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[RP] The Ramones connection*

Orthon
[Autour d'Angoulême....]

Huhuhu !!!!

Les éclaireurs sillonnaient les alentours sur des lieues depuis quelques jours. Après une virée vers le Limousin où l'armée avait bien cru tomber sur les "percepteurs" illégaux qui sévissaient dans la campagne, l'affaire avait été inouïe, incroyable, comment n'avoir rien vu, rien remarquer.Malheureusement nul ramonage, yavait de quoi se la prendre et se la mordre !

L'armée revenue sur Angoulême, Orthon n'avait pas encore quitté sa selle, que des sentinelles venaient de l'informer de l'apparition discrète du manouche comme l'appelait Seurn. Même si l'observation avait été rapide, le signalement avait été assez précis, c'était bien lui. Le foulard noir sur la tête et la broche d'argent tenant son manteau avaient été reconnus.

Il court, il court le furet, va pas tarder à être pris au piège. Mais c'est qu'il est rapide le zig ! dit Orthon.

Un courrier partit à Orka et à Seurn. Les patrouilles continuaient. Dans cette affaire, tout le monde était têtue. Qui allait avoir le plus mal à la tête ?
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Soren
     « Rose ? Vraiment ? On n’avait pas dit noir ?»


La goutte de sueur avait glissé le long de l’arête du nez. Arrivée au bord du précipice, elle avait un instant freiné sa chute, luttant pour ne pas tomber tomber dans l’abîme. La lutte n’avait duré qu’un instant. Son destin s’accomplit. Elle percuta le miroir liquide et une onde se répercuta à la surface de l’eau, brouillant les traits d’un visage fatigué qui s’y reflétait. J’avais le regard fixe, la bouche ouverte à la recherche de mon souffle, les traits tirés. Un mélange de sueur et de suie maculait des mèches de cheveux qui initialement s’enorgueillaient d’être du plus pur blond scandinave. J’empestais l’odeur du brulé. Mes lèvres était desséchées, craquelées par les attaques répétées d’un froid sec et d’une chaleur extrême.

Plic… Avec le creux de la main, j’ avais puisé un peu d’eau et la portais à la bouche. J’avais du mal à déglutir. Ma gorge avait souffert elle aussi. J’avais passé la main dans le visage, ôtant la couche de crasse grasse qui s’y était déposé. Là, un hématome… Ici, une incision, une crevasse rempli de sang séché… Mon souffle était devenu plus régulier désormais. L’eau froide m’avait revigoré mais je me sentais encore faible. Faible mais soulagé. Comme quand votre estomac vous dit que « Trop, c’est trop! ». Un dernier frisson me parcourut l’échine. Oui, je me sentais mieux. Vidé certes mais bien mieux…après avoir vomi ma haine. Cette crise fut noire.

Ploc… Par delà la butte, des volutes de fumée s’échappaient encore vers le ciel alors que le soleil venait de poindre à l’horizon. Comme à chaque fois que cela arrivait, je n’avais pas souvenir de ce qui s’était passé pendant la crise. Cela faisait partie des zones sombres de mes souvenirs… un trou noir entre deux souvenirs qui ne collaient pas complètement l’un à l’autre. Un raccord mal effectué quoi. Lorsque j’avais repris conscience avec la réalité, j’étais allongé sur le dos, sur un sol couvert de feuilles mortes humides et de boue. La chemise était déchirés au niveau de l’avant-bras gauche et un filet de sang s’échappait d’une longue estafilade. Rien de plus inquiétant même si cela nécessitait les soins d’un médecin pour éviter l’infection. Oui elle avait été noire et non rouge. Les seules traces de sang autour de moi étaient les miennes.

Plic… L’incendie faisait encore rage quand j’avais quitté les lieux. Y avait-il quelqu’un dans cette cabane? Je n’avais pas eu le courage d’aller jeter un coup. De toute façon, le feu était trop vigoureux et il aurait tout dévoré en moins de deux : poutres, mobiliers, murs, habitants s’il y en avait. Avant demain, il ne resterait plus icelieu qu’un tas de cendres qui finirait de se consumer. Une fois encore, il ne resterait que désolation derrière moi…et une zone d’incertitude dans mon esprit apaisé. Oui, apaisé. Je ne l’entendais plus. Il s’était sans doute rendormi. Il ne parlait plus dans ma tête, ne me chuchotait plus ses insanités. L’épine avait été ôtée…Pour combien de temps? Ses chaînes s’étaient resserrées, l’emprisonnant solidement, le liant à mon esprit mais bâillonné. L’ennui, c’est qu’on ne sait jamais quand il va reprendre vie, quand il va cracher son venin à nouveau…et je ne sais pas si un jour, il prendra le contrôle de mon corps de manière définitive. Alors sans doute, ce sera moi qui serait ligoté, enchainé dans ce corps, témoin passif de tous les actes les plus dégoutant qu’il aurait le loisir de faire.

Ploc…J’ai besoin de changer de vêtement. J’ai besoin de prendre un bain chaud. J’ai besoin d’oublier et de repartir de l’avant. Avant cette crise, je traquai un brigand. Il faut que je m’y remette comme si de rien n’était. Ne jamais accorder trop d’importance à ces évènements, ne pas chercher à comprendre, à se rappeler ce qui a été effacé. L’oubli est un moyen de survie. Ne pas savoir est salutaire car si un jour j’étais témoin de mes faits, il y a fort à parier que je demanderai à rencontrer le Sans-Nom plus rapidement. Demain, la famille du prévôt me rejoint. La traque se poursuit avec « popa » et « Belle-Maman » . Mieux vaut qu’ils ne me voient pas dans cet état…

Rose? Non. Pas rose. Noir. Du noir le plus sale, le plus sombre…

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Soren
     « Périgueux, la veille… »


Le bain chaud avait été salutaire…et couteux. En cette fin d’hiver, faire chauffer de l’eau était un luxe mais un luxe dont j’avais absolument besoin. J’ai plongé mes derniers écus dans la main tendue de l’aubergiste avant de décrasser ce corps dans un bac dont la couleur de l’eau devint rapidement suspecte. Des volutes de vapeur s’échappaient du bain. Des odeurs de menthe issues des feuilles que j’avais demandé d’ajouter dans l’eau venaient titiller mes narines. Il ne manquait que des mains expertes et féminines aux doigts effilés passant une éponge savonneuse sur mes épaules, mon torse, mon abdomen. Je fermais les yeux un instant pour tout oublier ; la crise que je venais de subir, la traque, les ennuis… Je pense même que j’ai somnolé quelques instants. Dommage…Oui Dommage que ce genre de service n’était pas dispensé au « bateau ivre ». Dommage aussi d’être à Périgueux et de ne pouvoir aller visiter les lieux. Je pense pourtant que j’en avais bien besoin.

L’uniforme bleu de maréchal de traque gisait avait été déposé dans un grand panier près de la porte. L’aubergiste m’avait dit qu’en ces temps difficile sa lingère passait 6 jours sur 7 à la mine et qu’elle ne s’occupait donc du linge de l’hôtel qu’une fois par semaine. Je ne pouvais attendre son retour du fond de la mine. Le temps m’était compté. J’avais donc fait acheter en toute hâte au marché de Périgueux une chemise blanche, des braies jours et un col rouge. Les bottes avaient été brossées pour les débarrasser de leur trop-plein de boue, trop plein qui reviendrait inévitablement quelques heures plus tard.

Assis dans la salle commune, une carte du comté s’étalait devant moi, les coins tenus en place par un pot de beurre, un verre de vin chaud, un bol de ragout de lapin aux légumes d’hiver et la pointe de mon poignard enfoncé dans la table. Penché au dessus, j’assimilais les informations transmises par le Prévôt Orkaange : Il avait essayé de brigander sur la route entre Angoulême et Saintes et là il avait trouvé plus forte tête que lui. Le Manouche avait cependant réussi à prendre la fuite. Nul ne pouvait dire s’il avait été blessé ou pas, s’il devait rentrer en ville ou chasser pour trouver sa nourriture. Et puis hier les maréchaux (je n’avais pas compris si c’était Orkaange ou Gertrude) d’Angoulême l’avait repéré lors de leurs rondes nocturnes. Il avait contourné la ville mais personne n’avait su donner sa direction. For fanden, il est fort le gueux! Je me demandais bien où il avait pu voler le bourrin qu’il montait. Sans doute avait-il détroussé un autre voyageur mais la Maré n’avait pas eu vent d’un brigandage pendant lequel un cheval avait été volé. Il fallait établir des hypothèses. Sans cela, nous ne nous en sortirions jamais. Je ne sais combien de pigeons et de corbacs ont fait l’aller-retour entre Angoulême et cette auberge mais il avait fallu un petit moment pour que nous établissions le plan d’action avec le prévot Orkaange. Et puis il y avait aussi eu cette confusion. Était-il entre Saintes et Angoulême quand il avait tenté de brigander un de nos éclaireurs ou entre Angoulême et Rochechouart ? Les rapports étaient confus…d’autant plus qu’il y a eu un peu d’incompréhension et de cafouillis là-bas dans le nord : un de nos éclaireurs se seraient fait brigander par le Manouche…mais aussi par l’un des nôtre… Ordre, contre-ordre, désordre : ça aurait pu être le cri de ralliement de la Maréchaussée du Périgord-Angoumois. Le plan avait été annoncé puis changé à nouveau. Avec Orkaange, il fut décidé que le Manouche avait brigandé notre éclaireur entre Rochechouart et Angoulême et nous prîmes d’un commun accord l’hypothèse qu’il tenterait à nouveau de brigander cette nuit. Nos suppositions étaient les suivantes : Il avait été entre Rochechouart et Angoulême. Il avait contourné à cheval la ville d’Angoulême. Soit il avait bifurqué à l’ouest et il se trouvait désormais soit sur la route de Saintes, soit sur la route de Périgueux. Nous avions besoin de plus de traqueurs. Le prévôt fit des miracles quand bien même elle avait arnaqué le Très-Haut lors de son baptême et le plan fut scellé pour de bon : Patou et Mahaut s’occuperait de la partie la plus à l’ouest de la route entre Saintes et Angoulême. Matpel et Liamm patrouillerait le tronçon est de cette même route. Orkaange ayant trouvé un groupe de traqueurs venant de Périgueux, Djull et Mariceleste prendrait la partie sud de la route Angoulême - Périgueux. Quand à moi, en compagnie Elayne et de Valnor, comtesse et comte d’Aubeterre, nous surveillerons le tronçon nord de cette même route, Elayne et Valnor qui n’étaient autres que la belle-mère et le père du Cheffe! For fanden! J’avais intérêt à bien me tenir moi! Voilà! « Alea jacta Est » comme dirait l’autre amateur des poignards. Si nos hypothèses étaient correctes, nos chances étaient bonnes. Seulement voilà, au sortir d’une crise noire, mon jugement n’était pas toujours le meilleure. J’espère au moins que je n’avais pas déteint sur Orkaange. Le noir et le rose ne sont pas des couleurs qui s’arriment bien ensemble. Ce plan était-il voué à l’échec ?



     « Quelque part dans la campagne, au sud d’Angoulême. »


Le message était arrivé lors de la pause-saucisson. Après une nuit entière passée à inspecter la route, à écouter bouger les buissons, à se faire surprendre par le hululement d’un rapace et à mourir de froid dans la campagne augoumoisine, nous avions besoin de nous restaurer. J’avais allumé un feu. J’étais transi de froid. Je devais couver quelque chose et sans doute autre chose que des oeufs. L’homme que j’avais en face de moi était une figure de marque du comté. Il avait été plusieurs fois ambassadeurs, s’était engagé dans les forces de sécurité, avait même été comte du Périgord-Angoumois. C’était le genre d’hommes que le comté avait besoin pour retrouver sa splendeur mais en même temps, je comprenais qu’il aspirait au repos désormais. Je n’étais pas présent dans le comté lorsqu’il avait été au faite de sa gloire mais je pense que mère y était. C’était à Elayne de Valnor, comtesse d’Aubeterre que j’avais écris pour lui demander de l’aide. J’avais connu Elayne lors d’un précédent voyage commercial, quelque part dans le sud. Cette fois-là, Elayne rendait service à son gendre, Cmyrille, l’homme qui parait-il détestait la forme du blason représentant les terres qu’il détenait en Périgord.

Le corbac avait négocié ferme avant d’accepter de délivrer son message. Un maïs! Pas moins que cela. Et il avait fait le difficile en plus. L’animal avait des gouts raffinés: il le voulait bouilli, badigeonné de beurre et de sel. Pas trop cuit. Il fallait que les grains croquent sous le bec. J’ai lu le message, fermé les yeux. Soulagé. Ce fut le sentiment qui m’envahit. Aucune gloire, aucune fierté, juste un profond soulagement. J’ai tendu le message au comte d’Aubeterre…


- C’est fini! Il est pris. Juste au sud de notre position… Djull et Mariceleste lui ont mis le grappin dessus.
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Kara_ramones
8 jours déjà que le nomade baladait son monde.

Mais 8 jours seulement pour lui.

La ville ne lui correspondait pas, loin des manières toutes autant fausses que mesquines. Il avait sa roulotte, son domaine, son château. Les routes s'ouvraient sous ses pas, quand pour d'autres, voyager sonnait le glas.

Deux nobles et beaucoup de chance pour la cousinade. Opportunistes, les Ramones avaient braconner une terre giboyeuse et les Seigneurs dans ce genre de contexte, prenaient autant plaisir à chasser que le romanichel. Peu de différence dans les principes, mais une philosophie certainement plus complexe pour définir le gibier.

Les cousins avaient fuit depuis des lustres mais Kara ne l'entendait pas comme ça surtout, trop orgueilleux, imaginant sa tête décorant les annonces municipales du Périgord.
Il n'en avait pas assez, il n'en a jamais assez.

L'adjoint n'était pas un tendre, le manouche le savais. Le défi enfin !
Les militaires se préparaient à Angoulême le premier soir. Si l'efficacité des soldats n'était pas à contester, la discrétion restait douteuse. Mouvement, rassemblement, rien ne présageait un accueil chaleureux, le manouche devait filouter en douceur et ça, il savait faire.

Un coup par là, un coup par ici, un collet tendu, une raclée, le quotidien du roulotteux.
L'armée évitée, Soren ne lacherait pas l'affaire. Il fallait un vainqueur, une médaille qui n'aurait pas sa place sur les haillons d'un manouche, prestigieuse sur la poitrine d'un homme d'arme. Si Kara jouait avec sa mort, Soren travaillait à lui entretenir.

L'aube du huitième jours de cavale pointait dans un brouillard épais. Les animaux de la forêt chantaient l'arrivée du jour et Kara attendait encore quelques minutes, somnolant à garder la chaleur sous sa cape.

Le coup fut sec. La botte d'une femme venait d'atteindre violemment les reins du Ramones allonger sur le sol. Il tourna la tête pour sentir le bout d'une lame effiler lui caresser l'oreille.
Plus loin de trois pas, un homme debout déroule un parchemin et fixe la crapule.



C'est lui !


Lance de Mariceleste, Djull
Noeud 343 au nord de Périgueux
Daisy.black
    1h55,au centre de l’arène de Poney Valley...


Les mirettes en contemplation devant l'ouvragé de la Orkaange qui avait du faire aller son pouvoir a grands coups de baguette de taffetas afin de peinturlurer et badigeonner le lieu culte en...

-Oh! c est tellement..
-Humm c'est si...

- Violet???
-Rose Germain!.. c est Rose!!!

Le vieil édenté se tenait derrière elle..il lui massait les épaules..réchauffait les muscles pendant que la blonditude lâchait des "OH".!!!.des "AHHHH!..des "p'tain que c est meugnon!"
Dans un monde idéal enfin celui de la fausse blonde et de la "VRAIE"..celle qui d’ailleurs avait gagnée le privilège de se mouvoir avec le titre honorifique de"Reyne des blondasses"..titre obtenue en subjuguant adéquatement et avec une certaine finesse la Nikita Novgorod qu elle soupçonne même encore aujourd hui d'avoir un gros penchant pour elle mais ca..la nordique ne l avouera jamais même sous la menace de lui piquer un chapeau a plume ...mais donc pour en revenir a notre sujet nous disions que dans leur monde idéal a la prévote et la Black tout serait d un beau rose Barbie et lorsqu on dit tout c est TOUT.


-P'tain Germain..tu m'fais mal!
-J'utilise que mon index et mon pouce!
-Laisse tomber l'pouce et concentre toi sur ma nuque!

Aujourd hui était un aujourd hui tres tres important car il allait départir qui de l'ex blonde mais la VRAIE ou de l'actuelle mais FAUSSE ... allait hériter du butin cmyrillien..celui qu il cache depuis des années sous sa couche ou a l'intérieur de ses bas noirs.
Daisy est vénale..ca tous le monde le sait par contre la Orkaange le serait elle autant qu elle..sinon plus?..puisqu elle tenait "mordicus" a donner la raclée a l'irlandaise.
Bon faut dire que la Black n est plus tout a fait a point lorsque vient le temps de devoir lever les poings mais qui sait..peut etre que la femme du farfadet l'était encore moins qu elle...
La brigande positionnait sur sa tete .. le casque rose pailletté et perlé et saluait la foule qui etait en délire...bon vu l heure ne fallait pas exagérer non plus..il y avait au bas mot peut etre 10 personnes..aller soyons fou..disons 20 et s'était surtout des parieurs chevronnés
La fausse blonde se pointait ENFIN au milieu de l arène..face a Daisy après quelques minutes de retard et la voix de l arbitre qui s’élançait


- A ma gauche, accusant la trentaine bien tassée, mensurations indéfinissables sous les tentures rosées... la Blonde de l'Ouest... la Truite Arc-en-ciel... DAIiiiiisYyyyyyyyy ! BLAAAaCK!!!!



Eh oui s'était le même arbitre que sur Bordeaux..la poisse...
Elle roulait des noisettes..

-Germain..je t'avions dit que je voulions avoir le choix d'l'arbitre!!
-J'suis LA PLUSSSSSE belle c est dans mon droit!!!!!

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Orkaange
l'avant veille, au PC de crise, une prévôte au bord de la crise de nerfs


BORDEL DE FOUTRECOUILLES DE MES DEUX OVAIRES! IL EST OU!!! JE VEUX LE PENDRE
Prévote?
QUOI! Bordel gérard, qu'est ce que vous me voulez! si c'est pour me dire que Michou ets con, ça ira je le sais déjà!
On a des nouvelles des traqueurs
Ha! Enfin! Ils l'ont trouvé? DITES MOI QU'ILS L'ONT TROUVE !!!!
Alors Déjà si vous pouviez me reposer à terre et lâcher ma chemise et arrêter de me secouer, ça serait plus facile.. Mais non ils l'ont pas trouvé .. En vrac, votre beau frère vous maudit, il dit que dès qu'il rentre il envoie jouer le gamin sous une meule, qu'il supporte plus son sifflet, les deux de la COPA se sont fait tabasser par une gamine sur les chemins, votre mari est rentré à Angoulême, et le maréchal d'Angoulême, c'est à dire Michou, a cru voir mais il est pas sur mais quand même c'est ptet bien lui..
QUOI!!! nan mais putain, je savais que dans l'armée ils avaient que des bras cassés mais quand même.; A ce point... Et QUOI?? IL A VU QUIII?
Rhaaaa.. Mais lâchez moi à la fin ou je porte plainte pour Harcèlement! Han je sais! Comme vous m'avez l'air tendue, j'vais vous faire deviner! Mon premier est la première syllabe de..
GERARD!!! SI VOUS CRACHEZ PAS LE MORCEAU RAPIDEMENT, JE VOUS EMPALE MOI MEME APRES VOUS FOUTU UNE POMME DANS LA BOUCHE ET DU PERSIL DANS LES OREILLES
Haaaan! Si on peut même plus rigoler... Ben le manouche quoi! ha pis sinon vous avez un pigeon qui vient d'arriver du limousin. Un voyageur qui s'est fait brigander deux fois cette nuit sur la route entre Angoulême et Rochechouart. IL dit que vous le connaissez dans sa lettre. Et des hordes de bretons qiu viennent probablement prendre la mairie de Sarlat sinon
-Les bretons on s'en fout, on déclarera le chouchen illégal. Et je ne connais pas de limousinois moi Gérard, faites attention à vous! Je suis une honnête femme !
Ben hier quand je suis venue vous apporter les rapports dans la taverne vous causiez avec lui, donc vous l'connaissez non?
Humpf.. ben qu'est ce qu'on s'en fout en fait?
Beeeen... il dit qu'un homme encapuchonné a essayé de le détrousser, mais qu'il lui a pété les dents, avant de se faire agresser par un autre cagoulé , dont il nous a fait une enluminure
Montrez moi ça? Nan.. ca ressemble pas au manouche ça.. Notez bien que je connais ces yeux là.. Me disent quelque chose.. Pas à vous? M'enfin bon.. Revenons à notre enflure. Si on part du principe que c'est lui qui s'est fait rosser par le sieur raiden
Ha vous voyez que vous le connaissez!
JE NE CONNAIS PAS DE LIMOUSINOIS JE VOUS DIS!!. Je disais quoi moi! ha oui. Donc si c'est lui, hier il était là. Puis ensuite il est passé par Angoulême. doonc.. Y'a quatre solutions. Soit il se planque dans l'un des deux hameaux entre Angoulême et Saintes, soit il est sur les terres de ma soeur et mon beauf à Barbezieux*, soit sur les nôtres à Blanzac*. Des nouvelles de soeur Robert sinon??
-Euh. oui il dit qu'il a embarqué votre père et votre belle mère avec lui et qu'is partiront de périgueux aujourd'hui
. Bon.. Vous auriez un plan?? Gérard?? Michou?? Des suggestions?
On va lui tendre un piège pour le prendre à son propre piège !
Oui mais s'ils nous tend à son tour un piège pour nous prendre au piège qu'on souhaitait lui tendre pour le piéger dans son piège ?
Nous serions piégés . Ouais t'as raison!
Putain... Vous savez ce qui me retient d vous pendre Michou avec les tripes de Gérard?
Non cheffe!
C'est que j'ai besoin de vous pour amener les ordres aux traqueurs, et qu'ensuite ce serait une mort trop douce POUR DES ABRUTIS DE VOTRE ESPECE! ALors! On va être efficace! On oublie les bras cassés de la Copa, le Ranimachin et le théotruc, ils seraient même pas capable de nous ramener un lapin. Vous me contactez mariceleste et Djull à Angoulême, et vous leur dites de patrouiller à Blanzac. Soeur Robert, papa et Elayne, on les lâche dans le parc de Barbezieux, avec une mission supplémentaire.. Buter le plus de poule qu'ils peuvent. On va envoyer ma soeur et Patou de Pierrelade patrouiller à Cognac** et on demande au rouquin et au gamin de tourner autour de Jarnac**. EXECUTION!
Et je vous préviens de suite, le premier qui merde, je l'envoie au couvent faire un stage avec Sifflard!!

OUI CHEFFE A VOS ORDRES CHEFFE
fayot gérard
ta gueule Michou



La veille, Toujours à la prévôté


Elle avait pas dormi ou presque depuis une semaine. Elle tenait grâce à la mirabelle et à la poire Bergerare, dont elle avait fait transporter des tonneaux entiers dans son bureau. Le soir, elle arpentait inlassablement les remparts d'Angoulême, scrutant les chemins en espérant voir le manouche. Elle était dans un état proche de l'hystérie, quand elle vit un cavalier au petit matin débouler dans un nuage de poussière par la porte saint Vincent pour lui amener un pli. fébrilement, elle arracha la moitié du parchemin et le déroula devant ses yeux fatigués, s'y prenant à deux fois pour lire l'écriture fine et serrée de mari


Citation:
Salut Bonbon rose

Tu vas être contente! Nous l'avons! Il s'est fait avoir comme un lapin, il braconnait sur test terres! On le ramène à Angoulême. Le temps de faire la route, on sera là cette nuit. Prépare la cellule

mari et Djull


Et l'on raconte que ce jour là, Angoulême connut un phénomène étrange. L'ont vit une comète rose pailletée traverser la ville à vitesse de l'éclair, renversant tout ce qui se trouvait sur son passage, et une voix divine (ou pas ) qui beuglait


OUAIIIIIIIIIIIIS ON L'A EU BORDEL DE FOUTRECOUILLES! ON L'A EUUUUUU! ILS LE RAMENENT! QU'ON PREPARE LE PILORI, LA ROUE ET LE PAL! ON L'A EUUUUUUUUUUUU



la décharge d'adrénaline passée, la blonde s'écroula un instant dans son bureau, un sourire béat aux lèvres, gratifiant tous ses collaborateurs de grands tapes dans le dos dès qu'ils passaient la porte du bureau. jusuq'à ce moment fatal ou tout bascule

cheffe? J'ai un pli spécial pour vous
Oui Gérard! Vous savez que vous êtes beau Gérard? je serais pas mariée et vous seriez pas gueux et castillonnais, ptet que vous auriez vos chances
Hum... Ca avait l'air important.. Et si vous m'approchez à moins d'un mètre je hurle je vous préviens!
Tss Gérard, vous êtes bien chochotte aujourd'hui!! Allez approchez et donnez moi ça
Voilà Cheffe hééééééééé! Je vous signale qu'il n'est pas permis de foutre la main aux fesses de ses collaborateurs! C'EST DU HARCELEMENT!!
tut tut tut! Rappellez moi un truc.. Qui juge des recevabilités des plaintes?
ben.... Vous
Et donc?
Pfffffff.. J porte pas plainte
Voilààà Maintenant taisez vous je lis



Citation:
De D.
A O.

je suis là.. Rendez vous à la grange rose cette nuit, à deux heures. Sois précise, j'aime po qu'on m'fasse attendre

D; B.


RHAAAAA.. BORDEL.. Je l'avais oubliée elle.. Mais après tout pourquoi j'irais? On a eu son mari. nan j'y vais pas c'st décidé
Oui mais si vous y allez pas elle va s'en prendre direct à votre mari. Maintenant que le sien est en taule, va bien falloir qu'elle s'occupe hein!! D'après votre adjoint, elle collectionne les amants elel peut pas vivre sans un homme à ses côtés
HAN! ELLE TOUCHE PAS A MON MARI! MICHOU! GERARD! EN ROUTE!
OUI CHEFFE!
Fayot Michou
Ta gueule gérard tu sais que t'as un petit cul appétissant?




2h05,aux alentours de l’arène de Poney Valley...



Vous avez bien tout fait repeindre en rose comme je vous l'avais dit hein? rhaaaa... Ma manucure ets pas sèche! VOus avez vu? j'ai pris "rose tripe de mainois" en souvenir de notre séjour angevin. Et marcel m'a même dessiné un manouche pendu sur le pouce!
Oui oui Cheffe, mais dépéchez vous, on est en retard vous savez!! Elle est capable de se déclarer vainqueuse par forfait la magnifique Black
Comment vous l'appellez?
la ma...
Pardon?
la..
L'AUTRE! on dit l'AUTRE quand on parle d'elle Gérard!
- A ma gauche, accusant la trentaine bien tassée, mensurations indéfinissables sous les tentures rosées... la Blonde de l'Ouest... la Truite Arc-en-ciel... DAIiiiiisYyyyyyyyy ! BLAAAaCK!!!!
-J'suis LA PLUSSSSSE belle c est dans mon droit!!!!!

HAAAAAAN! regardez gérard! Elle a un casque à paillettes rose de chez jean Paul gault Hier!!! HAAAAAAN! J'en ai toujours rêvé!!!!



A ces mots, la blonde alléchée, de précipita dans l'arène, tendant une main fraichement manucurée vers le casque de la blonde. Un faux mouvement, et la joue de Daisy fut égratignée, laissant une trace de "rose tripe de mainois ' sur la joue Blackardienne. Ork porta sa main à la bouche, les yeux écarquillés, style " oups" puis immédiatement reporta son attention sur la ruine potentielle de sa manucure. Ce fut l'erreur de trop. Sans bien comprendre ce qui lui arrivait, elle se sentit soulevée, puis jetée avec force par terre, et piétinée, tandisqu'elle entendait non pas les anges, mais ses côtes se briser unes à unes, et la foule en délire ( oui bon les dix personnes présentes) acclamant la Black, la laissant gisante, l'oeil droit gonflant à vue d'oeil, une douleur insoutenable lui vrillant la poitrine, et le breuchingue en vrac. Elle souleva un instant la tête, le temps de murmurer
Garce.. Mais tu toucheras pas à mon mari, il est à moi puis sombra dans une inconscience sans rêves




*Les terres de Blanzac et de Barbezieux étant situées entre Angoulême et périgueux, j'a trouvé plus joli de renommer les noeuds comme ça au lieu de mettre des numéros
**Cognac etJarnac sont sur la route entre Angoulême et saintes

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Daisy.black
2h05.46 sec sur le sol de l’arène de Poney Valley...



Vous savez?..il y a parfois des moments dans la vie ou un élément déclencheur nous amene a frôler la folie passagère chose qui peut arriver a n'importe qui..n est ce pas? et cette fois ci la Black avait vu noir mais pas qu un peu noir..VRAIMENT NOIR pour ne pas dire un peu trop rose a son gout.
La Orkaange brandissant devant ses noisettes une main dont les griffes avaient été préalablement habilement peint de la nouvelle couleur a la mode ..un rose flamboyant qui pouvait etre vu et admirer dans tous les gradins et pourtant la blonde avait bien spécifiée dans une de ses missives


-J'avions dit po d'fardage!!!!


L'irlandaise était en furie non pas parce que la "fausse" avait triché..nan..mais plutôt parce qu elle étalait devant elle son nouvel achat en soin hautement féminin avec lequel dun vif geste félin..éraflait la joue de Daisy et c est ainsi que dans un tourbillon de jupons rosacé qui s entremêlèrent les uns aux autres qu elle la malmena a grands coups de talons..PAFF!!! une petite gifle par ci et une éraflure par la..crêpage de tignasse laissant une belle grosse poignée de cheveux entre ses doigts.La tete contre le sol..elle la releva l instant d un moment..

Garce.. Mais tu toucheras pas à mon mari, il est à moi

-Ne t'en fait pas ma biche!!!....ton mari n est plus le mien et mon mari n est pas le tiens alors en partant du principe que nous avons toutes les deux des maris..je me dis que c est suffisant pour faire taire les ragots...
Par contre..l'héritage...
    ... est maintenant a moi...


The End

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.mahaut.
[Quelques temps avant le combat]

- Votre Excellente ! J'ai retrouvé l'épée de votre soeur !
- Oh ! Faites voir ? Ha ben oui dites donc...
- Vous voyez qu'elle ne l'avait pas gardée pour vous extorquer de l'argent finalement.
- Moui... notez qu'elle me doit encore nos parts hein...
- Vos parts ?
- Nos parts, à Roudoudou et à moi.
- Mais vos parts de quoi ?
- Mais de ça, Anatole, de ça ! Tout autour de vous ! Ce que vous pouvez être bouché, c'est fou... Limousin depuis des générations, c'est pas croyable ça...

Perdus au milieu d'un champ, le limousin et son employeuse étaient en pleine traque du manouche. Non mais si, vus comme ça on pouvait croire qu'en fait ils ramassaient des simples, mais non non, ils traquaient. Enfin, elle donnait des coups d'épée dans les fleurs, le limousin les ramassait pour les mettre dans un sac et si on lui posait la question, elle appliquait la technique du "debroussaillage manouchial herborifère". En gros, il se pouvait qu'il se planque dans les hautes herbes donc elle les fauchait et au bout d'un moment, il sortirait en criant "je me rends". Et si ça marchait pas, ça lui ferait quand même des trucs à vendre.
Pour l'heure, perdue dans ses pensées vénales, elle donnait de grands coups rageurs avec l'épée de sa soeur, piquée sans le vouloir la veille au soir lors de transactions avinées.


- Anatole, je sais ! dit-elle en se retournant soudainement.
- AAAHHH ! Mais bon sang vous retournez pas aussi brusquement ! j'ai failli y rester !
- On va tendre un piège au manouche. S'il est dans le coin, il ne pourra pas refuser.
- J'ai mal dans l'épaule, je suis sûr que je fais une attaque...
- OH-LA-LA J'AI L'EPEE DE LA PREVOTE AVEC MOI, QUEL DOMMAGE SI JE LA PERDAIS, ELLE NE S'EN REMETTRAIT PAS, PENSEZ BIEN... FAITES Y ATTENTION ANATOLE NOUS SAVONS QUE CE SERAIT UN MAGNIFIQUE TROPHEE POUR UN BRIGAND, L'EPEE DE LA PREVOTE BLONDE !
- Mais pourquoi vous beuglez ?
- Chhhhhuuuut ! Répondez !
- Mais... Oui ce serait fort fâcheux, nous ne dev...
- Plus fort, Anatole, plus fort !
- NOUS NE DEVRIONS PAS LA LAISSER TRAINER NI CRIER AINSI, C'EST COMPLETEMENT IDIOT ! Aieuuu !


Main levée pour le faire taire, la brune guetta le moindre bruit autour d'elle. Rien. Soupirant, elle rengaina l'épée, balança le sac de simple dans les bras de son écrivain et reprit le chemin.


- Patouuu ! on se casse, il est pas lààààà !
- Mais... vous n'attendez pas ?
- Non ça ne sert à rien. Allez on rentre, j'ai bien traqué, hou je suis fatiguée, vous me porterez, tiens.
- Ha non, pas encore !
- On est bientôt arrivés ?



[Le soir, arrivée à Angoulême]

- GNNNnnnn !
- Aaaah, nous y sommes, enfin ! Pas fâchée d'être arrivée, je suis toute courbaturée... Votre technique de portage est à revoir, Anatole, votre dos est trop dur.


Peinant à reprendre son souffle, le limousin s'appuyait sur un mur pour reprendre des forces tandis que la brune lissait sa robe et tapotait ses cheveux pour vérifier qu'elle était bien présentable. Car une chancelière se doit d'être impeccable à toute heure du jour et de la nuit.
Entendant des cris vers la lice, ses yeux se mirent à briller d'une étrange lueur.


- Ah non ! On rentre hein ! Je suis fourbu !
- hiiiiiii ! Un combaaaat ! c'est qui c'est qui c'est qui ? 200 écus sur le vainqueur !


Jouant des coudes parmi les 10 péquenots en train de crier, elle s'installa près de la rambarde et regarda les adversaires.

- Mais... C'est Orka !
- Non mais on rentreuh, je suis fatigué, là...
- OOOOOOH c'est l'ex femme de Myrmillmze en face, regardez ! Coucouuuu ! Oh on a bien fait de revenir dites donc, heureusement que j'ai marché vite sinon on aurait raté ça !


Accoudée à la rambarde, bouffant du popeuh et se pétant la tronche à la mirabelle, la brune regarda le combat débuter. Hochant la tête par moments, se hissant sur la pointe des pieds en hurlant "FAIS LUI UNE CLE DE DOUZE !" à d'autres, elle finit par rester bouche ouverte en regardant la dernière action.

- Mais... Mais enfin... Mais non !

La blonde avait perdu et restée inanimée au sol. Tandis que la black levait les bras au ciel, la brune hésitait. Une partie d'elle avait envie de ricaner et l'autre s'inquiétait pour la blonde. C'était sa soeur, après tout. Elles passaient leur temps à se chamailler mais elles ne passaient pas une journée sans se voir ni se donner les dernières infos capitales de pucelles et hénins. La blonde ne bougeait toujours pas, et du sang semblait commencer à s'échapper de sa bouche.

- Raaaaaaah mais c'est pas vrai, dit-elle en enjambant la rambarde pour s'approcher d'Orka. Mais enfin ! Orka ! Youhou ! Orka ? MAIIIIIIIS ! VOUS ME L'AVEZ TOUTE ABIMEEEEEEE ENFIN ! cria-t-elle à l'attention de Daisy. Nan mais mince, c'est mon privilège à moi de taper la blonde, pas à vous ! Tout ça pour Myrmillmze, mince quoi, il vaut pas la moitié d'une poule !
- Vous aviez dit un quart la dernière fois.
- Oui mais il doit me payer une tiare, Anatole, n'oubliez pas. Bon. JE NE VOUS FELICITE PAS MADAME L'AUTRE ! Regardez, je vais me tâcher à la soulever, comme ça... Anatole, choppez ses bras, je prends les pieds. Oh pis ses chausses sont à ma taille ça tombe bien. PAtou ! Patouuuuuu ! Viens vite, c'est grave ! Orka ne parle plus ! Vite, à l'auberge, Gnagnatole !
- Mais vous portez rien, là...
- Ah si, un pied. C'est bien hein ? Je suis trop bonne, je le sais. MYRMILLMZE ! TA femme est pas bien !
- Vous n'avez pas dit laquelle.
- Les deux ! non mais regardez, elle parle toujours pas, ça m'inquiète...

Finalement, la blonde fut portée dans l'auberge la plus proche, laissant derrière elle un filet de sang dans la rue. Du sang rose, évidemment.
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Soren
La porte tremblait sur ses gonds, se faisant malmener par les rafales de vent qui s’étaient levées dans la région d’Angoulême. Une tempête s’annonçait. Sans doute la dernière tempête hivernale. Allait-elle nous apporter une dernière bordée de neige? J’en doute. Ça allait être de la pluie, de la sacro-sainte et maudite pluie! Il n’y a rien de plus pernicieux que la pluie. Ça vous prend toujours au dépourvu. Fine ou forte, ça s’insinue toujours, trouvant un moyen de traverser toutes les couches de vêtements que l’on aura pris la précaution de mettre sur son dos. Ça se mélange intimement à la terre, presque indécemment. Ça créé une boue infâme qui se colle aux bottes, les rendant aussi lourde que l’enclume d’un forgeron. Pour toutes ces raisons, le printemps n’est pas ma saison préférée. La tempête qui s’amène n’est pas faite pour me mettre de bonne humeur.

- Ainsi donc, c’est toi Kara Ramones, dict le Manouche…

Un regard lourd se posa sur celui qui depuis quelques jours était l’homme le plus recherché du comté et sans doute le plus connu des hommes dans la région d’Angoulême après la comtesse Keyfeya. Quoi? Rhaaaa mais non, je n’ai pas dit que la comtesse Keyfeya était un homme. Je commence à croire que mes tournures de phrases danoises ne passent pas bien ici.

Il faut être maréchal pour se rendre compte à quel point garder un homme en prison coûte cher. Il faut payer le salaire du garde, payer pour la nourriture, pour la faire préparer, entretenir le bâtiment, payer pour espionner les gardes afin de s’assurer qu’ils ne se fassent pas corrompre pour quelques miches de pain. Bref, le Manouche, en ce moment, il coutait une beurrée au Périgord! Dans Angoublême, il se disait même que le bailli était excédé par cette traque et qu’il allait envoyer une facture salée à la prévôté : nombre de jours de traque multiplié par le nombre de traqueurs multiplié par 20 écus (valeur estimée de l’apport d’un pécot au PIBP, le produit intérieur brut périgourdin). Le prévôt n’aurait sans doute pas d’autres façons de combler ce déficit que de diminuer la salaire journalier des maréchaux pendant quelques semaines…ou encore de faire payer les entrées des voyageurs au guet des villes…ou encore de faire du brigandage officiel sur les routes du comté. Heureusement, il ne fallait pas prendre au sérieux tout ce qui se disait à Angoublême.


- Le plus facile pour toi et moi serait que tu passes des aveux complets…et rapidement!

Accompagné d’une confrontation avec les victimes qui reconnaitraient ainsi leur agresseur, ça serait une preuve suffisante pour le Proc. Tiens… à propos du proc…

- POISSSSACCCC!… Ah Poissac! Vous étiez là, je ne vous avais pas vu. Il faut que vous montiez immédiatement à Périgueux. Dites au proc que la Manouche a été capturé et qu’il est à sa disposition pour un interrogatoire et une confrontation avec les victimes.

Et maintenant Manouche! A nous deux!

- Alors, vous avez réfléchi? Vous plaidez coupable de l’agression du vicomte de Matha et de maitr…de sa dame ? Ou alors vous voulez faire connaissance avec le coutumiex ?

La comtesse Keyfeya avait toujours prétendu que le coutumier du Périgord ne pouvait faire de mal à celui qui se comportait comme un bon père de famille. C’est sans doute parce qu’elle n’avait pas mis les pieds à la maréchaussée depuis des lustres. Si vous aussi, vous saviez ce qu’est le coutumiex, alors vous ne diriez pas, vous non plus qu’une simple feuille pour faire du mal à quelqu’un. Allez va, puisque je suis de bonne humeur depuis que ma crise noire est passée, je vais être bon joueur et je vais vous dire ce que c’est. Le Coutumiex est une version du coutumier qui est loin d’être allégée. le « Ex » à la fois fait référence au silex de Bergerac. Le Coutumiex n’est rien d’autre que le coutumier du Périgord gravé sur une plaque de silex de deux pouces d’épaisseur. Oui, je sais, les maréchaux ont parfois un humour exécrable mais vous savez, c’est une profession très stressante. Avoir de tels défouloirs ne permet de ne pas perdre la raison…parfois.

- Chef!..Chef!

- Déjà de retour Poissac?!?!?!? For fanden, vous êtes plus rapide que l’éclair mon bon!

- Non M’sieur! J’suis point encore parti. C’te la prévôte empaillée M’sieur…

- Pas empaillée…ni emmaillotée d’ailleurs…Pailletée Poissac. Pailletée…

- Ben si elle n’est point encore empaillée, ça n’d’vrait point tarder…vu l’état dans l’quel elle s’trouve. Elle pisse l’sang d’partout…Enfin….j’veux dire qu’elle est blessée quoi…Vous voyez? Son Excellence l’a am’né dans une taverne. Pas sur qu’elle va passer la nuit.

For fanden! La violence conjugale fait des ravages monstrueux en Périgord-Angoumois!
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Keyfeya
C'est plus par les rumeurs qui couraient au château que la Comtesse qui faisait tranquillement mumuse avec ses petits poneys, avait appris la nouvelle de la capture d'un brigand. Ben ouais personne ne la mettait jamais au courant de rien et les valets qui jacassaient et lui servaient son vin, lui en apprirent bien plus, que son pôle sécurité. Ah pour prendre des plaintes contre elle, ça y allait m'enfin pour la tenir informée, c'était une autre affaire ! Elle prépara une sacoche et se rendit à la Prévôté d'Angoulême, et une fois arrivée, tomba sur le Prévôt adjoint, une plaque de silex entre les mains et face à un individu qu'elle ne connaissait pas.

C'est lui ? On peut l'cuisiner ou on va l'regarder jusqu'à ce qu'il avoue de lui même ? Avec votre machin, vous risquez de nous le tuer d'un coup et on pourra pas s'amuser Seurn et moi si on m'enlève mes jouets, je vous préviens que ça va mal se mettre. Cornefianchtre hein, on a pas tous les jours de l'amusement dans le coin, si vous en faites de la bouillie toute suite, on va faire quoi après ?

Déposant sa sacoche, elle sortit brosses à cheveux, barrettes, vernis rose pailleté et maquillage en tout genre. Gardant une brosse dans les mains, elle s'en arma, s'approchant du suspect. Bien décidée à jouer à la tête à coiffer un long moment, l'imaginant très bien avec une paire de couettes et maquillé à la truelle.

On va commencer gentiment. Pis si t'es récalcitrant, on passera aux choses sérieuses !

C'est qu'elle s'ennuyait un peu la couronnée, et qu'il fallait bien trouver des occupations dans la vie, plus feunes que les trucs de conseil. Alors elle rêvait bien sur d'utiliser des ustensiles plus douloureux, à lui arracher les ongles, lui mettre des rats dans l'fondement toussa mais fallait que le plaisir dure quand même un peu, la guerre lui manquait décidément bien trop ! Alors qu'elle levait sa brosse au dessus de la tête du brigand, elle fut interrompu par le garde Poissac qui entrait dans la pièce, parlant de la Prévôte. Non mais fallait le dire quand même, Orkaa avait toujours le chic pour se foutre dans des situations pourries, pire que la Comtesse avec ses amants !

Qu'est ce qu'elle a encore foutu, cette gourde ?

Replaçant la couronne comtale qui glissait de son crâne et tirant la langue au Prévôt adjoint dans la foulée, la phrase était sortie toute seule.

Et il est où son mari dans cette histoire encore ? Parce que je suis sûre que c'est encore de sa faute ça !
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Patou.de.pyerrelade
[Dans la journée du 16 Mars en taverne]

Deux jours avant la traque, Patou avait quitté l'armée de son parrain, une fois revenue de Rochechouart. Le doc pensait poursuivre ses cours de médecine lorsque son bonbon rose, alias Orkaange, fit irruption aux challengers, dépitée de voir que des soldats ne soient pas opérationnels lorsqu'on a besoin d'eux. Elle aurait du être habituée car ce soldat était un cas ! Un gros cas même. Un boulet de chez boulet. Bref passons sur cet individu. La peste voyait bien Orka tourner autour du pot, faisant la désespérée pour traquer sans relâche, non pas une battue de manière à pousser le gibier vers un piège, mais poursuivre avec acharnement Kara_ramones. Ce bandit qui hantait tout le monde. Voyant le bonbon rose super énervé de ne pas avoir au complet sa liste de personnes pour arrêter le Manouche, la jeune peste se proposa pour participer à la capture. La guerrière aurait préféré le combattre et le tuer sans pitié ni hésitation, si elle lui tombait dessus, mais... elle avait promis à la prévote de le ramener vivant, si toutefois, elle lui mettait le grappin dessus. Elle se devait de faire exception à sa règle.

Avant que le soleil ne se couche, sans attendre, elle prépara son cheval, laissant Orka dire à sa frangine Mahaut, de l'accompagner pour se rendre à quelques kilomètres de Saintes, tandis que ses amis Djull et Mari, eux avec l'accord du capitaine Orthon, se dirigeraient vers les alentours de Périgueux. La nuit s’avançait à grands pas. Elles voyagèrent quelques heures avant de se rendre sur le lieu, empêchant le voleur de quitter le comté si toutefois lui en venait l'idée et s'il se trouvait sur le même chemin qu'elles empruntaient. Aucune issue possible pour lui. Enfin elle l'espérait. Les deux filles entendirent au loin quelques chiens hurler. Le ciel était devenu un immense tapis noir, puis une à une les étoiles s’illuminèrent. La nuit s'annonçait longue.

[Dans la nuit du 16 au 17 Mars aux alentours de Saintes]

Après quelques secondes d'immobilité, tous ses sens se mirent en éveil. Aucun bruit, aucune manifestation ne se fit, venant troubler le silence qui commençait à peser. Les heures passaient, devenant de plus en plus longues et de plus en plus insupportables. L'espoir de lui tomber dessus s'amenuisait. Si bien qu'à un moment donné la voix de mahaut brisa le silence, pour l'entendre dire de se casser. Elle n'avait pas tort. La nuit touchait alors à sa fin et l'aurore allait poindre. Leur démarche avait été vaine. La peste l'avait dit avant de s'y rendre. Elles rentreraient bredouilles. Remontant sur leur cheval, les voilà parties, reprenant la direction d'Angoulême.

Enfin rentré au bercail après une nuit de chasse aux fantômes, la peste laissa Mahaut sur la place du village puis rentra chez elle dormir. Étant trop fatiguée, elle monta dans sa chambre, ôta ses bottes et se coucha sur le lit toute habillée, trop crevée pour se déshabiller et se laver. La toilette se ferait plus tard. N'ayant pas le temps de compter quelques poneys roses, elle s'endormit rapidement. Le soleil vint alors taquiner ses paupières lourdes. L'astre solaire faisait l'honneur de sa présence. S'étirant tel un félin, elle se leva, se lava et enfila des vêtements propres, avant de descendre manger un morceau, puis partir au château.

Sur le chemin elle rencontra Maricéleste qui lui fit part de sa traque. Enfin le bandit qui hantait le comté, était prisonnier grâce à Djull et sa flamboyante. De ce pas elle embarqua Mari dans la taverne et arrosèrent cet événement. Un gosse affolé arriva en criant

" Qui est Patou ? "

Se retournant sur le mouflet répondit


C'est moi ! Il se passe quoi.

Le môme de lui répondre

La chancelière vous cherche. Une femme est amochée. Elle l'est tellement, qu'elle en est méconnaissable.

Sans attendre elle laissa sa pinte et se dirigea vers la sortie. A peine la porte ouverte, que Mahaut était déjà devant portant avec l'aide d'une autre personne le corps de ....... Elle fixa la personne et reconnu avec mal Orkaange. Regardant Mahaut questionna

Mortecouille ! que lui est il arrivé ?
Qui l'a mise dans cet état ?


Sans attendre, elle les aida pour l'installer et l'examiner. Elle commença par l’œil.

Quelle belle ecchymose. Vite il me faut une escalope pour lui poser dessus et des bandes pour maintenir la viande.

Une fois tout le nécessaire à ses côtés, elle soigna une de ses mirettes. Ensuite sachant ce qu'il s'était passé, banda fortement ses côtes fêlées. Enfin des vacances s'annonçaient pour tous ! La bonbon rose dicte la cheffe des poneys se la fermait. Et pour cause. Elle irait presque remercier la personne qui lui avait fait ça. Elle ne put se retenir de rire une fois les soins prodigués
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Soren
     « Et pendant ce temps, à la maréchaussée d’Angoulême... »


- For fanden! Comtesse ?!?!?! …Vous… ici ?

J’ai l’impression d’être un jeune page pris sur le fait entrain de compter fleurette de manière plus qu'avancée à une damoiselle de compagnie. L’arrivée impromptue de la comtesse me prend totalement au dépourvu. Décidément, c’est le jour de la distribution de cadeaux-surprise à Angoulême.

- Mais…Mais…

Un regard à gauche des courbes comtales, un regard à droite…Non, je ne me trompe pas.

- Mais où est la garde comtale ? .. Je veux dire…où.. Où sont vos garde du corps Comtesse ? J’imagine que vous savez que la région est infestée de brigands, que nous venons de capturer le chef du clan Ramones, que nous avons rehaussé d’un cran le niveau d’alerte dans les villes du comté car nous craignons des représailles ?

- « Seurn ?
- Hum? Quoi ?
- Arrête de poser toutes ces questions et applique le protocole en face de la comtesse 
- Ahem…oui…»
Et de se fendre d’une courbette protocolaire en guise de respect pour celle qui dirige et le comté et à qui je dois rendre des comptes après le prévôt. Ouais, parce que même si Keyfeya a débarqué un jour nue comme au jour de sa naissance dans les bureaux de communication comtale que j’occupais à ce moment-là, elle reste la comtesse en exercice et je ne peux me comporter avec elle comme je le fais avec Poissac ou les filles du bateau ivre. Noblesse oblige!


- Effectivement Comtesse, c’est le Manouche…L’homme que nous avons traqué pendant des jours, le présumé responsable de l’attaque contre le vicomte de Matha et sa maitresse. D’ailleurs je les attends pour la confrontation. Nous avons besoin qu’ils reconnaissent leur agresseur afin d’étoffer le dossier d’accusation du procureur.

Manifestement, la comtesse avait décidé de prendre les choses en mains. Ouais…Je doutais que sa manière pouvait donner des résultats. Le Manouche m’avait l’air d’un gars bien trop fier pour nous donner ce que l’on désire en utilisant de telles méthodes. Je reposais le coutumiex sur le bureau, posai le séant sur le fauteuil de velours rose et laisser mon esprit vagabonder en regardant la comtesse se transformer en coiffeuse à Manouche. Pas de doute, elle en aurait bien besoin elle-aussi... mais pas pour les même raisons! Ou alors elle devrait porter une de ces perruques blanches qui font fureur dans certains salons parisiens.

- Vous ne vouliez pas laisser le coiffeur comtal s’occuper de ce travail Comtesse ?

Et Quand Poissac vint annoncer la nouvelle…

- Voulez-vous qu’on interroge Cmyrille pour violence conjugale Comtesse ? Parce que sinon, l’autre possibilité, c’est que Daisy Black lui ait enseigné ses méthodes pour prendre soin du seigneur des Myrtilles…et qu’elle n’ait guère apprécié la leçon. Vous savez comme le prévôt peut être colérique parfois…

Hum...Il semble que j'ai oublié quelque chose moi

- Ah au fait Manouche, j’ai oublié de te présenter : celle qui a pris soin de toi n’est autre que Keyfeya Romanova, comtesse du Périgord-Angoumois…dont tu as outragé les terres.
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Kara_ramones
La crapule était installé dans le burlingue de la prévôté mains liées et pieds nus. Connaissant l'oiseau, les pieds, surtout nus, méritaient d'être ficelés par sécurité.
Déjà un moment que le manouche réfléchissait à la première demande de l'adjoint...


"...vous plaidez coupable de l'agres....."

Puis la stupéfaction de voir une équipe spéciale Périgourdine débarquer dans le bureau, c'était la foire ! On lui présenta la Comtesse, la même illuminée qui tentait un brushing sur le casque du manouche. Incroyable !

Soren, droit comme un piquet, paraissait avoir perdu tout contact avec le monde. Partagé entre le papillotage à la Comtesse et la posture à tenir devant le manouche, il allait finir par une bonne dépression assurément.

Une Comtesse désaxée, un prévôt suicidaire, et des braillement de pies alentours.

'Paraît qu'on avait casser le tronche à la Cheffe...
'Parait que tout l'monde venait voir un brigand, le torturer ! le violer ! l'occire !
'Paraît qu'un marlou à sonner sa bourgeoise...


Oui le bureau de Soren était dans un beau merdier mais cette fois, ce n'était pas la faute que de l'emmerdeur. Une belle brochette d'arsouilles ! 'Manquait plus que Daisy Black et la troupe serait au complet !

Enfin, Soren revient vers le Ramones comme s'il avait oublié quelque chose.

...- Ah au fait Manouche, j’ai oublié de te présenter : celle qui a pris soin de toi n’est autre que Keyfeya Romanova, comtesse du Périgord-Angoumois…dont tu as outragé les terres....



Ouai bah dis lui qu'on n'est pas dans sa salle de bain p'tain !


Il regarde avec méfiance vers la Comtesse avant de continuer avec l'adjoint.

Ne sors pas tout tes papelards Soren, on va causé peinard entre gens cilivisés hin !
Tu veux des aveux p't'être???
Bah je vais t'en faire un ! ouais pas une menterie ! un VRAI !


Il fait une courte pause et prend un air de martyres.

Je suis innocent ! ouais I-NNO-CENT ! par contre.... j'ai vu des trucs louches tu vois...
Ouais, un Vicomte machin, sapé comme un prince, qui promenait une bourgeoise comme si ils allaient faire des coquineries tu vois.
'C'est quoi l'Périgourdois? Une garçonnière p'tain!????
Leur bon coeur a sauvé leur âââââmeeeeeuh
Ils m'ont r'filer deux trois babioles pour les pauvres et un peu d'espèce, mais juste un peu hin ! 'pi une jupe pour ma fille aussi et...un peu de parfumage pour ma jonquille des Carpates. C'est tout Vraiment des chics nobliots ouep...
Donc j'm'ai dit, mais pourquoi don' l'Soren veut m'casser la gueule tu vois? pa'ce que j'suis innocent...


Il prend une pause exagérément triste.

Ouais j'suis une victime de l'injustice et... je veux pas être torturé par la Comteuse qu'a un péte sous la couronne hin !
Keyfeya
Y avait un truc à savoir chez la Comtesse, c'est que si elle aimait beaucoup Seurn, il avait une sacrée tendance à l'exaspérer de part son attitude envers elle. Elle resta un instant à le regarder, comme si elle analysait ses propos qui pouvaient sans doute avoir un sens caché pour elle. Puis levant sa brosse, alors qu'elle était prête pour un brunchinge de brigand.

Au diable la garde Seurn ! Bon sang de bois, j'vais pas rester terrée dans le château alors que vous vous amusez avec les brigands ici ! Vous voulez les garder pour vous avouez ! C'est bien les représailles, comme ça on en prendra plein d'autres et on leur fera subir le même sort Seurn ! J'ai confiance en vous !

Cependant l'évocation du coiffeur fût la preuve ultime que le Prévôt Adjoint voulait se garder les chouquettes pour lui tout seul, et c'est donc vers lui qu'elle pointa sa brosse à cheveux rose. La voix montant légèrement dans les aigus.

Le coiffeur comtal ? Vous qui passez votre temps à dire que je suis mal coiffée, mal fagotée, que je n'ai pas le style comtal ? Vous ne vous payerez pas ma tête par hasard Seurn ? Attention, tout prévôt adjoint que vous êtes, vous pourriez finir pire que lui.

Dit-elle en désignant le Ramones, qui avait pas l'air si sur de lui en matière de torture par la coiffure. Et pis y a d'autres mots comme ça, qui l'excitait grave la Périgourdine comme quand on se met à gueuler INNOCENT alors qu'on sait bien que c'est pas vrai. Il était forcément coupable, forcément. C'était un coup à se retrouver avec une main comtale dans la tronche, ce genre de propos, suffisait de demander à son nouveau procureur !

Sortez les rubans, Seurn !

Elle commença donc, à coiffer le brigand, n'y allant pas avec le dos de la cuillère et faisant fi des nœuds qui pouvaient se trouver dans la chevelure, elle tirait pour que tous les cheveux aillent dans le bon sens et fasse bien une raie au milieu.

Avouez maintenant ! Enfin luttez un peu sinon c'est pas drôle quand même hein ! Et après ça vous me copierez 100 fois " Je ne dois pas mentir à la Comtesse du Périgord Angoumois ! Je suis un vilain brigand mais je n'outragerais plus les terres de la Comtesse du Périgord et de l'Angoumois !"

Puis retournant au danois.

Toutafé ! Faites donc quérir le Vicomte et interrogez le, torturez le aussi mais gentiment, demandez à Mahaut de le faire, je suis sûre qu'il avouera tout à sa belle soeur ! On va lui apprendre à taper sur les femmes, vous allez voir ! Pour la Black, on verra plus tard, commençons par Myrtille !

Ah et pis ramenez nous donc ici une chèvre qu'on lui lèche les pieds au Ramones, ça ne lui fera pas de mal pis ça marche toujours bien le supplice de la chèvre ! Après faudra passer aux rats ! Et s'il insiste, on passera à la question !


Y avait du mouvement en perspective en Périgord, dommage qu'on trouvait pas de bourreau quand même dans la région, m'enfin c'était pas pour déplaire à la Comtesse de faire le travail.
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Soren
- Sauf votre respect votre Grandeur…

Car le respect de l’autorité est un élément essentiel au bon fonctionnement de notre société. Tout y basé sur la notion de respect, à commencer par l’allégeance qui unit le Régnant aux nobles du comté. Je me suis assez battu à propos de détails qui peuvent être considéré par certains comme frivoles (comme l’apparence) pour ne pas respecter la comtesse quand elle entre dans mon bureau C’est ma foi fort dommageable mais lorsque tu ressembles à un vagabond, on te traite comme un vagabond…et non comme celui ou celle qui gouverne. Non, n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit: Keyfeya ne ressemble pas à un vagabond, loin de là…mais oui, je pense qu’elle aurait parfois intérêt à soigner un peu plus sa présentation. Pour l’aura. Pour le prestige. Pour en imposer davantage encore…

- Il me parait fort imprudent que vous voyagiez seule, que ce soit intra-muros ou sur les routes du Périgord. Votre personne est tentante pour de nombreux malfrats. Porter atteinte au Périgord-Angoumois en frappant sa tête couronnée est sans doute une idée présente dans la tête de nombreux déstabilisateurs votre Grandeur.

Deux gardes qui vous collent aux basques Comtesse, ça ne serait pas superflu. Régner est un métier dangereux. Des précautions élémentaires s’imposent…quand bien même elles seraient désagréables. Quand aux apparences…

- Vous payer votre tête Comtesse? Ma foi, si je puis vous rassurer sur le sujet, je pense que n’importe quel homme avisé qui veut se payer votre tête serait fol de ne pas prendre le reste avec.

Ça fait longtemps que tu n’as pas ajouté une baffe dans ta collection danois, n’est-ce pas ? Est-ce que tu es en recherche aujourd’hui ?

- Ahem… Veuillez pardonner cette impudence Comtesse. Elle n’est que le fruit d’une éducation…différente…et non d’un manque de respect envers votre personne. Et…Non, votre Grandeur n’est pas mal fagotée ou mal coiffée, je pense simplement qu’elle pourrait parfois plus mettre en évidence son indéniable beauté…comme le font les autres Régnants de ce monde.

Ça n’est pas ça qu’on appelle le prestige 5 étoiles ? Mettre en valeur tant le contenu que le contenant ? Quand j’y pense, je trouve cela étonnant de ne pas avoir le nom de Keyfeya dans ma collection de baffes. D’habitude les femmes sont bien plus promptes à user ainsi de leur mains. Ma relation avec Keyfeya a toujours été empreinte de respect. C’est ce même respect qui nous permet à l’un comme à l’autre d’exprimer librement notre opinion…que ce soit sur des points de détails comme la forme d’une tresse ou …sur des sujets qui concernent l’avenir du comté.

Les rubans…Les rubans… Mais où voulait-elle que je trouve des rubans à la maré…excepté peut-être sur sa robe? For fanden Comtesse, me mettez-vous au défi? Hum…Dans le tiroir peut-être ? Après tout, j’avais bien trouvé des vêtements de corps dans le bureau central à Périgueux..Qu’est-ce que Gertrude a bien pu laisser… For fanden! Mais qu’est-ce que c’est que ça ?!?!?!?! On dirait un tas de choses confisquées à des personnes qu’on aurait questionné : une croix de Christos inversée, des outils pour crocheter des serrures, un faux laisser-passer signé « Søren MacFadyen Eriksen », une enluminure ressemblant vaguement à la comtesse et couverte de dessins de coeurs et de flèches…et de mots tendres comme « J’aurais ta peau! », un livre intitulé « De Vermiis mysteris » …mais pas de rubans. Ahem…Sauf si…


- Pas de ruban ici Comtesse…Sauf… cette…chose…qui visiblement permet d’attacher un bas à un corset. Cela fera t-il l’affaire ?

Je ne pourrais vous dire par contre si les bas qui sont attachés après ont été portés ou pas. On trouve tellement de choses étonnantes dans les tiroirs des bureaux de la maréchaussée. Lorsque la Comtesse a fini son travail, je m’approche du Manouche. Un ton plus bas, adoptant volontairement une attitude amicale empreinte de solidarité masculine, j’ajoute.

- Elle est terrible avec les hommes! Elles les considère comme des proies dont on tire ce dont on a besoin et qu’on laisse pourrir après. J’ai déjà vu un gars appeler l’aide du Sans-Nom alors qu’il était dans ses griffes : il préférait l’enfer lunaire à celui qu’il vivait entre ses mains…Je ne veux même pas imaginer ce qui va arriver à Cmyrille s’il est convaincu de violence conjugale…et je peux te dire que la justice dans ce comté est assujettie au bon vouloir de la comtesse. Si tu plaides coupable, je te promets de te sortir de ses griffes. Tu auras un procès équitable. Je ferais de mon mieux pour défendre ta cause…et je pourrais faire affaire toi et moi une fois tout ceci terminé. Signer des ententes qui nous satisfassent… toi et moi.

En cet instant, je ressentais de la pitié pour cet homme. J’imaginais déjà combien avait pu être dure sa vie avec Daisy Black. Après tout, il fallait reconnaître des circonstances atténuantes à tout crime lorsqu’un homme avait été tant persécuté par la gente féminine.
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