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[RP-La Teste] Sic vadit Vitae*

Aiguemarine
Confortablement installée près de l'âtre qui crépite, une tasse de Camomille à proximité, Aiguemarine lit les derniers Messages reçus.

Elle a bien conscience d'avoir été une piètre hôtesse, & le regrette profondément.

Malheureusement, dans la Vie, l'on ne fait pas toujours ce que l'on veut.

Egoïstement, ces dernières Semaines, la Brune Médecin a privilégiée son Epoux & ses Enfants à tout le reste.

Parce qu'elle ne sait pas de quoi sera fait son Lendemain.

Elle a des craintes, bien entendu, qu'elle taira, mais pour l'Amour des Siens & de ses Amis, la Brune Italienne se battra de toute son âme, de toutes ses forces.

Elle sait aussi que le plus dur, c'est pour ceux qui restent...

Mais, avec un peu de chance & si tous ses proches & Amis tendent l'oreille, l'écho de tout ce qu'elle pense & ressent sera porté par les Vents & murmuré au creux de leurs oreilles...

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Sandrine28
Sandrine en venant rejoindre son ami Merlin avait fait la connaissance des deux duchesses, elle les appréciait vraiment et avait donc décidé de continuer le voyage avec tout le petit groupe. Blondie et Roussette avait une amie, Marine, Sandrine fit donc également sa connaissance et pu l'apprécier même si elle avait une sale tête due à la grossesse, mais elle restait joyeuse et agréable à vivre.

Elle fut surprise d'avoir un petit mot avant son départ pour le monastère. Surprise agréablement je dois bien le dire. La rousse prit donc sa plume pour répondre au Capitaine de la boussole, et lui dire au revoir.



Bien le bonjour Marine

Je n'étais pas au courant que j'étais la 28ème du nom, je me coucherai moins bête ce soir. Il est vrai que je partais avec un handicap, mais comme tu as dit il y a toujours des exceptions. Tu sauras donc que tous les berrichons ne sont pas cons, même si j'suis l'unique spécimen.

Je continuerai de sortir par la fenêtre et j'espère qu'à chaque fois que je le ferais, ca te donnera un peu de force pour mettre cet enfant au monde.

J'ai vraiment apprécier te connaitre et j'espère que la prochaine fois que je passerais à la teste je te verrais avec ton époux et le petit bout de chou. Prends soin de toi, et comme je continue le voyage avec tes amies je veillerai sur elles deux.

Cordialement

Sandrine la 28eme du nom

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Thael
[La Teste-de-Buch, Jour pluvieux, jour heureux ?]
"L'heure c'est l'heure ; avant l'heure, c'est pas l'heure, après l'heure c'est plus l'heure" Jules Jouy




C'était enfin le jour du fameux départ. Ils feraient route sous une pluie battante, comme si les dieux eux-même étaient animés de tristesse quant aux événements à venir.

Au dehors, dans la cour de la maisonnée, le convoi était fin prêt. Celui-ci était composé de plusieurs chariots transportant un nombre incalculable de malle et tractés par des mules Tout devant, un coche permettrait à la mère et à ses enfants de voyager à l’abri des intempéries.
A côté, se tenait Thael, juché sur son fier Scipio. Il était vêtu d'une longue et épaisse cape déjà toute détrempée.

Marine et les enfants montèrent alors dans le véhicule, laissant derrière eux la demeure de la Teste et tout ce que cela pouvait impliquer.

Au signe du Normand, le convoi se mit lentement en branle vers l'est, Thael à sa tête. laissant les cochers mener les différents véhicules.




[Abbaye Sainte-Marie du Rivet, l'heure de la séparation]



Se laissant glisser à Terre, Thael vint ouvrir la porte du coche afin d'aider les enfants mais surtout Marine, à en descendre.
Dans son état, tout voyage, même aussi court qu'il soit, pouvait se gâter à tout moment. Et quoi qu'il aurait pu arriver, le trajet avait probablement été très inconfortable pour elle.





***********














"Déos, aides moi à passer la porte sans me retourner"




Un coche.
Un Cavalier qui chevauche en tête du convoi.
& un foutu mauvais temps, en prime.

Le trajet se fit à une allure très modérée ; Thael souhaitant la protéger jusqu'au bout.

L'Abbaye se situait à quelques lieues à peine, au Sud-Est de Bordeaux.

Pourquoi le choix s'était'il porté sur celle-çi & pas une autre ?
C'était simplement la plus proche de leur lieu de résidence.

Abbaye Cistercienne...
En matière Théologique, Aiguemarine n'en connaissait que vaguement les préceptes.
Ce qu'elle espérait, elle, c'était juste qu'ils s'y connaissent un minimum en accouchements afin de pouvoir l'aider à enfanter.
Le reste, la Vénitienne s'y plierait de bonne grâce.

Arrivés à destination, la Brune Médecin laissa ses enfants descendre les premiers.
Avec l'aide de son Epoux, elle descendit à leur suite.

Leurs regards se croisèrent...
Le moment tant redoûté était arrivé.

Bêtement, se triturant les mains, le coeur battant à tout rompre, la Vénitienne attendait.
Ses Azurs n'arrivant pas à se détacher de l'être aimé, dégoulinant d'eau.

L'averse s'était arrêtée depuis quelques minutes à peine.
Quelques nuages gris flottaient au-dessus de la Famille en sursis...








*Audiomachine Day One
Castelreng
Touraine - Tours - Demeure du Cougain -




Il avait reçu la veille la lettre de son amie Marine et l'avait fait lire à sa fille puisqu'elle se trouvait être écrite à leur attention à tout deux.
Ils avaient ensuite passé un peu de temps à parler de la Blonde -Ni-Tienne que le brun appréciait plus qu'il ne sait le dire et était allé jusqu'à relater à sa fille ainée comment il l'avait rencontré et comment ils s'étaient retrouvés le peu de temps ou les Cougain avait vécu à Montpensier.

En cette fin de journée, alors qu'il avait enfin pu trouvé un moment de calme, il s'était installé à sa table de travail. Dans ce bureau, il n'était dérangé que par les cris de ses deux Ouistitis mécontents de voir qu'il ne leur ouvrait pas leur cage. Jouant les sourd car, il lui aurait été impossible d'écrire avec les deux singes en liberté, il sortit d'un tiroir, un parchemin, prit plume et encre et griffonna. ....





A Marine Olrikson,
De Castelreng du Cougain, Comte de Joucou, Seigneur de Cordes & Marseillan




Citation:
Citation:



De moi Castelreng, ton Comte de Joucou Lé-lé
A Toi mon AigRe -Marine

J'aurais du, que de faire faire une commission orale à ton Anselme, faire une bafouille que tu aurais pu lire. Qui sait si ton valet t'aura dit tout les compliments qui t'étaient réservés ? Je ne sais pourquoi , j'en doute... C'est que l'animal s'est plus que plut à passer la nuitée à Joucou et plus encore sa cuisine et ses vins. Faut-il que je te conte comment nous l'avons retrouvé ivre et ronflant sur la table de cuisine ? Non, il ne faut pas que je te conte pareille chose.
Donc pour éviter ce conte, mieux vaut changer de sujet...
J'espère que ma lettre te trouvera en bonne forme bien que proche du terme. Je ne doute pas que tu vas mettre au monde une adorable Sheila qui fera le bonheur de son papa. Car c'est connu, les filles font toujours le bonheur de leur père et j'en sais quelque chose
Prends soin de toi dans tous les cas et tu fais bien de profiter de ce s moments avant que tu ne doives aller enfanter dans ce monastère !

La Touraine nous plait toujours autant, les gens y sont sympathiques, vraiment. Vous devriez revenir pour un autre séjour.

Je serais ravi et honoré de faire la connaissance de ton amie et si peu qu'elle ait la meme langue pendue que toi, je ne me gênerais pas pour lui parler comme je le fais avec toi.
Je retiens d'avance son nom : Lalinote ? Lalisette ? A l'âge.. c'est terrible ...

Reçois mille baisers baveux, car il te faut bien ça et salue bien ton cher époux de ma part ! Je transmettrais tes salutations à Morphée dès que je la rencontrerais...







edit de JD Thael : transformation des balises spoiler pour tenter un export sous rpartage

_________________
Blason en refonte
Aiguemarine






Il y a des larmes qui ne cessent jamais de couler,
des vides qui ne se comblent jamais,
des souvenirs qui se s’effacent pas et des personnes qu’on ne remplacera jamais.
Les sourires reviennent… mais uniquement pour masquer la peine.**


Ne pas pleurer, lui offrir un sourire qui se veut rassurant, un regard empli de tout l'Amour qu'elle lui porte...


"Thael, je..."

Elle est désolée ? Le mot est faible.
Elle le regrette déjà ? & bien plus encore.
Elle reviendra, c'est sûr ! Ne jamais donner de faux espoirs...

Les mots meurent au fond de sa gorge.


"Nous..."

... Surmonterons cette Nouvelle Epreuve ?
... Valons mieux que ça, Non ?
... Ca ne peut pas se terminer de cette façon.

Les mots se meurent une nouvelle fois au fond de sa gorge nouée.
Face à son Epoux, la Brune Médecin a souvent perdue ses moyens.
Thael parle peu, mais il en impose.
De par son Savoir & sa Sagesse.
C'est ce qu'elle a toujours constaté & qu'il a toujours farouchement nié.


Parce que c'est Vous, tout simplement.

Esquisse d'un fugace sourire.
L'Azur toujours ancré dans les prunelles Noires de son Tout, la Vénitienne pose délicatement sa main dextre sur la joue de Thael, tandis que leurs corps se frôlent.
Elle a besoin de ce contact tactile... une dernière fois.
Son corps tout entier se tend vers lui.
Leurs lèvres s'effleurent avant de se rejoindre dans un dernier ( ? ) tendre baiser rempli de toute la Passion qu'elle éprouve pour cet Homme, puis de lui murmurer, retenant toute sa peine.


Thael, ainsi en va-t-il de nous : ni Vous sans Moi, ni Moi sans Vous!***
& je vous aime...bien plus que ma Vie, ne l'oubliez jamais."



Pitoyable, misérable. Elle en a conscience.
Son "discours" est décousu.
Les "bons mots" ne lui viennent pas.
Aiguemarine n'est déjà pas fichue de dire Aurevoir à ses Amis, alors face à son Fier Guerrier d'Epoux...

Sic Vadit Vitae...

Autour d'eux, cela s'activait pour grouper les malles & le cocher venait de faire tinter la cloche indiquant aux moniales leur arrivée.

La Brune Médecin, ses enfants regroupés autour d'elle serra plus fermementt les mains de Nathan & Julia, les 2 plus Jeunes.


Sic Vadit Vitae...





*Audiomachine Equinox
** Auteur inconnu
** *Détourné d'une réplique de Tristan à Iseult.

EDIT : Ortho & oubli de liens -_-

_________________
Thael
"L'homme est fait pour attendre, et la femme pour être inattendue."
[Gérard de Rohan Chabot]



C'est ici que leurs chemins allaient se séparer.
Elle franchirait les murs de l'abbaye et les lourdes portes se refermeraient derrière elle, ne laissant plus filtrer aucune information quant à son état de santé, ou à l'enfantement. Un peu comme un coffre que l'on fermerait d'un tour de clé, laissant les secrets qu'il contient à l'abri de tous les regards.
Qu'il est dur de laisser l'être aimé partir, surtout lorsque l'on ne sait si le destin leur laisserait l'occasion de se revoir en ce bas monde.

Lui tenant les mains, Thael embrassa longuement Marine.
Les mots leurs manquaient à tous les deux, mais ce baiser devait transmettre tout ce qu'il désirait qu'elle sache.

Puis il posa un genoux à terre, les mains de la brune toujours dans les siennes, le Normand embrassa le ventre bien arrondi et murmura quelques mots que seul l'enfant en devenir put entendre.

Thael porta alors les mains de son Aimée jusqu'à ses joues, profitant du contact encore quelques instants, puis levant les yeux vers le regard d'un bleu profond, il lui dit.


Marine, le destin nous a guidé l'un à l'autre. Nous nous sommes unis et en ce jour, je souhaite vous renouveler une fois de plus mes vœux.

Poursuivant sur un ton qu'il voulait aussi solennel que possible.

Moi, Thael, je vous prends vous, Marine, comme épouse.
Je promets de vous aimer, de vous respecter, et de vous encourager à travers les triomphes et les embûches de notre vie à deux.
Je m’engage avec Amour et loyauté à partager avec vous le reste de ma vie.


Se souviendrait-elle que ce furent les mots exacts qu'il prononça ce 13 septembre 1463 à bord de la Boussole et devant l'assemblée réunie par eux ?

Ils se regardèrent longuement alors que le brun s'était relevé, puis pour éviter de fondre en larme, Aiguemarine libéra les mains de celles de son époux et se dirigea vers l'intérieur de l'immense bâtisse, suivie de ses enfants. Le seuil passé, elle jeta un dernier regard vers Thael resté à l'extérieur, alors que deux moines refermaient les battants.


...


Dehors, alors que la pluie reprenait son œuvre, comme pour souligner la tragédie de la scène qui s'était déroulée, le Normand resta debout un long moment à regarder les portes fermées.

Puis d'un geste, il congédia l'ensemble des cochers qui attendaient ses directives. Il n'avait plus besoin de leur service et ils rentreraient ensemble. Thael, quant à lui, enfourcha Scipio qu'il lança aussitôt au galop sur les chemins.

Il finirait par rejoindre leur demeure de la Teste mais avant ça, il avait besoin de chevaucher aussi loin, aussi vite que possible pour tenter de soulager l'immense douleur qui lui arrachait le cœur...
Korydwen
Hostel Serna - Clermont - BA - Entre le 23 & le 26 mars

Elle se doutait que son amie ne pourrait se libérer pour la petite fête du 26 mars au soir, Korydwen comptait et recomptait, la dame devait être proche de la délivrance et à son âge pratiquement canonique, il ne fallait pas qu'elle risque le diable, elle le concevait tout à fait. Cependant puisqu'elle était comptée parmi les amis devant venir le 26 mars, elle ne saurait pas au courant de la petite nouvelle que la dame comptait faire parvenir à ses proches. Car outre l'anniversaire en retard de son fils, celui en avance de sa filleule, ce jour marquait l'annonce officiel de la "naissance" d'un nouveau fils et nouveau Serna. Mais il marquait aussi l'ultime lettre que la dame enverrait en Guyenne. Et ça... Elle était bien loin de s'en douter, sinon elle aurait peut-être écrit d'une autre façon, d'une autre manière.

Citation:
A Aiguemarine Olriskon-Monnaci ou Monnaci-Olrikson, l'italienne,
De Korydwen de la Serna-Marigny, l'hispanique.

Salut & Paix,

Si cette lettre te parvient c'est que malheureusement tu n'as pu venir jusqu'en Bourbonnais-Auvergne pour la petite fête spéciale. Mais nul remontrance à venir, bien au contraire. J'espère que ma lettre te trouvera en pleine santé et peut-être même avec ton enfant né. Je t'adresserai à ce moment-là mes félicitations lorsque la nouvelle me sera parvenue.

Puisque nous sommes dans le sujet de la naissance. Il y a quelque chose qu'il faut que je t'annonce. Tu peux t'asseoir si tu le désires, fais comme bon te semble. J'ai un nouveau fils. Un fils qui me remplit de joie et de bonheur autant que ses frères et soeurs, il s'appelle Origan et il est Duc de Normandie au moment même où je t'écris. Voilà. Je l'ai adopté, j'ai adopté le demi-frère de Carmen, ils ont la même ordure de père... J'ai donc un enfant de plus, mais cette fois nulle douleur durant l'enfantement, je l'ai eu tout beau, tout grand et pratiquement éduqué. Je désirai faire cette annonce à mes amis les plus proches lors de ce fameux diner-fête. Voilà. Je suis heureuse, ces derniers mois auront été beau malgré les tempêtes que nous avons affronté.

Une autre nouvelle également, que je préfère t'annoncer par écrit. Je me suis rendue à la Hérauderie pour tout un tas d'affaire à régler. Là rien d'intéressant, je suis allée voir Linoa/Phylogène et... Bon, cela concerne mon époux bien sûr. La Hérauderie va prochainement le proclamer "disparu". Voilà, ainsi tu ne l'apprendras pas par hasard sur un panneau d'affichage. Peut-être sortira-t-il un jour de son monastère ou peut-être pas. Mais il semble heureux comme ça.

Prends soin de toi mon amie et que les anciens veillent sur toi et ta descendance et aussi ton époux.
Korydwen de la Serna-Marigny.


L'encre séchée, la lettre scellée, Korydwen l'attache à l'oiseau qui partirait en direction de la Guyenne pour s'échouer à La Teste... Qui ? Quand ? Nul ne saurait dire quand cette lettre serait ouverte. Mais une chose serait certaine l'expéditrice ne serait plus.
Athalia
~Quelque part dans l'royaume~


L'pigeon messager d'sa madonne d'mère avait retrouvé l'un d'ses petits. Pas vraiment surprise à la lecture. Ptètre juste sur l'fait qu'le couple avait rendu leurs fiefs. Qu'c'était'il passé ? Mystère.
Ui, Aiguemarine était fatiguée, et c'te dernière n's'en était pas caché auprès d'elle, lors d'sa visite.
Athalia l'avait sommé d'se reposer. Un pincement au coeur ; l'monastère, qui la renvoyait au souvenir d'son père. La jeune femme espérait juste qu'un malheur ne se produirait pas et qu'd'ici quelques temps, elle recevrait d'bonnes nouvelles.
Ui, tout s'passerait bien. La madonne n'mentait jamais. Ui, Athalia en était convaincue.

Glissant la lettre dans ses affaires, la jeune femme leva son séant du r'bord de la fontaine où elle s'était assise pour lire sans être dérangée et s'dirigea vers sa jument, Neige. Elle caressa les naseaux d'l'animal, puis se saisissant des rènes, mena sa monture vers l'centre du village où elle faisait étape.

_________________


♦ Juste elle ♥
Aiguemarine
[ Abbaye Sainte-Marie du Rivet - Tempus Fugit*
Mars 1465 ]












... & dans "la Bulle Monacale", ça se passe comment ?

Le Soleil se lève à l'Est & se couche à l'Ouest.
Le temps s'égrène à la même vitesse...& pourtant...
Aiguemarine a l'impression que cela fait une éternité qu'elle & ses Enfants sont là.
A tel point qu'elle en a un peu, pour ne pas dire beaucoup, perdue la notion du temps.

Le temps, pour elle, s'est arrêté dans sa course, un 28 Février pluvieux.
Le Jour où tous contacts avec l'extérieur fûrent coupés.
Le Jour où Thael s'est agenouillé devant Elle & a renouvelé leurs Voeux de Mariage.
Le Jour où tout a basculé...

La Brune Italienne est loin de toute l'agitation Guyennoise, même si, au sein de l'abbaye, cela s'active dans tous les sens.
Une vraie ruche qui bourdonne mais, en silence.
Ici se côtoient, retraitants, pèlerins de passage, enfants pour la plupart orphelins déposés le plus souvent devant la lourde porte du pénitencier Monastère, &, bien sûr, les Moniales.
Les tâches sont réparties entre les plus gaillards & valides, que ce soit aux récoltes des champs, l'entretien des potagers, du jardin de Simples ou le nettoyage régulier des divers lieux de culte.
Les Enfants, quant à eux, sont surveillés de près & suivent à la fois, une instruction religieuse & quelques leçons de calcul & d'écriture.

Si à leur arrivée, la Brune Médecin avait pu participer un peu à la "Vie locale", il n'en fût plus de même les semaines suivantes où elle dût garder la couche.


... La Délivrance vint...
Juste Après**
Affaiblie physiquement, ce fût long & parfois douloureux.
Mais, entourée comme il le fallait, elle fût prise en charge rapidement & correctement.



Un garçon.
Un Fils.
Un petit Odin.
Odin Olrikson, tel serait son Nom.
Tel fût le Prénom qui fût donné par Aiguemarine, un certain 08 Mars Mil Quatre Cent Soixante Cinq...

Impossible de prévenir quiconque, de la Naissance de l'Enfant & l'Italienne en fût sévèrement chagrinée.

Après cet accouchement haut en couleurs, il ne lui restait plus qu'à reprendre des forces.

Comment de temps cela prendrait'il ?
Nul ne le savait encore.
En tous les cas, la Vénitienne faisait son maximum pour se requinquer le plus vite possible afin de sortir de sa "prison dorée" au plus vite.

Bientôt, Aiguemarine retrouverait sa place auprès de Thael.
Puis, ses Ami(e)s.
Bientôt, la Vénitienne retrouverait sa Vie.

Elle était en Vie par la Grâce de Déos & des Soeurs l'ayant assistée, & rien ne laissait présager que tout pouvait basculer.


Sic Vadit Vitae...








*Le temps fuit, irremplaçable
** Jean-Jacques Goldman "Juste Après"

_________________
Timothee
    Clermont - 28 mars 1464 - Jour de la veillée funèbre

    *Je préviens Sunburn et toi tu préviens Marine, il en a de bonne je suis censé écrire quoi dans la lettre ? Hey salut ! Vous vous souvenez de moi ? Le filleul d'votre premier mari, ma mère est morte. Oui oui morte. M-O-R-T-E ! Morte ! Morte ! Mooooorte !*
Timothée faisait de nouveau les cent pas, il tournait en boucle sur ce tapis, déjà la veille il s'était retrouvé à la même place et pourquoi ? Parce qu'il avait découvert sa position d'héritier lui qui n'en voulait pas. Sans compter la cérémonie d'allégeances pile poils le jour du décès de sa mère. Heureusement que Clothilde était restée avec sa fille à l'Hostel pour la nuit, ainsi Timothée avait naturellement trouvé un appui en elle et tous deux s'étaient rendus à la cérémonie d’allégeances, même si le coeur n'y était pas. Aujourd'hui s'annonçait bien plus difficile pour la Mafia et ses associés, aujourd'hui aurait lieu le défilé de ceux désirant se recueillir une dernière fois auprès de sa mère. Finalement, Timothée cessa de tourner sur lui-même et d'user le tapis.
    *Bon... Que vais-je écrire ! Commençons par nous installer au bureau*
Timothée s'était réfugié de le cabinet de travail de l'Hostel des Serna, le sacro saint lieu chez la Mafia, les documents administratifs s'y trouvaient et surtout... Horreur le parfum de sa mère. Ce parfum de rose, ce parfum floral, cette douce note d'Hispanie. Timothée leva le nez et tomba sur l'un des portraits de la famille Serna au complet, il était bien jeune sur ce tableau. Il se signa.
    *Ce tableau contient plus de morts que de vivants, la nouvelle famille Serna n'a plus de tierce génération.*
Le jeune homme attrapa un parchemin, une plume, il ouvrit l'encrier et plongea sa plume plusieurs fois à l'intérieur, il était nerveux, la dernière fois qu'il avait rencontré la dame c'était à priori l'année dernière lors des joutes organisées par sa mère. La plume vint cogner plusieurs fois contre ses lèvres, l'encre finit par tomber sur le parchemin et formé une petite tâche sur le bord gauche. Il réfléchissait fixant les petits médaillons au dessus du bureau qui contenaient des peintures de ses frères et soeurs et de lui bien plus jeunes. Il bougea les lèvres, il voulait dire quelque chose au Timothée du passé, mais hélas il avait beau faire les formes, articuler correctement aucun son ne sortait. Il portait sa main à sa gorge, l'examina, il n'y avait - lui semblait-il - rien de gonflé.

"..."

Il ferma les yeux et laissa la plumer glisser sur le parchemin, qu'est-ce que cela allait bien pouvoir donner.

Citation:
A Marine Monnaci-Olrikson,
De Timothée de la Serna-Marigny,

A dire le vrai, je ne sais pas trop comment débuter ma lettre. Je crois que d'ordinaire vous recevez plus des mots de mon frère ou de ma mère. Je ne saurai que trop vous conseiller de vous asseoir avant de lire les prochaines lignes. J'aurai préféré vous le dire de vive voix, mais hélas nous n'avons pas pu vous compter parmi les invités hier au soir.

Trêve de rédaction inutile : ma mère, Korydwen, est partie cette nuit. Elle n'est pas partie en voyage, elle est partie... Par exemple, partie de façon définitive.

    *Idiot ! Tu n'es même pas capable d'écrire que ta mère est morte ! C'est pourtant simple M-O-R-T-E.*
La rédaction interrompue puis reprise, Timothée dans un effort pratiquement sur-humain écrivit le mot "morte" sur la lettre, mais l'angoisse, le stress et la réalité bien trop brutal de ce mot lui firent briser sa plume, une grosse tâche commença à imbiber le parchemin juste à côté du mot "morte". Il changea de plume, recommença son manège à la tremper et à sa tapoter le menton avec cette nouvelle plume. La séance - ou plutôt - la journée de torture ne faisait que débuter.

Citation:
A Marine Monnaci-Olrikson,
De Timothée de la Serna-Marigny,

A dire le vrai, je ne sais pas trop comment débuter ma lettre. Je crois que d'ordinaire vous recevez plus des mots de mon frère ou de ma mère. Je ne saurai que trop vous conseiller de vous asseoir avant de lire les prochaines lignes. J'aurai préféré vous le dire de vive voix, mais hélas nous n'avons pas pu vous compter parmi les invités hier au soir.

Trêve de rédaction inutile : ma mère, Korydwen, est partie cette nuit. Elle n'est pas partie en voyage, elle est partie... Par exemple, partie de façon définitive. Ma mère est morte.

Ne vous en voulez pas de ne pas être venue hier soir pour la fête organisée par ma Mère. Nul autre quelle ne savait qu'elle allait partir. Elle n'a pris soin de prévenir que notre bonne Elise et encore de façon posthume via une missive. La mise en terre aura lieu dans quelques jours à Mirefleurs sous un arbre et une cérémonie religieuse donnée par Asphodelle. Mais... Mère n'a pas demandé une cérémonie de la part des Romains mais de la part de l'Eglise de France... Mais ça ne change rien, tout le monde est convié. Aujourd'hui a lieu la veillée funèbre, mais je vous sais loin.

Excusez-moi pour les tâches et le ton ou l'écriture décousue de cette lettre. Mais je ne sais pas quoi écrire, ni comment l'écrire. J'aurai préféré que mon père soit là et qu'il vous écrive lui-même.

Peut-être voudriez-vous savoir. Notre bonne Elise l'a trouvé endormi dans son lit, elle n'a pas souffert, un sourire sur le visage et puis elle est partie entourée, même si il manquait du monde, il y avait déjà quelques personnes.

Avec ma profonde sympathie,
Timothée de la Serna-Marigny


La lettre était terminée, combien de temps avait-il mis ? Une heure ou deux, de la réflexion à l'écriture. Il confia ensuite la lettre à la tripotée de coursiers qui siégeaient devant l'Hostel. Timothée trouvait cela indécent, il s'approcha d'un des coursiers, lui remit lettre et écus. Devait-il l'envoyer à La Teste ? A Carbonnieux ? Bonnaguil ? Ficthre, il n'en savait rien. Il écrivit de fait sur sa tablette de cire les mots suivant "Aiguemarine, Monnaci, Guyenne, La Teste de Buch, Carbonnieux, Bonnaguil, Sinon demandez à quelqu'un ! Dites que vous cherchez cette dame". Première séance de torture terminée. Timothée remonta dans la salon, il n'avait pas mangé depuis la veille mais il n'avait pas faim.

    *Allons-y, plus qu'à attendre la suite de la journée. Mère est véritablement hispanique ! Aujourd'hui c'est un vrai jour de torture !*

_________________

merci jd Alex
Aiguemarine
[ Abbaye Sainte-Marie du Rivet - Le début d'une longue Descente aux Enfers pour une Italienne - Acte I
Journée du 21 Mars 1465 ]















"Nul ne peut atteindre l'Aube sans passer par le chemin de la Nuit"
Khalil Gibran




21 Mars Mil Quatre Cent Soixante Cinq...


Aiguemarine était toujours affaiblie physiquement.
Mais son moral remontait doucement, même si elle ne pouvait toujours pas communiquer avec l'extérieur.
La Mère Supérieure lui avait annoncé que d'ici 2 semaines, elle & ses Enfants pourraient, s'ils le souhaitaient, quitter l'Abbaye.
La Joie s'était emparée de son coeur, & l'Italienne ne s'était pas faite prier pour répondre d'une manière positive.

2 Semaines.
Si long & si court à la fois...
14 Jours.
336 Heures.
20160 Minutes.
1 209 600 Secondes la séparaient encore & toujours de son Epoux.

21 Mars, Journée du Printemps.
Journée de la Renaissance, comme elle avait dit à Kory lors de leur dernière entrevue, en Normandie.
Une Journée qui ne peut qu'être belle ? à l'image de la Nature qui se réveille doucement.
Même l'austère Monastère allait fêter l'évènement au travers d'une Messe, suivi d'un repas "amélioré".

Du fait de ces relevailles quelque peu difficiles, la Vénitienne ne pouvait y assister.
Elle avait donc gardée près d'elle son nourrisson ainsi que Julia qui avait attrapée un léger rhume.
Mais ses 2 autres Enfants, à savoir Aurore & Nathan, y participeraient, eux.

Des cris, du bruit, le son d'une cloche actionnée à la volée mirent fin à son sommeil.
La Brune Médecin s'éveilla en sursaut de sa couche.
Posant un pied au sol, elle alla jeter un oeil par la fenètre.
& l'horreur se fit Jour.
Les battements de son Coeur de Mère s'affolèrent.
Elle enfila une longue chemise blanche, chaussa des sandales, réveilla Julia de sa sieste & prit Odin dans ses bras.


Tous 3 traversèrent les longs couloirs qui débouchaient sur la Chapelle... en feu.
Un véritable brasier que le peu de personnes ayant manqué l'office tentaient d'éteindre.
De la fumée s'échappait du bas des battants en bois & obligèrent Aiguemarine & ses Enfants à reculer pour ne pas finir axphyxiés.
Elle se joignit à la chaîne pour faire circuler les seaux d'eau plus vite...

Mais c'était déjà trop tard.

L'Horreur est là.

Elle le ressent, mais son Esprit refuse de l'admettre.
Sa Chair & son Sang ont périt dans ce gigantesque brasier.
Aurore, sa petite puce, prénom donné tout simplement parce qu'elle était née aux aurores, le Jour où Kindjal était passée pour la dernière fois à Sarliève.
Nathan, le dernier garçon issu de ses premières Epousailles.

L'Horreur est là.

& le constat est très amer : Déos lui a laissé la Vie sauve, mais en contrepartie lui a retirée 2 de ses Enfants.
La Vénitienne tombe à genou, tête baissée & laisse, de nouveau, ses larmes s'écouler.
Sa Douleur est immense & elle se fait violence pour ne pas hurler son Chagrin.


-------


Quelques Jours plus tard, Aiguemarine assistera sans Julia Ni Odin à la mise en terre.
Deux Immortelles seront déposées par une Mère endeuillée, dévastée par le chagrin, sur chacune des sépultures.
Juste une supplique adressée à son Défunt Epoux.


"Nic, je te les confie.
Pardonnes moi, tout est de ma faute. Encore une fois, je n'ai pas été à la hauteur...
Ils ne seraient pas auprès de Toi si j'étais sortie de cette Abbaye plus tôt.
Ce n'est pas dans l'ordre des choses que d'enterrer ses propres Enfants.
Dis à Déos que c'est un sale con."


Son Esprit & sa Foi vacillent... un peu, beaucoup.
Le poids de la Culpabilité lui pèse.
Elle est brisée, déboussolée, & par ce deuil, ne sera jamais plus la même.

Il paraît qu'on dit souvent qu'un Malheur n'arrive jamais seul.

Quel sera le prochain ?



Qui Vivet Videbit** ...









*Audiomachine Age Of Innocence
** Qui Vivra verra...

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Thomas_de_meyran
Thomas avait reçu missive de sa Mère.
Celle-ci se retirait au monastère afin d'accoucher dans les meilleures conditions possibles. Soit, cela se concevait, notamment quand on considérait les événements de la dernière fois. Brrrr, rien que d'y penser, il en avait froid dans l'dos.
Enfin, si ça n'avait été que ça, tout se serait bien passé. Mais une phrase écrite par sa Mère le turlupinait : "N'oublies jamais une chose : Je t'aime. ". Il n'oubliait pas, certes... mais pourquoi lui dire de ne pas oublier alors qu'elle aurait toutes les occasions du monde de lui dire. C'est comme si elle voulait paré à tout risque en lui disant cela...

Mais ses inquiétudes s'étaient vite évaporées. Sa soeur était revenue en ville, et sa bonne humeur avec elle. Elle aussi avait reçu missive de leur Mère, et a priori elle n'avait perçu rien d'inquiétant. C'est que Thomas devait se faire des idées...
Bref, le temps passait... et aucune nouvelle ne vint.


[Quelques jours plus tard...]

Quoique si, une missive arriva... et porteuse de bien mauvaises nouvelles...
Thomas dut bien relire le pli 3 ou 4 fois pour être sûr de ce qu'on lui annonçait : le décès de sa marraine ! Mais comment était-ce possible ? Elle lui avait même laissé un petit mot quelques jours auparavant à son retour au BA... Était-ce une façon de lui dire au revoir ? Savait-elle que sa fin était proche ?
Et là, le souvenir de la dernière missive de sa Mère lui revint... Cette impression qu'elle lui disait au revoir avec ces quelques mots... Ni une, ni deux. Un vélin et une plume


Citation:
A ma très chère Mère,
De Thomas, ton fils qui t'adore,

J'espère que tu te portes bien et que l'accouchement s'est bien passé.
Je te prie de me pardonner de ne pas être venu à ta rencontre en Janvier. J'aurais dû vraiment faire plus d'efforts...

Comme je n'ai point reçu de nouvelles de ta part, je me permets de t'écrire un petit mot pour prendre de tes nouvelles. Je me dois de t'avouer que je suis un peu inquiet. Ce n'est pas forcément dans mes habitudes, mais j'ai une mauvaise sensation...

Je ne vais pas t'embêter plus longtemps.
De mon côté, tout va bien. Athalia est même rentrée à Montpensier, elle se porte à merveille et elle me raconte un peu ses chouettes voyages. Sa bonne humeur fait toujours du bien...

Je t'embrasse fort et j'attends de tes nouvelles !

Thomas


Vite vite, le pli devait être envoyée. Mais où ? La Teste ou l'abbaye ? Bah, à défaut, on va faire une copie...
Alors, 2 missives furent préparées puis envoyées. Oui, c'était peu dire que Thomas était inquiet... très inquiet.

Et après avoir lancé les pigeons... il pleura à chaudes larmes... pour sa Marraine disparue, et pour sa Mère qu'il espérait toujours en vie.

La vie est parfois cruelle, non ?!

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Thomas de Meyran
Fils d'Aiguemarine et de feu Nictail de Meyran
Frère d'Athalia, Aurore et Nathan
Filleul de Korydwen et Sindbad
Thael
[La Teste-de-Buch, 7 mars 1465]



Une semaine. Il avait tenu une semaine avant de ne plus pouvoir rester en place.
Ne pas savoir ce qu'il se passait au sein de l'abbaye était une véritable torture et comme plus aucune activité particulière ne l'animait depuis longtemps, Thael décrépissait.
Sa barbe non entretenue poursuivait son inexorable extension, affichant une nouvelle teinte grisonnante.

Il s'était donc décidé, l'appel de la route était plus fort que l'attente moribonde et après avoir empaqueté le minimum vital, il rédigea une missive à l'attention de Marine.






Ma tendre Aimée,


Pardonnez-moi. L'attente est insupportable et je ne peux rester ainsi patienter sans savoir ce qu'il advient, si même l'enfant ou vous êtes encore en vie. Je prends ainsi la route en espérant rentrer à temps pour vous accueillir.
Ne me jugez pas trop durement, s'il vous plaît.

Je vous aime plus que tout.

Votre dévoué,
Thael


La missive roulée et scellée, il la déposa à Anselme qui devait la remettre à sa destinataire dès qu'elle serait de retour dans le monde des vivants. Puis, il enfourcha sa monture avant de quitter la maisonnée sans se retourner.
Aiguemarine
[ La Teste De Buch - Demeure des Olrikson - Le début d'une longue Descente aux Enfers pour une Italienne - Acte II
Journée du 01 Avril 1465 ]








« Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.»
Friedrich Nietzsche




... Ou pas !

C'est une Italienne amaigrie, les joues creusées, le teint extrèmement pâle & le regard Azur perdu dans le vague, vêtue de blanc de pied en cap qui passa la porte de sa Demeure de La Teste de Buch, accompagnée par ses deux derniers Enfants.
Odin, par un savant & ingénieux système, est emmailloté contre sa poitrine, la laissant libre de ses mains & de ses mouvements.
Julia, quant à elle, tient sagement la main de sa Mère.

Cependant, si l'Azur ne pétille plus, une lueur d'Espoir est belle & bien présente dans le Coeur de la Vénitienne.

Retrouver Thael, son "Oxygène" va l'aider à surmonter ce drame qu'est la perte de ses Enfants.
Il la prendra dans ses bras, l'écoutera s'épancher, l'aidera à extérioriser sa douleur, l'enveloppera de tout l'Amour qu'il lui porte, & allégera son fardeau, ainsi que ce sentiment de Culpabilité qui ne la quitte plus depuis le 21 Mars...
A deux, ils surmonteront cette Nouvelle Epreuve.
Ils l'ont déjà fait par le Passé.
Il fera connaissance avec Odin, retrouvera sa Fille &... tout sera comme avant.

Mais parfois, certaines situations "idylliques" ne se réalisent pas...

Aiguemarine fût accueillie par Emma, un peu mal à l'aise, mais sur le moment, ne s'en formalisa pas.
Il était tôt ce matin là...
Son Epoux devait sûrement dormir.

Anselme ne tarda pas à arriver.
Tous 3 prirent place dans le Salon.
La Gorge nouée, le regard abattu, ce fût le temps des explications.
Raconter le drame qu'elle avait vécue fût éprouvant pour la Brune Médecin.

Puis vint le temps de LA question :
"Où est Thael ?"

Les 2 Domestiques se regardèrent l'un l'autre, hésitants & Aiguemarine ressentit un léger malaise, avant de reposer la question, un peu plus rudement.

Où est mon Epoux ?


Il est... absent, Dona.
Il m'a chargé de vous remettre ceci.


Le regard bleu délavé d'avoir tant pleuré se posa quelques secondes sur Anselme, puis sur celle qui la servait depuis de nombreuses années.

Emma ?
Pouvez vous coucher Odin dans son berceau, & vous occuper de Julia... s'il vous plaît ?


Les Enfants confiés & sortis de la pièce, le regard toujours aussi perdu se posa sur la Missive tendue.
Ses doigts n'osaient toucher le Vélin.
Puis, prenant l'once de courage qu'il lui restait, la Brune Italienne s'en saisit & décacheta lentement le pli.

Au fur & à mesure qu'Aiguemarine prenait connaissance des mots couchés sur le Vélin, ses membres se crispaient.
La mâchoire serrée, elle peina à sortir la seule question qui lui venait à l'esprit.


De... Depuis quand ?

D'ici quelques Jours, cela fera 1 Mois, Madame.

Ses doigts se ressérèrent sur la Missive.
Ses épaules s'affaissèrent.
Le sol semblait se dérober sous ses pieds.

Non, la Vénitienne n'en voulait aucunement à Thael.
Peut-être aurait'elle fait la même chose si les rôles avaient été inversés.
Face à une situation donnée, l'humain réagit de différentes manières & elle ne peut l'en blâmer.

Si seulement, elle n'était pas partie...

Là aussi, un sentiment de culpabilité vient se rajouter sur ses frèles épaules & lui pèse.

Mais avec des "Si", l'on mettrait Venise en bouteille & il était désormais bien trop tard pour faire machine arrière & remonter le temps.


&...depuis ? Peina t'elle à articuler

Rien. Pas d'autres Nouvelles. J'en suis désolé, Dona.
J'ai confiance en Thael.
Il va revenir.
Comme pour se prémunir d'une désillusion à venir.
Merci. Laissez moi seule maintenant, je vous prie.

Ce fûrent les derniers mots qu'Aiguemarine prononçerait ce Premier Avril Mil Quatre Cent Soixante Cinq, & ce, avant quelques Jours.

Elle se sentait comme au bord d'un précipice, & la Chute ne faisait que commencer, n'ayant pas encore pris connaissance des autres Missives.

Aurait'elle la force de caractère pour s'en relever ?




« Abyssus abyssum invocat » **













*Audiomachine Life Chronicles
** « L'abîme appelle l'abîme. »

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Sunburn
Le voyage en direction de l'Espagne se poursuivait mais quelques tensions avaient fait jour au sein du groupe ou elle évoluait et parfois, l'impatience survenant lui donnait l'envie de prendre la fuite. De la lâcheté ? La peur de sombrer pour de bon ? Mais elle faisait front et s'était fait la promesse de ne pas lâcher Sofio, cette dernière craignant qu'elle ne s'enferme à nouveau. Puis une missive d'Alexandre, auprès duquel elle avait formulé en sous-entendu la même chose. A elle de ne pas faillir et s'en tenir à cela.
La Blonde devait dénicher le village des Serna et elle patientait pour les informations demandé à Alexandre pour la guider. Mais l'Espagne leur serait inaccessible car ils se foutaient joyeusement sur la gueule là bas. Peu importait, ce ne serait que partie remise et le trajet plus ou moins tracé en verrait sa trajectoire déviée pour quelques temps.

Et de nouveau, cette putain de roue se mit à tourner d'une façon qu'elle n'envisageait pas et qu'elle aurait tout bonnement refuser de penser. Mais la vie est ainsi, une belle salope parfois.
En taverne, dans le fin fond du sud, il lui fallait lire son courrier et surtout s'adonner à quelques réponses car elle laissait sciemment prendre du retard. On ne se refait pas. Alexandre de nouveau et la Blonde esquissa un sourire en déroulant le vélin, s'attendant évidemment à découvrir un plan dessiné pour le village des Serna mais l'en-tête lui fit hausser le sourcil et quand elle eut fini de lire toute la missive, fort courte mais suffisamment concise, elle lâcha un
Merde... puis tendit le vélin à Soso qui se trouvait près d'elle.
Un pan de sa vie s'écroulait avec la mort de Kory et ses propres problèmes personnels lui paraissaient si dérisoires face à cela. Elle n'eut le courage d'écrire à Alexandre le jour même tant elle ne savait que répondre. Les mots sont si vains dans telle situation et la Blonde a toujours eut un mal fou à savoir réconforter et là, quel réconfort véritable pouvait-elle apporter ?

Le lendemain, elle prit la plume pour ne s'adresser qu'à lui seul, bien qu'elle aurait peut-être dû faire une lettre pour toute la famille restante mais qu'importe, le plus jeune des Serna saurait qu'elle serait là, plus tard, vu que la veillée se déroulerait sans elle.


Citation:
Alexandre,

Peu importe les mots que j'écrirais, cela ne changera en rien la profonde tristesse que tu éprouves. La vie est si courte qu'il faut profiter de chaque instant pour l'apprécier pleinement et j'espère que tu l'auras fait tout au long de ces années. Il n'y a que le temps pour atténuer la douleur.
Je ne pourrais malheureusement être présente lors de la veillée mais je serais là lors de... l'enterrement.
Je te livre mon modeste soutien dans cette épreuve et avant que je ne te vois de plus près... si l'envie d'hurler des mots sur un vélin te prend, choisies moi... si tu le veux.
Putain de roue qui tourne...

Avec toute mon affection
Sun


Il était temps d'organiser un retour en BA et ses pensées s'échappèrent vers Aigue. L'y retrouverait-elle ou une lettre funeste l'attendrait-elle dans quelques jours ? Ne plus y songer et faire le vide.
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