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[RP] Réception privée.

.elle


    Un léger sourire illumina le visage d'"Elle" à la franchise de son interlocutrice, opinant du chef pour répondre à l'une comme à l'autre des interrogations du garçon manqué.
      Sans aucun doute... Dans les deux cas Angèle

    Des ravages, l'ange blond à la verve acerbe en ferait assurément, le doute n'était pas permis, de quel genre restait encore à définir, mais sur l'instant l'attention de la jeune femme se porta sur les dires du gérant, jades se plissant un moment sur certains de ses propos.
    Mais mouvement vers l'incandescente en retrait coupa toute option de mise au clair, le temps viendrait, "Elle" savait patienter, attendre le moment opportun.
    Dans l'attente déguster ce vin pétillant restait une occupation tout à fait délicieuse, son esprit s'évadant sur de potentielles façons de s'enivrer de ce breuvage et de le vendre pour y avoir accès.

    Etalage de richesse et cadrage de la façon de procéder ici lieu, de l'esprit s'il fallait encore le confirmer de l'établissement, mise au point sur les lien exclusifs au cercle également.
    Rien qui n'avait déjà été porté à sa connaissance, mais.... moment opportun à saisir en fin de tirade.
      Une précision à donner sur ce qui a pu agresser votre ouïe délicate peut-être...
      *léger sourire esquissé en retenue*
      Que l'outrage auditif ne vienne à nouveau la perturber.

    Oui "Elle" savait être aussi délicate qu'une rose, caressante qu'un pétale velouté mais d'aucun l'apprendrait, même coupée de ses racines, une rose gardait ses épines.
    Et hormis le moment où elle avait prononcé le terme de galante pour se quérir du statut d'Angèle, personne n'avait usé d'un qualificatif concernant le personnel de l'Aphrodite.
    Donc autant rétablir les choses avant de réitérer potentiel affront.
    Partir sur des bases saines et des informations correctes semblait une chose essentielle au bon déroulement de toute cette entreprise, à son sens, même si "Elle" n'était qu'un infime grain dans toute cette machinerie... facilement remplaçable.
    Et elle en avait tout à fait conscience.

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Merci JDMonty
Montparnasse.
Le maitre des lieux fit son entrée, et la gueule de Montparnasse ne passa pas inaperçu, tous comme le fait qu’il n’est pas sur les lui les frusque prêter par Flavien lors de leur dernière rencontre. Celui-ci ne manqua pas de lui faire remarquer. Le ton était sec et les propos dur, a cela s’agrémenté le regard des autres. Se faire remettre à sa place devant tout le monde lors du premier contact, n’était pas vraiment du gout de Montparnasse, mais celui-ci ne broncha pas. Il se contenta d’adresser un sourire courtois à Flavien et de hocher la tête pour lui faire comprendre qu’il avait saisit le message. Lui répondre devant les autres aurait aggravé davantage son cas et il le savait très bien, en revanche il n’oublierait pas la situation gênante dans laquelle l’avait mis le gérant et il le lui fera payé un jour ou l’autre...
Mais pour l’instant il devait faire preuve de patience et de courtoisie. Il sourit au blond qui lui indiqua qu’une chambre lui était réservé à l’étage, celui lui évitera bien d’avoir une chambre à chercher ailleurs même si il avait conscience que le loyer ici serait bien plus élevé… Le salon luxueux attisait les appétits du brun, ces rêves de gloire et de richesse, et si pour cela il devait se prendre les pieds dans la toile que l’Aphrodite tissait doucement autour de ces galants alors soit, il se laisserait prendre au piège et prendrait ces quartiers dans cette fameuse chambre. Et puis après tout Mont Parnasse était la montagne du centre de la Grèce qui abritait les muses, son nom était dans le thème de la Juissienne au milieu d’Hadès d’Orphée et d’Aphrodite.

Les verres furent remplie de cette boisson qu’il n’avait goûté qu’une fois et dont il avait apprécié le gout bien qu'il avait une légère préférence pour les boissons plus forte en gout. Cela ne l’empêchera pas de savourer pleinement le verre qu’on lui tendait. En s’approchant pour le saisir il ne résista pas à l’envie de glisser son autre main sur la taille de Elle, l’effleurant discretement comme il avait déjà pu le faire dans d’autre circonstance. Un sourire se dessina vaguement sur ces lèvres avant que son collègue masculin l’interpelle.

S’écartant avec flegme d’Elle comme si son comportement était naturel, il lui sourit et répondit sur le même ton :


- Je me contenterais de trois, je crains que le corset ne me boudine légèrement…

Sourire aux lèvres il se déplaça parmi les courtisans tandis que Flavien ennoncé les reste des règles en vigueur dans l'établissement. Il passa près de chacun pour détaillé discrètement leur trait sans jamais les dévisager. Il avait appris à voir sans regarder, les détails de la pièce furent enregistré, tous comme les mimiques de ses occupants. Les odeurs, les paroles, les visages, les meubles, la boisson, tous cela s’imprima dans son esprit. Habitude de vaurien il ne restait jamais longtemps dans une pièce sans noter les moindres détails au cas il aurait besoin d’y revenir tard la nuit… Ou qu’ils doivent la quitter précipitamment.
De plus ce lieu allait devenir sa nouvelle maison et cette étalage de luxe l’émerveillé, il ne pouvait s’empêcher de fureté de partout. Au passage il nota qu’Angèle, la rouquine était de la même trempe que lui. Des filles de la rue, du genre qui n’avait pas grand-chose à perdre, comme lui. Peut-être qu’ils s’entendront bien ? Une chose était sûr en revanche la jolie blonde aux manières de duchesse ne lui plut pas, il lui aurait bien fermé son clapet à coup de poing dans la gueule, mais ce genre de manière n’était pas les bienvenues ici, aussi il attendra patiemment qu’un invité un peu zélé ou éméché le fasse pour lui….

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--Eglantine_
Deux clouages de bec dans les dents et un refus en prime. La blondine grimaça, haussa une épaule dépitée et bouda, le nez dans son verre. Le moment sans doute était de se taire ce qui n'était pas toujours chose aisée pour elle. Sauf quand elle faisait la tête. Et en la matière, elle excellait. Certains avaient des dons pour la peinture, la musique ou la poésie, elle était magnifiquement douée pour être insupportable et bouder. Sa bouche se pinçait en une petite moue d'enfant, Ses cheveux découpaient son front clair et haut de douces ondulations et une fossette se creusait entre ses sourcils. Une fine petite ciselure aussi délicate que terriblement exaspérante.

Et somme toute qu'en l'instant, elle se fichait royalement de l'image qu'elle pouvait donner d'elle. Elle était ici pour plaire aux clients, et cela, elle s'était persuadée savoir le faire, à sa manière d'enfant gâtée que l'on aime à choyer pour un seul sourire. Mais certainement pas pour plaire aux employés. Non, ça, c'était le cadet de ses soucis. Si tant était que des soucis, elle en ait vraiment, hormis son entêtement à empoisonner la vie de son père faussement coupable d'un malheur dont il était innocent.

Alors écoutant d'un oreille vagabonde les explications de Flavien qui pour elle tombaient sous le sens, elle but, par mégarde, une gorgée trop longue de champagne. Les bulles éclatèrent à son palais en une gerbe trop amer pour elle, avant de brûler sa gorge pour remonter sournoisement faire pleurer ses yeux sombres. Alors remontant la tête, d'une petite voix, osa-t-elle demander malgré l'ordre annoncé de se taire.


Vous... Vous n'auriez pas un peu de lait. S'il vous plaît ?
Flav
Regardant tour à tour Elle et Angèle, il se lève et va chercher une carafe, il se demande si Angèle manque de confiance en elle, ou si elle cache juste son jeu, préférant se fondre dans la masse pour mieux sortir ses atouts plus tard.

Après quand on a poussé dans la rue, il sait qu'elle sera capable de vendre n'importe quoi, et c'est tout ce qui compte. Il prend une bouteille dans le bar, de cette liqueur produite par les juifs qui pour pouvoir la reconnaître mettent dans chaque bouteille quelques feuilles d'or, pour qui n'a jamais eu un écu devant lui, il s'imagine faire forte impression.

Il passe devant chaque convive et verse un filet de la liqueur dans chaque verre.


-Gygy voyons... Ne faites pas cette tête là, on dirait que vous allez monter à l'échafaud, vous verrez que le moelleux des lits n'a pas son pareil ici.

-Angèle, nous avons tous besoin de quelque chose et des envies, c'est comme ça depuis que le monde est monde, on veut qu'une graine fasse deux fleurs, on veut la femme du voisin, ou la courte pointe de la duchesse...


Il ne peut s'empêcher de sourire aux propos du Maître et de Montparnasse.

-Allons un peu de sérieux, si jamais, je vois un corset sur vos notes respectives messieurs, je vous promets que pour le prochain bal costumé, vous les porterez!

-Je pense que l'autre soir, nous avons fait Montparnasse, l'impasse sur cette bouteille, saviez-vous que les Egyptiens, étaient déjà des grands consommateurs de feuilles d'or, on leur attribuait de nombreuses vertus, vu la pureté du métal.


Il arrive devant Elle, contrairement aux autres, il ne cite pas son nom.

-Et vous notre Caméléon, le saviez-vous, en avez-vous déjà bu? Vous pourrez dire briller de l'intérieur, à force de consommation. Mais ne dites pas à nos clients que la bouteille vient d'Egypte, car on peut en trouver à Paris, il vaut mieux ne pas dire d'où nous vient ce breuvage d'ailleurs...

-Je n'ai pas de précisions à apporter, soyez celle que nous voulons que vous soyez... qu'ils veulent que vous soyez... Mais il vaut mieux parfois appeler un chat, un renard.

-Maître, n'essayez pas de dérober quelques paillettes pour combler les trous de nos bilans, on m'a assuré que par bouteille, il n'y avait pas de quoi faire deux écus.

-Tandis que vous petite Eglantine, quand on veut jouer dans la cour des grands, il faut savoir boire comme les grands.

Il lui verse un peu plus de liqueur qu'aux autres et la fixant dans les yeux, une pointe de défi dans la voix. C'est qu'il ne comprend pas trop la présence de cette jeune bourgeoise ici et que dans ce qu'il reste d'âme à notre Flavien, il tente de la renvoyer chez son père.

-Cul sec à présent! Montrez nous que vous êtes une grande fille!
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Ysendre.
    La porte close, gardée, s'était ouverte à l'annonce de son nom. Ainsi, malgré les réticences exprimées, elle est sur la liste des personnes potentiellement attendues ce soir.
    Une ombre de velours pourpre prend le loisir de l'accompagner, et c'est heureux. Un guide est toujours bienvenu pour ouvrir les bonnes portes et éviter le ridicule d'une entrée dans une salle de la domesticité.

    Vêtue d'une simple tenue de cavalière de drap sombre, d'un bustier de cuir lacé sur une chemise de lin clair, drapée dans une cotte fendue qui redonne à sa silhouette une féminité indéniable, elle se coule dans les pas de son guide, altière sans vouloir l'être, simplement parce qu'elle est comme ça et ne cherche pas à en changer. Issue d'un peuple fier, elle porte en elle les gênes qui caractérisent ceux de sa race, des pommettes hautes, des yeux en amande qui marquent le lointain métissage oriental des grandes conquêtes de l'Europe et qui a laissé sa marque dans son sang. Elle a dans la démarche toutes les courbes et la douceur du Danube qui séparent Pest de Buda, et dans ses mot un accent qui chatouille l'oreille comme les vents qui soufflent sur le lac Balaton, dont la couleur fait miroir avec celle de son regard bleu gris.

    Voilà pour la jeune femme qui se glisse dans la salle de réception et observe en silence le groupe des acteurs de cette présentation. Trois hommes seulement, l'un qu'elle connait déjà, aussi brun que l'autre est blond et un troisième au visage tuméfié. Le reste de l'assemblée est composée de nombreuses femmes, qui s'observent et mettent déjà en place la hiérarchie qui inévitablement va s'instaurer ici, entre elles toutes, la magyare comprise dans le lot. Echelle des rapports sociaux basées sur les premières impressions, celles, instinctives, sans preuves et spontanées mais toutes dans la condamnation ou la clémence, sans juge ni avocat autre que le jugement de chacune et qu'il sera difficile de faire évoluer par la suite. C'est là, maintenant, que les sourires qui s'échangent, les caractères qui se défient et les regards qui se jaugent vont jeter les bases de ce que sera la vie communautaire de l'Aphrodite dans les mois à venir.

    Pour l'heure, dernière arrivée d'une compagnie déjà bien étoffée, ayant raté le discours d'accueil, elle cherche du regard une silhouette, un visage qu'elle aurait déjà croisé, ici ou ailleurs au cours de ses pérégrinations.

    "Retrouve-moi à l'Aphrodite si tu changes d'avis." C'est sur ces mots prononcés comme on proposerait un sucre d'orge à une enfant que la magyare et Flavien, employeur plusieurs fois repoussé, s'étaient quittés lors du dernier passage du gérant dans les étuves où elle exerçait comme fille de bain il y a quelques jours encore. Elle avait pris cette proposition comme l'ultime, celle sur laquelle il ne reviendrait pas si elle se dérobait à nouveau à la tentation.

    Sur un plateau qui passe à sa portée, elle prend une coupe de champagne et y trempe les lèvres, laissant les bulles de cette première gorgée éclater sur son palais avant d'entrer elle aussi dans la scène.


    - Bonsoir.

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.elle


    La main portée à sa taille par Montparnasse, avec sa nonchalance habituelle, lui fit détourner regard de Flavien un court instant pour croiser l'ombre du sien, un allié en ce lieu ou au moins pas un ennemi n'était pas à refuser.
    La réponse donnée au questionnement du Dentraigues manqua de la faire rire, l'éclat de voix retenu de justesse dans un sourire à l'ajout du métisse en suivant sa progression dans le grand salon.

    Un alcool contenant feuillure d'or, d'une signe négatif de la tete, "Elle" infirma avoir connaissance de tout ceci auprès du gérant avant d'en offrir un positif quand à être celle qu'il voulait qu'elle soit.
    Attention réelle aux propos tenus à chacune des personnes en présence, la belle à la rose porta le précieux breuvage à ses lèvres pour en découvrir les saveurs.

    Emeraudes se portèrent plus précisément sur l'ange blond alors que Flavien s'attardait sur son cas, une imperceptible grimace lui faisant trousser le nez lorsqu'il décida de se jouer d'elle.
    Une once de compassion peut-être dans les verts de la galante, peut-être... "Elle" se demandait encore le pourquoi de la présence de cette demoiselle de bonne famille somme toute vraisemblance, mais chacun avait son histoire, et celle de la jeune fille ne la concernait, ni ne l'intéressait en rien pour l'heure.

    Discrètement, quelques pas glissés l'amenèrent aux cotés du brun androgyne, soufflant légèrement sur sa nuque offerte comme un questionnement muet digne d'un "qu'est-ce que tu fais là ?"
    Lorsqu'un bonjour se fit entendre, résonnant dans le grand hall, salon, pièce transitoire et incontournable, dévoilant une femme brune au regard de chacun.

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Merci JDMonty
Lucas.


Un autre pion venait de faire son apparition sur l’échiquier. Pion? Visiblement ça n’était point un fou ni un cavalier. Une tour peut-être ou plus surement une Reyne. Et comme la personne avait sans conteste des courbes féminines, ce ne pouvait être un Roy. Aux traits du visage et à l’accent de sa voix, la jolie donzelle n’était manifestement pas née à Paris. Une autre trouvaille du métisse? Ayant troqué sa coupe de champagne pour un verre de « GoldWasser », Lucas y trempa ses lèvres alors qu’il détaillait la silhouette de la nouvelle venue. Indubitablement, elle avait ce qu’il fallait pour devenir galante. En apparence du moins.


- Bienvenue à l’Aphrodite! Je suis Lucas Dentraigues. Ceux qui l’osent m’appelle Maître. Les autres ne m’appellent pas.

Il leva son verre dans sa direction sans pour autant quitter le fauteuil dans lequel il avait pris place. En cet instant, il aurait bien allumé une pipe pour se laisser bercer par d’agréables sensations opiacées. Si Flav avait choisi d’enivrer ses galants par un mélange de vin de Champagne et d’alcool fort, en revanche, il ne semblait pas vouloir donner la chance à leur esprit de s’envoler de l’ordinaire. Dommage.

Balayant la salle de réception, son regard se porta sur chaque personne : l’inconnue à l’accent étranger, « Elle », Églantine, Gygy, Angèle, Montparnasse, Flav… Cinq galantes pour deux galants. N’y avait-il pas là une évidente disproportion? Cela se reflèterait-il dans le choix des membres de l’Aphrodite ou une certaine catégorie de personnel risquait de faire des heures supplémentaires? Si en plus Monty choisissait de porter un corset… Oh! À propos de corset…


- Point de corset pour moi Flavien! Je n’ai rien qui puisse être mis en valeur par ce genre de vêtement affriolant et j’ai ma foi quelques autres idées plutôt corsées pour le premier bal masqué. Tout dépend évidemment du thème de celui-ci.

Le verre de GoldWasser fut terminé et posé sur la table basse situé sur sa droite. Le galant se leva et le reprit en main pour se diriger vers Flavien. Arrivé à sa hauteur, il le fit tourner dans sa main, jouant avec les paillettes d’or qui se déposaient, au gré des mouvements du poignet, sur les parois du verre.

- Quand bien même ce verre put contenir tout l’or de la cour Jussienne, ce n’est point là que les plus belles richesses de l’Aphrodite s’y trouverait mais dans la diversité et le talent des personnes ici présentes.

Il étendit la main droite portant toujours le verre et montrant l’assemblée ici réunie.

- Celle-ci se trouve dans la dégaine autant masculine que féminine d’un Montparnasse, dans l’accent envoutant d’une étrangère, dans la moue de fille gâtée d’Églantine, dans l'ébène d'une nuit estivale d’une Angèle ou la rousseur automnale d’une Gygy, dans le charme absolument irrésistible d'Elle…et je terminerai en vous remerciant d’avoir monté une si une belle équipe Flavien, qui espérons-le, saura faire renaître l’Aphrodite de ses cendres. Comme a dit Jules César : Alea Jacta Cesar! … Mais je me demande si son verre était aussi vide que le mien!


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Angele
Et oui, sans aucun doute, la réponse ne la surprit pas outre mesure.

Vous aussi, vous devez en faire chavirer des cœurs, mais ce sera pas mon cas !

Précision qui avait son importance, et elle ne se gênerait pas pour le rappeler à l'envi. En tout cas, Angèle était elle aussi curieuse de connaître le fameux mot qu'on ne devait pas prononcer en ces murs. Elle s'imagina au début que c'était elle dont il était question, son vocabulaire et ses manières n'étant pas très élaborés. S'il fallait qu'elle use d'un langage châtié, c'était pas gagné, et il lui faudrait faire un paquet d'efforts avant de réussir. Autant qu'elle n'ouvre pas la bouche en soirée, du coup. Pour le reste, la brune ne se sentit pas particulièrement concernée par la présentation du directeur, n'ayant aucunement l'intention de vendre ses fesses pour se faire un peu d'argent. Non, elle laissait ça à Blondie, à la rouquine brûlée ou encore à la jolie brune qui se tenait pour l'instant à ses côtés. Par contre, sa convoitise ne put qu'être titillée lorsqu'il se saisit du foulard et en indiqua le montant. Mentalement, Angèle s'imagina déjà le dénouer du cou de la rousse, discrètement, pour aller le refourguer à une bourgeoise de l'extérieur. Voire même à un jeune seigneur qui pourrait s'exciter tout seul après l'avoir acheté, si le parfum d'une des galantes de l'Aphrodite y traînait encore. La brune ne put réprimer un sourire, songeant à cet argent facile qu'elle pourrait se faire, si tant est qu'elle soit un peu maligne et discrète.

Son regard suivit ensuite Flavien qui venait de déboucher un nouveau breuvage. Il s'approcha d'elle, et le verre tendu pour accueillir la boisson, Angèle planta son regard dans le sien avec un grand sourire laissant apercevoir sans honte ses incisive légèrement écartées.

Moi tout ce qui m'intéresse, c'est l'argent.

Voilà, ça c'était dit. Et ce ne serait un secret pour personne, de toute façon. Les belles robes, les froufrous, le parfum, les bijoux, tout ça lui était totalement indifférent.

Mais tout dépend comment il est gagné...

Voler, chiper, butiner, rapiner... voilà tout ce qu'Angèle savait faire à ce jour. Et c'était aussi ainsi qu'elle réussissait à manger, voire à se loger convenablement quand le butin était assez conséquent, ce qui était rare. En tout cas, Flavien avait réussi à éveiller sa curiosité quant au breuvage qu'il servait, et c'est ainsi qu'Angèle plongea son regard dans son verre pour y déceler quelques secrets. Son attention fut toutefois vite reportée sur Blondie qui venait d'être interpellée par Flav. Elle ne put réprimer un sourire carnassier, savourant en avance la réaction de la jeune fille qui venait de s'étouffer avec quelques gouttes de champagne.
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