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[RP] Là, tout n'est qu'ordre et beauté.

Edouard_de_noireterr
Luxe, Calme et volupté.*

Deux jours. Voilà le temps écoulé depuis le début de bagarre opposant Edouard et Foulques. Bien sûr, le Chien n’avait pas été pleinement satisfait de la tournure avortée des événements, il aurait bien aimé amoché salement le Prince.
Mais bon, le voilà devant l’Aphrodite, un sourire aux lèvres. Il avait passé une superbe soirée là bas, et savait que Le Prince avait lui aussi besoin d’oublier. Aussi une lettre avait été rédigée, à peu près en ces termes :

Citation:

A vous Votre Altesse Royale Foulques de Malemort,
De nous Edouard Ducastel de la Mortellerie Pelamourgue, votre dévoué chien sans maître,


Le bonjour vous va,

vous quittez le Maine,
d’aucun vous jugerait lâche, voire traître.

Mais je pense surtout que vous avez besoin de quelque chose, et je peux vous le procurer, comme convenu avec vous.

Venez me retrouver devant l’Aphrodite, le…**








Et ainsi le bâtard attendait-il devant la porte le fameux Prince. Il avait demandé à ce qu’une salle soit privatisée, ils avaient besoin de calme. Ils avaient besoin de Luxe, de Calme et de Volupté.*

* RP antidaté
*Invitation au voyage, Charles Baudelaire.

_________________
Foulques_de_malemort
---A la réception du courier---


Il était sûr qu’un sourire avait égailler le visage du prince. Il l’était encore plus à la lecture des quelques mots envoyé par le bâtard à son intention. Mais une fois de plus le doute l’avait étreint dans cette ombre inéluctable de la confiance. Souvenir des deux jours où l’homme avait passé jour et nuit dans l’inconfort d’une cellule, certes bien plus accueillante qu’une véritable prison mais néanmoins dans l’inconfort d’une cellule ecclésiastique. Bref, il n’était pas improbable que le chien ne cherche une certaine vengeance, ou n’est-ce au final qu’une véritable invitation. Quoi qu’il en soit, il serait bien mal venu de ne pas y répondre.

Ce soir-là, le Malemort se vêtu d’une certaine sobriété dans l’envie flagrante de ne pas inviter les regards sur lui – la dissolution avait été jugé mais pas encore rendue publique – et puis un Prince se rendant dans un lieu peu recommandé n’était pas des plus recommandable. C’est donc accompagné de son homme de confiance et de l’un de ses sbires que l’heure venu le loup noir se glissa dans les ruelles parisiennes pour y retrouver Edouard.

Et puis un peu de liesse, et d’oubli avait même été prescrit par le médecin de famille … hum enfin par lui-même.

---Devant la bâtisse---


Sortant de l’ombre, alors que les deux hommes s’y glissèrent. Le Prince s’avance des derniers mètres pour y rejoindre le vice-comte Mainois. Vesture sombre de jais pour se morfondre dans la nuit, capuche sur la tête - peu originale mais bien pratique - seul le visage fut visible par le vice-comte.

Bien le bonsoir, Edouard.
Comme toujours vous m’avez intrigué et me voilà maintenant présent ici.


Il ne s’y était pratiquement jamais rendu, seulement dans cette annexe ou les souvenirs amène un désagréable sensation.

_________________
Edouard_de_noireterr
A l'arrivée du Prince, le bâtard ne put retenir un petit sourire. Ainsi donc Foulques était venu, le Chien en était sûr du reste.

Bien le bonsoir Prince, je savais que je piquerais votre curiosité.


Et le bâtard se tourna vers la porte avec un grand sourire. Le reste de la soirée appartenait au futur, il était temps de franchir le seuil non ?

Poussant la porte il invita le Prince à passer avant.
_________________
Gysele
[Chambre de Gysèle à l'étage, puis au grand salon.]

Les mains d'une petite femme de chambre glissent habilement sur l'étoffe pour défroisser les quelques plis qui tombent mal sur mes courbes. D'un air songeur, elle semble s'appliquer si bien que je la laisse faire, tout en observant mon reflet avec une certaine satisfaction. Je n'ai pas l'habitude de porter du noir et pourtant cette nuance ravive mon teint de porcelaine et donne davantage d'éclat à ma chevelure qui retombe en jolies ondulations sur mes épaules en partie dénudées. Le tissu commence sur l'arrondi de l'épaule, jouant joliment de transparences avec une dentelle délicate. Elle s'ouvre en un col large sur ma gorge sans rien dévoiler de plus que les rondeurs esquissées d'une poitrine suggérée. La taille est soulignée par une large ceinture de cuir corbeau et le reste de la robe coule avec fluidité le long de mes petites jambes graciles. Cette tenue, je l'ai choisie pour son élégance, mais aussi pour sa simplicité à retirer. Pas de corsages complexes, pas de nœuds, d'agrafes ou de boutons inaccessibles. Pour camoufler ma cicatrice, Flav m'a fait préparer une série de foulards, colliers et autres accessoires et ce soir, c'est un ras-le-cou en dentelle toute aussi noire qui vient dissimuler la croix brûlée sur ma peau. La jeune femme me scrute attentivement, tente de dompter ma chevelure sauvage et abandonne finalement d'un haussement d'épaules que j'interprète comme une validation.

Ce soir, je travaille et les clients sont de marque, comme toujours à l'Aphrodite. Je n'ai pourtant pas l'habitude de croiser des princes tous les jours, aussi ai-je fait tout particulièrement attention à ma présentation. Mais comme les bains ont été privatisés pour nous ce soir, je n'ai pas non plus tout misé là dessus. Il s'agit juste de faire belle impression. J'ai eu l'occasion de rencontrer l'huissier royal lors de la réouverture, l'homme ayant été charmant durant la soirée, je suppose que cette rencontre ce soir le sera tout autant. Je finis par remercier la jeune servante et m'extirpe de ma chambre pour aller toquer quelques coups à celle de ma collègue, la mystérieuse Elle qui fait vibrer d'intérêt chaque client qui passe dans cet établissement.

    - Elle, je descends les accueillir, tu nous rejoins aux bains ?

Sans réellement attendre la réponse, je me faufile déjà dans le couloir pour rejoindre l'escalier. Au grand salon, les deux hommes ont déjà été accueillis par un serviteur qui leur aura servi une coupe de vin. Ma démarche chaloupée habituelle rythme mes pas quand je m'approche d'Edouard et de Foulques, installés à une table du salon en attendant mon arrivée. Oui... j'aime me faire un peu attendre. Juste un peu. Une révérence gracieuse achève mon avancée et un sourire se dessine sur le minois.

    -La bienvenue à vous à l'Aphrodite, Vôtre Altesse et à vous également sieur Ducastel. L'on me nomme Gygy, votre hôte pour la soirée et vous aurez l'occasion de rencontrer Elle, d'ici quelques minutes.

Mon regard s'égare brièvement sur le salon, occupé par d'autres clients en simple visite amicale, en conversations d'affaires ou autres petits à côté que peuvent permettre un établissement tel que celui-ci. Je souris à ceux qui croisent mon regard et repose le mien sur les deux hommes qui me font face, me penchant vers eux sur le ton de la confidence.

    -Souhaitez-vous déguster votre vin ici ou préférez-vous poursuivre en vous relaxant aux bains ?

_________________
.elle

[Chambre d'Elle]

    Effluves de rose sur sa peau à la sortie de l'étuve qu'Ysendre avait si habilement préparé pour elle, comme toujours, ce qui d'ailleurs avait de quoi être asse risible vu que ce soir sa présence avait été demandé pour une soirée privée aux bains, l'espace d'un moment une phrase revint en tête à la rose, lui étirant les lippes, une maquerelle qui ne comprenait pas le bien-être que ressentait "Elle" plongée dans une eau chaude delaçante.
      Un jour t'finiras frippée comme un vieux pruneau

    Si elle la voyait là, à se préparer comme si elle allait sortir pour finalement se rendre dans la moiteur d'une étuve, pour sure elle râlerait surement encore.
    La vie de galante et ses paradoxes, tout un univers méconnu de qui ne le pratique.

    Pour cette soirée, une jeune fille avait été dévolu à sa préparation, si l'un des membres qu'elle allait recevoir ne lui était pas inconnu, le second en revanche... Il avait fallu que la belle Gysèle lui fasse un petit topo après avoir discuté avec la direction.
    Rien moins qu'un prince, la brune aux reflets de feu, bien ternes à coté de la flamboyance de la chevelure de Gygy, voulait du beau monde, et bien l'Aphrodite tenait les promesses annoncées lors de son "embauche".
    Edouard avait déjà rencontré Rose, qui voudrait-il voir lui tenir compagnie ce soir restait à définir, mais comme à son habitude, elle serait celle qu'il voudrait, se mouler aux désirs de son "invité" n'était-il pas le rôle d'une galante ?

    Le choix de la robe lui fut un peu plus complexe qu'à l'habitude, une altesse se devait d'être honorée à hauteur de son rang après tout, la jeunette lui fut par le fait utile expliquant que la seconde "dame" portait une robe noire.
      Et bien optons pour l'unité en ce cas

    Symbole de l'élégance selon un chevelu blond de sa connaissance, choix judicieux donc, robe sortie et mise en place par la gamine, un simple lacet entrelacé au buste corseté tenait robe en place.
    Chausses basses soulignant la cheville de la rose enfilées, la chaine à sa cheville fut replacée pendant que la petite demoiselle arrangeait ses cheveux en un chignon qu'elle lui avait demandé fouillis pour y piquer sa rose rouge.
    Pas de bijoux en gorge ni ailleurs, "Elle" n'aimait pas ce genre d'artifice, debout devant son psyché, le regard émeraude se détailla de pied en cape, vivre ici avait du bon, telle robe aussi élégante et luxueuse n'aurait couvert son corps sinon, indécente juste ce qu'il faut mais tout à fait convenable en même temps, de quoi jouer de séduction sans être vulgaire.

    Quelques gouttes d'essence de rose et la galante serait prête, l'information glissée au travers de la porte démontrait que le timing était juste calé et pointe parfumé placée sous l'oreille et au creux de sa poitrine, servante fut remerciée et la direction du salon prise.

[Grand salon]

    Du haut de l'escalier, "Elle" put apercevoir Edouard et Gysèle en contrebas, ce qui lui permit de deviner sans peine qui était le sire de Malemort qui clôturait le quatuor.
    Démarche prudente pour la descente, l'étoffe de sa jupe fut relâchée pour laisser ses pas glissés jusqu'au groupe avec lequel elle passerait la suite de la soirée.
      Messires,

    Genou plié dans une respectueuse révérence, l'inclinaison de tête salua les deux hommes avant d'être adressée à l'intrigante rousse.
      Gysèle.

    Corps se redressant en lissant les pans de sa robe, les iris vacillèrent à tour de rôle sur chaque protagoniste, tentant de définir rapidement où en était la discussion, s'arrêtant sur le prince qu'elle n'avait pas eu le plaisir de rencontrer afin d'oeuvrer en présentation.
      "Elle", une de vos hôtesses pour cette visite... Messire de Malemort.

    Souhaitait-il se voir nommer par son titre ? L'ignorant, la rose opta pour mondanités basiques, si son souhait était de se voir nommer prince ou altesse, nul doute qu'il le ferait savoir à la galante.

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Foulques_de_malemort
La curiosité voilà un bien mauvais penchant. Pourtant celle-ci, tapie dans l’ombre, guette avide l’éveille de l’être autant que ses pensées. Edouard avait trouvé les mots juste et parfait pour atteindre cette ombre, d’avantage encore pour éveiller l’intérêt d’un regard, d’une pensée et finalement d’une arrivée. Tout se révélait dans les nuits sombres, les beaux atours du jour se muait en ces monstres tapis sous le lit, attendant que s’éveille à eux l’opportunités d’étreinte la lumière dans la noirceur.

J’espère qu’une fois encore vous tiendrez votre promesse, Edouard.

A peine le temps d’un souffle audible pour son compagnon du soir, que le bâtard fend l’air pour lui ouvrir l’antre de la luxure. Un sourire, une attente, un espoir, l’envie d’un souffle de vie dans le cœur pierreux étreint les pensées du loup. Quelles délicieuse visions que celle de la débauche, douce odeur du stupre et de l’indécence d’un monde hors-norme. Un serviteur les accueille, leur proposant une coupe de vin dans l’attente de l’inconnu. Le prince entrouvre sa cape dévoilant son pendentif orné d’un lapis-lazuli, ses épaules un rien anguleuses de l’homme qui vivrait dans un palais, et arbore ses hanches étroites dessinant le contraste d’une frêleur empli de force. Les doigts fins et pourtant habile dévoile à présent le visage du Malemort. Douceur et certitude, se dessine sur les traits de l’homme dont on ne peut échapper à son regard d’une volonté à toutes épreuves.

Quel est donc ce besoin que vous allez me procurer en cette soirée ?

Un regard vers le chien fou, alors qu’il se retrouve installé à l’une des tables du salons … juste avant que son regard se soit happée par ce penchant devenu bien trop connu à son goût. Un sourire alors que les verdoyant dessine les courbures de la femme qui s’avance vers eux avant de se plier à l’exigence d’une révérence. Etrange envoutement, de saveurs que le prince pourtant n’avait jamais dévoilé. Autant il était su que la chevelure rousse amenait bien des passions au Malemort, mais le ras-le-cou en dentelle étaient d’une saveur particulière. Le Prince n’était pas friand de la vulgaire passion de deux corps, mais bien de la volupté autant que de la sensualité. Et celle-ci l’avait mis parfaitement en avant. Un regard un brin troublé avant de reprendre contrôle.

Enchantée Gygy.

Alors que le regard de l’hôte les abandonne fouillant le lieu des autres clients, le Prince lui abandonne la légèreté du jour pour se muer en un autre sentiment. Pourquoi ce doute, pourquoi cette crainte … à vrai dire elle était la raison pour laquelle ce Malemort ne se rendis jamais dans un lieu de culte au plaisir, les courtisanes. N’avez-vous jamais eu cette impression, en entrant dans un tel lieu, de sentir le regard de votre courtisane pouvoir lire en vous dans une facilitée déconcertante, n’avez-vous jamais eu l’impression que celle-ci vous perçait à jour bien plus facilement que tous ses vaniteux de la noblesse. Oui, les courtisanes avaient ce pouvoir, celui de vous séduire en vous comprenant, celui de déceler ce qui se renferme au plus profond de votre être pour vous dévoiler à son regard dans une entière nudité. La nudité des masques, des actes, bien plus que ceux des vestures, celui de vous percer à jour capable de déceler vos faiblesses pour s’y glisser dans ce besoin de confession, dans ce délice des plaisirs. Oui ses courtisanes avaient un pouvoir que le Prince redoutait. Qui pouvait se vanter de le connaître vraiment, qui était capable de percer ses secrètes pensées.

Pourtant, avouons-le, ce soir il désirait de cette légèreté, goutant à cette liberté oubliée depuis bien trop longtemps. Retrouver les plaisirs de la vie, loin de l’ennuyantes vies d’un couple. L’amour n’avait plus de substances, seul comptait les plaisirs de la sensualités et d’avantage encore celle de la puissance. Retrouver ce qu’il n’a jamais connu.

Mmmh, je laisse l’organisateur de la soirée tranchée, - puis se tournant vers Edouard - même si je pense qu’au vu de ma situation actuelle, il serait plus prudent d’être à l’abri de regard. Dans le cas où un espion ecclésiaste ne rapporte ma présence ici.

Un sourire amusé, s’étirant sur ses fines lippes. En vérité le loup noir s’en amusait, et aurait presque été amusé d’en trouver un ici. Mais une fois de plus un nouveau joyau fit son apparition. Edouard avait effectivement beaucoup de gout, la soirée ne serait qu’un véritable délice.

Enchantée Elle

Rien de plus, rien de moins. Ce n’était nullement qu’il n’avait rien à dire mais d’avantage de lui murmurer d’une manière tacite que le messire lui convenait parfaitement. Après tout, ce titre n’avait de sens que lorsqu’il portait d’un intérêt, ou même si cela lui procurait des avantages. N’est-ce pas la raison pour laquelle, une fois la demande de dissolution faite, il n’usait déjà plus des titres de l’autre. Les titres n’avaient d’importance que pour ceux qui ne vivent qu’à travers eux, et lui avait encore tout à prouver.

Gygy, nous proposait de prendre la direction des bains – puis de se tourner vers Edouard – et nous attentions confirmation de notre organisateur.

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Edouard_de_noireterr
Oui ! mon bonheur — veut rendre heureux !
Tout bonheur veut rendre heureux !
Voulez-vous cueillir mes roses ?

Il faut vous baisser, vous cacher,
Parmi les ronces, les rochers,
Souvent vous lécher les doigts !

Car mon bonheur est moqueur !
Car mon bonheur est perfide ! —
Voulez-vous cueillir mes roses ?*


Mon Prince… Vous ai-je jamais déçu ? Comme vous le savez, mes promesses sont des poèmes crachés aux dieux moqueurs, je me dois de les tenir...

Le Chien, fou diront certains, avait sourit en voyant la réaction du Prince devant Gysèle. Elle n’était pas que rousse, elle savait allumer des incendies là où l’âme de l’homme se situe parfois, elle savait attiser les braises, les rends vivantes, puis les étouffer avant de les rallumer encore.
Ceci était le présent d’Edouard pour Foulques : Une soirée d’apaisement et de feu.

Gysèle, je suis ravi que vous ayez pu vous libérer pour nous accompagner ce soir, votre présence sera, j’en suis sûr un ravissement.
Avec un sourire le bâtard avait saluer la rousse galante, avant de reporter son regard vers l’escalier. Une promesse sous forme d’érotique murmure avait été glissé contre son oreille, il espérait qu’Elle s’en souviendrait. Or la voilà qui descendait justement l’escalier.

Avec une lenteur désinvolte qu’il affectionnait toujours, le Bâtard Pelamourgue fit jaillir de son pourpoint une rose rouge et la glissa dans les mains d’Elle. Ce n’était pas parce qu’on payait, qu’il fallait être grossier. C’était cela aussi le “Vivre Noble” non ?

Soyez la bienvenue parmi nous “Elle”, voici donc une Rose parmi les roses.

Et il saisit la main de la galante pour y déposer un baiser, à peine plus long que la décence l’aurait toléré au Louvre. Ici, foin de la noblesse, la séduction d’un galante est un métier à part entière. Il faut dire qu’elle en voit passer du client, il s’agit de lui laisser un bon souvenir, et le bâtard allait tâcher de se montrer digne.

Ainsi donc, l’organisateur que le bâtard était devenu pour la soirée se tourna successivement vers ses trois interlocuteurs :

Je suis certain que les bains accueilleront au mieux nos conversations, quoi de mieux que la chaude moiteur pour nous servir d’écrin ?
* Nietzsche in Le Gai Savoir

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Gysele
Les politesses sont lancées, mes iris passent d'Edouard à Foulques sur lequel je m'arrête quelques instants, croyant percevoir un frémissement d'intérêt. Je le détaille, cherchant à savoir ce qu'espère le Prince en venant ici en compagnie du Ducastel. Et puisque le courrier de ce dernier auprès de la direction indiquait clairement qu'il souhaitait me présenter au Malemort, j'imagine qu'il y a une raison à ça. Nul ne vient à l'Aphrodite sans un but ou un dessein, que ceux-ci doivent user des charmes d'une femme ou non pour être conclus reste au souhait du client. Je scrute avec un intérêt certain la réaction de l'homme et m'amuse de le sentir se troubler brièvement. C'est qu'il semble se ressaisir vite, aussi n'ai-je pas le temps d'approfondir la question. C'est à cet instant que la belle "Elle "fait son entrée. Je suis toujours fascinée de voir avec quelle grâce elle se déplace, chaque objet semblant mériter le summum de sa sensualité, même les plus anodins. Mes yeux parcourent un instant sa tenue qui s'harmonise avec la mienne et pourtant nous sommes toutes deux si différentes. L'une respire la délicatesse, le velours d'une rose ou ses piquants, quand l'autre inspire quelque chose de plus félin, plus lascif ou plus mordant. Elle porte fièrement sa rose et moi le tatouage d'un jasmin entremêlé d'un serpent qui dépasse de mon col annonce clairement de quelle catégorie je suis. Mon sourire s'étire quand je salue cette mystérieuse brune d'une inclinaison gracieuse de la tête.

    - Elle.

J'avise alors Edouard qui devient décisionnaire de notre soirée, mon regard s'égare sur la rose que reçoit ma complice et les propos scellent notre sort à tous les quatre pour les quelques heures à venir. Les bains sont un vrai appel à l'intimité, à l'égarement des sens dans les vapeurs parfumées et à l'indiscrétion d'un regard sur une parcelle de peau luisante ou recouverte de gouttes d'eau. Une inclinaison du minois valide la requête et je tends délicatement ma main au Prince que je sonde d'un regard perçant.

    - Son Altesse me permet-elle de lui servir de guide ?

Me penchant vers lui légèrement, des notes de jasmin effleurant certainement le nez princier, je lui souffle, plus taquine :

    -Je ne vous promets pas de ne pas nous égarer, je n'ai aucun sens de l'orientation.

C'est faux. Je sais très bien m'orienter et d'ailleurs cet aveu n'est-il pas un petit mensonge pour offrir une nouvelle direction à notre échange ? Une façon de vérifier que mon impression concernant l'intérêt du noble n'était pas fausse tout en faisant la conversation. Tout l'art de notre métier est là, après tout : savoir briser la glace, faire la conversation, exprimer par un regard le feu d'un moment plus explicite, tout en maniant la délicatesse et la finesse d'un échange courtois. Ne jamais faire de vagues, pas en public dû moins, car nul doute que quelques vaguelettes pourront naître dans l'onde de ces bains.
_________________
.elle


    Buste redressé et propos entendus, un fin sourire est envoyé au royal invité et à la félinité personnifiée en lissant d'une main le brocard de sa robe, posant délicatement doigts fins sur le plat du corsage pour finir.
    "Elle" avait ressenti un soulagement en apprenant que le prime huissier avait mandé après elle, la soirée de réouverture avait, bien malgré elle, dût lui laisser un goût d'inachevé, si pas d'amertume.
      Edouard, je suis ravie de vous r... *réceptionne la rose avec une surprise et un ravissement évident*... revoir.

    Le sourire qui anima les lippes de la rose ne pouvait nullement passer inaperçu au regard du sieur Ducastel, lorsque les paires d'émeraudes se croisèrent à l'occasion du baise main du charmant charmeur.
    C'était à se demander qui séduirait qui en cette soirée, l'idée fit sourire la galante et si pour ce soir c'était ce que désirait Edouard : inverser les rôles.
    La suite des évènements le ferait savoir bien assez tôt à la brune, mais à cet instant précis, la direction des bains semblait être l'alcôve désignée par l'assemblée afin de poursuivre dans une atmosphère plus intimiste.
      Je suis certaine qu'Ysendre aura encore préparé l'endroit avec un soin tout particulier.

    Chaude moiteur en guise d'écrin de secrets badins, la rose doutait fortement que l'huissier ait convié son altesse ici pour lui parler de problèmes royaux mais plutôt pour se détendre.
    Et effectivement, quoi de mieux qu'une pièce dévouée à la détente, solitaire ou à plusieurs, dans une onde tempérée à souhait de chacun pour se délasser et profiter d'un moment des plus agréables.

    Humant la rose dont la fragrance ne pouvait que ravir son nez délicat, se mêlant divinement à l'essence imprégnée sur sa peau, "Elle" s'approcha d'Edouard pour venir glisser son bras au sien, laissant le velouté des pétales venir effleurer la gorge offerte de l'huissier en se penchant à son oreille dans un chuchotement.
      Il me tardait de pouvoir me faire pardonner la trivialité dont vous avez été la victime lors de notre rencontre.
      Les bains me semblent... tout indiqués

    Peaux dénudées, sens éveillés par eau chauffée, couvert de l'onde pour jeux de mains, plaisir d'"O", le sire Ducastel avait, à n'en point douter, bien plus d'atouts dans ses manches qu'il ne semblait vouloir en jouer.
    Mais une fois les manches ôtées pour dans l'eau se plonger, la donne pourrait bien changer.
    Un léger sourire en coin à cette pensée, les iris herbacées se portèrent sur sa comparse, les deux galantes évoluaient dans le même univers sans jamais s'être réellement croisées, chacun ici se faisait sa place, mais ce soir point de "rivalité" s'il fallait nommer ainsi la chose, les deux femmes travaillaient de concert, chacune avec leurs caractéristiques tellement... contrastées.
    Sans l'ombre d'un doute, cette privatisation des bains de l'Aphrodite allait s'avérer on ne peut plus enrichissante.

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Foulques_de_malemort
Les carmins s’étirent quand les verdoyant observent le jeu du chien. La rose précédente au baise main, lui qui espérait fuir les danses de la cour l’observait de son amuseur personnel. Oh n’y voyez nullement l’arrogance d’un prince à la courtisane, il suffit de vous souvenir de la crainte que celle-ci pouvait être pour le sombre tapi dans l’ombre … mais seulement la lassitude de voir encore et encore les mêmes gestes alors qu’il aimait à les fuir jusqu’au tréfonds d’un monde de nuit.

Je ne peux que vous suivre …

Les doigts fins de pianiste répondent à l’invitation de l’enchanteresse. Dans ce souffre infernale, les pulpes goutent à la douceur chaude d’un contact effrontée des paumes. Les iris chutent dans la noirceur des paupières quand désinvolte elle se penche sur lui. Diable, que les courtisanes étaient dangereuses, usant des sens et de la provocation pour nous laisser sombrer dans l’abîme des chairs. Encensant des sens, c’est du nez qu’elle s’invite en premier lieu, la pointe d’une note de parfums exotiques amenant déjà le prince dans de savoureux délices. Un frisson d’inconvenance effleure le corps du prince, goutant de la taquinerie autant que du souffle envouté. Sombre dans l’oubli.

Mais ne serait-il pas un autre, si cela suffisait à corrompre ses pensées, à trahir ses émotions, à laisser l’aveux d’un regard bercé l’âme dans l’illusion d’un paradis. Serait-il celui qu’il prétend être, si d’un souffle, d’un parfum, ou d’un simple murmure on le laissait corrompre dans une luxure promise. Il n’y a de jeu que dans le plaisir du jeu.

Alors qu’il se lève, les doigts emprisonnent la main de la rousse, mouvement d’invitation autant qu’ordonné, le bras se replie pour amener le corps de feu à se blottir contre la certitude d’un Malemort. Les lippes s’’étirent alors que les deux bras s’invitent à enlacer la promise, tel un étau de douceur, le corps se trouve prisonnier provocant d’avantage encore l’affolement des sens autant que la provocation des deux corps ou seule le tissu frêle de leurs habits empêche l’indécence.

A son tour de venir provoquer la courtisane, à son tour de prendre le jeu à son compte. Et de se penchée laissant le parfum boisé du prince invité à la saveur, les lippes effleure le lobe dans une douceur voulue, et de reprendre sur le même ton qu’elle même venait d’user.

Je ne pourrai que vous pardonnez, si vous me pardonnez mon inhabileté naturelle. Sourire mutin, provocation une fois de plus. Vous venez sans aucun doute de me sauver d'une bien risible chute.

Oh, nul doute qu’il ne devait être le premier, encore moins qu’il était l’unique à jouer, mais qu’elle importance … ce soir rien n’avait d’autre d’intérêt que les charmes particuliers de la rousse. Une nuit de distraction. Le cornu de devait pas être loin d'un tel lieu de plaisir, de débauches, de saveurs exquises. Dans l'ombre des recoins, il devait se tenir pour inviter les succubes des enfers à se morfondre au sein des courtisanes pour ainsi pêché la chair des hommes en leur offrants l'instant d'un temps une saveur parfaite.

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Edouard_de_noireterr
Les lèvres du bâtard s’étirèrent en un sourire franc en percevant le sourire sincère d’Elle. Une galante devait avoir l’habitude de paraître, d’agir en portant un masque, mais Edouard était expert en port de masque, il en portait depuis ses 6 ans. Pourtant, il lui semblait avoir réellement perçu la sincérité du sourire, sans doute provoqué par la surprise.

Combien de clients offraient une Rose à une galante ?

Posant doucement ses lèvres contre le lobe de l’oreille de Rose, il murmura, laissant glisser sa langue contre la douceur de la peau :

Mais vous êtes toute pardonnée Rose. Prenez mon bras et guidez moi donc, je suis votre obligé.

Les atouts que le Ducastel avait dans sa manche ? De fines cicatrices qui s’ourlaient doucement et lascivement sur son avant bras. Le moment viendrait, assez vite sans nul doute où il faudrait les reveler.

Délicatement, il saisit la taille de Rose, et d’une légère et délicate pression du bras, il lui indiquait qu’il la suivrait. Sans doute pas au bout du monde, mais jusqu’au bain dans un premier temps. après, la nuit était à eux 4.

désolé du délai, j’ai fait vite pour pouvoir faire repartir le RP

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.elle


    Direction était donnée, murmure échauffé et humide à son oreille signant le pardon d'un Ducastel tout aussi charmeur que lors de la réouverture, un hochement de tête répondant à la suggestion, regards se croisant alors que le bras ferme d'Edouard s'enroulait déjà à sa taille.
      Vous m'offrez votre bras bien avant que je ne le prenne Edouard...

    Sourire un peu plus taquin que précédemment, une main vint se poser sur celle à sa hanche, glissant vers les bains en rejoignant le prince et la flamboyante tenant converse à son invité.
      Vous seriez donc mon obligé en cet instant, savez-vous que je pourrais vous prendre au mot ?

    L'idée avait le mérite d'amuser "Elle", le prime huissier serait-il assez joueur pour cela ?
    La lueur pétillante qu'elle avait déjà perçue quand le jeu de la séduction s'installait pendant la volte écourtée lui laissait supposer que oui, mais, la suite le leur dirait.

    Pour l'heure, les volutes vaporeuses des bains de l'Aphrodite se faisaient plus précises à l'approche du quatuor, les fragrances exotiques leur parvenant doucement, invitation sensuelle à s'ouvrir à la découverte d'un ailleurs aux saveurs orientales.
    Devançant légèrement Gysèle et Foulques, "Elle" délaissa l'étreinte du prime huissier pour ouvrir grand l'espace de la porte sur les bassins et la luminescence bleutée de l'endroit de bien-être aquatique.
      Messires, bienvenue aux bains de l'Aphrodite

    Œillade vers la jolie rousse, les deux n'avaient guère eu loisirs de converser sur la direction à donner à cette entrevue à quatre, était-ce un bien ou un mal ? Au final l'improvisation de ce genre de soirée n'était-il pas l'apanage d'une prestation réussie quand rien de précis n'avait été requis hormis la présence du mystère et de la rose.
    Laissant les convives s'insinuer dans l'alcôve à la moiteur suave, la rose referma la porte sur les pas du dernier entré, glissant en bord du grand bassin aux colonnades imposantes pour rejoindre son "cavalier".
    Visage hissé par-dessus une épaule, buste effleurant un dos, un murmure filtra à l’oreille du brun au regard émeraude, dextre s'insinuant sur sa hanche lentement.
      Suis-je toujours déesse pour en découvrir une autre Messire Ducastel ?
      Et de qui avez-vous l'intention d'être l'obligé ce soir Edouard ?

    Sourire flirtant du bout des lèvres sur la peau d'une nuque, la rose vint à se décaler sur le flanc du brun au sourire si "parlant", portant ses iris pétillantes vers les siennes après avoir jeté un regard sur Gygy et son invité.

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Gysele
Si j'espérais une réponse à mes provocations, le Prince ne m'a pas déçue. Lovée tout contre lui j'observe de plus près cet homme aux effluves boisées, m'attardant sur la finesse d'une lèvre, la ligne d'une mâchoire, la nuance d'une mèche sombre ou encore sur le grain de peau légèrement halé. Si dans mon métier je ne choisis pas toujours ceux qui partagent ma compagnie, je sais apprécier les fois où la chance a préféré me mettre dans les bras d'un Foulques plutôt que dans ceux d'un bien moins agréable à regarder. Un rire s'échappe de mes lèvres, léger et doux, quand il vient glisser quelques mots à mon oreille. L'homme est charmeur, charmant, sans aucun doute serait-il de belle compagnie aussi. Voilà que la glace se brise, les corps déjà si proches, intimes sans se connaître. D'un léger recul du minois, j'observe mon partenaire pour la soirée et je profite de cette promiscuité pour remonter ma main le long de son torse d'une caresse survolée, à peine effleurée. Le sourire que je lui offre est prometteur, de ceux qui peuvent laisser imaginer bien des voyages et bien des mystères à découvrir.

    - Vous êtes tout pardonné. J'espère avoir l'occasion de vous sauver encore un peu. A moins que ce soit vous qui me sauviez... je suis une piètre nageuse.

Voilà une vérité utile à avouer. Si je suis nulle en nage, j'aime néanmoins barboter dans l'eau et les bains de l'Aphrodite sont particulièrement délicieux. Mon regard s'égare vers Edouard et Elle qui lancent le départ, tandis que je glisse mon bras sous celui du prince pour avancer à ses côtés. Ma complice nous ouvre la porte et déjà l'air se fait plus humide, les parfums d'orient nous enveloppant immédiatement dès que nous passons le seuil. Les chandelles allumées ci et là apportent une atmosphère chaude, intime, éclairant une partie du bassin, ou laissant des zones d'ombres parfois. Je trouve toujours que cette ambiance cotonneuse éveille les sens et dégage un certain érotisme. Ajoutez à cela deux couples et le mercure s'envole. Rien n'a en effet été concerté, Elle et moi semblons préférer l'improvisation et cela me convient. Je suis toujours meilleure en spontanéité qu'en comédie. J'attire le Malemort jusqu'au bord, le laissant prendre connaissance avec l'endroit tandis que mes doigts viennent jouer avec le col de sa chemise. Et pendant que j'offre un sourire à ma complice et à son partenaire j'ajoute à l'oreille princière :

    - Son Altesse est-elle prête à se jeter à l'eau ?

Mes yeux pétillent de malice et d'une flexion délicate, je plonge ma main dans l'onde pour en vérifier la température. L'eau est parfaite, bien sûr. L'Aphrodite ne fait jamais rien approximativement. La lèvre mordillée distraitement, je me redresse et remonte l'index mouillé à sa bouche à lui, en esquissant le contour avec un discret sourire. Il aime jouer, j'ai perçu ce caractère dans sa réponse plus tôt, aussi j'ose l'effronterie avec moins de retenue.
    - Que pensez-vous de la température ? Est-ce assez chaud pour vous ?

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Foulques_de_malemort
Ensorcellement des plaisirs, délice absolu de l’effleurement.

La rousse semblait percer les mystères du Malemort dans une facilitée déconcertante. D’un simple murmure, d’un simple regard elle dévoilait les voluptés d’une promesse sensuelle aux extases de l’indécence. L’envol des sens n’est qu’un jeu d’effleurement, d’une séduction taquine dans la lueur provocante d’un charme. Qu’elle attrait que celui des femmes dévoilant leurs corps aussi promptement, de celle qui entrouvre les cuisses dans l’envie d’en finir aussi promptement. Quel plaisir peut-il exister à pénétrer les secrets d’une femme avant d’y laisser une part de soi pour l’abandonner aussi rapidement dans l’ombre d’une taverne. Les courtisanes se devaient de voiler les véritables lueurs étincelantes au tréfonds du regard, ne laisser apparaître dans ce reflet de l’âme que le miroir du désir de l’homme au risque de les faire fuir de leurs véritables êtres. Les corps se frôlent laissant naître un frison de délice quand la main remonte le long de son torse dans cet unique effleurement d’appel à la luxure.

Serais-je donc obligé de vous garder tout contre moi, sur lequel vous vous accolerait de toute vos forces, pour ne pas sombrer tout au fond du bain. Suis-je seulement prêt à ce … sacrifice.

N’est-ce pas un sacrifice que de devoir sauver la courtisane aux charmes diaboliques, de devoir sentir les corps si proches qu’il ne formerait plus qu’une seule entité baignée dans les vapeurs érotiques, qu’il gouterait chaque détail des courbures de l’intimité des corps, de sentir les moindres effluves du pêché de la chair dans le seul désir de ne pas laisser la rousse sombrer dans les bains. Un sacrifice uniquement.

Mais il n’est plus l’heure de la liesse des premiers jeux, de l’instant de briser la glace où d’avouer ce qu’on désir. Le Malemort s’était laissé distraire pour laisser l’aveux de ses désirs, de ses besoins muer la courtisane en une succube née pour l’emmener aux enfers. Elle avait cerné les besoins pour se muer en la créatures désirées, mais n’est-elle vraiment que ce désir où se muait derrière le masque une similitude frissonnante. Quoi qu’il en soit le départ est lancé emmenée par Gysèle dans les bains de l’Aphrodite, abandon de ce lieu de rencontre pour un antre bien plus licencieux, celui de l’orient lascive. Les paupières se ferment pour sentir le souffle du murmure, cette chaleur muée par l’érotisme du lieu.

Cela dépend … la dextre princière vient se glisser dans l’effleurement sur l’épaules jusqu’à la naissance du tissu sur l’arrondi de celui-ci, puis dessine avec une lenteur exagéré les contours du ras-le-cou en dentelle, avant de venir caresser indécent les courbes dévoilées par le col large. Délice des doigts découvrant la naissance de la poitrine alors que les lippes s’étirent malicieuses … de la manière dont vous compter m’y attirer.

Comme les chandelles qui brulent des flammes infernales, comme l’atmosphère luisante chaude et intime, comme les corps se jouant dans l’indécence, un regard se pose l’instant d’après sur le second couple présent icelieu. Sourire mutin avant de reporter toute son attention sur la rousse fléchissant les jambes devant lui pour venir gouter à la chaleur de l’eau. Une flexion invitant le regard du prince à un nouveau délice de découverte, les lèvres s’humidifie de désir. Elle se joue des sens avec une facilité déconcertante.

Puis se relevant à sa hauteur, venant caresser de son dos les lèvres princières, il aurait pu simplement en savourer la provocation, mais le Malemort n’est pas du genre à subir simplement les évènements, il aime à ce contrôle.La dextre se pose sur la hanche, avant de se glisser plus loin dans le dos, les doigts venant s’emparer des hanches opposées, la senestre invitant le mouvement d’avantage encore pour que la courtisane se tourne, se retrouvant le dos collé contre le torse du brun. Prisonnière. Le Prince vient poser ses lèvres sur les bases de l’épaules, remontant dans une nouvelle lenteur, faisant gouter la chaleur de ses lèvres à chaque parcelle de la peau dénudée jusqu’au lobe de l’oreille pour venir murmuré.

Je la trouve encore bien tiède, je serais d’avis que nous la réchauffions un peu.

Et comme joignant le geste à l’acte, la dextre se posant sur le bas du ventre, frontière entre l’indécent et le décent sans en franchir la limite comme une douce provocation, alors que la senestre remonte le long du bras goutant la base du mont féminin, mais se glissant qu’à cette hauteur. Les lèvres goutent le lobe d’une légère succion.

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Gysele
Si les bains de l'Aphrodite ont aussi bonne réputation ce n'est pas seulement pour leur décor à couper le souffle, mais aussi parce qu'ils offrent un mélange subtile de luxe et de confort en liant avec finesse matières et textures. Chaque sens peut se laisser enivrer ici. La vue par la mise en scène dépaysante, l'ouïe par cette légère résonance qui donne à chaque murmure une dimension bien plus envoûtante, l'odorat par les effluves d'encens d'huiles ou de fragrances qui embaument la pièce, le toucher par cette eau chaude qui enveloppe les corps et les réchauffe même quand ils ne s'y sont pas encore immergés et enfin, le goût, celui-ci plus subtile, gagne pourtant aussi quand, quelques perles d'eau roulent sur la peau pour être dégustées par quelques lèvres curieuses.

Les sens princiers ne sont-ils pas de ceux-là ? Déjà éveillés par ce lieu stimulant qui n'épargne personne, pas même moi. A l'écart d'Edouard et Elle, dos à lui, le corps niché dans l'étreinte qu'il choisit, je penche légèrement la tête, offrant mon cou vulnérable aux lèvres masculines. L'invité semble trouver de l'intérêt à mes taquineries et c'est tant mieux, car il obtiendra de moi plus de naturel ainsi. Les gestes sont feutrés, pourtant si maîtrisés, je sens que la position de ses mains se veut précise, jusqu'à réveiller les braises qui couvent sous ma peau. Corps contre corps, encore vêtus et pourtant si intimement rapprochés, je glisse mes mains le long de ses cuisses, griffe légèrement l'étoffe qui les recouvre et ferme les yeux lorsqu'il s'empare de mon oreille. Fier Malemort qui déjà appose sur moi, une étreinte toute possessive. Les princes n'ont-ils pas l'habitude d'obtenir tout ce qu'ils désirent ? Le laisserai-je m'avoir si facilement ou vais-je risquer le jeu un peu plus longtemps ?

Au risque de me brûler, je choisis d'attiser le feu. Mes paupières s'ouvrent à nouveau sur mes grands yeux gris et je me retire de ses bras en lui offrant un regard assombri par ces distractions lascives et sensuelles. Ma démarche est naturellement chaloupée et je ne l'atténue en rien quand je contourne le bassin en passant près de Elle et Edouard pour me diriger vers un guéridon où reposent le vin et les coupes que nous avions fait servir au préalable. Tout en marchant j'ai abandonné mes souliers, les semant comme le petit poucet. Je regarde Foulques avec un brin d'insolence quand je sers les quatre coupes dont la robe rouge du vin parait bien sombre sous la faible luminosité.

    - Son Altesse...

Je tire avec une douceur infinie sur les lacets qui retiennent ma robe. Ne l'avais-je pas choisie simple pour éviter de trop m'attarder sur l'enveloppe ? L'étoffe glisse naturellement sur mes épaules menues, découvrant le derme pâle parsemé de tâches de son tandis que dextre remonte, effleure mes courbes avec une lenteur infinie. Si le bassin nous sépare, mes yeux ancrés à l'émeraude ne sont qu'une invitation à me rejoindre, d'autant plus lorsque la robe retombe sur ma taille, libérant le buste aux orbes délicats. Le tatouage que je porte au dessus du sein gauche se perd sur l'arrondi de ce dernier et quand mon vêtement glisse finalement au sol en passant la courbe de mes hanches, c'est un entrelacs délicat qui se dévoile autour de ma cuisse droite. Seule la dentelle à mon cou reste en place, cachant une brûlure que la direction préfère voir atténuée. La faible luminosité camoufle les quelques cicatrices que je porte à ma peau et je ne laisse guère plus de temps au Malemort de m'observer car déjà mes mains se sont emparées de deux coupes alors que je m'immerge dans l'onde chaude.

    ...souhaite-t-elle partager une coupe de vin pour se réchauffer ?

Si le ton est taquin, mon regard l'est d'autant plus, quoique teinté d'une nuance plus chaude. Oui je suis joueuse, mais l'invitation est on ne peut plus claire et dans un léger clapotis, je m'avance de son côté du bain pour m'accouder au bord, coupes en mains, minois relevé vers lui. Mon regard s'égare un instant sur le couple qui partage sa soirée avec nous, je me mordille légèrement la lèvre et reviens à mon partenaire royal en lui soufflant :

    - Si vous êtes prêt à vous sacrifier bien sûr...

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