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[RP Ouvert] Tout s’enchaîne.

Neijin

On se divise en plusieurs groupes à peu près équitables. On se remplit au maximum les poches sur les chemins. On se retrouve dans une ville donnée d'ici deux semaines environs. On voit qui est le groupe vainqueur.
Cela parait simple dit comme ça, non?

La Blanche était contente du voyage. Elle allait acquérir de l'expérience et mettre en pratique les leçons données par la meneuse du Clan. Elle pourrait enfin faire ses preuves sur le terrain même si sa place était à présent acquise. L'air de rien, elle y tenait. Elle voulait prouver qu'elle était aussi forte qu'eux, même avec sa douceur. Se retrouvant qu'entre femmes, elles étaient parties avec leur plan bien en place. Neijin avait même prévu de passer un moment dans les fourrées lorsqu'elle croiserait son Moineau. Tout était parfait. Mais voilà, les choses ne se passent jamais comme prévues, il faut bien se l'avouer. Les morts sont en fait en vie, le pauvre cache toujours une richesse... Il faut toujours se méfier. Toujours.

Voilà des jours, des semaines même que tous les groupes ce sont séparés. Des semaines qu'elles marchent sur des chemins peu fréquentés et qui leur donne des difficultés à se divertir.
Pourtant, elles ont essayé à plusieurs reprises de récupérer plus ou moins subtilement les bourses des malheureux croisant leur chemin. Mais rien. Ces derrières semaines se sont étirées à n'en plus finir. Même son compagnon ne lui donnait aucunes nouvelles. Il ne lui avait pas écrit et n'avait pas répondu à ses missives. Cela l'avait contrarié, au début. Et après s'être assurée que tout allait bien de son côté, elle s'était faites une raison. Il fallait qu'elle le laisse respirer. Ce devait être ça, rien d'autre.
Le bon côté de l'histoire, c'est qu'elles pouvaient discuter entre elles, le temps ne manquait pas. Et si les liens n'étaient pas très fort à la base, ils se solidifiaient.
Lorsque le soleil commençait à décliner et qu'elles établissait leur campement, Neijin reprenait son rituel de chasse. Souvent seule, elle partait à la recherche de proies sauvages dont elle avait plus l'habitude d'attraper. Arc et flèche comme accessoire de chasse, elle revenait régulièrement les mains vides avec une légère moue affichée sur le visage. Préoccupée par ses pensées, elle ratait souvent sa cible, se consolant en se disant que le lapin aurait au moins quelques jours de plus à vivre. Par chance, elle était arrivée à attraper quelques malheureux qui ne s'étaient pas méfiés de la Pâle se faufilant entre les arbres. Se concentrant, elle se détendait totalement dans cette foret que la ramenait chez elle puis oubliait tout pour ne plus voir que sa future victime. Ainsi elle pouvait s'activer à cuisiner cette viande préférée qui plaisait à la plus part des personnes à qui elle faisait goutter la recette. Leurs bourses n'étaient pas remplies, mais au moins elles mangeaient bien. Cela avait au moins l'avantage de leur remonter le moral.

Les semaines défilaient et elles en voyaient enfin le bout. Plus que deux jours et elles seraient au point de rendez-vous, marquant la fin de cette aventure pour le moins intéressante. L'enthousiasme s'était emparé d'une Neijin qui avait hâte de retourner dans les bras de son amant silencieux. Elle était bien avec les filles du groupe, ce n'était pas la question. Elle s'était même bien entendu avec Jeni, avec qui la relation était partie sur de mauvaises bases. Mais après tout, c'était pour Jurgen qu'elle avait intégré le groupe. Rien d'autre. Devenir une mercenaire n'était pas dans ses projets, loin de là. Mais comme dit plus haut, rien ne se passe comme prévu.

Sa dernière partie de chasse la conforta dans cette idée. La flèche allait s'envoler vers sa prochaine victime lorsque Neijin entendit des voix masculines non loin d'elle, sur le chemin. C'est d'un pas silencieux qu'elle s'approcha lentement pour observer ce qui s'avérait être des gardes. Ils avaient l'air pressés et s'approchait d'elle avec une allure soutenue. Où allaient-ils ainsi? Front plissé, elle comprit après un léger moment de réflexion. Ils venaient pour elles. Les jours précédents, elles avaient reçu une missive les convoquant au tribunal pour trouble à l'ordre public.
Du mieux qu'elle pu, elle couru dans la direction de son campement pour prévenir les autres. Mis à part Jeni, personne.


- Il faut qu'on bouge, Jeni. Des gardes s'approchent de nous. Il faut prévenir les autres, elles sont où? J'ai vu une ville pas loin, on doit avoir le temps de la rejoindre si tu te dépêches. S'il te plait, Jeni il faut bouger. Maintenant, si on ne veut pas se faire attraper.

Déjà, sa besace était jetée sur son dos et elle l'attendait, impatiente d'augmenter la distance que les séparaient des gardes. Parce que oui, il fallait bien que quelque chose rende Neijin de nature calme dans cet état, Jeni était enceinte a en exploser et ne pouvait pas courir très vite. Pourtant, et malgré les différents qu'elles avaient eu, Neijin n'était pas de celles qui la laisseraient plantée là.

[HRP = Ce RP est ouvert à tous ceux qui veulent pourvu que ce soit cohérent ! Une trame doit être suivie, si vous souhaitez en discuter avant par MP il n'y a pas de soucis, sinon, postez ! N'hésitez surtout pas, on est là pour ça ;) ]

_________________
Jurgen.
      A des lieues d'elle, dans la cambrousse.



    La bête gît devant lui, encore fraîche. Le lièvre n'aura pas eu de chance, ce matin, il leur fallait manger. C'est leur principal repas, ces derniers jours. La chasse est bonne, le printemps est arrivé et le gibier prolifère. Il incise le ventre de l'animal. Il n'a jamais été très doué pour ça, il est plus facile de vider et écailler un poisson que de dépecer et découper un mammifère. La première fois qu'il avait essayé, Arsène s'était généreusement moqué de lui, et c'était justifié: La peau était en lambeaux, inutilisable. Et chaque jour s'accompagnait d'un détail qui le faisait penser à son fils. L'animal, par exemple, aujourd'hui. Eulalie lui avait confectionné une petite cape bien rembourrée, qui ressemblait fort à celle du père. Et c'était bien tombé: L'hiver frappait fort.

    La tristesse l'accompagnait quotidiennement. S'il avait de nombreuses personnes qui pouvaient le rendre heureux, il avait perdu la prunelle de ses yeux. De ses deux yeux. Les gestes, mécaniquement répétés devenaient de plus en plus précis. Il fallait chasser à tour de rôle pour nourrir les frères d'armes, et Jurgen le faisait avec plaisir lorsque son tour venait. Il passait son temps dans les bois, et parfois, il se baignait, lorsque la température n'était pas trop faible.

    Neijin? Neijin était là, dans son coeur et dans sa tête. entre les serres des pigeons, aussi. Il avait lu ses lettres, sourire aux lèvres, mais n'y avait pourtant pas répondu. Il ne cessait de remettre ça au lendemain. Il pensait souvent à elle, mais se sentait incapable de lui écrire. Lui écrire pour lui dire quoi? Elle savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir, lisant en lui comme dans un livre ouvert. C'est étrange ce dont une femme peut être capable lorsqu'elle aime. Et c'est étrange ce dont un homme peut être capable lorsqu'il a perdu une moitié de lui même.
    Être seul, il en avait besoin. Un peu de silence, de solitude. Du temps pour penser et panser. Souffrir, un peu, et ne rien montrer, puisqu'il apparaissait de toute évidence amoindrie, ces derniers mois.


    Et il ne lui avait jamais répondu. Un peu de culpabilité, lorsque les jours passaient et qu'elle devait se trouver inquiète. Audric lui avait probablement donné de leurs nouvelles. Il n'y avait pas réfléchit, mais c'était évident. Et d'ailleurs, il lui était arrivé, un soir, de surprendre Audric sur la route. Mais la nuit est noire, et pleine de danger, pour les groupes mal organisés.
    Et ce serait Audric qui en mangerait, ce soir là. Avant même d'avoir pu le reconnaître, il l'avait battu. Il aurait pu le tuer, s'il avait été dans l'une de ses périodes de sombre colère et s'il n'avait su se défendre. Et lorsque Jurgen s'était aperçu que c'était son ami qui avait croulé, il n'eût d'autre réaction qu'un rire sonore et moqueur, puis les insultes touchèrent à la virilité du barbu le moins doué ce soir là, et une main fut tendue. Et c'était probablement à cause de cette mésaventure que les pigeons avaient fuit les chemins et que, mis à part celles d'Audric, ils n'avaient pas pu vider de poche.


    L'amante, elle, demeurait dans les pensées, et chacune de ses pensées étaient accompagnées d'un sourire mielleux, lorsque sous les peaux il fermait les yeux. Leur séparation était aussi une épreuve, mais probablement ne s'attendaient-ils pas à quelque chose d'aussi insurmontable.

_________________
Pherea


Les voix ? Celles de la milice locale se moquant ouvertement de la délégation des Dames Blanches, envoyées sur place pour appuyer les forces de l’ordre, et ramener sur ce chemin un semblant de quiétude aux voyageurs innocents.
Le sont-ils vraiment, innocents, ces voyageurs ?
Et ces gardes, méritent-ils l’aide précieuse d’un Ordre Royal ?


On n’est pas arrivé à les choper nous, alors, j’vois pas ce que vos pauv’femmes elles vont pouvoir faire là…


La Chevalier, cheffetaine de la délégation des « pauvres femmes », encaisse. Voilà bien longtemps qu’elle ne se pose plus ces questions et ne répond plus à ce genre de sottises sorties de la bouche de mâles en mal de reconnaissance. La Chevalerie au féminin, ça dérange, encore. Pourtant, Les Dames Blanches, elles sont là depuis 1453. Et elles en ont sauvées des vies et des bourses. Elles en ont sorti de leur merde des hommes, même dégueulasses, même obscènes.
Quelques paroles échangées encore et les DB se mettent en chasse.

Des brigandes.
Et l’espoir secret d’une Chevalier que de ramener ces âmes égarées sur le droit chemin…
Et le devoir que d'accomplir leur mission, entre deux conflits, avec un Ponant qui lutte dans ses derniers soubresauts, une Pègre qui se tapie dans l'ombre d'anciennes de ses membres...

La Blanche fait signe à une des siennes à l'orée d'un bosquet.


Marvailh, passe devant…
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Marvailh
    And in the after birth,
    On the quiet earth,
    Let the stains remind you,
    You thought you made a man
    You better think again,
    Before my role defines you.
    Nail in my head, from my creator
    You gave me life, now show me how to live !


    Il y en avait des pas trop mal, dans le lot. Ces gardes ne savent généralement pas compter leurs doigts de pieds sans subir de migraine, mais au vu du physique de certains, Marvailh se demande si ce n'est pas une femme qui s'occupe du recrutement. Mais elle chasse bien vite ces pensées de son esprit, et reporte son attention sur leur mission.
    Devenue Aspirante dans l'Ordre depuis peu, elle sourit en entendant sa meneuse murmurer. Un sourire de fierté, évidemment, mais aussi un sourire affamé, assoiffé. La chasse, elle adore ça, depuis toujours. Que ça soit des animaux ou des êtres humains, suivre une piste, traquer, instiller l'angoisse dans les veines de sa proie, petit à petit, insidieusement, sans se faire voir, juste en signalant sa présence, sont des choses qui lui procurent des sensations que peu d'hommes ont réussi à provoquer chez elle.


    - Tha, Stiùiriche *.

    Le dos courbé, toujours son sourire lupin aux lèvres, sa lance tenue si bien en main qu'elle ne la sent presque pas, elle s'avance silencieusement dans le bosquet. Elle a pris sa lance de chasse par habitude. Elle sert normalement à arrêter les sangliers ou les cerfs. Si elle l'utilise sur un humain, il sera dans un état déplorable. Mais c'est son outil de chasse favori, et elle ne s'en séparera pas.
    Un long regard vers le ciel, l'oreille tendue. Il n'y a aucun bruit, hormis des pies au loin. Mais ces oiseaux crient pour un rien, il n'y a donc pas de raison particulière de croire qu'elles ont été dérangées par quelque chose, ou quelqu'un.
    Au sol, de la terre remuée récemment. Elle s'accroupit, renifle. Fourrure, excréments. Pas la bonne piste, mais cela lui indique qu'un animal, effrayé, a couru ici, pourchassé. Nouveau sourire. Ce gibier n'est plus le seul à être proie désormais.
    Elle se relève. Le bosquet où les Dames Blanches se trouvent donne sur un bois, assez touffu et sauvage pour subvenir aux besoins d'un campement de plusieurs jours. Elle se tourne vers Pherea.


    - J'pense qu'elles sont que'que part par là, dit-elle en pointant le doigt devant elle. A mon avis, y a un campement dans l'coin. On chasse pas si on a pas d'quoi faire un feu. Et on a chassé ici. Ces piseagan ** doivent s'planquer dans c'bois. J'sais pas où t'as eu ton tuyau, mais c'en était un bon.

    Elle n'a eu aucun mal à s'accoutumer au tutoiement de rigueur dans l'Ordre. Même les ducs et les comtes, elle n'aime pas continuer à les vouvoyer après quelques verres. Et puis, l'Historienne en chef, elle l'aime bien, alors c'est encore plus facile. Ayant un profond mépris pour les brigands, mais leur reconnaissant quand même l'utilité d'agrémenter ses voyages et d'éviter à sa claymore et ses muscles de rouiller, elle a sauté sur l'occasion de l'accompagner, sans en savoir plus, très brièvement mise au courant de la situation en chemin. Faire ses preuves, c'est bien, s'amuser en même temps, c'est mieux. Elle s'est quand même demandé pourquoi c'est une historienne qui est en charge de cette mission, et non quelqu'un de plus habilité à participer aux missions de terrain. Mais l'épée à la taille de Pherea lui a rappelé que les Dames Blanches sont toutes habilitées à participer aux missions de terrain.

    - On a encore l'temps avant qu'la nuit tombe. 'Faudrait avancer droit vers l'ouest, vers l'centre du bois, continue-t-elle. En f'sant gaffe où on met les pieds. Y a rien d'plus traître qu'une forêt.

    Joignant le geste à la parole, elle avance en évitant les branches des buissons épineux, le regard jonglant entre le sol, les branches basses, et son but, loin là-bas, droit devant elle, elle le sait. Sourire affamé, encore. "Je sais que tu es là, poupée !"

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Gaélique d'Ecosse :
* Tha, Stiùiriche : Oui, Chef.
** Piseagan : Insulte attentant peu subtilement à l'intégrité sexuelle féminine.

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Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu Vert
Jenifaelr
    L'œil d'aigue-marine se pose sur la Blanche. La Vénitienne est appelée, bien qu'enceinte jusqu'au cou. Elle marmonne.

    "- Des gardes, des gardes, servent à rien t'façons. "

    Mais elle lève sa carcasse féline, ainsi que celle de ses fillettes de huit ans, qui l'accompagne, et du jeune garçon de cinq ans. Les enfants sont derrière, plus prudent que les adultes, ils savent que si les deux femmes se font prendre, ils doivent se retrouver entre eux et retrouver les autres ... Les autres, que ce soit les autres dangereuses têtes du Cerbère, ou encore, la douceur des plumes masculine.

    "- J'viens, j'viens. "

    Elle tire son épée, même si elle le sait. Enceinte, elle est moins rapide, moins agile, elle a du mal à marché, à rester longtemps debout. La belle est ombre d'elle-même. Doucement, la Rose lève les yeux sur les branches.

    "- Si j'étaie apte, j'te ferait grimper aux arbres, j'sait bien le faire."

    Au lieu de cela, elle se retrouve en fuite silencieuse, plus inquiète pour son ventre énorme et ses trois enfants, que pour elle-même, plus mère que femme en danger. Elle est à deux pas de Neijin, et lui lance de dernières paroles.

    "- Si un truc va mal pour moi. Mes enfants, tu les retrouves, tu te barre avec eux et l'clan, tu prends mon fric et vous vous occupez ... l'temps que je refasse surface, car je refais toujours surface. "

    Et sur ces mots, elle perdit de vue Neijin. Sur ces mots, son souffle, c'est accélérer, elle a perdue du souffle et s’appuie à un tronc tentant de ne pas défaillir sous sa propre masse. Une blonde vénitienne enceinte jusqu'au cou, dans une forêt, ce n'est pas très discret, alors elle laisse la Blanche avancer et reprends sa route, plus calmement, ou essaye, son épée en main, silencieuse de son mieux.

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Pherea
Pherea ne s'est pas trompée lorsqu’elle a choisi d’amener Marvailh avec elle dans cette mission. L’étrangère est une chasseuse née, ça se voit d’un seul coup d’œil. Athlétique, peu encline aux discussions longues et stériles, avec l’impatience caractéristique des femmes d’action qui sait cependant se tapir, lorsque le besoin en est, des heures durant… Une Blanche prometteuse.

Quant aux autres sœurs présentes, elles sont aussi différentes que le permet cet Ordre qui offre sa chance à chaque femme qui se présente avec la sincérité nécessaire pour emprunter le chemin de la Chevalerie.

L’Historienne prend la fin du cortège et laisse la chasseuse et son expertise en tête. Elle ne vit pas la mission comme un jeu mais plus comme un devoir, agrémenté de l’espoir muet de tendre une main salvatrice aux brigandes. Ô bien sûr, elle n’a pas évoqué cela avec Marvailh qui a révélé une aversion totale pour ces bandits de petits chemins. La fée ne lui a jamais demandé pourquoi. Elle le fera un jour. Dans l’attente, elle excuse cette facilité de pensée qu’elle a elle-même embrassée par le passé. Désormais, la Grise sait qu’il n’y a rien de tout noir ni de tout blanc, que le monde est fait d’une infinité de dégradés de gris, entachée de ci de là de quelques nuances de couleurs. Même elle, la plus pure des Blanches, la Chevalier, l’Eunuque, qui a consacré sa vie à son Ordre et sa mission en faisant vœux de chasteté et de célibat. Même elle n’est pas toute Blanche. Elle peine à l’accepter parfois, mais elle en est bien consciente. Alors présumer de la teinte d’une âme sur le seul jugement des actions de son corps…

Pherea se tourne vers Marvailh qui l’interpelle et lui adresse un fin sourire. Une piste, et une bonne. Rien de mieux pour sortir la Sage de ses pensées philosophiques et passer à l’action. Elle étire son bras droit pour se saisir de son arc au-dessus de son épaule puis fait signe à la troupe de s’avancer. L’épée serait plus confortable à manier dans l'épaisse forêt. Mais la Chevalier ne tire sa lame qu’au dernier moment, lorsqu’elle est certaine d’avoir l’intention de tuer. Pas avant. Et puis, elle est une excellente archère, digne représentante de son Ordre qui a prit pour spécialité celle de leurs illustres ailleules : les Amazones.

Déjà la Canmore s’avance et la fée se doit de rappeler une règle simple :


Pas de sang… On est juste là pour les remettre aux autorités locales…

Que la traque commence...
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Eliothine
    Eliothine était une débutante, un jour, elle serait aussi dégourdie que ses sœurs, mais pour le moment elle était plus là pour observer et suivre.
    Elle faisait donc partie du groupe, aussi silencieuse qu'une morte, elle écoutait chaque ordre donné. C'était sa toute première mission, pas question de se faire remarquer, elle aimait la rigueur et se voulait exemplaire.

    Pendant son temps libre, elle apprenait à tirer à l'arc, elle était loin d'exceller dans le domaine mais espérait pouvoir un jour s'en servir comme arme principale, comme Pherea. Elle ne portait donc rien hormis la petite dague qu'elle avait glissé à sa ceinture. Elle sous entendait un corps à corps avec l'ennemi si elle voulait s'en servir. Aurait elle cette occasion?

    L'avantage quand on est aussi menue qu'elle, s'est qu'on fait peu de bruit quand on se déplace. Ses yeux sont plissés par la concentration, elle ne scille quasiment pas, observatrice dans l'âme, elle guette le moindre signe.

    Elle a entièrement confiance en ses sœurs et les suit vers l'ouest, s'enfonçant toutes dans le creux de la forêt. Elie s'occupe de scruter tout ce qui se trouve à leur droite, collant son dos aux arbre qu'elle croise, elle répète ce rituel à chaque fois: plus un geste, bloque sa respiration pour mieux se concentrer, tends l'oreille en même temps que ses yeux balaient les alentours puis regarde ses sœurs pour suivre leurs indications.

    Les bruits ambiants ont changés, elles semblent proches, c'est le moment qu'elle choisit pour prendre son petit poignard en main.

    Alors d'un signe du menton, elle indique qu'il y a du mouvement non loin d'elle.
    Pas question de prendre des risques, elle attendrait que toutes les Blanches soient prêtes pour bouger, ensembles.

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Quand la vie ne te donne pas les bonnes cartes tu peux toujours bluffer.

Apprentie Dame Blanche.

Son vice est sa seule faiblesse. Ou pas.
Margaux_
Haïr, aimer, un déluge de sensations s'agitait dans son esprit a tout heure du jour ou de la nuit. C'était a peine si elle se souvenait du moment ou elle avait accepté de suivre la fée pour traquer des brigands.

Le seul récif qui restait intact état là, pendant a ses cotés, une épée bâtarde ordinaire... La seule présence d'une garde d'acier au creux de sa main donnait un sens a sa vie.

Une des dernières aspirantes était partie à l'avant et Margaux formait l'arrière garde.
Elle devait sans cesse pousser légèrement une jeune fille un peu trop prudente.

Pour l' occasion, la plus blanche des blanches avait laissé de coté son armure de plate pour du cuir, plus pratique pour la « chasse ».

Elle suivait ses sœurs le pas léger, puis en un instant un seul, un bruit se fit entendre, lointain, sur la gauche. Elle s’engagea aussi tôt entre deux arbres, décidée a suivre ce bruit. Elle se mit a trottiner, l' épée sortie. Ce simple instant suffit a dissiper tous les doutes imprégnant son esprit, désormais aussi limpide que de l' eau de source, combattre était si facile...

Ses mouvements devinrent limpide, même si loin d’être aussi discrets qu'ils auraient pu l' être sur le dur sol une ville, plus a son habitude.

Elle entrevit alors une forme passer entre deux arbres, sans aucune discrétion. Elle accéléra sa course, abandonnant l'idée d'être discrète. Soit elle serait suffisamment claire d'esprit pour l' entendre dans tous les cas, soit elle serait trop fatiguée pour entendre autre chose que ses propres pas et les bruits de son cœur tambourinant.

D'abord il lui fallait stopper la course de la "proie". Margaux courait très vite, elle n' aurait visiblement pas trop de problème a la rattraper, a passer devant elle et de l'd'interrompre.


Edit pour corriger la dernière phrase qui était pas claire apparament, mes excuses.

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Margaux de Vissac, Apprentie Dame Blanche!

Marvailh
    Faire ses preuves. Pas à la chasse, bien sûr, dans ce domaine, elle n'a plus rien à prouver depuis longtemps. Non, faire ses preuves au sein de l'Ordre. Pour ça, être en première ligne d'une troupe, c'est parfait. Mais son élan est vite ralenti par une phrase de sa supérieure :

    - Pas de sang... On est juste là pour les remettre aux autorités locales...

    Elle pousse un léger grognement. Les autorités locales, tu parles. Combien de fois elle a vu des saletés de vermines de brigands s'en sortir sans un écu à payer ? Beaucoup trop. Chez elle, on les aurait pendus sans poser plus de questions. Mais ce n'est pas elle qui décide aujourd'hui, et son pays est bien trop loin pour qu'elle puisse se permettre d'y songer.

    - Oui, chef. Je sais.

    Pas de sang, c'est d'accord. Quelques bleus, dans ce cas. Mais pas sur le visage, hein. Il faut qu'elles soient présentables devant la Justice.
    Par-dessus son épaule, elle évalue rapidement la situation : des débutantes pour la plupart, mais des débutantes disciplinées. Du moins, c'est ce qu'elle croyait avant d'en voir une, aussi blanche que la neige, ce qui lui fait un peu peur parfois, quitter la troupe et s'élancer dans les bois. Elle fait signe aux autres qu'il y a un problème, et chuchote aussi fort qu'elle peut :


    - Reviens ici, craiceann geal * !

    Rah. Elle déteste ce genre de situation. Doit-elle lui courir après au risque de mettre toute la mission en péril ? Doit-elle lui faire risquer sa vie en la laissant aller toute seule ? Si ça ne tenait qu'à elle, elle choisirait la deuxième solution. "C'est en se cassant la gueule qu'on apprend à marcher", a dit un grand sage un jour. S'il arrive quelque chose à l'albinos, elle sera sauvée par ses soeurs, bien sûr, mais ne reproduira pas cette grossière erreur de croire que des brigands en fuite sont inoffensifs. Rien ne vaut une leçon apprise à la dure. Mais encore une fois, ce n'est pas elle qui commande.
    Elle se tourne vers Pherea et attend son ordre, prête à agir.

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Traduction du gaélique d'Ecosse :
* craiceann geal : peau blanche.


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Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu Vert
Neijin
Les émeraudes ricochent entre les branches des arbres et une Jeni en souffrance tandis qu'elle fronce légèrement son nez pour montrer son désaccord. Pour Neijin, grimper aux arbres afin d'échapper à quelqu'un n'était pas une bonne idée car si comme elle leurs poursuivants avaient un arc, elles ne feraient pas long feu, même perchées dans les hauteurs. La chute ferait bien plus mal. Et même si en règle générale les gardes n'ont pas d'arc, ils ne les laisseraient jamais redescendre mis à part pour les enfermer en taule.
Non, il leur faut continuer leur chemin et retrouver les autres au plus vite. Ne pas traîner et avancer en silence. Mais les paroles de la Vénitienne se frayent un passage dans son esprit au point de lui faire froncer les sourcils. Si quelque chose allait mal pour Jeni, que dirait-elle à la Meneuse ? Qu'elle a prit la fuite en laissant les autres membres du groupe derrière elle ? Qu'elle les a lâchement abandonné ? Vraiment, elle ne se voyait pas lui sortir une telle explication. Ses traits se détendirent lentement et bien qu'inquiète, elle tourna le dos à l'Engrossée avant de s'éloigner silencieusement, capuche rabattue sur la tête pour cacher ses cheveux blancs.

Arc en main et flèche maintenue à la corde, la Normande accélère légèrement le pas pour essayer de trouver les autres et d'anticiper un quelconque danger. L'habitude de se mouvoir dans la foret pour chasser lui rend la tache plus facile même si ses membres tendus l'empêchent d'être en pleine possession de ses moyens. Elle sent la présence de Jeni qui la suit plusieurs mètres plus loin, mais quelque chose cloche. Elles ne sont pas seules dans cette foret, quelqu'un d'autre est là. Le comportement inhabituel d'un oiseau, juste une sensation. Son instinct de chasseur sonne l'alarme. Secrètement, elle espère que ce sont Esmée et les autres qui reviennent vers le camps, mais sa raison lui dit de faire attention.
Son cœur s'accélère. Que fout-elle ici, après tout? Dans cette foret à espérer échapper à des gardes ou quelqu'un d'autre? Les dés ont été lancés, elle ne peut plus faire marche arrière. Elle a choisit de mener une vie bien différente que celle prévue. Elle l'a choisit, Lui. Celui qui lui avait apprit à voler des pommes sur les étals lorsqu'ils étaient petits. Celui qui lui apprenait une langue étrangère et qui lui faisait boire de la bière. Même si les doutes s'emparaient parfois de son esprit, la Pâle avait choisit de le suivre et de ne pas être un poids pour le Clan. Elle serait forte. Pour lui, et pour eux tous. Sa nouvelle famille.

Alors que son regard guette le moindre mouvement, c'est le bruits de pas de course qui alarme ses sens. Faisant aussi tôt demi-tour pour retourner en direction de Jeni d'un pas déterminé mais toujours aussi fluide, la flèche est montée à la joue en visant vers la source du bruit. S'assurer que ce ne soit pas l'une des leurs qui les rejoint ou un simple chasseur avant de tirer. Elle n'a encore jamais tué quelqu'un, et si elle pouvait éviter de le faire aujourd'hui, sa conscience lui en serait très reconnaissante.
La respiration de Neijin se fait de plus en plus calme et lentement elle se rapproche de la Vénitienne jusqu'à se retrouver à ses côtés. Concentrée, elle maintient la corde de son arc tendue, prête à décocher une flèche si nécessaire. Le bruit se rapproche et sera bientôt sur elles.

Sans un mot, un coup d’œil est jeté en direction de Jeni.
Un coup d’œil pour s'assurer qu'elle va bien et qu'elle ne flanchera pas.
Un coup d’œil qui parle à la place des lèvres et qui lui montre qu'elles ne sont pas des proies. Elle se battrait jusqu'au bout s'il le faut.
Un coup d’œil qui veut dire : "Tiens toi prête, ils sont là."

Mais si elle savait que celle qui leur ferait bientôt face était aussi blanche qu'elle, si elle savait que pour la première fois elle ne serait pas la seule à être aussi pâle et aussi différente, elle serait sans doute en train de faire trembler imperceptiblement son arc.
Heureusement, pour le moment, il n'en est rien. Figée et en place, elle attend patiemment.

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Pherea
Les choses sérieuses commencent. Des bruits, des mouvements et une certaine tension qui monte.

A la guerre, il y a des règles.
En traque, on ne sait jamais vraiment ce qu’il va se passer.
Et même si La Chevalier a toute confiance en sa section, le souvenir d’une récente excursion à la Cour des Miracles lui revient en tête et lui martèle de jouer de prudence.

Elle observe la plus jeune de ses sœurs, Elie, qui lui rappelle un illustre personnage des écrits récemment étudiés de la jeunesse de feue Zya, Capitaine de l’Ordre. Une enfant, menue, petite, dont le gabarit a été largement exploité pour servir de sapeur et d’infiltreur pour ses parents avant de devenir un Chevalier d’exception. La Blanche répond au mouvement de tête de la jeune fille et commence à la rejoindre sous son arbre lorsque, soudainement, la plus blanche des Blanches, l’Albinos, quitte le groupe pour courir bille en tête sur leur gauche. La furtivité de la manœuvre d’approche tombait à l’eau.

La Chevalier met un court, très court instant à réagir. Elle tranche pour la plus sûre des solutions : suivre Margaux pour ne pas risquer de scinder le groupe. Personne ne sait sur qui les Blanches vont tomber. Peut-être les brigands sont-ils bien plus nombreux que ce que les maigres rapports de la garde civile ont laissé pensé. Peut-être s’avancent-elles toutes droit dans un guet-apens. C’est que 4 têtes de Blanches, pour peu qu’elles restent vissées sur leurs corps, ça peut représenter une monnaie d’échange non négligeable… Elle capte le regard de Marvailh et lui fait signe de foncer tandis qu’elle attrape la main d’Elie pour l’obliger à la suivre aussi. Toutes prennent le chemin de Margaux, même si la deuxième équipe emprunte une voie qui tire davantage vers le Sud-Ouest… Si ses prévisions sont exactes, la Chevalier devrait pouvoir déboucher sur la scène irrémédiablement programmée de lutte entre les fugitives et les soldates par un angle qui apportera crédit et impression de surnombre.

Elle espère muettement que le De Vissac a dispensé tous ses cours à l’Albinos afin que celle-ci sache exactement quoi faire lorsqu’elle se retrouvera face à celles qu’elle traque. Elle sait la blanche douée au combat, elle en a fait elle-même les frais lors d’un entrainement à Montvicq. Mais l’instabilité émotionnelle de la jeune femme, que l’Historienne attribue à son physique hors norme et au rejet auquel elle a toujours du faire face, inquiète la fée au plus haut point.

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Margaux_
La « chassée » faisait demi-tour ? C'en était plus que ce que Margaux espérait.

Elle finit sa course, cachée par les arbres et les buissons derrière l'arbre après lequel Neijin avait décidé de rebrousser chemin. Elle avait vu le fée derrière elle et lui fit signe de ne pas faire de bruit.
En quelques signes elle lui donna la direction dans vers laquelle les ennemis avaient fuis, et violant tout code militaire, lui fit signe de rester silencieuse avant qu'elle ne put dire quoi que ce soit.

Elle entendait, la ou sa vue était bloquée. Aucun bruit.

Plusieurs possibilités : la fuyarde fuyait dans une autre direction, la fuyarde était partie se cacher et tendait un piège a sa poursuivante, ou la fuyarde et retournée vers les autres et tendait donc probablement un piège. Il était censé y avoir plusieurs fugitives, donc même s'il s'agissait de brigandes, la dernière solution était la plus probable.

L'épée fut remise dans le fourreau sans un bruit. Elle perdit de sa focalisation, des idées autant douloureuses que nombreuses l'assaillaient.

Citation:

Respire lentement... Il n'y a que le sol sous tes pieds, toi, ta cible, ton épée, et l' épée dont tu es la cible. Tout le reste ne sert qu'à empêcher ta lame de trouver sa cible...


Les paroles qu'elle avait entendue 50 fois par jour pendant plusieurs années revenaient hanter son esprit et sa respiration se calmait au même rythme que sa conscience.

Lentement, ses muscles se tendirent et elle se faufila d'arbre en arbre, remontant la piste qu'avait suivie la brigande après avoir fait demi tour. Elle gardait ses oreilles aussi ouvertes que ses yeux. Et elle espérait que la densité de la forêt la rendrait invisible de loin. Ses yeux se tournaient souvent vers les cimes des arbres et autres lieux propices a toute embuscade.

Le reste de ses sœurs ne devraient plus être trop loin, a compter qu'elles soient allées dans la bonne direction.

Se cacher derrière un arbre, jeter un regard... Elle avançait avec précaution, tel un automate. Soudain, elle voit un éclat de couleur entre deux troncs. Elle se cache a nouveau derrière le tronc.

Un signe a Pherea pour qu'elle comprenne...

Ça doit être elles. Un nouveau coup d’œil lui permit de voir qu'elles n'étaient que deux et qu'une d'elles avait un arc.

Margaux changea de couvert pour avoir une meilleure vue des trace de branchages cassés au sol et de buissons détruits qui avait été empruntée un peu plus tôt, le plus grand risque de la prise a revers et de subir une prise a revers a son tour.

Il n' y a plus qu' a rester patiente, et tout sera fini, a compter qu'elles n'aient pas été vues.

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Margaux de Vissac, Apprentie Dame Blanche!

Jenifaelr
    La vénitienne, vit revenir la Blanche vers elle, elle lança du bout des lèvres, dans un souffle, un "grazie" à celle-ci. Elle se savait entourer, les gardes ou soldats, ou qu'importe le nom qu'ils se donnaient - elle les appelleraient les poulettes, pour sa part - étaient présent. Alors elle gueula dans la forêt, la voix forte de l'Italienne, résonna, habituée à hurler.

    "- Hey les poulettes. Sortez d'vos cachettes et v'nez prouver que vous n'êtes pas des pucelles armée d'aiguilles à tricoter ! Venez-vous frotter au danger, plutôt que d'rester planqué à faire dans vos braies. "

    Le sang transalpin est bouillonnant et elle ajouta. À l'adresse de Neijin.

    "- Blanchette, tu sais pourquoi je me bat ? Pour l'amore à la vita. Ce soir, néanmoins, je compte défendre nos vies et semer la mort, chez nos adversaires. "

    Elle ajouta, hurlante, un cry.

    "- L'amooore ! "

    [Amore : Amour.
    Vita : Vie. ]

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Marvailh
    A pas de loups, elles ont rejoint la dissidente. Leurs proies ne devraient pas être très loin. La croque-mort resserre sa poigne sur sa lance, les yeux guettant le moindre mouvement dans les fourrés devant elles. Soudain, une voix, dans laquelle elle a l'impression de sentir l'angoisse et le stress pointer, s'élève :

    - Hey les poulettes ! Sortez d'vos cachettes et v'nez prouver que vous n'êtes pas des pucelles armées d'aiguilles à tricoter ! Venez-vous frotter au danger, plutôt que d'rester planquées à faire dans vos braies.

    Ah non mais là... Là, vraiment, c'en est trop ! Déjà qu'on lui a interdit de les blesser gravement, si en plus elle doit se laisser insulter ! Les sourcils froncés, le regard furibond, elle pointe les fourrés de la main, paume ouverte vers le haut, et regarde Pherea l'air de dire : "Nom de Christos, Chef, vous allez pas continuer à vous la jouer furtive ! On fonce, là, allez ! Elles sont juste là, en plus ! Allez !"
    Rien dans la voix de femme qu'elle a entendue ne laisse présager un quelconque piège. Probablement à cause du fait que les Blanches sont en position de force et qu'elle s'en réjouit comme un fauve affamé, Marvailh croit y déceler du désespoir. De plus, ses comparses ne s'attendaient sûrement pas à ce genre de trahison. Parce que oui, se dévoiler ainsi et révéler sa position aussi clairement, c'est une véritable trahison. Alors, il ne manque plus qu'un geste de la Fée pour qu'elle s'élance comme un chien de chasse, et qu'on sonne l'hallali.

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Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu Vert
Pherea
La Chevalier, tenant toujours Elie par la main, se faufile sur une piste de bête lorsque l’invective est lancée. L’accent lui rappelle une de ses sœurs, qui n’a pu être des leurs pour cette mission, sa filleule Francesca. Mais il n’est certainement pas l’heure de penser à l’absence. La Chef de bande visualise au travers des feuillages la main de Marvailh et dans un hochement de tête affirmatif, donne le top départ. Toutes s’élancent en même temps dans la direction indiquée. Puisque les proies se sont signalées, il n’est plus temps de jouer aux sournoises mais bien d’attaquer franchement. Tous les indices ont rassurés la Chevalier sur le faible nombre des poursuivis. Mais rien ne lui a fait présager de tomber nez à nez avec une femme enceinte jusqu’au cou.

Lorsqu’elle débouche face aux deux brigandes, la Blanche sent son bras droit se débander sur son arc. Elles sont si… frêles. Une femme enceinte, visiblement fatiguée par la poursuite mais qui à la détermination, de celle qui ne lâchera rien, au visage. Et puis une seconde femme, pâle… presque blanche… Elles sont si jeunes… La Chevalier remballe la phrase cinglante qu’elle avait préparé en réponse aux mots crachés par Jeni et dévie doucement la pointe de sa flèche bandée vers l’archère adversaire.


Lâchez l’affaire… Vous faites pas le poids.

Et de constater avec la satisfaction de la meneuse que chacune de ses sœurs a trouvé sa place dans l’encerclement programmé et de croire même que la suite pourrait se passer sans encombre. Hélas. Elle ne sait trop comment, mais l’obtempération n’est pas au rendez-vous. Bientôt, un carreau fuse, heureusement sans toucher personne, mais qui marque le début d’une nouvelle phase.

Que la bagarre commence...

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