule du monde qui se presse et s'égare, brille au crépuscule et s'évanouit à l'aube. Il se dilue et se nuance en milliers d'épreuves délavés et trompeuses. Mais le centre de leur circonvolution reste véritable et pur, il ne se connait que sur le temps ou un coup de foudre, il grandit avec les épreuves et se renforce par la distance.

    Les mots prononcés n'ont pas la couleur du Blue Jean, ils s'expriment dans le jus du carmin qui teint les eaux de la Garonnette, ils déteignent par le cristal de leur spectre chargé sur l'atmosphère, et jamais ne sauraient être par quelques mégatonnes d'eau d'un océan tombé du ciel, passés et détrempés, ternis ou lavés.


    Elle a les mains levés vers le firmament, cette étendue dont le mystère se fait comme un voisin à la fenêtre, ouvrant à peine les rideaux pour y glisser son regard, et qui appelle tant l'officiante à le dévoiler au point qu'au jour de sa mort, elle le fixera encore les yeux grands ouverts afin de n'en perdre l'instant où elle pourrait y percer sa misérable compréhension, face à une galaxie de savoirs. Peut-être qu'au moment où son souffle laissera trainer une dernière onde de chaleur, elle parviendra à capter l'infini sur le minuscule, où grouillent les âmes pour beaucoup dans des trainées de destins lestés de charnel et des entraves que l'on se fabrique, pour ne pas parvenir à la conclusion que nous ne sommes que peu de choses, dévolus pour si peu de temps.

    La chaleur du soleil se pose sur ses doigts et sur ses paumes, dans le silence revenu sur les cimes, dans un air froid où son esprit se désincarne, puisque la Passeuse n'est qu'une fille tenant une barre dans une main, et une torche dans l'autre, accompagnant d'un gué à un autre, du rivage de la vie à celui de l'Hadès, des plages de la jeune fille aux falaises de la femme, de la vie inconnue de Dieu à celle qui lui est offerte. Une passeuse qui ne se prend pas l'idée de transcender le pouvoir divin, ni de le représenter sur terre, simplement peut-être, l'image d'une antenne parabolique aux ondes constamment fusant vers celui qui l'a inspirée depuis son entrée dans le baptistère...et un amour, plus grand que le monde, trop grand pour cette personne peureuse du regard des autres.

    Elle appelle donc à la bénédiction, à la veille, à ce qu'il reconnaisse ce bout de terre, que ceci ne passe pas lorsqu'il évolue sur la surface de la terre et s'arrête sur ce couple, non pour les protéger du malheur, car celui-ci risque d'arriver parfois, mais pour les inonder de force lorsque cela arrive, et les maintenir dans l'humilité qui sauve.
    La sensation picote et se diffuse dans ses bras, enserrant son cœur dans un lieu qu'elle seule sait atteindre, à la façon d'une vague gigantesque, et où chaque fois, l'hébétude de ne pouvoir en toucher qu'une infime portion subsiste. Le trouble un peu triste ne passe que dans l'humide de ses yeux, mais rendus alors plus brillants, on aurait juré y voir davantage le reste d'un éclat de soleil dans la cornée, d'une émotion embuée, ou d'une pelure d'oignon effeuillée.

    Lorsqu'elle les ramène vers la terre, elle sourit et reporte son attention sur l'assistance, les témoins plus précisément, pour qu'elles lui apportent les alliances.


    Je vais bénir ces alliances, puisque je suis celle qui dirige la symphonie de ce mariage.

    Genre le saxophoniste qui se prendrait pour chef d'orchestre et prendrait un coup de trombone.

    Déposées sur le petit coussin qu'elle présente, elle se retourne et ne fait que quelques pas seule, avec ces deux cercles de métal. Elle sait qu'ils peuvent se perdre, et qu'ils ne sont la représentation que symboliques du lien tournant infini entre leur deux âmes.
    C'est le symbole qu'elle laisse reposer là, dans la ferveur de sa prière, et puisqu'elle a le Créateur présent au-dessus d'elle, du moins le perçoit elle ainsi autant que ne l'est l'assistance dans son dos, les deux cercles sont bénis, sans eau bénite, sans litanie, sans chichis tralala.

    Enfin, elle revient sur ses pas le coussin entre ses mains et zouiiiiiiiiiiiiiiip une plaque gelée une jambe qui swifte une autre qui pense sincèrement pouvoir rattraper le coup ce qui aurait pu arriver si Dieu n'avait inventé la gravité et que le ciel s'offre à sa vue dans la totalité de son 180° pour se recevoir sourdement sur le dos. On ne sait quelles réflexes a bien pu travailler cette nana dans sa jeunesse car quoiqu'il en soit elle ne pensa dans sa chute qu'à ne pas paumer lesdits symboles dans cinq pieds de poudreuse ce qui....entre nous...doit être infiniment chiant à rechercher.

    Un bras un peu à gauche et un autre un peu à droite et voilà que les dorures de l'astre éclatant dans son reflet atteint dans un ralenti le bout de la pulpe de son doigt tandis que l'autre se repose sur le moelleux d'un velours .

    Si Dieu n'est pas avec elle, alors on ne sait pas ce jour, où est passé Dieu.

    La neige dans les cheveux, elle sourit satisfaite et loin d'avoir honte du faux pas, se félicite de ses bonnes prises. L'allégorie sans doute d'un esprit agrippé à ce qui est sauvé, pour ne pas trop se lester de la détresse de ce qui est perdu.

    Ce sont des symboles, mais évitons de transformer cette journée en recherche à quatre pattes ... bien que brebis, nous sommes faits pour nos deux jambes.

    Se relevant en faisant tomber peu ou prou les groupuscules d'amas de flocons collés là où ça leur plait, elle poursuit :

    Ce moment tant attendu à présent, que de célébrer l'union et le serment devant le Créateur. Profitez de la vue, et si vous avez froid, songez au vin chaud et à la fondue qui nous attendent ... ou bien resserrez-vous les uns près des autres, car cette méthode fonctionne chez les étourneaux, les pigeons, les moineaux et à peu près tous les oiseaux migrateurs exceptées les grues si je ne m'abuse...enfin...je ferai une recherche à ce propos...elle fait un signe à son mari de retenir qu'il doit lui rappeler de chercher le comment les grues se réchauffent exactement. C'est que les femmes sont utiles mais les maris sont pratiques : ils servent aussi de bloc notes ou de pense-bête.

    Sowelo, tu n'es pas dans un navire où l'on peut écrire un nom ou un autre, tu cherches encore le courant de tes pensées et la finalité de tes interrogations.

    Nous sommes...certes...nombreux à nous identifier à un courant, qu'il soit Romain, ou Français...mais nous sommes aussi un certain nombre à poursuivre malgré tout cette quête, cette découverte de la spiritualité dans ce qui est loin de ce qui parait, et de ce qui existe dépouillé des fards des coutumes humaines. Pour certains d'entre nous, cette quête ne cessera jamais...

    Tu crois en Dieu, possèdes la conscience de l'invoquer, ou d'appeler à t'inspirer. Je te demande de ne pas céder ce jour aux sirènes des philosophies populaires où l'homme est un être devant être fort seul, décidant seul, et ne comptant que sur ses propres capacités. Si tu parviens à laisser une place à Dieu, où tu admet que son aide t'amènera plus loin, alors c'est là que tu iras.

    Que ton serment à Cerièra se fasse en gardant en tête que l'infini nous entoure, et avec lui, une infinité d'espoir, d'amour, et de leçons à apprendre. Qu'il se prononce avec ta vérité, celle de ton être et de ton cœur, et qu'il soit confié devant le Créateur...car de lui vient toutes choses, et que toutes choses reviennent à lui.



    Enfin, vers Cerièra :

    Tu es religieuse et je ne puis rien dire que tu ne ressentes déjà...car ta relation avec le Seigneur est unique et que le serment que tu accompliras ce jour devant sa grande présence, se fera avec une authenticité pure et la force d'une volonté accomplie.

    Vous pouvez tous deux, passer l'alliance au doigt de votre alter égo en disant : « par cet anneau je t'épouse et me donne à toi, et promet devant Dieu et nos témoins ici-présent, fidélité, loyauté et assistance, dans les épreuves comme dans la liesse, la richesse comme dans la pauvreté, et jusqu'à ce que la mort nous sépare.»

    Avant ou après ce serment, vous pouvez adresser l'un à l'autre les vœux qui viendront plus particulièrement à votre cœur.


    Elle tend face à elle le coussin où les fiancés pourront prendre l'anneau de son chacun et de sa chacune.

    Dame de Cœur, à vous l'honneur et ensuite, son Chevalier.

    Pour le bisou c'est moi qui dit...obligé...c'est canonique.
    "Canonique" ses fesses c'est juste qu'elle adore lancer le feu vert de la galoche finale té.

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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Sowelo
Ils n'eurent pas à attendre bien longtemps que Cer arrive avec Bomacip, Fathia et Antoynette... et le Vairon ne put s'empêcher de sourire en voyant sa femme dans sa robe. Elle avait insisté pour qu'il ne la voit pas avant ce moment, "Ça porte malheurs" il paraît... et le Vairon avait respecté ce choix. Mais il la trouva magnifique... bon, comme il le dit, il la trouve magnifique en toute circonstance, mais elle l'était encore davantage ce jour. Ce jour qui leur était particulier… le jour où ils se marieraient.
Quand ils arrivèrent à sa hauteur, il fit un hochement de tête à Bomacip, tant pour saluer que pour le remercier d'être là et d'avoir accompagné Cer, il savait à quel point les deux comptaient l'un pour l'autre. Aux doigts cherchant les siens, le vairon pris doucement la main de sa Cer, et se rapprocha légèrement afin de pouvoir lui parler en murmurant.


Ma chérie, tu es magnifique !

Si ça ne tenait qu'à lui, il l'embrasserait de suite… mais il allait falloir attendre un peu. C'est que le mariage commençait à peine. Il se demandait cependant si cela ferait désordre… tenter ? Ne pas tenter ? Oui, non ? Stop ! Voilà qu'Asphodelle commence à parler, accaparant la partie du cerveau du Sow qui cherchait à répondre à ces questions. Que faisaient les autres parties ? Et bien… une est actuellement givrée, l'autre est en vacance, une autre fait grève… et etc et etc.
Elle parlait beaucoup Asphodelle. A une époque, elle lui faisait même peur au Vairon. C'est que peu croyant auparavant, il avait eu affaire à des religieux fous furieux… et rien que le fait de savoir qu'elle était Archevêque, si elle parlait beaucoup, ça le faisait flipper. Mais bon, tout ça est passé depuis un petit moment au point que l'été dernier, avant même que Cer ne lui propose d'aller voir Asphodelle, il avait déjà prévu de lui écrire pour demander un entretien pour parler de la religion. Comme quoi… certaines choses s'arrangent au fur et à mesure que le temps passe. Il l'écouta donc sereinement jusqu'à ce qu'elle laisse la parole aux témoins.

Sloan en premier lieu, sa sœur… sa seule famille avant… aujourd'hui. Car oui, la famille, sa famille, allait s'agrandir officiellement via ce mariage… et celle de Cer aussi, comme Ary qui parla juste après Slo.

Chacune dit alors des choses relativement touchantes, ce qui apaisa un peu le Vairon qui était déçu par la non présence de certains en ce jour particulier… une page de sa vie devait se tourner, une pourtant écrite récemment et qu'il aurait aimé ne jamais voir disparaître alors que d'autres, plus anciennes, étaient encore écrites à l'encre rouge et vive dans son esprit. Sans doute celles-ci ne tourneraient jamais… mais au moins, il savait plus ou moins pour qui leur bonheur, à lui et Cer, comptait… même si une question à laquelle il n'aura jamais réponse subsistait en son esprit.

Puis, Asphodelle prit de nouveau la parole…
Oui, il n'avait pas trouvé son courant de pensée. La preuve, il se mariait non baptisé… car son passé douloureux religieusement ainsi que son esprit logique le faisait douté du bien fondé des textes. Il avait sa propre façon de voir la Création même si de nombreuses zones d'ombre se faisaient observées. Si beaucoup aspiraient au Paradis Solaire et souhaitaient éviter l'Enfer Lunaire, le Vairon, lui, n'avait aspiré qu'au Néant… voire à un "Paradis Lunaire", la nuit et l'éclat doux et argenté de cet astre avait toujours été un de ses refuges.

C'est pour cela que, en ce jour, il fera serment devant le Très-Haut car son cœur lui disait de le faire. Ne serait-ce que pour Cerièra plutôt que par pure conviction. C'était Cer qui devait commencer, honneur aux dames ? Quoi qu'il en soit, le Vairon la regarda, elle, sa future femme… un sourire aux lèvres tout en la détaillant. C'est qu'il la trouvait vraiment magnifique !
Ceriera
Fébrile et forte à la fois : Cerièra est un monde de paradoxes, et cet instant ne dément pas cet état de fait. Fébrile parce que c'est une main un peu tremblante qu'elle avait offerte à Sowelo, celle d'une griotte bourrée d'appréhensions, d'émotions de toutes sortes, nerveuse en somme. Forte parce qu'elle l'épouserait lui, son vairon, celui qui lui semblait être là de toute éternité, et en bonne tête de mule, malgré les moments de doutes ou de peurs sans doute bien normaux et partagés par bien des fiancés dans le monde, c'était lui, point.

Le contact de son brun, sa proximité, son compliment la détendaient peu à peu. Magnifique elle voulait être pour lui, ce jour particulièrement mais aussi tout au long de leur vie, pour que jamais ses hétérochromés n'aient à se détourner d'elle. Et l'élan qu'il avait vers elle, qu'elle sentait bien même s'il se tenait sage, la rassurait grandement. Si elle avait mis autant de soin à être jolie, c'était bien pour lire l'impatience dans le regard de celui qui serait son épousé dans quelques minutes.

Mais l'amour. Pardon, «l'amouuuuuuuuuur !!!!!», c'est bien différent. Les mots d'Asphodelle sonnaient juste, ramenant comme bien souvent à l'essentiel, au fond des choses, alors que nous nous égarons si souvent dans leur forme. Malgré tout, la forme était amusante et la théâtralité de la MammaSantissima fit sourire Cerièra et continua de l'apaiser un peu. Oui parfois un cadre est de travers, c'est là tout le couple qu'ils forment : ces deux-là passent leur temps à se chercher, se trouvent avec plus ou moins de facilité ou de succès, mais sont assez fous pour faire le pari de continuer encore et toujours.

Sloan, la petite aile, sa future belle-sœur. Aryanna, sa sœur, sa providence alors que Cerièra s'était crue depuis des années sans famille. Aujourd'hui la famille d'agrandissait encore, ç'avait été déjà la cas avec Fathia, famille par le cœur, les deux témouines étaient la famille par alliance et par le sang. Les deux avaient une vision différente, mais si juste. La brune tenait pour précieuses leurs deux interventions. Celle de Sloan livrait une part de l'histoire qu'elle avait eu bien du mal, la griotte, à se voir confirmer de la bouche de son taiseux. Celle d'Aryanna qui, au-delà de réaffirmer leur lien de sœurs, venait en quelque sorte donner un cap au couple, leur rappeler leurs atouts, leur apport l'un à l'autre. Ce que Cerièra sentait bien, mais sans savoir ou oser vraiment l'exprimer.

C'est un sourire ému qu'elle avait gardé pendant les deux discours, plus sereine à entendre parler ses proches, le sourire s'était teinté d'une pointe d'amusement à la bénédiction des alliances. Asphodelle avait eu soin de rattraper les anneaux in-extremis, sans quoi Cerièra aurait détruit les granges à la hache pour allumer des feux partout jusqu'à ce que la neige fonde et qu'on les retrouve. Ce que femme veut, Dieu veut.

On y était. LE moment arrivait, et la brune écoutait Asphodelle en sentant une vague de nervosité l'envahir de nouveau, une bouffée de chaleur, celle de la timidité, qui lui faisait complètement oublier qu'elle était entourée de neige. Oui, son vairon était un électron libre, mais qui l'aimait assez, elle, pour avoir planché sur un Livre des Vertus, être allé en discuter avec une archevêque, et avoir accepté les principes de «sa cerise» a priori, avant même de se déclarer à elle. Oui, elle, Cerièra, s'en remettait entièrement à Dieu, à Celui qui avait ancré si fort dans son cœur de griotte que l'homme de sa vie c'était lui, qui se tenait au bout de ses doigts.

Elle ferait donc un serment à lui bien sûr, mais aussi devant Lui, celui d'honorer cet amour, se d'en montrer digne, toujours, mais…


Hein ? Quoi ? M… moi ? Je… dois commencer ? Mais… mais…

Vent de panique ! Honneur aux dames ? Asphodelle, traitresse ! Rendre Cerièra plus vulnérable qu'à cet instant serait très très difficile, et la main offerte à Sowelo redevenait tremblotante. *Il va écouter toute ma déclaration et s'enfuir !* peur stupide, quand tu nous tiens… *Ou pire, répondre : «bah moi je t'épouse juste parce que tu es jolie et qu'on a invité du monde»* peur stupide, deuxième prise !
Pas mal d'idées saugrenues de ce genre traversaient son crâne alors qu'elle cherchait dans les yeux de son futur un soutien salvateur. C'est que sauter d'une falaise, à côté de prononcer des vœux de mariage, c'est fastoche !


Tu t'enfuis pas hein ? Tu dois répondre après… lui murmura-t-elle avant de saisir l'alliance, la plus grande des deux pour sa main d'homme, en espérant que ça lui donne un brin de courage. Lire «Cerièra» gravé dedans la conforta. Ça peut paraître bête, mais cette vision lui confirmait que si, tout allait bien. Il était là, suspendu à ses lèvres coquelicot, il n'allait pas s'enfuir après avoir attendu vaillamment ! Les proches étaient là, même le décor lui était rassurant. Son regard balaya tout cela, allant du bleu-vert à l'officante, puis à l'assemblée, s'attardant sur leur cercle rapproché, avant de revenir à lui. Lui, donc…

Toi. Il faut bien commencer par quelque chose. Méthode Cerièra lorsqu'elle a le courage d'un crabe ébouillanté : se lancer de manière à ne pas pouvoir reculer. Donc, «toi». Le mot attendait forcément une suite. L'alliance vouée à son vairon passée au bout de son pouce à elle, pour ne pas l'égarer alors qu'elle saisissait son autre main et serrait doucement les deux, et c'est parti !

Toi l'ami, d'abord, qui veillais sur moi, qui veillais à ce que je ne me noie pas. Toi le «garde du corps», le confident, le consolateur, jusqu'à en devenir un court temps «l'indéfini», entre amour et amitié, mais déjà indispensable à ma vie. Toi devenu mon amour, mon «garde du cœur», celui auquel je lai confié et le confie d'autant plus aujourd'hui, ne le broie jamais, tu me tuerais. Toi qui me suis dans la vie jusque dans la folie d'une falaise, toi qui a soigné mes blessures physiques comme morales, toi qui m'aimes parfois sans me comprendre mais qui essaie, toujours. Toi qui me forces à te parler lorsque que la réserve me contient, toi qui m'échappe, souvent, toi que je dois lire entre les lignes, dans les silences et dans les grognements, tu resteras mon mystère insondable et je n'aurai pas assez de notre vie pour te connaître. Toi le père adoptif de notre fille ici présente, toi ma famille, tu es déjà en quelque sorte mon époux, je t'ai déjà dit oui pour la vie. Toi mon indispensable car je suis incapable de me passer de toi, toi ma drogue qui fais passer l'herbe du Bleu pour une bête tisane, toi…

… je t'aime. Et je veux t'aimer aussi longtemps qu'il me restera un souffle de vie. Je veux être là pour rêver avec toi, vivre avec toi, et même me disputer avec toi, râler avec toi contre le monde ou te faire voir le verre à moitié plein, aller partout avec toi… et j'en oublie sans doute énormément dans cette liste que tu complèteras et que nous complèterons tous les deux, j'en ai omis aussi parce que…
un coup d'œil furtif à l'assemblée, il comprendrait que certaines choses ne regardaient qu'eux. Ses pommettes rosissantes pouvaient tout à fait l'être de froid, après tout, et assez vite elle reprit : C'est donc une évidence que…

… les mains de Sowelo se virent légèrement hissées entre eux deux, entre leurs cœurs et leurs regards, dans cette bulle physique qu'elle avait créée naturellement avec lui, tant pour se rassurer que parce qu'il s'agissait d'eux, à cet instant. Et tout en glissant doucement l'anneau au doigt de son épousé, prudemment car comme toujours avec cette impression de fond d'usurper quelque chose, de ne pas mériter le bonheur, la voix légèrement nouée :

Toi Sowelo Thorsen, mon cœur, mon doux vairon, par cet anneau je t'épouse et me donne à toi, et promets devant Dieu et nos témoins ici-présents, fidélité, loyauté et assistance, dans les épreuves comme dans la liesse, la richesse comme dans la pauvreté, et jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Les yeux plongés dans ceux de son homme, elle venait de sauter dix falaises, au moins.

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Sowelo
Il écouta sagement Cer, son léger discours… mais non, il n'allait pas s'enfuir. Il pourrait, oui. Partir, là, comme ça, en prenant un morceau d'arbre en guise de luge et glisser le long de la pente à toute vitesse jusqu'à être loin et fuir à travers monts et vallées pour finir par prendre un navire et naviguer vers des destinations inconnues sans un seul regard en arrière et finir sans doute par couler dans un endroit ou un autre. Mais il préférait rester, rester devant et avec cette femme qu'il prenait pour épouse ce jour. Celle qui faisait battre son cœur depuis de nombreux mois désormais et qui avait été là lors de moments où il était perdu. Certaines personnes se souviennent sûrement encore bien de la période où il jouait avec sa propre vie… la mort l'avait tenté plusieurs fois. Mais cela n'était plus. Au contraire, il espérait vivre très longtemps encore.

Et le voilà avec la bague au doigt. Ça y est, ils y étaient. Du moins, pour lui c'était bon… il restait encore à emprisonner le doigt de Cerièra d'un anneau. D'ailleurs… l'anneau… quel beau symbole d'amour. Car après tout… ne dit-on pas que "Le vrai amour ressemble à un anneau, et un anneau n'a pas de fin."* ? Le véritable, oui… nombreux étaient ceux qui tombaient de haut parfois… les gens changent avec le temps. Il allait changer et il savait que Cer changerait aussi, non pas juste physiquement, mais aussi dans sa manière d'être… et ça, il l'avait déjà en tête. Bonne chose ? Mauvaise chose ? Aucune idée. Mais le Vairon en était serein.

Assez serein pour ne pas repenser à ses propres pensées vis-à-vis des mariages… lui qui croyait différemment. Car oui, pour lui… tout ceci n'importe que pour la "coutume" humaine et n'a rien de spirituel. Absolument rien… mais les membres de l'EAF avait accepté cela. Enfin, faut dire aussi qu'il est difficile le vairon… donc pour qu'il accepte de croire quelque chose, faut pas que ça se contredise dans son esprit, et que ça soit en accord avec ses propres pensées. Mais passons… c'était à son tour de prendre la parole.


Toi, ma cerise… j'ai été là pour toi, mais il ne faut pas oublier que tu as aussi su me guider, d'une certaine manière, lors de mes périodes sombres. Une cerise rougeoyante dans les ténèbres qui m'entouraient. Tu m'as aidé à ravivé le peu de foi qu'il me restait… et en ce jour, je reçois ton cœur et je t'offre le mien éternellement, ne doutant pas un instant que tu en prendras soin encore après comme tu l'as fais ces derniers beaux mois. Donc…

Toi, Cerièra Vidal, par cet anneau je t'épouse et me donne à toi, et promet devant Dieu et nos témoins ici présent fidélité, loyauté et assistance, dans les épreuves comme dans la liesse, la richesse comme dans la pauvreté et jusqu'à ce que la mort nous sépare… puisse-t-elle attendre l'éternité si c'est possible.


Et tout en disant ces dernières phrases, ce "serment", sans lâcher les yeux de Cerièra de son regard, il lui prit la main avec douceur puis il passa l'alliance au doigt de celle-ci, lentement mais sûrement, entre leurs deux cœurs. Un moment bref, étrange, mais qui en disait long sur eux. Ils s'aimaient. Et, sur ces dernières paroles… il ne détacha pas son regard de celle-ci. Il n'y arrivait pas et n'en avait de toute façon pas envie. Il la regardait droit dans les yeux, sans lâcher la main qu'il tenait toujours, presque sans respirer, la détaillant elle, ses cheveux, son visage… marquant ce moment dans son esprit à tout jamais…

* Traduction d'un proverbe Russe… il paraît… oui, bon, pas envie de vérifier, je l'ai trouvé tel quel !
Asphodelle
    C'était un instant qui allait s'inscrire quelque part dans les étoiles, tandis que de jauni en sépia le temps emportera les acteurs de cette pièce.

    Hors des contingences de ces éphémérides, l'amour lui, restait comme suspendu dans l'univers, parmi les milliers d'autres de temps passés, ou présents.


      C'est par ce serment que Sowelo et Cerièra se donnent l'un à l'autre. Unie par l'amour et confirmés par la raison, que Dieu, chacun dans votre culte et vos oraisons, soit votre boussole.


    Asphodelle trace alors une croix devant eux :

      Au nom du Père, de Christos et d'Aristote, soyez bénis, et votre mariage fécond.


    Enfin, il était temps de composer officiellement cette famille.

      Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme !! Ce que Dieu a uni, que nul ne le sépare.

      Vous pouvez embrasser la mariée...

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