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[RP] La nuit t'habille dans mes bras

Isaure.beaumont
Impuissance. Ce n’était pas seulement ce qui guettait désormais Archibald, c’était aussi le sentiment qui s’était emparé d’Isaure. Elle avait assisté, impuissante, à toute la cascade. Elle s’était raidie lorsque la branche était venue claquer sans douceur la virilité de son jeune et pourtant respectueux prétendant. Elle avait grimacé douloureusement avant de serrer instinctivement les jambes tout en se penchant légèrement en avant. Si la désagréable sensation lui était inconnue, elle voulait bien imaginer que cela fut terriblement douloureux.

Pétrifiée, elle le regarda se tortiller à ses pieds. Elle n’osait plus l’approcher, ni le toucher, de peur de provoquer un nouveau désastre. Il ne bougeait plus… Pouvait-on mourir d’un nez cassé et de précieuses brisées ?


- Ar…Archibald ?


Ah, il remuait de nouveau. Il se redressa légèrement, même ! IL parlait, c’est qu’il n’était pas mort. Elle se laissa tomber à genoux devant lui, se confondant en excuses, et tirant du secret d’une manche un mouchoir brodé d’une majestueuse croix aristotélicienne, pour venir tamponner son nez.

- A ce rythme-là, vous devriez mieux vous éloigner de moi, sans quoi vous serez mort dans trois jours !Vous... je.... Archibald... Je suis navrée, je ne voulais pas vous blesser,
ni même que vous soyez châtré ! Vous pouvez vous relever ? Non, non attendez-moi là, je vais aller chercher Charles-Henri, il vous portera jusqu'au campement, vous êtes bien incapable de marcher! Et penchez votre tête en arrière que le sang cesse de couler. Vous serez sinon vidé avant que le jour ne se lève !


Entre ses jambes, le sol moussu absorbait le sang presque instantanément, s'abreuvant de la moindre goutte. Pouvait-elle le laisser ici, sans risque ? Les sangliers n'étaient-ils pas des animaux sanguinaires ? Ils flaireraient l'odeur du sang et courraient jusqu'ici pour lui dévorer les entrailles. Elle entendrait alors l'écho de son cri se cogner dans les arbres de la forêts, des nuées d'oiseaux terrifiés s'envoleraient en un terrible piaillement.

- Je ne les laisserais pas vous éviscérer de leurs vilaines défenses !

Elle lui colla la main gauche une pierre qu'elle venait de trouver, comme si celle-ci pourrait lui suffire en cas d'attaque de sangliers dévoreurs de tripes. Elle le regarda un instant avant de venir le serrer contre son coeur, oubliant un instant le nez endolori qu'elle écrasa malencontreusement contre elle.
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Bann' by JD Cassian - Gage choisi par JD Dôn, parce que pour UNE FOIS elle avait raison
Archibald_ravier
AILLEUH !

S'il avait crié fort lorsque son nez cassé avait heurté l'épaule ronde d'Isaure, il n'en avait pas moins refermé les bras sur elle. Sous le coup de la surprise, il n'avait pas lâché le caillou qu'elle avait placé dans sa main gauche, et soyons honnêtes, ce dernier laisserait probablement un bleu dans l'épaule Isaurienne.


V'z'irez nulle part sans moi, m'dame Isaure, v'z'allez v'perdre.

Et pour être bien sur d'être obéi, il la serra plus fort contre lui. Après avoir lâché la pierre, qui tomba on ne sait où.


J'ai juste b'soin d'quelques minutes d'plus, pis Charles Henri pourrait pas m'porter d't'façons.


Quand à expliquer au reste du groupe pourquoi son nez avait été cassé dans la nuit, ça... On verrait bien plus tard.

Asseyez vous là près d'moi s'vous plait, j'vais juste...

Il eut subitement très envie de l'embrasser, alors il le fit, rapidement, pour se donner du courage. Pas trop longtemps, parce que s'il cessait de respirer il verrait revenir les étoiles.
Puis, gardant dans ses doigts poisseux de sang la blanche main, il tâta l'arrête de son nez du bout des doigts, essayant de constater les dégâts sans tourner de l’œil. Au moins, ça l'empêchait de penser à la pulsation sourde dans ses bourses et de se demander si ses valseuses étaient toujours bien pendues ou si elles étaient remontées se réfugier dans son ventre pour protéger définitivement leur intégrité. Il ne constata pas grand chose si ce n'était que son nez avait triplé de volume.
Il s'adossa au tronc de l'arbre, et ferma les yeux. Il ne voyait plus d'étoiles mais il avait l'impression que son corps entier se révoltait contre sa volonté. Bon sang, quel protecteur au rabais il faisait, incapable de rester debout après une bête fracture du nez et un coup dans les bourses !
Il pressa les doigts féminins entre les siens, comme si c'était elle le pansement.


Même pour trois jours, ça vaudrait l'coup, Isaure.


Il passa un bras autour de ses épaules, oubliant qu'une des deux avait ramassé un coup de pierre, et l'attira contre lui. Il commençait à avoir froid, il avait toujours aussi mal, et il n'avait vraiment pas envie de bouger maintenant.
Puis, quand la douleur dans le bas de son ventre lui sembla soutenable, il se mit debout, entrainant sa tortionnaire, un pas après l'autre, vers le campement. A eux deux, ils devaient faire autant de bruit qu'un ours en colère, mais baste. Il avait mal, il était fatigué, il n'aspirait qu'à se rouler en boule sous sa couverture et dormir pour oublier. Alors advienne que pourra.

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