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[Rp] Et Si....

Ambre_m
Le regard accroche à nouveau celui de son interlocuteur en un silence qui n'avait rien de pesant, elle scrutait simplement les réactions et le changement du Sire, le sourire toujours dessiné sur ses lèvres en cette douceur qui était la sienne. Cet homme était un mélange de contradictions mais aussi un voile de mystère entier déstabilisant. S'avançant à nouveau la porte se referme et les pas se dirigent vers la petite console ou trône quelques flasques de diverses couleurs.


- Whisky ? Vin ? Ou liqueur ?

Premiers mots lancés après ce silence, elle pourrait elle même s'avouer vaincue face à cet homme dont elle peine à cerner la personnalité mais elle n'est pas faite ainsi, le défi à toujours motivé sa vie .. Se choisissant un whisky de vieil âge elle se tourne pour poursuivre dans l'attente qu'il porte son choix.


- Sire si je puis me permettre, cette porte est faite pour que rien ne filtre, la renommée de la Lyre se fait autour du secret autant de fabrication que des éléments que me fournissent les clients, je me gage à garder silence de tout ce qui m'est confiée et qui permet la création de l'essence faite pour mon interlocuteur.

Nouveau silence alors que le liquide or vient passer ses lèvres et chauffer sa gorge.

- Je ressens que vous n'accordez que peu votre confiance et cela je ne peux vous en juger en ce monde fait de bassesses, mais comme je l'ai déjà dis je ne suis pas là pour écrire un journal à sensations sur les clients qui viennent ici alors essayez de me faire confiance et nous irons ensemble à la quête de l'Impossible.

Elle se tut à nouveau avait-elle une fois de plus donné l'envie de fuite à son interlocuteur elle ne savait pas mais elle ne pourrait être plus sincère qu'en cet instant.

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Shame
Ses yeux accrochent la douceur du regard féminin.Il suit le mouvement de la porte qui se referme. Tête penchée sur le côté, il accompagne les pas jusqu'à la console. Les trois choix sont rudes pour lui. Il se mordille les lèvres. Seule réponse qui lui vient en fonction des couleurs à sa vue:

Le plus clair des trois, dans sa couleur.

Pensant que le plus clair, pour lui, veut dire, le moins fort. Il ne bouge pas. Juste un pivotement sur lui-même pour suivre l'évolution dans la pièce d'Ambre. Elle se retourne vers lui. Un battement de paupières pour confirmer qu'il comprend bien la notion de confidentialité. Et de confiance:

C'est difficile pour moi. J'ai été marqué à vie comme quand on marque du bétail. Dans ma chair. Tous les jours, je l'ai devant les yeux ou sous mon toucher. Pour me rappeler à l'ordre de ne pas m'approcher d'une Femme. C'est comme ça que je le perçois et que je me comporte.

Quand elle fait allusion au Journal à sensation. Il se perd dans ses pensées. Il songe à son journal de bord. A cet article paru en public sur lui . Un peu lointain. Un sourire se fige sur ses lèvres, toujours de cette habitude naturelle, qu'il ne le quitte que peu. Ses yeux examinent son geste de prendre une gorgée.Il est debout, face à elle. Il baisse la tête une minute pour la relever lentement, plongé dans le regard d’Ambre:

J’aime beaucoup sa curiosité sur tout ce qui a attrait aux Plaisirs, elle m'éveille, me fait redécouvrir ce que je n'osais plus faire.Je n’ai pas pour habitude d’en parler.Chez moi, dans mon Pays, celui de mon Père. Tout est radical. La notion de Plaisir est interdite. Du moins, rien n'en est dit.

Une grande inspiration

A l'opposé, le Pays de ma Mère, mon autre origine, est très ouverte. C'est une Quête. Du Bien Etre et du Plaisir. Mes deux cultures se confrontent. Mes deux racines et deux sangs ne parviennent pas à se mélanger pour un juste équilibre. Ils font partis de Moi. Je ne peux en renier un au profit de l'autre.

Il se mordille les lèvres:

Je me sens couper à l’intérieur en plusieurs morceaux.Et cela me déchire. J'aimerai tout pouvoir apprendre et découvrir sans être sans cesse à livrer un combat entre le bien et le mal. Un jour, je vis les choses. Le lendemain. Je suis perdu. Je ne sais plus alors que j'aime nos ébats. J'ai peur. J'ai vraiment été ...Comment expliquer...Bridé. Cassé.Et je ne peux rien faire sans que je sois surveillé. Un an que c'est comme ça. Reclus, un Fugitif alors que je n'ai rien fais. A part...Avoir eu une Liaison.

Il vient se poser dans le fauteuil, pose une de ses mains gantées de cuir contre sa joue, le coude sur l'accoudoir, pensif:

Je ne suis plus que l'Ombre de moi-même. Depuis qu'on a attenté à ma vie pour cette liaison que j'ai eu et que tous les détails sur nos ébats ont été révélés dans un article de Journal en public. La coupure a été nette pour moi avec le Monde. Les relations. Amitié Amour ou Liaison. Plus rien du tout n'avait et n'a de valeur. Et je me l'interdisais pour ne pas porter atteinte à nouveau à ma vie et à celles des partenaires que je pourrais avoir. A la rigueur, j'aurai été castré...Je ne le suis pas. Mais je me sens tout comme.

Shame sourit, dans le vague:

J'ai accepté de me livrer à elle avec beaucoup de difficultés. Puis elle m'en a libéré de cette frustration qu'on m'avait imposée et qu'on me renvoyait à mon bon souvenir. Il n'y a qu'elle qui peut m'approcher et être si intime avec moi. J'aime bien sa façon de le concevoir, d'en parler simplement, de le faire avec autant de naturel. Je retrouve ce que j'avais perdu depuis des années. Le Goût aux Plaisirs des choses de la Vie.

Ses yeux se portent sur Ambre:

Ce qui fait que j'ai ce côté Doux, Abîmé, Fragile. Car je connais la douleur et la souffrance. Et tout autant Sauvage. Animal. C'est un mélange perturbant, déstabilisant, axé sur l'instinct de survie, tout en étant bridé, conditionné, par la notion de Bien et de Mal et tout ce qui gravite autour de moi de dangereux. Voilà pourquoi, je ne peux en public, laisser comprendre qu'une femme puisse me plaire. Il y aurait des retombées dramatiques et tragiques.

Un battement de paupières. Les mots ne franchissent plus ses lèvres.
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Ambre_m
Elle s'était faite attentive à chaque mots prononcés, ne notant rien à l'écrit simplement dans son esprit, un certain climat de confiance s'étant instauré elle ne voulait rien briser en prenant des notes qui pourraient à nouveau éveiller la crainte chez son interlocuteur .. Se déplaçant dans la pièce de son pas léger elle saisit la carafe de blanc liquoreux, une robe doré clair, un parfum délicat de raisin certes l'alcool n'était pas agressif pour le palais mais il avait ce don de mettre saoul rapidement, se rapprochant à nouveau de Shame elle posa avec délicatesse la coupe sur la petite table avant de reprendre place assise sur son fauteuil confortable posant ses perles bleues sur le faciès qui en disait parfois plus long que les mots.

Une fois l'intervention terminée, elle croisa la finesse de ses doigts entre eux, pesant chaque mots qui allaient être prononcés ..


Je vais commencer les créations par vous ..


Nouveau silence alors que ses ongles venaient cette fois marquer le velours du fauteuil en quelques sillons plus clairs, le regard ne quittant pas celui si sombre et si lumineux de son hôte.

Il n'y a réellement qu'un mot pour vous définir .. Paradoxe. C'est très particulier de rencontrer une personne avec ce mélange de caractère faisant de vous une personne à multiples facettes ..

Se levant à nouveau elle saisit la clé nichée au creux de son décolleté pour ouvrir l'armoire contenant quelques senteurs, un parfum subtil s'en dégageant à l'instant même ou celle-ci fut ouverte, elle laissa son regard parcourir les noms sous chaque contenants.


- Mais il y a une chose que je retiens beaucoup enfin qui revient souvent dans cette conversation, cela est la notion d'interdit mais aussi le côté sauvage et sensuel avec cette petite touche de douceur et de fragilité.

Glissant son doigt sur l'étal supérieur elle s'arrêta sur le mélange doré de l'essence de pomme et cannelle,

- Je débuterais la création par les notes de tête qui seraient, le mélange de pommes et de cannelle, ce choix est simple la pomme adoucit la cannelle, la note de tête est la première impression quand on vous croise, la on a la douceur mais aussi le côté épicé sur fond sucré de la cannelle.

Venant déposer le lourd flacon sur la table elle reprit le chemin inverse pour poser à nouveau son regard sur les étagères, prenant cette fois une autre flasque pour la faire rejoindre la première.

- Je compléterais ce choix par de la mandarine, une odeur fraîche et suave qui se marie parfaitement avec la pomme-canelle, on est vraiment sur la première accroche, la première sensation que libérera votre essence, une sensation qui ne dévoilera que peu de chose de vous, marquant bien le mystère et la protection autour de votre personne tout en laissant un côté suave et chaud.



Se détournant une nouvelle fois elle ouvrit une seconde porte, le même rituel du doigt qui dévale sur les étiquettes avant de se stopper net.

- En note de cœur je choisirais la Myrrhe, c'est une odeur du Sud, chaude mais pas agressive, pour vous offrir une image de cette senteur, c'est comme une pièce sombre ou flotte une odeur de cuir et bois se mêlant à un âtre crépitant, une sensation de bien-être ou l'esprit s'échappe pour s'offrir l'escapade de son choix ..

Les mots traversaient sa bouche comme si elle contait une histoire, elle fonctionnait ainsi dans ses créations elle s'imaginait une histoire autour des personnalités, elle se laissait simplement emportée comme si elle vivait l'instant.

- Je terminerais par les notes de fond ..

Et à nouveau elle se tournait pour ouvrir une troisième porte, dévoilant tous les secrets de sa boutique à cet homme qu'elle ne connaissait qu'au travers de l'échange précédent.


- Je fais le choix du patchouli et de la fève, ce sont deux essences boisés, très chaudes mais sans être lourdes, cela rappelle vraiment la masculinité du parfum.

Déposant les deux dernières sur la table elle referma avec soin les portes avant de retrouver sa place face à lui, à nouveau le bleu de ses yeux accrochaient son regard.

- Ce parfum exprimera à lui seul le vertige de l'interdit tout en gardant cette part de mystère autour de vous, on explore vraiment un univers captivant et sauvage tout en conservant cette intimité qui vous est chère, elle exprimera la sensualité, les moments intenses et passionnés. En sommes ce parfum exprime foule de choses, chaque personnes qui vous croisera aura une sensation différente par rapport au degrés d'intimité que vous avez avec .. Je ne sais si je me suis correctement exprimée pour vous décrire l'ensemble du parfum ?


Nouveau silence elle avait tentée le tout pour le tout et surtout elle avait laissé parler son instinct face aux mots qu'il lui avait confié, croisant à nouveau ses doigts elle se fit patience de voir ce qu'il penserait de cela ..

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Shame
En suspend. L'oreille tendue au moindre bruit et mouvement. Jusqu'à ce que se rapproche un bras, une main pour déposer un verre à la couleur dorée. Tête baissée dessus, les yeux reconnait alors sa main gantée de cuir s'avance pour le prendre entre ses doigts. Juste le temps de remarquer qu'en face de lui, Ambre lui porte toute son attention alors que l'odeur s'échappe sous ses narines de cette sensation alcoolisée pas si légère. Il doit faire attention. Sinon la perte de tous ses sens risquent de le fragiliser et de le faire paniquer. Lentement, il l'écarte un peu de lui, pour porter ses yeux sur le visage féminin, ses lèvres sur lesquelles, il lit en même temps que d'en écouter le son et la formation des mots. De temps à autre, ses yeux dévient sur des gestes, des mouvements, rien ne lui échappe. Un battement de paupières pour passer d'un changement à un autre.

Paradoxe. Multiples facettes. Il a envie de dire qu'il se perd. Qu'il ne sait plus du tout, qui il est. Qu'il se sent fatigué, épuisé, crevé. Qu'il se sent glisser. Que le Chute l'attend pour un long et lourd sommeil pour longtemps. Pour évacuer tout ce qu'il a en mémoire, ce qui est sa vie, et dont personne n'en respecte ses besoins et ses désirs. Mais qu'il est hors de question pour lui, de ne vivre, que pour respecter ceux d'autrui. Plus jamais.

Une main gantée de cuir vient masser sa nuque, tête baissée un peu, pour ne pas accrocher le mouvement au creux du décolleté, attendant d'entendre le bruit d'ouverture où une bouffée de senteur envahit l'espace, pour lui faire relever la tête et son attention, intrigué, sans trop être curieux, pour ne pas voler des secrets. Pas de question, il écoute.

Il en oublie le verre entre ses doigts. Complètement subjugué par l'analyse. Les noms représentatifs avec leurs senteurs, leurs vertus. La Mandarine. Combien de fois en pressant l'écorce de la peau, de petits embruns frais, parfumés sa peau ou lui piquer les yeux quand il prenait pas garde dans quel sens, cela partait. Pomme Cannelle. Patchouli et fève. Et la Myrrhe. Une bouffée Nostalgique. Il connait ses fruits et épices. Les marchés en regorgent chez lui. Tête penchée sur le côté, soudain dans une bulle de Moyen Orient, le sourire s'étend lentement, il se mordille les lèvres, les yeux prennent du temps avant d'être perdus dans le vague pour venir à la rencontre de ceux d'Ambre:


Vous venez de m'offrir un voyage en mon Pays. Merci beaucoup. Cela me manque souvent. J'aimerai y retrouver refuge, là bas, y a tellement de grandes surfaces de la nature où y a plus aucun signe de vie à part végétale et animale.

Un battement de paupières, lointain malgré lui:

Où il est possible d'en être le seul être humain. Le seul de notre espèce. Et être petit, si petit. Ne plus exister ni sur un point d'horizon, ni dans la vaste étendue, n'être plus du tout. Disparaître de la vie de tous. Disparaître de sa vie. N'être que seul face à soi même, se mettre à l'épreuve ou pouvoir se cacher le temps qu'il faut. Ou vivre une expérience inédite qui nous en refera sortir, tout un autre.

Il confirme par un oui, mouvement de la tête, conquit d'un sourire élargit, d'une expression affirmative, vis à vis d'Ambre, d'une gorgée de vin blanc pour fêter l'Alchimie de la création masculine et de voir défilé les marchés de chez lui aux couleurs vives de fruits, des épices qui modifiées ou altérées ont aussi des vertus pour le bien être du corps par des baumes et huiles:

Oui, ça me plaît beaucoup.

Et de se passer une main gantée de cuir sur la moitié du visage. Peut-être devrait-il poser son verre avant d'être touché par l'alcool, sans s'en rendre compte.
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Ambre_m

Le regard explore les expressions, le voyage à débuté pour les guider au cœur des marchés colorés et emplis de senteurs diverses et variées, ces odeurs entêtantes presque enivrantes, un sourire indéfinissable se peignant sur le visage de la Blonde, le travail fut long et de beaucoup de patience mais le résultat est aboutit et à réussit à conquérir l'attention et la satisfaction de son client.


- Me voilà ravie d'avoir trouvé pour vous l'alchimie qui vous convient et que cela vous est emmené en un voyage, après tout un parfum à aussi cette particularité nous offrir un voyage, des souvenirs et des sensations.


Nouveau silence pour une nouvelle gorgée de vin et lentement elle se saisit des essences déposées pour les amener au bureau, elle a la base de la création pour lui, il lui reste elle, cette femme dont elle sait si peu de choses, si ce n'est que c'est une relation discrète, une passion et beaucoup de sensualité, elle se devrait de jouer à nouveau sa carte de l'instinct pour créer l'essence qui conviendrait, revenant enfin face à son armoire elle ouvrit à nouveau les portes dans une nouvelle vague parfumée presque envoûtante.

Saisissant un premier flacon elle le dépose sur la table face à son interlocuteur.

- Pour elle, j'ai bien une idée en tête que je vais vous exposer, pour la note de tête je pense en un premier temps à de la Bergamote une essence fleuri rehaussée par le zeste de l'agrume auquel j'ajouterais .. Se tournant elle saisit un second flacon pour qu'il rejoigne le premier . La Mandarine pour son odeur fraîche et suave et je finalise la note de tête par la baie de rose qui relèvera l'ensemble des deux premiers par une note épicée.

Saisissant le flacon correspondant elle le déposa au côté des deux autres, avant de revenir vers son armoire pour contempler les diverses flasques, elle ne pouvait que s'émerveiller à chaque fois autant par les couleurs d'un doré clair à plus foncé que par les odeurs diverses qui s'échappaient.


- Pour la note de cœur je songe à de l'Absolue jasmin c'est une essence douce, fleurie j'ajouterai même sucrée, avec de l'essence de rose pour le côté racé et élégant qui rappelle vraiment la féminité d'une femme et je finaliserais sur le vétiver pour ne pas alourdir le parfum et lui offrir toujours un rappel de fraîcheur.

Sélectionnant les trois autres flasques elle les déposa à leur tour au côté des trois précédentes. Reprenant juste un instant son souffle elle se concentra à nouveau sur la finalité du parfum, elle ne devait pas laisser son idée s'échapper même si elle faisait un mauvais choix.

- Pour la note de fond, je pencherais sur le Patchouli pour le côté boisé, chaud et le santal pour ce qui est de la suavité du parfum comme un charme envoûtant.

Sa phrase s'acheva alors qu'elle déposait la dernière essence sur la table, il ne restait plus qu'a exposer le pourquoi de ce choix et l'image qu'elle avait en tête.

- Ce parfum est voluptueux à la sensualité troublante presque magnétique, un parfum mêlant autant le fleuri, que le suave sur des notes orientales, ce parfum c'est le mystère d'un regard, l'élégance d'une silhouette, l'intonation d'une voix qui fait naître le trouble dans l'esprit, une présence dans la vie autant charismatique qu'ardente, en résumé ce parfum est le symbole d'une femme passionnée, active, pleine d'intensité...

Les paupières se sont à demi fermées alors qu'elle expliquait son choix, elle s’imprégnait déjà dans son imaginaire de l'odeur particulière qu'aurait ce parfum, elle pouvait parfaitement l'imaginer puis doucement elle rouvrit les yeux pour croiser celui si sombre de son interlocuteur, osant d'une voix douce.

- Qu'en pensez-vous ?

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Shame
Et curieusement, à l'écoute, attentif. Ses yeux se plissent pour se fondre dans la pièce entre les mouvements de lumières et d'ombres sous le passage de la jeune Femme devant lui, ou un peu en retrait lorsque les choix des senteurs lui sont mises à disposition à sa découverte. Si pour lui, il n'a osé prendre en main pour porter à ses narines plus près, pour respirer et mieux s'en imprégner, sûrement y accorde-t-il plus d'importance, pour elle que pour lui. Ou que les fragrances sont moins omniprésentes pour les touches féminines ou que le liquoreux a altéré ses sens dans la généralité. Chaleur qui l'a envahit, yeux plissés avec cette sensation d'une jovialité davantage marquée par une lueur dansante. Cela lui plaît, le tout envoûté par une voix douce. Les signes de tête sont positifs jusqu'à ce qu'une note fleurie, particulière le fasse perdre pied soudain, n'en laissant rien deviner, continuant le parcours des flacons devant lui:

Tout correspond avec sa personnalité. Ce que j'en....pense....Vous avez un don...C'est comme si je la respire...

Sa main gantée dépose le verre de liquoreux devant lui. Bon sang que cette fleur sentale a le don de l'envoûter, de lui faire perdre l'esprit. Il se caresse le front de ses doigts gantés de cuir. Il a sans doute abusé du vin. Et cette senteur qui lui fait perdre tout moyen.Même si l'alcool s'est entiché de ses lèvres et de son intérieur, une étrange sensation l'envahit. Les images prennent forme, tout le ramène à cette passion, ses yeux ont du mal avec une quelconque lumière. Lentement, l'envie de se sentir debout le pousse à le faire, avec une distance petit à petit, en recul, comme s'il ne veut rien emporter dans sa chute. Au fur et à mesure une migraine lui broie les tempes comme dans un étau, un liquide chaud semble prendre possession de son visage, s'écoulant de ses narines jusqu'à couvrir ses lèvres. Son gant pour essuyer, de peur que des gouttes se versent au sol, songeant qu'il peut tout en cacher, voir prendre l'air, le temps que cela passe. Happant ce qui coule sur ses lèvres, lappant pour en reconnaître le goût du sang et confirmer par un gant porté à ses yeux , devant le rougeâtre imprégné sur le cuir n'ayant que ses derniers mots dans l'envol, lâchés alors qu'un noir l'engloutit, la pire crainte qu'il est de s'endormir, d'être inconscient et de ne plus jamais s'en réveiller. Et perdre tout contrôle de son esprit et de son corps. Léger tremblement que de voir arriver tout ce qu'il hait, pour se sentir n'être plus ni de son corps ni de ses sens, à la merci de ce qu'il ne pourra pas anticiper, pantin désarticulé entre quelles mains. La chute. Le Jeune Homme l'attend depuis si longtemps :

Je sombre....
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Ambre_m
Les regards s’accrochaient pour se perdre pour revenir l’un à l’autre, la Blonde Monmouth savait que le contact s’établissait souvent aux fenêtres de l’âme, à elles seules elles étaient une quantité impressionnante d’informations mais c’est par elles également que l’on pouvait rapidement comprendre si la personne nous faisant face était sincère dans ces propos.


❝- Tout correspond avec sa personnalité. Ce que j’en…pense…Vous avez un don...C'est comme si je la respire...❞


A nouveau le sourire s’étire sur les gourmandes rosées de la Blonde créatrice dévoilant quelque peu ses nacres blanches, le défi était bien relevé et une certaine satisfaction vint accentuer le battement de son cœur, les parfums étaient composés il ne restait plus qu’à procéder à l’assemblage de l’ensemble, s’avançant à nouveau pour débarrasser la petite table de toutes ses flasques, son regard dévia à cet instant sur le carmin venant tâcher les lippes de Shame, plissant les yeux et à peine le souffle laisse échapper le prénom … « Shame ? » … Qu’elle le voit sombrer lentement et s’effondrer sur la moquette amortissant quelque peu le choc.
Reposant le plateau et se saisissant d’un linge propre elle le porte sur la trainée rouge qui marque le teint de cet homme si surprenant autant dans ses réactions que dans ses pertes de connaissance.

- Hersent’ ! Appelez-moi les valets que l’on conduise cet homme dans la chambre d’amis !

L’ordre donné et rapidement exécuté, tout cela dans une discrétion que la Blonde affectionnait particulièrement, le petit escalier dérobé emprunté pour déboucher sur les chambres chauffées et accueillantes, d’un geste de la main elle chassa non sans un sourire ses fidèles pour s’approcher de l’inconscient, saisissant de ses doigts fins un petit flacon elle le passa sous le nez de l’évanoui espérant bien que ce malaise ne connaitrait pas de rebondissements aggravés.


- Shame .. Vous m’entendez ?


Mots à nouveau prononcés d’une petite voix douce et apaisante, elle avait pu comprendre qu’un certain stress avait conduit à cette perte de conscience mais qu’autres choses avaient dû s’ajouter, posant doucement la main sur le cuir du gant elle restait ainsi à le regarder patiente de son retour parmi le monde des vivants.

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Shame
Shame ?

Un bruit étouffé. Un noir profond. Un sommeil lourd. Est-ce que cela lui arrive souvent de s'effondrer au gré du son d'une voix féminine inconnue. Douce et agréable. Lui si prudent. Sur la défensive. Le qui vive. Lui qui se cache pour ne pas montrer ses failles, ses faiblesses, et ses tourments. Lui qui contrôle si bien tout et qui....Dans cette boutique. A vu naître tous ses sens en apesanteur, de cette main féminine à caresser le meuble à son entrée, aux senteurs virevoltantes, aux couleurs absolues de référence, et à cette fuite de parvenir à lui faire créer ces deux parfums, à fleur de peau. De l'odeur même de deux chairs si opposées en naturel et fragrance et si proches à la fois, avec tant de ressemblance.

Shame .. Vous m’entendez ?

Qu'il est bien. A sombrer. En Paix. Ses instants rares où il pense que c'est la fin. Une fin parmi tant d'autres. Une fin méritée. Une fin où il peut avoir droit au bien être absolu et profond. C'est ce qu'il pense lorsque la conscience refait surface sous une odeur sous ses narines qui le tire lentement de son voyage de l'autre côté. Il connait. Même si cela remonte en arrière loin, dans son adolescence, le tout début, à ses premières crises où sa Mère n'avait que ce moyen par des sels ou des senteurs de son enfance dont le jeune Homme lui avait confié ses préférences . Heureuse de le faire revenir parmi le monde des vivants. C'est le rempart de cils noirs épais qui bat la mesure, les paupière bougent, s'entrouvrent où la lumière vient envahir ses iris. Tel un rayon du jour soudain. C'est cru. C'est rude. C'est flou et une migraine bat contre ses tempes et prend en étau, une partie de sa tête.

Sans trop vraiment comprendre. Ni se rappeler de sa chute. Ni de ce qui a pu avoir. Il connait ce qu'il en est d'habitude. Migraine, saignements du nez, vertige et chute. Grand classique chez le Jeune Homme. Par contre. Sans trop faire attention à ce qui l'entoure, malgré une main gantée qui lui semble plus lourde que l'autre, celle libre, semble à tâton fouiller sur lui, au niveau de la petite sacoche en cuir, à sa taille, de pantalon. Ses doigts vont et viennent dessus, avec maladresse. Ses yeux sont mi clos, rivés, droits sur un pan de mur en face de lui. Et dans un effort, sa tête tombe sur le côté, pour deviner une forme humaine à ses côtés, où, d'un seul coup, il se redresse pour se reculer en arrière, avec une réaction de crainte et de survie. Ses yeux se plissent pour forcer sur sa vue, qu'il puisse savoir, identifier:


Je ne vois pas bien. Je n'arrive pas à vous distinguer. Parlez-moi, encore, le son de votre voix était si lointaine....

En suspend. Le corps est sans réaction. Sa main n'ose plus fouiller sur la petite sacoche de cuir à sa taille. Son autre main gantée s'est libérée d'un léger poids. Il la garde contre lui. Un mordillement de lèvres devant la douleur dans sa tête, plus fort que lui, tant pis. Tête baissée, pour mieux visualiser, même si c'est flou et pas plus à l'aider, il en a au moins l'impression, et, à l'attitude d'un aveugle, en soupirant, les yeux reportés sur le mur d'en face, que sa main revient sur l'objet et parvient à la retirer de sa taille pour aider de son autre, ouvrir le petit rabat.
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Ambre_m

Les bleutés scrutent l’inerte, elle peut déceler un léger mouvement puis un retrait plus brusque qui l’éloigne d’elle, retirant doucement sa main elle se redresse et quitte le bord de la couche, elle se fait écoute et patience ayant bien compris que chez lui il fallait en être doté, s’avançant vers le petit guéridon elle remplit un godet d’eau fraiche.

- Je suis Ambre la créatrice de le Lyre d’Eurydice, je savais que mes parfums avaient le don de faire voyager sans bouger d’un fauteuil confortable, en revanche je ne savais pas qu’ils avaient le don de faire perdre connaissance.

S’approchant à nouveau de lui sa dextre saisissant sa main gantée elle y dépose le godet avec délicatesse.

- Buvez c’est de l’eau fraiche, je vais vous préparer quelque chose pour votre maux de tête.

Se relevant elle s’approche de l’âtre, déposant de l’eau et quelques plantes au creux d’une lourde casserole, elle se met à cette autre tâche qu’elle connait aussi bien que la manipulation des essences, les herbes et autres enfants de la nature elle les maitrise depuis bien longtemps, son regard veillant toujours sur cet homme qui a su l’intriguer au premier instant.

- Vous êtes vraiment une personnalité hors du commun Shame .. Vous ressentez tant les émotions que cela vous fait perdre pied …

Lentement elle se déplace dans la pièce quelques meubles s'ouvrent et se referment, un bol est remplit du breuvage parfumé, puis de son pas feutré rejoint à nouveau le lit, s’installant à ses côtés .

- Buvez cela va vous remettre sur pied rapidement , la vue va revenir et le mal de crâne disparaitra et ne posez pas de questions faite moi simplement confiance.

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