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[RP] Vous avez… Un… Nouveau message !

L_aconit
Il ouvrit un peu les lèvres, déformées par une moue d'agacement certain. Il la laissa crier, stoique, et attendit que la porte claque pour se tourner vers l'enfant.

- Tu vois, nous ne ratons pas grand chose.


Dit-il en parlant des femmes à Salomon qui n'avait pas moufté, trop surpris par la crise de nerf de l'émissaire. Il vint s'asseoir près du garçonnet et lui caressa pensivement les cheveux. Il resta ainsi jusqu'à ce qu'il recommence à piquer du nez, et sur le ton doux des derniers instants avant le sommeil, il lui indiqua la place initiale, coté Marwenn.


- Remets toi là. Si elle n'est pas contente, elle dormira parterre.

L'enfant ne fit pas de cérémonie et retourna se mettre en boule à l'endroit de la discorde, tandis que Nicolas sortit pour mander de l'eau chaude. A son retour, il s'agenouilla devant sa malle. Oui, vrai, ce n'était pas bien prudent. Demain il s'en irait en quête d'une escorte. Il replongea la main dans les vêtements, ceux qu'il ne mettait plus depuis l'année dernière, troqués par les vilaines bures et les soutanes... Derrière lui, l'aubergiste s'affaira à remplir le baquet. Les mains délogèrent les lettres, précieuses, pour les enfouir plus profond encore sous les étoffes. Il ne fallait pas que cette bretonne caractérielle ne tombe dessus. Là. Personne n'irait les déloger si loin. Du moins l'espérait-il. Les lettres d'Alphonse cotoyaient celles de Lestat et d'Ansoald, toutes trois coupables de le dépeindre tel qu'il était. Vivant, et épris de masculinité.

Il attendit que l'aubergiste se retire pour enfin défaire les liens de sa cotte , et un à un retirer les épaisseurs de tissus qui dissimulaient l'albâtre de sa peau, violemment zebré de meurtrissures dans le dos. La chainse ainsi abandonnée, les braies et les bas suivirent, jusqu'à ce que dans la chambre silencieuse le blond jeune homme déambule jusqu'au baquet, dans lequel il glissa une main et bientôt, le reste de son corps androgyne. Faisant dos à la porte, il oublia Marwen, le Sacre à venir et la présence ou non du Prince de Retz et s'égara dans un soupir à imaginer ce que faisait le Parisien à cette heure ci...

Le plafond pouvait s'écrouler, rien ni personne ne saurait le tirer de son ablution qui jusque là avait férocement manqué. Le savon de cendre glissa dans l'eau. Les muscles fins se délassèrent dans l'onde chaude, qui l'accueillit jusqu'à devenir froide. Au diable les résolutions.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
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Marwenn


    En bas, dans la salle commune de l'auberge, Marwenn - mâchoires serrées - observait le feu crépiter dans l'immense cheminée. Après sa fraîche balade aux alentours, la chaleur des flammes chassait peu à peu l'engourdissement de ses membres, à défaut de faire fuir sa colère. La belle ruminait inlassablement, incapable de trouver une quelconque qualité à ce fils bâtard si imbu de lui-même. Un observateur attentif aurait pu remarquer que sa main venait régulièrement chasser les larmes qui débordaient de ses yeux rougis. L'irlandaise était à bout. Le voyage aller et l'attitude du colis dont elle avait dût s'encombrer l'avaient épuisé. Elle n'avait plus la force de le subir. Encore moins de remonter dans cette chambre qu'il avait du s'approprier avec une joie non dissimulée.

    L'aubergiste, témoin du manège qui s'était joué, avait déposer une auge de soupe tout près d'elle à son retour. Un sourire compatissant accompagnait la pitance avec un morceau de pain. C'était aussi agaçant que réconfortant. Ma' le remercia d'une inclinaison du chef. C'était toujours ça de pris, à défaut d'un lit et d'un bain. Elle avait soupé, recroquevillée dans le fauteuil qui trônait près de l'âtre. Puis Morphée l'avait bercée une longue partie de la nuit. Ce n'est que lorsque le feu reçu une bûche pour le ranimer que la rousse enfant fut tiré d'un sommeil déjà léger. Au cœur de la nuit, l'agitation de la veille s'était tue, donnant à l'endroit une âme toute différente. À l'étage, tous semblaient dormir à point fermé. Se redressant doucement, l'hermine prit le temps de faire craquer ses os, de ranimer son corps endolori avant de se relever.

    Elle ne se voyait pas rejoindre la chambrée sensée être sienne. Le morveux Montfort pourtant plus agé qu'elle n'avait pas même fait l'effort de descendre s'excuser, de s'inquieter de son sort. Au final, le père vallait bien mieux que le fils. Et alors que l'aubergiste finissait son office et déposait le tisonnier, la bretonne lui demanda de quoi écrire et ou elle pourrait trouver un cheval dès l'aube venue. Il n'était plus question de faire route ensemble desormais. La Rose preferait encore mourir dans un fossé que de partager un coche avec Faust. Elle avait fait de son mieux pour lui être agréable, il avait de son pire pour lui être detestable. A quoi bon poursuivre...

    D'un pas le plus leger possible, Hades grimpa les escaliers et poussa la porte de la chambre. Rien ne semblait bouger. Avec précaution, le lot de ses affaires fut attarpé et sur l'edredon le mot suivant déposé.


    Citation:

      Faust,
      Puisque ma présence semble de trop, je ne vous l'imposerai point d'avantage.
      Bonne route.

      M.



    La fluette redescendit au près de l'âtre. D'ici deux bonne heures, le jour serait là, elle pourrait s'en aller...


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L_aconit
Mais deux bonnes heures plus tard, le prêtre et l'oblat descendirent avec l'immense malle qui s'étala au pied de l'escalier dans un fracas épouvantable.

Comme si de rien n'était, Nicolas aida Salomon à sauter la dernière marche et il régla le tavernier à l'aide d'une bourse bien remplie. Trop remplie sans doute... Se tournant vers la rousse, il lui fit offrande de quelques mots matinaux.


- Bien ! Il est temps de trouver escorte. Vous avez raison, on ne peut pas voyager seuls avec autant de richesses... Si l'on venait à me voler le trésor du Diocèse, Monseigneur Lotx me ... Ferait subir d'horribles choses, sans doute.


Et se recouvrant d'une capeline de martre, il chassa de son esprit toutes lesdites choses qui se dessinaient parfaitement dans son esprit. Le Vicieux évêque ne manquait pas de ressources lorsqu'il venait visiter, tard le soir, la chambre du jeune prêtre. Tirant dans un effort surhumain la malle vers l'extérieur il lança d'un ton parfaitement étonné :


- Vous êtes bien matinale aujourd’hui... !

Bien entendu, le mot n'avait pas été vu, dormir avec un enfant aussi agité que Salomon provoquait des tempêtes de cheveux et de mains, de pieds même sur l'étendue du lit. La petite note amère de l'émissaire avait naturellement été balayée par une averse Salomonienne et relégué au dessous du lit. Il s'étira un peu et se fit la réflexion qu'il avait vraiment bien dormi... Marwenn avait su se faire petite et dormir avec le petit oblat, voilà qui adoucissait leur relation émoussée la veille. Brave Marwenn...

Il n'était plus l'heure de lui tenir rigueur de sa condition de femme, prompte à s'emporter pour un oui ou un non et à provoquer des tempêtes qui s'étiolaient quelques heures plus tard. Quelles créatures si mystérieuses...

Le cheveu blond balayé par le vent salé et le nez offert aux premières lueurs du jour, Nicolas inspira à pleins poumons. Il trouverait bien quelqu'un prêt à accompagner un jeune homme d'église, une jeune noble bretonne et un petit oblat contre bonne fortune...

Non...?

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
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Marwenn


    Marwenn allait partir en quête d'une monture, quand le tonnerre s'abattit sur elle, ou plutôt la malle sur l'escalier. Diantre ! En plus des bonnes manières, la discrétion aussi manquait à l'appel des qualités du périgourdin. Il fallait bien avoué qu'il n'en avait pas beaucoup. Les iris sinoples se posèrent d'un air désabusé sur son fardeau du moment. Au fond d'elle, une voix lui criait de fuir, de le laisser dans le marasme crasse de sa vie dissolue. Tant pis pour lui après tout. Faust n'était pas fait pour être secouru. Elle avait bien tenté pourtant... Puis le regard dévia sur l'oblat. Celui-la par contre n'avait rien demandé. En plus de n'avoir aucun parent, il avait hérité du pire en matière de tuteur. Pauvre de lui. Une seconde voix apparue entre les tempes diaconales, si le mot n'avait pas été vu, peut être la pieuse enfant avait elle encore un rôle à jouer ? Cette perspective avait beau l'agacer, Marwenn abandonna l'abandon. Elle allait rester...

    Alors qu'il lui parle de prendre une escorte, elle aquiesce non sans lâcher une reflexion.


    Vous les mériteriez... Le coche nous attends vous êtes en retard.

    Elle le regarda payer de nouveau, et devant l'air incrédule du tavernier inclina doucement la tête. Au vue du dérangement crée, il pouvait bien empoché deux fois la mise. Et il était plus facile à l'irlandaise d'être généreuse lorsqu'il s'agissait de l'argent du père et du fils. Un léger sourire s'imprima à cette idée sur le minois pâle de la gardienne. Voir l'odieux délester de quelques écus en trop lui convenait bien. Lui remontait le moral presque. Puis reportant son attention sur l'oblat, la demoiselle glissa dans ses mains des biscuits et une bouteille de lait qu'elle avait acheté pour son propre voyage. L'enfant ne méritait certainement pas de mourir de faim, l'autre faisait bien ce qu'il voulait.

    Tenez Salomon, pour vous... Puis à l'attention du Montfort. Si vous faisiez attention au monde qui vous entoure, vous auriez remarqué que je suis toujours levée bien avant l'aube. Bien avant vous aussi. Tire au flan !

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