[RP] Oops she did it again !

Ane ne vit pas l'invitation de suite, perdue sous une pile de documents et d'objets divers et variés. Factures, impôts, livre de recettes, boite à paillette, glands, boite à rubans, courriers, le dessin d'une poule… Tiens ! Il était là ! Bref ! Il fallait qu'elle fasse du rangement, et elle la trouva enfin. Elle la lut et écarquilla les yeux. Elle ne s'y attendait pas ! Un grand sourire aux lèvres, elle se précipita demander une robe à Patou ! C'était la partie la plus facile des préparatifs ! Sa marraine était une vraie perle !

La seconde, elle l'imaginait plus compliquée, convaincre son aimé de l'accompagner. Il avait une sainte horreur des églises, d'après ce qu'elle avait compris. C'est donc, alors qu'il dormait à moitié qu'elle lui demanda. Et qu'il accepta… Beaucoup, beaucoup, plus facile que prévu !

Ils prirent donc la route, dormant à la belle étoile, dans leurs draps suspendus, pour arriver au lieu de cérémonie. Le Mont St-Michel ! C'était super ! Jamais elle n'était allé aussi loin ! Et jamais elle n'avait vu autant d'eau ! Son regard fut attiré par l'abbaye. Elle écarquilla les yeux en demandant :

Heu… Faut monter tout en haut ?!

Elle se mit en marche en bonne humeur malgré tout, tenant Dijor par la main. Manquant plusieurs fois de se prendre les pieds dans sa robe.



Elle observait avec de grands yeux ronds les alentours, posant une multitude de questions, sur l'endroit, la mer, les spécialités locales, ce qu'on y buvait, etc, etc…

Une fois arrivée sur le lieu de cérémonie, elle reprit son souffle. Le mariage d'une ponette ça valait le coup, elle en était sûr ! C'était même le premier mariage auquel elle assistait. Elle entra dans l'église vêtue de sa robe bleue, surveillant du coin de l'œil que son troubadour ne tournait pas les talons. Elle se signa et murmura :

Bonjour, Très Haut ! Comment allez-vous ? Je vous présente Dijor, au fait ! Mais vous le connaissez surement… Vous devez connaitre tout le monde… tsss !

N'attendant pas de réponse sachant que l'aller-retour était très long entre ici-bas, et là-haut, elle se tourna vers son troubadour en souriant amusée, lui fit une petite bise. Elle l’entraîna ensuite vers l'assemblée réunie, pour s'asseoir du côté des invités de la mariée. Elle reconnue de dos sa marraine, Soren, et Gadrielle.

Elle sourit en voyant Key entrer, magnifique, et durant tout le reste de la cérémonie, se retenant même de rire par moment… Le vase balancé à la tête de Key, qui ne contenait certainement pas de l'eau, par ce qui devait être Monseigneur Lotx, chef des poneys. L'arrivée de Mahaut qui semblait chercher quelque chose… Sûr que la jeune ponette ne s'ennuyait pas ! Manquait plus que la cheffe !
_________________

Il est encore tôt quand l'agitation se fit entendre.

"Mais qu'est ce qu'elle fait encore?"

Descendant de son lit, Dijor regarde Ane en train de s'affoler.

"Qu'est ce qui se passe ? Quoi le mariage ? Quel mariage ? Ou ça !?! J'ai accepté ça moi ? Bho ben on y va. On va voyager, génial !"

"Par contre qu'elle n'espère même pas me faire rentrer dans l'église !" Pense-t-il

Voilà comment s'est fait le départ. Rien de bien héroïque dans le fond. Six mois qu'il n'avait pas fait ça ! Et ce coup-ci, aucun reçut sur la tête. Ouf ! Voyager, être libre d'aller et venir, voilà la vie qu'il aime. En bon troubadour il ne peut s'empêcher de siffloter comme pour répondre aux oiseaux, de chanter pour agrémenter le voyage et…. Empêcher sa bien aimée de finir dans un ravin, ou de manger des baies mortelles. Ce n'est pas parce que c'est rose que c'est bon !

Voyager, arpenter les routes et les chemins de traverse… Avec celle que l'on aime et juste trois grammes (d'équipement)



Quelques jours après, les voilà qui arrivent au fameux Mont Saint Michel.



"Ha le Mont Saint Michel. Il me parait plus bas que dans mes souvenirs". Pense-t-il.

"Oui, faut monter tout en haut, mais vas-y doucement. Ce sont des petites marches certes, mais elles fatiguent vite ! Et attention à ta robe !"

Et l'escalade commençât. C'était bien plus raid que dans ses souvenirs. D'ailleurs des souvenirs, heureusement qu'il en avait parce que le nombre de questions ! Ce que l'on y mange; boit; les traditions; la mer; la pèche etc.

Au détour d'une question, Dijor voulut la prévenir que parler allait la fatiguer. Mais bon sang elle avait bue quoi ce matin ?


Presque figé devant l'entrée du monument, Dijor commence à se demander quoi faire.

"Si je n'entre pas je sens que je vais me faire sermonné. Pas par le cureton du coin non non,,, par Ane. Si j'entre, je vais devoir faire comme si j'étais un bon fidèle. Tsss, si je rentre je ne ferais rien de tous ces machins ! Ils avaient qu'à ne pas me refuser ! Je suis troubadour, pas meurtrier tout de même ! Et puis la condition de troubadour, parl … "


Pas le temps de finir de réfléchir qu'il reçoit un bisous et se fait traîner énergiquement au milieu de l'assemblée.

"Bho bas maintenant que je suis dedans on ne va pas faire demi-tour". Ca ne se fait pas pour les mariées.

Il choisit de s'asseoir sur la dernière rangée. Au moins Ane ne lui fera pas lea tête, il était dedans, mais pas trop non plus ! Il attend que les choses se fassent réfléchissant à pleins de choses mais sans faire quoi que ce soit d'autre qu'être assis
_________________

Assise à son bureau de la surintendance, elle avait reçu le pigeon, elle le lu et ouvrit des yeux ronds comme des billes, elle savait le lien qui unissait key et origan, mais là ce fut rapide, enfin les mystère de l'amour son impénétrable et elle en savait quelque chose la duduche.
Elle courut voir Yvain, pour lui annoncer la nouvelle.

Yvain, Yvain, tu sais pas la dernière Keyfeychou se marie avec Origan, la rapidité et l'efficacité sont leurs maîtres mots.

On y va? oh oui on y va.

Mais mon dieu faut que je me trouve une robe

Ni une ni deux elle plongea la tête dans ses malles, les robes volaient, elle n'arrêtait pas de se retourner et de lui dire.
Alors celle là ?
ou non la rouge et grise ?
ou peut etre la verte?
non non la grise
ou encore mieux la rose oh oui la rose couleur poney
Tu en penses quoi ??

Val le regarda, attendant son approbation

Le jour de la cérémonie

Un réveil, une nuit agréable, et il est temps de se préparer, un petit déjeuner, un bain et hop on se prépare.
Il l'aide à passer sa robe oui oui elle a réussi à choisir enfin c'est lui qui a choisit.
Elle se coiffa et laissa ses cheveux tomber sur ses épaules.
Elle était enfin prète



Voilà je suis prête et toi ?

Un sourire en le regardant, et ils descendirent les escaliers, et s’engouffrèrent à l'abris du carrosse, le voyage en direction du mont Saint Michel fut agréable entre conversation et ...
quand ils arrivèrent, ils prirent la direction de l'église, au pied des marches la duduche, leva les yeux.

Et bien on va avoir des mollets en fer, arrivé en haut, elle nous fait grimper la Keykey.

Elle lui prit la main et commença l’ascension. Arriver à haut, un peu essoufflé il faut se l'avouer, ils pénétrèrent dans l'église, et allèrent s’asseoir pour suivre la cérémonie.
_________________

Le mariage, ce que le Très-Haut unis, nul ne peut le désunir.
C'est ce que Rick ne cessait de répéter, Alexandre était un peu triste que Rick ne puisse pas célébrer la messe, mais un curé mort cela fait désordre.
Un souci dans la date avait repoussé de quelques jours le mariage, mais ce n'était pas grave.
Alexandre commençait à avoir l'habitude que les Serna traverse des tempêtes, depuis plus d'un an et demi, ils en avaient essuyé, ils avaient écopé les barques, les bateaux.
Ils avaient eu beaucoup de choses, mais rien ne les avait séparé, ni divisé, il y avait eu un peu de casse, mais ils étaient là tous ensemble.
Il avait suivi Carmen avec ses frères, le tout silencieusement, dans un silence religieux.
Alexandre était encore marqué par le deuil récent et la messe du bout de l'an pour Rick, mais un événement aussi joyeux ne pouvait que remonter le moral.
Il était heureux pour Origan et Keyfeya, même si il avait un peu de mal à le montrer.
Il portait sa belle tenue Serna, et cachait sous sa cape son brassard de deuil, il ne le quittait plus, sauf pour le laver, mais il prenait soin d'aller le laver lui-même, il refusait de le perdre, c'était Elise qui lui avait cousu, Elise qui avait été d'une aide plus qu'admirable durant le mois de mars et d'avril !
Il était juste heureux, il avait salué les personnes présentes, mais comme d'autres dont Patou était arrivée après lui, il irait la voir, les voir après la cérémonie pour discuter un peu, prendre des nouvelles.
Il n'était pas bien doué pour les lettres, mais cela ne l'empêchait pas de penser à elles.
Il était sur le premier banc, devant avec la famille et surtout le Mont St Serna pour le jour.
Le curé est original, mais sympathique, Alexandre lève les yeux au ciel, enfin au plafond de l'Eglise et se demande si Korydwen, Rick, Eldarwenn, Ambris et Théa sont dans le coin.
Ces drôles de Branches Serna.

Alexandre était des plus déçu !
Origan ne portait pas la tenue qu'il avait choisi et encore moins il n'était venu sur le dos du poney rose !
Comment ça ?
C'est ridicule !
Bref !
Pas grave, il a de nouveau de la poudre de Holi dans les poches et va bien se marrer à la fin de la cérémonie.
Toujours chiant les cérémonies de mariage, beaucoup de blabla pour pas grand chose au final.
La suiiiite !
Vite il a envie de faire pipi.
Il regarde Hanna et la juge chanceuse de pouvoir se balader entre les bancs, il ferait bien de même.
Alexandre s'ennuie même si le curé est amusant, mais il a dix ans.
_________________
[img]https://i37.servimg.com/u/f37/19/24/87/52/alex10.jpg[/img*] Votez Keyfeya ! Elle est belle ! Elle est gentille ! C'est ma BS ! C'est une Serna ! Oyé oyé !!!
En deuil de Maman.

[Avant le Mayage !]


Le nez collé à la vitre de ma chambre, je regarde les gens passer devant le Châtelet pour entrer dans l'Abbaye et rejoindre l'Eglise, ils sont rouges ! Essoufflés ! Je ris plus que de raison, les comparant pour trouver le grand vainqueur du concours, "Qui on va enterrer aujourd'hui !"



[Mayage de Gangan !]


Je défile entre les bancs, je regarde les gens pour en trouver un assez bien pour jouer avec moi... En plus maman à beau me faire les gros yeux... je sais qu'elle ne peut pas quitter tonton Gangan.. Héhé... Je suis libre ! Libre de faire des bêtises...


"Je m'ennuiiiiiiiiiiiiiiii !"


Voilà c'est dit, tout le monde est redevenu rose du coté de la mariée, blanc ou gris du côté du marié... Je fixe le monsieur à côté de Mémé Pimper, il me fait peur... il ressemble à ma poupée de chiffon que j'ai mâchouillé... il est tout gris et ratatiné... Je passe vite devant lui en me courbant pour pas qu'il m'attrape... Je croise Isaiiiis, elle est gentille, mais je ne vois pas ses enfants... Les poings sur les hanches, je prends un air sérieux.


"Faut pas laisser les nenfant à la maison !"


Je passe mon chemin après ma réprimande, et rejoint le premier rang après avoir fait des coucous à Nat, à Loanna, et à ses enfants. J'envoie un bisou à tonton Mathis, je marche sur le pied de Tim, pour le faire crier, enfin parler... puis Je me hisse sur les genoux de Pa'ain A'sandre, je le regarde, lui aussi, il s'ennuie ! C'est parce qu'on est petit, nous on veut s'amuser, je lui tire la langue et joue avec l'une de ses boucles, la lissant en tirant dessus, et la regonflant en la lâchant.. ainsi de suite...

_________________

Les vœux, et réprimandes sont échangés, la brune ne peut s'empêcher de grincer des dents à l’écoute des menaces de l'officiant et chef de clan de la mariée...


*Et puis quoi encore... Je suis la seule à avoir le droit de faire du mal à mon frère, Gruuuu - Calmate Carmelita... Calmate... On ne frappe pas un homme de Deos dans une Eglise... Mais dehors, tout peut arriver...*


Les poings sont serrés, elle inspire et expire lourdement pour réinstaurer le calme en son être... Les émeraudes se posent sur son enfant, Hanna est tout aussi dissipée qu'à l'habitude, elle suit du regard sa promenade entre les bancs... Gênée par le comportement de sa fille, elle s'éloigne de l'Autel et tend la main à sa fille.



"Hanna, c'est à ton tour, tu veux bien apporter les alliances ?"

_________________

Maman m'appelle évidemment ! C'est une briseuse de ... jeux ! A chaque fois que je m'amuse, faut qu'elle m'embête ou me donne un truc à faire... Pfff.... Non vraiment... Les grands, ils savent rien faire sans moi.. Je suis toujours la "chargée des anneaux" ! Je répond à maman en secouant l’aumônière qu'elle a fait coudre à ma robe... Au cas où je perdrais le Trésor d'Origan... Vive la confiance.. Je saute dignement des genoux de Pa'ain, enfin non... je glisse maladroitement en retroussant mes jupes.. Je les lisse et je rejoins maman pour qu'elle ouvre l’aumônière.


"Tu les donnes à ton oncle d'accord ?

- Oui Maman"


Investie d'une mission, je tiens l'écrin dans mes petites mains et je rejoins tonton Gangan et sa Dame. Je leur souris, le menton très haut pour les regarder.. Je tire sur la manche de la Dame..


" Tu veux être ma Tia ?"


Je lui souris si large, que le rebondie de mes joues m'oblige à fermer les yeux, puis je me tourne vers tonton, et lui donne la boîte.



"Elle est jolie, et elle a un poney rose ! Je suis d'accord."


Oui, bon on m'a pas demandé mon avis, mais bon je le donne, je pense que cette dame convient à tonton, il la regarde comme je regarde les bi'cuit aux fruits confit de ma Mayrwaine.

_________________

[Le matin du mariage, Domaine de La Haye du Puits]

Elle avait passé la nuit à la Haye, plus proche du Mont que ne l’était Vire, moins triste aussi en l’absence de Leda.
Moins triste… Du moins en apparence, car la marquise portait sur elle une certaine tristesse depuis qu’elle avait appris sa disparition et même si elle ne laissait rien transparaitre aux yeux du monde, seul ceux qui la connaissait vraiment pouvait voir cette pointe de tristesse brillant dans le fond de son regard.

-Ma Dame ? Il est l’heure de vous préparer. Vous êtes attendue au Mont Saint Michel souvenez vous.

Sortant de ses pensées, Adeline releva la tête et marmonna quelques mots à l’ intention de sa chambrière qui venait de rentrer dans sa chambre.
Origan se mariait aujourd’hui. Son cher Origan… Sa petite épice avait fait du chemin depuis ce premier jour où elle l’avait rencontré. De bailli à Duc, d’élève à ami, et d’ami à vassal. Origan était bien plus que cela… Elle espérait alors que ce jour soit pour lui le plus beau qu’il soit.
Son seul regret… L’absence de son Suzerain…

Secouant la tête pour chasser ces pensées tristes de son esprit, la Marquise se laissa habillé et préparer avec soin. Elle voulait que sa tenue soit appliqué aujourd’hui, après tout, ce n’était pas un mariage comme les autres celui là !

-Osfrid est prêt ?
-Oui ma Dame, il vous attend.
-Et Sebbe?
-Aussi ma Dame, mais il s’impatiente.

Un léger sourire flotta sur le visage de la Marquise qui caressa la joue de l’enfant avant de le prendre dans ses bras.
Tout le monde était fin prêt !
Tout le monde ?
Un nouveau voile de tristesse passa dans le regard d’Adeline tandis qu’elle jetait un ultime regard vers la route, des fois que…

-Allons-y. Déclara-t-elle alors en faisant signe au cochet de se mettre en route.

[Mont Saint Michel – Heure H ! Juste avant l’arrivé des mariés]

Elle n’avait jamais vu autant de monde réunis sur si peu d’espace ! La marée n’avait visiblement effrayé personne ni le ciel gris et humide de la Normandie. Un bon présage après tout, ne dit-on pas mariage pluvieux, mariage heureux ? Et puis parmi tout ce monde… Elle passerait inaperçu la marquise.
Du moins… l’espérait-elle.

C’est donc accompagné de son mini cavalier du jour en la présence de son fils dernier né et de son cousin, garde du corps du jour (sur les ordres de la matriarche de la famille) qu’Adeline entra dans l’abbaye, déjà bien rempli. Elle gagna rapidement un siège, saluant de la tête les personnes présente qu’elle connaissait et attendit sans un mot le début de la cérémonie, priant intérieurement que le Marquizon se tienne tranquille et ne se mette pas à faire un solo en plein milieu de la cérémonie.

-Nous sommes arrivés juste à temps on dirait. Murmura-t-elle à son cousin. Ils arrivent.

_________________

Yvain était dans la chambre de la surintendante sur le rebord de la fenêtre en mode méditation quand une tornade rentra lui annonce le mariage de la comtesse Keyfeya.

Il n'avait pas eu le temps de dire un seulement, et même pas un bisou que la décision d'aller au mariage été prise. Yvain soupira à la vue du carnage dans la chambre une fois que toutes les robes étaient sorties sans avoir le temps de lui dire oui ou non.

C'est ça tornade à lui.

Le jour de la cérémonie.

Le jour de la cérémonie, il fallait se lever tôt. Oui, sa tornade avait plus de facilité a vider une malle en 10 seconds chronos que la préparation entourée de servante à la pomponner.

Après la préparation, il faut prendre le carrosse pour filé au mont saint miche ? On ne peut pas prendre le bateau ? Non, le choix du Ar Sparfel n'est pas spécialement entendu et vive les voyages en carrosse.

Après un petit voyage, il fallait faire attention à la monter des eaux pour ne pas finir noyer. Quelle drôle d'idée de se marier sur une pseudo, île artificielle. Lui fera ça dans une forêt pour la peine.
Une fois arrivé, il y a l'ascension rapide et pas le temps de brûler sur le parvis de l'église qu'il était assis contre sa tornade à attendre le mariage.
_________________

A peine était-il installé que le danois observait d'un œil peu discret la foule et l'édifice. Cela faisait bien longtemps qu'il n'était pas entré dans une église quelconque pour y célébrer quoi que ce soit. Mais aujourd'hui, il ne pouvait déroger à ce rôle de garde qu'on lui faisait jouer. Désobéir à sa propre mère revenait à lui déclarer la guerre et ça, très peu pour lui et il avait encore dans sa tête ses derniers mots qu'elle lui avait adressé pour le convaincre que…

"Osfrid, tu n'as pas le choix je te dis. Tu accompagneras Adeline à ce foutu mariage que tu le veuilles ou non. Je ne suis pas tranquille la concernant aussi tu fais ce que je te dis !"

Il avait beau avoir l'âge de raison, il filait droit quand sa môman lui disait quelque chose le danois car il acquit une certitude avec le temps c'était qu'on ne contredisait jamais une femme sans en subir les conséquences donc… il était là, en ce jour béni des dieux comme on dit, à attendre après des gens qu'il ne connaissait pas.

Interrompu dans ses pensées par sa cousine, Osfrid tourna la tête vers cette dernière histoire de zieuter si elle se sentait bien et de lui répondre.

- Si nous étions arrivés en retard, vous n'auriez pu que vous en prendre à vous-même !

Et toc, on ne change pas une équipe qui gagne n'est-ce pas ?
Ce n'était pas parce qu'on était au milieu d'une foule qu'il fallait qu'Osfrid mette sa langue dans sa poche. Petit pique était de sortie !

_________________

[Deux semaines avant le Mariage...]

Des mariages comme s'ils en pleuvaient... Après celui de son Cousin, voilà que la Dénéré était de nouveau conviée aux épousailles de son amie la Comtesse du Périgord... Une grande femme, elle aussi, avec un grand avenir devant elle à ne pas en douter... Et parce qu’elle avait apprécié passer du temps avec l’Insupportable pour l’union d’Aimbaud, elle prit vélin et plume pour écrire au Roselière :



Et de faire partir le pigeon, trépignant d’impatience d’avoir réponse positive du Roselière...

Les jours passèrent et un pigeon arriva... Sitôt reçue, sitôt ouverte... La missive était bel et bien entendu, la réponse à son courrier parti pour l’Alençon... Au fur et à mesure de la lecture, elle afficha un large sourire sur les lèvres... Princesse et Ourson allaient bientôt se retrouver pour un nouveau mariage... Le point de rendez-vous ? Le Mont Saint Michel directement... Rien ne servait qu’il descende pour remonter alors qu’il n’était qu’à quelques jours de voyage...

Elle entreprit donc le voyage jusqu’en Normandie, seule avec Musclor son garde du corps...

[La veille du mariage...]

Un bien fou de retrouver son cavalier ponctuel et tendre ami grognon en toutes circonstances... Ils s’étaient rejoins dans une Auberge non loin de l’abbaye et avaient passé la veille du mariage à se rappeler quelques souvenirs et leur dernier voyage à Paris... Que du bon aux yeux de la Dénéré, même si parfois, Aymerick lui trouvait de quoi râler deux minutes mais c’est ce qui la faisait rire à chaque fois...

Le temps fila très vite et la nuit tomba... L’heure de rejoindre chacun ses appartements était arrivé et c’est les esprits un brin tourmentés, comme chaque soir depuis des mois, qu’elle s’endormit...

[Jour J...]

Elle se réveilla de bonne heure pour se préparer au mariage de sa Comtesse Pochtronne Préférée et pourtant ce matin là, elle avait du mal à s’organiser... Toutes ces unions lui rappelaient la sienne et le tournant que cela avait pris dans sa vie... Comment pouvait-on passer du bonheur à une certaine fatalité que lui infligeait le destin ? Assise sur son lit à se coiffer les cheveux, elle ne put s’empêcher de verser quelques larmes... Songeuse à ces six années perdues, elle ne vit pas le temps passer...

Ce fut lorsque les cloches de l’abbaye tintèrent, qu’elle se ressaisit brusquement :

Marde... Le mariage de KeyChouzillac !

Elle enfila ses escarpins en vitesse et tout en courant vers la sortie, essaya de s’attacher la crinière en faisant entendre haut et fort :

AYME....

Stoppée nette dans sa lancée, elle se cogna à un torse et se retrouva le séant au sol, les cheveux en bataille face à l’interpellé... Les joues qui rosirent au vu de sa posture, elle tenta de lui faire porter le chapeau :

Haaaan.. Mais qu’est ce que vous faisiez devant ma porte !!!???

Pour une fois, c’est elle qui râlait même si dans le fond, elle avait ses tords !!!
_________________

L’impératrice commençait à s’ennuyer ferme. Elle n’avait jamais aimé les mariages. Les mauvaises langues vont diront que c’est parce qu’elle n’avait jamais trouvé l’amour. Oh ce n’est pas qu’elle était le pire laideron de sa campagne, non. C’est plutôt qu’elle avait des gouts et des exigences très élevées. Jamais un homme n’avait réussi à mettre ses sentiments sens dessus dessous. Son père, vavassal mineur du Périgord, avait fini par faire une croix sur son mariage, fut-il par intérêt ou par amour. A ses yeux, sa fille resterait pucelle toute sa vie. L’homme ignorait tout, non seulement des maisons qu’elle fréquentait parfois la nuit mais aussi de son appartenance aux fameuses lames de Bors. Et puis, c’était mieux ainsi. La société françoyse acceptait qu’un homme, fut-il noble ou pas, fréquente une maison close. Elle acceptait même jusqu’à un certain point qu’une dame monnaie son propre corps (après tout, c’était le cas de nombre d’intrigantes et non seulement des gourgandines)… mais qu’une femme paie pour son propre plaisir, il y avait là quelques inspirations du Sans-Nom aux yeux de la majorité des gens. Quand aux lames, personne ne savait vraiment qui ils étaient et c’était mieux ainsi.

La lame de Bors venait de boucler son deuxième tour de ronde. Elle allait passer le relai au fou lorsqu’un bruit attira son attention. Là, devant elle, à quelques pas , une tuile d’argile venait de se fracasser au sol. Elle releva la tête et crût apercevoir une ombre furtive passer subrepticement derrière une cheminée.  « Héééééé! … ». Un réflexe presque inné lui fit prendre sa rapière à la garde rose tout en balayant son regard vers les toits devant elle. Le calme était revenu. Personne. Avait-elle rêvé ? Son esprit lui avait-il joué des tours? Avait-elle voulu cette apparition? Prié pour qu’elle survienne et brise la monotonie de sa mission? Elle allait rengainer lorsqu’elle entendit à nouveau et distinctement des pas. Là-haut. De nouveau sur les toits. Cette fois, ce ne fut plus une ombre mais bien une silhouette vêtue de noir de pied en cap. « Vous! Au nom de la Comt… » . Inutile de crier, l’individu ne l’écoutait pas. Au contraire il hâta le pas, sauta d’un toit à un autre, gravissant le mont en direction de l’abbaye. Des ruelles du bourg, l’impératrice se rua à sa suite, gardant un oeil vers les toits plutôt que dans les rues, bousculant boulanger, bourgeois et même un tailleur de pierre en plein travail. La montée était abrupte et l’individu progressait rapidement. L’impératrice se demandait à qui elle pouvait bien avoir à faire tant la silhouette se mouvait avec facilité là-haut. La gravité ne semblait pas altérer le moins du monde sa progression. Plusieurs fois, elle crut la perdre. Elle réussit néanmoins à la poursuivre jusqu’en haut. Il n’y avait désormais plus de doute sur sa destination finale: l’abbaye, là où se déroulait le mariage comtal, là où était censée se trouvait la cible qu’elle devait protéger.

La porte de l’abbaye s’ouvrit dans un grand fracas, dispensant brutalement sa lumière aveuglante à l’intérieur du lieu jusqu’àlors clos. La silhouette de la lame de Bors se découpa en contrejour dans l’embrasure de la porte. Tête basse, la lame à la main, l’impératrice reprenait un instant son souffle après cette course effrénée. Son entrée fut beaucoup moins discrète qu’elle ne l’avait espérée. Brisant la quiétude de la cérémonie, des têtes se retournèrent vers elle. Elle chercha rapidement un contact. Elle savait qu’il était là mais avant ses yeux devaient s’habituer au contraste de lumière entre l’extérieur et l’intérieur. Et puis, elle le vit. Le pendu était là, debout aux côtés d’une dame qu’elle ne connaissait pas. Un pli de surprise barrait le front de ce dernier. Un échange de regard avait suffit. Elle lui avait transmis un message d’alerte. Il avait accepté par un truchement de tête furtif. Pour l’instant, il n’avait pas besoin d’en savoir plus. L’impératrice l’avait mis en garde. Elle savait qu’il serait désormais alerte et il venait d’approuver son action. Tout le reste était superflu. La seule chose qui comptait pour l’instant, c’était de retrouver l’individu et de savoir ce qu’il voulait. L’impératrice referma la porte de l’abbaye derrière elle et s’ébroua vers les latérales, le regard perdu vers les hauteurs du lieu. SI le plan de Soren avait fonctionné, les époux de craignaient rien. Mais en cet instant, l’Impératrice n’en savait rien. Et puis si la cible n’était pas les mariés mais un de leurs invités?