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~ Eliminatoires~
A défaut de pouvoir concourir pour cause de convalescence, le Capitaine de la Licorne avait pris place dans les tribunes. L’appel de la lice s’était doucement réveillé. Celle qui avait tant parcouru les champs clos du Royaume en avait temporairement perdu le goût, comme pour beaucoup d’autres choses. De toute manière, l’adage voulant qu’ « heureux en amour, on soit malheureux au jeu » ne valait pas chez elle, au contraire. Alors elle risquait plus sûrement de mordre la poussière et allonger sa remise sur pied. Non non, pas de participation avec Eminence, mais elle en encouragerait ses Frères !
Kantin avait pris les choses en main, ce qui la rendait heureuse. Aussi, les mains gantées sagement posées sur les accoudoirs de son siège, un léger sourire fleurit sur ses lèvres. Elle ne ressentait plus le froid mais la tension d’avant les passes d’armes.
La première fut vite bouclée ce qui lui permit de s’intéresser d’autant plus vite à la prestation d’Aliénor de Millelieues qu’elle applaudit sans bouder son plaisir. La suite fut suivie avec curiosité. Elle applaudissait parfois, réfléchissait à d’autres moments sur les prestations. La victoire de la Touraine sous les traits d’Alvira lui fit plaisir aussi évidemment. Elle connaissait assez peu cette dernière mais la Louveterie et la Touraine, c’était plus qu’une histoire d’amour. Sa famille y vivait et s’y sacrifiait avec plus ou moins de visibilité depuis le début de cet ère, depuis les balbutiements du duché à l’aube de l’époque qu’il vivait.
Son regard quitta momentanément le champ clos alors qu’il semblait y avoir une pause dans l’appel des concurrents. Elle reconnut de dos Gauvin et eut un pincement au cœur. Elle aurait tellement voulu que les démarches se soient mieux enchainées afin qu’il puisse concourir aussi sous ses nouvelles couleurs et celles de la Licorne. Elle irait s’excuser très probablement bien que pour l’heure, le dossier n’était plus entre ses mains. La mélancolie s’instilla sans prévenir dans son regard clair alors que les pensées prenaient le pas sur l’observation. La voix de Kantin la fit revenir au présent.
Elle salua les qualifications suivantes, eut toujours ce même serrement au cœur en voyant les couleurs de Sombernon. Puis fut prise d’un dilemme lorsqu’elle vit que Guillaume concourrait contre Octave. Tendue, elle suivit la première course, puis se recala dans son siège à l’issue de la confrontation applaudissant avec ferveur Octave tout en regrettant à la fois l’élimination de Guillaume. Aucun résultat n’aurait pu la satisfaire dans ce cas de figure.
Il lui resta à se joindre aux applaudissements pour Melissandre et, à la fin du dernier duel, elle quitta temporairement son siège pour profiter de l’ambiance du campement.
~ 16ème de finale ~
Retour du fessier ducal sur le siège délaissé après les éliminatoires. Si ce tour-ci fut chargé en déception, il n’en intéressa pas moins la combattante qui en profitait pour mieux cerner certains noms qu’elle ne connaissait pas ou peu, étudier ce qu’elle pouvait percevoir des tempéraments et jouer son rôle de représentante du Haut Conseil en prenant bien soin de saluer toutes les prestations.
Y en aurait-il parmi ces nobles qui seraient prêts à répondre aux échos idéalistes, utopistes de la Chevalerie ? Ou serait-ce auprès des roturiers que la devise de Justice, Honneur et Bravoure résonneraient ? La Tourangelle était curieuse et songeuse. Le royaume avait tant changé depuis que ses parents avaient vécu l’institution des reconnaissances royales lorsque son père endossait, premier de cette époque, la charge de Grand Ecuyer de France. Charge qui avait régulièrement échu à des membres de sa famille. Oui, il était loin ce temps mais les idéaux et la fraternité subsistaient pour certains et en devenaient plus précieux encore.
D’autres choses changeaient aussi, se dit-elle en voyant, surprise, Actarius choir à la première lance. Il lui faudrait trouver l’occasion d’aller le saluer ainsi que de répondre à la missive de sa marraine. Ils faisaient partie de ceux où le temps et l’éloignement ne pouvaient rien contre l’affection.
Un duel léonin succéda, suivi de l’élimination de son ancien frère d’armes Albin. Aliénore dans les parages, Aimelin devait l’être aussi, elle se joignit aux autres spectateurs pour saluer sa qualification, ravie pour lui. Sa joie grandit en voyant ensuite Kantin porter les couleurs de la Licorne au tour suivant.
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A défaut de pouvoir concourir pour cause de convalescence, le Capitaine de la Licorne avait pris place dans les tribunes. L’appel de la lice s’était doucement réveillé. Celle qui avait tant parcouru les champs clos du Royaume en avait temporairement perdu le goût, comme pour beaucoup d’autres choses. De toute manière, l’adage voulant qu’ « heureux en amour, on soit malheureux au jeu » ne valait pas chez elle, au contraire. Alors elle risquait plus sûrement de mordre la poussière et allonger sa remise sur pied. Non non, pas de participation avec Eminence, mais elle en encouragerait ses Frères !
Kantin avait pris les choses en main, ce qui la rendait heureuse. Aussi, les mains gantées sagement posées sur les accoudoirs de son siège, un léger sourire fleurit sur ses lèvres. Elle ne ressentait plus le froid mais la tension d’avant les passes d’armes.
La première fut vite bouclée ce qui lui permit de s’intéresser d’autant plus vite à la prestation d’Aliénor de Millelieues qu’elle applaudit sans bouder son plaisir. La suite fut suivie avec curiosité. Elle applaudissait parfois, réfléchissait à d’autres moments sur les prestations. La victoire de la Touraine sous les traits d’Alvira lui fit plaisir aussi évidemment. Elle connaissait assez peu cette dernière mais la Louveterie et la Touraine, c’était plus qu’une histoire d’amour. Sa famille y vivait et s’y sacrifiait avec plus ou moins de visibilité depuis le début de cet ère, depuis les balbutiements du duché à l’aube de l’époque qu’il vivait.
Son regard quitta momentanément le champ clos alors qu’il semblait y avoir une pause dans l’appel des concurrents. Elle reconnut de dos Gauvin et eut un pincement au cœur. Elle aurait tellement voulu que les démarches se soient mieux enchainées afin qu’il puisse concourir aussi sous ses nouvelles couleurs et celles de la Licorne. Elle irait s’excuser très probablement bien que pour l’heure, le dossier n’était plus entre ses mains. La mélancolie s’instilla sans prévenir dans son regard clair alors que les pensées prenaient le pas sur l’observation. La voix de Kantin la fit revenir au présent.
Elle salua les qualifications suivantes, eut toujours ce même serrement au cœur en voyant les couleurs de Sombernon. Puis fut prise d’un dilemme lorsqu’elle vit que Guillaume concourrait contre Octave. Tendue, elle suivit la première course, puis se recala dans son siège à l’issue de la confrontation applaudissant avec ferveur Octave tout en regrettant à la fois l’élimination de Guillaume. Aucun résultat n’aurait pu la satisfaire dans ce cas de figure.
Il lui resta à se joindre aux applaudissements pour Melissandre et, à la fin du dernier duel, elle quitta temporairement son siège pour profiter de l’ambiance du campement.
~ 16ème de finale ~
Retour du fessier ducal sur le siège délaissé après les éliminatoires. Si ce tour-ci fut chargé en déception, il n’en intéressa pas moins la combattante qui en profitait pour mieux cerner certains noms qu’elle ne connaissait pas ou peu, étudier ce qu’elle pouvait percevoir des tempéraments et jouer son rôle de représentante du Haut Conseil en prenant bien soin de saluer toutes les prestations.
Y en aurait-il parmi ces nobles qui seraient prêts à répondre aux échos idéalistes, utopistes de la Chevalerie ? Ou serait-ce auprès des roturiers que la devise de Justice, Honneur et Bravoure résonneraient ? La Tourangelle était curieuse et songeuse. Le royaume avait tant changé depuis que ses parents avaient vécu l’institution des reconnaissances royales lorsque son père endossait, premier de cette époque, la charge de Grand Ecuyer de France. Charge qui avait régulièrement échu à des membres de sa famille. Oui, il était loin ce temps mais les idéaux et la fraternité subsistaient pour certains et en devenaient plus précieux encore.
D’autres choses changeaient aussi, se dit-elle en voyant, surprise, Actarius choir à la première lance. Il lui faudrait trouver l’occasion d’aller le saluer ainsi que de répondre à la missive de sa marraine. Ils faisaient partie de ceux où le temps et l’éloignement ne pouvaient rien contre l’affection.
Un duel léonin succéda, suivi de l’élimination de son ancien frère d’armes Albin. Aliénore dans les parages, Aimelin devait l’être aussi, elle se joignit aux autres spectateurs pour saluer sa qualification, ravie pour lui. Sa joie grandit en voyant ensuite Kantin porter les couleurs de la Licorne au tour suivant.
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