Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Tisser la toile

Yaha
Si l'Androgyne avait conscience de devenir la potentielle nouvelle référence d'une enfant ? Pas plus qu'il n'avait pu voir venir, à l'époque, l'amourachement de la jeune Larah à son égard, quand celle-ci n'était encore qu'une enfant pas plus âgée que celle se tenant face à lui ce jour. Comme quoi, le Destin était parfois bien maladroit. Personne n'aurait idée de placer sous ses ailes une quelconque progéniture en sachant Qui il pouvait être, et était, dès lors où il disparaissait dans les rues voisines. Néanmoins, il n'en était pas moins flatté, et ce même s'il était question de se faire apprécier par quelques mouflets venus trouver secours dans la Bâtisse renfermant en son sein un germe de la Folie.

Un coup d'oeil fut d'ailleurs donné en direction de l'escalier menant à l'étage. Un tel entretien en mériterait un second; plus tard; en privé avec la Matriarche, afin de tirer tout ça au clair et savoir les préparatifs requérant sa présence.

L'Imbu, distrait, écoutait d'une seule oreille les mots de cette chère petite tête blonde, jusqu'au moment où le siège fut pris d'une violente secousse. Reprenant le fil de la conversation et mettant à jour la situation, Yaha se surprit lui-même à avoir, machinalement, approcher le bras de la jeune fille s'agitant un peu trop à son goût à sa gauche. Et alors qu'il allait entrouvrir la bouche pour répondre à l'Innocente, deux petites mains vinrent empoigner la sienne avant de tirer celle-ci, dans le simple but de le faire se lever. A la hâte. Peu coutumier que l'empressement pour celui qui était l'incarnation même du calme; exempt de la moindre agitation. Ce fut donc un Azur décontenancé, mais ne laissant rien paraître, qui se dressait désormais devant Iphigénie.

De sa main libre, il réajustait déjà sa chemise; tirant sur le pan gauche de cette dernière, avant de reporter son attention sur son col d'où dépassait ce qui n'était que rarement rarement visible. L'argent serti d'un rubis gros comme un oeil étincelait par l'ondulation des flammes voisines. L'âtre savait mettre en valeur un bijou provenant de l'Enfer quand il en voyait un. Il ne fallut néanmoins pas longtemps à la pierre pour retourner se blottir contre le torse de son propriétaire. Et, tout ceci fait, Yaha pouvait reporter son regard sur la Petite. Petite montée sur ressort depuis le cadeau fait sous forme de chambrée privative.

Pliant les genoux, l'Oeil se retrouva à bonne hauteur pour ne plus avoir à faire se tordre le cou à Finette. Opinant du menton; désignant les pièces closes derrière le comptoir du bras; ajoutant d'une voix incroyablement suave:


    Deux chambres sont encore libres. Celles le plus à droit. J'accepte de te les montrer et t'en laisser choisir une.
    Malheureusement, elles n'ont rien de chambres princières ... Pour le moment.
    Peut-être que si Mademoiselle acceptait sans rechigner de prendre son bain, je pourrais me rendre dans les beaux quartiers en sa compagnie, afin de lui trouver quelques petites choses pour rendre la pièce plus accueillante.

    Et à son goût.


Il en oubliait le minimum avec tout cela : Prévenir de la présence du Molosse pouvant surgir à tout instant de la chambrée de sa Maîtresse. Modingus était devenu un fidèle compagnon au sein de la demeure. S'il allait venir faire la connaissance d'une nouvelle amie ? Très certainement. Et le sifflement émis entre les lèvres du Maître de Maison ne fit que renforcer la chose. Il n'était dorénavant plus question d'autre chose que de temps avant de voir débouler l'animal baveux qui donnait bien du fil à retordre au Rey Blanc. Charmante créature, fameux gardien, mais ingérable pour ce qui était de ne pas se muer en horrible limace lorsqu'il était content. Ou plus généralement, simplement vivant.
_________________
Modingus
Il déprime le fort et fier mâtin.
Il déprime depuis le départ du jeune Chiot.
Il n'a pas compris, pas compris pourquoi sa Maîtresse avait éloigné son petit.
A-t-il fait une bêtise ? Lui, le puissant Cerbère de l'Azur ? A-t-il failli à sa mission ?
Peut-être est-ce de sa faute que le Chiot ne court plus en la demeure en l'appelant.
Il peut encore l'entendre "Modingus !", "Modingus arrête, tu baves hihi !"
Un soupir s'échappe de sa truffe alors qu'il est allongé sur le sol, tête sur les pattes.
Il entend vaguement le brouahaha de quelques voix qu'il connait par cœur.
Sauf deux. Deux qu'il n'a même pas la curiosité de rencontrer.
Il reste dans la chambre de sa Maîtresse, au pied du lit.

Et puis vient le sifflement.
Les oreilles se dressent automatiquement sur la large tête.
Il le reconnait, c'est lui, l'homme-neige qui l'appelle.
Ils avaient fini par s'apprivoiser l'un l'autre depuis quelques temps.
À force d'être cloîtrés à deux en la même caverne.

Alors il se dresse sur ses pattes et passe la porte laissée entrebâillée.
Queue basse, il s'avance dans la grande salle.
Il s'avance jusqu'aux pieds de l'homme-neige.
Alors seulement, il regarde le nouveau Chiot.
De son regard brun, il l'inspecte de haut en bas.
Il se risque à sentir les pieds sales et à les chatouiller de son souffle chaud.
Le nouveau Chiot lui paraît fragile.
Mais en bon cabot, gardien et protecteur.
Fier Modingus se met à agiter la queue.
Et il glisse une large et épaisse langue sur l'une des joues de l'Enfant en guise de bienvenue.
Puis un regard est échangé avec l'homme-neige, alors le chien jappe gaiement et bave allègrement.

Toutou content.
Finette_


Et alors sous l'impulsion de la môme, la grande carcasse se déplie devant les petites émeraudes brillantes. Il réajuste son vêtement mais l'espace d'un cours instant un bijou apparaît pour aussitôt disparaitre sous le tissu. Les petites billes curieuses n'ont rien perdu de la scène, mais la blondinette ne dit rien. Le temps des secrets viendra ...

Alors doucement Yaha se baisse pour se mettre à la hauteur de la gosse. Créer une intimité tout autant qu'une commodité de communication.
Elle boit ses paroles, l'écoutant annoncer que SA chambre est toute proche ! Intérieurement elle exulte et ce n'est pas la suite du discours qui va faire retomber la pression. Enfin presque puisque le sujet du bain revient sur le tapis ... *Il ne lâchera pas l'affaire ... Mince !*
Une moue boudeuse vient enlaidir le visage enfantin. Mais tandis que le protecteur continue son laïus, la promesse de faire les boutiques telle une grande dame finie par faire plier la jeune obstinée.

Et là le petit corps s'anime, laissant exploser sa joie. La gamine saute sur place et se lance même dans une pirouette maladroite.
Mais tout à son euphorie, Finette est coupée dans son élan par un sifflement qui lui casse les oreilles. Elle regarde Yaha avec un air interloqué avant de suivre son regard et de voir à qui était destiné le signal ...

La bouche s'ouvre de stupeur et de peur mêlées tandis que le canidé s'approche. Pour peu on entendrait ses petits genoux jouer des castagnettes tant elle est impressionnée par la taille du "monstre".
Léger mouvement de recul tandis qu'il s'approche encore pour lui renifler les pieds ... La queue remue telle un battoir. Léger regard en coin au cerbère. C'est le moment que choisi le molosse pour rapprocher sa truffe du petit visage, à tel point qu'elle peu sentir sous souffle chaud sur elle. Un véritable fourneau sorti des enfers !
Et ni une ni deux, l'énorme langue baveuse vient balayer généreusement la petit joue.


Beurk ! C'est dégoutant !

Et le coude de se relever pour essuyer grossièrement. Et puis un rire cristallin qui raisonne sous les chatouilles des vibrisses qui continue d'agacer la môme.

D'accord, d'accord, je vais au bain ! Mais dis lui d'arrêter de me chatouiller !

Et la masse de muscles, d'être toute en joie d'avoir visiblement une nouvelle compagnie.
La peur est effacée et a fait place à la joie du contact animal.
Mais le but premier n'est point oublié !


J'aurais une poupée ? Et puis une dinette ?

L'idée d'utiliser Yaha, tout comme le chien, en guise d'invités dans son futur salon de thé, l'enchante !
Yaha
Il n'avait pas fallu longtemps pour voir débarquer le Molosse. Il avait l'oreille fine, l'animal, malgré le sommeil profond qui le touchait le plus souvent. L'Androgyne n'avait pas ce plaisir. Lui, ne dormait jamais que d'un oeil et sur une seule oreille. Peut-être était due au manque de repos qu'il avait la mine si blafarde à y bien réfléchir. Profitant de la présence animale distrayant l'enfant, Yaha se releva, un petit sourire de satisfaction en coin. L'avantage avec ce cabot, c'était qu'il avait l'habitude des mômes à force d'en voir passer une ribambelle au sein de la Famiglia Azzurro. De fait, rien ne pouvait intimer à l'Oeil de s'inquiéter quant à la création d'un lien amical entre les deux individus. Joignant les mains dans son dos, l'Imbu observa; silencieux comme à son habitude première. Mais la tâche ardue qu'il venait de s'incomber ne faisait que débuter.

Dans un premier temps, il accepta d'aider Iphigénie à se sortir du traquenard dans lequel il l'avait lui-même fourrée.


    Modingus. Assis.


Le timbre était sec, froid; la suffisance pour inculquer le respect. Puis, reprenant à l'attention de la jeune fille, la voix se fit plus douce et moins détachée :

    Point trop n'en faut, jeune fille. Tout se mérite icilieu.
    D'abord le baquet et ensuite nous rejoindrons les beaux quartiers.


Et après un regard plus sévère sur la Poupée il ajouta un " Et des vêtements, aussi ... " à peine audible. Peut-être devrait-il charger Midia de l'accompagner pour l'aider ou, mieux, atteler sa monture. Bien sûr, Azur, embarque donc une charrette entière pour ruiner la Maison. Heureusement pour tous, l'Emissaire avait le sens des affaires et s'occupait des comptes avec minutie pour que jamais rien ne vienne à manquer, ou que les caisses sonnent le vide. Et puis, il pouvait bien se permettre de piocher dans ses propres économies. Ainsi que celles de la Reyne Folle. Après tout, il n'avait jamais exigé le moindre paiement pour ses services l'obligeant à surveiller l'endroit, quand d'autres activités l'appelaient au-dehors.

    Je vais vous mener jusqu'à la salle d'ablutions.
    Il faudra néanmoins patienter pour de l'eau chaude.
    Je n'avais pas prévu d'en faire chauffer à cette heure.
    Vous n'aurez qu'à patienter en compagnie de notre ami poilu.


Suite à ces mots, l'Androgyne pris la direction de l'étage, s'arrêtant au bas des marches en tapotant sur sa cuisse pour attirer le canidé. Et éventuellement inviter l'Ingénue à les suivre.



[ MP à venir pour la suite ]
_________________
Finette_


Un ordre sec et autoritaire.
Un nom étrange prononcé.
Décidément, ils aiment les noms bizarres dans cette maison .... Elle devrait bien se fondre dans le décor finalement. Et le chien se fige et pose son séant au sol.
Force tranquille.

Le ton change alors que Yaha s'adresse à la gamine et celle-ci boit ses paroles telles une grande tasse de lait chaud au miel ...
Elle opine du chef en guise de réponse, car elle a bien compris qu'elle ne coupera pas à la torture du bain. Mais un soupir de soulagement presque inaudible est lâché quand son "gardien" lui annonce que l'eau sera chaude, même si cela risque de demander un peu de temps.
Les billes vertes se glissent alors vers le molosse qui doit lui servir d'occupation pendant l'attente. A peine les deux regards se croisent que le canidé réagit en remuant la queue et en haletant. Alors Finette sourit et pose sa main sur le crâne large du chien. Et quand le tapotement sonne le moment du départ, le séant se relève et le battoir s'accélère.
Il n'en faut pas plus à la gamine pour prendre le monstre à contre patte et se mettre à courir en direction des escaliers.


Aller Modingus ! On y va !

Son idée de vouloir faire la course avec la masse de muscle est peine perdue, mais au moins ses appréhensions ont disparues. Et voilà la gamine qui s'envole en direction de la volée de marches.
Modingus
Obéissance, fidélité envers la Meute Azurée.
Que de qualité pour Fier Quadrupède
Qui à l'ordre donné sur un ton adéquat.
Exécuta sans broncher.
L'ordre exigé.
Mâtin s'assied en cessant les fêtes.

La conversation file.

Et Modingus remue la queue de contentement.
Quand le Chiot.
Par aventure.
Croise le regard canin.
La petite patte se pose sur la large tête.
Et lui offre une divine caresse.

Mais voilà que l'homme-neige.
Rappelle à l'ordre l'Enfant et le Chien.
Et ce premier s'élance vers les escaliers à tout allure.
En appelant le Fier Modingus.
Ce dernier, dans sa hâte.
Se dresse d'un bond sur ses larges pattes.
Et dans une course effrénée.
S'élance vers les escaliers.
Bousculant sans vergogne.
Imbu de l'Azur.
Qui, contre toute attente.
N'a pas cru bon de s'écarter de la piste de course.
Car quand le cabot est appelé à jouer.
Il vaut mieux s'éloigner.
Au risque de voir l'escalier ainsi dégringoler.
Car il ne faut pas rêver.
L'Enfant n'est pas non plus épargnée.
Ainsi les larges épaules du Fier Gardien.
Chahutent les frêles jambes du Chiot.

Finalement, il arrive le premier à l'étage.
Alors seulement se fait-il plus sage.
Écume coulant au coin des babines.
Il surveille l'arrivée de sa nouvelle copine.
De là-haut, au sommet de l'escalier.
Ne sera-t-il point donc sermonné ?
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)