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[Boutique]Un parfum pour une rousse

Ambre_m
Revenant à sa place sur le fauteuil confortable elle posa ses prunelles sur son interlocutrice.

- Comme ce parfum est le reflet de votre personnalité et de par ses essences offrant plusieurs nuances je songeais au nom de "Paradoxe" qu'en pensez-vous?


Glissant sa main jusqu'à son verre elle le porta à ses lippes, espérant que ce nom conviendrait bien qu'elle restait entièrement ouverte à d'autres propositions.

- Après si vous avez d'autres propositions à me faire je reste tout à votre écoute.


Nouveau silence alors que cette fois la main se décida à saisir un macaron et de le porter en bouche dans l'attente d'une réponse.

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Pattricia
Quand Ambre se rassied à nouveau en face d'elle, Patt ne peut s'empêcher d'avancer légèrement son buste dans l'attente du fameux nom et quand celui-ci passe enfin les lèvres de la blonde, les jades pattochiens s'écarquillent à nouveau.

Décidément, vous êtes définitivement dans votre élément.
Paradoxe... C'est parfait, personne ne pourrait trouver mieux et surtout pas moi.


La rousse est ravie d'avoir eu cette pulsion en passant en coche devant la boutique de vouloir y entrer. Il était clair que la jeune femme croulerait bientôt sous les commandes.
Néanmoins, une question la taraude.


Combien de temps faut-il pour élaborer un parfum une fois que vous en connaissez la composition ?
Ne vous méprenez pas, je ne vous presse pas, c'est juste de la curiosité envers un univers que je ne connais pas.


Comme toute femme évidemment qu'elle était excitée de découvrir son parfum mais il s'agit juste du plaisir de la découverte en aucun cas une véritable impatience.
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Ambre_m
La tête s'incline légèrement alors que le sourire reste chaleureux, devenir parfumeuse avait été un choix de cœur et la passion qu'elle portait pour les senteurs et la création lui offrait chaque jour de nouvelles aventures.

- Je dirais que j'aime cet univers, raffiné, parfumé et j'ajouterais même que cela me fait voyager.
En ce qui concerne l'élaboration du parfum je compte environ deux voir trois jours, je peux vous proposer une fois le travail accompli de vous faire parvenir un pli avec la facture à régler, en sachant que pour l'heure comme la Lyre débute doucement je ne prends que les règlements en liquidité.


Les bleutées accrochent les jades un instant de silence puis elle reprend.

- Est-ce que cela vous conviendrez? Je vous écris et on avise à nouveau un rendez vous pour la remise du parfum et le règlement.

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Pattricia
Patt sourit, bah ouais elle fait que ça sourire depuis qu'elle est arrivée.

C'est parfait pour moi.
Quand nous sommes à la capitale, nous résidons à l'Hôtel de La Force dans le quartier de la Tour St Jacques.


La rousse se lève et incline le visage en guise de salut.

Je vous remercie Damoiselle Ambre, ce moment passé avec vous a été un enchantement et une belle découverte.
Et je vous prends au mot concernant nos créations viticoles.


La Baronne sourit largement et se rhabille en vue de la sortie presqu'hivernale à cette saison à Paris.

Ah et puis pour le règlement, n'ayez aucune crainte, je n'ai qu'une confiance limitée dans les billets à ordre, je paie enfin... plutôt mon "valet à cassette" paie en monnaie sonnante et trébuchante.
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Melissandre_malemort
Mélissandre ne faisait guère les boutiques. Non pas qu'elle ai perdu le gout de ces moments hors du temps ou elle pouvait dépenser des fortunes pour le seul plaisir des sens, mais le temps lui manquait de plus en plus et ce fut donc tout à fait par hasard qu'à hauteur des Galeries, elle reconnue, surprise, un carrosse frappé aux armes de sa cousine. Un geste au cocher et ce dernier s'adressa à son collègue puis revint, informant le valet de Mélissandre que la Baronne se trouvait actuellement à la Lyre d'Eurydice.

L'information ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde, et la jeune fille n'hésita qu'une seconde avant de descendre, frissonnant dans la fraicheur parisienne en dépit de la fourrure dont elle drapa frileusement ses épaules. Précédée par son valet, elle se dirigea vers la boutique de parfum sous quelques regards curieux. Son visage devait sans doute intrigué les acheteurs qui flanaient ça et là, mais elle parvint sans encombre à se faire annoncer discrètement dans la parfumerie.


- Le bonjour. La Baronne Pattricia la Caneda Dehuit de Malemort serait elle dans vos murs?

Le valet sourit aimablement tandit que dans son dos, sa jeune maitresse patientait en baladant les yeux sur les étales, fascinée.
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Ambre_m
L'échange prenait fin sur une note de satisfaction, le contact avait été des plus naturel entre la créatrice et sa cliente, l'ensemble choisit promettait un beau mariage de senteurs.

- Je vous remercie d'être venue ici à la Lyre, ce fut un plaisir de composé pour vous et si je reçois invitation j'aurais grand plaisir à venir découvrir vos Terres Viticoles et de vous délivrer quelques petits secrets de fabrication et pour le règlement j'ai toute confiance en vous.


Nouveau sourire sur les lippes alors qu'elle guidait son interlocutrice dans le couloir menant au cœur de la Boutique à l'instant même ou elle croisait son fidèle qui lui annonçait une arrivée princière, croisant son regard à celui de la Baronne elle termina le petit morceau de couloir pour débouler au devant de son Altesse, glissant la finesse de ses doigts sur les plans de sa robe elle s'entreprit à une génuflexion parfaite.

- Votre Altesse, je vous souhaite la bienvenue à la Lyre d'Eurydice.

Un sourire courtois et chaleureux venant baigner ses lèvres elle regarda à nouveau la Baronne et osa de sa voix naturellement enjouée.


- Voici une surprise je ne vous savais pas de famille avec son Altesse, si je peux me permettre de vous proposer de trinquer à cette agréable visite ?

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Pattricia
Paris et ses petits moments choisis...




La rousse pose une main légère sur l'avant-bras d'Ambre et secoue la tête.

C'est moi qui vous remercie, je suis excitée comme une gamine à l'idée d'avoir un parfum qui soit "moi", c'est juste surréaliste. Mais je compte bien sur vous pour ce qui est du vin, rien de mieux qu'un coin de cheminée avec du pain tiède, du fromage, du jambon et un excellent vin pour vous rendre la vie plus belle.

Elles reprennent le couloir de l'aller pour le retour et c'est une surprise des plus inattendues qui les attend au bout du couloir.

Votre Altesse Royale ? Quelle bonne surprise !

Et de faire une profonde révérence à celle qu'elle avait connu bébé au Louvre dans un lointain passé sous d'autres fonctions au service d'une femme unique. La profonde révérence est sincère c'est juste qu'elle sait comme ça agace Méli et elle adore taquiner Méli, la seule Malemort à part son époux évidemment avec qui elle se sentait proche sans pour autant qu'elles se fréquentent.

Juste par alliance, c'est mon époux qui est le cousin.

La voix s'était imperceptiblement affaiblie, voire affaissée sur le mot "époux" mais les cils c'était vite rabattus sur les jades qui avaient toujours eu beaucoup de mal à cacher son ressenti, notamment ses douleurs.
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Melissandre_malemort
Mes excuses pour le délais


A la vue d'Ambre, Mélissandre cilla légèrement, entre nostalgie et soulagement. Elle était heureuse de la savoir en bonne santé, mais l'aura de la jolie blonde lui rappelait de douloureux souvenirs. Elle secoua donc légèrement le visage.

- Je vous remercie pour votre accueil Damoiselle de Monmouth. Je constate que vous êtes de plus en plus belle.

Elle abandonna ensuite le protocole pour venir serrer Pattricia dans ses bras, non sans lui pincer la hanche en guise de vengeance, cette petite chipie ayant le don de l'asticoter avec l'étiquette.

- J'ai reconnu vos armes en passant. Et si je puis me permettre qu'importe que ce soit par alliance ou non. J'ai toujours eu d'avantage d'affection pour la famille que je m'étais choisie.

Et à dire vrai, Mélissandre aimait profondément les membres Canéda et Dehuit à qui elle était affiliée. Elle aimait la folie douce, la bonne humeur lunaire qui flottait autour d'eux. Pour l'heure, Pattricia s'était sensiblement attristé en évoquant Arga et elle le nota, sans le souligner, connaissant la grande pudeur de sa cousine. Elle décida donc de changer de sujet et pivota vers Ambre.

- Ainsi donc vous voici maitre Parfumeur? Je serais ravie de trouver quelque chose pour sa Majesté.
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Ambre_m
Le bleuté de son regard croisant celui emplit de souvenirs de Mélissandre, une autre époque, en d'autres lieux et au cœur de tourments et de souffrances, une autre ère comme à un millénaire de ce qu'elle vivait aujourd'hui, comme un monde parallèle qu'elle avait chassé de son esprit comme au petit matin en un revers de main on chasse le cauchemar qui laisse le corps haletant et l'esprit hagard . Le sourire reste identique à celui de l'accueil, chaleureux et agréable, elle ne pouvait pas dire qu'elle n'aimait pas Mélissandre, elle mentirait, elle appréciait cette fleur sauvage et belle, cette Demoiselle de grande Famille qui avait tant de simplicité dans le cœur, de chaleur et d'attentions pour les autres, secouant doucement la tête pour revenir au présent de l'instant elle reprit.


- Je vous remercie Votre Altesse, je vous en retourne le compliment, votre beauté à évoluée avec vous et je dirais même que le temps écoulé sur votre grain de peau l'a rendu encore plus éclatant.



Le silence revenait pendant l'échange entre les deux cousines par alliance, un temps pour elle de s'échapper dans cet autre monde ou elle cherchait les bons souvenirs parmi toute la souffrance qui l'avait poussée à fuir et disparaître pendant une longue année mais le temps fut bref déjà rappelé au présent par la voix mélodieuse de Mélissandre.


- Oui Maître Parfumeur et propriétaire de cet endroit qui est à mon image, un lieu de voyage et d'évasion, un endroit ou on laisse sa vie derrière la porte pour se laisser conter une histoire ou sa propre personnalité. Et c'est avec honneur que je vous guiderais dans le dédale des essences pour trouver celle correspondant à Sa Majesté.

Obliquant vers sa cliente elle lui offrit un sourire amical.

- Pour votre commande je vous la prépare dans les plus brefs délais et je vous fais parvenir un pli, je vous remercie encore de ce moment partagé qui fut des plus agréable.

Et à nouveau le silence se fit dans la boutique, se faisant patience de l'intervention des deux présentes.

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Pattricia
"Trinquer ? Encore ? Mais elle allait finir par rouler sous le comptoir à cette allure !" Avoir passé la trentaine depuis un certain temps avait certains inconvénients comme moins bien supporter les excès quel qu'ils soient. Et puis elle ne se sentait pas de trop rester sous le regard observateur de Méli.

Cela aurait été avec grand plaisir de partager un agréable moment entre vous et ma cousine mais cette vilaine vient de me pincer la hanche et me voilà estropiée au moins !

"Et toc un peu de culpabilité pour la princesse hé hé". Évidemment c'est avec une profonde affection qu'elle avait rendu son étreinte à la jeune fille -femme ?- mais jouer les victimes d'une Altesse Royale était comique pour la rousse. Cela masquait le reste, le visage plus pâle, le cheveux plus terne, le regard las... les deux dernières années particulièrement douloureuses aux issues irrémédiables.
Mais ce moment devait être dédié au plaisir et à la chaleur humaine et ça, Patt savait faire d'autant plus qu'elle était en formidable compagnie. Et d'ailleurs c'est sur une phrase de Méli et la réponse d'Ambre qu'elle rebondit.


Et quel Maitre Parfumeur !
Je suis sûre que Sa Majesté saura apprécier mais pour cela ma chère cousine, vous allez devoir y aller de quelques analyses et confidences et je ne saurais assister à ce genre de conversation, cela implique un peu d'intimité avec Damoiselle Ambre, d'autant plus qu'il s'agit de notre Reyne.


Patt se tourne justement vers la propriétaire des lieux pour lui répondre.

Il n'y a pas que le moment qui fut partagé, le plaisir également.
Ne vous mettez pas martel en tête, si je l'ai pour la Saint-Noël, je serai comblée.


Il fallait conclure et surtout ne pas avoir l'air de prendre la fuite comme une sauvage. Elle sent la mauvaise fatigue venir et ça, c'était réservé à Manon et personne d'autre ne devait savoir.

Melissandre, je suis heureuse qu'ayant aperçu nos armes vous ayez pris de temps d'entrer. Je suis d'avis qu'ici vous allez découvrir des trésors. Passez me voir si votre emploi du temps vous le permet, je réside à l'Hôtel de La Force, quartier St. Jacques sur la rive droite. Je m'absenterai pour les fêtes mais serai de retour début janvier.

La rousse s'approche un peu plus de sa cousine et lui colle une bise légère sur la joue, la gratifiant d'un sourire un peu provocateur puis elle fait face à Ambre.

Merci encore pour tout, je ne vais pas vous retarder plus longtemps, il me faut vous abandonner.
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